Life is a party. Dress for it. {Gasha}

Party.

You gotta have life your way. If you ain't losing your mind, you ain't partying right.

T'as trop bu. Tu t'en rends compte quand tu te lèves et que tu titubes. Sous les rires de tes "amis" d'un soir, t'es forcé de te retenir à la table pour éviter la chute. T'affiches le grand air de celui qui veut faire du suspens : tombera ? Tombera pas ? Non. Tu ne tomberas pas. T'as beaucoup bu mais tu connais tes limites. Tu joues encore la comédie quand tu lèves les deux bras en l'air pour marquer ta victoire. Sourire démesuré sur la gueule. Ensuite, tu rejoins le bar pour demander une autre bouteille. C'est toi qui régales cette fois. Tu fais en sorte que ça ne soit pas toujours toi lors de ces soirées alcoolisées. Parce qu'il ne faut pas déconner. T'es parfois trop sympa pour ton propre bien Gab. Mais pas au point d'être l'idiot de service dont tout le monde profite. Les gens traînent avec toi parce que tu les amuses, et c'est tout. T'essaies de ne pas en douter du moins.

Alors ce soir, comme tous les soirs où tu sors, tu t'éclates. Sans doute un peu trop. Il ne fait aucun doute que demain tu te lèveras avec la tête dans l'seau. Et qu'il te faudra toute la journée pour t'en remettre tout à fait. Mais ça fait partie du jeu. Et ce n'est pas comme si t'avais de grands projets pour les jours à venir. Tu ne vis que pour t'éclater de façon démesurée, quitte à te faire un peu mal au corps. Tu refermes enfin tes doigts tatoués autour de la bouteille qui vient d'être déposée devant toi. Tu pivotes pour rejoindre ta table. Trop vite pour ne pas percuter la jeune femme qui passait dans ton dos à ce moment là. 'scusez moi milady ! Que tu balances avec le sourire et une petite courbette pour souligner tes excuses. Avant de la contourner pour rejoindre ta table. Tu ne te dis pas qu'elle pourrait mal prendre cette petite bousculade. Tu ne penses toi même jamais à mal. Tu ne t'énerves pour ainsi dire jamais. Alors tu ne peux pas t'imaginer que l'on s'énerve pour si peu.

De toute façon, t'es trop occupé à kiffer ta soirée pour penser à quoi que ce soit. T'es d'humeur sincèrement joyeuse. Tu ne joues pas la comédie pour donner le change. Pas que tu saches en tout cas. De retour auprès de ceux que t'as rencontré ce soir et avec qui t'as construit une amitié qui ne durera certainement pas après ça, t'entraînes l'une des filles sur la table. Danse endiablée et improvisée. Sans fin. Énergique. Dangereuse aussi parce que vous pourriez bien vous casser la gueule tous les deux ensemble et le faire sur l'une des personnes présentes. Mais t'arrêtes avant le drame. La tête qui tourne trop vite pour que rester perché de la sorte ne soit pas dangereux. Ok. J'ai b'soin d'une pause. Que tu marmonnes dans ta barbe, en descendant tant bien que mal de ton perchoir. Tu te remplis un verre avec lequel tu quittes le bar pour sortir prendre un peur l'air. Tu manques te casser la gueule en trébuchant sur le trottoir quand tu veux descendre la petite marche pour y poser tes fesses. Entre deux voitures garées, tu ne risques pas de te faire renverser. Très vite, une clope allumée glisse entre tes lèvres et ton regard se lève vers le ciel. Tu lèves le regard en direction du ciel. Toujours frustré par la pollution qui t'empêches de voir les étoiles.

Party.

You gotta have life your way. If you ain't losing your mind, you ain't partying right.

