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 The desert is calling. {ft Joanne}

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Message Sujet: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Lun 12 Aoû - 11:43




desert.
The desert is calling
The emptiness of space
The hunger of a lion
Is written on your face
A maniac's new love song
Destruction is his game
I need a new direction,
Cause I have lost my way.



"Merde, merde et re-merde."
C'est ce que tu t'es répété durant de longues minutes, quand t'as vu Joanne débarquer dans le bar. C'est l'effet qu'elle te fait à chaque fois, ou presque. Surtout quand elle a le visage fermé. Depuis plus de dix ans que vous vous connaissez tous les deux, t'as appris à cerner ses expressions. T'as l'impression de la connaître par coeur. Juste une impression, tu le sais. Parce que t'es conscient qu'elle a une grande part de mystère en elle. Tout comme toi. Toi qui ne laisses que très peu de gens creuser pour apprendre à connaître ton autre visage. Ils se comptent sur les doigts d'une seule main ceux qui "savent". Et ça te convient comme ça. T'as pas envie que tout le monde puisse trop te cerner. Toi qui préfères que tout le monde ne voit que le positif de toi. T'es justement pas trop habitué à ce que ce visage positif déplaise autant qu'il déplaît à Joanne. Depuis le premier jour. Certains soirs elle semble plus apte à t'accepter ainsi. Souvent, ce sont ces soirs là que vous échouez dans le même lit tous les deux. Pour que ça reparte en vrille dès le petit matin.

Ce soir donc, ce sera un de ces soirs où elle ne peut pas te supporter et où elle n'a de cesse de t'envoyer sur les roses. Tu ne sais pas pourquoi. Elle te trouve lourd apparemment. Anya passe son temps à prétendre que c'est faux. Qu'elle se donne un genre. Que c'est aussi une question d'attraction sexuelle. D'attirance que vous n'arrivez pas à contrôler. Tu te dis ça aussi parfois. Et puis dans la foulée t'arrives à te dire que c'est bizarre. Qu'elle te déteste sans doute pour de vrai. Que depuis toutes ces années elle ne t'accepte que parce que vous êtes de la même bande d'amis. Elle se contente de te supporter. Du coup y'a des soirs comme ce soir où t'as envie de te faire tout petit parce qu'elle a des flammes dans les yeux. Pas de la passion, non. Plutôt de la colère. Elle pourrait te carboniser sur place si tu fais ou dis un truc qui ne lui plaît pas. Mais t'es en soirée. Et Gab en soirée, c'est vite n'importe quoi. Tu ne bois pas toujours, puisque tu joues le rôle de Sam. Mais ce soir c'est pas toi alors t'as déjà bien enchaîné les verres quand Joanne arrive.

Tu te casses d'ailleurs lourdement la figure quand tu la vois. T'as tenté de fuir. Physiquement. Mais la fuite a fini à terre. Tu te relèves en riant comme un demeuré. Tu vois un peu flou. T'as le monde qui tourne autour de toi et tu sais pas comment l'arrêter. Tout ce dont t'es certain, c'est que la crinière colorée a rejoint la table que vous occupez avec le reste de la bande. Elle a l'air de mauvaise humeur et pourtant, chaleureuse avec le reste  de vos potes. T'as encore du faire un truc qui ne lui a pas plu. Genre, la photo de Susan que t'as posté sur Instagram pendant votre week-end. Tu penses pas qu'elle soit jalouse de cette relation. C'est surtout qu'elle la juge. Elle trouve ça malsain. Et toi t'es assez crétin pour être désolé du coup. Si t'es venu pour me casser la gueule, sache que je ne pourrai pas t'opposer la moindre résistance. J'ai déjà deux grammes dans le sang ! Que t'affirmes en articulant exagérément, pour éviter de bouffer tes mots.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Sam 21 Sep - 22:13



the desert is calling
Gabriel - Joanne

«Un coup de foudre à peu près réciproque peut se transformer en passion durable à condition de l’entretenir à coup de voyages, de beuveries et de scènes de ménage gratuites.» frédéric beigbeder
Il est tard, lorsque ta bécane vient à s'arrêter. T'as piqué toute la journée encore, et t'as dépassé un peu sur l'heure de fermeture. Vous êtes éclatés par la fatigue Tor' et toi, vous avez l'habitude de bosser sans relâche pour faire gagner à votre salon la notoriété qu'il mérite. Tu dis votre, parce que vous vous l'partagez à trois ce salon. Et que même si l'suédois n'est là que quelques semaines, il reste le second moteur de ton shop. Alors vous multipliez les séances, parce que faut toujours faire plus parler de vous, appâter de nouveaux clients en balançant votre taf sur les réseaux un maximum. Tatouer encore et encore, jusqu'à en avoir des crampes dans les bras comme un chirurgien lors d'une opération d'une dizaine d'heures. Vous vous êtes mit dedans ensemble, et c'est ensemble qu'vous vous serrez les coudes. T'es pas vraiment à l'aise, à l'idée d'bosser avec du monde. T'aimes ton petit calme, ta petite ambiance. Et pourtant, l'tatoué lui convient parfaitement à ta vision du tatouage. Vos styles se complètent, et vous êtes reconnus pour vos pièces réalisées à quatre mains. Un peu comme ce soir.

T'es opales s'posent contre l'horloge au dessus de la porte de l'atelier, bordel t'as vraiment pas vu le temps passer Jo' t'es foutrement à la bourre. Tu commences par t'énerver contre toi même. T'aurais pu être plus rapide, accélérer le mouvement. T'aimes pas bâcler ton art, tu fais les choses bien ou tu ne les fais pas c'comme ça et pas autrement. "Putain j'suis à la bourre, t'veux bien fermer pour moi?" Qu'tu demandes à ton collègue nordique en suppliant presque du regard. Bien sûr, qu'il accepte sans que t'aies besoin de trop insister. Tu déposes un baiser sur sa joue, t'contentes d'attraper ton cuir et ton sac et tu montes à l'étage dans ton appartement. T'as un bon ravalement d'façade à t'faire avant même espérer ne pouvoir sortir. Et puis tes fringues de travail tâchés d'encre feront désordre dans l'bar où vous avez l'habitude de vous réunir avec la bande. Tu t'passes en quatrième vitesse à la douche, finis par t'fringuer d'un croc top noir en dentelle et d'un short en jean taille haute. L'air est si chaud de ces dernières soirées d'été que tes cheveux rouges sèchent à une rapidité déconcertante. T'posant un court instant à ta coiffeuse pour remaquiller tes yeux et teinter tes lèvres de rouge. T'as hâte de pouvoir r'trouver ta russe préférée, de gratifier Roméo d'tes sermons quant au fait qu'il devrait sérieusement songer à s'ranger. Et Gabriel. Surtout lui. L'cuir sur tes épaules, tu descends les étages du salon bruyamment en t'arrêtant un court instant. "Bonne soirée Toooooooooooooor'!" Qu'tu gueules à l'adresse du blond. Puis tu finis ta course dans les marches pour venir t'évanouir dans l'ombre des rues new-yorkaises.

La route est pas bien longue t'as au moins cette chance que d'habiter pas loin. T'pousses la porte, nettement énervée par ton retard. T'as vraiment horreur de ça Jo' pas vrai? T'les cherches du regard, ceux qu'tu quittes plus depuis des années. Parce que t'es foutrement loyale, qu'tu pourrais crever pour n'importe lequel d'entre eux. Y compris ceux te tapant sur l'système. Parce que ta colère, elle grandit toujours un peu plus dans ton estomac quand tu l'vois. Surtout quand il peut pas s'empêcher d'poster ces photos avec sa quinqua. Ça t'fais péter un plomb, d'le savoir vendre sa compagnie à une vieille en quête d'un peu d'frissons. Parce que tu peux pas t'résoudre à l'imaginer gagner ses draps, faire le mec parfait pour un billet à la fin du mois et quelques facilités. Parce que pendant c'temps là, il ne s'intéresse plus à toi. Ça t'butes, ça t'fous en rogne. T'as envie d'le cogner bien fort quand tu l'vois Gabriel. D'lui dire de se réveiller et qu'la vie va pas l'attendre indéfiniment. Parce que son délire d'escort, ça pourras durer qu'un temps. Tu salues tout le monde, t’apercevant bel et bien de ton retard prononcé. Tout le monde est déjà bien éméché. "Bande de salopards vous m'avez même pas attendu!" Qu'tu lances à tes potes d'un air outré. Va falloir qu'tu t'mettes sérieusement à ton retard.

