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| Sujet: Re: storm. (ciarán) Jeu 21 Nov - 13:00 |
| C'est de la torture et c'est largement mérité, tu ne saurais même pas t'en plaindre. Le drame attendu, espéré à demi-mot, il semble être là, si proche et ta culpabilité, tu te la prends de plein fouet. Tu t'es toujours sentie mal vis à vis de Tomás mais maintenant que surgit l'idée qu'il puisse savoir, qu'il puisse ne jamais te pardonner, ça te dévore de l'intérieur. Tu ne peux pas lui dire parce que tu n'es pas capable de le perdre, ni de l'affronter. Pas sur ça alors que vos disputes diverses sont fréquentes, c'est beaucoup trop dur de le regarder en face et de voir toute la peine que tu lui infliges. Il faut être au bord du gouffre, pour réaliser ce qu'on risque de perdre n'est-ce pas ? Tu t'interroges et tu commences à réaliser, la place de ton mari dans cette vie qui est la tienne et l'amour que tu as pour lui, contre toute attente, malgré les apparences, malgré tes choix douteux surtout. Et toute la folie de cette histoire t'apparait comme une évidence. Tu te rassures, juste un repas à tenir, tu lui enverras un message pour mettre fin à tout ça et tu t'y tiendras. Facile à dire. Au fond tu sais que c'est Tomás lui-même qui te poussera à la faute, parce qu'il t'obligera à le fréquenter et que t'as la maturité sexuelle d'une ado en rut. Et que Ciarán lui, n'arrêtera jamais.
Tu te réjouis de constater qu'il n'y a personne dans tes pas, ni dans le couloir, ni dans les escaliers, avec une pointe d'amertume néanmoins. Il n'oserait pas, non, pas alors que Tomás est là. T'es soulagée et tu te détends enfin, pensant à l'eau chaude qui va délasser ton corps. C'est bien évidemment le moment qu'il choisit pour te rattraper. Encore une fois t'as un instant d'égarement, à ne pas savoir de qui il s'agit, ni savoir qui tu désirerais. Ça ne dure pas, car la main sur ton poignet évoque la fois où vous avez abdiqué et tu sais très bien vers qui tu te retournes, furieuse et pourtant, équivoque. T'as envie de le frapper et de lui crier dessus. Pas ici, pas maintenant, pas alors qu'il est là. Tu ne dis rien, tu ne dis rien non plus quand il parle d'arrêter, tu es d'accord, c'est le choix le plus raisonnable. Dommage qu'aucun de vous deux ne sache faire preuve de raison. L'instant d'après, tu te demandes si c'est une menace, s'il est en train de te dire qu'il va te faire chanter pour que ça continue. A voix haute, tu préfères nier, t'es pas comme lui, tu ne te moques pas des conséquences, ni des possibilités. T'as déjà été bien trop imprudente aujourd'hui.
- Arrêter quoi ? Hein ?
Tu lui fais un regard entendu comme quoi il n'a rien à faire ici et qu'il ferait mieux de déguerpir avant que la vérité ne les rattrape. Mais bien sûr, lui, il s'en fout, il continue. Parfois tu te demandes s'il ne fait pas exprès, s'il n'a pas envie de briser ton mariage pour t'avoir toi, rien que pour lui.
- Tu es complètement cinglé, dégages d'ici. Que tu t'énerves en le repoussant fermement, l'obligeant à te lâcher. Et tu finis par un " Sale con !" alors qu'il est parti mais assez proche pour t'entendre, c'est rare que tu ne jures pas dans ta langue natale alors il n'y a aucun doute sur le fait que ce soit voulu.
