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 party's over (billie)

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Message Sujet: party's over (billie)   party's over (billie) Empty Ven 24 Mai - 18:07

Ça va pas. Ça va moins. De moins en moin bien. Le boulot, le stress, les petites morts de coeur, le lit vide, tous les soirs. Tu savais pas que d'être prise te rendrais aussi seule. Parce que tu te sens un petit peu mal d'inviter tes amies à dormir, tu te sens mal pour lui, de t'endormir sur d'autres corps, même si tu ne sais pas, ce que lui fait, en fait. T'es seule avec tes chats, avec Youtube. La plateforme rouge et ses tréfonds, ses sables mouvants. De vidéos recommandées en vidéos recommandées. Tu tombes sur la chaîne d'une meuf trop mignonne qui s'appelle Ashley (ouep, ça t'lâche pas, apparement). Elle raconte sa vie, vlog tranquille, mais y'a quelque chose de weird. Quelques glitchs, des choses qui vont pas ensemble, puis une vidéo dans la description. Très weird. Alors tu fais quoi, tu continues à regarder, à voguer de vidéos en vidéos et tout deviens de plus en plus dark. On sait pas ce qui est arrivé à la mignonne Ashley. On s'doutes que la gars à la voiture, qui se stationnait devant sa chambre, y a quelque chose a voir. Ça sent l'dark web, le trafic humain. C'est pas cool. Mais c'est comme un accident de voiture, tu ne peux pas t'empêcher de regarder. Et quand viens le temps de dormir, étonnament, après toutes ses histoires d'horreur qui semblent trop vraies, t'y arrives pas. On s'en surprend tous.

Tu préfères fumer, boire, parce que la vie. Tu bois toute seule et tu t'en fous. T'as besoin de personne. Tu ne veux plus jamais avoir besoin de personne. Tu veux juste te suffir. Tu bailles, mais tes yeux veulent pas vraiment dormir. Tu décides donc de bouger, te relevant, tu passes devant le miroir, mais t'as pas envie, pas envie de te changer, de te mettre mignonne, t'as juste envie d'être transparente. Perdu dans ton gros sweater, avec tes shorts rouges et tes addidas, avec tes cheveux ondulés et ta moue, tu descends dans les rues, marche seule en pleine nuit parce que t'as peur de rien, ni de personne. Parce que de te faire kidnapper, ça mettrait du piquand dans ta vie qui n'est construite que sur tes échecs amoureux. Tes échecs tout court. Ce soir, tu ne cherches pas, tu ne cherches rien, t'as même laissé ton portable à la maison, rien pour te sauver de toi-même. Ce soir, t'es ta propre petite amie. Tu trouves un bar qui a l'air pas trop crade, pas trop morne. Ça rigoles, ça cris un tout petit peu. Alors t'entres comme une nulle. Tu regardes pas vraiment la foule des gens intoxiqués. Tu vas t'asseoir au bar, ne te force même pas à sourire à la personne derrière le bar. Tu lèves les yeux pour voir ce que tu vas prendre, même si tu sais déjà. Tu regardes quand même, au cas. T'as tout ton temps, de toutes façons, personne qui attend après toi. « Une bière noire. » Que tu finis par grogner, par commander. Mais avant que le serveur parte, tu rectifies. « Non, deux ! » Deux pour toi et voilà. Il/elle, tu t'en fous en fait, tu vois même pas, y'a tellement de gens différents derrière ce bar, hoche de la tête et puis repart, te laissant, épave sur le bout du bar. Ils te coulent ta bière, c'est pas trop long. Et tu songes que t'aurais dû prendre un truc plus fort. Un truc qui arrache mieux, anesthésie plus. Trop tard, les deux bières sont devant toi et tu les entames toutes les deux en songeant au bref moment où toi, t'as bossé dans un bar, un bar vraiment crade dans le deep queens. Le Queens qui temps plus vers le Bronx. Tu sais pas pourquoi, mais tu te souviens de ce type qui t'avais commandé une bière et qui au final, l'avais jamais payé. Que toi, t'avais dû payer pour, parce que ce bar était mal foutu, que tu payais même pas de taxes, que t'étais pas vraiment engagée. Où le patron, quand sa fête était pas là, n'arrêtait pas de te dire comme ils t'appréciaient, pour te faire un calin, pour finalement t'embrasser dans le cou, alors que tu te contentais de figer devant le contact très peu approprié. T'avais jamais rien dit à personne. C'était pas allé plus loin, heureusement, t'avais rien compris. En plus il était moche et vieux. Appréciée ou pas, ils t'ont quand même remerciée, remplacée après trois mois de te tapper les vieux clients les plus chiants de l'univers. Ceux que t'as jamais revu. Et Rem qui était à New-York, mais qui venait même pas te rejoindre au bar, pour marcher jusqu'à la maison, pour s'assurer que t'étais okay. Non, y'avais Peter, un membre des Hells qui avait fait de la prison qui s'occupait de te ramener à la maison en sécurité, parce qu'il t'aimait bien comme petite meuf, qu'il disait. T'es perdue dans les souvenirs d'une autre vie. Tu repenses à Rem. Tu te demandes si t'aurais pas du rester avec lui, même si le sexe était moyen et que ça n'allait pas toujours très bien. Peut-être que c'était lui, ta seule chance d'avoir des mômes. Parce qu'avec Rio, tu y avais cru un moment, jusqu'à ce qu'il commence à faire comme son propre père, à jamais être là. Sauf que t'es pas sa famille, t'es juste sa petite amie. Hein ?

