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 The desert is calling. {ft Joanne}

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} - Page 3 Empty Mar 24 Sep - 22:14




desert.
The desert is calling
The emptiness of space
The hunger of a lion
Is written on your face
A maniac's new love song
Destruction is his game
I need a new direction,
Cause I have lost my way.



Dans le fond, c'est peut-être parce que vous êtes tous les deux trop brisés à votre façon, que vous êtes incapables d'avoir une relation plus saine et plus normale. Que vous êtes incapables de rester en présence l'un de l'autre plus de quelques heures, sans déraper et vous prendre la tête. C'est plutôt Joanne toute seule qui se prend la tête en vérité. Toi tu sais pas du tout faire ça. Alors tu te contentes d'encaisser bêtement le tout. De lui répondre un ton en dessous du sien, quand tu sais quoi dire. Et de te taire quand au contraire tu perds totalement le fil et te retrouves bien bête face à elle qui maîtrise davantage que toi l'art des disputes. T'aimes pas la savoir toujours tendue et sur les nerfs, prête à exploser pour un oui ou pour un non. Mais y'a rien que tu puisses faire pour empêcher tout ça, toi à ton petit niveau. T'es bien trop faible et trop éloigné de tout ça. Faible, c'est bien le mot qui te définie le mieux la plupart du temps. Malheureusement. Tu sais pas être autre chose. Et tu te dis que c'est bien pour ça qu'il y a une petite situation de dominante / dominé dans votre relation. Elle a le pouvoir de totalement t'écraser si ça lui chante, Joanne. Et tu te dis qu'un jour ça arrivera. Qu'elle t'effacera pour de bon, d'une façon ou d'une autre. Ou qu'elle te fera tomber beaucoup plus bas. Trop bas pour que tu trouves encore la force de te relever. Toi qui ne fais toujours que vaciller au dessus d'un abîme sans fin. Dans le fond, tu n'attends que l'estocade finale de sa part.

Tu rougis un peu bêtement quand elle confirme que tu passes régulièrement au salon. Qu'elle précise que tu ne le fais que pour les tatouages. Elle se plaint que tu ne comprennes et ne vois pas correctement les choses. Mais elle n'est quand même pas beaucoup plus douée dans ce domaine là, Joanne, apparemment. Ou elle ne te connait pas du tout. Moins encore que ce que tu t'étais imaginé. Dans tous les cas, tu te mords nerveusement l'intérieure de la joue alors que tu n'as aucune idée de ce que tu peux répondre à ça. Mais non ... C'pour toi que je passe au salon ... Que tu marmonnes tout bas, plutôt dans ta barbe. T'as vachement peur qu'elle se foute de toi en te faisant remarquer que ça ne se voit pas du tout. Ou pire, qu'elle remette carrément en doute tes paroles. T'es pourtant sincère. Dans le fond, tu l'es toujours quand tu lui parles à Joanne. T'as aucune raison de lui mentir. C'juste des prétextes. Que t'ajoutes sans articuler davantage. Comme si t'étais pas sûr de vraiment vouloir qu'elle comprenne ce que tu baragouines tout bas. T'es idiot et maladroit, ouais. Mais t'es aussi sincère et sacrément mordu d'elle depuis ce qui te semble être une éternité. Depuis toujours, dans ton esprit. Et la seule raison pour laquelle tu ne lui proposes pas d'aller boire un verre, c'est qu'elle bosse beaucoup Joanne. Et aussi parce que votre amitié abîmée n'est pas porteuse de ce genre de sortie ensemble. T'es pas encore tout à fait maso Gab ...

Tu vois bien qu'elle est en train de souffrir Joanne. Ce que tu ne comprends et ne t'expliques toujours pas. Mais pour une fois tu le vois. Aidé par ses confessions, sans surprise. Elle s'est un peu dévoilée à toi ce soir. T'avouant à sa façon qu'elle ne supporte pas de te voir t'afficher avec Susan. Sa façon étant évidemment brute. Parce qu'elle est comme ça. Elle ne sait pas prendre le temps de se poser pour avoir une conversation aussi sérieuse que possible. Et tu le regrettes beaucoup. Toi qui n'es pas doué pour discuter non plus mais qui ne fait que te braquer davantage encore quand on s'adresse à toi sur le genre de ton qu'elle emploie toujours pour te parler. Un ton qui n'est adressé qu'à toi te semble-t-il. Elle peut parfois être relativement désagréable avec les autres membres de votre groupe. Mais ça n'a encore rien à voir avec le comportement qu'elle emploie toujours avec toi. Un jour, peut-être, ça changera. Ou pas.  Il est sans doute préférable que t'évites de te faire trop de faux espoirs Gabriel. Il ne faudrait pas que tu souffres plus encore. Que tu te mettes dans des situations susceptibles de te faire toujours plus de mal. Toi qui es pas mal doué pour ça ... Mais pour une fois, t'as la sensation que c'est Joanne qui cherche à te fuir. A vous fuir. Alors tu trouves un peu de courage pour l'en empêcher et pour la ramener à toi. A grands renforts de gestes aussi tendres que possible.

Vous souffrez de cette irrémédiable attirance qui vous cause toujours des frictions sans nom. Et sans fin surtout. Tu ne sais pas pourquoi. Tu ne comprends pas pourquoi. Tu ne sais surtout pas comment vous allez vous sortir de tout ça. La seule chose de laquelle tu sois bien sûr, c'est que vous êtes absolument incapables de vous tenir éloignés l'un de l'autre. Raison pour laquelle vous finissez toujours par vous retrouver dans son lit. Malgré les prises de bec, les mots durs et les situations compliquées qui mettent vos coeurs  à mal. Tu la serres contre toi comme si ta vie en dépendait, Gabriel. Tu câlines dans l'espoir de refermer les plaies à vif qui ne se voient pas mais qui se devinent chez elle. Tu câlines et t'embrasses son visage surtout. Sa joue puis la commissure de ses lèvres sans vraiment y penser. C'est plus fort que toi. T'aimes bien trop ça. Alors tu ne te prives pas. J'ai pas l'intention de t'abandonner ... Que tu lui souffles encore une fois avec toute la sincérité du monde. La question ne se pose même pas. T'es bien incapable de vivre sans elle, que ça te plaise ou non, que tu l'assumes ou pas. T'as besoin qu'elle fasse partie de ta vie, d'une faon ou d'une autre. Ce n'est pas uniquement pour le bien du groupe que vous vous supportez depuis tout ce temps tous les deux. C'est aussi et surtout parce que vous avez besoin de la présence de l'autre. Peu importe de quelle façon.

Tu la serres plus fort encore. Et contre toute attente, tu laisses tes lèvres échouer sur les siennes. T'en meurs d'envie depuis que t'as posé les yeux sur elle dans le fond. C'est toujours le cas. Tu sais pas lui résister. T'as jamais su. Et tu préfères les prises de tête qui se terminent de cette façon que celles qui vous éloignent l'un de l'autre.  Celles qui te font fuir parce que t'assumes pas du tout. Parce que t'es qu'un lâche. Parce que t'as trop peur des disputes que tu ne sais pas du tout gérer. Elle gémit son bien être Joanne, quand tu perds tes doigts dans ses cheveux rouges. De quoi accentuer ton envie de poursuivre et d'aller plus loin. Tu te sens vibrant et vivant quand vos lèvres se caressent et que vos langues dansent ensemble. Joanne semble être ta putain d'évidence quand vos corps se trouvent de cette façon. Parce que tu te sens sacrément complet quand tu l'embrasses. Pourtant, vous n'y arrivez pas. Tout est là pour vous faire saisir que vous n'êtes pas du tout fait pour être ensemble. Parce qu'incapables de vous supporter. Alors pourquoi ? Pourquoi c'est si difficile de s'éloigner ? Pourquoi tu ne peux te passer d'elle et pourquoi, pourtant, tu passes ton temps à la fuir ? T'es encore à bout de souffle quand elle met fin au baiser et vient poser son front contre tes lèvres. T'y restes, ton étreinte toujours ferme autour d'elle et tes paupières qui s'abaissent le temps que s'apaise un peu ton coeur. Comme ça on est deux ... Que tu te contentes de lui répondre. Toi t'es désolé d'être si peu doué et de passer autant de temps à tout gâcher à ta façon entre vous.

Et finalement elle se redresse sur la pointe de ses pieds pour venir retrouver ta bouche de la sienne, Joanne. Sans surprise, tu ne te fais pas prier pour lui rendre son baiser. Avec langueur et tendresse, vos langues communiquent ensemble. Se trouvent, se caressent et se cajolent. Comme ses mains ont caressé tes joues. Comme tes bras ont câliné son corps. Tu lui rends baiser pour baiser, caresse pour caresse. Quand ton regard ne se plante pas dans le sien pour y lire son trouble et lui communiquer toute ta sincérité. T'as besoin qu'elle sache que t'es sincère. Que tu ne joues pas. Pas avec ça. Pas avec vous. On devrait les rejoindre, non ? Que tu finis par lui demander avec douceur. T'as plutôt envie de disparaître en sa compagnie. D'aller te réfugier n'importe où ailleurs tant que c'est avec elle. Dans votre bulle. Et en même temps, t'as envie de profiter encore de cette soirée avec vos amis. Et de lui permettre d'en faire de même de son côté. Profiter de ces quelques heures tous ensemble.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} - Page 3 Empty Mer 25 Sep - 5:15



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Gabriel - Joanne

«Un coup de foudre à peu près réciproque peut se transformer en passion durable à condition de l’entretenir à coup de voyages, de beuveries et de scènes de ménage gratuites.» frédéric beigbeder
Il y a eu ces moments où vous vous échappiez tous les deux à l'abri des regards indiscrets pour vous lover l'un contre l'autre. A l'époque vous étiez incontrôlables, bien trop passionnés pour votre propre bien. Vous passiez le plus clair de votre temps à vous déchirer pour mieux vous aimer dans votre intimité, cette bulle de savon qui se formait de façon savante autour de vous pour mieux vous protéger du reste du monde, comme s'il vous voulait du mal. Comme s'il allait tout tenter pour vous séparer. Vous n'étiez que rage et passion mal assumée à l'époque, tout comme aujourd'hui mais en plus malsain si l'on te demande ton avis. Tout c'que je voulais moi Gab, c'était qu'on s'aime comme les grands. Comme dans les films qui passaient dans ce cinéma miteux qui a pu voir naître nos premiers baisers. Mais aujourd'hui, vous avez grandit. Vous n'êtes plus ces gosses maladroits en quête de sensations fortes pour mieux se sentir vivant. Aujourd'hui Joanne, c'est la douleur qui t'fais sentir en vie. C'est toutes ces choses auxquelles t'es passée à côté parce que tu ne les jugeais pas assez importantes à l'époque pour mériter ton entière attention.

