emotional earthquake. (quinn)

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{ emotional earthquake }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

Elle attend. Anxieuse. Assise sur le banc du parc près de chez Nikolaï. Il lui arrive souvent de se réfugier ici, lorsqu’elle a besoin d’être seule. Lorsqu’elle a besoin de calme. De penser. De souffler. Tes seuls moment de solitude désirée, Arya. Tes seuls moments de tranquillité. Mais c’est différent, aujourd’hui. Tout est différent. Parce qu’elle attend Quinn. Quinn va la rejoindre, d’un instant à l’autre. Quinn va la rejoindre, parce qu’elles se sont parlées plus tôt dans la journée. Quinn va la rejoindre, mais ce n’est pas comme d’habitude. Parce qu’il y a trois jours, elles se sont disputées, fort. Parce qu’il y a trois jours, elles se sont déchirées, pour la première fois. Et tu te demandes encore comment c’est arrivé, Arya. Comment tout a basculé. Une histoire de téléphone, de messages reçus. Jalousie perçue, dans le regard furieux de la quadragénaire. Jalousie qu’elle n’a pourtant pas su exprimer avec des mots. Peut-être que cela aurait été plus facile. Peut-être que rien n’aurait vrillé. Mais elle est fragile, Quinn. Beaucoup plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Elle est fragile, et beaucoup plus torturée. Peut-être que t’aurais dû le voir, Arya. Peut-être que tu le savais, qu’elle était perturbée. Tu le savais, mais t’as foncé tête baissée. Cette relation de plus en plus particulière, qu’elles entretiennent. Cette relation sans nom, qui cause certainement du tort. A l’une, à l’autre. Mais elle a pensé, Arya. Beaucoup trop pensé, à cette soirée. Parce qu’elle sait qu’elle s’est emportée, elle aussi. Parce qu’elle sait qu’elle a été beaucoup trop loin, dans ses paroles, dans son attitude. Quinn pleurait, devant elle, et elle aurait dû comprendre qu’elle avait mal, juste mal. Et à la place, tu t’es emportée, toi aussi, Arya. Parce qu’elle était mal, ce soir-là. Parce qu’elle voulait tout oublier, avec Quinn, mais au lieu de cela, elle a passé ses nerfs sur elle. Elle a extériorisé toute cette haine contre Owen, plutôt que d’essayer de comprendre le mal-être de la brune.
Trop fière pour s’écraser.
Trop fière pour se laisser contrôler.
Trop fière pour rester.
Elle s’en est allée, dans l’obscurité. Elle a laissé Quinn, seule dans cette chambre. Elle a regretté, trop tard. Trop tard pour que cela change quoi que ce soit. Alors elle n’a pas hésité, lorsqu’elle a eu son message aujourd’hui. Ses écrits laissant transparaître ses regrets, sa tristesse, parce qu’elle lui a avoue combien elle lui manque et c’est terriblement touchant. Elle se ronge les sangs, en l’attendant. Parce qu’elle n’a aucune idée de ce qu’elle va lui dire. Elle n’a aucune idée de la manière dont se déroulera cette conversation. Ni même de l’état dans lequel elle trouvera Quinn. Puis une silhouette se dessine, une silhouette s’approche. Elle reconnait immédiatement la grande brune, qui, se retrouve rapidement à sa hauteur. - Quinn… Hey… Elle se lève, se retrouve face à elle, sans oser bouger. Sans oser dire quoi que ce soit de plus. Elle la regarde et son cœur s’arrête de battre l’espace d’un instant.
Tremblement de terre émotionnel.

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crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Il y avait l’horreur. Et il y avait le désespoir. Il y avait ce qu’elle subissait, et ce dont tout son être souffrait. Il y avait la bague, et il y avait le sourire. Et un mari. Et une femme. et un mauvais. Et une bonne. Il y avait deux êtres, deux si différents, si opposés, qui lui apposaient une souffrance différente. Celle, physique, qui l’avait gagnée toute sa vie, et qu’elle ressentait encore en ce jour, cette journée des plus noires, parce qu’elle avait mal à l’œil, parce qu’elle avait une entaille au dessus, résultat d’un coup porté trop violemment, de sa tête qui cognait le meuble du salon. Elle avait mal, quinn. Parce qu’elle ne pourrait pas profiter au maximum de la vue, lorsqu’elle rejoindrait arya.
Il y avait la souffrance psychique, celle qui lui détruisait les entrailles, son cœur qui se lamentait, depuis cette histoire, ces trois jours, cette nuit. Cette nuit durant laquelle tout espoir avait été perdu, des regrets, des larmes, et des paroles qu’elle ne pouvait plus jamais prononcées.
Il y avait lui. Qu’elle haïssait de tout son être. Et elle. qu’elle aimait de tout son cœur. Et en la voyant, assise sur le banc, elle ne put que sentir son petit cœur s’affoler. Elle ne la voyait que d’un œil, mais elle la reconnaissait aisément, cette belle chevelure qui l’accompagnait dans ses rêves, ce doux visage qui venait dans son cou, et ces lèvres, douces lippes, qui venaient s’effondrer contre sa peau. ô douce arya, une pensée qu’elle avait chaque matin, même après la dispute. Même après les cris. Parce qu’elle était toujours persuadée du sens de leur rencontre. Parce que derrière les pleurs, il y avait la passion. Elle le croyait. Elle le voyait. L’imaginait. Priait pour ça. Parce qu’arya était sienne, et qu’elle ne pouvait pas supporter de la savoir loin d’elle. parce qu’arya était sienne, et qu’elle l’avait pourtant faite fuir. Parce qu’arya était sienne, et que dans ses cauchemars les plus prenants, on la lui retirait, belle demoiselle qu’elle voulait embrasser, serrer dans ses bras. belle compagnie qui effaçait sans mal les déboires faits à son physique. Et chaque matin, depuis la dispute, c’était en larmes qu’elle se retrouvait, regard sur le sol, sur ces gouttes qui trépassaient contre la moquette, pour espérer, tenter de retrouver ce qui lui avait retrouver. espérer qu’elle ne puisse pas la détester, cette fille dont elle était amoureuse, cette femme pour qui son cœur battait. était-ce bien cela ? elle n’en doutait pas, bien que l’amour n’existait pas, pour elle. c’était plus une étoile, venue briller en son cœur, et elle ne s’arrêtait jamais de penser à elle.

