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 storm. (ciarán)

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Message Sujet: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Mar 22 Oct - 23:27

Deux jours, c'est ce qu'il avait dit. Deux jours qui se sont transformés en une semaine complète. Sept nuits où il s'est retrouvé entre les draps immaculé d'un hôtel cinq étoiles de la côte californienne. C'est parce qu'il se déplace en personne que ses affaires roulent. C'est une obligation plus qu'un choix. On ne peut pas tricher avec l'art. Il faut qu'il touche, qu'il voit de ses propres yeux. Qu'il négocie, durant des heures, autour de partie de poker clandestines, le cul vissé dans un club trop prisés ou encore à la table d'un restaurant haut de gamme. Il se doit d'être disponible et à l'écoute pour espérer acheter ou revendre. Ce n'est pas que pour son oeil de lynx qu'on le convie, c'est aussi pour ses talents de négociateur, son tempérament de dur à cuire sous couvert de sourires permanents.
L'argent coule à flot.
Le châtiment en est à la hauteur.
Les nuits loin du lit conjugal, sont aussi les plus douloureuses - c'est arrivé avec les années. Les terreurs nocturnes s'en prennent à lui, les rêves sont cauchemardesques. Alors souvent, Tomás refuse le sommeil. Préfère s'enticher d'une femme ou d'une autre, celles qui partagent ses insomnies volontaires. C'est entre des reins qu'il désire oublier. Ca marche, il s'en convainc presque. Mais les cernes sous ses yeux le trahissent.

C'est épuisé qu'il monte dans la Cadillac le ramenant à son appartement.
Dix-sept heures, c'est ce qu'indique sa montre. Dix-sept heures et aucune nouvelle de Frida, ni de ses ingrats de fils. Il rumine dans sa barbe, il n'entend pas les questions de son chauffeur. Sans doute lui parle-t-il de la pluie et du beau temps. Peut-être qu'il s'inquiète un peu pour lui, il ne sait pas. L'irlandais regarde par la fenêtre, vidé de toutes substances vitales. Il devrait tout avouer à sa femme, lui parlait de cette douleur lancinante qu'il ressent en permanence. Lui confier tout le bien qu'elle peut lui faire. Mais la vérité, c'est qu'il lui a même jamais dis je t'aime.
Il a les yeux vissé à son téléphone quand il pénètre dans le penthouse, abandonne sa valise cabine dans l'entrée. Jette sa veste de costumes grise sur le canapé, tout en braillant sofia, frida n'est pas là, c'est certain alors c'est la bonne qu'il appelle, sofia, savez vous où est ma femme ? toujours le nez collé à l'écran de son téléphone. il pianote quelques mots pour son frère, il voudrait le voir demain. parler affaires, débriefer sur son séjour californien. Il s'arrête au milieu du salon, finit d'écrire son message et met bien une minute avant de relever le crâne. Ses yeux azurs percutent de plein fouet la silhouette de Ciarán. Il arque un sourcil, le détaille quelques secondes. Sa chemise est entrouverte, et l'homme se trouve au milieu de sa cuisine. S'il ne le connaissait pas depuis tant d'années, Tomás aurait montré les crocs. Ce n'est qu'un sourire en coin qu'il lui accorde. Un sourire sincère. C'est que ça lui met tout de suite du baume au coeur de le voir. Quand bien même il serait à moitié à poil, l'esprit de l'irlandais ne se ferait pas calculateur. et toi, tu sais où elle est, frida ? il avance à grandes enjambées, jette son smartphone sur le plan de travail pour filer une accolade à celui qu'il considère comme son ami, laisse moi deviner... qu'il avance en faisant un pas en arrière, il sourit de plus belle elle avait une course urgente à faire, elle t'a pas dis ce que c'était et ça fait au moins une heure que tu l'attends comme un con ? son épouse à beaucoup de qualités, mais la ponctualité n'en est pas un, contrairement à la discrétion dont elle fait preuves sur les affaires qu'elle mène. il tourne le dos, attrape sa bouteille de bourbon favorite et s'en sert un verre avant de s'asseoir sur un tabouret haut. il fouille dans un tiroir, en sort un paquet de cigarette, il n'a pas fumé depuis dix heures, il soupire de soulagement quand la nicotine emplie ses neurones. ça fait un moment que je te voyais plus dans les parages... t'attendais que j'sois parti pour venir ou quoi ? il ricane le brun. il veut se changer les idées, discuter de tout et de rien. tu as pu voir les garçons ?
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Mar 22 Oct - 23:42


It’s not corruption, it’s worse. It’s morphing me, caving in, and force me to thrive.
I want her now.
Now.
Now.