T'es de bien trop bonne humeur pour que ce soit si sincère que ça ce soir. Mais personne ne le sait. Pas même toi. Toi tu te laisses juste emporter par l'euphorie du moment. Tu trompes tes démons de l'obscure qui te rattraperont bien assez tôt de toute façon. Tu ne leur laisse pas la possibilité de te faire tomber ce soir. Tu te nourris de tout ça avec plaisir. De la bonne humeur ambiante et de celle qui t'habite.  Toi et tes rires communicatifs. Tu provoques l'hilarité générale. Parfois un peu à tes dépends. Mais ça importe peu. La seule chose qui compte, c'est de savoir que t'es le responsable de cette bonne humeur. T'as l'impression de ne vivre que pour ça, amuser la galerie. Même quand tu dois faire semblant. Toi qui viens d'ailleurs involontairement percuter une jeune femme en te retournant. Tu t'excuses façon Gabriel. Elle te répond sur le même ton. Votre très brève rencontre aurait simplement pu s'arrêter là. Mais vous vous trouvez au même endroit alors forcément, vos chemins se croisent de nouveau. T'as les lèvres refermées autour d'une cigarette quand t'entends le son de sa voix. Ton regard déserte le ciel sombre pour se poser sur le visage féminin bien au dessus du tien. Tu trouves ? Les lumières de la ville gâchent un peu l'truc quand même. Que tu fais remarquer, la déception dans la voix. Ce n'est pas pour rien que t'aimes à t'échapper du coeur de la ville, de temps en temps. Pour aller prendre l'air côté campagne ou grande nature. L'argent de Susan te le permet. Parfois c'est même avec elle que tu prends le large. Parce qu'elle est douce Susan avec toi. Elle te permet de t'échapper. Elle est consciente que t'es pas juste une boule de bonne humeur avec le sourire constant. Elle sait que tu caches des plaies continuellement à vif. Elle sait alors elle n'a pas besoin de te demander. T'aimes vraiment sa compagnie à Susan. Tu ne t'en lasses pas.

La brune dans ton dos est encore là. En approche pour s'installer à tes côtés d'ailleurs. C'est pourquoi tu te décales de quelques centimètres pour qu'elle ait la place de poser ses fesses. Partager un petit bout de trottoir pour contempler le ciel ou parler de tout et de rien. Tu réponds à son sourire avec la même spontanéité. T'as le regard rendu un peu brillant par l'alcool ingurgité mais tu ne vois pas trop trouble encore. Tu peux même contempler le visage féminin qui affiche une jolie expression. T'aimes les visages souriants. Ils ont quelque chose de vraiment rassurant. D'autant plus que t'es plutôt doué pour savoir y lire la sincérité ou son contraire. Et la jeune femme que t'as à tes côtés te semble être sincère. Ou excellente comédienne. Par inadvertance, t'es sûre ? Que tu demandes, le sourire trop amusé pour pouvoir lui mettre le moindre doute en tête. Tu n'as pas fait exprès, bien entendu.  Sans quoi, tu ne te serais pas excusé avant de sincérité que ce que tu as fait. Moi c'est Gabriel ! Que tu te présentes à ton tour en glissant ta main tatouée contre la sienne pour la lui serrer avec douceur et fermeté. Parce que t'es pas une brute épaisse qui risque de lui broyer les doigts. T'es tellement pas une brute Gab. Si tu pouvais inventer un vaccin contre la connerie humaine, tu le ferais dans le champ. Juste histoire de rendre le monde un peu plus beau. Assez pour qu'il cesse de s'auto-détruire en plus de démolir la Terre sur laquelle il vit.

Tu lui offres un coup d'oeil presque surpris quand elle mentionne tes tatouages. C'est que t'oublierais presque que t'en es recouvert, tant t'es habitué à les porter et à ce que plus grand monde n'en fasse mention .Ils font partie intégrante de toi depuis une éternité. Merci ! T'en n'as pas toi ? Que t'interroges en retour. Innocent dans les mots, dans le regard, dans la surprise que t'affiches. Ce sera bientôt plus surprenant de rencontrer une personne nue de toute encre, que l'inverse. En tout cas, ça t'étonne toi. J'en n'ai pas tellement en fait. Ils sont juste très grands. T'es pas sûr que ça l'intéresse vraiment. Mais t'es pas en mesure de t'arrêter de parler. Parce que c'est rarement toi qui mets fin aux conversations. Surtout quand t'as un verre de trop dans le nez. D'ailleurs, t'avales la fin de ton verre que tu poses ensuite pour libérer tes doigts. Qui viennent relever la manche courte de ton tee shirt. Tu lui montres le tatouage de ta grand-mère qui trône fièrement sur ton biceps. Tu vois c'lui là, il vient tout juste d'être retouché. Encore une fois, t'es pas certain qu'elle en ait quoi que ce soit à faire. Mais ton immense sourire devrait faire passer la chose sans trop de difficulté. T'es juste trop enjoué Gabriel. Parfois ça tape sur le système. Mais parfois ça amuse.  Tu balances ton mégot et récupères ton verre. Vide. Mince, j'l'ai fini trop vite. Que tu marmonnes avec une petite moue de déception sur le visage à présent. Si vite, que t'as la tête qui tourne un peu. Mais t'aimes bien ça. T'as l'impression d'être dans un manège. T'aimes bien les manèges. Ceux qui font les chatouilles dans le ventre. Pas ceux qui donnent la nausée parce qu'ils vont trop vite et se répètent trop.