Aussi, la voyant sur le banc, elle s’approcha. Peu timide, mais réservée, ne sachant pas trop comment faire, comme se comporter avec quelqu’un d’aimé, lorsqu’une telle dispute avait éclaté. arya… prononcé entre ses lèvres. Et un regard. Et un tremblement. Incapable de savoir quoi faire. L’envie de la prendre, trop puissante. Elle s’avança, presque sous le coup de l’instinct, venant la serrer dans ses bras, sans comprendre si c’était la bonne chose. La serrer, et lui dire pardonne moi… s’il te plait… un souffle. Un murmure. Une prière. Et un regard. Celui qui lui assurait la réponse. Affirmative, qui lui donnait un tel sourire. Quinn n’avait sans doute jamais autant resplendi, et arya n’avait sans doute jamais été aussi fragile que dans ses bras.
Un sourire, et tout était ébranlé. Les doigts contre son épaule, et l’envie de ne jamais la quitter.
L’espoir.
Il y avait l’espoir.

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Je sais, ça va recommencer,
Je pardonnerai,
On sait comment c'est,
Je danserai avec toi.

Tout devient réel. Beaucoup plus réel. Beaucoup plus réel que des simples messages envoyés. Beaucoup plus réel que des tu me manques virtuels et des cœurs donnés. C’est beaucoup plus réel, parce qu’elle est là, Quinn. Elle est là, sous ses yeux. Elle s’approche, lentement mais sûrement. Peut-être est-elle aussi tendue qu’elle. Peut-être est-elle aussi anxieuse qu’elle. Après tout, c’est la première fois. Première fois qu’elles se retrouvent dans une telle situation, ensemble. Première fois qu’elles se disputent, si fort, si violemment. Elle revoit encore les larmes couler sur le visage de la quadragénaire. Elle entend encore les cris résonnant dans la chambre d’hôtel. Et t’es pas certaine de pouvoir gérer ça, Arya. T’es pas certaine de pouvoir prendre en charge une telle relation. Surtout pas à cette période de ta vie. Surtout pas dans ton état. Terriblement incertaine. Terriblement incertaine, mais pourtant présente, aujourd’hui, dans ce parc. Pourtant présente pour elle, pour Quinn. Pour penser ses plaies, pour chasser ses peines. Présente pour la retrouver, pour na pas réduire à néant les jolis moments passés ensemble. Ce serait pourtant plus simple. Plus simple d’avorter cette relation avant même qu’elle ne commence réellement. Mais elle t’a touché, la brune, Arya. Elle commence à creuser un trou d’affect, en toi. Ce serait pourtant plus simple, si ce n’était pas le cas.
Mais lorsqu’elle voit Quinn, à sa hauteur.
Lorsqu’elle sent son regard blessé.
Lorsqu’elle voit son corps trembler.
Rester insensible devient inenvisageable. La rejeter devient inenvisageable. - Viens là… Qu’elle souffle. Qu’elle murmure. Ouvrant ses bras pour qu’elle vienne s’y glisser. Ouvrant ses bras pour qu’elle vienne s’y serrer. Ce qu’elle fait immédiatement, se jetant presque dans ses bras, comme si elles ne s’étaient pas vues depuis des décennies. Ses bras recouvrent alors entièrement le corps de Quinn, caressant avec douceur son dos durant plusieurs secondes. Ses paroles lui serrent le cœur, et elle répond avec la plus grande des sincérités. - C’est déjà fait. T’as déjà pardonné, Arya. C’est déjà oublié. Tu ne seras pas là, sinon. T’aurais pas pris la peine de te déplacer, si ta rancœur étant encore reine de ton cœur. Et puis elle sait. Elle sait qu’elle a été beaucoup trop violente avec elle, elle aussi. Elle sait qu’elle a pu la blesser pour se protéger elle-même, et elle le regrette. Alors elle l’entraîne avec elle, s’assoit sur le banc à ses côtés, tout en gardant un bras autour de Quinn. Un brin protectrice. Un brin rassurante. - Qu’est-ce qui s’est passé l'autre soir… ? Qu’elle demande, avec douceur, avec bienveillance. Juste pour comprendre pourquoi elle s’est énervée. Pourquoi a-t-elle réagi si amèrement. D’une voix si dure. La main qui attrape son bras bien trop fermement. Elle veut comprendre ce qui se cache dans la jolie tête brune de Quinn. Ce qui se cache dans ses yeux si sombres. Sombres, et un œil blessé, aujourd’hui. Un œil qu’elle peine vraisemblablement à ouvrir. Une entaille planant juste au-dessus. - Tu t’es blessée ? Sa main libre, celle qui n’est pas derrière son dos, passe doucement sur sa joue. Regardant son œil. Préoccupée. Préoccupée. Est-ce que tu commencerais à te préoccuper d’elle, Arya ? Est-ce que tu commencerais à t’inquiéter pour elle ? Questions qu’elle refuse de se poser. Questions qu’elle refuse d’envisager. Elle ne veut pas s’attacher. Jamais. Elle profite simplement de ce qu’elle peut vivre. De ce qu’elle veut vivre. Se persuadant encore qu’elle ne fait que jouer.