Le doigt qui glisse sur la surface du plan de travail, les veines du bois brossé, la froideur du métal. Des sensations infimes pour remplacer celles dont tu as honte et qui dorénavant qu’elles ont été chantées dans l’espace d’une étreinte, te laissent un goût amer. L’amertume de la came, de l’alcool, d’une ivresse inconvenante, qui agrandit tes prunelles pour les peindre animales. Tu ne cherches pas à disparaître dans ce décor que tu connais, c’est pire que ça, ici tu es venu un nombre incalculable de fois. Les voir, parfois juste pour boire un verre, souvent pour dîner, et pendant des années ça s’est passé comme ça devait. Quelques rires, quelques confidences, quelques rêves inhérents aux affaires à faire fructifier. Puis le marché de l’art, même si tu ne le maîtrises pas, cela t’intéresse. Le goût de Tomás, sa connaissance pour la peinture délicate, son appétit pour les chefs d’oeuvre. C’est une passion que tu absorbes aisément. Artiste toi-même, la réalisation d’une toile ou de sa copie, ça déclenche des envies, des anciennes passions. Parler de ses acquisitions, c’est comme caresser la création, ta création, te souvenir de ce que cela faisait. D’écrire, de composer. Ça élève une grande cacophonie dans ta tête pleine de pensées parasites. Tu l’as immédiatement aimé, pour le calme qu’il exaltait autour de lui, rapidement le fréquenter est devenu un besoin, un point d’équilibre dans ton existence. Puis après, une chute annoncée. Quand tu as croisé ses yeux noirs, à elle, et que tu as senti qu’elle serait ton juge et ton bourreau. Tu avales une gorgée de café que tu t’es préparé, assez nonchalamment, ta chemise est froissée, encore à moitié ouverte, et tes cheveux humides sont autant de détails qui inclinent ton passé très récent entre ses cuisses. Tu fermes les yeux, savoures l'amertume redoublée. Le café est toujours bon ici… Toujours. Tu n’entends pas la porte d’entrée, tu demeures carcanté dans des souvenirs sulfureux et des jugements hâtifs qui cherchent à orner ton front d’un pli de concentration coupable. Dans ta bulle, des minutes entières, qui perlent à l’orée de ta conscience, tu tournes la tête et tombe dans son regard. Son regard à lui. Tes sensations sont violentes, contradictoires. Il aurait pu savoir. Il aurait savoir. Sur ton visage, il y a quelques grains de stupeur, mais pas très longtemps en vérité, tu maquilles aisément cet instant de flottement par un sourire en coin qui te caractérise bien. Tu t’accroches à la seule partie de tes élans qui t’emmènent vers lui, choisis d’oublier l’autre qui te peint comme un traitre. Vous êtes comme un miroir l’un de l’autre dans ce silence contrit. Ça fait quelques semaines maintenant que tu l’évites inconsciemment, et en te tançant intérieurement, tu te maudis de seulement être heureux de l’apercevoir. Tu devrais être statufié par la honte, brisé par son courroux. Tu devrais être mort en vérité. Pour elle(s). Crimes duels. Alors dans toute ta perdition, tu te raccroches à lui, à ton frère, à sa sympathie. Et tu préfères croire que ça demeurera ainsi, à l’orée de la conscience et des mauvais choix. Tu passes une main dans tes cheveux et tu lui dis sans même mentir :
_ Je savais pas que tu rentrerais plus tôt. C’est bien.
C’est bien… Instinct de mort. Thanatos en équipée dans tes yeux bleus sombres. Quelques heures en moins et il aurait su abréger ton existence. Tu hausses une épaule, reprenant vite ton détachement coûtumier quand il s’agit d’elle, ce rôle connu par coeur et qui te coûte de plus en plus :
_ J’sais pas, après tout c’est pas comme si elle en avait grand chose à foutre de moi. Elle nage, j’crois que c’est ce qu’elle m’a dit, ton impératrice.
Tu t’es toujours moqué de sa façon de jouer les pourries gâtées dans ses hauteurs inaccessibles. Sauf que tu l’as atteinte oui… Oui. Sans même le préméditer. Son odeur à lui, écho de son odeur à elle, c’est étrange ce mélange mémoriel. Tu t’es douché, mais ça reste dans ton esprit brumeux.
_ Paraît que Sofia doit me préparer de quoi grailler. J’ai la dalle en plus… J’en avais marre d’attendre comme un con alors je suis allé me doucher.
Tu désignes l’une des chambres d’amis, tu connais leur domicile comme ta poche après tout, et t'y as une certaine légitimité, non pas parce que tu la sautes, mais bien grâce à lui. Tu termines ton café tout en avançant mécaniquement le bras juste sous son nez, armé de ton zippo gravé. La flamme surgit, brûle dans vos regards qui s’échangent. Tu réponds d'abord à l'autre partie. La plus facile de l'échange.
_ J'pense avoir aperçu Valerio tout à l'heure.
Alors qu'il sortait. Ce qui fait déjà un paquet de témoins dans ta foutue journée. Tu l'aimes bien le gamin, il te fait penser à ton arrogance à son âge. Celle qui t'a toujours pas quittée. Tu étires ta nuque avec patience puis ajoute en pianotant rapidement sur le plan de travail :
_ J'ai été occupé.
C'est pas tout à fait faux. C'est pas tout à fait vrai. Tu finis par lui sourire, complètement, comme si sa proximité te déridait peu à peu.
_ Alors la Californie ? C'tait intéressant ou bien je t'ai manqué.
Dans ta virée. Comme avant. Comme avant. Comme au début. Quand y avait que toi et moi sans le reste de mes envies débridées.
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Mer 23 Oct - 0:28

C'est le soulagement qui s'empare de son être entier quand il se retrouve dans la même pièce que son ami.

Il ne se pose pas la moindre question.
Aucune.
C'est qu'il n'est pas sur ses gardes avec ciarán. Tout est bien trop naturel.Il lui a ouvert la porte de chez lui le même jour où il lui a ouvert les bras. Ce sont les confessions en tout genre qui ont scellé leur amitié, ainsi que le temps passé ensemble. tout de suite, il se dit qu'il ne pouvait pas mieux tomber. Que sa semaine d'insomnie sera vite oubliée. Il écoute les paroles du musicien. Frida est dans les parages, dans l'appartement. elle nage. Il arque un sourcil, ce n'est pas dans ses habitudes de jouer les fantômes. Mais il ne s'attarde pas sur le sujet, lève son regard vers le brun alors qu'il lui allume sa cigarette. j'suis pas certain que sofia soit là, il regarde autour de lui, cherche des preuves de la présence de la bonne. La seule chose qui marque son attention, ce sont les verres à pieds qui traînent sur la table basse. Rien n'est en désordre quand la mexicaine s'occupe de la maison, rien. c'est clair qu'elle n'est pas là, qu'il continue en tirant sur sa clope, mais j'peux essayer de vous cuisiner quelque chose. il sourit, de toutes ses dents. Quand le nom de son fils file d'entre ses lèvres, il tend la main jusqu'à son téléphone portable qu'il dévérouille d'un mouvement du pouce. Quelques mots qu'il pianote encore, pour Valerio, juste histoire de savoir s'il compte rentrer ce soir. Il ne se passe qu'une seconde durant laquelle il se demande où sont ses deux cadets, sans doute chez des amis. Leurs oncles. Qu'importe. Il a toute confiance en sa femme. occupé ? qu'il répète par mimétisme, secouant la tête de gauche à droite parce qu'il n'y croit pas. Il a ressenti cette distance, imposée par Wilde. Et comme à son habitude, il n'a pas tenté de creuser McGrath, gardant ses ressentiments enfermés à double tours dans ses entrailles. Toutes ces émotions finiront par avoir sa peau, il les sent bouilloner de façon permanente. C'est un couvercle de plomb qu'il a mis sur la casserole. c'est que les nouvelles vont vites. il avale son verre en entier, termine sa clope juste après, l'écrasant dans le fond du cristal. la californie ... c'était, barbant. il voudrait jeter cette semaine derrière son épaule, alors oui, évidemment que tu m'as manqué. j'aurai préféré t'embarquer avec moi et qu'on se la joue adolescents au volant d'une mustang. il ricane, se redresse et remontent les manches de sa chemise. j'ai jamais aimé ça. m'barrer une semaine, parfois deux. loin de Frida et des enfants. alors qu'ils sont nombreux, les maris préférant fuir l'antre familiale. Tomás ne fait pas partie de cette catégorie d'incapables. On lui a inculquer des valeurs auxquelles il ne sait pas tourner le dos. il ouvre le réfrigérateur, en sort tout un tas de choses. des herbes fraîches, et ce qui semble être de la viande trop bien emballée. tout jeté sur le plan de travail alors qu'il s'empare d'un couteau aiguisé. ses yeux clairs de nouveau sur ciarán. encore une fois il le détaille. un bon inspecteur aurait relevé ses cheveux humide, son front un peu trop plissé, et son air débraillé. l'irlandais est mauvais. l'irlandais ne veut rien voir. t'es là depuis quand ?
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Mer 23 Oct - 13:34



