Sujet: Re: Plus de peur que de mal. | Cassey. Jeu 12 Sep - 20:10
☆ ☆ ☆ { piece of your heart } crédit/ tumblr ☆ w/@Owen Swaguer
Enfin. C’est le jour de sortie d’Owen. Celui qui n’a pas tant tardé à venir, en vérité, mais qu’elle a eu l’impression de n’jamais voir arriver. Le retrouver sur un lit d’hôpital, affaibli, épuisé, cela lui a fait quelque chose, à Cassey. Cela lui a même sûrement fait trop de choses. Elle a réellement eu peur. Elle a eu peur de le perdre ; peur de ne plus le voir ; peur qu’il disparaisse de sa vie. C’est comme une évidence qu’elle n’a pas voulu comprendre jusqu’à présent. Comme une réalité qui a le don de l’effrayer. Elle est en train de s’attacher à nouveau à lui. Elle ne sait même pas vraiment si elle peut parler d’attachement. Parler d’attachement pour l’homme qu’elle a aimé, le seul homme qu’elle n’a jamais aimé, c’est sûrement idiot. C’est sûrement naïf. Autant que tu l’es, Cassey, parce que même quand elle est sous tes yeux, tu refuses de voir la réalité. Tu refuses de l’envisager. Même le mot, il te terrorise. L’aimer. Elle pourrait bien l’aimer. Elle se détesterait, même, de prononcer ce simple mot. Ou même de le penser. Parce qu’elle a passé toute sa vie, vingt ans de sa vie, à le détester. À le haïr. À se dire qu’elle n’aurait jamais dû lui donner son cœur si facilement. Si entièrement. Mais elle est en train de refaire la même chose. Elle se laisse approcher, elle s’en rend bien compte, elle est même incapable de rester loin de lui. Encore moins depuis l’agression qu’il a subie. Alors il y a cette partie d’elle, rationnelle, qui se dit qu’elle n’est vraiment qu’une imbécile. Qui retombe sous le charme trop vite, vraiment beaucoup trop vite. Puis, il y a l’autre partie d’elle. Celle qui se dit qu’elle aurait pu lui dire adieu pour de bon. Et que, visiblement, elle n’y arrive pas. Elle n’arrive pas à se passer de lui. Autant profiter de lui tant qu’elle le pourra. C’est ainsi depuis des jours, en elle, un tourbillon qui ne cesse de s’agiter. Mais il gagne du terrain à chaque instant, Owen. Il en gagne tellement qu’il n’est plus question de séparer leurs deux vies. C’est elle qui vient le chercher, aujourd’hui, pour sa sortie. Elle part même récupérer sa nièce pour qu’elle puisse l’accueillir comme il se doit. Intégrée à sa famille, intégrée dans son travail, elle a la sensation qu’elle retrouve sa place auprès de lui. Pour tous les autres, c’est clair, elle n’est pas juste une amie. C’est précisément le genre de choses qui lui ferait peur avec quelqu’un d’autre. Qui lui fait doublement peur avec lui. Sauf qu’avec lui, t’es incapable de t’arrêter. Incapable de t’échapper. Comme si elle n’en avait pas vraiment l’envie. Que la peur était là, mais moins forte que le désir d’être auprès de lui.
Comme si elle était déjà prisonnière de lui.