T'es devenue mature trop vite, trop fort. Comme une claque de réalité en pleine gueule venant arracher le peu d'enfance et d'innocence qui pouvais t'rester. Ils ont enfoncé l'clou et toi tu t'es retrouvée impuissante, désabusée. T'as une colère mal redirigée Jo. T'essaies d'blâmer toute la terre entière pour c'que t'as dû endurer en silence pendant tout ce temps. Tu ne t'es jamais plainte, t'as jamais laissé percevoir quoi que ce soit. T'étais cette ado qui n'invitait jamais personne chez elle de peur qu'on la juge, de peur qu'on s'rende compte de la misère dans laquelle tu pouvais vivre. De cet appartement merdique que ta mère payait une fortune, de ces gosses turbulents t'servant de petits frères que t'avais à ta garde. De ces petits boulots que t'enchaînais sans relâche pour pouvoir aider un peu ta daronne. Lui assurer ne serait-ce qu'un plein de courses supplémentaire à la fin de la semaine pour la soulager un p'tit peu. T'as grandis trop vite, comme on s'réveille un matin avec une subite envie d'arrêter d'fumer. Toi tu t'es mise en marche, t'es devenue une machine enchaînant encore et encore. Prenant toujours plus les sales coups d'la vie pour parfaire ton armure de diamant qu'tu portes fièrement tout en cachant tes blessures profondes. Toi aussi, t'es hantée par pas mal de démons tous plus pervers les uns qu'les autres. Et c'est sûrement celui d'l'abandon qui te hante le plus. Parce que s'ils nous ont tous quittés Gabriel, qu'est-ce qui m'assure que tu n'le feras pas?

Malgré tes apparences de dure à cuire, t'es qu'une gonzesse rêvant qu'son prince charmant s'réveille et s'mette un coup d'pied au cul pour venir te délivrer d'ta cage dorée. Il t'assure que c'est pour toi, qu'il s'pointe au salon Gab. Que tout c'qui l'amène sont des prétextes et ça tu l'entends parfaitement. T'en es certaine Joanne, et c'est ton putain d'palpitant qui vient s'écraser contre le trottoir. "J'voudrais parfois qu'tu t'comportes avec moi comme si j'étais n'importe quelle autre gonzesse. Comme si toi et moi, on valait mieux." Parce que si tu m'donnes pas une chance Gab, il y en aura forcément une qui viendra me remplacer. Et si c'est pas Susan ça s'ra une autre. Plus belle, plus intelligente, plus aimante. T'as l'impression d'étouffer au fur et à mesure des années qui vous séparent. T'as l'impression de t'enfermer un peu plus dans cette carapace de solitude où tu finis par te complaire. Loin de Gabriel, loin de la bande. Alors que t'les aimes plus que tout, les tiens Jo. Que sans eux, tu serais pas grand chose. Qu'ils ont su donner un sens à ta carcasse là où tu t'pensais incapable de te sociabiliser. T'as toujours été ce chat sauvage redoutant les coups, et pourtant eux ils n'ont su que t'aimer et t'montrer que t'étais importante. Que tu pouvais t'sentir à ta place.

Les choses s'enchaînent très vite entre le moment où le tatoué vient saisir ta main pour te rappeler à lui et le moment où ses lèvres commencent à se perdre sur ton visage pour te rendre totalement impuissante. Dénuée de toutes volontés face à ces caresses tentatrices auxquelles tu ne résistes jamais longtemps. Il a ce genre de pouvoir Gab, cet enchantement qui te rend chose et incapable de penser clairement. Vous vous échangez quelques mots, t'essaies de t'ouvrir à lui plutôt que de le rejeter combien même ton visage tente de le fuir pour ne pas lui laisser entre-apercevoir le chagrin faisant briller tes yeux. Tu comprends pas Gabriel? Que j'aimerais être une de ces filles bien, faciles à aimer et qui ne provoquent pas de vagues? C'est dans un élan d'courage que tu perces l'abcès, qu'tu lui affirmes avoir peur qu'il t'abandonne. Comme tous les hommes étant rentrés dans ta vie de près ou de loin. Ton père, les différents mecs de ta mère qui vous promettaient tous mondes et merveilles alors qu'ils ne valaient rien, pas un pour rattraper l'autre. Tu t'abandonnes Joanne, au tatoué et à ses lèvres gagnant du terrain en se voulant plus présentes, plus pressantes contre toi. Et vient enfin la délivrance, vos lippes qui se retrouvent pour s'épouser parfaitement comme si elles avaient été crées les unes pour les autres. Comme si vous étiez faits pour vous embrasser, pour laisser la passion grignoter vos êtres pour avoir toujours mieux raison de vous.

Les bras que tu as toi même tatoué viennent t'enlacer, te forcer à presser ton palpitant agonisant contre toi. Il y a la bouche de Gabriel qui vient trouver la tienne pour électriser ton âme, la rendre transie de cette envie et réveiller ce lien indéniable qui vous unit l'un à l'autre. Jamais, tu pourras renoncer à lui sauf s'il venait un jour à te le demander. Alors tu viendrais à refermer cette petite boîte dans laquelle tu gardes ton coeur secrètement cacher pour ne plus jamais venir à l'ouvrir. Car il est la seule histoire que tu veux vivre, le seul homme que tu veux connaître sur le bout des doigts. T'es frustrée Jo, parce que tu le sais que Gabriel n'est pas juste cet idiot toujours prêt à s'amuser et à créer l'amusement. Tout comme tu n'es pas uniquement ce monstre de colère. Tu en viens à te demander si t'es pas tout simplement frustrée qu'il ne s'ouvre pas à toi. Qu'il ne tienne pas assez à toi pour partager ses démons, ses peines, ses peurs. On y arrivera pas, c'est impossible. On continuera de se détruire si on essaie pas de s'apprivoiser totalement, j'aimerais juste que t'en sois conscient. Alors que vos langues se retrouvent t'arrachant une plainte de bien être, t'en viens à lâcher ton verre contre le sol tant cette étreinte te laisses pantelante. T'es foutue Joanne, et depuis des années. Le truc, c'est que t'es à la fois trop fière pour te l'avouer et à la fois trop fière pour te laisser aller. Prendre le risque de souffrir plus fort.

Tu retrouves petit à petit l'homme dont tu t'es éprise éperdument. Cette assurance lorsqu'il vient à t'embrasser, lorsque ses mains gagnent ta chevelure pour mieux s'y mêler. T'es obligée d'y mettre un terme, de reprendre ton souffle sinon tu pourrais bien crever d'asphyxie en rendant l'âme en compagnie du tatoué. Tu laisses ton front reposer un bref instant contre sa bouche mutine qui te tentes tellement. Tu lui murmures un bref désolé, acceptant le fait que tu ne sois pas infaillible. Regardes Gabriel, tu vois que j'suis pas si horrible que ça? Est-ce qu'un monstre ça implore le pardon? Tu n'mets pas longtemps Jo, avant de te hisser sur la pointe de tes pieds pour gagner la hauteur de la bouche de Gab pour la conquérir une nouvelle fois. T'as tellement envie de le tirer par la main, de filer à l'anglaise pour aller mieux l'aimer, plus fort encore. lui montrer ta dévotion, ce que tu refuses aux autres pour mieux lui offrir à lui. Tu ne vis que pour ses caresses à la dérobée, cette langueur qui n'appartient qu'à vous. Tu le sais, que jamais tu ne pourras vivre une telle passion avec un autre. Et tu t'en fiches, car au moins t'auras eu la chance de vivre celle-ci. La plus douce, la plus passionnée de toutes. Tu t'rappelles dans cet instant à quel point ça peut-être égal d'en souffrir, à quel point ça te paraît futile que de te mettre en colère contre lui. Parce que lui aussi, il s'en veut Joanne, et qu'il va bien falloir qu'un jour tu comprennes qu'il n'est pas comme les autres.

Cette fois-ci, c'est l'encré qui vient mettre un terme à vos caresses buccales pour laisser sa voix ronronner dans l'allée où vous vous êtes réfugiés afin de percer l'abcès entre vous. Encore un, sûrement en attendant le prochain. Mais pour l'instant, ton coeur est foutrement plus léger. Et t'as clairement plus envie d'être aussi amère et sur la défensive. Gabriel te demande si vous ne feriez pas mieux de rejoindre les autres. T'as pas envie Jo, toi t'aimerais que vous filiez ensemble sans donner de nouvelles pour mieux aller vous aimer dans l'intimité de ton appartement ou du sien peu importe. Pourtant, il va te falloir être sage et patienter. "On y retourne que si tu promets de ne pas m'abandonner cette nuit et que l'on rentre ensemble peu importe l'endroit." Chez lui, chez toi, dans une chambre d'hôtel peu t'importes du moment que tu puisses t'éprendre de ses bras un peu plus longtemps. J'veux juste une nuit, quelques heures à me reposer contre toi. Parce qu'il n'y a que comme ça que je peux entrevoir un peu d'espoir, quelque chose de mieux. Tu viens à t'baisser pour rattraper le verre que t'as maladroitement laissé tomber lorsque ton coeur se mettait à palpiter sous l'effet de vos baisers passionnés. T'as pas froid Joanne, malgré la nuit bien tombée et l'heure avancée. Il a su rallumer ce je ne sais quoi au fond de toi, ce petit quelque chose ne demandant qu'à s'embraser pour mieux t'adoucir, de donner envie d'mieux.