Bruissements dans l’air. Des sentiments altérés par l’adultère. Mais qui demeurent, ancrés profondément, tatoués dans l’âme et dans la chair. Parfois, il y a cet élan irrépressible, de venir lui causer de tes frasques, de recouvrer en son oreille attentive cet apaisement sincère que seule l’amitié peut prodiguer. Puis tu te souviens. Que tes frasques elles se tissent à son détriment, et que c’est sa femme que tu étreins à ses dépends. Tu te souviens que dans cette jolie petite histoire, tu as le masque de la traîtrise et de l’envie, des traits difformes que tu ne pourrais avouer sans frémir. Alors tu oublies, tu oublies. Le temps d’un sourire, dans la sonorité d’un mot, et de cette putain de familiarité que tu n’es pas capable de renier. Tu ne saurais pas renoncer. A lui, à elle, à eux. C’est un bordel sans nom, sous ton crâne saturé. Tu as envie d’une ligne à force de te torturer, et c’est la nervosité dû au manque qui fait que tu continues de pianoter, sur ce bar, dans un rythme effréné. Tes mains de pianiste, qui ont encore l’habitude de se délier ainsi. Qui en auront toujours l’habitude, tu en es persuadé. Tout comme tout ton être a l’habitude, d’être ainsi, aux côtés du sien, sans défense. Sauf qu’aujourd’hui, à cause d’une temporalité assassine, tu es plus nerveux qu’à ton habitude, tu lui sers des excuses, tu espères vraiment que Frida est allée nager comme elle l’a prétendu. Tu comptais peut-être aller la regarder, elle va finir par se demander où tu es passé. Tu aurais dû te casser quand tu en avais encore l’occasion, ça aurait été beaucoup plus simple. Pour elle, pour lui, pour toi. Non… Non Ciarán, ce qui aurait été plus simple, c’est que tu t’abstiennes de baiser sa femme, en réalité. Ca, ça aurait été l’idée du siècle pour te la couler douce, alors maintenant, ravale ta contrition déplacée. Le prénom de Valerio sonne comme une trêve, ponctuation dans l’échange que tu as l’impression de sentir se resserrer autour de toi. Pourvu qu’elle ne descende pas. Tu y penses, à intervalle régulier. Pourvu qu’elle ne t’interpelle pas non plus depuis l’escalier. Tu finis par noter les pièges que tu te tends à toi-même. Bien sûr que Sofia n’est pas là. Vous les connaissez, les horaires, les alibis, les créneaux. Par coeur désormais. Un an, putain. Un an maintenant. A éviter la bonne, à éviter les gosses, à trouver des excuses auprès de tout le monde. A même laisser Arès au Viper, ce qui au fond te ressemble pas franchement, mais le chien qui se ramènerait ici, ça serait un poil trop voyant. Y a que les lignes acérées de la Blackbird qui trahit tes allers et venues et c’est déjà un peu trop. Tu suis son regard, malgré toi, il y a les deux verres de vin, des preuves qui t’aveuglent un instant. Bruit blanc, sur la rétine. Mais tu te saisis de l’occasion, sans trop y croire, c’est Tomás qui te sauve la mise, et il y a des accents enfantins quand tu réponds, avec une alarmante sincérité :
_ J’veux bien ! Tu me cuisines toujours des bons trucs.
Mais non, t’es con ou quoi ? C’est pas la bonne réponse encore, espèce de taré. Là c’est sûr, si tu t’attardes pour bouffer, il y a l’impératrice qui va débarquer, et faire semblant de l’ignorer ce sera plus dur. Parce qu’il y a encore sa voix, et puis sa peau. Et puis tout le reste. Tu passes les doigts sur ta nuque, tu en chasses un frisson. Après tout, t’allais quand même pas refuser, ça aurait été encore plus louche. Tu balayes l’air, d’un geste assez péremptoire, parce que tu te recomposes cette personnalité acerbe, qui sait ce dont elle a besoin pour survivre. T’as pas besoin de raconter des bobards sur ce coup-là :
_ Mouais. Y a un connard, qui croit s’approprier le territoire. On est en train de voir ça, avec Cahal.
Il y a une agressivité en plus, dans tes yeux, la cruauté qui est là dans la gorge. Foutu dealer. T’aimerais qu’il ait mal pour croire ainsi qu’il peut se pavaner, dans ton royaume à toi. Le vôtre, si tu inclues les McGrath. Et tu les inclus toujours. Et ce qui te tient le plus dans cette histoire, c’est que le type il a pas agi seul, il a été mandaté. Et ça, ça veut dire que tu vas cesser de t’ennuyer. Tu hausses un sourcil, signifiant que ouais, les nouvelles vont vite, t’es toujours plus ou moins au courant de tout. Puis tu ricanes de bon coeur aussi, car t’aurais aimé ça, retrouver la Californie. T’aimerais y retourner parfois :
_ Ce qui me manque de là-bas, c’est les paysages qu’il y a avait. Rouler au milieu de ça, ça avait une autre gueule qu’ici.
T’y as passé tes premières années américaines, forcément, vu que ton producteur était à L.A. T’as fréquenté le showbiz. C’est là aussi que t’as fait ton overdose. Comme quoi, les jolis paysages, ça suffisait pas hein ? Il y a un autre ricanement plus sourd, en toi. Une petite voix qui se fout de ta gueule. Tomas le sait ça, comment t’as fini en Californie, un soir, dans ta chambre d’hôtel. Voilà pourquoi c’est ton ami, ton confident aussi, mais que tu lui ressembles pas. T’as ces instincts de fuite dans tes gestes, dans ta voix. T’as aussi des façons de disparaître, comme ça, qui rendent fous Greg et Ellis. Même Marco quand il perd son sang froid. Tu lui tapotes l’épaule, tout en regardant ce qu’il fait de bon à manger :
_ Parce que toi, t’es quelqu’un de bien. Voilà pourquoi.
Tu t’appuies, en miroir de sa posture, pour regarder son visage, et zyeuter en biais le plan de travail. Tu as une seconde où tu pèses ce que tu vas prétendre, puis tu envoies toutes tes précautions au tapis. Plus tu colleras à la vérité, mieux tu sauras t’en sortir, connard :
_ Deux heures p’t’être ? Qu’est-ce que tu veux, j’aime bien ton penthouse. Ca me rappelle L.A
T’as choisi, à N.Y, d’avoir quelque chose de plus épuré. Tu as un immense appartement, à l’étage du Viper, sans cloison, avec du parquet brut, et des poutrelles rouillées.
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Mer 23 Oct - 16:19