Enfin débarrassée de ce parasite, tu t'enfonces dans la douche chaude. Laver tes pêchés, éliminer ces envies dépravées. Tomás, Tomás, Tomás que tu te répètes dans ta tête afin de te recentrer sur celui qui compte vraiment. Et t'as bien l'intention de rester sous l'eau le plus longtemps possible, dire que tu n'as pas vu le temps passer. Quand il s'agit de gâcher de l'eau t'es crédible, tant pis pour la planète. |
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| Sujet: Re: storm. (ciarán) Jeu 21 Nov - 23:22 |
| - Ça pourrait s’arrêter là. - Arrêter quoi ? Hein ? - C’est marrant, mais aux dernières nouvelles, quand tu criais, il te manquait pas tant que ça. Il ne sait pas ce qu'il fait là Tomas, plaqué malgré lui contre un mur à l'angle du couloir. S'il est monté, c'était simplement pour surprendre sa femme sous la douche. Certainement pas pour assister aveuglement à un spectacle qui lui retourne les tripes. L'eau ne coule pas, si bien qu'il les entend les voix qui fulminent, les chaires qui s'agrippent. C'est ce qu'il a dans la poitrine qui s'emballe aussitôt, suivit de près par sa raison qui voudrait lui faire croire à une hallucination. ils ne lui auraient jamais fait ça. pas eux. Douloureusement et silencieusement, l'irlandais rejoint la cuisine qu'il avait laissé à l'abandon. Mécaniquement, machinalement il se remet au travail. Parvient même à trouver l'odeur de ce qu'il concocte alléchante. Peu à peu, le puzzle se remet en place et un haut le coeur secoue ses entrailles. C'est d'une nouvelle gorgée de bourbon qu'il calme sa nausée, restant appuyé contre le plan de travail après avoir dressé un semblant de table. Il est vidé le faussaire, ne sent plus le sol sous ses pieds et cela n'annonce rien de bon. Quand le traître apparaît de nouveau dans son champ de vision, il sourit McGrath, un sourire sincère qui cache toute la malveillance qui s'empare de son être. Alors, raconte ce qui s’est passé. T’as pu négocier de nouvelles affaires ? tu joues à quoi ciaran ? de quel droit tu t'pointes devant moi ? de quel droit tu prends place, ici, après avoir baisé ma femme ? on va dire, que j'ai fait signer quelques beaux chèques, qu'il commence, attrapant la bouteille de rouge pour la débouchonner, c'était plutôt une semaine pleine de ... découvertes, il laisse ses yeux clairs s'attarder dans les siens, il reste le plus naturel possible, il faut croire que certains veulent que je reviennes à la bonne vieille époque où je n'étais que dans le bussiness de faux billets. il hausse les épaules, s'assoit en face de lui, ses deux mains à plat sur la table pour ne pas risquer d'attrapper un couteau pour lui trancher la gorge. Je dois me rattraper tu sais… il arque un sourcil, ah oui ? tu me faciliterai la tâche si tu avouais sur le champ mais il rêve Tomas, Pour ma disparition j’veux dire. On pourrait, je sais pas, profiter des jours à venir pour s’arracher un peu du Queens. Genre, juste un après-midi ? Y a des groupes à auditionner. Ca te changerait. nouveau sourire, alors que son coeur bat à tout rompre. Il fait mine de réfléchir quelques secondes, puis propose à son tour, oh, oui. je pourrai même m'octroyer quelques jours de congés, et on pourrait filer vers la côté. juste tout les deux. c'est le dégout qui glisse dans ses veines, la haine qui s'immisce dans chacun de ses organes. Mais il reste impassible. Le calme avant la tempête. C'est ce qu'il a toujours cacher au reste du monde: ses pires démons. Des émotions insoutenables qui ne devraient jamais sortir au grand jour. ça m'ferait du bien. un virée entre potes, comme au bon vieux temps. pour régler les choses, une bonne fois pour toute. qu'est-ce que tu en dis ? il ne se focalise pas sur le repas qui refroidi, c'est sa femme qu'il attend à présent. Et plus la discussion devient banale, plus il s'impatiente. Quand Frida daigne enfin leur offrir sa présence, il a le regard carnassier. Qu'on pourrait confondre avec un désir profond, mais qui n'est rien d'autre qu'une envie de meurtre supplémentaire. C'est leur mariage qu'il va faire exploser, puisqu'elle vient d'y planter un poignard sanglant. Il s'amuse de leurs jeux de regard, se demande depuis combien de temps ils s'envoient en l'air sous son toit. Dans son lit. Près de ses enfants. Il les regarde tout les deux et avale entièrement son verre de vin. Il a sa main libre sur la cuisse de sa femme, qu'il serre fiévreusement. si vous me parliez de votre semaine, à tout les deux ? finalement, j'ai pas très envie de vous ennuyer avec des chiffres. même moi j'finis par plus rien comprendre. |