(c) DΛNDELION / MORPHINE The desert is calling. {ft Joanne} - Page 3 3794924939


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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} - Page 3 Empty Mer 25 Sep - 18:59




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Du temps de votre relation amoureuse, vous ne pouviez vous empêcher de vouloir vous montrer aussi discrets que possible. Tout le monde savait que vous étiez ensemble parce que vous n'étiez pas si doués que ça. Mais vous n'aviez pas envie de vous afficher clairement. Vous n'étiez certainement pas du genre à vous promener main dans la main dans les rues de New-York. Plutôt à vous trimbaler ensemble et à échouer dans des coins discrets pour vous embrasser et vous peloter. En partie par peur de vous emballer sérieusement et de ne pouvoir vous contrôler, soit. Dans le fond, c'est encore un peu ce que vous faites à l'heure actuelle. Vous n'êtes plus du tout un couple et pourtant, il vous arrive de façon presque régulière, de vous retrouver dans des endroits discrets pour fricoter ensemble. Chez elle ou chez toi, principalement. Et vous ne vous contentez généralement pas de flirter gentiment ensemble. Quand vous commencez à vous tourner autour, vous allez au fond/bout des choses. Parce que vous avez passé l'âge de vous amuser à fricoter comme deux ado dans un coin sombre. Et en même temps, pas vraiment. C'est surtout Joanne qui n'a plus rien d'une gamine. Et elle passe bien son temps à te le faire remarquer d'ailleurs. A vous faire remarquer qu'elle est la plus mature d'entre vous. Et à vous faire bien sentir qu'elle n'est presque carrément plus à l'aise à traîner en votre compagnie. Juste de quoi être blessante bien comme il faut. T'es presque soulagé d'être celui qui fait éponge entre vous en fin de compte. C'est toi qui absorbe toute sa colère constante. Tu crains juste d'en arriver à un trop plein un jour.

Tu passes ton temps à m'envoyer chier Joanne. J'vois pas comment je suis supporté m'comporter ... Sans compter qu'elle n'est pas comme les autres gonzesses et qu'elle ne le sera tout bonnement jamais. Parce qu'elle est différente. Parce qu'elle est plus. Parce qu'elle est même tout pour toi. Que tu ne sais pas pourquoi vous êtes à ce point incapable de vous supporter. Pas assez en tout cas pour former un couple sain. Les quelques mois durant lesquels vous avez tenté ça, ne se sont pas soldés par un échec sans raison .Dans le fond, vous vous faisiez plus de mal que de bien. Il était temps de mettre fin au carnage. Avant de vous détruire une bonne fois pour toutes. Quand bien même vous n'avez finalement jamais été en mesure de transformer votre lien en amitié. C'est même surprenant que vous ayez un jour su former un couple alors qu'elle ne t'a jamais trop supporté Joanne. Tu sais qu'elle ne supporte pas de te voir à ce point nonchalant. C'est une fonceuse elle. Elle sait ce qu'elle est, ce qu'elle veut et où elle va. Alors forcément un mec comme toi qui se contente de toujours se laisser porter par la vague, c'est compliqué à gérer. Sans parler du fait que vous avez certainement trop de parts d'ombre que vous ne dévoilez à personne, depuis toujours. Et ce n'est pas tout. Trop d'autres choses qui marquent des différences notables entre vous. Au point que ce soit justement "trop". Et c'est bien pour ça que vous ne pouvez vous entendre. Qu'elle ne peut te supporter. T'es pas fait pour elle Gabriel. Tu pourrais faire tous les efforts du monde, que ça n'y changerait pas grand chose. Que ça te plaise ou non.

Toi tu vaux mieux que ça, c'est certain. Que tu te contentes de confirmer à demi ses mots. Elle ignore à quel point tu te détestes et à quel point t'as une piètre estime de toi même. Mais ce n'est pas la première fois que tu lui confirmes qu'elle mérite mieux que cette histoire toujours aussi vouée à l'échec. T'as brièvement cru par le passé, qu'en vieillissant vous vous assagirez chacun de votre côté. Et que ça vous permettrez de finir ensemble un jour ou l'autre. Quand vous vous correspondriez davantage. Mais tu dois bien reconnaître que ce n'est pas arrivé. Plus le temps passe, plus l'écart entre vous se confirme au contraire. Parce qu'elle est de plus en plus mature alors que de ton côté t'es de plus en plus immature justement. De plus en plus instable et incapable de mener une vie normale. Une personne qui ne sait pas quoi faire de sa vie à dix-huit ans, c'est inquiétant. Mais qu'en est-il pour quelqu'un qui approche de la trentaine ? Tu ne sais pas. Mais tu te doutes que c'est au delà de l'inquiétude. Qu'à ce niveau là il faut vraiment s'en faire. T'as pas d'avenir Gabriel. Tu finiras par retourner auprès de ta grand-mère si tu continues comme ça. Et si elle veut bien t'accueillir chez elle aussi. Elle est dure ta grand-mère. Tu te dis qu'elle risque surtout de te foutre un coup de pied au cul et de te refuser l'entrée de sa petite maison pour t'inciter à te débrouiller tout seul.

T'es pas plus doué avec Joanne que tu ne l'es avec ta vie de manière générale. Pourtant arrive toujours un moment durant lequel tu fais le bon geste. Celui qui apaise la chatte blessée prête à planter ses griffes. C'est en posant tes mains sur ses joues que tu le fais ce coup ci. Gestes tendres. Comme les baisers que tu déposes sur sa peau. Que tu viens finalement laisser échouer sur sa bouche. Tu l'embrasses avec toute la tendresse du monde. Parce que c'est bien ce genre de chose qu'elle t'inspire ta Joanne. Même lorsque vous vous emballez et perdez le contrôle de vos envies en laissant la passion parler pour vos en prenant pleinement possession de vos corps. C'est un amour passionné qui vous unissait par le passé. C'est peut-être encore ce qui vous lie aujourd'hui, sans que vous n'en soyez pleinement conscients. Sans que vous ne soyez tout à fait consentants non plus. C'est presque toujours "par erreur" et maladresse que vous échouez dans les bras l'un de l'autre. Avec un verre ou deux de trop dans le nez. Mais t'as relativement les idées claires ce soir. Parce que son comportement t'a subitement ramené sur terre. Et que de son côté, elle n'a clairement pas assez bu pour pouvoir prétendre être ivre morte. Ce n'est pas son genre de mettre vos étreintes sur le dos de l'alcool de toute façon. Vos baisers moins encore. Comme celui que vous êtes justement en train d'échouer. T'oublies le monde qui vous entoure. Il ne tourne plus qu'autour d'elle de toute façon. Tu ne réalises pas le verre qui tombe, tu ne sens pas les regards sur vous. T'as juste la sensation de sa bouche sur la tienne, de sa langue dans ta bouche et de son corps pressé contre le sien. Sans parler de la plainte de plaisir qui lui échappe et de son souffle irrégulier qui s'emmêle avec le tien.

Tu sais quoi faire quand il s'agit de l'embrasser. T'es sûr de toi quand tu loges tes mains sur elle pour la maintenir ainsi contre toi et pour fouiller avec toujours plus de sensualité sa bouche chaude. Vous êtes bêtement à bout de souffle quand vous cessez enfin de vous embrasser. Ton palpitant est en vrac. Tu le sens qui cogne frénétiquement contre ta cage thoracique. Oiseau en cage. Il est l'un de ces inséparables qui ne peuvent se passer de leur binôme. Et tu sais où se trouve l'autre moitié de cette paire. Quand bien même tu repousses cette évidence depuis une éternité. Dans le fond tu le sais. Il suffit de voir comme il s'emballe quand il est si proche de son autre. De son évidence. Comme s'il pouvait en aller autrement ... Que tu lui réponds en levant les yeux au ciel de façon exagérée, un petit sourire au coin des lèvres. Je te le promets ! Que tu continues quand même pour que les choses soient bien dites. Qu'il n'y ait pas encore des incompréhensions entre vous. Sans compter que ça vous arrive fréquemment de quitter une soirée ensemble. Pas forcément à tous les coups, soit. Parce que parfois vous préférez encore vous éviter. Mais c'est récurent. Et après un dernier baiser volé, vous rejoignez le bar. Dans lequel vous vous engouffrez pour rejoindre votre bande de potes. Sans mal vous retrouvez vos places brièvement laissées vacantes. Pour ta part, t'évites volontairement les regards. Surtout celui de Anya qui tente de vous capter pour savoir ce qui se passe. Tu ne tiens pas à partager avec elle. Avec qui que ce soit d'autre non plus d'ailleurs.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} - Page 3 Empty Jeu 26 Sep - 3:42



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«Un coup de foudre à peu près réciproque peut se transformer en passion durable à condition de l’entretenir à coup de voyages, de beuveries et de scènes de ménage gratuites.» frédéric beigbeder
A l'époque Jo, t'étais pas une gamine aimable. T'étais de celles qui n'parlent pas, qui restent dans leur coin en s'contentant de menacer la moindre des âmes voulant bien s'montrer intense soit peu compatissante. Raison pour laquelle t'as pas apprécié, lorsque la bande s'est amenée à toi la première fois il y a de ça treize ans maintenant. T'avais pas vraiment l'habitude de t'mêler aux autres d'aussi loin qu'tu t'en souviennes t'as toujours été une gamine plutôt solitaire. Déjà plus jeune t'arrivais pas à t'faire des amis alors y'aurait fallu s'douter que ça n'allait pas être quelque chose qui viendrait s'améliorer en vieillissant. T'avais ta famille, et tes crayons. C'tout ce dont t'as toujours eu besoin pour aller bien. Ni plus, ni moins. Et pourtant, quand t'as débarqué dans c'nouveau lycée loin d'ton quartier pourri et d'la misère des gens y résidant t'as ces ados qui sont v'nus te tendre la main. Parce que rester seule à gribouiller dans son coin, c'pas génial qu'ils t'ont dit. Ils avaient tous ce truc, cette petite étincelle qui est v'nue te réchauffer d'l'intérieur. Pour la première fois d'ta vie Jo, tu t'es sentie acceptée. Désirée. J'vous remercierai jamais assez, d'ce que vous avez fait pour moi à cette époque là.