Party.

You gotta have life your way. If you ain't losing your mind, you ain't partying right.

Les mots de la jeune femme qui vient de te rejoindre, te font tout de suite tourner la tête dans sa direction pour reporter toute ton attention sur elle. Et tu viens d'où ? Que tu l'interroges, tout naturellement. Et sans trop de surprise, probablement. Parce qu'elle parle de cet endroit sans trop en dire. Tu ne peux qu'être curieux. De cet endroit qui a tout l'air de la faire encore rêver. T'as envie de rêver avec elle, d'une certaine façon. De t'imaginer ce genre d'endroit que tu ne peux que deviner paradisiaque au possible. Sans pouvoir en être tout à fait certain, bien sûr. Mais tu sais encore rêver Gabriel. Et, Dieu merci, c'est toujours gratuit de le faire. Surtout quand c'est quelqu'un qui se charge d'installer quelques jolies images dans ton esprit. Soit, elle n'entre pas suffisamment dans les détails pour que des images très précises s'installent. Mais t'aimes vraiment l'idée des montagnes que tu imagines parfaitement, ainsi que le ciel noir et ses millions de points lumineux. Tu laisses un peu de place à la jeune femme à côté de toi, sur le bord du trottoir. Et souris de toutes tes dents quand vous vous présentez officiellement l'un à l'autre. Sa réponse suite à ta taquinerie, te fais rire. Peut-être ... Ou peut-être que non. Que tu joues encore, en haussant les épaules. Tu te comportes en enfant. Mais t'assumes. Tant que ça t'amuses ...

Elle te parle encore la jolie brune. Ce qui, sans grande surprise, a le don de tout de suite te réveiller. L'effet est immédiat. Tu t'emballes même un peu trop alors que tu sembles prêt à parler de ça des heures durant. T'es pas sûr que ça l’intéresse à ce point elle. Mais c'est plus fort que toi, t'es déjà parti. A commencer par lui demander si elle est tatouée, elle. T'as un petit sourire quand elle te confirme en avoir un, de tatouage. Un "bien caché" selon ses propres termes. En général, ce genre de réponse signifie que le tatouage en question est planqué sur une partie plus ou moins intime du corps. T'aimes bien toi, découvrir tous les tatouages cachés sur les corps féminins que t'as la chance de pouvoir parcourir le temps d'une soirée ou d'une nuit. Mais tu ne poses pas plus de question à la jeune femme. Parce que tu sais garder ta curiosité sous contrôle quand t'estimes que c'est nécessaire. Et justement c'est le cas en cet instant. T'as bu, ouais, mais t'es encore bien conscient. Tu sais que tu ne la connais pas assez pour lui poser mille et une questions. Y'en a certains qui font plus mal que d'autres. Mais ouais faut supporter quoi !Et toi tu supportes bien. Preuve en est, cette quantité de tatouages qui recouvre ton épiderme. T'es même plus ou moins devenu accro à tout ça. Sans quoi, t'aurais déjà arrêté depuis longtemps. Au lieu de ça, t'as plutôt bien l'intention de poursuivre. T'ignores juste quand.

Ouais à New-York. Y'a d'excellents tatoueurs dans cette ville ! Même si c'lui ci a été retouché par une italienne. Elle est grave talentueuse et vient d's'installer en ville alors ça m'arrange ! Même si tu ne sais pas ce qu'il en est de votre "relation". Depuis que vous avez couché ensemble t'hésites. Tu sais qu'elle était célibataire à ce moment là. Mais tu sais aussi qu'il s'agissait finalement d'une "simple pause" dans sa relation. Et toi qui fuis les conflits comme la peste, ça ne te botte pas des masses de rester dans les parages si c'est pour connaître de quelconques emmerdes. Si tu peux rester en dehors du bordel, ça t'arrangerait. C'est assez le chantier dans ta tête, sans te rajouter un tas de conflits qui n'ont absolument rien à voir avec toi. Tu t'apprêtes à boire dans ton verre quand tu réalises que tu viens tout juste d'en vider le contenu. T'es déçu. Tu te comportes comme un gamin à qui l'on vient de retirer son goûter après qu'il n'ait eut le temps de n'en prendre qu'une bouchée. T'es surpris quand elle verse la moitié de son verre dans le tien. Mais t'as pas le temps de dire quoi que ce soit. Tu te contentes de regarder. Egalement quand elle fait claquer les deux l'un contre l'autre. T'as de nouveau un sourire démesuré sur les lèvres alors que tu la remercies sans faire plus de chichi et que tu portes le verre à ta bouche.

