Sujet: La vie est si courte... Ft. Cassey Ven 6 Sep - 13:00
Le sac a dos sur l'épaule, les mains dans les poches de ma veste, le service finit, je m'avance en direction de ma mustang bleu métallisé. Un modèle faisant rêvé les collectionneurs d'automobile. Je fouille dans mon sac pour récupérer les clès. Je n'ai pas le temps de dire ouf, je n'ai pas le temps de voire son visage, une lame me transperce les entrailles. Une fois,deux fois... La lame se retire une bonne fois pour toute. Le visage de mon agresseur1p camouflé par une capuche, je ne saurais le re-connaitre. je me sens impuissant face à la douleur. Je pose ma mains sur une de mes plaies. Je saigne... je dois appuyer pour arrêter l'hémorragie. Je suis faible, bien trop faible. Je m'écroule au sol. Des voix familières s'approche de moi. Je dois lutter, je dois rester éveiller... C'est tellement plus facile à dire qu'à faire. Mes paupières se font lourdes... Je pense à Cassey, je ne lui aurais jamais avouer à quel point je l'aime. Puis il y a Arya, ma fille, un amour inconditionnel auquel je n'aurais jamais le droit de connaître. Puis il y a Gabi. Un lien de sang, une nièce qui est aujourd'hui comme ma fille. Je l'aime tellement ce p'tit bout... Je me laisse doucement sombrer dans le sommeil. Le chemin se fait long. Cette lumière blanche est si apaisante. Je marche des heures et des heures, avant de tomber nez à nez dans une forêt. Ma soeur dressant la table, mon beau-frère au barbecue en train de faire tourner les steacks! Ah non bons moments en famille. Je serre ma soeur dans les bras ravit de la retrouver. Elle m'a tellement manqué... nous nous mettons à table discutons de tout et de rien. Un invité surprise s'invite pour le dessert,mon père, mon modèle ! Je n'ai aucune envie de me réveiller, je veux profiter d'eux, rattraper le temps perdu. Des excuses de mon père pour avoir jouer au con, des remords laissant sous entendre une vie meilleure si seulement il n'avait pas fait des mauvais choix. Une fierté envers mon égard et de mon chemin parcouru, même si à ses yeux il me trouve bien dure envers moi même. Une soeur reconnaissante pour l'amour donnée à sa fille, mais surtout de m'être battu pour avoir sa garde. jalouse de ne pas avoir pu participé aux retrouvailles avec Cassey, des remords d'avoir coupé les liens auprès de cette jolie blonde faisant chavirer mon coeur. Des regrets de ne plus pouvoir serrer sa fille dans les bras. Nous finissons par marcher, décidant de nous souvenirs des moments passées, décidant de refaire le monde. Nous t'aimons me confie ma soeur en me serrant dans ses bras. Mon père vient se mettre en face, m'attrapant par les épaules. Accomplit ton destin ! Ne refait pas les même erreurs, prend soin des tiens! il m'enlace à son tour. Qu'est ce que cela signifie? Des adieux?! Non, je ne veux plus perdre qui que se soit. Sans avoir le temps de répondre, je suis poussé dans ce ravin. Un bruit sourd de machine m'assomme la tête. Je fronce les yeux,, essayant des les ouvrir. C'est si dure... mi-clos j'observe la pièce blanche. L'odeur de l'hôpital me dégoutte. Ce n'est pas un endroit que je préfère. La voix grave de mon chef vient titiller mes oreilles. Il est dehors, discutant certainement avec une blouse blanche. Pourquoi? Dès qu'un camarade est blessé, une solidarité immense naît si naturellement. Mais que fais-je ici? Je tourne légèrement la tête, observant Cassey, sur son téléphone. Que fait-elle ici? Comment a-t-elle su?
-Salut princesse!
Confiais-je d'une faible voix. Un maigre sourire se dessine sur mon visage. L'avoir à mes côté me fait un bien fou! Toute ma haine, toute ma rancune envers son égard s'évapore. J'ai besoin d'elle, peut-être bien plus que je ne pourrais l'imaginé.