Sans doute est-il trop crédule, pour voir ce qui sauterait aux yeux de n'importe qui:
les enfants absents, la bonne de congé, les deux verres de vins qui traînent sans doute depuis plusieurs heures pour ne pas dire plusieurs jours. Sa femme qui ne répond pas à ses appels, pas un seul, ni même un message. Et un autre mâle présent entre ses murs. Le tableaux dépeint parfaitement une scène que son cerveau ne pourrait pas supporter. L'adultère transpire par tout les pores de l'appartement. Le lion ne voit rien. Pour la simple et bonne raison, qu'il ne s'est jamais sentie en danger en présence de Ciarán. Frida pouvait bien avoir passé quelques jours avec une amie, l'esprit si occupé qu'elle en a oublié son téléphone sur la table de chevet. C'est l'hypothèse qu'il se construit, la réalité qu'il veut croire. Elle ne lui aurait jamais fait ça. Ils ne lui auraient jamais fait ça. C'est impossible. Il questionne, et bien qu'il soit distrait par tout ce qui pousse dans son esprit, il écoute. ouais, Cahal m'en a vaguement parlé dans un message vocal. je n'ai pas encore eu le temps de le rappeler. là non plus, il ne se fait aucun soucis. Son frère sait très bien agir lorsqu'on marche sur leur territoire, les traîtres n'en sortent jamais indemnes. je sais que vous allez régler ça comme il se doit, vous n'avez pas besoin de mon aide sur ce coup. qu'il lance maintenant levé de son siège pour s'affairer à la tâche qu'il venait de promettre. Il ne raconte rien de la californie, de ses insomnies et de ses nuits agités. Il garde ça bien enfermé au fond de lui. Il ne se confie que lorsqu'il sait Frida ailleurs, ne voulant pas rajouter du poids sur ses épaules qui portent déjà trop de ses tourments. C'est qu'elle pourrait entendre, perchée là haut dans les escaliers, ou encore à l'angle d'un mur. Le couteau dans les mains, il ricane doucement lorsque le musicien lui affirme qu'il est quelqu'un de bien. C'est tout ce qu'il faut, pour être un homme bon, ne pas vouloir abandonner les siens ? Si seulement. mon patronyme indique à quiconque veut bien l'entendre, que je ne fais partie de cette race d'hommes biens. ce n'est pas une plainte, une vérité qui n'est même pas dure à entendre. La lignée des McGrath est pourrir jusqu'à la moelle, et continuera de l'être à travers ses fils qu'il élève et qui finiront par suivre ses pas. Qu'il le veuille ou non. Cette vie n'a jamais été un choix. Un devoir. Son mariage en est la preuve. Il commence à hacher les herbes fraîches, relevant son regard vers l'ami quand il reprend la parole. deux heures ? sans savoir réellement pourquoi, il se met à douter de ses dires, le sourire toujours au rendez-vous. tu sais que tu es le bienvenue ici, quand tu le souhaites de toutes manières. sans se rendre compte qu'il ouvre les portes au diable. Qu'il les lui a ouvertes il y a des années. Il redevient silencieux, s'occupant de ce qui se trouve devant ses yeux. Malgrè lui, il ne parvient pas à décrocher son attention des deux verres à pieds et cette bouteille de vin qui n'est pas terminée. Ca lui fait grincer des dents. Le brun ne sait pas si c'est le désordre, ou l'étrangeté de la situation que lui saute aux yeux, mais son poul s'accélère. Il lâche le couteau qui tinte sur le plan de travail, et s'élance jusqu'à la table basse où il récupère les deux verres et la bouteille pour revenir jusqu'au plan de travail. Les objets du délit posé sous les yeux de Ciarán. vous avez osé ouvrir une bouteille de Chateau Margaux pour la laisser s’éventer comme ça. en quelques secondes il a déjà sortie une coupe propre dans laquelle il verse le vin délicat. Il renifle, boit une gorgée et fronce les sourcils. foutu. depuis plus d'une nuit, c'est ce qu'il se dit intérieurement tout en vidant le contenu de la bouteille dans l'évier. tu m'en dois une,
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Mer 23 Oct - 23:47

Et pendant ce temps là, elle est dans sa piscine. A faire quelques longueurs. A se maudire. Un an. Un an de connerie. D'une double vie. Pour avoir craqué une seule fois. Pour s'être dit qu'une fois ferait passer l'envie. Ça ne s'explique pas, c'est différent. Quand elle est avec Tomás elle ne pense pas à Ciarán, et vice versa. Mais quand elle est seule... Elle se sent de mal en pis. Elle a eu envie de lui dire, maintes fois. Tout avouer et lui supplier de la pardonner, et puis elle le revoit, et c'est pire. C'est cette façon qu'il a de la dévorer d'un seul regard, de lui faire des promesses d'un battement de cil. Elle croit que c'est de l'amour, alors qu'il ne l'aime pas cet amant. C'est plutôt une envie viscérale qui ne se maîtrise pas. Parce qu'ils se ressemblent trop.