T'as jamais été la plus drôle, ou bien la meilleure vivante. Mais t'étais de loin l'une des plus rebelles. Tu t'souviens qu'à l'époque tu traînais surtout avec les garçons sous l'regard amusé des filles d'la bande. Tu venais couvrir les murs de votre bahut de tags, tu finissais en colle avec tes habituels partenaires de conneries comme Gab ou Romeo. A cette époque là, t'as appris à laisser les gens rentrer dans ta vie. T'as pas vraiment eu l'choix faut dire, car ils sont tous venus défoncer tes défenses que tu pensais pourtant érigées de façon savante. Au final, t'as pas pu rester cette nana au cœur de pierre bien longtemps. Tu t'es déridée petit à petit, t'as appris à leurs faire confiance. Y'a eu Anya, qui est devenue plus que la sœur qu't'as jamais pu avoir. Combien même elle est bien trop tampon entre toi et l'tatoué et ce depuis tout ce temps. Parce que la rouquine, elle est bien trop bienveillante pour t'laisser le maltraiter et à la fois bien trop ta pote pour n'pas comprendre que t'es raide dingue de lui combien même pour toi ça reste compliqué à assumer. Pourquoi il n'y a qu'à nous que ça n'crèves pas les yeux? D'aussi loin qu'tu puisses te souvenir, tu t'souviens pas avoir été spécialement tendre avec Gab. T'as toujours été un peu conne, toujours trop brute pour sa gentillesse infinie. T'es une sale race, quelqu'un qu'on f'rait mieux de fuir. Parce que ta noirceur, elle vient tinter les gens d'gris sans qu'tu le veuilles. Et lui aussi tu finiras pas l'attirer dans ces ballets d'ombres qui s'livrent bataille à l'intérieur de ta tête. "Tu d'vrais sûrement essayer d'comprendre pourquoi j't'envoie chier?" Que tu lui demandes de façon honnête. S'il essayait d'se foutre dans ses basques il pourrait comprendre.

Tu le sens, qui tente de faire des efforts. De se rapprocher de toi pour que tu t'rendes enfin compte que s'il te fait du mal, c'est uniquement par maladresse. Que c'est pas pour t'faire souffrir, jamais. Ses lèvres s'rapprochent des tiennes gagnant sagement du terrain au fur et à mesure qu'il vient les presser contre les tiennes de façon tendre. T'apprécies trop vos étreintes, c'est trop facile pour lui qu'de te faire craquer d'la sorte. "Arrête tes conneries, tu m'fatigues..." Tu vaux pas mieux que ça, tu vaux pas mieux que lui ni n'importe qui d'autre. T'es une âme abîmée, en proie à ses démons lorsqu'il faut en venir à l'attachement. T'es hantée par l'abandon, et t'as juste trop peur de n'être jamais assez. Pas assez intéressante, ni douée. Encore moins patiente ou agréable. Tu te tais un instant. Parce que t'es plus capable de répondre de rien, qu'tu te retrouves affaiblie comme en présence de ta kryptonite personnelle encore plus lorsque ses mains viennent trouver tes joues. Si tu m'embrasses Gabriel, j'serais plus capable de quoi que ce soit. Tu le sais pas vrai? C'est sa façon de couper la tête à la méduse, de balancer de l'eau pour éteindre le feu tel un sauveur. Parce que tu sais pas comment faire pour apaiser ta colère. T'as jamais appris à te désamorcer, te contentant d'exploser aux visages des gens comme une bouteille de gaz dans une cheminée ravageant tout sur son passage.

C'est dans un dans la clarté que pour une fois, vos corps viennent à s'accoler l'un à l'autre tendrement. Dans une étreinte passionnée tandis que vos lèvres viennent à se trouver les unes et les autres. Il t'as beaucoup trop manqué, comme à chaque fois. Plus le temps passe, et plus tu te sens possessive envers lui. Plus t'as du mal à le voir s'éloigner de toi, se dérober de cette relation bancale et malsaine. Tu portes constamment un masque en sa présence, plus qu'avec tous les autres. Tu peux pas lui laisser voir tes blessures profondes, tu peux pas lui laisser entre apercevoir ce qui peut bien se cacher au fond de toi. T'as bien trop peur de ce qui pourrait ce passer, t'as bien trop peur de le perdre totalement. Vaut mieux ta haine et ton dégoût que ton indifférence Gab. Car t'aurais au moins l'mérite de toujours faire brûler cette flamme qui vous lie combien même elle pourrait prendre un goût tout à fait différent. Tu te laisses finalement aller tout contre lui lorsque sa bouche glisse contre la tienne pour mieux la saisir, venir la posséder. S'il savait à quel point tu pouvais être sienne, est-ce que ça changerait la donne?

T'en laisses ton verre tomber, t'as l'impression de crever ou d'renaître au choix. Parce qu'à chaque fois c'est un putain d'feu d'artifice qui vient s'allumer dans tes entrailles. Les autres peuvent tous aller brûler, il n'y a que lui pour réussir à faire palpiter ton cœur aussi fort. Personne ne t'arrives à la cheville Gabriel, aucun n'a jamais réussi à me faire ressentir ce genre de choses que t'arrives à animer en moi. Tu lui rends ses baisers avec toute l'intensité qu'ils méritent. Vos langues et vos souffles se mêlent et se démêlent. Vos mains viennent à nouveau trouver le corps de l'autre pour le redécouvrir inlassablement. Tu veux pas d'une autre histoire, tu n'veux pas d'un autre homme dans ta vie. Il n'y a que lui, lui et lui seul comme depuis treize longues années. T'pourras plus renoncer à lui, pas après si longtemps, pas après autant te dévotion. Tu pourrais sûrement pas y survivre, ça viendrait sûrement t'achever que de devoir le perdre. Tu t'jettes volontiers dans ses bras, tu t'y perds même. Tu t'es abandonnée au tatoué il y a déjà un sacré paquet d'temps. Sauf que là vous vous voulez sincères. Parce que t'es clairement pas assez bu pour avoir cette franchise alcoolique, et lui semble être pas mal redescendu depuis ton arrivée. A croire que t'as souvent l'effet d'une douche froide.

Tu viens t'presser à lui encore et encore jusqu'à manquer de t'asphyxier. C'est seulement à ce moment que tu viens rompre votre étreinte pour laisser ton front reposer contre ses lèvres un bref moment. Il finit par te proposer de rejoindre les autres, alors tu lui fais promettre une chose. Celle de passer la nuit en ta compagnie. Parce que tu n'veux pas rentrer sans lui, où t'endormir sans la chaleur de ses bras pour te réconforter. Te rassurer. J'aimerais qu'on s'aime cette nuit, si fort que ça nous en fera tourner la tête. Juste pour pouvoir te montrer à quel point c'que je peux ressentir pour toi est puissant. A quel point ça m'fais baliser. C'est une promesse qu'il te fait Gabriel, avant de capturer à nouveau tes lippes mais de façon plus brève cette fois. Vous pourriez bien venir à vous enfuir sur le champs sinon. C'est ta main dans la sienne, que vous rejoignez l'intérieur du bar après que t'ai pris l'temps de ramasser ton verre que t'as laissé chuter dans ton émotion. Ni une ni deux, vous revoilà rapidement attablés comme si rien ne s'était passé. Comme si vous ne vous étiez pas disputés, comme si tu n'étais pas arrivée tel une furie. "Bon allez, c'est ma tournée!" Que tu finis par lancer histoire de ramener l'esprit festif à votre table. C'est ta manière à toi de fuir Anya et ses regards accusateurs. Tu finis par te relever rapidement pour gagner le bar commander la p'tite sœur pour tout le monde. Lorsque tu reviens enfin à table pour de bon en attendant votre commande, tu n'peux pas t'empêcher que d'rapprocher légèrement ton siège de celui du tatoué, ta main filant sous la table pour venir trouver l'une des siennes posée contre sa cuisse. T'aimes bien trop sa chaleur Jo, t'en as besoin et ça t'es bien incapable que d'te l'avouer.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} - Page 3 Empty Jeu 26 Sep - 19:55




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Tu t'rappelles toujours aussi bien de la première fois que vous avez rencontré la jolie Joanne. Avec quel naturel vous êtes venus l'aborder et avec quelle relative facilité elle s'est intégrée à la bande. Pas trop avec toi. Parce que dès le premier jour elle t'a bien fait saisir qu'elle n'appréciait pas du tout ton humour. Sa répartie quand t'as tenté une plaisanterie, a eut le don de provoquer l'hilarité chez tous ceux qui font encore partie de votre bande d'amis à l'heure actuelle. T'es pas du genre à trop mal prendre les blagues alors tu ne t'es pas vexé. Et t'as jamais cessé d'essayer encore ton humour sur elle. Toujours en vain. Tu comprends mieux pourquoi maintenant que tu la connais quand même mieux qu'à l'époque. C'est juste que vous n'avez pas du tout le même humour tous les deux. Joanne elle a l'humour noir. Celui qui a presque le don de te mettre mal à l'aise parfois. Combien de fois t'as eus l'air d'un abruti fini en te posant les deux mains sur la bouche pour marquer ton choc ? En général, t'enchaînes en posant tes mains sur tes oreilles comme pour ne surtout pas en attendre davantage. T'as l'air de ces singes de la sagesse. Même si t'es loin d'être sage Gabriel. T'en as fais des tas de conneries au cours de ta vie. Surtout dans ta jeunesse, avec ta bande de potes. Vous étiez intenables. Et d'une certaine façon, vous l'êtes toujours à l'heure actuelle. Insupportables quand vous êtes tous ensemble. Et aucun de vous n'a l'air de si mal le vivre que ça. A part Joanne elle même. Toujours Joanne.