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Message Sujet: Re: party's over (billie)   party's over (billie) Empty Lun 27 Mai - 18:15

Émile est revenue. La pensée incessante et envahissante qui « pop-up » tous les matins dans ta tête. L’œil grand ouvert sur le plafond, bowie blotti à tes côtés, tu ne penses qu’à ça. Tu ne penses plus qu’à ça de toute façon. Toute la journée, et même quand t’arrive à occuper ton esprit, un rien te ramène la réalité et son retour. Son retour. Dans ta vie. Dans ta tête. Dans ton coeur. Fallait-il qu’il soit déjà partis, il aurait fallu que tu puisses l’éliminer de ta psyché une bonne fois pour toutes, et tu savais, dès le premier jour où tu l’as rencontré, que ce serait impossible de totalement l’oublier. Émile est revenus, c’est une réalité que tu dois gérer, accepter, supporter. c’est une réalité qui changera ton quotidien, même si tu ignores encore à quel point, à quelle hauteur cela peut avoir des conséquences sur ta vie. Sur toi. Émile est revenus et tu ne sais pas encore si c’est une bonne nouvelle, une mauvaise. Tu ne sais qu'en penser en réalité, tu ne sens que les prémisses d’une tempête qui pourrait bien saccager ton coeur, achever ce qu’il te reste de raison. Tu sais que ton amour pour lui est irrationnel, depuis toujours il te pousse à faire des choses que tu finis par regretter, à prendre les décisions les plus folles. Tes sentiments pour lui font ressortir ce qu’il y a de plus beau en toi, mais aussi, ce qu’il a de plus fou, de plus dangereux. Peut-être bien parce qu’ils sont trop forts, trop violent, trop vif pour que tu puisses seulement imaginer les gérer mieux que ça. tu sais par tu sait pas ranger de coté la jalousie, la haine qui ne en toi à la simple idée qu’il puisse avoir quelqu’un d’autre, tu sais pas être rationnelle, ou arrêter tes pulsions curieuses qui te poussent à stalker le moindre de ses faits et geste. et dans ces moments-là, tu bénis les Mark Zuckerberg et autres petit génie du genre d’avoir inventé les réseaux sociaux, ces petits bijoux qui, mine de rien, te facilitent la tâche quand il s’agit de voir ce qui se passe dans la vie des autres. T’es presque devenue une experte pour trouver tout ce que tu cherches, ses nouveaux amis, celles qui pourraient être bientôt de nouveaux amours, des filles qui reviennent trop souvent dans un fils d’actualité, dans des photos. Celle-ci par exemple, accoudée au comptoir, que t’observe depuis déjà de longues minutes. Tu sais bien qu’elle fait partie de sa vie, de son cercle rapproché. tu connais l’essentiel, son quartier, ses hobbies, son prénom. Sasha. le reste tu te le serais imaginé. La façon dont elle peut regarder Émile, la façon dont elle peut rire à ses blagues, la façon qu’elle a de lui sourire, de l’embrasser, de coller son corps contre le sien. Tu t’es approché quand tu l’as aperçue en te retournant, un peu plus loin, le visage qui accroche le tien et tu la reconnais, presque immédiatement. pas de doute, tu n'as pas pu oublier son visage sur les photos, les instants capturés, le regard glacé. Le prétexte vite trouve pour t’éclipser de ton groupe d’amis, te planter à coté d’elle, le regard qui vas et viens entre ses verres et son visage. “Deux bières? “, que tu questionnes sans attendre de vraie réponse, tu te tournes, attrape le siège vide un peu plus loin pour t’y asseoir. “Rien que pour toi ?”, tu hausse les épaules, refuse de la juger pour ça, affiche une moue sur tes lèvres roses, “j’aime bien l’idée”. tu scrutes les serveurs, arrive à attirer l’attention d’un de ces mec, trop pressé pour sourire, trop pressé pour s’arrêter vraiment, et tu détestes ça toi, les gens qui t’écoute tout en continuant de marcher. T'a quand même le temps de commander un rhum coca, de te tourner une nouvelle fois vers le joli visage qui s’enfile des bières. “ça t’dérange pas si je te tiens compagnie ?”, tu l’observes, t’approchant un peu plus, le grand sourire qui étire tes joues, cache bien toutes les questions que tu’aimerais lui poser en réalité.
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Message Sujet: Re: party's over (billie)   party's over (billie) Empty Lun 12 Aoû - 21:36