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Son corps contre le sien, elle se sentait déjà revivre. Elle se sentait de nouveau aimée. Elle se sentait à nouveau bien. C’était pourtant si rare, dans une vie comme la sienne. C’était pourtant si difficile, pour une femme comme elle. prisonnière d’un mariage devenu réelle torture, prisonnière d’un mari devenu bourreau, prisonnière de ce qui lui faisait si mal, de ce qui la laissait en pleurs, chaque soir. Pleurs qu’elle devait étouffer, pleurs qui restaient tout de même horreur dans son cœur, tâche noire qui venait l’empoisonner, la laisser dans un état second, à chaque fois. Mais avec arya, tout changeait. Avec arya, sa chaleur contre elle, et le soupir de son aimée contre son cou, elle se sentait déjà mieux. Comme si la jeune blonde était un remède. était la solution. Et pour quinn, c’était plus que cela. Arya, elle soignait son cœur, arya, elle le faisait resplendir. Et sans la warren, elle ne se sentait pas de continuer. Sans son petit trésor, elle ne se sentait plus de survivre. Et si elle la perdait pour de bon, les mauvaises pensées reprendraient alors le dessus. Elle le savait, au fond de son cœur. Elle le savait, quinn. Sans arya, son dernier baiser deviendrait celui du béton, alors que son crorps jeté du haut d’un immeuble s’écraserait, emportant enfin toute la souffrance au loin.
Arya, c’était sa vie. C’était son monde. C’était son cœur. C’était la seule personne qui pouvait la maintenir en vie, la seule personne qui pouvait lui chatouiller le cœur, et la faire sourire, la faire rire, l’aimer. C’était la seule qui savait ressentir ce genre de sentiment, qui savait donner son cœur, lui donner à elle. c’était aussi la première.
La première qui avait tant d’importance. La dernière qui pourrait lui donner son cœur.
Elle était son phare dans la nuit, son ange dans le ciel, sa seule étoile brillant rien que pour elle. elle était son monde tout entier.
merci parole sincère, vrai remerciement, alors que dans ses bras, la serrant tout contre elle, elle l’entendait lui assurer que tout était pardonné. Et l’esprit se soulageait. Et le cœur se réchauffait. Enfin, elle retrouvait sa arya. Enfin, elle se sentait elle-même. Et les jours sans elle, qui devenaient passé. Qui devenaient exemples de ce qu’il pouvait arriver, lorsqu’elle la perdait. Un noir absolu, qui l’envahissait, qui la transformait. Un noir absolu, qu’elle ne voulait plus jamais voir.
Et une douceur. Qui la prenait, alors que, assises sur le banc, elle sentait le corps d’arya qui continuait à la réchauffer. Qui continuait à lui vouloir du bien, un sourire qui naissait sur ses lippes. Une question qui venait tout casser, mais la volonté d’une brune qui décidait d’être franche, tout en espérant ne pas perdre le contact avec sa dulcinée. c’est… je me suis sentie mal… je sais que ce n’étaient que des messages. Je sais que tu as plein d’amis, qu’ils prennent soin de toi… et rien ne transparaissait, mais elle détestait avouer ceci. Parce qu’arya était à elle, et que personne ne pouvait prendre soin d’elle sans son consentement. mais j’ai eu l’impression que tu m’écartais. Je ne sais pas. J’ai été… jalouse, je crois ? je… je suis désolée… j’ai mal réagi. Je n’aurais pas dû. Et je m’en suis tellement voulu, si tu savais… si seulement elle avait pu se contrôler davantage. Elle aurait pu parler, dire à arya ce qu’elle ressentait. Elle aurait pu parler, laisser la plus jeune comprendre, plutôt que de l’amener à s’emporter. Et elle devait faire attention, quinn. Parce que perdre arya était un cauchemar dont elle ne se relèverait pas.
Et un fin sourire. Des larmes qui ne voulaient pas partir, qui coulaient lentement. Elle put sentir la main de sa belle sur sa joue, et sa question lui fit si mal. Elle ne pouvait pas lui dire la vérité, elle ne pouvait pas lui parler de son mari qui la violait, qui la frappait, qui la battait. elle ne pouvait pas ternir son sourire. oh je… ce n’est rien, je me suis juste blessée… en… tombant dans les escaliers. Je ne regardais pas et j’ai raté une marche… mensonge éhonté, qu’elle espérait voir passer, qu’elle espérait rendre assez réel. Parce que jamais elle ne voudrait mettre arya dans une situation plus grande qu’elle ne pouvait le supporter.
et… et toi… comment vas-tu ? enfin… je veux savoir si tu vas bien… tu sais, tu me manquais réellement… et j’ai vraiment besoin de savoir que tout va bien… elle soupira un moment, soufflant tendrement que tu vas bien… et sa main qui venait caresser la joue de la jeune blonde.
Elle voulait son bonheur. Avec elle.

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crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