Sujet: Re: La vie est si courte... Ft. Cassey Ven 6 Sep - 17:30
☆ ☆ ☆ { piece of your heart } crédit/ tumblr ☆ w/@Owen Swaguer
Le cœur qui bat la chamade. Les cent pas dans le couloir. Elle a l’impression que le temps s’est arrêté. Le monde, pourtant, qui continue de tourner dans cet hôpital en pleine effervescence. Les lieux impersonnels remplis de médecins, de patients, de malades, et des gens comme elle. Des gens qui attendent. Des gens morts d’inquiétude qui sont en train d’envisager le pire à cause de cette peur. Imaginer le pire pour les personnes qui sont chères à leur cœur. Elle ne peut pas tenir en place, Cassey. Des dizaines de médecins et d’infirmiers qui passent devant elle, devant eux, sans jamais s’arrêter. Elle croit devenir dingue. Elle croit devenir dingue parce qu’elle est terrorisée à l’idée qu’il ne survive pas. Elle ne sait pas réellement ce qui s’est passé. Elle a juste eu ce coup de fil de l’un des pompiers pour lui expliquer qu’il était à l’hôpital après une agression. Owen, il est là, quelque part dans cet hôpital. Quelque part entre la vie et la mort sans qu’elle ne puisse rien faire. Elle n’a pas attendu un instant pour venir sur place, Cassey. Elle s’est précipitée pour le retrouver. Mais, à la place, elle est là, dans le couloir aseptisé et glacial de cet endroit qu’elle n’affectionne guère, en se demandant qui a pu s’en prendre à lui. Des coups à l’arme blanche, on lui a dit. Précisément comme en détient l’homme qui la harcèle, l’homme qui lui a promis de s’en prendre à elle, à Owen. Elle ne peut pas s’empêcher de faire le lien. Ne peut pas s’empêcher de croire qu’elle est responsable de ce qui est arrivé. Et c’est certainement le cas. Elle se sent au plus mal.
Tu te sens responsable, Pourtant tellement vulnérable, À la fois victime et coupable.
Il y a les pensées qui se remuent dans son esprit tourmenté. Tortueuses, sinueuses, venimeuses, elles sont en train de la submerger. Elle va devenir folle, elle en est sûre. Même les collègues d’Owen doivent se demander ce qui ne tourne pas rond chez elle. Ils sont tous là, calmes, concentrés, peut-être en train de prier. Pendant qu’elle se demande quand est-ce qu’elle va finir par vriller. Il n’y a pas seulement la culpabilité de l’avoir entraîné dans tous ses problèmes. Il y a aussi celle de leur dernière dispute qui lui revient en tête. La manière dont il l’a dégagée de sa demeure, avec elle qui n’a pas bronché. Elle qui n’a pas tenté de s’expliquer. De lui expliquer, à lui. Elle est juste partie, elle a juste fui.
Sans imaginer que ce serait peut-être la dernière fois, Que tu ne le reverrais peut-être pas.
Chaque fois que cette pensée la traverse, elle reprend ses pas de plus belle. Elle ne peut pas arrêter car, si elle le fait, elle va craquer. Elle sait qu’elle va craquer. Les minutes paraissent des heures alors qu’il est toujours sur la table d’opération. Et elle, toujours en attente de réponses. Quand, enfin, le chirurgien qui s’est occupé de lui vient les retrouver. Tout de suite, elle se rapproche des pompiers pour écouter son discours. Il va bien. Owen va bien. Il va survivre. C’est le soulagement qui la submerge. Le besoin de le voir. Une personne à la fois, leur dit le médecin.
C’est toi qu’ils envoient.
C’est avec une certaine appréhension qu’elle rejoint la chambre d’hôpital dans laquelle il a été transféré. Les yeux fermés, il lui paraît si fragile à cet instant. Si loin de l’homme qu’elle connaît. Le cœur qui se serre, la jeune femme s’assoit à son chevet. Elle ne sait pas vraiment combien de temps, mais cela prend un sacré moment. Quand, enfin, elle le voit commencer à bouger. – Owen… murmure-t-elle en se relevant instantanément. Elle approche encore plus de son lit alors qu’il la salue à sa manière. Comme il l’a toujours fait. – Comment est-ce que tu te sens… ? lui demande-t-elle, sans pouvoir sourire de son côté. Pourtant rassurée de voir celui d’Owen sur son visage. Elle a eu peur… Tellement peur.
