Party.
You gotta have life your way. If you ain't losing your mind, you ain't partying right.
T'es presque en train d'oublier ta soirée au fur et à mesure qu'elle avance dans l'heure. Tu sais que t'as rencontré la jolie colombienne dans le bar que vous venez tout juste de quitter ensemble. Tu ne te rappelles simplement pas des détails. Tu sais au moins que vous vous amusez ensemble. En témoignent les nombreux éclats de rire que vous partagez en longeant la rue pour aller vous perdre dans une autre, puis une autre encore. Tu ne sais même pas pourquoi vous riez. Mais ça rend forcément la chose plus belle encore. Vous rejoignez ensemble son appartement. Du moins tu l'espères. Qu'elle se rappelle de l'endroit où elle vit et qu'elle sera bel et bien capable de vous y emmener. Tu comptes un peu sur la chance que tu n'as pas pour le coup, il faut bien le reconnaître. C'est idiot, un peu. C'est puéril, surtout. Mais il ne faut évidemment pas compter sur toi pour te montrer soudainement mature à ton âge. Tu ne le seras probablement jamais. Il est trop tard pour compter sur un changement de dernière minute. Il ne reste plus aux gens qu'à te prendre ainsi ou à ne pas te prendre du tout. Toi t'es ce que tu es, plus ou moins officiellement. Et tu fais avec. Plus ou moins également. T'es en train d'émettre des idées toutes plus stupides les unes que les autres, quant à l'endroit dans lequel elle peut bien vivre. Pour finalement t'arrêté sur l'aquarium. Alors même que tu sais que c'est stupide au possible.
Bah j'sais pas ... Y'a quand même des gens incroyables sur Terre, tu pourrais ... Hm d'ailleurs, tiens ... On dit "incroyable" ou "incroyaux" ? Parce que t'as vraiment comme un doute tout à coup. Tu ne l'auras plus quand l'alcool aura quitté ton sang, bien sûr. Enfin. Normalement. Pour l'instant ça n'a pas vraiment d'importance. Vous rejoignez, tant bien que mal, son appartement. Et tu vas tâcher d'arriver en vie et en un seul morceau, si tant est que cela soit possible.
Bah si j'tombe dans un trou, j'y peux rien moi. Tu crois que je risque d'arriver dans le centre de la Terre ? Et te voilà à taper du pied pour tester la solidité du sol. T'assurer que personne, pas même toi, ne risque de tomber dans quoi que ce soit. Tu penses que c'est quand même suffisamment solide pour éviter ce genre d'accident. Alors tu reprends ta marche en compagnie de la brune qui enroule un bras autour de l'un des tiens, pour s'assurer que vous ne vous perdiez pas en route. Pour finalement arrivez devant chez elle. Puis chez elle, quand vous vous y engouffrez ensemble. Et arrivé chez elle, t'as l'air plus intéressé par la déco ... Particulière, que par la propriétaire des lieux. C'est plus fort que toi, t'es déjà en train de faire le tour de l'endroit pour en découvrir le plus possible. Et l'alcool qui te coule dans le sang achève de faire disparaître le peu de retenu que tu pourrais éventuellement avoir en stock.
C'est ... Particulier. Quand même ... Que t'avoues d'ailleurs sans franchement tourner autour du pot. T'as un frisson presque horrifié à l'idée que ce Boris soit réel. Tu évites donc de t'approcher de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un placard. De toute façon, tu ne pousses pas le vice jusqu'à ouvrir quoi que ce soit. Ne serait-ce que parce qu'il y a déjà tant à voir en extérieur de toute façon ... Tu continues plutôt ton exploration avec grand intérêt, allant et venant ici et là pour en voir toujours plus et vérifier si tu n'as rien manqué. T'es conscient qu'elle te suit, plus ou moins discrètement.
C'est ça alors ton boulot ? Que tu lui demandes en t'arrêtant enfin pour la chercher du regard. Pivotant pour lui faire face. Même si, très vite, ton regard est attiré ailleurs. Il monte, descend, file à gauche, puis à droite. Tu ne te lasses pas. Et prends toujours autant de plaisir à découvrir les objets divers et variés.
Nan, j'aime quand même pas les trucs qui font trop peur. Que tu marmonnes, de nouveau vachement enfantin sur les bords. Tu préfères être honnête à ce niveau là. Plutôt que de jouer un rôle qui pourrait t'entraîner dans des endroits que tu n'es pas du tout prêt à découvrir. Des trucs trop lugubres et trop sombres pour une personne dans ton genre. Presque douce. Presque innocente.
Finalement elle t'entraîne du côté de son canapé et cette fois tu suis sans rechigner. Et te laisses tomber à ses côtés dans le moelleux des coussins. Le regard qui reste sur elle le temps qu'elle remplisse deux verres. Dont un qui termine entre tes doigts encrés. Et ton regard qui la retrouve quand elle mentionne sa spécialité. Tu te contentes de hocher positivement la tête pour lui signifier sagement que tu entends et suis. T'es moins fasciné par les pierres précieuses que par toutes les vieilleries qui traînent ici et là chez elle. Contrairement à ce que laisse imaginer la vie que tu mènes, tu n'es pas fan du luxe pimpant et de tout ce qui va avec. Très vite, elle se lance dans une profonde réflexion. Elle semble avoir soudainement très envie de savoir ce que tu fais de ta vie. Tu ris aux idées qu'elle émet. Des trucs bateau pour un type tatoué comme tu l'es. Le premier truc que l'on s'imagine.
J'suis grave nul en dessin ! Que tu lui avoues très vite, sans tourner autour du pot.
Je m'débrouille en cuisine. Mais c'est pas mon métier. En fait j'bosse pas. C'pour ça que t'arrives pas à d'viner peut-être. Et tu hausses les épaules pour toute conclusion. Comme si ce n'était pas du tout important dans le fond. Tu portes ensuite ton verre à tes lèvres pour en avaler le contenu puis le reposer sur la table basse.
C'pas intéressant, hein ?CODAGE PAR AMATIS