C’est intense. C’est intense, ce qu’elle éprouve, lorsqu’elle sent le corps de Quinn tout contre elle. Lorsqu’elle sent son corps se serrer dans ses bras. C’est quelque chose qu’elle n’a jamais ressenti auparavant. Avec personne. Parce que lorsque Quinn s’accroche à elle de cette façon, elle a la sensation que son monde entier dépend d’elle. Que son monde s’écroulerait, si par malheur elle venait à s’éloigner. Si elle venait à disparaître, à la rejeter. T’as la sensation d’être plus importante que jamais, Arya. Comme si tu étais parfaitement à ta place, dans cette relation des plus étranges. Et au fond, c’est peut-être le cas. Peut-être qu’elle est bien trop écorchée pour prétendre à autre chose qu’une relation si différente. Peut-être que son âme est vouée à combler celle de Quinn. Peut-être qu’il ne suffit que d’un instant, que d’un regard, pour que tout bascule. Pour que cette histoire entre elles ne devienne bien plus sérieuse que ce dont elle s’est toujours convaincue.
Peut-être que c’est déjà trop tard.
Peut-être qu’elle a déjà basculée, l’autre soir.
Parce qu’elle est venue la rejoindre aujourd’hui. Parce qu’elle a eu l’occasion de tout arrêter après cette dispute, d’effacer Quinn de sa vie, pour se libérer d’une relation bien trop anormale. Elle a eu l’occasion. Une occasion qu’elle a balayé du revers de la main, préférant retrouver la quadragénaire aux yeux de verres. Et tu ne réalises pas qu’elle commence à compter pour toi, Arya. Un merci qu’elle entend, un merci qui serre son cœur, alors que la blonde garde son bras autour d’elle, caressant légèrement son dos. Elle lui offre un sourire, simplement pour lui indiquer qu’elle n’a pas à la remercier. Qu’elle est là parce qu’elle le souhaite. Mais également parce qu’elles doivent discuter, toutes les deux. Discuter de ce qui s’est passé, de la violence de cette dispute, de cette crise sortie de nulle part. Et les aveux se font entendre. Les aveux qui transpercent le cœur de sincérité. C’est ce qui te touches depuis le début, Arya. La sincérité avec laquelle Quinn s’adresse à toi. Malgré sa peur, parfois. Elle était jalouse, la quadragénaire. Jalouse de ses amis. La peur d’être relayée au second plan. La peur de moins compter, de ne plus compter. - Quinn… Un faible sourire, un peu intimidée, en entendant à quel point elle est importante aux yeux de la brune. En entendant combien elle compte pour elle. Intimidée, en se préparant à lui parler à son tour. A s’ouvrir, rien qu’un peu, pour la rassurer. Pour chasser ses craintes, ses doutes et ses blessures. - Tu n’as pas à être jalouse, tu sais. La relation que j’entretien, avec toi… Je ne l’ai avec personne d’autre que toi. Une relation unique qu’elle ne sait pourtant pas définir. Mais elle est la seule avec qui elle passe ses nuits. La seule à qui elle offre ses baisers. Pour l’instant. Parce qu’elle vit l’instant, Arya. - Je ne t’écarte pas. Et elle la regarde. Elle la regarde quelques instants, dans les yeux. Sans bouger. Et puis son visage s’approche du sien pour que ses lèvres viennent embrasser les siennes, doucement. Une manière d’appuyer ses propos. Une manière de le lui prouver.
Un baiser qui signifie tout.
Un baiser qui ne signifie rien.
Un baiser qui scelle l’instant.
Juste avant d’essuyer doucement les larmes de la quadragénaire, la main de la jeune venant caresser sa joue. Et ça te fait quelque chose, de la voir pleurer, Arya. Ton cœur se serre, quand tu la vois si fragile.  Et encore plus de regrets. Encore plus de regrets de ne pas avoir su la préserver. - Tu es tombée ? Fais attention à toi… Tu n’as pas trop mal ? Est-ce que tu vois correctement ? Réflexe d’une future médecin. Réflexe d’une jeune femme un peu trop attachée. La frontière est mince. La deuxième option est peut-être pourtant la plus vraie. Bien qu’elle ne semble pas le réaliser. Parce qu’elle s’inquiète à l’idée de la savoir tombée. Et puis l’inquiétude semble se retourner, lorsque Quinn lui demande si elle va bien. Lorsque Quinn semble avoir besoin de s’assurer qu’elle aille bien. Ajoutant par la même occasion qu’elle lui manquait, durant ces trois jours sans nouvelles l’une de l’autre. Un sourire s’empare alors de ses lèvres, laissant la brune caresser son visage. - Je vais bien, mais… Moi aussi, je voulais te dire que… Que je suis désolée. J’ai été dure avec toi, je me suis braquée et je ne voulais pas te blesser… Elle baisse les yeux quelques instants, parce que c’est bien trop difficile de s’ouvrir. Bien trop difficile de mettre sa fierté de côté. D’admettre qu’elle a eu tort. - J’étais déjà sur les nerfs… Mais tu allais mal et… J’aurai dû être là pour toi. Elle aurait dû sécher ses larmes. Calmer ses tremblements. Apaiser sa colère. Elle aurait dû essayer de comprendre, plutôt que de s’agacer à son tour. Mais tu t’es braquée, pas prête à te laisser marcher dessus, Arya. Pas prête à t’investir quand quoi que ce soit. Quinn n’aurait pas dû pâtir de sa colère contre Owen, contre sa vie, contre le monde. Parce que même si elle avait tort, même si c’est elle qui a réagit violemment la première, Arya n’aurait jamais dû être méchante avec elle. Et elle en a parfaitement conscience. Et voir son doux visage juste sous tes yeux ne le confirme qu’encore un peu plus.