Sujet: Re: La vie est si courte... Ft. Cassey Sam 7 Sep - 13:38
☆ ☆ ☆ { piece of your heart } crédit/ tumblr ☆ w/@Owen Swaguer
Les deux grands océans qu’elle retrouve enfin. Ceux qu’elle avait si peur de ne plus jamais revoir. Elles sont là, ces deux prunelles bleutées qui viennent croiser les siennes encore assombries par l’inquiétude qui l’anime. Elle ne le quitte pas du regard, Cassey. La volonté de s’assurer qu’il va bien. La volonté d’assurer le moindre de ses besoins. Elle veille à la moindre grimace de douleur sur son visage, au moindre mouvement trop brusque qu’il pourrait faire. Mais c’est seulement sa main dont il se saisit, comme pour la garder auprès de lui. Comme pour se rassurer. Ou peut-être a-t-il compris que c’est elle qui a besoin d’être rassurée. Le visage qui se veut serein, elle n’est pourtant pas bien crédible dans ce rôle. Elle est encore rongée par la peur, la panique d’avoir imaginé qu’elle pourrait le perdre. Le voir aussi blême, aussi épuisé, dans un lit d’hôpital ne l’aide pas beaucoup à relativiser. Lui aussi paraît déjà désireux de sortir. Mais il en est hors de question pour la jeune femme. Pas si vite, pas si tôt. Il a frôlé la mort, c’est loin d’être anodin. – Tu dois prendre le temps de récupérer Owen, tu... Tu aurais pu... Les mots trop douloureux ne sortent pas de ses lèvres. Elle a la gorge qui se serre. Sa main toujours dans la sienne, elle l’écoute alors qu’il reprend la parole. Il essaie de lui dire quelque chose. Mais ils se font interrompre par l’un des collègues du jeune homme. Bientôt, ils sont tous là, autour de lui. Elle n’est plus certaine d’être à sa place, Cassey. Elle ne les connaît pas, ils ne la connaissent sûrement pas davantage. Mais, comme s’il lisait dans ses pensées, Owen serre sa main un peu plus fort dans la sienne. Demande implicite de rester à ses côtés.
Alors, bien sûr, tu ne bouges pas, Tu restes avec lui.
Elle assiste aux échanges entre les pompiers. Ils ont tous l’air de si bien se connaître. Eux mais pas seulement. Leurs familles aussi. Cela lui fait du bien de se dire qu’Owen est aussi entouré. Au bout de quelques instants, la petite équipe se retrouve toutefois rappelée à l’ordre par un infirmier. Un petit sourire, trop forcé, apparaît sur le visage de la jolie blonde quand le chef de la caserne vient la saluer. Lui demande de le tenir informé. Elle a le sentiment troublant d’être la compagne d’Owen. L’officielle. Pas juste la femme qui couche avec lui de temps en temps. Celle qu’il a rejetée il n’y a pas si longtemps. Mais elle ne proteste pas et lui promet de lui donner sans faute des nouvelles du jeune homme. À nouveau, ils se retrouvent seuls, tous les deux. Quand elle entend ses mots, elle lui sourit, d’un sourire un peu plus sincère, à lui, malgré la peur toujours omniprésente. – Ils ont l’air de beaucoup t’apprécier. Et cela ne la surprend pas. Il peut vite se rendre indispensable auprès de ceux qui l’entourent. Elle en sait quelque chose, Cassey. À nouveau, il commence à lui parler. Il évoque leur dernière rencontre. Il semble essayer de lui présenter ses excuses. Elle se rapproche de lui instantanément, veut lui dire que ce n’est pas important. Ça l’est, au fond, ça l’a touchée. Ça l’a blessée. Mais la seule chose qui lui importe en ce moment, c’est lui. Son état de santé. Elle n’a pas le temps de dire quoi que ce soit, lui non plus en fait. De nouveau, ils se font interrompre. Cette fois, c’est le médecin qui s’est occupé d’Owen qui vient les voir. La jeune femme se tourne tout de suite vers lui, en attente d’informations. Il leur assure que tout va bien, son état est stable. Mais il va lui falloir quelques jours de repos avant d’espérer quitter son lit. La main de Cassey retrouve la sienne, instantanément, comme par instinct. – Je peux rester avec toi… Quand tu sortiras. Elle ne va pas le laisser tomber. Elle veut être à ses côtés.