Le tatoué se rapproche de toi, ton sang n'fait qu'un tour. Pourquoi tu m'fais ressentir des trucs comme ça Gabriel? Tu peux pas t'empêcher de le toiser le temps de finir ta phrase à l'adresse de la rouquine avant d'poser tes opales contre l'encré aux cheveux sombres comme la nuit. Tu poses tes fesses à moitié découvertes contre le cuir d'une des chaises installées autour de votre tablée fétiche. Il te demande si t'es venue pour l'cogner, parce qu'il les connait que trop bien ces flammes qui brûlent dans tes yeux. D'puis tout ce temps, il aurait déjà du apprendre à les déjouer. Il aurait déjà dû faire le premier pas, t'montrer que toi aussi t'peux avoir un peu d'importance. Bordel, faut vraiment qu'tu t'rendes compte qu'vous ne changerez jamais. Treize ans après, c'bien trop long pour espérer pouvoir constater une quelconque amélioration. "J'te cogne pas moi, j'préfère te faire mal avec tes aiguilles." Tes yeux bruns s'posent contre lui dans un air de défi, l'détaillant de la tête aux pieds. Tu t'donnes toujours ces grands airs lorsque tu t'retrouves en sa compagnie. T'bien trop fière Joanne, pour que votre relation puisse aboutir sur quoi qu'ce soit d'autre que cette dualité constante.

T'poses tes yeux sur la table, et subtilise le seul verre n'étant pas entre les mains d'son propriétaire. Tu descends sans vergogne celui que tu supposes être celui de Gab tout en gardant tes opales contre les siennes. T'laisses le verre reposer finalement contre la table. T'avais bien besoin d'un petit remontant après ta longue journée. T'as une moue qui veut dire oups, lorsque tu récupères tes phalanges pour les passer dans tes longs cheveux rouges. Any et Romy lancés dans une conversations des plus endiablées, tu t'retrouves laissée de côté avec l'tatoué. La soirée bat son plein, et ton arrivée tardive n'aide en rien. "Alors ton weekend avec madame la pétée d'thunes?" Tu lances, venimeuse malgré toi. T'veux pas être méchante, mais ça fait bien trop pulser ton sang à l'intérieur d'tes veines. Pourquoi tu l'vois pas Gabriel? L'état dans lequel tu me mets. Qu't'as des envies d'violences lorsque tu l'vois qui s'affiche sur les réseaux. Qu'ça te blesses, qu'ça vous éloigne. Et lui il s'en branle, au possible. Alors tu t'venges comme tu peux, parce que t'sauras pas lui dire vraiment c'que tu lui reproches. Faut pas s'étonner, qu'vous n'ayez pas évolué d'un poil après toutes ces années.

(c) DΛNDELION / MORPHINE The desert is calling. {ft Joanne} 3794924939 The desert is calling. {ft Joanne} 3794924939  



@gabriel dixon The desert is calling. {ft Joanne} 3227196488 The desert is calling. {ft Joanne} 3227196488
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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Dim 22 Sep - 14:46




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The desert is calling
The emptiness of space
The hunger of a lion
Is written on your face
A maniac's new love song
Destruction is his game
I need a new direction,
Cause I have lost my way.



Y'a des fois où t'hésites vraiment à te rendre aux soirées que vous organisez, au sein de ta bande. Juste par peur d'y croiser une Joanne folle de rage contre toi. Parce qu'elle a toujours une bonne raison de t'en vouloir. Des raisons que tu ne comprends pas toujours. Pour ne pas dire carrément jamais. Tu ne sais pas pourquoi elle a toujours eut une dent contre toi. Mais tu fais avec, puisque tu n'as pas d'autre choix de toute façon. Ce n'est pas comme si tu pouvais la changer Joanne. Ni comme si vous pouviez totalement vous éviter, alors que vous faites partis de la même bande d'amis depuis une bonne dizaine d'années. Vous ne pouvez pas simplement vous ignorer du jour au lendemain. Et ce n'est pas comme si vous n'étiez vraiment pas capables de vous supporter plus de quelques heures tous les deux. Vous avez été un couple pendant pas mal de mois par le passé. Et parfois vous parvenez à parler ensemble. Et même à rire, c'est dire ! Sans parler de ces nuits que vous partagez de la façon la plus passionnée qui soit, de temps à autre. Parfois après des disputes sans nom. Parfois après des soirées trop arrosées. Et parfois sans aucune autre raison qu'un désir véritable. Un désir constant qui ne s'est jamais éteint. Dans le fond, tu penses même pouvoir dire que tes sentiments pour elle ne se sont jamais éteints. Si t'étais un peu plus courageux, peut-être que tu le lui dirais. Mais tu ne l'es pas tant que ça. Pour ne pas dire pas du tout.

T'es encore là comme un crétin, à te tourner au ridicule devant elle. Sans surprise, t'assumes pas ça du tout. T'es ridicule et tu le sais. Mais tu ne contrôles pour ainsi dire ... Rien du tout. Tu la regardes s'approcher avec ces flammes aux fonds des yeux qui te donnent salement envie de te barrer en courant. T'es qu'un crétin, ouais. Elle te le confirme par son seul regard sur toi. Même quand tu l'ouvres, tu ne trouves rien de mieux à faire que d'empirer les choses. C'est donc bien constant chez toi, la connerie. T'entends même pas ses mots quand elle constate que vous n'avez pas attendu pour vous enfiler plusieurs verres. C'est qu'elle est arrivée vachement à la bourre Joanne. C'est souvent elle qui arrive en retard à vos soirées tous ensemble. Sans doute parce qu'elle est celle qui a le boulot le plus stable et le plus prenant d'entre vous tous. Le plus passionnant aussi, sans doute. Et toi, t'es le chiot qui traîne encore la patte. Incapable d'avoir un vrai boulot. Même ce que fait Romeo se rapproche davantage d'un emploi que toi. Il est vendeur, d'une certaine façon. Tu vends du rêve toi aussi, un peu comme lui. Mais à une seule personne. Et seulement en te montrant aussi sympa -et parfait- que possible. Autant dire que non, tu n'as pas un vrai travail. Et Joanne est celle qui se fait le moins prier pour te le rappeler aussi souvent que possible. Peut-être pour te blesser. Peut-être dans l'espoir de te secouer.

Tu te figes sur place quand elle t'accorde enfin un vrai regard. Pas le genre qui met à l'aise pour le coup. Sans trop de surprise, malheureusement. Ouais bah p'têtre que je devrais arrêter de m'faire tatouer dans ton salon. Un jour tu vas m'faire une sale blague qui n'fera rire que toi. Tu prends le risque de la vexer et de l'agacer avec des mots pareils. En remettant en doute son sérieux alors qu'il s'agit de son boulot. Et que, très clairement, elle ne s'amusera jamais à foutre ce sérieux en péril et sa réputation qui va avec. Mais tu balances toujours les conneries qui te passent en tête sur l'instant. Surtout quand t'as autant d'alcool dans le sang que ce que t'as ce soir. T'es déjà en train de foutre à mal votre entente de la soirée Gab. T'es un vrai crétin. Le roi des crétins même. C'est à ce moment qu'elle tend le bras pour attraper le verre qui trônait jusque là de ton côté de la table. Tu la regardes faire sans réagir. Suit des yeux le contenant qui se vide dans sa bouche qui t'a déjà fait tant de choses par le passé. Et tout récemment encore, pour être plus exact. Mais c'était à moi ... Et elle le sait certainement ... Et l'a probablement fait exprès. La connaissant. Elle dont la passion première semble être de t'emmerder de toutes les façons possibles.