Qui te demande maintenant de te mettre un peu à ta place. C'est bien mal te connaître si elle s'imagine vraiment que t'es capable de ça. Depuis le temps, elle le sait forcément que tu ne sais pas faire. Si t'étais capable de ça, ça fait bien longtemps que t'aurais changé de comportement. Parce que t'aurais réalisé plus tôt le mal que tu sembles lui faire. Au lieu de continuer pendant aussi longtemps, sans rien voir. Et de te retrouver maintenant à devoir encore réparer les pots cassés. A essayer plutôt. Parce qu'on ne peut pas dire que tu t'en sortes très bien. T'sais que même avec tous les efforts du monde, j'arriverai pas à m'mettre suffisamment à ta place pour piger quoi que ce soit ... Et t'es sincère et sérieux. Tu tentes parfois de la comprendre. De t'imaginer à sa place. Mais tu te dis qu'elle ne peut pas tenir à toi aussi fort et de la même façon que toi tu tiens à elle. C'est impossible. Parce que tu sais que toi, t'es pas loin d'être amoureux d'elle encore. Voir même, parfois, tu te dis que tu l'es bel et bien. Que t'es fou d'elle comme à cette époque où vous avez formé un couple tous les deux. Comme une évidence entre vous, sans que tu ne sois capable de lutter contre. Tu n'as jamais trop essayé dans le fond. Peut-être les premiers mois quand la rupture était vraiment trop douloureuse à supporter pour toi. T'es faible face à elle. Tu l'as toujours été. Et pourtant, t'es incapable de savoir quoi faire et de quelle façon pour le lui faire comprendre. T'as trop peur de souffrir encore d'une autre rupture. T'es qu'un lâche dans le fond.

Tu lèves haut les sourcils quand elle te fait remarquer que tu la fatigues. Tu n'es pas sûr de bien comprendre pourquoi cette fois. Pourquoi, encore. Mais il y a toujours une raison pour elle et tu le sais. Toujours un truc qui fait qu'elle s'agace contre toi et perd patience au point de finalement te tourner le dos et de t'ignorer des heures durant. Tu ne sais pas si tu préfères quand elle s'énerve et t'envoie chier encore et encore ou plutôt quand elle fait comme si tu n'existais pas. La première option sans doute. Parce qu'au moins t'excites encore un minimum à ses yeux et que t'as besoin de ça pour surmonter votre rupture. Même si elle date et que t'aurais du passer outre depuis le temps. T'as jamais été capable de ça, tu ne peux que difficilement le nier. J'dis pas que des conneries. Que tu râles plus pour la forme qu'autre chose. C'est vrai que tu ne dis pas que des conneries. Parfois, t'es sérieux. Souvent, t'es sincère. Et tu ne sais pas ce qu'il en est pour elle. Mais t'es certain que vous ressentez exactement le même torrent de sensations et d'émotions quand vous vous embrassez comme vous êtes justement en train de le faire tous les deux. La chaleur qui se répand dans l'ensemble de ton corps et de ton être, alors que vos langues s'emmêlent et s'entremêlent de la façon la plus sensuelle qui soit. T'es incapable de te passer de tout ça Gabriel. T'es incapable de rester loin d'elle pendant trop de temps. T'es accro. T'es perdu. T'es foutu.

C'est aussi tendre que passionné entre vous. Comme toutes les autres fois. Comme toujours. Vous vous embrassez et vous embrasez sans chercher à retenir le tout. C'est bien trop bon. Ce n'est qu'à bout de souffle que vous parvenez à vous décoller l'un de l'autre. Juste de quoi respirer de nouveau alors que tu proposes de rejoindre vos amis dans le bar. Combien de fois vous avez pris la poudre d'escampette sans prévenir personne ? Combien de fois l'un de vos potes vous a-t-il téléphoné l'un après l'autre pour savoir ou vous étiez ? Conscients que vous aviez finalement échoué chez elle ou chez toi de toute façon ... Vous êtes faibles. Et vous aurez beau ne pas trop en montrer devant eux, ils savent qu'entre vous le mot "fin" n'a jamais été trop réel. Ils attendent simplement que vous acceptiez de le reconnaître à voix haute et de vous afficher comme un couple. Mais vous n'êtes pas prêts pour ça. Trop instables, trop hésitants, trop passionnés aussi. Vous finissez toujours par vous prendre la tête pire encore que la fois précédente pour ensuite vous éloigner l'un de l'autre. Encore. Vous n'êtes bon que pour ça. Et pour jouer la comédie quand, au contraire, tout va bien. Ainsi vous rejoignez vos amis à votre table. Tu dois subir les questions d'Anya quand Joanne s'éloigne pour payer sa tournée. T'es pas mécontent quand elle revient et retrouve sa place entre vous. Bientôt, tu peux même sentir sa main qui se faufile pour retrouver l'une des tiennes. Tu fais mine de rien mais tu glisses tes doigts contre les siens. Paume contre paume pour leur permettre de s'entremêler. Et tu serres juste assez fort pour accentuer cette étreinte silencieuse et dissimulée. Alors que ton regard se porte toujours sur vos amis pour te concentrer tant bien que mal sur les conversations. Ce qui te demande bien des efforts alors que ton esprit est tourné vers Joanne. Et cette main pressée contre la tienne. Tu ne tiendras pas bien longtemps avant de proposer de partir pour aller échouer ailleurs. Chez elle ou chez toi ça importe peu. Mais ailleurs. Juste vous deux, dans votre bulle.

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Plusieurs fois, t'aurais pu te laisser aller à une autre histoire. Il t'est déjà arrivée de rencontrer des mecs sympas sous tout rapports, sans histoires avec des vies bien rangées. T'as même élargis ton champs au déjà parents, c'est pour dire. Et pourtant, aucun n'a su déchaîner en toi une passion similaire à celle que tu peut t'animer Gabriel. Tu ressens rien, t'es incapable que d'éprouver du plaisir qu'autrement qu'avec lui. Aucun n'arrive à sa cheville, ne serait-ce qu'à son petit doigt de pieds et c'est pour dire. Tu sais pas, ce qui t'attires tant chez lui. Ce qui fait que tu t'es tant éprise de ce tatoué couvert d'encre par tes soins. Tu te souviens de lui il y a des années, ses yeux sombres et sa mèche rebelle toujours là pour mieux venir te faire craquer. T'as toujours été faible à son charme, comme impossible d'y résister. Il n'a rien de spécial pourtant, lui comme toi n'êtes pas des monstres de charmes ni de beautés dans tout les cas vous n'avez pas cette prétention. Pourtant, il n'y a que son sourire à lui qui arrive à te faire fondre de la sorte. Que ses yeux qui arrivent à te réchauffer aussi intensément que t'as l'impression qu'il pourrait venir à en faire fondre les glaces éternelles recouvrant ton cœur s'il se mettait réellement à la tâche. Encore faudrait-il qu'il s'en rende compte.

Tu perds l'envie de polémiquer, t'as plus envie de sortir tes arguments tranchants alors que ses lèvres viennent trouver les tiennes. T'es faible Jo, tu te laisses aller alors qu'il vient te presser un peu plus contre lui, t'empêchant de t'enfuir. Sers-moi, ne m'lâche pas j't'en prie. J'pourrais bien en crever sinon. Ton cœur implore, tout comme le reste de ton corps qui trouve le sien un peu plus passionnément/. T'as qu'une envie c'est de t'enfuir avec lui, ne plus donner signe de vie aux autres pour que vous puissiez mieux aller vous étreindre à l'abri des regards, loin du monde destiné à vous blesser. Tu t'en fous d'l'endroit. Chez lui, chez toi, une chambre d'hôtel loin d'votre quotidien. Du moment qu'tu puisses pouvoir t'éprendre de lui sans retenue, sans réfléchir au lendemain alors ça te va. C'est comme un truc tacite entre vous, ne jamais parler de ce qui a bien pu se passer la veille. Ne jamais mentionner vos ébats passés, comme s'ils n'avaient jamais vu le jour. Jamais. Ca serait bien trop compliqué à expliquer aux autres, tout comme vos corps qui se rapprochent au même rythme que vos lippes se mêlent et s'emmêlent. Tu voudrais que ça n'cesse jamais et pourtant.