Même si c’est peut-être bien à cause de toi qu’il a fini ici, À cause de toi qu’il a manqué de perdre la vie.
Sujet: Re: La vie est si courte... Ft. Cassey Dim 8 Sep - 19:19
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Elle est incapable de contrôler le regard qu’elle pose sur lui. Incapable de maîtriser la peur qui bat encore dans ses veines, dans son cœur, dans son être tout entier. Elle a cru qu’elle allait le perdre, elle allait cru que ce serait terminé. Qu’il allait y laisser sa vie à tout jamais. Elle ne parvient pas même à terminer sa phrase, trop submergée, trop terrifiée par les simples mots qui auraient pu devenir la réalité. Il est si détendu, lui. Si tranquille. Comme si rien d’aussi horrible n’était arrivé. Comme si tout allait bien. C’est pourtant lui qui se trouve, sur ce lit d’hôpital, aussi mal en point. Mais il arrive encore à plaisanter, évoquant toutes les femmes qui pourraient bien craquer sur lui désormais. – C’est vraiment pas marrant… lâche-t-elle avec une petite moue. Non, ça ne la fait pas rire, Cassey. Il aurait vraiment pu mourir. Mourir peut-être à cause d’elle. Puis, même, ça ne la fait pas rire non plus d’imaginer toutes les filles à son chevet. Elle n’a jamais aimé partager. Mais c’est peut-être bon signe, au fond, qu’il puisse encore faire preuve d’humour malgré tout ce qui vient de lui arriver. C’est avec un peu plus de sérieux qu’il essaie de relancer la conversation, seulement c’est sans compter sur ses collègues de travail et leur irruption. La légèreté des pompiers vient adoucir la tension dans la pièce et, par la même occasion, un petit peu le cœur encore trop inquiet de la jolie blonde. La main d’Owen qui ne quitte pas la sienne, elle lui adresse un doux sourire quand ils se retrouvent à nouveau seuls. Un peu surprise devant son invitation, elle ne s’attendait pas à être conviée à ce genre d’événement. Il a été plutôt clair lors de leur dernière rencontre. Il ne voulait plus la voir. Comme elle ne voulait plus tellement non plus le revoir.
Mais c’était avant qu’il n’atterrisse ici, Avant qu’il ne manque de perdre la vie.
Elle acquiesce d’un petit signe de la tête, encore perdue, encore paumée. Elle ne sait plus du tout ce qu’il en est. Pour lui, pour elle, pour tous les deux. Ce n’est pas tout de suite qu’elle va être éclairée. Ils se retrouvent à nouveau interrompus, cette fois par le médecin en charge d’Owen. C’est avec attention qu’elle écoute toutes ses recommandations, toutes ses demandes de précaution. Il est hors de question qu’il prenne de nouveaux risques. Même si, tu le sais, Cassey. Le pire risque qu’il ait pris, c’est bien d’être resté à tes côtés. Elle devrait peut-être le libérer, le laisser s’en aller. Mais, à la place, elle lui propose sa présence une fois qu’il sera sorti de l’hôpital. Il essaie une fois encore de la rassurer. Peut-être qu’il a raison, au fond, peut-être qu’il serait mieux sans elle de toute façon. Elle est plongée dans le silence. Un silence qui ne lui ressemble pas. Les pensées tortueuses qui s’immiscent en elle et qui, peu à peu, ont raison d’elle. C’est de plus en plus difficile de les garder à distance. – C’est… L’un de tes collègues qui m’a appelée. Steven, je crois. Elle laisse échapper l’information, l’air distrait, l’air ailleurs. Le regard qui se détourne, comme si elle était incapable de soutenir le sien. Incapable de voir tout le mal qu’elle peut faire autour d’elle. – Owen, je… Je suis désolée… Elle relève les yeux vers lui, ses opales qui brillent. – C’est ma faute si t’es là… C’est un avertissement, pour moi… C’est ma faute si t’as failli mourir. C'est douloureux, la vérité. C'est cruel, la vérité. Parce que t'es comme ça, Cassey. Tu bousilles tout ce que tu touches. Parce que tu les touches, les autres, jusqu'à leur être fatale.
