brises moi (Izoën)

traits de caractère / Torturé, il vit emprisonné de ses propres souvenirs, de ses propres regrets. Chaque comportement qui en découlent est un moyen pour lui d’y faire face. Il est un homme plein de regrets, meurtri, qui cache ce qu’il ressent à travers un comportement d’un homme exemplaire sur tous les plans. Rares sont les personnes qui arrivent à briser cette carapace pleine d’amertume qu’il s’est fabriquée au fur et à mesure des années. Il regrette, regrette ses décisions passées, et il n’arrive pas à passer outre, s’il pardonne très difficilement, ça l’est d’autant plus difficile avec lui-même. Homme froid, parfois hautain au travail, il se défoule sur les autres à travers son caractère et ses actes. Il reste malgré tout quelqu’un d’extrêmement à l’écoute sur qui on pourra compter. Il ne laisse pas les siens au bord du chemin et fera tout pour les protéger. Il recherche pourtant à être puni, à ressentir le mal avec les séances avec cette maitresse dominatrice. Malgré ça, il n’arrive pas à lâcher totalement prise, reprenant sa posture d’homme froid, voire même violent. Il essaye pourtant, de lâcher prise, il recherche la punition, il recherche à être dominé, mais ses travers prennent le dessus. Tous ses actes montrent un homme dont les apparences trop parfaites l’ont brisé, et surtout ne l’ont pas aidé à être quelqu’un de très ouvert. Ne vous attendez pas à le voir sourire, ceux-ci restent rares, il a l’air toujours d’être en colère, contre les autres mais aussi contre lui-même. Perfectionniste, il est bien trop dur avec lui-même, se persuadant toujours qu’il peut faire mieux, qu’il peut faire plus. Il en demande trop aux gens, car il veut toujours plus. Depuis peu il se trouve être jaloux, possessif alors que ce sentiment ne devrait pas avoir lieu. Tout ceci le rend d’autant plus froid et distant avec tout le monde. Peu bavard, lorsqu’il ouvre pour parler quand ce n’est pas pour donner des ordres au travail, ça ne sera jamais pour parler de lui, ou alors il se contente de dire de faux semblants. Car c’est ce que sa vie est devenu aujourd’hui. Les apparences sont très trompeuses.

« Je vais rentrer, ma femme m’attend ! » dit-il aux autres pompiers de la caserne qui ne sont pas étonné. C’est plus par courtoisie qu’ils lui ont proposé de sortir boire un verre de fin de garde avec eux. Car il n’y va jamais. S’il pourrait mourir pour eux, il ne se mélange pas trop avec eux, ne leur parle que très rarement de sa vie privée, sauf ici en parlant de sa femme alors qu’il ne s’agit ici que d’un leurre. Sa femme a bien l’habitude qu’il rentre tard, il ne prend même plus le temps de trouver la moindre excuse depuis que leur mariage part en lambeau. Elle le sait, il le sait. Seul le monde extérieur et les apparences ignorent ce manque d’étincelle depuis des années maintenant. Depuis qu’ils n’essayent même plus d’avoir un enfant malgré ce qu’il peut dire à sa mère, depuis que sa femme a bien compris que son statut de femme de chirurgien était parti en fumée dès qu’il a prononcé le fait qu’il abandonnait totalement ses études de médecine. Officiellement il a arrêté, grâce à l’oseille ce n’est qu’officieusement qu’il a arrêté car il a pu dire adieu à ses chances d’exercer en tant que médecin lorsqu’il était interne en tentant de sauver les patients tout en allant à l’encontre des règles et protocoles. Et ça, sa femme rencontré durant ses premières années d’étude avec qui il s’est marié très rapidement, elle lui en a toujours voulu. Comme si être la femme d’un lieutenant de pompier n’était pas une fierté. On dit souvent qu’on épouse un sosie de notre propre mère et c’est ce qu’il a fait, toujours aussi obnubilé par les apparences, le coté stricte en moins. Et s’il est très proche de sa mère, il l’est très peu de sa femme.

Alors il ment, il ne rentre que pour manger et dormir. Il sourit au monde en sa présence, mais ses pensées sont bien ailleurs depuis un moment maintenant. Ses pensées vont vers ce petit rayon de soleil, envers cette dominatrice dont il a besoin. Besoin pour le changer de sa routine où s’est lui qui commande. Besoin car il mérite d’être puni. Besoin car c’est devenu une drogue. Sortant de la caserne, il ne peut s’empêcher de jeter des regards tout autour de lui pour voir s’il la verrait elle. Il ira la voir tout à l’heure, c’est de plus en plus fréquent qu’il paye pour être soumis le temps de quelques heures mais aussi à force, c’est pour la voir elle aussi. Parce qu’il en a besoin. Parce que dans la vie de tous les jours il ne se laisse jamais allé. Il est devenu froid Izoën car même si les années passent, ses pensées sont attachées à son passé. A cette chose qu’il regrette. Il a laissé ses demi-frères dans la merde. Il a abandonné la seule chose qui lui restait de son père. Père ayant abandonné le domicile familial pour fuir sa femme bien trop stricte à son gout et pour suivre les sentiments qu’il avait pour une autre. Abandonnant ses marmots dans l’histoire alors qu’Izoën n’avait que treize ans et sa sœur huit. Alors quand ce dernier et sa nouvelle femme ont péris dans la tragédie qui a glacé d’effroi le monde le onze septembre deux mille un, il s’est retrouvé à être le seul en âge d’accueillir les autres enfants de son père qu’il n’a jamais connu chez lui, sa sœur étant mineure à cette époque Il en voulait à son père. Il voulait profiter de sa jeunesse et puis mettre en l’air ses rêves de grandes études de l’époque. Alors il a refusé, sans se rétracter. Si ça lui semblait le meilleur choix à l’époque, aujourd’hui la culpabilité le ronge. Au fond, ça l’a toujours rongé cet acte égoïste. Mais bien sûr, il ne le dira jamais à personne. Il se laisse donc être un homme brut de décoffrage depuis toutes ses années à cause de la colère qu’il a envers lui-même. Sauf en sa présence.

Il est temps de la voir. Il rentre à leur lieu de domination et il la voit, elle Azela, maitresse dominatrice, maitresse de ses pensées et petite bouffée d’air dont il a besoin ; comme un accroc a besoin de sa dose d’amphétamine. « Bonsoir ! » il n’a pas la voix aussi sûre de lui qu’à l’accoutumé mais tout ceci est un leurre, il se met à son rôle de dominé, alors qu’il sait très bien que malgré lui il reprendra le rôle du dominant alors que son coté impulsif remontera à la surface. Il a pourtant besoin qu’elle soit dure, qu’elle le brise. Comme lui est brisé de l’intérieur.