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Un sourire. Depuis qu’elle la connaissait, il y avait de nombreux sourires, qui germaient, là où autrefois, les larmes jaillissaient, les pleurs se succédaient, et l’envie d’en finir finissait. Il y avait de tout, il y avait de ces sensations qui faisaient si mal, qui lui déchiraient les entrailles, la laissaient pour morte, à chaque instant, à chaque fois. Il y avait toute cette douleur.
Et cette douleur subsistait.
Mais arya pouvait la calmer, tendrement. Mais arya pouvait la calmer, doucement. Son étreinte, le plus beau cadeau qu’elle pouvait lui faire. Son sourire, un astre pour elle seule, qui semblait la voir comme nulle autre auparavant ne l’avait fait. Sa voix, qui résonnait dans son esprit, qui lui faisait du bien, qui la soignait toujours un peu plus. et cette capacité qu’elle avait, ce besoin qui se faisait sentir, à chaque fois que les deux étaient ensembles : arya voulait aider quinn. Arya voulait s’assurer que tout allait bien. Arya voulait la rassurer. De belles paroles, qui venaient mettre du baume au cœur de quinn, de belles paroles, qui s’accompagnaient d’un baiser. Un baiser, plus doux que tous les autres. Un baiser, plus fort que tous les autres. Un baiser, comme nul autre pareil. Un baiser qu’elle chérirait toute sa vie, ce baiser qu’elle garderait en mémoire. Elle y répondait, y mettait son amour, sa passion, son envie de rester aux côtés de cette belle demoiselle qui parvenait à faire battre les débris restants de son palpitant. Un simple baiser, la signature d’un contrat pour l’éternité. Du côté de la quadragénaire, c’était une promesse. Une promesse qui resterait dans son esprit celle qui parlait d’arya, celle qui parlait d’elle, celle qui disait très clairement qu’elles seraient toujours ensembles.
Le rêve d’une femme qui n’avait jamais pu rêver auparavant. Le rêve, d’une femme qui ne comprenait plus les enjeux. Le rêve d’une femme qui ne pouvait pas penser autrement, qui voulait avoir arya contre elle toute sa vie, qui voulait la regarder sourire, l’écouter rire. Parce que cette femme, cette jeune femme lui avait sauvé la vie. Lui sauvait encore la vie. En étant présente, c’était comme si elle la maintenait hors de portée de la mort qui lui faisait pourtant des avances, lorsqu’elle était en prise avec son tortionnaire de mari.
Arya, c’était la vie. Et un sourire naquit sur les lippes de quinn, qui ne put s’empêcher de lui dire d’accord… merci… merci beaucoup… pour lui montrer. Lui montrer à quel point elle avait besoin d’elle. c’était un moment d’une pleine sincérité, un moment qu’elle ne pouvait laisser se dérouler autrement. Elle se dévoilait, toujours un peu plus. elle se dévoilait, même si elle ne pouvait pas lui avouer la vérité quant à la blessure de son œil. Elle se dévoilait, s’ouvrait à cette étudiante qui parvenait à lui offrir une seconde chance, à faire naître tant de bonheur dans cette âme esseulée, qui faiblissait pourtant de jour en jour. Cette âme fatiguée, qui n’en pouvait plus de souffrir. Qui ne pouvait qu’espérer, à chaque fois, que cela s’arrête. qu’elle puisse enfin dormir, qu’elle puisse enfin partir. Qu’elle puisse la retrouver. oui, je sais… je… je ne sais pas, je regardais ailleurs… et ne t’en fais pas… ça passera… je crois. en vérité, elle avait mal. Terriblement mal, elle ne voyait pas bien, et elle sentait que cela n’allait pas aller en s’arrangeant. je vois… flou. Enfin, je ne sais pas comment dire. Je vois très bien avec mon autre œil, mais avec celui-ci, c’est un peu flou, un peu sombre… probablement le temps que ça passe. Ne t’inquiète pas… je ne suis pas en sucre, tu sais. Je peux encaisser. une boulette. Encaisser, était généralement un terme utilisé dans les bagarres, dans les combats, dans ce qui était sa vie, la lutte constante pour la survie, les coups qui pleuvaient, et l’espoir de ne pas s’écrouler. Ou l’espoir de s’écrouler, dans certains cas. Parce qu’une fois la conscience envolée, il ne restait plus rien. plus rien qui pouvait faire souffrir. Et elle ne voulait pas. Pas souffrir, pas montrer quoique ce soit de cette vie horrible à son petit soleil. Elle rebondit alors aussitôt sur cette question qui lui brûlait les lèvres, celle qui l’inquiétait énormément, le bien-être de sa arya. Et si la réponse semblait de bonne augure, quinn fut surprise de la voir baisser les yeux. Elle l’écouta, son cœur se serrant doucement. sur les nerfs ? la main de la quadragénaire parvint au dessous du menton de la blonde, et elle l’aida à relever les yeux, pour planter son regard affaibli dans le sien. ne t’excuse pas, arya… dis moi juste… je… je veux t’aider, comprendre ce qu’il y avait… ce qu’il y a. elle vint caresser sa joue, doucement, son pouce passant sur ses lèvres, avec un sourire. je veux être là pour toi… plus que tout au monde.
Parce que ce n’était pas commun, ce qu’elle ressentait.
C’était un amour, comme jamais elle n’en avait eu.
C’était un amour, qui devenait si fort.
Une obsession qui se voulait bonne.
Une obsession qui ne voulait pas de mal.

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Il est intense, ce baiser. Il est bien plus intense qu’il ne l’a jamais été. Bien plus fort. Bien plus grand. Il ne ressemble en rien aux précédents. Ce n’est pas un baiser de retrouvailles, ce n’est pas un baiser pour jouer, ce n’est pas un baiser hésitant. C’est un baiser rassurant, un baiser différent. Différent parce qu’il prouve que ces baisers, ils ne sont qu’à elles. Que ces baisers, elle ne pourrait les partager avec qui que ce soit d’autre. Il n’y a qu’elles, dans ce parc. Il n’y a qu’elles, partageant un moment bien plus profond que tout ce qu’elles ont connu jusqu’à présent. T’as simplement pas conscience, Arya. Tu n’imagines pas combien c’est important. Ni pour elle. Ni pour toi. Tu n’imagines pas à quel point ce baiser pourrait faire basculer votre histoire, dans quelque chose de bien différent. Et elle prolonge, Quinn. Semblant chercher un unique souffle de vie à travers ses lèvres. Semblant se raccrocher à quelque chose qui la dépasse. A quelque chose qu’elle ne comprend pas. Qu’elle n’est pas en mesure de comprendre. Elle lui sourit pourtant, lorsque leurs lèvres se détachent. Elle lui sourit, lorsqu’elle entend la quadragénaire la remercier. - Ne me remercie pas, je peux être un vrai petit démon. Qu’elle lance, en souriant malicieusement. Tout ce qu’elle souhaite, c’est parvenir à effacer cette petite mine triste de son visage. Cette petite mine apeurée à l’idée de la perdre. Parce qu’il n’est pas question qu’elle la perde. Il n’est pas question d’arrêter ce qu’elles ont commencé à entreprendre. Même si, au fond, ce serait certainement la meilleure décision à prendre. Mais tu le sais, Arya. Tu sais que tu n’as aucune envie de prendre les bonnes décisions. Aucune envie de faire les bons choix. Elle persiste. Elle persiste, laissant Quinn s’accrocher à elle. S’accrochant à son tour. Prenant le risque de faire bien plus des dégâts encore que ce qu’elle s’était imaginée. Mais pour l’instant, les dégâts, ils sont surtout sur le visage de Quinn. Sur son œil souffrant. Et l’inquiétude de l’étudiante grandit en entendant les explications de la brune. - Quoi ? Quinn, tu aurais dû me le dire. Je serais venue te chercher. Arpenter les rues de New-York avec un seul œil valide, il y a tout de même plus sécurisant. - Si ça persiste tu iras voir un médecin, hein… Pourquoi tu fais ça, Arya ? Pourquoi est-ce que tu te tiens responsable de sa santé ? Pourquoi est-ce que tu t’inquiètes pour sa santé ? Peut-être parce qu’il y a quelque chose d’étrange, dans le comportement de Quinn. Peut-être parce qu’il y a quelque chose qui sonne faux, qui sonne beaucoup plus lourd, dans sa façon de parler. Dans les mots qu’elle utilise, pour parler d’elle, pour parler de sa blessure.
Quelque chose sonne faux.
Quelque chose est différent
Elle commence à voir, Arya.
Mais Quinn aussi, elle voit.
Et elle l’interroge. Elle l’interroge sur ce qui secoue son cœur. Sur ce qui a provoqué cette crise de colère à son tour, quelques jours plus tôt. Quelques soirs plus tôt. La quadragénaire vient redresser son visage, plonger son regard dans le sien, caressant ses lèvres du bout des doigts. Elle lui arrache un faible sourire, à elle aussi. Parce qu’elle est douce, si douce, Quinn, que s’en est presque bouleversant. Cette douceur mêlée à une vulnérabilité exacerbée qui la frappe depuis le début. Qui la touche, depuis de le début. - Quand on s’est vues, j’avais appris quelque chose qui… Qui m’a un peu… Retournée. Et que je voulais oublié. Elle la regarde, mais c’est tellement difficile. Tellement difficile d’admettre qu’elle a mal. De dévoiler ses faiblesses. Tellement difficile de mettre de côté sa fierté. - Mais je n’ai pas vraiment réussi. C’est sa seule protection. Son seul rempart entre son cœur et le reste du monde. Le monde qui la blessera forcément. - C’est un sujet difficile à aborder. Qu’elle rétorque, pour justifier son silence. Qu’elle rétorque, pour justifier le fait qu’elle ne parvient pas à lui parler. Pas à lui dire quoi que ce soit. Pourtant, c’est Quinn. Quinn qui vient tout juste de se livrer à elle. Quinn qui est son petit jardin secret, loin de sa vie et du quotidien. Alors, se confier à elle, ce n’est pas prendre un grand risque. Pourtant, elle est comme bloquée. Littéralement bloquée. Mécanisme de défense sans cesse enclenché.