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| Sujet: Re: storm. (ciarán) Lun 25 Nov - 19:39 |
| Ses mots en cortège de tes pas saccadés. Qu’importe l’étiquette sur la bouteille que tu ramènes, piètre trophée quant à ces évasions qui ne t’apportent strictement plus rien. L’injure a perlé sur tes lèvres, sanguinaire. Espèce de pute. Vous avez toujours su échanger les mots les plus doux n’est-ce pas ? Au point que ton murmure te rappelle vos premiers échanges, ceux que dictait votre haine factice. Mais parfois, tout comme ce soir, tu te demandes… Est-ce véritablement un mensonge que cette animosité qui semble vous unir en dehors de la chair ? Lui as-tu jamais dit quelque chose de doux, quelque chose de tendre ? As-tu échangé avec elle quelques rêves dissidents, qui vous auraient emmenés en dehors de vos déviances habituelles. Élans coupables, élans indissociables de la passion qui vous taraude. Tu cherches un peu mais tu ne trouves pas. Quelques souvenirs disparates uniquement, dans cette année qui tient plus de l’addiction que de l’adoration. Alors ton juron n’est pas particulièrement déplacé, ou encore mensonger. À cet instant-là tu la traites comme tu dois, pris entre son rejet, son mépris, et ta culpabilité envers Tomás. Tu te maudis, d’avoir envie de la revoir. Ton parcours t’a emmené à la cave, mais aux enfers à ses côtés, tu y descendrais bien, et elle aura beau débarrasser son corps de tes attentions, tu les sais ancrées plus profondément encore. Tu l’espères, tu le crois. C’est une croyance maladive, la seule que tu puisses graver en elle, à chaque fois. Qu’elle aura de nouveau besoin de toi. Et tu la maudiras plus encore pour ça.
L’ombre de ces considérations anarchiques flotte encore sur ton front quand tu reviens auprès de lui. Le changement est dans l’air mais ta propre colère envers Frida t’empêche de la ressentir. Toi aussi tu t’aveugles, créature affamée de sensations brutales, en équilibre sur un fil que tu aimerais parfois rompre. Pour tomber. Tu l’imagines tomber avec toi. Puis la plupart du temps, cette chute finale à ton désespoir ne peut être conçue qu’en solitaire. Au fond tu sais… Tu sais même mieux qu’elle que vous ne vous appartenez pas, et que les sentiments entre vous sont inexistants, ou trop réprimés pour seulement survivre à vos natures enflammées. L’amour ne peut pas exister entaché par votre trahison. Tomás te sourit, tu souris aussi. Le temps s’arrête, et vos destins se confondent, sans que tu ne le ressentes consciemment. Une seconde qui suspend toutes vos croyances pour mieux les décharner. Vides, vides, qui s’ouvrent sous vos pieds, et se conjuguent pour entonner une oraison à votre amitié. Et pourtant, oui pourtant, en cet instant où tu la maudis, c’est lui que tu aimes. C’est lui que tu aimes malgré tout ce que tu as fait. Cela, ça n’a jamais changé. C’est aussi tordu que toi, et tu te nourris de ces sensations-là. Tu écoutes attentivement, tu oublies l’autre sultane à l’étage, tu ne notes même pas le sous-entendu. T’es inconscient Ciarán. Tu ne sais plus qui tu es, pris entre eux, depuis des années. Tu ne sais plus. Tu répondes un “ah ?” interrogateur. Quelles découvertes pourraient être les siennes ? Les alarmes cherchent à élever leur chant mortifère, mais tu ne les entends pas. Tu ne les entends pas. Tu répliques cependant : _ Ce serait gâcher un vrai talent. Falsifier du fric, c’est minutieux, c’est mécanique. Un billet r’semble à un autre. Mais ce que tu sais voir, ça… Y a peu de gens qui peuvent le saisir. Tu l’as dit ouais. C’est ironique connard, mais tu n’es même pas au courant du piège dans lequel tu t’engages, tout seul, comme un grand. Dans la simplicité de votre conversation malgré tes fautes, malgré l’aigreur, tu aimerais lui dire, lui avouer ta peine dans ce silence qui te fait bredouiller. Oui, oui, tu crèves qu’il te pardonne, ou qu’il sache. Pour te sortir de là, ou pour tourner la carte une dernière fois. Te délivrer d’elle. Ou bien l’emporter dans les limbes. Il peint des ailleurs où vous pourriez