Raison et sentiments ft. Noam

Tu ne te morfonds pas dans ta peur, tu n’as pas le temps de penser aux autres. Tu le sais que tu as tellement de chose à régler, à réparer. Mais le temps qui manque, beaucoup trop.  Plonger dans ce lieu devenu ta crypte, tu écris, laissant les mots éponger tes souffrances. Le départ de ta sœur, se sentant trahis avait ouvert mille et une blessure, te replongeant dans les gémissements de terreur de cette femme, le cœur lourd rien que d’y penser. Les cauchemars qui sont de retour, tu ne sais plus gérer ce mal qui est réapparut comme ça, sans même de cris pour te prévenir.  Tu ressemblais plus à un zombie entre le fait que maheen allait venir chez toi, dans peu de temps, tu l’avais vu cet ange, enfin. Tu ne sais plus trop comment penser, tu en veux à ton père, tu en veux au monde, tu le sais que tu aurais pu tout dire, mais on t’avait fait jurer, tu n’avais que seize ans et tu étais incapable de quoi que ce soit, tu avais juste obéit aux monstres, à ces parents adoptifs, tu ne sais pas si tu leurs en veux, tu savais que ça finirait comme ça, quand Phoebe allait le découvrir. Les ténèbres t’avaient ouverte à nouveaux ces portes, tu revoyais le sang dans ses yeux, comme la folie de cet assassin. Tu es au plus bas, repensant à Zeke, celui que tu avais perdu dans cette histoire, alors que tu n’avais qu’une seule idée à cette époque, l’épouser, devenir sienne, alors que tu étais qu’une jeune enfant.
Tu ne sais pas tu pourrais en vouloir à ta sœur qui ne te tient pas la main, tu avais juste omis quelques petites choses, elle aurait pu essayer de t’écouter, mais elle avait pris la fuite très rapidement, laissant ton cœur en berne, la couleur de l’hémoglobine n’était plus la sienne, son teint était blafard à l’organe. Tu comprenais aussi la panique qu’elle avait pu subir, mais tu ne savais pas si tu ne lui en voulais pas juste un peu. Alors tu cessais de te turlupiner, t’arrivais plus à écrire, à déposer les mots sur l’écran de l’ordinateur, tu laissais tomber pour aujourd’hui, désireuse de rentrer chez toi avant de devenir un danger pour cet appareil. Il finirait par être décapiter, pourtant c’est toi le souci, pas lui. C’est toujours plus facile de s’en prendre à lui, qui ne réplique pas.
Hanté par ton passé, ta démarche, n’est pas légère, incapable de te sentir en sécurité avec le noir qui prend possession de la ville, laissant les réverbères s’installer petit à petit. Tu n’as qu’une envie t’installer avec ton rituel sur le canapé devant netflix. Envie de rien, juste de solitude. Oublier le macchabé. Oublier les fantômes du passé est trop complexe, rimant avec oublier zeke ou maheen, alors qu’elle revenait dans ta vie, petit à petit. Seras-tu une mère douée ? Auras-tu besoin d’aide ? Tu ne sais plus sur quel pied danser cette complainte. Tu espères justes y arriver, les courses faites, glace à la citrouille,  vanille, chocolat et fraise, avec chantilly, tu avais qu’une envie ne plus rien faire, justement. Le téléphone contre l’oreille, tu commandais le dîner en plus de tes achats, l’envie de ne rien faire comprenait aussi la nourriture, la pizza chèvre miel et quatre fromages commander, tu avais l’intention de tout oublier par la nourriture, te noyer dedans, oublier les esprits du passé.
Chez toi, tu entendais du bruit, ce qui amena la panique ,alors tu pris le parapluie de l’entrée, t’aurais préféré détenir une hache à ce moment-là. Azur n’était pas dans les parages, ce qui était étrange, il t’accueillait toujours le damaltien, votre enfant à ta sœur et toi. Surtout toi. Le bruit émanait des chambres, tu montas les marches, puis au seuil de la chambre de ta sœur, Phoebe. Le myocarde qui se ruine en battement, tu la regardes, les mots manquent, tu ne sais quoi dire. «  Phoebe ? » Rien ne te venait de plus, tu étais juste silencieuse, les opales attristés par la situation, elle rangeant ou prenant ses affaires.  

T’aimerais réussir à avoir fait les choses bien. Mais tu n’avais que seize ans, le besoin d’écouter tes parents, ils t’ont sauvé d’atroce souffrance, t’aurais pu mourir, tout bonnement. T’aurais pu ne plus réussir à respirer tout simplement. Succomber à la mort dans l’échine, à ses cris de douleur, l’époumonèrent de cette femme, qui n’avait pas l’air si méchante. Tu ne sais pas, tout ça te hante, le départ de Phoebe avait lâcher les horreurs dans ton être effaçant presque le bonheur de pouvoir retrouver Maheen. Tu essayes de ton mieux de t’en sortir, trouver des jouets, elle sera là pour noël et toi tu t’essayes à jongler avec toute la merde qui te tombe dessus, perdu dans ton enfance qui t’as été arraché, alors que tu ne songeais qu’à l’amour avec Zeke. Oubliant tout vos rêves, tous ces rêves qu’il soit le père de tes enfants. Enfant et rêve inachevé, presque abandonné, tout simplement . incapable de t’imaginer à être maman sans maheen, tout en mentant, disant que c’était la première fois.
Tu ne sais pas comment tu aurais réagi avec Phoebe, si c’était la situation inverse pour l’autre. Alors, tu essayes de te dire que dans un miracle vous pourrez vous retrouver. Elle ton pilier. Elle avait remplacé à merveille Zeke, laissant ta joie s’emporter dans ses charmes. Toute la cacophonie de ce monde, tout ce mal qui te dévore, mais tu veux faire de ton mieux, réussir à survivre sans sa présence. L’absence qui fait mal au cœur, qui le laisse plein de courbature de se débattre ,encore et encore pour espérer un retour qui ferait du bien. Dire qu’un nouvel ange arrivera dans ta vie, sans que ta sœur ne soit là, c’est sans doute ça qui te met plus à mal, pas le fait qu’elle t’en veuille, tu ne sais même pas si elle songe à ce partage de culpabilité que tu as avec tes parents. Tu ne sais pas tout ça toi. car plus un mot, rien un néant douloureux.
Tu fus surprise d’entendre du bruit, alors quand tu montas à l’étage, t’étais loin avec ton parapluie qui était un cadeau d’un parfait inconnu de pouvoir te défendre et surtout d’avoir besoin de te défendre. Celle que tu espérais, Phoebe. Qui rassemblait ses affaires, alors tu laissais un sourire déborder sur ton visage, heureuse de la voir, heureuse d’avoir une chance de lancer une bûche dans la marre. Tu voulais juste avoir le droit à des explications. « Salut … » Tu ne sais pas si tu es capable d’affronter ta propre sœur, tu le sais qu’elle t’en veut, et d’un côté tu ne comprends pas. Elle aurait voulu que tu avortes, tu n’avais que deux solutions, la troisième étant ternie par les choix de tes parents, car tu l’aurais gardé ta puce sinon. « Non je rentre de plus en plus tôt depuis qu’on est que deux avec Azur. » tu ne voulais pas le laisser seul. « tu lui manques, tu me manques aussi … » Pinçant tes lèvres. « Faut qu’on parle … » Tu l’imposes, mais tu sais qu’elle peu bien t’envoyer boulet sur un parterre de neige. C’était même son droit, tu la regardes le myocarde débordant d’amour pour elle. « Je ne voulais pas te mentir, je le devais. » Tu la regardes.