Mais elle, elle tombe dans le panneau à chaque fois. Elle ne sait plus dire non, quand il vient, et revient. Et elle se sent sombrer au fur et à mesure, comme si la folie s'emparait d'elle. Elle voit bien d'ailleurs qu'elle est de moins en moins prudente et précautionneuse. Elle prie presque que son mari ne s'absente pas. Quand il est là, elle ne le voit pas, elle ne cherche même pas à le faire. Elle n'a pas besoin de le voir, elle n'a besoin que de son mari. Elle supporte juste de le croiser en tant qu'ami de celui-ci. Tu es odieuse Frida.

Joder ! Quel jour ? Quelle heure ? Merde ! Tu penses à ton mari et tu réalises que c'est le jour où il est sensé rentré. De puta madre ! Elle sort de la piscine et enfile son petit peignoir après s'être arrangée rapidement, des mèches mouillés s'égouttant sur ses épaules. Elle se dirige alors vers le salon à pas feutrés, préférant avoir une idée de là où elle va mettre les pieds, s'ils sont foutus ou s'ils doivent s'empêtrer un peu plus. Elle les écoute et elle a juste envie de tout lui dire, tout balancer, terriblement, horriblement. Ça lui brise le cœur de le trahir ainsi et de l'entendre si crédule. Comment ça peut s'arranger hein ? Plus tu attends, plus ça sera pire ? Mais la lâcheté l'emporte, avec l'idée d'arrêter tout. Parce que y'a une forme d'addiction envers cette folie et cette noirceur dérangeante qui vous unit, Ciarán et toi. Mierda, les verres, le vin ! C'est le moment Frida, tout balancer ou t'enfoncer.

Alors elle entre, dans son petit peignoir qui lui arrive en haut des cuisses. Avec cette terrible assurance, cette facilité à mentir. Elle a toujours menti Frida, toute sa vie. Sauf à lui. Jusqu'à aujourd'hui. Elle déteste ça, elle déteste le regarder et lui raconter un bobard. Elle a envie de se scarifier comme il le fait, pour se punir. Se punir oui. Laisser sous silence des faits, c'est autre chose, c'est tolérable. En un an c'est la première fois qu'elle doit mentir pour son amant, et pour elle-même.

- Hello Darling. Elle s'avance, un calme olympien, la douceur dans le regard quand son monde se resserre sur lui. Elle l'embrasse, pas à moitié. Que Ciarán regarde, et qu'il souffre pour ce qu'elle va devoir dire. Puis elle va chercher les verres, répondant en lui tournant le dos.

- Oui, excuse-moi, c'est de ma faute. La présidente de l'association pour ma prochaine vente caritative est passée hier, elle est restée boire un verre... Et puis elle n'y connait rien Frida en vin, alors elle ouvre toujours un peu n'importe quoi. Et tu me connais, J'ai renvoyé Sofia chez elle quelques jours, elle avait une mine affreuse, alors plus rien ne va, y me hago nada ! Mensonge partiel, Sofia allait très bien mais elle avait réussi à la convaincre qu'elle couvait quelque chose et qu'il valait mieux qu'elle garde ses microbes pour elle. Pour le reste, Frida avait effectivement été très prise par l'organisation de cette future vente caritative ces dernières semaines.

- Bien, si vous n'avez pas besoin de moi, je vais me changer et aller chercher les enfants, ils sont Aodh. Dit-elle en tournant les talons sans jamais un regard pour la source de ses culpabilités. A plus tard, cariño, tu me raconteras ta semaine.


@Ciarán Wilde @Tomás McGrath
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Lun 28 Oct - 13:16


