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| (fb) emotional disaster – cass. | |
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Mad Knollys;
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gray @exordium. skadden, kidd et strauss 181 966 27
| Sujet: (fb) emotional disaster – cass. Jeu 20 Sep - 15:42 |
| – on est arrivé, m’sieur knollys. iris qui quittent l’écran d’ton portable, ces derniers qu’accrochent ceux du chauffeur dans l’rétroviseur. menton qu’tu pivotes vers la droite pour j’ter un coup d’œil au bâtiment. ça f’ra l’affaire. bref mouv’ment d’la main pour lui signaler ton accord. p’is t’attends. t’attends qu’il daigne d’s’extirper d’sa putain d’caisse pour t’ouvrir la portière. il est payé pour ça, pour répondre aux moindres d’tes caprices d’gosse de riche. salaire très peu honorable pour l’monstre impitoyable qu’t’es. les s’melles d’tes baskets qu’épousent l’bitume alors qu’tu t’élances vers la foule qui patiente à l’extérieur. pas toi, mad. tu t’abaisseras jamais à faire la queue comme ceux d’la classe moyenne, non. pourtant, on te stoppe dans ton élan, l’videur qu’ose foutre sa grosse paluche répugnante sur ton blazer griffé valentino. toi qui l’fusille du r’gard avant d’glisser – discrètement – que’ques billets dans la poche d’sa veste bon marché. il s’efface. tu souris. batt’ment d’cils insignifiant histoire de t’familiariser avec l’endroit avant d’t’installer à une table libre. toi qu’a préféré sortir seul qu’de quémander un peu d’compagnie. compagnie qui, d’ailleurs, t’énerve plus qu’autre chose. c’donc en solo qu’tu prends place, matant les courbes attrayantes qui s’dandinent sous tes yeux affamés. p’is y a ton sang qui s’fige. ton cœur qu’arrête de battre. souffle qu’tu r’tiens au même moment où la chanson touche à sa fin, où sa carcasse s’paralyse. vos opales qui s’affrontent, qui s’querellent. - l u i s a . prénom qu’tu murmures, qui déferle d’entre tes lippes comme un océan d’reproches. ouragan d’colère qui s’déchaîne à l’intérieur de toi. t’hésites, mad. t’hésites à lui foutre une taloche ou t’mettre à chialer. sentiments contradictoires qui s’rencontrent, qui s’effleurent, qui s’percutent. tu t’érafles, tu t’effrites sous c’te tempête émotionnelle qui fait rage dans ton crâne. pensées qui défilent beaucoup trop vite, t’as l'vertige. l’impression qu’le sol s’dérobe sous tes pieds. p’is tu tombes. encore et encore. une chute sans fin, la sensation d’flotter dans l’néant, comme une goutte d’eau en suspens dans les nuages. nuages gris, ternes, qu’obombrent d’violents éclairs. stalactites électriques qui t’transpercent, l’myocarde criblé d’flèches étincelantes. c’dernier qui s’met d’nouveau à déconner lorsqu’elle quitte la scène pour s’fondre dans la masse. elle t’échappera pas. pas c’te fois-ci ! tu t’redresses, t’réveilles d’ta léthargie éphémère pour t’faufiler jusqu’à elle. bras qu’t’empoigne lorsqu’tu parviens jusqu’à elle pour l’obliger à faire volte-face. yeux revolvers qui la mitraillent accompagné d’une hardiesse anarchique. - tiens, tiens, tiens ! en v’là une surprise ! sourire forcé qu’étire tes lippes, joues qui s’creusent sous c’te mimique hypocrite. t’abhorres fièrement tes fossettes, celles qui suintent l’arrogance à plein nez. p’is tu t’fais pas prier pour t’rincer l’œil, maddox. chair exposée qu’tu lorgnes sans un once d’timidité. maigre prix d’consolation pour toutes ses années d’abandon. elle qui s’est volatilisée du jour au lend’main sans laisser d’traces. elle qui s’est volontairement muselée, emmitonnée d’un silence qu’elle t’a imposée. - j’crois qu’on d’vrait célébrer nos r’trouvailles, t’en penses quoi ? billet d’cent balles qu’tu lui brandis sous l’nez, proposition alléchante, qu’elle n’pourra r’fuser. t’es même prêt à doubler la mise d’l’appât rien qu’pour qu’elle daigne t’offrir c’que tu veux ; un peu d'intimité. - rien qu’toi et moi. p’is une bouteille d’champagne comme seul et unique témoin. loin des r’gards inquisiteurs, loin des oreilles indiscrètes. par soucis qu’ses patrons s’en mêlent, mais, aussi, par pur égoïsme. parce que tu la veux. tu la veux à toi et toi seul. prêt à t’salir pour l’premier connard qu’osera s’l’accaparer, qu’osera poser ses doigts crasseux contre sa peau satinée. déterminé à c’qu’elle n’quitte pas la cabine, dans laquelle tu t’apprêtes à la séquestrer, d’toute la putain d’soirée ! tu veux, t’exiges des explications. p’is des excuses aux effluves audacieuses de deux épidermes engourdies par l’alcool.