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{ emotional earthquake }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Passion. Amour. Promesse. Un baiser bien plus puissant, un baiser qui ne faisait que faire battre bien plus le palpitant de quinn. Qui ne la rendait que plus accro à cette jeune femme, celle qui l’avait sauvée, qu’elle ne savait ni repousser, ni éviter. Cette âme qu’elle avait trouvée, qui l’avait trouvée. Un bonheur, sur le point de la rendre joyeuse, cette sensation qui n’existait qu’avec elle, ce pouvoir qu’elle avait sur elle. c’était comme si arya nettoyait toutes les imperfections de sa vie, en un regard, en un baiser, en un instant. Et tout d’un coup, elle se sentait bien. Terriblement bien. Un merci jeté à la mer, un remerciement offert avec sourire, avec sympathie, cet amour qu’elle sentait en elle. mais quinn n’y connaissait rien à l’amour. Pour elle, c’était encore difficile à visualiser. Elle ne savait pas si c’était le profond amour sincère dont elle avait parfois entendu parler, dont elle avait parfois lu les traces dans les recueils de jeunes artistes qui se soumettaient à son jugement. Elle ne savait pas si elle vivait un rêve, ou une illusion, mais était bien incapable de creuse, de peur de tomber sur ce qu’elle ne voulait pas savoir. Non. Quinn était déterminée à garder le bien qu’elle avait, là, dans les bras d’arya. Elle ne voulait pas faire l’erreur, elle ne voulait pas en faire une seule. Elle n’avait pas envie de revivre l’enfer de cette fameuse nuit, durant laquelle ses larmes avaient coulé, et son cœur s’était fendu. Et ce remerciement, c’était cette preuve qu’elle voulait apporter à arya. Cette preuve qu’elle ne rebriserait aucune barrière, aucune limite. Qu’elle resterait la quinn qu’elle attendait, celle qui pouvait enfin exister, avec le sourire de sa belle qui l’emmenait dans les cieux, paradis qu’elle ne voyait qu’en elle.
En cette femme, cette étudiante, dont le petit côté taquin ne pouvait que la faire fondre davantage, cette assurance qu’elle était un petit démon venant pousser le sourire plus loin. remercier un démon, ça se fait aussi… et puis… tu sais… dans la grèce antique, le démon n’est ni bon ni mauvais. A moi de choisir si tu es dans le bon, ou le mauvais. un sourire sincère, et cette anecdote qu’elle avait retenue, sans le vouloir, durant toutes ses années, de sa sœur delta, révisant. De celle qui était aimée.
Et une moue apparut. Bien vite balayée par le sang d’encre que se faisait sa belle étudiante, face à cet œil saccagé. Et quinn avait beau tenter de lui dire que tout allait bien – mensonge – que tout irait mieux, rien ne semblait pousser arya hors de cette inquiétude que la quadragénaire ne voulait absolument pas voir sur ce doux visage. tu es adorable, tu sais… mais ne t’en fais pas. J’ai encore un œil de valide. un sourire. Un sourire, qui n’avait pas lieu d’être, compte tenu de la véritable raison de cette blessure si douloureuse. Et pourtant, elle ne pouvait pas faire autrement, ne voulait absolument pas que son ange gardien se retrouve dans une affaire qui la dépasserait. Non. Elle devait garder le secret, pour garder le sourire d’arya bien visible. oui, ne t’en fais pas, j’irais voir un médecin si besoin. Mais pas de souci, tu sais… je vais bien. une répétition, comme s’il fallait la convaincre, comme s’il fallait qu’elle se persuade elle-même. Mais si c’était pour continuer à voir le sourire de sa belle fleur, cela en valait la peine. Alors quelle ne fut pas sa peine en voyant qu’il y avait quelque chose. Et en apprenant qu’une nouvelle semblait la tracasser depuis trois jours, quinn posa son regard droit sur arya, et ses mains vinrent la prendre pour la serrer contre elle. écoute… si tu n’arrives pas à m’en parler, alors je vais continuer à te serrer dans mes bras jusqu’à ce que ça aille mieux… et si tu veux m’en parler, je suis là. Je suis là pour toi. Toujours. une sincérité à toute épreuve, la vérité qu’elle se plaisait à raconter, et la promesse qu’elle tiendrait, quoiqu’il lui en coûte. Parce que si une pensée obscurcissait la lumière de son ange, quinn se devait de pouvoir la réparer, lui rendre son éclat. C’était important, tant pour elle que pour arya. C’était important, son cœur se serrant en sentant à quel point la jeune blonde avait du mal à le dire. Et les mains de la brune vinrent dans le dos de la belle étudiante, pour le lui caresser doucement. Et les lèvres de la quadragénaire se faufilèrent à son oreille pour murmurer un ne t’en fais pas… ça va aller… je suis là…
et tu le seras toujours, quinn. Incapable de la laisser, incapable de l’abandonner, ton soleil, celui qui illumine tes journées… il te fallait réussir à illuminer les siennes.
Une promesse qu’elle se jurait de tenir.