Qu'à cela ne tienne, tu récupères ton verre et la bouteille qui trône au milieu de la table, pour le remplir de nouveau et le porter à tes lèvres. Tu ne le fais que par fierté. Mais tu le regrettes aussitôt alors que la tête te tourne terriblement. Tu plisses le nez de la façon la plus adorable qui soit et peine à ne pas carrément tourner de l'oeil. T'as sans doute déjà les yeux en vrac quand tu les ramènes sur elle qui reprend la parole. Qui t'apostrophe avec une certaine rage dans la voix. Que t'es pas sûr de bien cerner alors que t'es à moitié dans les vapes. C'était trop bien. T'sais qu'elle a une super baraque en bois au bord d'un lac ? C'grave chouette. En plus y faisait beau et l'eau était pas trop froide. Franchement c'était genre. Grave. Cool. T'vois ? T'as vu mes photos ? T'veux en voir d'autres ? Et t'enchaînes sans penser à mal. Sans penser à quoi que ce soit en vérité. C'est bien ça ton problème. Quand ça concerne plus ou moins directement ta jolie amie, tu ne penses pas assez. Et t'es conscient que c'est en partie ce qui fout tant le bordel entre vous. Ton incapacité à réfléchir. Ta connerie constante en ce qui la concerne. T'aimerais être capable d'autre chose. Mais ça ne fonctionne pas. T'es faible et idiot quand ça la concerne. Et toi t'as passé un bon week-end ? Que tu demandes ensuite, comme si son but à elle était vraiment de te faire la conversation.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Dim 22 Sep - 16:06

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Gabriel - Joanne

«Un coup de foudre à peu près réciproque peut se transformer en passion durable à condition de l’entretenir à coup de voyages, de beuveries et de scènes de ménage gratuites.» frédéric beigbeder
Depuis toutes ces années, il te rend dingue. Au propre, comme au figuré. Aussi bien positif, qu'en négatif. Tu sais pas comment l'prendre Gabriel, t'as jamais su l'faire Joanne. Tu t'es toujours contentée de grogner lorsqu'il venait t'emmerder avec ses airs d'imbécile heureux. Il est trop gentil, trop social, il est généralement apprécié par tout le monde. Alors quand il s'casse la gueule quand t'arrives, ça t'énerves encore plus. Comme s'il était pas capable d'tenir sur ses grandes jambes. T'arrives à la table ou tu r'trouves ta russette préférée et la tronche tatouée d'Romeo. Les autres doivent être ailleurs, sûrement à traquer leurs proies pour la soirée. Vous êtes pas du genre à avoir de gênes ou de tabous entre vous alors lors de ce genre de soirées, vous êtes plutôt du de ceux qui se font remarquer. Vous riez fort, vous vous engueulez parfois. C'est comme ça que vous fonctionnez et ça l'as toujours été. Même si vous en venez à vous beugler des saloperies, quelques jours plus tard bien tassés et vous voilà de nouveaux copains comme cochons. Vous pouvez pas vivre les uns sans les autres. C'est impossible.

T'le vois, le second tatoué qui s'relève non sans mal et qui vient regagner la table habituelle où vous venez souvent vous échouer pour vous y retrouver. Vous avez vos habitudes près de treize ans après. Vos années lycées, celles étant censées être les plus belles. Tu t'en souviens comme tes années de galère. Celles où t'enchaînais tes journées de cours, tes heures de travail, les sorties avec les potes... Sans compter que t'as jamais été vraiment bonne à l'école. T'avais un problème avec le fait de rester le cul posé sur une chaise à devoir apprendre des choses qui ne te serviraient à rien d'autre que ta culture perso. C'est pas ce qui nourrit les bouches, la culture. Alors t'as décroché petit à petit, tu t'es mise à sécher pour pouvoir traîner de plus en plus dans ces salons de tatouages qui t'ouvraient leurs portes. Acharnée, t'laissais aucun appel filer. On avait b'soin de toi? T'étais là dans la demie heure. Peu importe le test d'algèbre, peu importe les interros de français. Tu filais plus vite que l'éclair sous le regard accusateur de la bande. Pourtant, Gabriel lui il te regardait pas comme ça. Il aimait bien, il s'y intéressait. Un peu trop, certes. Il posait beaucoup trop d'questions, et il continue de le faire encore maintenant. Il a pas changé, depuis le jour de votre rencontre. Il est resté le même adorable pas doué te donnant envie de lui taper dessus pour chasser sa naïveté. Pour essayer de l'endurcir un peu.

Il vient finalement gagner tes côtés, te demande si t'es v'nue pour lui casser la gueule. Ca te défoulerais pas mal, d'autant plus qu'il t'insupportes à poster ces foutus photos d'lui et de sa vieille. Encore aujourd'hui, sans pression. Alors tu grinces des dents, et tu l'menaces de tes aiguilles. T'hésiteras pas à appuyer plus fort la prochaine fois, il peut compter sur toi. "Tu peux pas t'passer d'mon encre. T'y peux rien si j'suis la meilleure sur l'marché." Que tu lui lances, la tête légèrement penchée sur l'côté. Tu te mets à te marrer, en pensant à quelle connerie tu pourrais bien trouver à lui encrer s'il venait à vraiment trop t'pousser. Le classique du chibre ailé? Un magnifique Trump miniature? Ton prénom sur ses deux fesses en plusieurs polices différentes? Ton élan sadique pourrait presque se lire dans tes yeux. "Ne me files pas trop d'idées, t'pourrais le regretter." Il saurait même pas t'en vouloir Gabriel. Et s'il venait à essayer, tu t'mettrais à bouder. Parce que pour ça, t'es tout autant professionnelle que pour le tatouage. Pourquoi tu m'vois comme ça? Pourquoi tu penses que je te veux constamment du mal Gab? Tu viens lui subtiliser son verre, rien que pour t'venger un peu. Tu le descends d'une traite sous son regard presque horrifié. Ouais t'es comme ça, et ça lui apprendras à essayer de ronchonner. C'est toi qui sort d'une longue journée d'boulot, t'as le dos en vrac, et tu dois sérieusement lui rabattre les oreilles avec sa quinqua qui te fait vriller d'une violence sans précédents. Parce qu'à chaque fois, tu l'prends comme une insulte. Presque personnellement. T'es bien trop jalouse Joanne, qu'ça pourrait presque se voir.

"Et? Le mien il est où d'abord? Comment vous avez changééééés." Qu'tu lances à l'adresse des trois autres personnes attablées d'un air outré. Bah ouais, avant t'aurais eu ton petit verre de whisky t'attendant sagement. Rah, franchement. Tu continues d'râler, dans tes dents surtout comme tu sais si bien l'faire. Mais ils t'aiment comme ça, même si t'es devenue grognon avec le temps. Plus brute aussi, mais ça à force de trainer dans les salons de tatouages à longueur de journée entourés de mâles fallait bien que ça arrive. T'observes Gabriel qui s'resserre un verre alors qu'il ne le devrait sûrement pas vu la tête qu'il tire lorsqu'il le porte à ses lèvres. "Ouais j'ai compris, toi t'vas arrêter un peu et m'laisser boire pour toi okay?" Ouais t'as pas forcément envie de lui frotter le dos affectueusement s'il vomit, t'es trop fâchée pour ça et t'as besoin de lui faire comprendre un peu avant d'te mettre à jouer les infirmières volontiers. Arrête de faire le con un peu, tu veux pas me regarder avec un peu de sérieux et me dire que je t'ai manqué Gab? Parce que combien même t'aimerais pouvoir te détacher de lui une bonne fois pour toute, arracher le pansement d'un coup sec pour arrêter de souffrir t'y arrives pas. Tu t'contentes de te faire du mal en le regardant de loin, lorsqu'il ne s'y attend pas. Tu le dévores du regard, parce qu'il est magnifique et qu'il t'attires comme un putain d'aimant. Treize ans Jo, quand est-ce que ça prendra fin ce petit manège qui n'est fait que pour te faire perdre toute raison?

Tu lui demandes presque trop haineuse pour que cela ne se voit pas comment s'est passé son weekend. Tu croises bien le regard d'Anya qui vient t'accuser le temps d'un quart de seconde avant de reprendre sa conversation avec votre dealer préféré. Lui aussi t'lui remonteras les bretelles une bonne fois pour toute, qu'il arrête un peu d'trainer sur les toits de la ville et qu'il s'trouve une situation une fois pour toute. Gab lui, t'répond avec toute la sincérité du monde. Tu t'prends littéralement une baffe en pleine gueule, un coup bas inattendu mais tellement sincère. T'étais déjà pas souriante, mais là t'es presque littéralement choquée lorsqu'il te demande s'il peut t'étaler un peu tout ça sous les yeux un peu plus. Ca t'énerves putain, ça t'fais vriller. Pourquoi tu me fais ça Gabriel? Pourquoi t'es si stupide? "Ranges ton putain d'portable toute suite où j'te jure que je te le fais bouffer." T'as la colère qui fait claquer ta voix comme un fouet, non mais on aura tout entendu. Et il veut pas t'montrer une photo d'elle à poil tant qu'il y est? Il veut pas te raconter comment il vient la tringler parce que la vieille est incapable d'se faire sauter sans payer? Tu veux pas savoir c'qu'il lui fait, ton imagination s'en sert déjà bien assez pour lui.