Tes questions existentielles tournent encore dans ta petite tête blonde, jusqu'à en faire mal de ne pas avoir de réponses au mystère du reste de ta vie. C'est pour ça que tu ne te fais pas prier pour t'enfiler l'une des premières bière. Boire la Stout trop rapidement pour une bière aussi forte et consistante. Profitant à peine d'arômes de café et de chocolat houblonnées. T'aurais peut-être du prendre des trucs plus léger, plus fort en taux d'alcool, de quoi bien de défoncer, mais tu te trouvais cool avec les bières de la couleur de ton âme, à t'prendre pour une irlandaise ou tu sais pas trop quoi. À te faire ton cinéma pour oublier le pathétisme de ta vie. Les amours qui ne marchent pas, les contrats qui n'entrent pas. Le rien, le personne, l'envie d'abandonner et de retourner dans les bras de ton papa, de profiter un peu de cet être si solaire, depuis que tu avais réaliser qu'un jour, il mourrait. C'est bon, c'était revenu, l'envie de chialer, bien là, les yeux qui rougissent et la moitié de la bière qui se vide. Oui, à moitié vide. Pas très positive ce soir. Est-ce que c'était qu'une phase, est-ce que tu redeviendrais la petit soleil à l'image de ton paternel.

Ton grand-père était la preuve vivante... En fait non, plus depuis l'an dernier. Était une preuve suffisante comme quoi noyer ses chagrins n'avait rien de bon. Vous aviez tellement rafflé à cause de lui, à cause de ça, un peu comme le père de ton ex, qui vous avait gaché votre Noël à s'bourrer puis débarquer faire des drames chez son ex femme. Remarque il est mort aussi, hein. Tu t'arrêtes donc un peu de boire comme une défoncer, pour souffler, relativiser. Même si t'es déjà pas loin du fond de la bouteille, m'enfin, du verre, bref, vous comprenez.

Toi aussi tu te juges. Jugement qu'on vocifère avec amusement. Une voix féminine, un grand sourire craquant, un petit air gamin, une tignasse impressionnante. Tu hoches de la tête dans l'affirmatif, rien à branler. Elle aussi, apparemment. Avouant qu'elle aimait l'idée, tu finis par lui sourire même si la Sashi asociale de soirée triste ne comprend pas ce qu'elle fait là. L'envie de lui dire de te foutre la paix, parce que t'as pas envie de raconter tes problèmes a une étrangère qui ne te connais, n'as pas les solutions et qui au fond s'en foutent du bordel de ta vie, d'y faire plus de dégats-conseils. Sauf que tes yeux se posent sur elle, que tu la regarde pour de vrai. Et tu te dis qu'elle est peut-être une meuf comme toi, une meuf perdue et déprimé qui viens oublier les questions, qu'elle mérite pas ta méchanceté gratuite, alors tu forces un autre sourire. En plus elle est mignonne. En plus, elle voudra sûrement pas de toi elle non plus, ou sinon qu'à moitié. À force, t'as presque l'habitude. C'est triste mais t'as jamais été le genre de fille pour qui on veut bouger des montagnes. Peut-être que t'en vaut pas la peine. Et elle, est-ce que quelqu'un à déjà trouvé qu'elle valait la peine. Sûrement. Probablement, même. Tu lui souris quand même parce qu'elle te demande si elle peut rester. C'est déjà mieux que certains lourds qui voient une meuf seule au bar comme une invitation.