Bah non pourquoi ce serait triste ? Que tu t'étonnes, sincèrement. J'profite d'un peu de calme, de l'air frais et du ciel étoilé. Crois moi, c'pas triste du tout ! Au fond de toi y'a de la tristesse, c'est certain. Mais pas ce soir. Non. Ce soir t'es d'excellente humeur Gabriel. Et rien ni personne ne saura faire flancher ça. Parce que le seul être sur cette terre qui a ce pouvoir sur toi, c'est toi et toi seul. Alors t'as pas peur. Tu sais que tout ira bien au moins ce soir. Quant au lendemain, t'y penses pas. T'y penses absolument jamais. Vivre au jour le jour est la seule solution pour un type comme toi, sans projet d'avenir, sans passion véritable, sans ambitions. Et puis c'toujours interdit de fumer à l'intérieur ! Que tu rappelles, un peu gamin encore, faussement surpris surtout.

Party.

You gotta have life your way. If you ain't losing your mind, you ain't partying right.

T'aimes vraiment ça, rencontrer de nouvelles âmes et en faire la connaissance. T'aimes vraiment contempler et écouter avec un intérêt tout ce qu'il y a de plus sincère. Parce que t'aimes ça quand les gens se racontent un peu. Et qu'ils parviennent à te faire voyager par leurs mots surtout. La brune ne se raconte pas énormément. Mais la seule image de ces montagnes dans lesquelles elle a évolué avec son air si pur comme elle le décrit elle même, suffit à faire naître un énième sourire sur tes lippes. Tu pourrais dévorer des heures entières des récits de ce genre, aussi simples puissent-ils être.  Dans le fond, quand t'écoutes les autres se raconter, t'as la folle sensation de vivre mille vies. Qui ne sont pas les tiennes, soit. Mais que tu peux ressentir et vivre de loin. Tu ne poses pas plus de questions au sujet de son pays natal. Parce que tu ignores bien jusqu'à quel point elle a envie d'en parler. Et que tu n'as aucune envie de prendre le risque de la déranger ou de la mettre mal à l'aise par un trop plein de questions. Tu sais que c'est un risque véritable pour l'avoir déjà pris par le passé. Avec des gens trop peu causants qui ont rapidement fuit. Tu préfères donc le changement de sujet que tu trouves nettement moins périlleux. Tu comprends qu'elle n'est pas forcément tentée par l'idée de se faire tatouer la brune. Du moins, pas autant que toi tu peux l'être. Ce que tu peux comprendre. Tout le monde ne peut pas supporter aussi souvent une aiguille sur et dans la peau.

La tienne de peau, est justement parcourut par le bout des doigts féminins qui viennent frôler  et redessiner la représentation de ta grand-mère. Je suis pas aussi tatoué que tu l'imagines, t'sais. J'ai rien dans le dos et rien sur les jambes. Autant dire qu'il y a encore pas mal de toile vierge pour les artistes que sont les tatoueurs. T'as d'ailleurs déjà bien commencé à parler de ton dos avec Anna. T'espères que ça tient toujours. T'es pas fan des conflits et des prises de risques Gab. Or, tu trouves la vie de Anna bien compliquée. Trop pour quelqu'un comme toi.  Alors t'es plutôt bien capable de fuir à tout instant. S'il le faut pour t'éviter des ennuis, pourquoi te retenir ? Tu souris encore quand la jeune femme prend toujours plus le temps de t'observer sous tous les angles. Tu laisses faire. T'es de bien trop bonne humeur ce soir, pour te laisser atteindre par quoi que ce soit de néfaste. La présence de la brune à tes côtés ne l'est d'ailleurs pas du tout. Tu l'apprécies, au contraire. Installé à ses côtés pendant que vous observez plus ou moins les étoiles qui s'affichent au dessus de vos têtes. Ouais t'es là. Et j'sais pas pourquoi, je pense que ça peut pas être triste quand t'es là. Sans doute parce qu'elle affiche une humeur aussi bonne que la tienne. Et la même spontanéité également.