Le verre du tatoué à la main, t'as le regard assassin. Pourquoi c'est si compliqué pour vous que de vous comprendre? Que de ne serait-ce qu'essayer? Pourquoi après tout ce temps, vous n'y arrivez toujours pas? Pourquoi après tout ce temps, vous êtes encore là à vous a(b)imer plus qu'autre chose. Alors que vous auriez pu être bien plus, bien plus que des exs incapables de réellement se dire adieu, deux aimants essayant de lutter avec force contre l'attraction vous liant. Tout aurait été si simple, si tu t'étais pas laissée avoir par sa belle âme, par ses yeux sombres et cette façon que vous avez de vibrer ensemble lorsque vos carcasses se retrouvent. Lorsque t'es trop faible pour continuer de résister, et que tu laisses contourner tes murs qu'il ne connait que trop bien après tout ce temps. Tu veux pas qu'il contourne tes murs, tu voudrais qu'il les abatte un par uns. Qu'il les détruise pour te libérer et voir que dans le fond, tu l'aimes plus que tu ne le déteste. Que tu veux le suivre, plus que le fuir. Est-ce qu'on y arrivera un jour, à se comprendre Gabriel?

(c) DΛNDELION / MORPHINE The desert is calling. {ft Joanne} 3794924939


@Gabriel Dixon The desert is calling. {ft Joanne} 3476085353
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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Dim 22 Sep - 20:09




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Tu dois bien admettre qu'elle a raison en ce qui concerne son talent de tatoueuse. T'es le premier de la bande a être passé sous son dermographe. Pour lui montrer que tu lui faisais confiance et que tu croyais en son talent. Tu t'intéresses toujours trop aux gens et à ce qu'ils font, Gabriel. T'aimes savoir tout ce qu'elle fait Joanne et comment elle le fait. Même dans les domaines que tu ne comprends pas du tout. T'es attentif et c'est bien tout ce qui compte, non ? D'autant plus que tout ça est sincère au possible. Tu ne joues pas le moindre jeu. Surtout pas avec tes amis de qui t'es proche depuis une éternité. Tu ne vois pas de raison de jouer. Mais ce que tu ne comprends pas, c'est la raison pour laquelle elle a l'air tantôt touchée de te voir t'intéresser à elle et à son univers et tantôt elle se comporte en vraie emmerdeuse qui te repousse. Dans le fond, tu ne l'as jamais bien comprise la tatouée. T'es rien qu'un crétin qui ne pige rien à rien. C'est en tout cas l'impression qu'elle te donne. N'empêche que t'es celui qui passe le plus régulièrement dans son salon de tatouage. Pour qu'elle t'en ajoute, pour qu'elle rectifie d'anciens ou pour qu'elle y rajoute de la couleur quand elle s'est trop éteinte à ton goût. Dans le fond, c'est une excuse comme une autre pour graviter autour d'elle et prendre de ses nouvelles. Même si t'assumes pas toujours et ne sais pas poser directement la question.

Ouais bah p'têtre que les prochaines fois je demanderai plutôt à l'autre blond qui bosse dans ton salon. Comment y s'appelle déjà ? Un prénom à la con bien trop compliqué pour ta mémoire. Mais qui importe fort peu. T'as déjà eus l'occasion de discuter tatouage avec lui. C'est un chouette type. Tu te demandes parfois si Joanne ne couche pas avec lui. En généralement ce genre de question se transforme en mal de ventre insupportable parce que tu te dis qu'elle pourrait en tomber amoureuse et que tu pourrais ainsi la perdre pour de bon. Parce que ça t'arrange qu'elle soit une célibataire endurcie. Tout simplement parce que t'as l'impression qu'il y a toujours une porte d'entrée dans son coeur, son corps et sa tête. T'as l'impression qu'un jour vous pourrez vous retrouver. Mais si elle tombe amoureuse d'un autre et a la folle idée de se foutre en couple avec, que restera-t-il de vous ? Rien. Plus rien. T'auras plus aucune possibilité. Jamais. Et tu ne pourras rien faire d'autre que vivre avec une foule de regrets. Mais tu ne le penses pas quand t'émets l'idée de faire appel à son collège plutôt qu'à elle pour tes futurs tatouages. Quand bien même tu crains de plus en plus l'idée d'un tatouage à la con pour se venger de toi. Se venger de tu ne sais quoi au juste puisque tu ne penses toujours pas avoir quoi que ce soit à te reprocher. Un jour tu trouveras peut-être le courage de directement le demander à Joanne ça. Un jour. Peut-être.

Joanne qui ne se fait pas prier pour descendre le contenu de ton verre en une seule et profonde gorgée. Tu râles et t'en resserres un. C'est juste pour le principe. Mais dans le fond, il est évident que t'en n'as pas vraiment besoin de ce verre. Que t'aurais du t'arrêter à celui d'avant. C'qu'on sait jamais à quelle heure tu vas arriver ! Que tu lui fais remarquer. C'est juste une question de ça. De rien d'autre. Pourquoi tu dis ça. J'ai bu que deux verres. Ou trois ... Ah nan attend c'était trois sur une main et cinq sur l'autre. Ouais peut-être huit. Neuf maintenant. T'es en train de compter sur tes doigts en même temps que tu déblatères des mots sans queue ni tête. C'est quand tu termines de faire tes calculs presque savants, que tu relèves la tête pour reposer le regard sur elle. Quand elle te demande comment était ton week-end, tu t'excites comme un gamin. T'es heureux qu'elle s'intéresse un peu à toi et qu'elle prenne de tes nouvelles. C'est la seule raison pour laquelle tu réagis de cette façon. Surexcitée à l'excès, tu ne manques évidemment pas de lui répondre. Avec plus de détails que ce qu'elle espérait sans doute. Mais pourtant pas au point de raconter les choses plus intimes. Ce n'est pas comme si vous passiez tout votre temps dans les draps, avec Susan. Votre relation n'est pas ainsi. Soit, ça vous arrive. Mais ce n'est pas la base de ce qui vous lie.

Ton portable déjà entre les doigts, la réaction de ton amie te fait te crisper et hésiter. Bah quoi ? Tu ne comprends pas. T'es pas qu'à moitié idiot. Tu ne fais pas semblant. Tu te recules légèrement, choqué par son ton. Et tu lances un coup d'oeil de détresse à l'attention de votre amie Anya, qui vous observe en retour. T'as l'impression qu'elle est mécontente de l'attitude de Joanne elle aussi. Bah dis donc t'es fatigué d'ta journée toi non ? Parce que tu ne vois que ça pour expliquer cet excès de colère. J'ai presque faillis m'excuse alors que j'ai rien fait ! Que tu commentes, toujours plus ou moins amusé. Pour ne pas dire carrément hilare. Tu soupires et lèves les yeux au ciel comme si tu le prenais à partie, face à ta bêtise. De nouveau tes doigts se referment autour de la bouteille que tu viens vider dans ton verre. J'vais en chercher une autre. Plutôt que de boire le contenu du verre que tu viens de remplir, tu le tends à Joanne. Et sans attendre, te lèves avec la ferme intention d'aller en attraper une seconde au bar. Soit, tu galères pas mal. T'es plus tout à fait en état de marcher correctement. Pas plus que d'avoir une conversation normale. Et surtout pas avec Joanne qui semble avoir encore -et toujours- la haine contre toi. C'est qu'elle te ferait presque peur en plus ! Alors, l'air de rien, tu t'attardes un peu plus au bar où tu demandes un verre d'eau pour toi, histoire de tasser un peu tout ça.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Dim 22 Sep - 20:11



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Il a l'art et la manière, tout ce qu'il fait te fais vriller d'une manière ou d'une autre. Lorsqu'il est insupportable avec sa gentillesse, ou que t'as envie de le cogner lorsqu'il est étourdi et qu'il parle sans réfléchir. T'as du mal à ne pas prendre les choses trop à coeur lorsque ça concerne le tatoué. C'est comme ça, depuis toutes ces années. T'as jamais changé, t'as toujours été plus ou moins brutale avec lui. Parce qu'il est pas assez sûr de lui, qu'il ne prend jamais les devants. T'aimes pas ça, ceux qui se laissent porter par le courant et qui n'savent pas de quoi demain sera fait. Parce que toi tu t'acharnes, que tu comptes plus les heures de boulot que t'enchaînes. Gabriel te lance que la prochaine fois, il ira s'faire piquer par Tor. Tu peux pas t'empêcher d'avoir une lueur d'autant plus sadique dans le regard. "Torbjörn?" Que tu demandes en t'esclaffant. T'aimerais bien les voir tous les deux tiens. "Et bah te gênes pas je t'en prie, mais oublie pas qu'c'est moi la patronne et que si je lui demande de te faire mal il le fera!" Bah ouais, même sans jouer sur une quelconque hiérarchie il serait bien trop amusé le suédois que pour te refuser cette faveur.