Vous avez tous les deux besoin de reprendre vos souffles, et c'est ton front contre ses lèvres mutines que la magie vient opérer. T'as pas envie de rejoindre les autres, de retourner à cette soirée partagée où tu devras te retenir. Te cacher. T'es égoïste dans ce genre de moments, t'as envie de le capturer Gabriel. De le garder pour toi et uniquement toi sans jamais le partager. T'aimes pas ça, dans le fond Jo. T'aimerais qu'il soit à toi, et toi seule. Qu'il n'y ai aucune autre femme, aucune plus importante que toi. Est-ce que c'est trop dur, que de te demander de me rendre la pareille? Mais t'es incapable Joanne, de lui dire ce que tu peux vraiment ressentir. Tu le sais, qu'il est persuadé que tu le détestes. Que tu le malmènes pour ton bon plaisir. Et pourtant rien de tout cela n'est vrai. Tu le gardes volontairement à l'écart, pour ne pas lui faire de mal. Pour ne pas venir à le blesser volontairement dans l'un de tes accès de colère. Il ne mérite pas ça, et au fond c'toi qui ne le mérite pas. Il devrait profiter d'une nana comme Susan qui lui apportes un peu d'bonheur dans sa vie. T'es bonne à quoi toi? Si ce n'est le faire souffrir? Le torturer un peu plus au fur et à mesure de tes passages enragés contre sa couenne? Un jour tu viendras à tout détruire sans t'en rendre compte, et ce jour là tu n'auras que tes yeux pour pleurer Jo'.

Finalement, vous convenez d'accord à un accord de rejoindre les autres et c'est lui que tu suis finalement alors qu'il te traîne à l'intérieur nettement plus joyeusement que la façon dont il a pu te rejoindre. Vous le savez l'un comme l'autre que ton soudain apaisement ne manquera pas de tomber en plein dans leurs mirettes. Vous le savez, que vous risquez railleries et moqueries et c'est surtout pour ça que tu viens à proposer de payer la tournée suivante. Car aussitôt ta place rejointe, tu sens le malaise s'installer au même rythme que les opales se déposant contre vos épidermes encrés. Tu grognes, et finis par te lever vers le comptoir que tu ne connais que trop bien. Après avoir échangé de brèves politesses avec le barman et ta commande finalement passée tu regagnes les autres non sans hâte. Juste au cas où t'aurais loupé quelque chose. Qu'on en vienne à parler de toi et de ton caractère horrible. Après tout, tes oreilles sifflantes ne manquent pas de te le faire remarquer.

Tu finis par retrouver votre espace réservé occupé des tiens joyeusement. Les autres sont venus vous rejoindre et c'est une grande tablée qui attends patiemment ton retour. Tu n'en as pas vu certains, leurs épargnant ta mauvaise humeur notable cependant la russe ne semble pas en rester là, bien décidée à vous gratifier de ses regards accusateurs. Alors que tu reprends place près de ton tatoué, l'une de tes mains glisse sous la table pour trouver la sienne timidement. Sans réflexions aucunes ni trahir son amusement, Gabriel vient nouer sa main à la tienne laissant vos doigts s'entrelacer sous la table à l'abri de tous. T'es tellement électrisée, transie par cette étreinte vous liant discrètement, car l'un comme l'autre vous tentez très fort de garder vos esprits, de ne pas succomber totalement. Une fois revenus, t'es bien plus souriante bien plus légère. Comme si ton âme en peine allait bien mieux, pardonnait à Gabriel ses maux et ses malheurs. On ne tarde pas à vous ramener l'alcool tant attendu. "Allez, jusqu'à plus soif!" Qu'tu lances joyeusement une fois le barman ayant disparu après avoir augmenté vos stocks. Le premier courageux vient s'enhardir de la nouvelle bouteille afin de servir tout le monde sous vos regards amusés. T'as envie que tout ça prenne fin, juste pour que tu puisse t'éprendre de ton tatoué plus rapidement sans devoir rendre de comptes à qui que ce soit.



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T'en es conscient que Joanne ne cherche plus à discuter avec toi de tout ce qui cloche et dérange entre vous, quand vos corps prennent le relais en se pressant l'un contre l'autre. Pour la simple et bonne raison que c'est beaucoup trop bon ces folles sensations qui prennent au coeur, au corps et à l'âme, quand vous vous pressez l'un contre l'autre. Que c'est trop bon d'avoir son souffle chaud qui percute sans cesse le tien. Que c'est délicieux cette langue qui s'enroule autour de la tienne. Alors ouais, dans le fond t'en joues un peu. Parce qu'au fond de toi, même si tu ne comprends toujours pas pourquoi, tu sais qu'elle ne peut pas vraiment se refuser à toi. Parce qu'elle en est incapable. Parce qu'elle le ressent ce brasier, elle aussi, quand vous vous frottez l'un contre l'autre de la sorte. T'es pas le seul à ressentir tout ça et t'en n'es pas mécontent. Tu te sentirais tellement con si c'était le cas. S'il n'y avait vraiment que toi pour tomber à ce point. Pour tomber si bas et si fort. Parfois t'y crois / tu le crains. Mais il suffit d'un simple et rapide contact physique entre vous, pour que tu sois rassuré. Vous êtes sur la même longueur d'ondes, au moins à ce sujet là. Conscients du désir de l'autre et incapables de l'ignorer. C'est la meilleure façon que vous avez trouvé pour faire la paix de manière générale. A vrai dire, c'est même la seule. La seule qui fonctionne et la seule qui vaille vraiment le coup. Puisque vous n'êtes pas capables de discuter suffisamment longtemps pour mettre les choses à plat.

Tant bien que mal, tu mets fin au baiser. Ils vous faut reprendre votre souffle tous les deux. Et vous décider à rejoindre vos amis qui se demandent sans doute si vous allez revenir ou non. Parce qu'il n'est pas rare que vous vous contentiez de disparaître d'un seul coup et sans prendre la peine de prévenir qui que ce soit. Mais ça ne sera pas le cas ce soir. Ou pas tout de suite plutôt. Parce que vous finissez bel et bien par retrouver votre place à la table. Malgré une brève disparition de la part de Joanne qui file commander à boire pour tout le monde. Elle paie sa tournée ! A son retour, sa main trouve la tienne et tu permets à vos doigts de s'entremêler les uns aux autres, mine de rien. T'aimes trop ces gestes tendres qui se font malheureusement rares entre vous. Alors que, globalement, ça ne tiens qu'à toi d'en provoquer davantage si t'aimes vraiment ça. T'oses pas en général. A vrai dire, t'oses pas grand chose quand il s'agit de Joanne. T'es pas doué, rien de nouveau là dedans. Pas avec elle en tout cas. Tu ne sais jamais comment te comporter avec elle. Alors même que tu sais que c'est idiot parce qu'elle n'attend justement rien d'autre de ta part, que de te voir agir. Mais le savoir ne suffit pas du tout pour te convaincre une bonne fois pour toutes d'aller au fond des choses. A ce rythme là, les choses n'évolueront tout bonnement jamais entre vous et tu ne pourras bientôt plus rien faire. Quand elle t'échappera par exemple. Parce qu'elle finira par t'échapper Joanne ...

T'as plus de facilités à ignorer les regards de Anya qui vous étudie toujours avec autant de sérieux que de désapprobation, quand tes doigts se referment autour de ton verre. Tous ensemble, vous videz vos verres que vous faites ensuite sèchement claquer sur la surface lisse de la table. Non sans afficher quelques grimaces quand les nez se plissent en réponse à l'alcool fort qui vous brûle la trachée. Et c'est ainsi que les verres commencent à vraiment s'enchaîner. Cette fois, en étant tous là bien présents, bien ensemble. T'as vite fait de retrouver ta bonne humeur constante. Parfois t'oublies que vos mains liées sont supposées rester planquées sous la table. Alors quand tu te lèves trop subitement, tu les dévoiles aux yeux de tous sans y penser. Sans t'en rendre compte. Sans vraiment t'en soucier à vrai dire. T'es seulement conscient du bien être que te procure ce simple contact physique avec elle. Alors t'es tout bonnement incapable de t'en libérer. T'es pas assez maso pour vouloir mettre fin à quelque chose qui te fait autant de bien. Loin de là. Et ça, c'est quand tu ne cherches pas son regard du tien pour t'assurer qu'elle passe une soirée un peu meilleure à présent. Qu'elle est mieux à son arrivée. Même si t'es conscient que ça n'a rien à voir avec toi. T'es pas assez drôle à son goût pour la dérider correctement. Mais tu te dis que la présence de toute la bande est là pour la soulager un peu. Du moins tu l'espères. Quelques verres de plus et tu perds un peu plus le contrôle encore. T'oublies de plus en plus votre habitude qui consiste à vous dissimuler tous les deux. Tu te penches vers son oreille pour y souffler quelques mots.

Tu proposes de partager un taxi à la fin de la soirée pour pouvoir rentrer plus vite. C'est son appartement qui est le plus proche alors c'est chez elle que vous allez atterrir cette fois encore. Tes lèvres frôlent son oreille et ton souffle chaud la caresse quand tu lui parles tout bas. Que t'ajoutes quelques paroles brûlantes. Des promesses purement sexuelles qu'elle te sait capable de tenir. T'as envie d'elle, tellement fort. Que tu te sens capable de la posséder toute la nuit. Même avec tout cet alcool qui te coule déjà dans les veines. Tu conclus en soufflant ta hâte de terminer cette soirée dans le bar pour rejoindre son appartement. Tu trouves encore le courage de te redresser pour faire mine de rien. Alors même que ta main sous la table quitte la sienne pour poser sur sa cuisse. Geste qui se veut innocent mais qui ne peut définitivement pas l'être quand il s'agit de vous. Le mot "innocence" ne vous convient pas du tout. Ne vous va pas. Ne fait pas même partie de votre vocabulaire. Ni à elle, ni à toi, ni à votre relation particulière. Toi qui te sens brûler de l'intérieur. De plus en plus au fil des minutes qui passent. Et t'es bien conscient du fait que ça ne soit pas uniquement dû à l'alcool qui fait des ravages. C'est aussi et surtout ce désir entre vous qui te fait ça. Toi qui lui offres quelques regards brûlants sans pouvoir t'en empêcher. Qui lui communiques par tes regards ton envie d'elle.