@cass clark.
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| | | Invité;
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| Sujet: Re: (fb) emotional disaster – cass. Jeu 20 Sep - 17:01 |
| « C'est hors de question ! » Ta voix qui s'élève dans le bureau de ton patron tel un cri du cœur. Non, tu ne t'abaisseras pas à ça. Pas toi. « Juste une fois Cécé, s'il te plaît, il me manque une danseuse, j'ai besoin de toi. » Ta tête qui se balance de gauche à droite, tes pas qui rebroussent chemin. Non. Il t'empêche pourtant de t'enfuir, bloquant le passage de son corps, son regard insistant verrouillé sur toi. « J'ai pas signé pour ça Harry. Je le répéterai pas. Je refuse. » Il ne bouge pas et la colère commence à bouillonner dans tout ton être. Tu travailles déjà ici, fallait pas trop t'en demander non plus. « C'est la seule et unique fois. Allez, juste une musique. Si je pouvais faire autrement, je te le demanderai pas, j'espère que tu le sais. » Sa voix désespérée tente d'atteindre la partie la plus compréhensive de ton cœur en berne, de jouer sur tes cordes sensibles. Tes poings se serrent, tes jointures blanchissant à vue d’œil. Y a un grand débat à ce moment-là dans ton crâne et ta voix, soudain, qui tranche l'air. « Ok, une seule danse. » QUOI ?! « Mais à une condition. » Ses yeux semblent te dire « Tout ce que tu veux ! » tant il est heureux d'avoir su te convaincre. Autant le dire tout de suite, tu l'aurais sûrement planté. Toi vivante, jamais tu n'aurais renié tous tes principes pour aider quelqu'un, surtout dans cette situation particulière. « J'ai le droit à ma soirée. » T'allais louper une course à cause de ton taff mais il t'offrait une échappatoire sur un plateau d'argent. Et puis d'un côté, tu l'aimes bien Harry. Tu l'aurais pas laissé galérer. Dans le fond t'es pas une mauvaise gamine. Mais ce qu'il te demande quand même... T'en reviens pas d'avoir accepté ce marché tout pourri. « D'accord, c'est accordé. Lola va t'apprendre deux/trois trucs vite fait et te donner ta tenue. Mais je suis persuadé que tu t'en sortiras très bien. Tu commences dans moins d'une demi-heure, tu devrais la rejoindre en coulisse. » Il se décale finalement et tu files sans répondre. Est-ce que le trac te prendrait ? Noooon. Vois ça comme une nouveau défi. Un jeu. Un soupir résigné s'échappe de tes lèvres lorsque tu te retrouves derrière le rideau dans une tenue qui ne te convient pas. Enfin si on pouvait appeler ça tenue... Deux bouts de tissus pour couvrir ce que t'as de plus intime. Tu te demandes comment on peut autant perdre toute estime de soi, tout ça pour avoir de simples billets verts. Tu n'aimes pas juger et tu le sais bien que toutes ces nanas, elles ont fait de leur mieux, comme toi. Seulement toi, jamais ô grand jamais, tu te serais dénigrée de la sorte. Jamais. Et voilà maintenant que tu t'apprêtes à le faire, tout ça pour une soirée de libre. Tu te dégoûtes. Le rideau se lève enfin et la lumière t'éblouit. Il te faut plusieurs minutes pour t'y habituer et tu t'avances telle une équilibriste sur ses grandes échasses. Tu hais les talons hauts. Qui peut bien trouver ça confortable, sérieusement ? T'es pas dans ton élément et tu ne fais rien pour le cacher. Pourtant, tous les regards sont braqués sur toi. La petite nouvelle. Mais surtout un en particulier qui attire ton attention, bien plus que de raison. Mad. Ton cœur se serre. Forcément que t'allais le recroiser à un moment ou à un autre. Surtout dans un endroit comme celui-là. Dans ses yeux une myriade d'émotions défilent et tu ne peux les soutenir plus longtemps. Et puis, est-ce qu'il est réellement là ou c'est simplement une ressemblance frappante ? Ou juste le