Tu crèves la soif, t'enfiles le verre du tatoué sous ses yeux dégoûtés. T'façon ça crève le regard qu'il a déjà bien abusé et tu te gênes pas pour lui faire remarquer. Et aux autres attablés qu'ils auraient pu t'attendre un minimum! Après tout t'as qu'une heure de retard, bordel à croire que la chaleur leur à donné réellement soif. Tu t'prends la pique de Gabriel en pleine gueule lorsqu'il te lance qu'ils ne savent jamais à quelle heure tu vas arriver. Putain , tu le sais que t'es insupportable quand t'agis comme un gamin Gab? "Ouais bah désolée d'avoir une entreprise à faire tourner, j'me fais pas entretenir moi." Tu l'grognes dans ta barbe, t'sais pas vraiment si il l'entendra, tu t'en branles après tout Joanne. T'lui indiques juste de ralentir sur la boisson, tu tiens pas forcément à le voir gerber partout et à devoir jouer les infirmières parce que t'es pas encore assez alcoolisée pour pouvoir t'en foutre royalement. Tu l'regardes qui compte ses verres tout en lui arrachant celui qu'il vient porter à ses lippes mutines. "Ouais bah justement, tu r'commenceras à boire quand je t'aurais rattrapé, il me faut au moins ça pour pouvoir t'supporter." Ca paraît méchant, ça pourrait l'être, mais t'es juste bien trop agacée par la situation. Tu commences à regretter de ne pas être restée au salon pour aider Tor à fermer.

Tu changes de sujet, en viens à la vieille avec qui il ne peut pas s'empêcher de s'afficher. T'as été conne là-dessus, t'aurais au moins dû attendre le lendemain qu'il décuve pour lui faire la misère. Parce qu'il comprend rien, cet idiot fini. Il te met une baffe en pleine gueule lorsque très sérieusement il se met à s'extasier sur sa putain d'cabane dans l'trou du cul du monde. Bah ouais ils devaient être bien à rigoler tous les deux Jo'. Tu t'rends pas compte Gabriel, que quand t'en parles ça m'bouffe un peu plus? Un large sourire sur la gueule, il déverrouille déjà son téléphone pour se mettre à la recherche de clichés illustrant son escapade. Tu le menaces, grondant fortement entre tes dents cette fois de façon nettement plus audible. Tu serais capable d'lui chopper pour l'envoyer valser contre un mur s'il venait à te montrer la moindre photo. Y'a le regard accusateur d'Anya qui se pose contre toi, accompagné d'un Gabriel qui comprend pas. Qui ne comprend jamais. T'es presque sur le point d'exploser lorsqu'il te demande ce qu'il y a et qu'il ajoute que tu bosses trop. T'as envie de rétorquer, de leurs dire d'aller se faire foutre et de rentrer chez toi. Ah ben c'est qu'elle commence bien ta nuitée Joanne, si bien que t'as déjà envie de fuir ou de tout casser. Tu fais vraiment pas dans la demie mesure putain.

C'est bien le problème Gabriel, tu n'fais jamais rien. Tu fermes ta gueule, bien bien fortement. Tu t'mords la lèvre pour ne pas céder et t'enflammer encore plus. C'est pas la soirée, t'as mal partout, t'as un manque de sommeil incroyable, tu passes ta vie entière à dessiner t'aimerais juste qu'on te foutes la paix un peu. Qu'tu puisses souffler, sans trouver ça trop désagréable. Sans avoir le tatoué qui t'les brises avec sa quinqua qu'il traîne partout comme si leurs affaire était plus importante que ces treize années à vous tourner autour. Parce que t'as déjà essayé, de traiter le mal par le mal, d'aller te noyer dans d'autres draps il y a bien longtemps de ça. Pour au final en venir à la conclusion, que personne ne te feras ressentir ce que Gab arrive à te procurer. Que personne ne te feras vibrer aussi fort, te faire battre le palpitant à tout rompre. T'as érigé des murs, tous plus hauts les uns que les autres pour t'y cacher. Paraître inaccessible, presque froide aux premiers abords. Tu roules des yeux lorsque Gabriel s'élance vers le bar te laissant quelques instants avec un bout de la bande. "Quoi?! Arrêtez d'me regarder comme ça vous aussi là. Vous trouvez ça normal sérieux?" T'aimes pas ces paires d'opales posées sur ta couenne avec leurs habituel regard qui veut dire que t'abuses. Tellement pas. Tellement peu. Ils n'en rajoutent pas, reprennent rapidement leur conversation de bourrés. T'es définitivement trop sobre pour le moment. Alors tu t'envoies le verre de Gabriel pour la seconde fois, et t'mets en quête de l'extérieur.

T'es assise contre un rebord de fenêtre, et tu peux pas t'empêcher de tirer rageusement contre ta cancéreuse bloquée entre tes lippes. Pourquoi il est pas capable d'avoir la décence que de ne pas s'afficher à tes yeux? Pourquoi il respecte pas votre histoire? Est-ce que ça lui plairait à lui, si il te voyait partir en weekend avec untel et poster une avalanche de photos toutes aussi paradisiaques les unes que les autres? Est-ce qu'il aimerait t'imaginer dans d'autres bras que les siens lorsque tu capitules pour finalement t'y perdre? T'as la première chauffe qui te montes à la gueule, bordel la vodka c'est vraiment dégueulasse. Tu comprends pas qu'il puisse boire ça comme du petit lait. La fraise de ta clope vient illuminer ton visage lorsque tu tires sur le filtre que tes lèvres l'encerclent. On l'aura jamais notre belle histoire, tu ne m'emmèneras jamais pour partager un de ces weekends en ta compagnie pas vrai Gabriel? Nan t'es pas une de ces filles auxquelles on s'attache, pas de celles avec qui on a des envies de romantismes. T'as la gueule rivée vers les étoiles, ton cuir ayant retrouvé tes épaules frémissante de la fraîcheur tombant peu à peu sur l'extérieur. Tu t'demandes bien pourquoi tu t'es pas faite porter pâle ce soir, pourquoi t'as quand même fais l'effort de t'bouger. T'expires bruyamment, un épais nuage grisâtre venant se mêler à l'air pour y danser puis s'évaporer. Faudrait peut être que tu songes à abandonner Jo, à te dire que qu'il faut aller de l'avant. Pourtant, tu continues d'être attirée irrémédiablement par ton passé et cette histoire d'amour des plus compliquées.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Dim 22 Sep - 20:12




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T'as beau avoir toute confiance en elle, tu te dis parfois qu'elle finira par te faire une sale blague, ton amie de toujours. Qu'elle finira par te tatouer une connerie simplement pour t'emmerder en guise de vengeance. Et ce n'est pas impossible, la connaissant. Simplement, tu n'as jamais trouvé le courage de réellement changer de tatoueur. T'as trop peur d'être déçu du résultat. Ce qui serait quand même dommage vu tout l'argent que tu fous là dedans. T'as pas envie d'y risquer ta peau. Peut-être que tu n'auras plus le choix le jour où Joanne s'amusera vraiment à foutre en l'air l'un de tes tatouages. Mais dans le fond, t'as vraiment pas envie de la penser capable de ça. T'as pas envie qu'elle te fasse un coup pareil, ne serait-ce que parce que ça foutrait en l'air pour de bon le peu de confiance que vous avez su préserver tous les deux. T'es sérieuse ? T'es presque choqué d'entendre un truc pareil. Choqué qu'elle ait envie de te faire du mal, à ce point là. Tu ne devrais pourtant pas l'être. Ce n'est pas si nouveau que ça, qu'elle a parfois envie de te faire physiquement du mal. Tu ne comptes plus le nombre de fois où ses tapes faussement amicales t'ont été douloureuses. Le petit coup dans le dos ou dans le biceps qui font grimacer. Mais que tu ne commentes pas, uniquement par fierté. Ton Troborn ... Trobiorne ... Thor...björn ... t'obéit au doigt et à l'oeil ? T'as envie de ricaner pour appuyer sur la moquerie, mais t'en n'as même pas la force. T'as l'estomac qui se noue alors que la jalousie monte d'un cran.