vous retrouver. Comme avant. Comme il y a plus d’un an. Et tu aimerais ça, tu voudrais oublier à ton tour, t’en aller encore une fois. _ Ça m’irait, oui. Il y a un accent plein de fatalité dans ton timbre, comme si une partie de toi courait vaillamment vers l’extinction. Ces termes dans sa bouche, ceci dit, ça te fait un peu tiquer. Une bonne fois pour toute… Tu laisses les mots peser dans ton estomac et se voir rongés par l’acide de tes songes oubliés. Et tu le regardes une longue seconde à ton tour. Ça te frappe, tu sais, tu le sens. Tu n’en es pas certain, peut-être n’est-ce qu’un fantasme ou un besoin mais tu répètes doucement : _ Une bonne fois pour toute. Oui. Disons la semaine prochaine. Ta condamnation, sans tes instincts de fuite. Ou plutôt tes instincts de fuite, dans les méandres de ses jugements. Qu’importe au fond. Qu’importe.Tu regardes par dessus ton épaule, comme pour te demander où l’autre est passée, avec sa douche, ses injures et sa putain de beauté. Puis elle reparaît, toujours fatale, toujours impériale. Tu la maintiens à distance, tu la jauges, la méprises, et sans la considérer plus longtemps tu reviens à ton verre de vin, une gorgée que tu apprécies, qui chasse l’amertume sans la faire disparaître. Une seconde de répit. Trop courte, trop courte. Et c’est là que tu redeviens précautionneux, car Tomás tourne… Tourne autour de ces jours sans lui où vous étiez l’un et l’autre, sans être totalement l’un à l’autre. Dans un jeu tendancieux où le mariage est trompé, il y a toujours la troisième âme égarée, arme enfoncée dans le couple usurpé. Tu dis, sur le ton bravache que ta nature te dicte : _ C’est devenu une nouvelle lubie chez toi, mon emploi du temps ? Tu veux pas non plus que je te dise quelles filles j’ai baisées dans mon bureau, et à quelle heure non plus ? Le fil se tend, le fil rentre dans tes chairs et y exalte cette douleur ignoble dont tu te repais. Tu dis cela, sans la regarder, sans trop avoir à broder non plus, c’est pas comme si tu lui avais juré fidélité. Sauf qu’elle sait bien que ça ne te suffit pas, que ça ne suffit jamais. Que c’est pour ça que tu reviens vers elle. Et Tomás… Il connaît tes moeurs dévoyées. Tu ne sais même pas à quel point il en a conscience à présent. T’ajoutes, derrière une autre gorgée : _ Y a aussi une dingue qui s’est mise à taguer tout le Viper juste pour me faire chier, mais bon… Ça ne doit pas valoir l’emploi du temps plus que passionnant de Frida, j’imagine. Ton ironie dégouline, hautaine. Tu trouves sa vie barbante, tu ne l’as jamais caché. Une fille comme elle, prise dans ces faux semblants de grande dame à la con. Pour qui elle se prend... Pour qui...
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| Sujet: Re: storm. (ciarán) Lun 25 Nov - 21:52 |
| Les injures valent mieux que les parjures. Même si c'est bien la haine qui s'invitent dans tes veines. Profonde, viscérale, elle s'épanouit en toi comme un virus. Tu le détestes, tu le détestes tellement ce reflet qu'il te renvoie, et tu te détestes toi. Sous l'eau brûlante, la colère frappe les carreaux mais elle ne partira pas, ça tu le sais. T'es pas un être qui est capable d'enfouir tes émotions, au contraire tu les exacerbes et les délivres avec franchise, sans tabou et sans limite. Au moins tu n'as rapidement plus en tête votre luxure même si tu continues de te maudire pour cet adultère de trop, cette fois de trop. Même s'il fait pareil. Et tu te demandes, tu te demandes pourquoi parce que c'est lui, Ciarán, c'est une trahison plus grande. Tu ne sais pas, même s'il y a leur amitié, tu sais juste que tu n'aurais jamais dû. Sous la pluie chaude qui lave tes pêchés pour en dévoiler d'autres pires encore.
Puis c'est ton reflet que tu contemples dans le miroir pendant de longues minutes. Tu sors de la douche pourtant tu te sens sale. Elle est si laide cette femme en face de toi, comme va-t-il pouvoir t'aimer encore ? Comment vas-tu survivre sans lui ? C'est idiot, car tu es sûre qu'il ne sait rien, mais il y a un sentiment de fatalité dans l'air maintenant que tu es passée si proche du drame. Tu dessines un trait d'eye liner, un peu d'anti cernes et de poudre. Un cache misère. Tu laisses tes cheveux sécher naturellement. Et puis tu enfiles une robe, courte et sexy oui, mais ça, c'est comme d'habitude.