C’est un cercle vicieux aux allures angéliques qui s’abat sur elle. Il suffit de voir le petit manège de la nièce d’Owen. Elle ne cesse de lui demander si elle va dormir à la maison elle aussi. Depuis qu’elle l’a récupérée, durant tout le trajet, elle n’a pas arrêté de la questionner. Elle supporte plutôt bien la curiosité des autres, Cassey. Avec son frère qui lui fait subir des interrogatoires depuis qu’elle est en âge de parler, elle a l’habitude. Puis, ce n’est pas comme si elle n’appréciait pas parler d’elle. Mais c’est différent sur ce sujet. C’est différent quand elle n’a pas elle-même les réponses à toutes ces questions. Ou, pire encore, c’est différent quand ces réponses lui font si peur. Parvenant bon gré mal gré à détourner l’attention de Gabriella jusqu’à leur arrivée à l’hôpital. Jusqu’à ce qu’elle retrouve enfin son oncle. Un doux sourire se dessine sur le visage de la jolie blonde alors qu’elle assiste, sans un mot, aux retrouvailles familiales. Ce n’est qu’ensuite qu’elle s’approche de celui qui a volé son cœur. – J’espère que tu es prêt parce qu’elle a un gros programme pour vous deux. dit-elle en guise de salut, son sourire qui s’agrandit quand il vient déposer un baiser sur sa joue. Cela ne la trouble plus qu’il vienne l’embrasser, maintenant, c’est quand il ne le fait pas qu’elle ressent quelque chose de bizarre. Quelque chose de désagréable. Mais elle ne veut pas déstabiliser Gaby plus qu’elle ne l’est sans doute déjà. Bien sûr, Cassey, c’est pour Gaby. Elle secoue la tête avec nonchalance quand il la remercie. – Tu n’as pas à me remercier. Allez, viens, on rentre. Et elle ne se rend même pas compte combien ces mots lui sortent si naturellement. Si instinctivement. Durant le trajet, la petite fille ne cesse d’accaparer la conversation, expliquant à son oncle tout ce qu’elle a pu faire comme activités durant son absence. Ce n’est qu’une fois dans la maison d’Owen qu’ils retrouvent le calme alors qu’elle s’échappe en direction de sa chambre. Cassey, quant à elle, pose les affaires du pompier au salon avant de s’approcher de lui. Le regard qui ne le quitte pas alors qu’il s’assoit, comme pour s’assurer que ce n’est pas trop douloureux. Pas trop difficile. Elle a un peu de mal à se dire qu’il va être tout seul ici, en plus avec une gamine dont il devra s’occuper. – Arrête, c’est rien. le coupe-t-elle d’emblée avant de s’asseoir finalement à ses côtés. – Elle va bien. Elle s’est inquiétée pour toi, tu sais. Bien sûr, elle ne l’a pas dit. Trop de fierté pour l’avouer. Mais elle la connaît, sa mère, elle la connaît par cœur. Approchant son visage du sien, c’est elle qui initie un baiser, peut-être pour la première fois depuis une éternité, un baiser instinctif. – C’est à toi que tu dois penser en ce moment. Tu crois… Tu crois que ça va aller ici ? Elle s’inquiète, Cassey. Elle ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter.
Sujet: Re: Plus de peur que de mal. | Cassey. Ven 13 Sep - 19:21
☆ ☆ ☆ { piece of your heart } crédit/ tumblr ☆ w/@Owen Swaguer
C’est un véritable soulagement de voir Owen quitter cette chambre d’hôpital beaucoup trop froide. Elle n’a jamais compris cet aspect aussi impersonnel dans ces établissements. Comme si tout était fait pour donner l’envie aux malades de fuir au plus vite. Mais, par chance pour lui, le pompier n’est pas resté bien longtemps dans cet endroit aseptisé de tout sentiment. Elle le connaît suffisamment pour savoir qu’il n’aurait pas supporté de rester dans cet hôpital plus de temps. Même se reposer, chez lui, va sûrement être beaucoup trop compliqué pour lui. Il peut au moins s’estimer heureux que Gabriella ne le traite absolument pas comme un malade. Elle ne le ménage pas, au contraire, comme si elle voulait rattraper tout le temps qu’elle a perdu à ses côtés. Une fois à la maison, la petite fille