Tu comprends que Joanne soit agacée par la bande au complet, parce que personne n'a eut réellement l'idée de l'attendre avant de s'enfiler les verres. Tu ferais mieux de te taire ... Mais t'es incapable de ne pas l'ouvrir pour expliquer pourquoi personne n'a attendu. C'est de plus en plus fréquent qu'elle vous rejoigne plus tard dans la soirée, parce qu'elle a son salon a fermer. Tu ne penses donc pas à mal quand tu le lui fais remarquer. Pourtant, ça te retombe dessus. Comme absolument tout ce que tu lui dis. Elle t'en fout encore une fois plein la gueule. Bah ... Ouais ... Mais j'ai pas dis l'contraire ... Que tu fais quand même remarquer, le ton toujours enfantin. Plus accentué encore quand t'es ivre comme tu l'es déjà pas mal ce soir. T'auras tout le temps de regretter tout cet alcool que tu continues d'avaler, au réveil. Quand t'auras mal au crâne et la nausée qui va avec. Mais elle se veut moralisatrice en plus d'être désagréable avec toi depuis qu'elle est arrivée dans le bar, Joanne. Parce qu'elle semble tenir à ce que t'arrêtes de boire. Et elle cogne encore. Vive, piquante, blessante. Tout ça aussi t'auras tout le temps d'y repenser et de déprimer un coup là dessus. Quand tu seras seul chez toi et que tes démons s'occuperont de ton cas. Utiliseront tous les mots de Joanne pour te rappeler que t'es rien ni personne, que tu ne vaux pas le coup, que tu n'es pas intéressant et que tu ne mérites pas qu'on s'intéresse à toi.

Aïe ! Que tu tentes pourtant avec humour et ironie. Elle vise trop juste Joanne. Combien même ton sourire veut lui offrir un autre spectacle. Veut lui faire croire que tu t'en fous. Que ça ne t'atteint pas du tout. C'est faux. Complètement faux. Ses mots durs sont loin de simplement te rebondir dessus malgré ce que tu lui fais croire depuis toujours. Ils te rentrent dedans plutôt. Ils s'enfoncent sous sa peau pour aller te piquer droit au coeur. T'es assez crétin pour croire, après tout ça, qu'elle s'intéresse vraiment au week-end que tu viens de passer. T'es idiot. Toujours autant. N'empêche que tu lui réponds avec toute la sincérité et la spontanéité du monde. Et que très vite, elle te ramène sur terre avec beaucoup trop de brutalité. A coups de rires et de grimaces comiques, tu tentes d'alléger l'atmosphère. Maies les minutes filent et tu ne trouves plus rien à lui répondre. Tu prends tous les coups. T'encaisses même quand ça fait mal. Tu ne réponds rien parce que tu ne sais pas être méchant en retour. Pas volontairement. Pas aussi fort qu'elle. Et contre toute attente tu décides que t'éloigner quelques minutes serait un mal pour un bien. Prendre le temps de souffler un coup en espérant qu'à ton retour tu seras capable de remettre ça. Reprendre tes conneries sans lesquelles t'es moins que moins.

T'es installé au bar quand tu vois les cheveux rouges passer pour se perdre dans l'obscurité de la nuit. Tu pivotes sur ton siège haut pour lancer un coup d'oeil à tes potes. Vérifier qu'elle n'est pas partie pour de bon. Toute cette colère aura au moins eut le mérite de calmer un peu les effets de l'alcool sur ta petite personne. Du coup tu prends le temps de commander un verre de whisky que tu sais être l'alcool préféré de Joanne. Depuis le temps, tu connais la plupart de ses goûts, sur différents points, à différents niveaux. Une fois le verre entre les doigts, tu décides de la rejoindre devant le bar. T'as un peu l'estomac en vrac à l'idée de faire ça. De prendre le risque de la rejoindre après toutes les vacheries qu'elle t'a envoyé en plein visage. Mais ça ne t'empêche pas de vouloir être sympa avec elle. Combien même c'est toujours de façon maladroite et dans des situations pour le moins compliquées. T'affiches ta petite tête de chat potté quand tu te postes devant elle et lui tend son verre, sans un mot. T'oses espérer qu'elle comprendra que c'est ta façon de t'excuser. Tu ne sais pas t'excuser de quoi précisément. Mais tu te dis qu'il y a bien une raison pour laquelle elle t'en veux comme ça. Il n'y a pas uniquement ton humour parfois douteux, qui est en cause. Ça, c'est l'histoire de départ. La raison pour laquelle elle ne t'a pas du tout apprécié, le jour même de votre rencontre. Tu ne dis rien alors. T'attends juste qu'elle referme ses doigts autour de son verre, avant de faire demi tour. T'as envie de calmer le jeu, pas de rester là à te faire engueuler et insulter. Surtout pas sans vos potes entre pour faire un peu tampon.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Dim 22 Sep - 20:12



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Il manque pas d'air, Gabriel lorsqu'il te balance que s'ils ne t'ont pas attendu c'est très certainement à cause de ton retard. Tu peux pas t'empêcher de grogner, de te vexer un peu plus. Tu t'démènes comme tu peux pour réussir à percer, à te faire connaître. T'enchaînes les heures de tatouages sans relâche, éternelle acharnée. Tu tiques également, lorsque la voix de Gabriel vient te railler puant la jalousie. Il n’épargne pas le prénom de ton collègue suédois, en appuyant sur le "ton" et "au doigt et à l'oeil". Ton sang pulse dans tes tempes, et lui il se gêne peut-être? Est-ce qu'il y pense Gab à ce qu'il te fait ressentir en postant toutes ces photos de ses passionnants weekends? "Ouais, au doigt et à l'oeil. Pourquoi ça t'déranges peut-être?" Tu piques toujours, parce que tu ne sais faire que ça lorsqu'il vient te blesser de la sorte. Il ne s'en rend sûrement pas compte, mais tu fuis son profil instagram depuis plusieurs semaines du mieux que tu ne le peux, évitant comme un ninja les nombreuses photos qu'il poste de ses escapades en compagnie de sa quinqua qui te dégoûte au plus au point. T'as pas compris Gabriel, que moi j'aspirais à mieux que tout ça?

T'arrives pas à te calmer Joanne, tout ce qu'il dit ne vient qu'ajouter de l'huile sur le feu s'embrasant déjà bien fort. T'as la haine, qu'il ne te comprenne pas. Qu'il n'essaie même pas. Parce qu'il est tout bien dans son petit monde sans ombres, à profiter sans même se secouer la couenne. Parce que c'est trop facile, que de jouer aux hommes de compagnie pour une vieille blindée de thunes. T'aimes pas les m'as-tu vu, ceux qui viennent étaler leurs richesses devant les yeux des autres comme cette fameuse Susan dont il te rabat les oreilles sans cesses. Tu comprends pas, pourquoi il ne veut pas concevoir le fait que tu ne veuilles pas en entendre parler. Tu comprend pas pourquoi il se montre si borné, si désinvolte quant à tout ça. Tu le sais, que l'alcool est loin de vous filer un coup de main. Enfin surtout à lui dont tu viens dérober une nouvelle fois son verre après qu'il ne l'ai porté à ses lèvres. Tu ne peux pas t'empêcher de tirer une grimace d'inconfort. T'aimes vraiment pas ça la vodka, tu préfères nettement le gout ambré de tes whisky. Sa voix enfantine reprend, tu prends pas vraiment la peine de lui répondre. Parce que tu pourrais être désobligeante et que t'en as pas envie. Je fais tellement d'efforts, tellement pour ne pas être trop blessante, pour ne pas te pousser à me fuir Gabriel.

Vos vacheries continuent encore un instant après ça. Tu peux pas le laisser s'en tirer à si bon compte, alors t'enchaînes les phrases assassines, celles étant sensées le travailler de l'intérieur. Le faire comprendre peut-être que malgré qu'il soit alcoolisé. Pourtant il capitules, parce que t'as sûrement trop tiré sur la corde. Tu peux pas t'en empêcher que de lui rendre la peine qu'il t'infliges. Parce que ça te crèves putain que de l'entendre parler de ces weekends qu'il passe au bord de l'eau. Tu ne veux pas savoir. Tu ne veux pas savoir. Pourquoi tu sais pas fermer ta bouche Gabriel? Ou ne serait-ce que venir coller tes lippes aux miennes? Il finit par s'échapper le tatoué, pour gagner le bar pendant que tu te fais fusiller de toutes parts par Anya. La russe, elle veut trop profondément vous revoir ensemble. Bien trop pour votre propre bien. Alors elle joue sur les deux tableaux la rouquine, se contentant d'être proches de vous deux en même temps sans jamais faire de jaloux. Elle vient vous pousser tout les deux à fauter, à vous rapprocher. Quant à Romeo, lui, il se contente simplement de lui soutenir le regard. Comme si il avait son mot à dire, comme si lui, il pouvait s'permettre de te juger. Personne, surtout pas lui. Alors tu furibondes, et quitte finalement la table après un énième juron