Et c'est pieds nus que tu les rejoins, la mort dans l'âme, la boule au ventre et le cœur lourd. Tu n'as même pas passé tant de temps que ça sous la douche, tu ne tenais plus en place. La colère, tu la sens toujours vriller dans tes muscles, même si tu as pu te défouler un peu. Et tu vas devoir prétendre, mentir encore. Tu te sens si las, tiens.
La tension est palpable, tu la crois entre Ciarán et toi si bien que tu ne réalises que c'est de ton mari qu'elle émane principalement. C'est la colère qui boue en toi qui t'aveugle, elle est si présente et tenace que quand Tomás te regarde, tu ne détecte pas ce qui se passe. Alors que tu aurais dû voir le changement, sentir immédiatement l'embrouille. Ce n'est que justice, lui que tu as pris pour un con malgré toi pendant tout ce temps. Maintenant c'est toi l'idiote. Toi et l'anglais. C'est de bonne guerre. Alors dans ce regard, tu vois du désir, tu vois le peu de beauté qu'il te reste. Rien d'autre. Tu prends place à côté de lui, et cette main possessive qui vient s'emparer de ta cuisse ne fait que confirmer tes idées. Il a envie de toi ton bel époux, et toi aussi bien sûr. Parce que t'es une putain d'insatiable, accroc au sexe quand ce n'est pas la came. Il te faut toujours quelque chose de toute façon, une addiction à te mettre sous les dents. Il y a quand même quelque chose, dans cette façon de finir un aussi bon vin qui te questionne. Tu ne l'as pas goutté, mais tu sais bien que ton amant pioche toujours une bonne bouteille, parce que tu as partagé avec lui un certain nombre de vos millésimes. Tu te résonnes en te disant que c'est le désir, l'impatience de t'avoir rien que pour lui. Et l'autre, l'intrus, tu ne le regardes pas, tu ne le considères même pas.
Et puis il y a autre chose qui l'ennuie rapidement : la tournure de la conversation. Le fait que le repas ne soit pas servi. T'as mis un bouchon sur tes oreilles et tu sirotes ton vin, sans réagir aux provocations, sans réagir à rien d'ailleurs. Même si la colère essaye de monter et que tu la renies péniblement pour faire bonne figure alors que c'est extrêmement contraire à tes habitudes, du moins en partie, tu ne te prives pas de montrer que sa présence t'agace, ça n'a rien d'inhabituel car tu ne t'aies jamais forcé à avoir l'air de l'apprécier. Il parle de toi, tu ne réagis pas plus laissant s'écouler un long et curieux silence durant lequel ils te regardent, attendant la suite. La suite ? Quelle suite hein ? Finalement tu finis par te tourner vers Tomás, un sourcil levé.
- Quoi ? Vous parliez de moi comme si je n'étais pas là, je pensais donc que vous alliez continuer en racontant ma semaine à ma place. T'es pas calme, ton ton n'a rien de calme, il est un peu acerbe mais surtout empreint de toutes les émotions qui se bousculent en toi. Puisque vous y tenez, j'ai été bien prise par l'organisation de cette soirée, comme je disais toute à l'heure et puis on est allé au cinéma avec les garçons, et Alejandro et moi avons passé une journée à Montauk, il voulait voir l'océan et la plage. Voilà, l'essentiel. Aucun mensonge là-dedans. Tu l'avais mauvaise pourtant, de ces histoires de maitresses de l'un, comme de l'autre. Aucun homme n'était donc capable de t'aimer et de te jurer fidélité dans ce monde ? Tu croyais que c'était de l'amour ce que Ciarán éprouvait pour toi, mais en fait c'était juste que du foutu désir, impérieux, physique, malsain. Il te dégoutait, d'un coup. Et pourtant, t'y reviendrais, t'y reviendrais toujours tant que Tomás te le collerait dans les pattes. Ta haine se concentra alors sur lui, cet époux qui n'avait pas su te protéger comme il te l'avait promis.