Tu les regardes toi aussi, avec une régularité coupable. Tu les regardes, les verres, les stigmates de vos nuits, et puis les mots échangés qui flottent encore dans l’air. Autour du canapé. Tu les regardes et tu finis par songer à ce qui pourrait te délivrer. Te sortir de l’ignominie, te conjuguer à un autre avenir que le leur. Tu songes oui, à embrasser les harmonies que tu as trahies, puis tu sens soudain la fureur et l’ennui, t’assaillir comme des comparses malsaines. Sous la peau, et dans l’esprit, elles sont là, à rire de toi, de tes ambitions rompues. De tes ambitions déchues. Tu caresses, perdu, le rebord où tu es appuyé, avant de revenir à lui, aux pensées qui sourdent sous son crâne. Parfois tu crois qu’il sait, tu crois qu’il voit. Qu’il se joue de votre amitié, ou bien qu’il s’accommode des signes parce que sa femme est forgée dans les accents nocifs d’une liberté impérieuse. Et que s’il la connaît, s’il la sait comme il semble le murmurer parfois, alors il ressent les limites de l’enfermement d’un mariage ou d’une vie composée. Parce que Frida et toi, vous êtes des dissonances, qui se baladent sur la partition, à feuler des notes que personne ne veut plus entendre. Puis tu te dis que c’est impossible, un homme comme lui, un homme comme ton ami, s’il se doutait de quoique ce soit, il te tuerait. Il te tuerait. Et quand la froideur d’une telle considération caresse ton échine, tu te surprends à ne pas trouver cela si désagréable que tu l’aurais cru. Tu sais que tu vas crever. Tu sais que tu veux crever. Peut-être que de sa main, ce serait mieux, cela ferait sens et achèverait la toile entièrement revêtue par les dégoulinures pourpres de tes instincts tragiques. C’est peut-être pour ça que vous êtes de moins en moins précautionneux, que vous laissez des indices pour paver votre crime de nouvelles lueurs. Aveuglantes lueurs. Tu commentes plus que tu ne réagis, tu essayes de détendre tes épaules qui semblent sculptées dans le marbre :
_ On te tiendra au courant si jamais ça dégénère. Mais j’pense pas.
Non ça tu penses pas. Ou tu penses trop. T’es fatigué soudain, tu aimerais bouger, fureter à droite à gauche, mais la vue de ces verres à pied, dont l’un s’orne de son rouge à lèvres trop rouge, ça te statufie. Ca te laisse à l’arrêt, comme un animal blessé. Tu te dis que c’est aujourd’hui. Oui, c’est aujourd’hui la fin. La fin de quoi ? Tu ne sais plus très bien. Tu essayes de creuser, de nouer des confidences mais le décor et la proximité de celle qui vous désunira t’en empêche. Tu te dis qu’il faudrait que tu l’invites au Viper, pour discuter, comme avant, quand il n’y avait rien d’autre que vos considérations sur le monde et les hommes qui le traversaient. Le ricanement te sort de ces mirages, tu les balaies d’un battement de paupière et dans un mouvement désarmant de sincérité, tu poses tes doigts sur son épaule, et tu serres. Tu serres, sur un murmure assez doux, qui contraste avec ta nature volage :
_ Tu sais, Tomás, on fait avec ce qu’on a. Et c’est déjà bien.
En vérité, qu’il ait du sang sur les mains, tu t’en balances, tu sais qu’il fait du mieux qu’il peut avec son hérédité, et qu’il porte son nom avec fierté. Et que lui, contrairement à toi, il ne fuirait jamais les siens. Jamais. T’as ta propre échelle de valeurs, Ciarán, tu t’accommodes avec ta propre morale. Et tu sais que lui se débat avec ses propres contradictions, avec ses ambitions et ses rêves figés dans l’hémoglobine. Tu finis par bouger, parce que tu ne sais pas tenir en place, et tu tangues sur tes propres mensonges.
_ Qu’est-ce qu’on s’en tape, deux heures, trois, dix, qu’est-ce que tu m’fais chier avec ça ?
Avant de ponctuer, sur ta mine faussement vexée :
_ Voilà, merci. Je sais.
Le bienvenu. Ca fait mal quelque part. Ca fait mal. Tu retournes à ton mug plein de café, et tu le termines. C’est froid et ça te fait grimacer. C’est là que tu peux masquer tous tes instincts alarmés, quand la situation t’échappe, et qu’elle déboule, et qu’ils improvisent un ballet désagréable autour de la bouteille de Margaux et des deux verres à la con, là. T’as même pas le temps de répondre à la remontrance qu’elle est là, avec son putain de peignoir et sa mine hautaine. Tu ravales une expression rauque, outrée, dans une gorgée de café froid, quand elle l’embrasse comme s’il n’y avait que lui qui compte. Lui et pas toi. Et c’est la vérité. Et t’es pris au piège Ciarán, tu sens la colère poindre dans un regard appuyé, un regard de fauve, qu’elle seule pourrait capter. Avant que dans tes iris ne se mâtine une expression plus malsaine encore. C’est ça ma grande, fais semblant, fais comme si tu ne pensais qu’à lui quand tu essaies de me faire des démonstrations territoriales à la con. Et tu reviendras, tu reviendras en courant, quand il s’agira de ce manque qui perce des envies dans tes entrailles. Et te torture avec lenteur. La folie au creux de tes reins. Comme à ton habitude, tu desserres les dents pour la saluer froidement, avec détachement :
_ Bonjour Frida. Je vois que ton timing est toujours aussi anarchique.
Vous avez l’habitude de ça, de vous chercher parfois. Tomás vous a déjà entendus vous chamailler, il a été souvent l’arbitre de votre mauvaise foi. Tu fais un effort surhumain après ça pour te désintéresser d’elle. Elle n’existe pas. Elle n’existe pas. Mais ton mantra, depuis un an, il marche plus vraiment. Elle invente un mensonge, un de plus, un de trop, mais vous n’êtes plus à ça près. Et ton personnage revient au galop, tu ouvres les mains et plisse les yeux vers Tomás :
_ Si bien que je te dois rien. Moi je sais comment traiter une bouteille de château Margaux.
Tu n’en bois presque pas, mais tu aimes le vin, particulièrement celui-là. Et c’est toi qui l’as choisi hier d’ailleurs. Tu la congédies quand elle semble vouloir s’en aller, de ton indifférence. C’est ça, du balai. Et à plus tard, que tu grognes dans ton for intérieur. Tu en es presque à taper du pied face à cette interruption malencontreuse. Même si elle t’a sauvé la mise avec son brio coutumier. T’es agacé, mais au fond, tu as retrouvé ta façon d’être car tu es tout le temps comme ça. L’exigence au creux de tes regards acérés :
_ Bon, je trouve que le cuistot est un petit peu lent aujourd’hui. Tu veux de l’aide ? Tu sais que je peux couper des trucs, tant que tu me demandes pas à ce que ce soit bien fait.
Tu te mords la lèvre, l’idée qu’elle décampe t’a tout à fait détendu désormais.
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Mer 6 Nov - 19:42