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{ emotional earthquake }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

Un ange. Un démon. Qu’était-elle réellement ? Etait-elle réellement l’un ou l’autre ? C’était pourtant un visage d’ange, visage de poupée, qui avait toujours était le sien. Mais lorsqu’elle réfléchit à celle qu’elle était, avant, à celle qu’elle est, aujourd’hui, elle ne sait plus. Elle ne sait plus. Parce qu’elle est loin d’en être un. Elle, ses tâches noires, ses zones d’ombre. Elle, et cette souffrance qui est venue remplir son cœur, qui est venue la changer, pour en faire cette jeune femme capable du pire pour avoir mieux. Capable de mieux pour avoir pire. La nuance est subtile, tellement qu’elle ne la comprend pas elle-même. Ce que tu sais, c’est que t’es plus cette fille si parfaite, Arya. T’es loin de celle de Los Angeles, la star du lycée, la star du campus, celle que toutes les filles appréciait, au petit-ami parfait digne d’un conte de fée. Lorsqu’elle regarde sa vie, désormais, il n’y a plus rien pour lui rappeler la meilleure version d’elle-même qu’elle était. Le prince l’a abîmé, les personnes aimées se sont envolées, l’image d’elle-même s’est détériorée, la beauté est devenue malade. Elle ne sait plus. Mais Quinn, elle, ne semble pas avoir les mêmes doutes. Peu importe, qu’Arya soit ange ou démon, la quadragénaire ne voit que le bien qu’elle parvient à lui faire, que cette relation particulière qu’elle lui offre. Et pour elle, c’était comme si tout ceci n’était que forcément bon. Tu n’étais pourtant pas certaine, Arya. Pas certaine de faire du bien à Quinn. Pas certaine de lui apporter quoi que ce soit de positif. Mais t’as pu voir, comme elle était malheureuse, sans toi. Mais t’as pu voir, comme son visage s’illumine, lorsque t’es là. - Alors je serais ce que tu veux que je sois. Une phrase qu’elle n’aurait certainement jamais dîtes, au début de leur histoire. Une phrase qui prend pourtant tout son sens, alors même qu’elle n’en a elle-même pas encore conscience. Bien plus tracassée par Quinn, par son œil, par ce qui a bien pu lui arriver. Cette inquiétude qu’elle ressent, cette inquiétude qu’elle voudrait chasser, qui n’est qu’une preuve supplémentaire que la brune prend de l’importance. T’en as pour elle, Arya. T’es importante pour elle, depuis le début, tu le sais. Mais elle le devient peut-être aussi pour toi, et c’est ce que tu souhaitais éviter. - Il faut bien que je fasse attention à toi, puisque tu ne le fais pas. Qu’elle répond en la taquinant, juste avant de venir déposer un baiser contre sa joue. Un baiser empli de tendresse, de douceur, d’affection. Et elle reste tout près d’elle, comme pour acter cette réconciliation. Elle est bien loin, cette horrible soirée. Ils sont effacés, les cris. Oublier, les pleurs. Il n’y a plus qu’elles.
Elles, et ce secret.
Elles, et cette douleur.
Ce qu’Arya garde pour elle.
Ce qu’elle refuse d’avouer. De mentionner.
Mais quelque chose change, aujourd’hui. C’est Quinn. Quinn qui se livre à elle, un peu, depuis qu’elles se sont rencontrées. Quinn qui n’a jamais été pudique sur ses sentiments, ses émotions, et tout ce qu’elle ressent pour elle. Il y a Quinn, qui la prend dans ses bras, qui caresse son dos, qui lui murmure des paroles plus rassurantes que jamais. Au fond, c’est tout ce que tu as besoin d’entendre, Arya. Que quelqu’un sera toujours là pour toi. Et sans le savoir, elle emploie les mots justes. Sans le savoir, elle dépose un pansement sur tes égratignures. Et c’est ce qui la pousse à parler, enfin, alors qu’à son tour elle glisse ses bras autour des épaules de la quadragénaire, la serrant fort dans ses bras. - C’est… Mon père. Enfin, mon géniteur. Elle sent déjà une rage monter en elle, envahir son cœur. Une rage, parfait opposé de la tendresse qu’elle ressent, alors que Quinn la tient dans ses bras. - Je ne l’ai jamais connu. Il est parti avant même ma naissance. Et maintenant, il est ici, à New-York. Il a… Croisé ma mère par hasard, et il voudrait nous revoir. Le ton de sa voix reste dur. Implacable. Elle a cette carapace bien érigée et dont elle ne peut se débarrasser. Cette fierté comme seule arme. Ce sont les faits, qu’elle dévoile à Quinn. Omettant volontairement de dire ce qu’elle ressent. Parce qu’elle ne sait pas faire. Parce qu’elle ne le sait jamais. Et puis, est-il vraiment nécessaire de préciser ce qu’elle peut bien ressentir après une nouvelle pareille ? Elle ressent ce que toute petite fille peut ressentir. L’abandon. L’abandon encore bien présent alors qu’elle devient une jeune femme. Et puis, elle sait, Quinn. Elle sait parce qu’elle a vu dans quel état tu étais, l’autre soir.