- Et bien sûr, entre les enfants et la soirée caritative, une petite gâterie avec un amant ou un autre. C'est ça que tu veux Tomás ? Tu prononces son prénom tout un tapant du point sur la table, les prenant par surprise même si le ton de ta voix annonçait déjà la couleur. Les verres se sont soulevés, renversant le liquide carmin sur la nappe. Tu t'en contrefous. Et tu t'es levée par la même occasion, pour aller chercher ce foutu plat et le larguer sur la table. Bon appétit bien sûr, dans la joie et la bonne humeur. |
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| Sujet: Re: storm. (ciarán) Lun 25 Nov - 23:05 |
| le musicien accepte l'invitation. aussitôt les rouages du cerveau irlandais se mettent en branle. c'est qu'il s'imagine déjà comment il pourrait se débarrasser de lui. le mal qui lui infligerai pour avoir oser ses pattes sur la peau de sa chère et tendre. c'est une rage silencieuse qui grandit à l'intérieur de lui, se déversant lentement dans chacune de ses artères jusqu'à lui pourrir les organes. il sent le peu d'humanité qui existait en lui s'évaporer au fil des secondes et l'arrivée de frida n'arrange pas les choses. bien au contraire. c'est pour lui, ou pour moi, cette robe ? ce sont ses yeux que tu veux sentir glisser sur tes courbes ? ce sont ses doigts que tu imagines là, contre ta peau ? dis-moi, mon amour ? il la regarde tomas, et il ne sait pas. il ne sait plus. il ne veut pas savoir. alors il serre sa cuisse dans une tendresse sauvage. un geste qu'elle pourrait apparenté à une envie trop prononcé, si elle n'était pas si perturbée par son amant. elle capterait tout de suite la colombienne, que quelque chose cloche. que le comportement de son mari n'est rien d'autre que l'annonce flagrante d'une tempête sans précédent. C’est devenu une nouvelle lubie chez toi, mon emploi du temps ? Tu veux pas non plus que je te dise quelles filles j’ai baisées dans mon bureau, et à quelle heure non plus ? il rigole l'irlandais, il rit jaune, se ressert un verre pour l'avaler d'une traite, s'empêchant ainsi de prononcer des mots qui en diraient trop: tant qu'il ne s'agit pas de ma femme, j'en ai rien à secouer. il continue à piailler l'ami de longue date, le brun écoute, faussement fasciné. ah, les femmes ... qu'il soupire, puis c'est à frida que ciaran s'adresse. il les voit les éclairs qui émanent de leurs yeux, ils pourraient se dévorer l'un l'autre. la tension est telle, que c'est frida qui explose la première. son caractère sulfureux prend le dessus. elle balance sa semaine à la hâte, il la croit, puisqu'elle enrobe ses cachoteries de vérité. et qu'il les avait vu, les photos d'elle et leur fils au bord d'un océan tumultueux. Et bien sûr, entre les enfants et la soirée caritative, une petite gâterie avec un amant ou un autre. C'est ça que tu veux Tomás ? et elle ose frapper du poing sur la table, les verres chancellent, le vin se répand et le mari se met à ricaner nerveusement. elle vient d'arracher la goupille. il la laisse faire son cirque. se redresser pour attraper un plat qu'elle jette littéralement sur la table. nouveau ricanement. il passe une main à l'arrière de sa nuque alors qu'il observe ciaran longuement, puis frida. il la toise, des pieds à la tête, une once de dégout au coin des lèvres. et quand tu criais, j'te manquais pas tant que ça ? silence, il se tourne vers le musicien, c'est ça non, à quelques mots près ? il sourit, montre des crocs saillants. il aurait aimé se retenir, garder cette bombe encore quelques jours au milieu de ses entrailles, c'est madame mcgrath qui en a décidé autrement. votre petit manège, ça dure depuis combien de temps ? il demande, calmement, ses mains pourtant tremblantes. il ne s'est pas levé, les regarde encore tour à tour, attendant qu'un des deux veuillent bien ouvrir sa putain de gueule. aucun son. rien. seulement les battements extatique de son coeur qui commencent à lui vriller le crâne. sa cogne si fort dans sa poitrine qu'il a la sensation que ses côtes pourraient se fêler. ce qui se passe ensuite, il n'a pas le temps de s'en empêcher. ses doigts viennent saisir la gorge de l'amant avec hargne. de son autre main il tient déjà un couteau contre sa jugulaire. COMBIEN