Tes pas rageurs viennent fouler le sol rapidement, tu repousses la porte du bar lourdement pour t'engouffrer à l'extérieur après un geste d'épaule pour venir te laisser accéder au dehors. T'manques pas d'allumer une cancéreuse entre tes lippes. Tu l'allumes furieusement pour venir tirer dessus avec rage. T'es bien trop énervée, toi qui étais sensée rejoindre tes potes pour t'amuser. Certes, la frustration de ton retard n'a aidée en rien. Cependant, cela peut se comprendre que tu te retrouves frustrée de ne pas pouvoir donner le meilleur de toi même par ta faute. Tu pourrais presque te livrer à un harakiri japonais pour venir te laver de ton déshonneur. Putain, tu fous quoi Joanne à rager pour quelques clichés? T'as quel âge bordel pour agir comme ça? T'as pas changé d'un pouce en treize ans. Et toi Gabriel? Est-ce que tu as oublié ce que cela faisait de m'aimer? T'as jamais été capable de tourner cette page si elle ne venait pas à se faire arracher. Tes opales contemplant les étoiles, tu recraches un épais nuage de fumée grisâtre. T'es bien mieux loin des chuchotements à ton égard, loin de ce tatoué qui te donnes envie de vriller. Parce que tu pourras pas t'retenir encore longtemps. T'as bien trop ruminé à propos de ces photos. C'est impensable que tu n'en parles pas, t'en es incapable que de lui laisser passer ces affronts.

Il finit par rejoindre tes côtés, tu te demandes si ça ne serait pas plus sage que d'abandonner. De lâcher définitivement l'affaire. T'as les yeux rivés vers les étoiles lorsque t'entends la porte se refermer d'une façon lourde derrière Gabriel venant rejoindre tes côtés. Tu peux pas t'empêcher de dénoter cette bouille de chat poté alors qu'il vient te glisser entre tes phalanges l'un de ces verre de whisky que t'apprécies tant. T'as pas trop le temps de dire quoi que ce soit qu'il tente de se dérober pour retourner à l'intérieur. Ta clope fièrement serrée contre tes lippes, ta main libre vient attraper l'une de celles encrées par tes soins. "Merci." Que tu grognes dans ta barbe. T'es vexée par son attention, parce que tu sais que dans le fond il est incapable de comprendre pourquoi t'es en colère contre lui. Parce qu'à ses yeux t'es la méchante vilaine Joanne. Celle qui râle pour un rien et qui fait peur plus qu'autre choses. "Tu t'rends pas compte hein, à quel point ça peut faire mal." Encore une fois, tu marmonnes tant que ça en est presque incompréhensible. Tu t'envoies une gorgée de whisky t'étant été offert précédemment d'un geste des plus adroits. T'veux pas le regarder Jo', parce que t'es dans ces instants où tu sais plus vraiment si t'as envie d'le blesser ou d'lui montrer tes propres blessures. Regardes moi bordel, rends toi comptes que j'pourrais en crever sur le champs si t'étais pas foutu de t'en rendre compte Gab.


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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Dim 22 Sep - 20:13




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Cause I have lost my way.



Tu ne penses vraiment pas à mal quand tu lui fais remarquer qu'elle est en retard. Tout simplement parce que dans ta bouche, ça ne peut sonner comme un reproche. T'es pas le genre à reprocher quoi que ce soit à qui que ce soit. La vie des gens ne te regarde absolument pas. Et t'es mal placé pour parler surtout. Ça aussi, c'est un fait contre lequel tu ne peux rien. Toi qui ne fais aucun effort pour mener une vie un peu plus logique et un peu plus normale. Alors non, il n'y a rien de négatif dans tes mots. Juste un constat parce qu'elle est effectivement en retard. Mais Joanne offre toujours des réactions disproportionnées. Et elle ne manque donc pas de s'emporter contre toi. Et très vite, elle en arrive aux promesses de te faire du mal. Elle ne sait pas faire autrement avec toi. Elle ne te supporte pas. Rien de neuf quoi. Nan ... Je trouve juste que c'est bizarre. Que tu te contentes de répondre très sérieusement et dans un haussement d'épaules qui se veut désinvolte. C'est vrai, il n'est question que de ça. Tu ne comprends pas que l'on puisse à ce point obéir à une personne. Surtout quand elle vous incite à faire des choses très peu sympathiques. Soit, au fond de toi il y a peut être autre chose. T'es probablement en train de subir une vague de jalousie. Et de peur à l'idée qu'elle ne finisse par t'échapper pour de bon. Tant qu'elle est aussi célibataire que toi, il y a une petite porte qui reste ouverte. D'autant plus que vous n'avez de cesse de fricoter ensemble, régulièrement.

Tu tentes de faire abstraction de la mauvaise humeur de ton amie, alors même que toi t'es toujours l'imperturbable gamin qui rit de tout, tout le temps. Tu ne fais rien pour l'en empêcher quand elle referme ses doigts autour de ton verre pour le porter à ses lèvres. Tu sais que la vodka ce n'est pas ce que tu préfères. Et tu dois bien admettre que vous auriez pu et auriez du récupérer une bouteille de whisky pour votre amie, avant qu'elle n'arrive. Mais si vous avez fait cette erreur en groupe, c'est sur toi que la colère de Joanne se déverse non stop. Elle se défoule. Tu ne sais pas trop de quoi. De ses frustrations et colères de la journée peut-être. Tu ne comprends pas qu'elle ait si mauvais caractère. Ce n'est, soit, pas une nouveauté. Mais plus le temps passe, pire c'est. Elle passe son temps à se libérer de la sorte sur toi. Et toi, t'es même pas capable de lui rendre ses mots. Tu ne peux pas faire semblant d'être ce genre de type et tu ne peux pas non plus prétendre être énervé contre elle pour quoi que ce soit. T'aimerais juste qu'elle soit un peu plus heureuse et un peu plus en phase avec elle même Joanne. Mais comment ? Ça fait bien longtemps que tu ne penses plus que votre relation passée aurait pu devenir bénéfique pour elle. Elle n'a pas fonctionné cette histoire. Ni pour toi qui ne pouvait pas constamment encaisser ses sautes d'humeur. Ni pour elle qui ne semblait jamais être contente ni satisfaite de ce que vous aviez et de toi tout entier.

Tu te fais croire à toi même que t'es passé à autre chose depuis longtemps. Alors que tu rumines ce que vous auriez pu être, depuis treize ans maintenant. A te demander pourquoi vous n'avez pas fait plus d'efforts pour vous comprendre et vous accepter. Tu sais que jamais aucun de vous deux n'a été en mesure de baisser sa garde. Et que rien que pour ça, ça ne pouvait pas fonctionner. Elle ignore l'existence de tes sombres démons, Gabriel. Alors tu ne peux lui reprocher de n'avoir jamais su se détendre et se laisser aller dans votre relation. Tu ne peux lui reprocher ses silences suivit de coups d'éclat sans que tu n'en comprennes la raison. Non, tu ne peux pas. Et aujourd'hui tout est bien trop esquinté pour que quoi que ce soit, soit encore réparable. T'es même pas certain qu'elle te considère encore comme un ami. Malgré vos promesses de la préserver cette amitié. Tu parles. Pourtant toi, t'es toujours ce même type maladroit mais ô combien sincère. T'es toujours à vouloir lui rendre le sourire même quand elle semble avoir oublié comment faire. C'est pour ça que tu prends la peine de lui commander un verre de whisky pour le lui amener dehors. Espérant qu'elle ne profitera pas de ces quelques secondes pour t'achever une fois encore. Espérant qu'elle ne profitera pas de votre courte solitude pour cracher sa colère.

T'espères que l'expression relativement adorable que t'arbores quand tu lui tends son verre, suffit à la maintenir au calme le temps que tu puisses t'échapper aussi vite que t'es venu. Parce qu'il faut la prendre comme ça Joanne. Essayer de calmer le fauve aux crocs aiguisés par des gestes tout en douceur. Tu crois avoir gagné quand elle referme ses doigts autour du verre, sans un mot. Mais elle a vite fait de te récupérer pour t'empêcher de filer. Ton regard trouble se pose sur vos mains temporairement liées. T'as toujours été bien trop réceptif au moindre contact physique entre vous. Elle te remercie. Pour autant, elle ne te libère pas. Elle a autre chose à te dire, de toute évidence. Pas de quoi te rassurer. Au contraire. Tu la sens la petite pique de panique qui monte à l'idée qu'elle ne trouve les mots juste pour t'achever une bonne fois pour toutes. T'as déjà disparu de l'une de vos soirées, pour fuir son courroux. Et t'as eus aucun mal à prétendre que t'étais juste parti parce que accompagné d'une jolie jeune femme. T'as bien assez joué la comédie pour noyer le poisson. Parce que tu fais toujours ça. Désormais, ça fait partie intégrante de ta personnalité. Je sais pas de quoi tu parles Joanne. Que t'oses lui avouer avec toute l'honnêteté du monde. Tu prends le risque de réveiller sa colère parce que tu ne veux pas lui mentir. Tu leur offre déjà le plus grand des mensonges à tes amis en ce qui te concerne toi directement, toi entièrement. On pensait pas à mal quand on a commandé sans toi. Ouais. Parce que tu ne vois que ça qu'elle pourrait te reprocher ce soir Joanne. Qu'elle pourrait vous reprocher à tous en réalité. Mais c'est constamment sur toi que s'abat l'orage Joanne.