s’échappe pourtant déjà en direction de sa chambre, sûrement pas pour bien longtemps. Un faible sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme quand elle entend la question du propriétaire des lieux. - Non, Arya elle était plus calme. C’était un ange... La plupart du temps. Parce qu’il faut bien le dire, parfois, elle n’avait plus rien d’un ange. Elle pouvait facilement passer d’une humeur à une autre. Un peu comme aujourd’hui. Devenir maman alors qu’elle n’était elle-même encore qu’une enfant, cela n’a pas toujours été évident. Mais elle est sa plus belle réussite, Arya. Il y a une partie d’elle qui ne peut s’empêcher de penser à sa fille quand elle est avec Owen. Surtout quand Gaby est dans les parages. Les voir, tous les deux, si complices, c’est ce qu’elle n’a jamais vu avec leur propre fille. Ce qu’elle ne verra peut-être jamais. Arya est dure avec son père, elle n’arrive pas à lui pardonner. En réalité, elle n’essaie même pas. Et sa mère, elle sait pourquoi. Elle sait qu’elle a simplement peur de souffrir encore à cause de lui. Souffrir d’un second abandon alors qu’elle n’a pas encore encaissé le premier, ce serait insurmontable pour elle. D’autant plus que, cette fois, elle risquerait de s’attacher à Owen... Pour devoir ensuite se passer de lui. Elle ne sait que trop bien ce que c’est, Cassey. Néanmoins, il semblerait que la jeune fille se soit montrée un peu moins récalcitrante avec lui. Elle a donné à sa mère sa version de l’histoire en réalité, mais l’antiquaire est contente d’avoir le ressenti d’Owen. Contente aussi parce qu’il semble plus confiant qu’auparavant. C’est ce qu’il faut, car ce n’est qu’en s’accrochant qu’il pourra espérer trouver une véritable place dans la vie et dans le cœur de sa fille. Un petit sourire se dessine sur les lèvres de la jolie blonde devant la remarque d’Owen. - Ça ne t’a pas empêché de lui proposer de visiter la caserne de pompiers. lui répond-elle avec un petit sourire malicieux uniquement pour le taquiner. Oui, elle sait tout. Elle sait tout dès lors qu’il s’agit de son bébé. Elles sont incroyablement proches toutes les deux. Elles sont, comme, les deux moitiés d’une même âme. C’est pour cette raison que ces semaines entières éloignées l’une de l’autre ont été aussi douloureuses. Elles ont été une torture. Mais elle l’a retrouvée... Elle a enfin retrouvé sa fille. Et peut-être que, lorsque ses problèmes d’argent seront enfin terminés pour de bon, elle pourra à nouveau vivre avec elle. Mais, mettant de côté sa propre relation avec elle, Cassey reprend déjà la parole. - Elle commence à accepter que tu es là, ça se fait petit à petit. Elle relève les yeux vers lui, croisant à cet instant son regard à lui. Il passe ses doigts dans ses cheveux délicatement, comme pour garder son attention. Cette emprise si particulière qu’il a sur elle. Puis c’est sa main qu’il dépose contre son épaule. Il veut la rassurer en lui montrant comment il va se débrouiller. C’est un peu comme s’il avait déjà tout prévu... Tout sauf elle. Elle ne peut pas s’empêcher de se demander où elle est, elle, au milieu de tout ça. Tu peux pas, Cassey. Tu ne peux pas lui dire que t’as besoin de temps mais vouloir que lui ait besoin de toi. Tu ne peux pas lui donner si peu mais vouloir que lui te donne tout. Elle se mordille la lèvre, comme pour se contenir. Sauf qu’elle ne sait pas se contenir, Cassey. - Tu veux peut-être que je m’en aille alors ? demande-t-elle, un peu piquante, mais un petit sourire en coin sur les lèvres. Sans trop savoir si elle est en train de le taquiner ou le provoquer. Peut-être juste qu’elle veut le tester. – T’as été là pour moi, toi. qu’elle ajoute, simplement, comme pour lui faire comprendre qu’il n’est pas un souci qu’elle doit gérer. Que si elle lui propose de l’aider, c’est qu’elle en a envie, envie d’être à ses côtés.