DE TEMPS ?! qu'il hurle cette fois, ses yeux devenus noirs ancré dans ceux de sa femme. il ne sait pas à qui il en veut le plus, son cerveau finit par lui faire entendre que c'est à sa femme, alors il lâche le parasite sans plus de cérémonie. debout à présent, agrippant le bras de son épouse avec une force qu'il ne contrôle plus. cuánto tiempo me llevas por un puto imbécil ?! il se détache de son bras pour venir saisir son visage avec rage, ya te follaste a algún gilipollas, también era necesario que hicieras tu puta con él ?!] il a les nerfs qui lâchent l'irlandais, il ne s'est même pas rendu compte qu'il l'a acculé contre le plan de travail. estaba enamorado de ti, joder. qu'il crache, haineux. il veut lui faire mal, physiquement, mentalement. sans se rendre compte que c'est lui qui se brise à petit feu. il finit par la jeter loin de lui, sans doute un peu trop fort, sans doute trop proche de cet homme qui vient de ruiner leur vie. |
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| Sujet: Re: storm. (ciarán) Lun 9 Déc - 19:42 |
| La lame sur ta jugulaire et l'envie qu'il appuie, qu'il appuie plus fort. Sa déraison et son dégoût de toi, enfoncé dans les chairs, le sang qui dégouline de sa haine, et cette chute à laquelle tu aspires. Spirale de vos souffles désunis, tu le regardes et tu ne distingues plus ton ami. Il te voit, et tout ce qui l'accable sur tes traits, ce sont ces accents malsains de ta traîtrise découverte. Une plaie béante qui ne se refermera pas. Jamais. Jamais. T'avais des mots sur la langue, des excuses toutes faites, qui crèvent dans un grand soubresaut. Son geste a retranché la bête dans ses arcanes dissonantes, reflets passés pour former un futur détestable. Tu l'entends ricaner, au fond de toi, un impact sourd sur le coeur pour emporter ses battements dans un rythme qui ressemble à celui des sentiers de la guerre. Sous le relief de l'amitié, l'amertume en partage, et le froid... le froid qui incombe au plus violent des deuils. Les deux ensemble. Les deux ensemble. Ça ne pouvait qu'être comme ça. L'un et l'autre. Arrachés, à toi. À toi. À jamais. Tu ricanes à ton tour, ça sonne faux, ça crisse dans l'air saturé de vos orgueils entachés. Ton mépris s'élève, rauque, prémisse de ton agressivité. Tu coasses, les yeux plissés, tes prunelles fichées dans sa direction, alors qu'il ne te regarde pas : _ Un an. 365 putain de jours à la baiser, ta femme. Syllabes qui serpentent entre tes lèvres blêmes. Alors quoi ? Alors quoi ? Tu vas terminer ce que tu as commencé, connard ? T'es presque déçu qu'il te laisse échapper, t'as plus une seule oeillade pour Frida, tu jauges le fauve déchaîné, tu penches la tête, tu hausses même une épaule. Qu'est-ce que ça peut te foutre tout ça... T'as le tournis, et puis la pulsation arrachée à l'adrénaline qui t'étourdit à moitié. C'est sur elle qu'il se déchaîne après ça, et bordel, il y a une part de ton être tordu qui aime ce que tu vois. Mais ça n'est pas assez, ça n'est jamais assez pour tes élans enchaînés à la fièvre de tes exactions. T'interviens, tu sais pas pourquoi, pour qu'elle soit épargnée peut-être, ou bien pour en découdre, et cesser d'exister. Et cesser de sentir sous l'assaut de ta haine, le vide qui n'en peut plus de tourner. C'est terminé, c'est terminé. En d'autres circonstances, tu pourrais en chialer, si t'étais moins brisé par ce que tu as fait. _ Oh je t'en prie, tu vas pas nous la jouer époux outragé, ni nous scander un mauvais couplet d'une novelas à la con. Ça te surprend ? T'as oublié qui t'avais épousé ? T'as oublié qui j'étais ? Elle, toi. Deux essences chaotiques. Sans alliance, sans chaîne. Tu dessines un geste viscéral, la tension verrouille ta position de repli, encadrée par les ténèbres qui demeurent tes plus iniques comparses. Il la balance, près de toi, tu bouges, instinctivement, tu t'interposes entre elle et lui, et tu oses sur elle un regard froid, mort. Tu la hais elle aussi, pour ce qui vous arrive : _ On vaut pas grand chose, elle et moi. Ouais. Quelle foutue surprise hein ? Et aux dernières nouvelles, Tomás, tu vaux pas grand chose non plus. Alors ton tribunal improvisé, et tes velléités de bourreau, tu peux te les garder.