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Message Sujet: Re: The desert is calling. {ft Joanne}   The desert is calling. {ft Joanne} Empty Dim 22 Sep - 20:14



the desert is calling
Gabriel - Joanne

«Un coup de foudre à peu près réciproque peut se transformer en passion durable à condition de l’entretenir à coup de voyages, de beuveries et de scènes de ménage gratuites.» frédéric beigbeder
T'es pas du genre à savoir prendre sur toi. Quand t'as quelque chose à dire, faut que ça sorte. Tout comme la fois où Gabriel vous a annoncé son nouveau métier. T'as failli crever de rage. Parce que de toutes les choses qu'il aurait pu faire choisir de faire, c'était de tenir compagnie à une vieille friquée. Tu t'rappelles pas de grand chose, parce que dans ces cas-là la colère est si forte que tu vois noir. T'as les mots qui sont sortit, tous plus blessants les uns que les autres. T'as été horrible, impitoyable, t'as ouvert ta gueule comme jamais combien même la présence des autres. Combien même il n'était pas le seul de la bande à avoir prit cette initiative. Tu t'es pas gênée, et tu lui as retailler son costard. Comme si t'avais à le faire, comme si t'avais ton mot à dire. Et ta colère Jo, mise à part ta jalousie elle était motivée par quoi? Au fait que tu trouves pas ça décent comme métier. Que pour toi la compagnie humaine, ça ne se monnaie pas. Que c'est pas un travail, c'est de la facilité. Toi tu t'acharnes à enchaîner les heures comme une chienne depuis si longtemps. T'es moyenâgeuse sur certains points faut avouer, voir carrément extrême parfois. Mais ta jalousie Joanne, tu te l'es gardée pour toi. Précieusement comme une arme à rajouter à ton armada de défenses contre le tatoué. T'as mis du temps, avant de lui balancer tête à tête cet aspect de ta colère. Et encore tu t'es contentée d'lui dire à demi mot. Comme si Gabriel parlait ce genre de langage. J'aurais juste aimé ne pas avoir à te partager Gabriel, ni maintenant ni jamais.

Encore aujourd'hui, tu ne supportes toujours pas ça. Un peu plus de deux ans après, tu rages toujours autant que le premier jour si ce n'est plus. Alors là quand il te propose tout sourires que de regarder les photos de son dernier weekend c'est juste impossible pour toi que de rester stoïque. Surtout quand t'as déjà eu le temps de rager à propos de ça. Surtout quand t'étais déjà énervée contre toi même pour l'heure de retard que t'as eu sur ton planning. T'essuies les regards enragés et accusateurs de ceux restés à table. Tu leurs réponds sur un ton des plus dédaigneux avant de fuir une cancéreuse coincée entre tes lèvres. Tu le vois, Gabriel au comptoir et pourtant tu files, la tête haute. Pas un regard, encore moins un sourire. On va jouer longtemps à ce jeu là Gab? Combien de temps encore on va s'abîmer plutôt que de s'aimer? Tu pousses la porte d'un coup d'épaule démontrant ton énervement. Tu sais pas, combien de temps tu vas pouvoir encore supporter tout ça. Tu peux pas dire, que t'es la plus aimable ou même la plus douce. Tu te venges déjà, tu t'en caches pas. T'agaces Anya au plus haut point, elle qui te répète inlassablement que ton amertume ne résoudra rien. Parce que le tatoué il fonctionne pas comme toi. Que lui, la rancœur c'est pas son carburant comme ça a pu être le tien pendant si longtemps. T'as toujours été abandonnée, mise de côté, oubliée par les hommes entrant dans ta vie personnelle. Plus le temps passe, et plus tu as l'impression que ce fossé s'étant creusé entre vous ne cesse de grandir, de créer le vide.

Il te rejoint rapidement, et contre toute attentes. Tu t'attendais plutôt à ce qu'il regagne la table avec les autres, qu'il continue de te fuir comme il sait parfois si bien le faire. Au lieu de ça, il vient te placer un verre entre tes phalanges en tentant de de filer comme si rien était. Tu te perds un instant dans l'ombre de ses yeux, toi qui aimes tellement t'y noyer depuis près de treize ans. T'as l'impression qu'il tente de s'échapper, de se dérober. Mais tu le laisses pas, parce que t'as pas envie qu'il retourne à l'intérieur loin de toi sans que t'aies pu au moins le remercier pour ce whisky logeant dans ta main. Y'a ta clope qui se consume, Joanne, lorsque tu lui grogne un remerciement. Y'a un murmure que tu lâches aussi, comme une confession. Mais forcément, il n'en comprend pas le sens initial. Gabriel semble cependant décidé à rester un instant à tes côtés, quitte à se manger personnellement ta mauvaise humeur. Tu lui reconnais au moins ça, son courage à essuyer tes mots blessants et ta colère sans broncher. Pourquoi t'es capable de tout ça, et pas de voir que je tiens à toi? Comme tu t'y attendais, forcément, il vient à te parler du fait que tu ne devrais pas leurs en vouloir pour leurs alcoolisation avancée. "J'm'en fous Gabriel que vous ne m'ayez pas attendu d'accord? C'est pas ça l'problème, combien même c'est super agréable et d'être la seule conne à être sobre pendant qu'vous gloussez comme des ados." Noyer l'poisson, toujours plus Jo. Parce que tu peux pas t'avouer même à toi qu'il n'y a que lui qui te mette dans ces états là.

Tu t'rends compte que t'as toujours pas lâché sa main. T'en apprécies bien trop la chaleur pour en rompre le contact sur le champs. Alors tu l'attires un peu plus vers toi, pour qu'il ne tentes pas de se dérober à l'intérieur et de filer à toutes jambes. "Tu comprends pas Gabriel, pas vrai?" Que tu lui demandes en prenant sur toi un maximum et en plongeant tes opales sombres dans les siennes. T'as toujours ce putain de mal au cœur lorsque tu vois ces clichés sur ton feed, t'as toujours ce putain de mal au cœur lorsque tu l'imagines passer du temps de qualité avec cette femme alors que tu n'as été capable de rien. Rien du tout si ce n'est que de lui offrir treize longues années d'embrouilles et d'incompréhension. "Tu te rends pas compte, que j'ai tout sauf envie de voir tes putains de photos avec ta vieille? Tu comprends pas que ça me fait mal? Ou tu ne veux pas comprendre?" Parce que tu sais qu'il peut y avoir une nuance, alors tu lui accordes le bénéfice du doute. Ta voix s'est éteinte sur ta dernière phrase pour laisser tes lèvres se baigner à nouveau dans le liquide ambré venant réchauffer ta gorge. T'arrives pas à me voir? Derrière toute cette rancœur de ne pas avoir été capable d'être à la hauteur pour toi Gabriel?

Tes doigts quittent peu à peu ses phalanges pour récupérer ta clope au bord de tes lèvres et l'envoyer voler dans le caniveau. T'essayes de calmer ta colère, de la rediriger contre toi même qui es tout simplement incapable d'accepter tes réels sentiments à son égard. Parce que t'es pas foutue de t'exprimer clairement, que t'es la reine du non dit Joanne. T'es tellement plus en colère contre toi même que contre lui. "J'te dirais pas qu'j'suis désolée. Mais fais gaffe bordel, t'es pas le seul à avoir un cœur même si tu m'prends pour la plus royale des connasses." Nouvelle gorgée, juste pour que l'ivresse vienne frapper rapidement. Juste pour que la douleur s'estompe un peu. Que tu puisses mettre ton flot de paroles à coeur ouvert sur l'alcool et sa montée foudroyante. Parce que j'assume pas, Gab. D'être toujours aussi folle de toi treize longues années après. D'être toujours si incapable, lorsque j'en viens à toi.


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