Sujet: Re: Plus de peur que de mal. | Cassey. Sam 14 Sep - 20:44
☆ ☆ ☆ { piece of your heart } crédit/ tumblr ☆ w/@Owen Swaguer
Elle laisse un faible sourire se dessiner sur ses lèvres l’air un peu ailleurs. L’air un peu rêveur. Elle se laisse aller à se souvenir de la petite fille qu’était Arya. Une petite fille qui débordait d’amour. Mais elle n’était pas l’enfant la plus sociable au monde, elle se rappelle, Cassey. Elle devait constamment la pousser à aller s’amuser avec les autres enfants plutôt que rester avec elle. Mais c’était ainsi entre elles. C’est toujours ainsi. Elles sont tellement fusionnelles que, parfois, elle a l’étrange impression d’avoir une mini elle. Elle est son double, Arya. Son âme sœur. Mais elle peut aussi s’avérer extrêmement différente d’elle. Là où Cassey est un tourbillon d’émotions, sa fille sait beaucoup mieux gérer les siennes. Elle est forte, calme, presque inaccessible alors que sa propre mère se révèle aussi facilement qu’un livre ouvert. Elle est entière, trop, dans l’excès alors qu’Arya est toujours dans la retenue. C’est aussi le sentiment qu’elle semble inspirer à son père. Ce n’est pas si surprenant. - C’est une manière de se protéger. Elle est très différente quand elle s’ouvre. Elle est douce, intelligente, captivante quand elle parle, je t’assure, elle est incroyable. déclare-t-elle, une lueur dans ses yeux. Elle est si fière d’être sa mère, Cassey. Si fière d’avoir fait d’elle celle qu’elle est. Peu importe toutes les erreurs qu’elle peut faire, peu importe tous ses mauvais choix, elle sait qu’il y a une chose qu’elle a bien réussi dans sa vie, c’est Arya. Elle pourrait parler d’elle durant des heures sans s’arrêter. Mais elle ne veut pas tout raconter à son père, elle veut qu’il apprenne à la connaître lui-même. Qu’il découvre sa personnalité, chacune de ses facettes, chaque partie d’elle, le plus naturellement au monde. Loin de se douter de la culpabilité qui submerge le jeune homme, elle pose pourtant sa main contre sa cuisse, comme un signe de réconfort. – Ça ne pourra aller qu’en s’arrangeant. Et tu verras, tu la connaîtras par toi-même. Tu découvriras toi-même tout ce que je t’ai raconté, et bien plus encore. Peut-être qu’elle ne devrait pas lui faire de telles promesses. Peut-être qu’elle lui donne de faux espoirs. Mais elle la connaît, Arya. Il faut se battre pour elle. Et elle connaît aussi Owen. Il est capable de miracles, à condition qu’il y croit. C’est pour cette raison qu’elle n’hésite pas à l’encourager. Elle essaie d’être présente pour lui, qu’il s’agisse de leur fille, ou bien même de sa vie. Elle lui fait même remarquer qu’il ne veut pas d’elle, ce à quoi il lui assure le contraire. Ses mots la touchent même s’ils ne lui ôtent pas l’envie d’être présente pour lui. – Mais tu n’es pas une plaie, j’en ai envie… C’est la première fois qu’elle le dit clairement. Qu’elle le dit avec des paroles plutôt qu’avec ses gestes. La première fois qu’elle affirme qu’elle a seulement envie d’être avec lui. Un faible sourire revient sur ses lèvres quand il lui affirme qu’elle a déjà été là pour lui, pour Gaby. – Et donc, tu ne veux pas que je vienne maintenant jouer les infirmières à domicile ? Une petite lueur malicieuse, un brin trop charmeuse, vient éclairer ses deux océans alors qu’elle ne le quitte pas du regard. Il faut pourtant qu’il se ménage. Qu’il prenne soin de lui. Et elle y compte bien, Cassey. – Je veux juste que tu saches que je suis là. Une baby-sitter, une aide à domicile, tu ne peux pas les appeler au beau milieu de la nuit si tu en as besoin. Moi, si.