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| Sujet: Re: storm. (ciarán) Mer 18 Déc - 10:48 |
| Y'a un truc qui cloche, tu le sais, tu le sens. Mais tu ne sais pas quoi. Et la finesse, ça n'a jamais été ta plus grande qualité. T'enfonces les portes Frida, t'ouvres les fenêtres pour y plonger et qu'ils sautent avec toi. Malheureusement pour toi, ce que Tomás gardait en lui n'allait guère te faire plaisir. Ou peut-être que si.
Il y a ces mots, crus et vulgaires, ces mots déjà entendus un peu plus tôt. Entendus de tous, visiblement. Tu te fixes un point devant toi, qui ne soit ni l'un, ni l'autre, le regard bas. Tu ne sais plus où te foutre entre ses hurlements, ta honte, et quelque part un profond soulagement que la mascarade cesse enfin. T'as le ventre noué, l’écœurement sur les lèvres. Tu trembles. Tu te te dégoutes, il te dégoute aussi, l'amant, sur le coup. Sur le coup tu ne sais plus pourquoi vous en êtes arrivés là, ni ce qu'il fait là, entre vous deux, ce qu'il fait toujours là. Il n'y a pas de justice dans ce monde et il te faut bien accuser quelqu'un de tes propres torts. C'est comme ça qu'on survie. Et t'es tout sauf sûre de survivre à ça.
T'as le mensonge sur le bout de la langue, tu pourrais l'accuser lui de fantasmer sur ta gueule, de vivre dans la désillusion de tes refus. Tu pourrait mais t'as assez menti pour toute ta vie. Au lieu de ça tu ne dis rien, incapable que t'es d'exprimer une autre émotion que la colère. Ou la honte, vu la tête que tu tires à ce moment là. Enfermée dans ton mutisme. Tu t'en fous qu'il s'en prenne à lui à vrai dire, même si tu te doutes que ça ne résoudra rien entre vous. Il n'y a bien que la réponse de Ciarán pour t'arracher une réaction, un regard noir, tu le fustiges d'une haine soudaine. Il est sérieux là, à en rajouter ? Quel connard pour la connasse que t'es.
Puis c'est à toi qu'il s'en prend, ton époux, et t’ose pas plus le regarder ou réagir, jusqu'à ce qu'il te force à le faire. Sa rage te fais peur, t'es qu'une pauvre créature entre ses doigts et tu sais que cet homme là n'est pas un enfant de cœur, même si tu le mérites. T'as peur parce que t'es juste inconsistante et incapable de lutter. T'as peur qu'il te haïsse tellement qu'il te fasse du mal...
- Ya te follaste tambien...
Ce seront les seuls mots qui sortiront de ta bouche. C'est pas une défense, juste une injustice à rétablir. T'as toujours eu l'impression de coucher à droite à gauche en réponse, rien d'autre. Même si t'es un putain d'animal. C'est peut-être pas vrai, ça ne s'applique certainement pas à Ciarán, néanmoins la fois de trop aurait bien fini par arriver, que ce soit lui ou toi. Pas de bol, c'était toi.
Tu ne pouvais pas me dire ça plus tôt... Ça reste coincée dans ta gorge alors qu'il te balance comme un vulgaire objet à l'autre bout de la pièce. T'es un chiffon. Un torchon. Il vient de poignarder ton cœur, même si tu le mérites. En quelques secondes, tu réalises enfin que l'amour il était là, devant toi, dans ta vie et que t'as tout gâché avant même de le connaître pleinement. Réceptionnée par celui que celui que tu ne sais pas comment considérer. T'es appuyée sur le mur du fond le regard dans le vide, les mots de Ciarán te traversent, t'es plus là, plus dans l'instant. T'es parti dans un monde de regrets qui n'aidera personne. T'existes plus. Tu te laisses retomber au sol, minable, la main sur ton bras, là où l'hématome se formera et que t'arborera comme un bijoux précieux offert par celui que t'aimes, parce que c'est tout ce qui semble vouloir perdurer désormais.
Et tu le crois, tu le crois quand il te le dit au passé, comme si ça pouvait s'éteindre en quelques secondes. Qu'est-ce que t'en sais après tout ?
T'as ce sentiment atroce que s'il ne t'aime plus, tu n'es plus rien. T'es qu'une idiote Frida. |
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| Sujet: Re: storm. (ciarán) |
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