Sujet: Re: La vie est si courte... Ft. Cassey Lun 9 Sep - 20:17
☆ ☆ ☆ { piece of your heart } crédit/ tumblr ☆ w/@Owen Swaguer
C’est ta faute. Tout est toujours ta faute.
Elle ne sait pas tout à fait comment elle s’y prend, Cassey. Mais chaque décision qu’elle prend, chaque choix qu’elle fait, ils sont tous mauvais. Elle est incapable de se gérer correctement. La faute à un trop-plein de sentiments. Elle se sent, toujours, si submergée par ses émotions qu’elle se précipite sans réfléchir. Qu’au lieu de penser, elle se contente d’agir. Jusqu’à le regretter, jusqu’à tout empirer. Elle fait tout, depuis des semaines, pour se sortir de ces problèmes d’argent qui sont en train de ronger sa vie à petits feux. Mais ce sont ses proches qui, finalement, en pâtissent. C’est Owen qui en pâtit. Ici, sur ce lit d’hôpital, alors qu’il a failli y laisser sa vie.
C’est ta faute, bien sûr que c’est ta faute.
Mais il essaie encore de prétendre le contraire. Il essaie encore de la préserver alors que c’est lui qui se retrouve en danger. Tout cela à cause d’elle. Uniquement à cause d’elle. Elle le voit se redresser, prêt à se pousser pour la laisser s’installer à côté de lui. – Owen, fais attention… murmure-t-elle alors qu’il se soulève pour lui laisser la place de le rejoindre. Elle prend une inspiration avant de s’approcher jusqu’au lit. S’asseoir à côté de lui. C’est sans un mot qu’elle écoute son hypothèse, loin d’être convaincue. Il ne serait pas la seule victime, pas le seul à subir une telle agression, si c’était cela, l’explication. Elle secoue négativement la tête, comme pour balayer ses arguments, alors qu’il continue de plus belle. Cette fois, il essaie de la persuader d’accepter son argent. Les prunelles brillantes qui se raccrochent aux siennes, la belle se sent à nouveau submergée. Ne sait plus où elle en est. Qu’il soit arrivé quelque chose à Owen, elle ne se le pardonne pas. Si cela arrivait à Arya, elle ne s’en remettrait pas. Jamais. Jamais. Elle déglutit difficilement alors qu’il lui demande de reprendre sa vie en mains. Le désir de retrouver la Cassey qui croque la vie à pleines dents.
Toi aussi, t’aimerais la retrouver, Te retrouver.
Une nouvelle inspiration qu’elle prend pour éviter les sanglots, elle détourne ses prunelles des siennes. C’est un point imaginaire qu’elle fixe subitement, pour n’pas avoir à le regarder dans les yeux. Pour ne pas craquer pour de bon. – Je ne veux pas que tu te sacrifies pour moi… Je ne veux pas que tu touches la maison de Mia. Ce serait tellement injuste. Mais la solution, elle l’a trouvée avec ce travail qui ne lui plaît clairement pas. Plus que quelques centaines de dollars, pour la libérer. Les libérer. – Je vais bientôt réunir l’argent. Dans moins d’une semaine, c’est réglé. Ou alors je… J’appellerais mon père. Mais tu t’es suffisamment mis en danger pour moi, je veux… Je veux juste que tu penses à te rétablir maintenant. Elle est plus sérieuse que jamais. Elle ne veut pas qu’il se retrouve dans un pire état encore en voulant brusquer sa guérison. Elle veut qu’il soit hors de tout danger, sinon…
Sinon, tu ne le supporterais pas.
Sa main vient retrouver celle de son premier amour. Ses doigts qui s’entrelacent aux siens. – Je suis vraiment désolée de t’avoir mêlé à toute cette histoire… Et je suis désolée aussi, pour l’autre soir… C’est pas ton rôle de gérer tout ça.Tu ne sais même pas pourquoi il le fait.
Il n’a aucune raison de subir tout ce bordel, Il n’est même pas avec elle.