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase, qu'elle débarque la reine.
Dans un peignoir qui sera bientôt trempé.
Elle fonce sur lui, comme pour lui faire oublier ces verres et cette bouteille de vin. Leurs bouches se rencontrent, il laisse ses mains s'approprier le territoire, glisser directement contre le velouté de sa peau qui lui avait tant manqué. Une semaine qu'il ne l'avait pas vu, et il a ce sourire con qui se dessiner sur sa gueule. Plus les années passent, plus sa femme l’hypnotise. A tel point que toutes les idées qui se construisaient dans son cerveau s'écroulent nettes. Il entend vaguement ses mots, association caritative. sofia malade. Il ne lui en faut pas plus. Il a toujours eu une confiance aveugle en elle, qui finira pas causer sa perte. Il a un coup d'oeil amusé pour Ciarán. je n'ai jamais douter de ton amour pour le vin. qu'il répond en réprimant un rire. Il ne les a jamais compris ces deux là. Aussi loin qu'il se souvienne, ils se sont toujours tiré dans les pattes. Si ce n'est pas un, c'est l'autre. Ils ne s'apprécient pas, se supportent. Frida le lui a assez répété. Et s'il se posait les bonnes questions, il verrait l'irlandais ce que tout ça cache. Si ce n'était pas pour le voir lui, c'était forcément pour voir sa femme qu'il avait passé le pas de leur porte. Il est toujours devant son couteau quand son ami l'interpelle, le même où la colombienne décide de s'éclipser pour aller cherches les enfants.
Il ne sait pas ce qui lui passe par la tête.
Une nouvelle fois, il quitte son plan de travail. Sa main s'accroche à l'épaule de son épouse.
hé, tu peux aller chercher les enfants plus tard. j'suis certain qu'ils sont pas malheureux, ni eux, ni mon frère.
Il sourit, encore plus fort. Il écarte les bras pour englober l'espace, la cuisine et le musicien accroché à son café glacé.
on prépare à manger, je pense qu'il y en aura assez pour nous trois.
C'est qu'il a envie de passer la soirée avec eux deux. Il n'a pas envie de se partager ce soir, ils lui ont manqué, l'un comme l'autre. Peut-être parviendra-t-il à les réconcilier, c'est ce qu'il pense naïvement. Égoïstement.
de toute façon, je ne vous laisse pas vraiment le choix.
Il hausse un sourcil, met au défis l'un ou l'autre de refuser son offre. Puis il récupère son couteau, se remet à son boulot de cuistot. et ne t'en fais pas, je n'ai pas besoin d'aide, qu'il lance à son ami, trouve nous plutot une autre bouteille de vin à déguster avec cette viande !
Il est vit tellement son moment, qu'il ne remarque pas l'ambiance électrique qui sauterait aux yeux de tous. et puis comme ça, vous aurais tout les deux trois au récit ennuyant de ma semaine, et peut-être que vous arrêterez d'agir comme des gosse l'un envers l'autre. il dit cette dernière phrase en pointant chacun d'eux de son couteau, l'air toujours amusé.
Bientôt tout les aliments sont sur le feu, et il se sert un nouveau verre de bourbon.
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Dim 17 Nov - 14:43

Et le piège se referme sur ton cœur sauvage, une cage dont toi seule a la clef. Peut-être.
Une main sur ton épaule qui t'englobe et te force à te retourner. Le pire dans tout ça, c'est que tu as eu un doute sur le propriétaire de cette main, juste une seconde. Tu t'es revue dans cette chambre matrimoniale, en direct dans ton adultère, ce moment où il te tenait la même épaule alors que tu rendais les armes, agrippant les draps de tes phalanges fourbes et l'allumant encore une fois de tes diaboliques courbes. Tu le regardes, tu lui souris et tu penses à un autre. T'as fait ton numéro pendant quelques minutes et c'était tout ce dont t'étais capable alors qu'il hante ton corps et ta tête. Entre vous c'est violent et bestial, avec ton mari c'est sauvage et beau. T'as envie des deux, t'as besoin des deux, toi et ta libido complètement exacerbée. Ciarán il est vrillé dans son esprit, toi t'es juste dingue de sexe, une foutue camée et quand c'est pas la drogue, c'est autre chose. Le plus dur c'est de cloisonné les deux, chacun de son côté et ça va de mal en pis, même toi dans ton esprit tu t'y perds. L'autre fois, tu avais appelé Ciarán Tomás, de plus en plus tu te mets à lui parler en espagnol et tu te demandes quand l'inverse se produira.

D'habitude tu gères ton retour à la réalité, tu prends le temps d'effacer l'amant pour revenir avec ton mari, t'as ton petit rituel même maintenant et ça marche. Mais c'est pas un petit tour dans la piscine qui va effacer son odeur et les marques sur ta peau. Sur cette épaule là, t'es à peu près sûre qu'un bleu va apparaitre et sur ton dos, les griffures qu'il a apposé. Madre dios, ce que tu peux être stupide quand tu n'écoutes que tes pires pulsions. Le problème c'est surtout ton esprit qui est encore avec le mauvais homme. Et tu souris, t'y arrives toujours, quoiqu'il advienne. Ton mensonge a marché, t'es plus à ça prêt. T'as juste le sentiment d'être la pire personne au monde, et tu te sens sale, tellement sale. Tu souris et t’acquiesce. Parce qu'insister aurait l'air louche. Tu jettes un regard noir pour Ciarán et un sourire forcé, même si dans tes yeux, il y a la fièvre de vos ébats.

- Soit, mais c'est vraiment parce que tu m'as terriblement manqué.

Et puis il est là ton mari, à faire l'enfant, à vous menacer avec la plus grande bienveillance du monde. Tu soupires. "N'y compte pas trop." Car c'est la seule arme que t'as pour sauver les apparences. T'as même pas besoin de te forcer tellement tu le hais ; tellement tu le hais d'amour.

- Je vais quand même prendre une douche et me changer pendant que vous préparez le repas, que tu dis avant de fuir, soulagée pour seulement quelques secondes. Tu sais que dans ton sillage, il est surement là, le maudit amant, parti chercher une bouteille de vin. T'accélères ton pas dès que t'es assez loin, espérant filer dans la salle de bain alors que malgré toi tu espères qu'il te suive. L'interdit. Ce foutu interdit qui te perdra.