Sujet: Re: Plus de peur que de mal. | Cassey. Dim 15 Sep - 12:49
☆ ☆ ☆ { piece of your heart } crédit/ tumblr ☆ w/@Owen Swaguer
Peut-être que c’est sa faute. Peut-être que c’est à cause d’elle si Arya, aujourd’hui, a autant de ressentiment à l’égard de son père. Peut-être qu’elle aurait dû la ménager. Amoindrir la souffrance qu’il lui avait infligée. Parce que, nul doute qu’elle a sa part de responsabilité dans l’aversion de la jeune femme pour lui. Elle aurait pu lui trouver des raisons. Sauf que sa douleur était beaucoup trop importante pour qu’elle puisse faire autrement. Toi, t’es pas d’ceux qui relativisent. Pas de ceux qui amoindrissent. Tu ressens tout plus fort. Trop fort. Elle n’hésite pas à révéler ses émotions de la manière la plus pure. Elle se dévoile sans peur à l’état brut. Même avec sa fille. Surtout avec sa fille. C’est aussi ce qui a rendu leur relation aussi puissante, aussi fusionnelle. Elle a toujours fait preuve de transparence avec Arya. Qu’il s’agisse des hommes qu’elle a fréquentés, de ses joies les plus anodines à ses peines de cœur, elle lui a toujours tout raconté. Elles se sont toujours tout raconté. Parce qu’elle n’est pas seulement sa fille, Arya, elle est aussi sa meilleure amie. Toute sa vie. Aux paroles d’Owen, un doux sourire, toujours si fier, revient sur les lèvres de la jeune femme. Il est adorable de lui dire une chose pareille. Elle n’est sûrement pas une mère parfaite, elle a même fait beaucoup d’erreurs, mais elle sait que sa fille est devenue quelqu’un d’incroyable. C’est tout ce qu’elle voulait, lui donner toutes les chances de s’épanouir. – C’est étrange. Elle me ressemble comme deux gouttes d’eau pour certaines choses… Et pour d’autres, elle est totalement mon opposé. Comme si elle avait contrebalancé certaines parties de ma personnalité. De toutes les deux, Arya a toujours été la plus sensée. La plus raisonnable. Elle a toujours eu la tête sur les épaules là où sa mère avait la sienne dans les étoiles. Comme si elle lui avait apporté un équilibre, finalement, comme si elles étaient complémentaires. Elle se sent connectée à Arya d’une manière difficilement explicable. Et elle espère sincèrement qu’Owen pourra ressentir un jour cette connexion si particulière d’un parent avec son enfant. Lui aussi, il l’espère, elle le voit bien. Ses doigts qui s’entrelacent aux siens, elle le contemple avec tendresse. – Moi aussi, j’ai hâte que tu me dises que j’avais raison. J'adore ça. déclare-t-elle avec une petite pointe de malice, rendant la conversation plus légère. De plus en plus légère. Elle se sent si bien, à ses côtés, qu’elle apprend enfin à s’ouvrir. Elle apprend à mettre des mots sur ce qu’elle peut ressentir. C’est comme si c’était la première fois. Peut-être parce que c’était avec lui, peut-être parce que tout est différent avec un premier amour. Mais, c’est vrai, elle a envie d’être avec lui. Elle ne sait pas ce que cela veut dire, elle ne sait pas ce que cela signifie. Elle sait juste qu’elle ne veut pas partir, vraiment pas. Et c’est avec un naturel déconcertant que leur échange se fait beaucoup moins innocent. Elle se mordille la lèvre inférieure à ses paroles avant de prolonger son baiser avec envie. Un peu trop d’envie. À quelques secondes près, Gabriella aurait pu les voir. Mais c’est avec un sourire innocent de celle qui ne se doute de rien qu’elle vient s’installer entre eux sur le canapé. Cassey, elle voit surtout la grimace affichée par le pompier. Une petite pointe vient serrer son cœur juste avant qu’il ne prenne sa main. Loin de faire attention aux dessins de la petite fille, elle est encore plongée dans ses inquiétudes quand elle entend soudain sa question. Ses lèvres s’entrouvrent à peine de surprise même si, au fond, elle ne devrait pas l’être. Les enfants sont bien plus intelligents qu’on peut le croire. Elle ne sait pas ce qu’elle pourrait dire, là, tout de suite. Owen non plus visiblement. Il laisse échapper un rire qu’elle reconnaît nerveux avant de se perdre dans des explications. Et il veut qu’elle l’aide. Merci Owen. Il est surtout en train de lui lancer la bombe pour s’en débarrasser. – Hum, oui, alors…Il va falloir faire mieux que ça, Cassey. Essaie au moins d’aligner deux mots. Son regard croise un instant celui du jeune homme avant de se reposer à nouveau sur Gabriella. – En fait, quand on était plus jeunes, on était très proches tous les deux. Comme je l’étais avec ta maman. Mais… On ne s’est pas vu pendant très longtemps. Alors, maintenant, on rattrape un peu le temps perdu. On se retrouve, on réapprend à se connaître, tu comprends ? Elle espère avoir satisfait la curiosité de la petite fille. Au moins, elle aura essayé.