Sujet: Re: La vie est si courte... Ft. Cassey Mar 10 Sep - 18:24
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Il veut l’aider à tout prix. Il veut l’aider, ils veulent tous l’aider. Mais elle a tellement de mal à accepter les mains tendues devant elle, Cassey. Parce que toute cette histoire, elle l’a provoquée toute seule. Elle s’est mise seule dans cette situation catastrophique. C’est seule qu’elle devrait s’en sortir. Ce n’est pas une simple question de fierté même si, oui, il y a un peu de ça. Elle a appris à se débrouiller durant toutes ces années. C’est difficile d’imaginer avoir besoin d’Owen maintenant, ou même de son père. Elle a la sensation de reculer, de redevenir l’enfant protégée dans une cage dorée. Et, en même temps, elle a trop peur des conséquences qu’il pourrait y avoir si elle acceptait cet argent. Trop peur de ce que pensera son père, trop peur qu’Owen finisse par regretter. Quoi qu’il en dise, ce n’est pas une simple maison, c’est la seule chose qui lui reste de sa petite sœur. Elle ne supporterait pas d’être celle qui l’en prive… Pire encore, elle ne supporterait pas d’être celle qui prive une enfant des seuls souvenirs de sa maman. Elle se laisse attirer dans les bras de son ex, elle se laisse à nouveau replonger. Avec une telle facilité. – Seulement, tu penses à sa fille ? Elle ne se souviendra pas d’elle, elle a besoin de se raccrocher à ce qu’elle a d’elle… Peut-être qu’ils vendront un jour cette maison. Mais elle refuse d’en être la raison. Elle refuse qu’il fasse quelque chose qu’il n’aurait jamais fait, si elle n’en avait pas eu besoin. Elle va bien se débrouiller, Cassey. Elle sait retomber sur ses pattes après tout. Même si la manière dont elle a choisi de régler ses soucis d’argent ne plaît clairement pas à son interlocuteur. Il lui parle de prostitution, ce qui a le don de la crisper instantanément. – Ce n’est pas… De la prostitution. Le mot lui fait mal, il la blesse. Elle n’est pas allée jusque-là, elle a seulement trouvé un moyen d’obtenir rapidement de l’argent. Beaucoup d’argent. Elle essaie juste de faire au mieux au fond. – Ils ne me connaissent pas, ils ne savent rien de moi, même pas mon véritable prénom. Ils ne me reconnaitraient pas. Elle ne compte pas arrêter. Elle a besoin de cet argent, il le sait. Il veut savoir de combien. Elle relève les yeux vers lui pour le contempler, plusieurs secondes, avant d’avouer enfin. – Un peu moins de cinq mille dollars… C’est minime à côté de tout ce que je devais. Elle essaie d’atténuer, Cassey. Elle refuse de le voir s’inquiéter, surtout pas dans cet état. La seule chose dont il a besoin, c’est de se reposer. Elle ferme un instant les paupières en sentant ses caresses dans ses cheveux. Elles ont toujours eu le don de l’apaiser. La calmer, elle, la pile électrique. Cette fois, ce sont ses tourments qu’il apaise avec une telle facilité. Elle rouvre les yeux seulement en l’entendant confier qu’il n’aurait jamais dû réagir comme il l’a fait.
Il n’y a que toi.
Il n’y a toujours que toi.
Il n’y aura toujours que toi.
Les mots font naître cette drôle de sensation dans son cœur. Un brin d’espoir, sans doute, mais la peur aussi que provoquent de telles paroles. De telles promesses qu’elle n’est pas sûre de vouloir croire. – Owen, je… Elle ne sait comment terminer sa propre phrase. Elle est encore tellement troublée par tous ces aveux. Elle aimait, autrefois, le sentir aussi possessif à son égard. Qu’il dise, haut et fort, qu’elle n’était qu’à lui. Mais elle a changé, Cassey. Tout a changé. Elle n'est pas sûre de pouvoir se donner, un jour, se donner entièrement à un homme. Même pas à lui. Surtout pas à lui. – Ces hommes, ils ne comptent pas. Je ne les connais même pas. Et même si elle les connaissait, même tous ceux qu’elle connaît…