« Ouais, sans problèmes. » Et sur ses paroles, tu termines la première bière, repousse le verre en direction du bout du comptoir, pour t'attaquer à l'autre, dont t'as déjà plus envie. Envie de partir sur une sale dérape, d'oublier ta propre existence. De rigoler jusqu'à en avoir mal, jusqu'à en être joyeuse et faire des tours de bar. Il te manque encore quelques verres de trop, pour ça.  « Moi c'est Sasha ! » Que tu finis par te présenter en lui tendant ta main encore froide d'avoir tenue ton verre, pas grave. T'as envie de fumer, mais peur de laisser ton verre là et qu'on y glisse une merde. Quoi que, ça pimenterait ta vie, hein ? Ou la gâcherait, à voir. Quoi que, est-ce qu'elle peut être plus en bordel, sérieusement ?
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Message Sujet: Re: party's over (billie)   party's over (billie) Empty Sam 21 Sep - 11:19

un gouffre sans fond sous tes pieds,
et cette impression de tomber,
sans jamais voir l’issu.


il est là, partout, dans tes pensées, dans chacune de tes phrases, dans chacun de tes gestes. Fantôme toujours présent, et au fond tu crois qu’il l’a toujours été. même avant qu’il ne réapparaisse subitement dans ta vie, même avant tout ça. il était là, mais tu ne le voyais pas. et tu ne sais pas quoi faire de ce retour, de ce trop-plein de sentiment qui depuis des jours tu’envahis et bloques ta poitrine. et comme a chaque fois, comme quand tu ne sais plus quoi faire, tu noies les maux. l’alcool calme le cœur qui ne sait plus battre, endors la tête qui ne sait plus rien faire à part penser, retourner des questions qui ne savent pas trouver de réponse.

et dans la mélasse des gens bourrés, des cris, et des rires, des embrassades et des effusions d’amour tu la repères, son visage qui ne passe pas inaperçu. un faciès que tu as très vite reconnu, vu sur plusieurs photos, sur les réseaux, toujours proche de ton Émile. elle peut-être n’importe qui. une amie, une collègue, une cousine, mais surtout, elle peut-être tellement plus que ça. elle peut être cette fille que tu imagines s’endormir dans ses bras, se réveiller au petit matin sous ses baisers, elle peut être celle qui lui prépare un bol de pop-corn devant un vieux film, ou ramasse la sauce tomate qui s’égare sur ses lèvres. elle peut être elle. celle qui visera à te remplacer pour toujours, prendre la place si précieuse que tu as eue autrefois dans le coeur et dans la vie d’Émile.

tu t’imposes à coté d’elle, la taquine sur le nombre de verres devant elle. elle a l’air triste la belle, se noie dans sa bière, finie la première pour attraper la deuxième d’un geste mécanique. tu t’installes, alors qu’elle se présente, tend une main glaciale vers toi. toi, ta main est chaude, de l’avoir planqué dans les poches de ta veste, de l’avoir posé sur tes amis de ce soir. t’enlace ses doigts, lui présente ton plus beau sourire, “et moi Billie !”, tu regrettes un peu d’avoir donné ton prénom, tu penses à Émile, et aux mille fois où il a pu parler de toi. des Billie du Queens y'en a pas des millions, et tu te dis qu’elle pourrait faire le rapprochement… tout comme ignorait ta présence, n’avoir jamais entendu ton prénom prononcé par les douces lèvres du garçon. “qu’est-ce qui te rend si triste Sasha ?”, t’attrape le verre au liquide noir qui vient apparaître devant toi, le lève doucement en captant son regard. À votre santé, celle de vos petits cœurs endoloris, des garçons qui ont trop de fois faite pleurer vos yeux.

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