Sujet: Re: Plus de peur que de mal. | Cassey. Lun 16 Sep - 11:41
☆ ☆ ☆ { piece of your heart } crédit/ tumblr ☆ w/@Owen Swaguer
Le sourire captivé d’Owen, elle le connaît. Elle le reconnaît. Il a ce même sourire qu’il avait vingt ans plus tôt. Celui qui la faisait déjà craquer beaucoup trop. C’est facilement qu’elle lui parle de leur fille, qu’elle lui apprend à la découvrir sous son regard. Elle est si fière de ce qu’elle est, Arya. Rien qu’à l’entendre, son interlocuteur semble le comprendre. Un petit sourire amusé apparaît sur le visage de l’antiquaire quand il vient le faire remarquer. Elle ne peut pas le nier. – Elle est ma plus grande fierté. Il y a deux ou trois choses qu’elle est fière d’avoir accompli au cours de sa vie. Mais aucune ne peut égaler sa fille. De toutes les manières possibles, rien ne pourrait jamais égaler sa fille. La force d’Arya, sa personnalité, sa bonté, mais aussi toute la relation incroyable qu’elles ont créée. Une relation qui n’aurait peut-être pas été si proche dans d’autres circonstances. L’avoir eue si jeune, alors qu’elle était encore elle-même une enfant, cela a grandement conforté le lien si puissant qui les unit. Elles ont, comme, grandi ensemble toutes les deux. Elle est devenue une femme à part entière lorsqu’elle a pris son rôle de mère. Avant d’apprendre à Arya à en devenir une à son tour. Puis, le fait qu’elles ont toujours été toutes les deux, indéniablement, a favorisé plus encore cette complicité fusionnelle. Cette relation mère-fille qui ne ressemble à aucune autre. Peut-être qu’Owen pourra, lui aussi, nouer quelque chose de fort avec elle. Mais ce sera plus facile avec la petite Gabriella, c’est certain. Il suffit de les voir, tous les deux, pour se rendre compte de leur complicité. Elle ne sait pas trop quelle relation ils avaient avant le décès de ses parents. Mais il a pris cette place de père dans sa vie, c’est flagrant. C’est quelque peu difficile de le voir agir avec sa nièce comme il n’a jamais agi avec sa fille pour Cassey. Elle a toujours ce petit pincement au cœur quand elle y pense. Mais elle ne peut pas refaire le passé, elle ne veut pas non plus se noyer à nouveau dans la rancœur. Trop perdue dans ses pensées, la jolie blonde est bien obligée d’en sortir pour donner un coup de main à Owen face à la curiosité de la petite fille. Elle ne sait pas réellement comment mais elle semble avoir trouvé les bons mots. Il vient conforter ses propos mais, quand il évoque leurs pyjama party, elle se mord la lèvre pour éviter de rire. C’est une manière de voir les choses, hum. – Mais nous, c'est pas pareil, on est des filles ! Cette fois, elle est incapable de retenir le rire qui s’échappe de ses lèvres. La petite fille se tourne vers elle, intriguée, comme si elle ne comprenait pas du tout. – Hum, tu sais, les garçons et les filles peuvent jouer aux mêmes jeux ma puce. Tu dois bien avoir des copains garçons aussi ? - Oui mais vous jouez à quoi vous ? - Eh bien, ça dépend… Parfois, on fait des puzzles. D’ailleurs, si tu veux on peut en faire un ? La jeune enfant saute de son siège pour se précipiter jusqu’à sa chambre sans un mot, comme si la réponse était évidente. De nouveau seule avec Owen, la belle relève la tête vers lui, un sourire taquin sur les lèvres. – Des pyjama party, vraiment ?