Comme cette action qui consiste à remplir ton verre du sien pour ne pas te laisser sans rien. Surtout pas. T'acceptes, sans surprise. Enjoué au possible tu le portes à tes lèvres pour apprécier la chaleur du liquide qui descend dans ton corps. Tu ne t'es éloigné de la soirée que le temps de fumer une clope. T'es même pas sûr que t'aurais apprécié de la fumer à ta table, si cela avait été autorisé. T'es bien à prendre un peu l'air dans cette soirée mouvementée au possible. Sérieux ? Ca fait pas bizarre quand on est habitué à d'voir sortir pour fumer ? Que t'interroges, vaguement amusé. Mais assurément intéressé, encore. Mais t'en as visité beaucoup des pays ? Parce qu'aux dernières nouvelles, l'Autriche ce n'est pas la porte d'à côté. Surtout pour elle qui vient de Colombie. Tu serais curieux de connaître le nombre de pays qu'elle a eut l'occasion de visiter au juste. Tu ne peux que penser qu'ils sont relativement nombreux. Du coup, elle doit en savoir des choses la jolie brune, sur tous ces pays qu'elle a pu découvrir. Alors que toi tu ne sais pour ainsi dire, rien du tout. T'es juste resté dans ton pays natal. A te dire que c'est bien assez grand les Etats-Unis, pour que tu puisses t'en contenter. Mais dans le fond, tu te contentes toujours du peu que t'as. Comme pour tout le reste.

Tu hoches tout de suite la tête de gauche à droite quand elle s'inquiète de savoir si t'es venu accompagné et si, du coup, elle ne te retient pas de trop. Nan. J'suis venu seul tranquille. Y'a rien de mieux pour rencontrer des gens. C'chouette de rencontrer des gens. Toi t'aimes bien ça en tout cas. T'as l'impression de te nourrir de ces rencontres. De te laisser submerger par ces belles âmes.  Elle ne tarde pas  à se relever la colombienne. Et à te tendre une main pour te proposer son aide. Que t'acceptes sans rechigner. Vous êtes donc bien vite de nouveau sur vos pieds tous les deux. Prêts à rejoindre le coeur même de la soirée. J'suis d'accord ! Pour les deux idées ! T'as encore et toujours ton sourire lumineux sur les lèvres Gab. Tu ne t'en passes vraiment jamais il faut croire. Alors allons y. T'es toute seule toi aussi ? Que tu te renseignes en attrapant sa main pour l'entraîner avec toi dans le bar encore bien occupé et où la fête bat bien son plein.  Tout de suite tu rejoins le bar pour demander deux verres. Une tequila pour elle. Une vodka orange pour toi. Son verre passe rapidement de ta main à la sienne en même temps que tu lui offres le plus spontanée de tes sourires.

Party.

You gotta have life your way. If you ain't losing your mind, you ain't partying right.

T'es pas gêné pour un sou de la façon qu'a la jeune femme de te regarder presque sous toutes les coutures. Loin de là. T'apprécies même sa curiosité au sujet de tes tatouages. Parce que t'en n'es pas peu fier il faut bien le dire. Et parce que t'assumes tous ceux qui recouvrent ton corps, sans grande surprise. Tu lui avoues au passage que t'es pas aussi tatoué que ce qu'elle s'imagine certainement. Tu sais qu'on pense rapidement que t'es recouvert de tatouages de la tête aux pieds. Justement parce que les parties que tes vêtements laissent apparaître, sont recouvertes d'encre. Même ton visage est légèrement marqué par des dessins. Rien de trop dingue non plus. Certains font bien pire que ça encore. Mais tu comprends que l'on puisse s'imaginer que t'es recouvert de partout de la même façon. J'pense que tous les tatoués le sont un peu. Surtout ceux qui s'en prennent aux parties les plus sensibles ! Que tu confirmes quand même. Parce que tu ne peux pas le nier qu'il faut être au moins un peu maso pour se faire tatouer des endroits très sensibles. Comme ton  cou par exemple. Et juste derrière ton oreille. C'est vrai que t'as salement douillé. Mais t'aimes beaucoup trop le résultat pour regretter tout ça. Même les parties qui semblent un peu trop brouillons au goût de certains. Comme ces parties intégralement noires que, personnellement, tu adores. Tu souris encore plus -si tant est que cela soit vraiment possible- quand elle se définie elle même comme étant une personne "très embêtante".