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{ emotional earthquake }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Un sourire. Si doux. Si parfait. Elle la taquinait, elle le sentait, elle le voyait, elle en riait, doucement. Elle la taquinait, et la main de quinn sur son visage d’ange, et le regard persuadé que le bon n’existait qu’en elle, qu’en arya. Et si démon elle était, alors démoniaque serait quinn, pour pouvoir rester avec elle, pour pouvoir l’ensevelir de son amour, de ce besoin toujours plus malsain de l’avoir à ses côtés. Elle la serra, la garda contre elle, et lui dit doucement tout ce que je veux, c’est que tu sois là. à mes côtés. Ange, démon, fée, gargouille, ça m’est égal… tant que tu es là. tant que tu souris. Tant que tu es bien. des paroles fortes. Des paroles sincères. Le cœur ouvert, l’âme offerte, et le sentiment de ne plus jamais se sentir seule, la solitude envolée, le mal-être de l’autre soir disparu.
Après tout, rien ne pouvait leur arriver, quand elles étaient ensembles. C’était là la loi de la nature, pour la quadragénaire. Cette fille, blondinette au sourire divin, était son ancre sur cette terre, sa dose de bonheur. Elle ne pouvait pas se sentir mal, en sa présence. Et elle s’efforçait de produire la même sensation à l’élue de son cœur, celle qui faisait valser son âme, qui la faisait sourire, de vrais, de réels sourires qui venaient illuminer son visage, malgré son passé si noir, malgré son présent si difficile, malgré son futur probablement tout au sale…
Mais avec arya, tout allait bien.
Mais avec arya, elle se sentait revivre, elle se sentait vivre, se sentait elle-même, cadeau que l’étudiante lui faisait, cadeau qu’elle chérissait.
Cadeau qui se répercutait sur les actions d’arya, sur cette main qui s’assurait que son œil allait bien, sur cette douce pensée, et un sourire que quinn ne sut jamais camoufler. j’en ai de la chance, dis moi… de t’avoir… un mot qui ne restait pas neutre, dans les pensées de la brune. Avoir. Avoir, comme posséder. Avoir, comme garder. Avoir. Parce qu’arya était à elle, pensée qui s’infiltrait toujours plus profondément dans son cœur, qui était soutenue par les mots qu’elle avait prononcés, ceux qui lui garantissaient que jamais son cœur n’aurait à supporter la perte de l’être aimé, que cette relation qu’elles entretenaient était tout simplement unique.
Avoir.
Et donner.
Donner, dans son cœur. Donner, dans son âme. Donner, son cœur. Donner, son âme. Tout simplement. Arya en était la gardienne. Elle ne le disait pas, mais c’était une évidence. Elle ne le disait pas, ne pensait pas en avoir besoin, ne savait pas ce que de tels mots pourraient provoquer.
Mais c’était comme naturel.
Elle était à elle.
Elles s’appartenaient mutuellement.
Et comme l’étudiante avec elle et son œil, qui s’inquiétait, quinn était tout aussi troublée, de la réaction d’arya, de ce qu’elle avait peur de deviner, lorsque le mot « géniteur » vint remplacer celui de « père ». géniteur, créateur. Père, mot de trop. Manque d’amour, probablement. Abandon, assurément. Elle l’écouta, son trésor. Elle l’écouta parler, sentit son cœur vriller. Elle l’écouta parler, sentit les larmes couler.
Arya était comme elle, finalement.
Bien plus similaire qu’elle aurait pu le croire.
Et les mains de quinn vinrent se poser sur les joues d’arya, le regard transperçant ses mirettes, tandis qu’elle lui dévoilait sa peine. Peine, non pas pour elle-même, mais pour la blonde. Peine qui se ressentait, sincère. oh arya… elle la serra d’un coup, le plus fort possible. Elle la serra, doucement, tendrement, chaleureusement. Elle la serra, pour tenter de lui faire oublier sa tristesse, tandis qu’elle lui murmurait je te comprends… elle ne savait pas comment consoler, quinn. Elle n’avait jamais réussi un tel exploit, par manque d’amour. Elle ne l’avait jamais été non plus, par manque d’amour. Mais elle voulait essayer, voulait effacer les déboires mentaux de sa jeune protégée, de celle que son cœur choisissait, de celle que ses pensées enlaçaient. je ne savais pas… elle dirigea ses lèvres sur le front de la belle, déposa un baiser. Elle dirigea ses lèvres sur les joues de sa belle, déposa d’autres baisers. Et son front, à elle, collé au sien. Et un regard puissant, un regard magique, malgré l’œil blessé. je ne sais pas te conseiller, arya… je ne sais pas ce que je ferais, si mon père cherchait à me voir, après tout ce temps. oubli de mentionner une condition. Révélation cachée derrière la consolation. Elle lui disait par là, qu’elle aussi avait ainsi été abandonnée. Ne mentionna pas concrètement l’histoire d’une famille toute entière qui la laissait, ne voulait pas voir son ange redevenir inquiète. Tout ce qu’elle désirait était d’effacer le négatif. je ne sais pas quoi te dire… mais sache que je suis là. que… je te protégerai. Peu importe si c’est contre un… homme que tu n’acceptes pas, ou qui ne te mérite pas… n’oublie pas. Je suis là. d’accord ? douce pensée, et doux sourire. n’y pense plus… et n baiser.
Un baiser tout doux, porté sur les lèvres d’arya.
Un baiser, signature d’un contrat, celui de toujours la protéger, contre ceux qui lui voudront du mal, contre les émotions les plus harassantes.
Une promesse de ne jamais l’abandonner, en soit.
De ne jamais la laisser seule.