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Gabriel - Joanne

«Un coup de foudre à peu près réciproque peut se transformer en passion durable à condition de l’entretenir à coup de voyages, de beuveries et de scènes de ménage gratuites.» frédéric beigbeder
T'as pas envie de rejoindre les autres, d'aller te perdre à nouveau dans le cœur de cette soirée. T'es égoïste, tu t'en rends compte. Mais tu préférerais largement prendre le large en sa compagnie, que vous partiez tous les deux vers chez lui ou chez toi comme bon lui semblera. Quelque part d'autre s'il le veut. N'importe où, du moment que vous puissiez laisser à cette bulle le loisir de pouvoir vous englober à nouveau de sa passion, en sécurité loin de toutes ces choses qui tentent de vous diviser. Cette vie d'adulte compliquée à gérée, cette course au temps libre surtout pour toi qui te retrouves plus que débordée à devoir gérer ton salon avec les éternelles galères de ta vie. T'as du mal à lâcher la bride Joanne, à laisser retomber la pression. T'en viens éventuellement à craquer, déverser ta frustration dans des mots que tu ne contrôles pas forcément et que tu viens rapidement à regretter. Le verbe cristallise la pensée, Joanne. T'es pas douée avec les gens, t'es souvent maladroite et bien trop brute. T'es trop franche et trop tête brûlée et c'est sûrement pour ça qu'il n'y a jamais de demies-mesures avec toi. On t'apprécies ou pas, mais il n'y a jamais eu d'entre deux.

T'as appris à t'y faire, à donner de l'importance uniquement aux méritants. A ceux qui ont toujours été là pour toi, comme ces abrutis que t'aimes bien plus que ça ne peut être permis combien même t'es loin d'être la meilleure/plus agréables des potes. Alors tu laisses finalement Gabriel vous tirer loin de l'intimité improvisée de cette ruelle ayant été le théâtre encore une fois de l'une de vos disputes. Après tout, vous vous comportez comme ça depuis bien trop longtemps. T'as pas vraiment envie d'essuyer les regards accusateurs de la rouquine, alors tu te dérobes rapidement en direction du bar comme pour laisser à Gabriel le loisir de gérer votre meilleure amie. Il est bien plus doué que toi en ce qui concerne les esquives, toi t'serais juste capable de retrouver ta mauvaise humeur qu'il est venu chasser du bout de ses lippes. C'est tout naturellement, l'air de rien que tu t'es levée pour t'enfuir à rapides enjambées. Après tout, toi aussi tu mérites bien de boire un peu et de profiter loin de tout tes soucis du quotidien. T'ferais presque un burn-out de ta vie, comme si tu vivais constamment à côté de tes pompes en ce moment. Faisant les choses mécaniquement comme si la machine était en frénésie et qu'elle ne savait plus s'arrêter.

Tu viendras sûrement claquer d'un avc à quarante ans, où bien tout simplement à craquer et à vouloir t'foutre en l'air. Parce qu'il t'attends quoi dans l'futur hein Joanne? T'as beau essayer d'vivre ta vie au jour le jour, t'es putain d'effrayée par la suite. Tu vas faire quoi? Vieillir seule, devenir aigrie du seul amour que tu as pu connaître et qui n'aura jamais réellement été tien? T'finiras sans gosses, tu seras la tantine chiante que les marmots de tes frères voudront même pas voir ou p'têtre pour gratter un tatouage s'ils viennent à aimer ça aussi. T'finiras par prendre soin d'ta mère en r'gardant de loin c'que t'aurais pu avoir pleine de regrets. Tu paniques, tu te dis qu'au final tu t'pavanes en faisant la belle avec tes discours moralisateurs et tes "moi je" mais au final t'es pire qu'eux Jo. Tu fais pas attention, si ce n'est qu'à ton taff et tu te noies dedans. Tu piques encore et encore sans relâche comme une acharnée. T'as peur de revenir à la galère que t'as trop connue par le passé, tu veux pas devenir comme ta mère sans rien à avoir à offrir aux gens qu't'aimes combien même tu leurs donnerais l'monde si tu le pouvais. Si tu t'bouges autant le cul, c'est pour eux tous, les rendre fiers et pouvoir enfin leur rendre un peu tout c'qu'ils t'ont offerts pendant toutes ces années. Tu peux pas blâmer l'monde pour tes choix d'vie, pour tes peurs qui viennent t'grignoter l'bide.
 
T'as commandé plus d'alcool qu'il n'en faut pour régaler tout l'monde, ce soir c'est toi qui rinces. Manière de t'faire pardonner, pour montrer qu't'es pas devenue chienne avec le temps. Bonne qu'à grogner sans prendre la peine de s'amuser. Donc tu courbes l'échine, et tu mets les formes. Faut dire que t'as quand même été pas mal absente ces derniers temps et mise à part Gab faut pas trop compter sur les autres pour qu'ils s'pointent voir ta ganache. Tu reviens à la table, te places volontairement bien proche de l'encré. T'as pas envie d't'échapper sans lui, t'as pas envie de t'éloigner maintenant qu'il a su calmer ta hargne soudaine à son égard. Parce que lorsqu'il t'embrasse comme il l'a fait précédemment, tu le sais qu'il ressent cette chose comme toi. Ce truc innommable entre vous, qui n'a de cesse de croître pour vous étouffer un peu plus. Comme si vous étiez mal à l'aise dans vos peaux, trop à l'étroit. Et que lorsque vos peaux s'retrouvent c'est comme un relâchement, une bouffée d'air frais. Un truc libérateur qu'vous n'êtes pas à même de pouvoir comprendre, mais par lequel vous vous laissez bercer toujours plus fort. T'es pas capable d'y renoncer, encore moins lorsque ses doigts s'entremêlent aux tiens pendant qu'le serveur amène c'qu'il faut pour vous ravitailler. Tu t'enjoues à voix haute, laisses aux garçons le plaisir de régaler tout le monde de vos verres pleins. Tu réfléchis pas, t'arrête de lutter contre le courant. C'est plus facile comme ça Joanne, pourquoi tu passes ton temps à te compliquer la vie? T'en as qu'une, et tu peux pas t'permettre de la gâcher.

L'alcool se met à couler rapidement à flots, et ton état d'ébriété n'a de cesse que de t'adoucir. T'es un tout autre personnage, lorsque t'as un coup dans le nez. Comme si tu t'laissais finalement aller, que le toi tout enfoui profondément en profitait pour te berner et voir le jour ou plutôt la nuit en l'occurrence. Les rires se mettent à résonner presque aussi fort que la musique, les vannes fusent. La bonne ambiance retrouve tout son sens, et c'est à une vraie famille que vous ressemblez lors de ces instants. Comme des vieux frères dont la vie n'a eu de cesse qu'de tirer dans vos pattes. Et pourtant, y'a c'fil rouge qui vous lie les uns aux autres pour briller d'façon incandescente lorsque les ténèbres s'abattent. Tu l'sais Joanne, qu't'as juste à tirer un peu sur ce lien rougeâtre pour qu'les autres répondent en tirant sur le leurs. T'rappeler qu'ils sont là, pour toujours à jamais. Vous vous retrouvez tous rapidement éméchés, ne faisant plus vraiment aux actions des autres si bien que personne ne remarque vraiment vos doigts emmêlés lorsque Gabriel s'en vient à parler dans de grands gestes pour appuyer ses propos de façon démesurée. On pourrait presque te prendre à sourire de ses conneries Joanne, t'ferais bien d'faire attention. Son regard vient capter le sien, comme pour s'assurer que tout aille bien. Tu te contentes de lui sourire, ton pouce venant caresser tendrement sa main ancrée à la tienne. T'as l'palpitant battant. Bien plus allégé, plus vivant encore.

Vous revoilà comme il y a dix ans, tous déchaînés comme jamais à profiter d'vos carcasses respectives comme si l'reste du monde était contre vous. T'as un énième verre entre les lèvres lorsque ton tatoué vient se pencher tout contre ton oreille pour venir y murmurer chaudement. T'en loupes subitement un battement, alors qu'il vient subitement adresser du miel à tes oreilles en te promettant bien des étreintes passionnées si vous veniez à vous faire la belle jusque chez toi. C'est qu't'aurais presque pu t'mettre à rougir, presque haletante d'envie. T'as du mal à garder ton sérieux, encore plus lorsqu'il vient se décoller de toi mine de rien pour surenchérir à l'une des nombreuses blagues balancées par l'un des gars d'la bande. Bordel Jo, c'est qu'tu frissonnes littéralement lorsque sa main vient finalement quitter tes doigts raidit de cette étreinte pour venir gagner ta cuisse en appuyant un peu plus ses propos quant à son envie de venir te dévorer entièrement. Il en est conscient, de cette envie irrépressible qui naît dans ton bas ventre si t'en juges à son sourire de coin venant s'étirer contre ses lippes. L'enfoiré, il apprécie bien trop ça d'te voir resserrer les jambes en te tortillant presque sur toi même lorsque ses phalanges tatouées viennent te saisir un peu plus fermement. T'es franchement plus capable de répondre de rien Joanne.