Mais entre casses couilles on est faits pour s'entendre ! Que t'affirmes, fièrement. C'est ça. Pour être davantage dans la réalité des choses, tu te définies toi même comme étant un sacré casse bonbons. Mais t'assumes totalement surtout. Parce que t'as aucune raison d'être mal à l'aise en sachant que ton but final n'est en fait que de faire rire le plus grand nombre. Détendre l'atmosphère quand cela est possible et dérider les plus boudeurs et les plus crispés. Et tu crois comprendre que c'est exactement ainsi qu'est la brune, elle aussi. Il faut donc croire que vous vous êtes vraiment bien trouvés tous les deux. Le temps d'une soirée. Peut-être davantage si vous avez de nouveau l'occasion de vous croiser au cours d'une soirée ou dans un tout autre contexte. Mais t'es pas le genre à te poser plus de question que ça. T'es pas le genre qui se prend la tête à se demander de quoi sera fait le lendemain. T'es juste le genre à vivre au jour le jour. Tranquillement. Sans aucune prise de tête. Soit, jusqu'à présent on ne peut pas dire que ça te réussisse très bien. Mais tu ne sais pas être autrement. T'es toi et tu ne peux pas jouer la comédie en faisant mine d'être quelqu'un d'autre. Pas même pour ton propre bien. Tu ne sais pas faire. T'es trop honnête. Même avec toi même. Mais ouais. T'vois on peut vraiment être potes toi et moi ! Que t'affirmes avec toujours le même sourire démesuré. Toi même tu te demandes parfois comment tu fais pour ne pas avoir mal aux joues à force de tant sourire. Le secret, c'est sans doute de ne jamais s'arrêter.

Elle aussi, elle sourit beaucoup. Surtout quand elle te fait comprendre qu'elle a visité énormément de pays. Qu'elle sous entend carrément qu'ils sont peu nombreux ceux qu'elle n'a pas encore eut l'occasion de voir. Woaaaahhh sérieux c'est à c'point ? Que tu ne peux t'empêcher de demander/t'exclamer avec une fascination réelle. De toute façon, même quand tu joues la comédie pour étouffer tes démons et éclairer ton obscurité très personnelle, t'es sincère. A partir du moment où t'exprimes rien d'autre que de la joie et que t'affiches ces grandes yeux brillants, t'es sincère. C'est finalement en vous entraînant l'un et l'autre que vous rejoignez le bar que vous venez tout juste de quitter, l'un après l'autre. Tu commandes vos verres. Mais la brune se charge de payer. Avec un billet tout droit sorti de son soutien gorge. Tu la regardes faire avec les sourcils qui se haussent. Et ton regard reste sans doute quelques secondes de trop sur sa poitrine. Principalement parce qu'à cette heure là de la soirée, t'es déjà beaucoup trop assommé par l'alcool pour être très réactif. Mais tu n'insistes pas. T'es pas le genre de mec à considérer que c'est aux hommes de payer pour les conso.  Il faut clairement vivre avec son temps. T'es en âge pour que ce soit relativement simple pour toi. Tu bois une première gorgée de ton verre, que Isha a déjà fait disparaître la totalité du sien. Tu la regardes faire avec les sourcils toujours aussi haut sur ton front. Parce que tu n'es pas capable d'avoir une autre réaction que celle ci apparemment.

J'sais pas ça. Y va s'passer quoi ? T'es pas vraiment inquiet. Mais t'aimerais quand même bien savoir. Ou au moins un minimum ! T'hésites un peu mais à ton tour t'avales le reste de ton verre que t'abandonnes sur le comptoir tout de suite derrière. A la demande silencieuse de la jeune femme qui fait ensuite en sorte de te récupérer pour t'embarquer au milieu des autres danseurs. La tête a vite fait de te tourner. Boire cul sec  un verre d'alcool ne peut faire d'autre effet que celui là. Mais c'est tout juste bon à te pousser plus encore à t'amuser. Tu te laisses donc aller sans te faire prier, avec ta rencontre du soir. La plus intéressante jusque là.  T'es pas le meilleur des danseurs. Mais t'as au moins le mérite d'y mettre du tiens. Et de bien trop aimer t'amuser pour hésiter et faire le faux timide. C'est pas ton genre d'être sur la réserve de toute façon. Alors tu te laisses aller à ces corps qui se percutent, s'éloignent, se frôlent, se retrouvent, s'emmêlent. C'est agréable. D'autant plus que la jeune femme sait clairement ce qu'elle fait. Beaucoup plus que toi. Mais c'est relativement simple de la suivre dans chacun de ses pas entraînants. Et si par mégardes tu rates un pas ou lui marche carrément le pied, tu préfères en rire un peu bêtement.