Prendre une douche, la plus longue possible et se laver le cerveau, reprendre ses esprits avant de les rejoindre.
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Message Sujet: Re: storm. (ciarán)   storm. (ciarán) Empty Mer 20 Nov - 13:48


Tu vois la scène comme au ralenti, et tu ne trouves aucun mot, aucun geste pour le retenir. Tu sais que c’est une habitude, presque une institution entre vous. Des repas improvisés, où vous étiez trois, parfois plus quand leurs enfants sont là, ça s’est produit un nombre incalculable de fois. Mais jamais… Jamais avec l’écho de votre vice à l’arrière de ton crâne. Jamais si près, quand dans ta paume tu sens encore les courbes de son corps s’épanouir. Jamais dans ces minutes qui suivaient les outrages de leurs serments. Jamais. Alors non, t’as ni les mots, ni les gestes, tu le vois se dérober, partir à sa suite, et la ramener ici. Avec toute la fatalité du monde, et l’ironie de la situation aussi, tu acceptes ce qui se produit. Tu te sens las, si las soudain. Et l’amertume du café s’allie aux saveurs plus abyssales qui s'appesantissent encore sur ta langue. Bordel Tomás… Ça pouvait pas juste être toi et moi pour une fois ? Putain de bordel… Tu as l’envie de te barrer une fois encore, d’inventer une excuse, mais ce serait pire pour lui. Alors tu n’en fais rien, tu troques ta lâcheté pour tes piques serpentines :
_ Tu vas pas en plus te faire prier, d’avoir deux mecs qui te préparent la becquetance.
Tu hausses un sourcil, théâtral, la jovialité que ton ami convoque entre vous est contagieuse. Dangereuse. Surtout quand tu lis dans les yeux de l’impératrice, l’écho du plaisir, et sur son visage les lignes acérées de son mécontentement. T’as envie de jouer, de tirer sur la corde pour voir quel son elle produira. T’as envie de fureter à l’orée de votre désespoir pour voir qui pourrait craquer le premier. Tu chasses ses inflexions d’une inspiration franche. Mais ça suffit pas. Ça suffit pas. Tu te rends à sa volonté, à la leur peut-être bien :
_ Si tu ordonnes en plus, tu sais bien qu’on peut rien te refuser.
Et c’est vrai. C’est vrai. Tu dis sentencieusement, alors que tu vas regarder dans la cave d’intérieur très design à la porte vitrée, là où tu as subtilisé la bouteille de Margaux hier :
_ Je pense qu’à ce stade faut plus croire aux miracles, mon vieux.
Le récit de sa semaine, tu le veux bien, mais faire des risettes à sa femme quand tu pourrais t’oublier et la déshabiller du regard, tu préfères éviter. Alors elle restera l’ennemie ce soir. C’est ce qu’elle est. Et tu sais en plus qu’elle est en train de partir se doucher. Et l’idée… L’idée; elle s'incruste sur ta peau qui frissonne. Tu regardes les étiquettes, puis tu assènes, comme ça, sur ces coups de tête qui te sont familiers :
_ Y a rien de potable ici. Je file en bas.
Tu lui donnes même pas le temps d’objecter que tu disparais comme l’éclair et tu regardes l’escalier, tu le regardes et ça danse dans tes yeux, dans ton bide. T’inspires plus fort, tu as l’impression de dévier de ta route, et c’est ce que tu fais, tu bifurques sans même y penser. Y a de la lumière et elle est allée se doucher très ironiquement là où tu t’es égaré après vos ébats. Tu la rattrapes, elle a déjà les doigts sur le pan de son peignoir pour se désaper. T’as ta main sur ton poignet, comme la toute première fois, et ça brûle. Tu veux qu’elle s’arrête. T’aimerais qu’elle continue. Et t’as pas le temps, t’as pas le temps. Tu dois aller chercher cette putain de bouteille de vin. Ça brûle encore. Tu la regardes une seconde qui alourdit l’air ambiant, longue seconde qui vous étreint. Sur ton visage il y a un mélange de défiance et d’envie, ce mélange si parfait qu’elle seule déclenche, et menace toujours de consumer. Ta mâchoire trace ton mécontentement et tu lui dis rien que ça :
_ Ça pourrait s’arrêter là.
Vous. D’un façon ou d’une autre. Là, maintenant, vous pourriez y mettre un terme. Mais tu mens Ciarán, tu sais que t’en es incapable, et tu sais qu’elle c’est bien pareil. Alors en tenant son poignet plus durement, tu traces une menace qui a plutôt des atours de fatalité :
_ Mais ça s’arrêtera pas, n’est-ce pas ?
Ça dure une seconde de plus, ce regard qui pèse comme un châtiment, et tu la relâches avec une once de douceur. Tu fais un geste, passant la main devant ton visage, comme pour en effacer une illusion, et la remplacer par une neutralité fourbe :
_ C’est marrant, mais aux dernières nouvelles, quand tu criais, il te manquait pas tant que ça.
Sourire mesquin. La brûlure de votre mensonge. T’as l’acidité de ta provocation dans tes iris qui la dévorent. Tu te détournes, tu l’abandonnes, tu finis à la cave comme si tu naviguais au radar, tu manques de prendre du vin blanc, en te gourrant d’étagère, tu finis par choisir un Châteauneuf-du-Pape. T’augmentes les enchères, tu sais que les limites deviennent toujours plus lointaines. Tu penses à sa peau satinée sous la flotte, et en remontant, tu prends le temps d’écouter son chant. L’eau sur l’épiderme, la mesure de tes fautes. Tu comptes les marques que tu as tracées, et t’as un sourire qui se désagrège rapidement. Tu reviens auprès de Tomás, il a joué avec brio son rôle de cuistot en chef, ça sent bon, et tu te payes même le luxe d’avoir faim. Tu hésites, tu sais pas où t’asseoir. Dans tous les cas, elle sera en face de toi, alors tu t’assieds à dessein en face de ton ami, alors que tu débouches adroitement la bouteille de vin. Tu vas t’aimanter à son regard à lui, et comme ça elle sera juste en périphérie. Comme un bruit parasite. T’aurais pas dû jouer à ça. T’aurais pas dû la provoquer, car elle a la même folie que toi. T’as le goût de la joute maintenant, alors tu remplis les trois verres, et tu bois déjà dans le tien.
_ Alors, raconte ce qui s’est passé. T’as pu négocier de nouvelles affaires ?
T’es nerveux, ça se voit mais chez toi c’est souvent le cas.
_ Je dois me rattraper tu sais…
Tu sais même pas pourquoi t’as dit ça. Ou plutôt si, mais tu bredouilles rapidement ensuite :
_ … Pour ma disparition j’veux dire. On pourrait, je sais pas, profiter des jours à venir pour s’arracher un peu du Queens. Genre, juste un après-midi ? Y a des groupes à auditionner. Ca te changerait.
Parfois tu l’as emmené Tomás, dans tes évasions musicales. L’art en général ça lui cause, et t’aimes son avis toujours acéré.



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