"Bon c'pas tout ça, mais c'est qu'ça commence à me tourner sévère moi." Que tu lances en te relevant de ton siège sur lequel tu t'es retrouvée assise un long moment au final. T'as l'excuse de ta fatigue pour pouvoir te débiner la première, et puis au moins ils leurs restera l'alcool pour qu'ils puissent noyer la peine de t'voir partir plus tôt en si bonne compagnie. Tu viens embrasser rapidement ta rouquine sur le front, avant d'récupérer tes affaires. "Bon le tatoué j'te ramène sinon dans quelques verres on te tiens plus et tu finis à poil sur la table." Ouais enfin, tu comptes plutôt sur lui pour t'aider à traîner ta couenne jusque chez toi pour mieux s'y désaper car faut dire que ça fait un sacré moment que tu t'es pas cuitée la gueule d'une telle manière. Ni une ni deux tu viens prendre Gabriel bras dessus, bras dessous pour le tirer hors du bar sans plus de réflexions. Ça lui apprendra à v'nir te chauffer comme ça d'la sorte. L'air frais vient à nouveau fouetter vos épidermes irradiantes alors que vous déboulez dans l'une de vos ruelles favorites, théâtre de nombre de vos scènes. C'est en l'attrapant par le col de son cuir que tu l'attires furieusement contre toi, pour venir à nouveau capturer ses lippes bien trop mutines à ton goût. Tes canines s'attardent contre sa lèvre inférieure qu'elles retiennent un bref instant pour laisser le loisir à ta langue de venir s'enrouler autour de la sienne. Tes mains n'ont de cesses que de l'attirer contre toi, juste pour lui témoigner un peu toute cette envie, toute cette passion et cet amour débordant qu'tu peux ressentir pour lui. Car t'es le seul, Gabriel qui arrives à me faire ressentir des choses comme ça.


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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} - Page 3 Empty Sam 28 Sep - 16:39




desert.
The desert is calling
The emptiness of space
The hunger of a lion
Is written on your face
A maniac's new love song
Destruction is his game
I need a new direction,
Cause I have lost my way.



Elle s'en prend à toi pour un oui ou pour un non Joanne. Depuis le temps, t'es habitué. Et même, d'une certaine façon, tu t'y es fait à cette idée. C'est le jour où elle cessera de te faire ça, que tu t'inquiéteras et commenceras à te poser des questions. A te demander si t'as finalement cessé d'être important pour elle. T'as pas envie d'en arriver là. T'as peur que ça arrive. C'est sans doute pour ça que depuis tout ce temps tu t'es presque fait à toute cette rancoeur qu'elle te crache constamment à la gueule. Ça prouve au moins que tu comptes toujours pour elle, d'une façon ou d'une autre. Ça prouve qu'elle te voit. Que t'as pas encore cessé d'exister à ses yeux, Dieu merci. C'est la pire chose qui pourrait t'arrive, t'en es bien certain. Tu ne vois rien d'autre qui serait susceptible de rivaliser avec ça. Parce que rien n'importe autant pour toi dans ta vie, que sa présence. T'as besoin d'elle. C'est le cas depuis toujours, quand bien même elle passe surtout son temps à te faire du mal. Tu peux tout accepter de sa part. Tout, sans exception. Tant qu'elle ne te vire pas de sa vie, du jour au lendemain. Tant qu'elle ne te chasse pas tout court. Tas essayé de te faire à cette idée quand votre relation amoureuse a pris l'eau. Mais ce n'est pas arrivé. Tant bien que mal vous avez continué de vous voir et de vous supporter. Pour le bien de votre bande. T'es vraiment pas mécontent que vous fassiez partis de la même bande d'amis. Sans ça, il est certain que vous vous seriez perdus depuis longtemps.

Vous finissez par vous mêler de nouveau à votre bande justement. Rien que quelques secondes avant qu'elle ne s'échappe pour aller vous chercher à boire. En son absence, tu retrouves ta bonne humeur légendaire et n'affiches rien d'autre que tes sourires démesurés et tes rires excessifs. De quoi couper l'envie à Anya de te poser un tas de questions. Tu sais très bien qu'elle meurt d'envie de te demander ce que vous faisiez tous les deux dehors et ce que vous avez bien pu vous dire. Surtout pour que Joanne revienne de bien meilleure humeur comme ça. Mais t'as pas l'intention de tout lui raconter à Anya. Cette histoire n'est qu'entre Joanne et toi. C'est entre vous et ça ne regarde que vous ce qui se passe quand la bande n'est pas là à vos côtés. C'est votre jardin secret. Rien qu'à vous. T'es soulagé de la voir revenir bien assez vite pour prendre place non loin de toi. Assez proche pour permettre à vos mains de se trouver sous la table. Ce n'est pas encore assez pour toi qui ne te fais pas prier pour entremêler vos doigts, mine de rien. C'est trop agréable et t'as moins peur de la voir se dérober de cette façon. T'as plus envie de t'éloigner d'elle quand elle est comme ça. T'as juste envie de t'enrouler autour d'elle, littéralement. De la serrer fort contre toi, de faire en sorte que vos corps/peaux entrent en fusion et ne se décollent plus. Plus jamais. Si seulement t'avais le courage de faire tout ça. De la garder rien que pour toi. D'être clair sur le fait que tu ne veux qu'elle et qu'il n'en sera jamais autrement ...

Surtout que quand elle boit Joanne, elle rentre les griffes et les crocs. Elle est adorable au possible. Elle ne t'inspire plus rien d'autre que des gestes tendres et passionnés tout à la fois. Elle est enfin détendue pour rire Joanne. Et pour sourire à qui veut bien poser les yeux sur elle. Qui veut bien voir qu'elle est encore capable de s'amuse et de se détendre tout à fait en votre compagnie. Elle sait encore comment faire tout ça et dans le fond, elle ne s'en prive pas. T'es soulagé de la voir ainsi. T'aimerais qu'elle soit tout le temps comme ça. Mais t'es pas assez naïf pour penser que c'est possible. Pour ne pas comprendre que la vie est trop compliquée par moment. Surtout pour elle qui a lancé sa propre petite affaire et qui se fait tellement sérieuse. Trop à ton goût parfois. Pas pour rien que vous vous perdez de cette façon tous les deux. Elle te rend tes sourires et tes regards Joanne. De quoi te liquéfier sur place. T'as le palpitant qui s'emballe et qui veut s'échapper pour rejoindre le sien. A l'image de ton corps qui te hurle son envie et son besoin de retrouver le sien. De presser ta peau tatouée contre ses courbes que tu connais par coeur. T'as envie de tout ça mais tu prends sur toi et tu continues d'enchaîner les verres comme tous les autres. De profiter de cette soirée en compagnie de tes plus proches amis, à tous prix.

T'es à peine conscient de ce que tu fais quand tu bois tant. Tu te fais provocateur pour Joanne, entre deux conneries que tu balances à voix haute, toujours à fond dans l'ambiance festive. Et elle aussi de son côté, vit les mêmes choses et ressent les mêmes trucs que toi ,t'en es sûr. Même si elle ne s'exprime pas de façon aussi claire que toi. Tu sais qu'elle n'est pas insensible aux mots que tu viens souffler avec chaleur au creux de son oreille. T'entends son souffle qui se coupe et tu sens ses doigts qui se crispent autour des tiens. Ta main se perd sur sa cuisse et tu la sens qui les presse l'une contre l'autre. T'es bien conscient de la montée en puissance de son désir pour toi alors même que tu fais mine de rien. Que tu continues de te concentrer sur les conversations et plaisanteries qui vont bon train, quand tu te redresses pour tous les regarder et poursuivre. Mais Joanne s'impatiente et décide qu'il est temps de lever le camp. D'abord tu ne piges pas et t'imagines qu'elle s'en va seule. Tu lèves un regard surpris sur elle, tes sourcils relevés. Et finalement elle enchaîne très vite en annonçant qu'elle te ramène. T'as un sourire débile quand tu fais le rapprochement avec vos derniers échanges officiels devant la devanture du bar. Tu te lèves à ton tour. Trop vite. Tu trébuches un peu, te stabilises et ris bêtement. T'as pas le temps d'ajouter quoi que ce soit que la jolie Joanne enroule un bras autour de l'un des tiens pour t'entraîner avec elle hors du bar. T'as tout juste le temps de saluer vos amis de ta main libre, que l'air frais de la nuit vient te mettre une claque.

Depuis le temps, ils se doutent forcément que vous ne vous quittez pas pour rentrer chacun chez vous après les soirées de ce genre. Que vous échouez plutôt bien volontiers chez l'un ou chez l'autre pour enchaîner les cochonneries. Pourtant vous faites toujours mine du contraire quand vous vous retrouvez ensuite tous ensemble. C'est sans même y penser que tu l'entraînes dans votre ruelle. Ou c'est elle qui t'y entraîne, tu n'en sais trop rien. Tu sais seulement que vous y êtes. Et que les mains féminines se referment sur ton cuir pour l'attirer à elle. Furieusement. Fiévreusement. Sans surprise tu lui rends son baiser ardent. Au centuple. Tu dévores sa bouche avec une certaine gourmandise. Un appétit vorace. Tu n'es que trop conscient de la flamme du désir qui te prends aux tripes. Qui se répand dans l'ensemble de ton corps. Ton coeur qui fait pulser ton sang à vive allure, vers le côté sud de ton corps surtout. Tes mains trouvent ses courbes sans mal. Se pressent déjà sur ses fesses qu'elles empoignent fermement. Tu le connais par coeur ce corps et tu prends pourtant toujours autant de plaisir à le redécouvrir. Et vos nuits félines commencent toujours de cette façon. Dans cette ruelle, vos corps collés l'un à l'autre, vos mains perdues sur le corps de l'autre et vos bouches qui se font l'amour avec passion. Vos langues continuent leur guerre sans douceur et tu gémis. Faut qu'on bouge d'là. Que tu parviens tant bien que mal à grogner/gémir contre ses lèvres abîmées et rougies par les tiennes. Avant de trouver le courage de te libérer de son emprise/de sa prise ferme, pour refermer de nouveau tes doigts autour des siens. Et l'entraîner loin de cette ruelle, loin de ce bar. Direction son appartement qui n'est qu'à quelques pas.

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