reflet de ta propre culpabilité ? La musique se termine enfin et ton calvaire prend, également, fin. D'un pas un peu trop rapide, tu quittes la scène, espérant plus que tout échapper à ton passé mais aussi pouvoir retrouver ton amour-propre. Seulement, une main bien trop ferme te retient et tu t'apprêtes à mordre lorsque tes pupilles se posent, une nouvelle fois, sur lui. Et toute ta chique te quitte. Pour la première fois, tu restes muette face à quelqu'un. « Tiens, tiens, tiens ! en v’là une surprise ! » Tes mots s'accrochent à ta gorge qui s'assèche au fur-et-à-mesure que tu prends conscience de sa présence. Il est bel et bien là, ce n'est pas un mirage. Tout dans son attitude atteste clairement qu'il se retient de déchaîner ses foudres sur toi. Il se force à garder son calme, contrôle ses paroles mais sa poigne, elle, ne ment pas. « j’crois qu’on d’vrait célébrer nos r’trouvailles, t’en penses quoi ? » Il agite soudainement un billet sous tes yeux estomaqués. Tu ne comprends que maintenant le regard qu'il porte sur toi et t'as envie de vomir. Il pense quand même pas que... ? Si ? En même temps, comment pourrait-il croire autre chose ? Toi sur scène, à te dandiner à moitié nue devant tous ses mâles en rûte. Le dessin est clair mais les apparence sont, pourtant, souvent trompeuses. « rien qu’toi et moi. p’is une bouteille d’champagne comme seul et unique témoin. » Tu te dégages alors sèchement de sa poigne, piquée au vif et tu te réveilles subitement. Passée le choc de le revoir ici, vient la colère qui enflamme tes iris, dardées sur lui. Il a le droit de t'en vouloir, il a le droit de te détester mais te traiter comme ça... Comme si t'étais une prostituée. Tu refuses. Il oublie à qui il a à faire. T'as un haut-le-cœur. Trop d'émotions contraires te traversent en ce moment-même. « J'suis pas une pute Mad ! » Tu repousses machinalement sa main qui brandit les 100 dollars comme si il pensait te faire une fleur. « Laisse-moi me changer et on pourra aller discuter ailleurs. J'ai ma soirée. » Tu reprends, plus calmement. Après tout c'est toi qui est en tort dans l'histoire et tu connais son sale caractère, tu ne devrais même pas être étonnée de sa réaction. Pourtant, et même si tu ne le lui diras probablement jamais, il t'a blessé. Peut-être pas autant que toi certes mais c'était pour son bien. Uniquement pour son bien. Lui, il fait ça pour se venger. Te punir de ton absence, de ton abandon. Et tu le mérites bien sûr, mais pas de cette façon, pas comme ça. Tu fais signe au colosse que tout va bien en voyant qu'il se rapproche de vous et tu te diriges vers les coulisses, pressée de revêtir ta dignité. Tant pis pour la course. |
| | | Mad Knollys;
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gray @exordium. skadden, kidd et strauss 181 966 27
| Sujet: Re: (fb) emotional disaster – cass. Ven 12 Oct - 3:54 |
| la flopée d’émotions qui traverse ses iris à mesure qu’les palabres déferlent d’tes lèvres t’arrache un d’mi sourire effronté. la stupéfaction jusqu’à l’ébullition. y a qu’toi, mad, qu’est capable d’créer une telle fluctuation en moins d’trente s’condes, top chrono et t’dois admettre qu’t’en es plutôt fier. voir son visage s’décomposer, ses expressions s’renfrogner… faible récompense pour tout l’mal qu’elle t’a fait. elle, qu’a choisi d’t’abandonner comme un vulgaire objet désuet, comme si t’étais rien d’aut’ qu’un bidule sans valeur. mais, t’as un cœur. t’en avais un. c’lui qu’elle a arraché, au passage, quand elle s’est éclipsé. et t’as la haine, mad. la vengeance d’incrusté sous tes ongles, d’encré dans ta boîte crânienne. l’genre qui f’rait pâlir les plus insensibles, qui f’rait frémir les plus fous. mais t’es pas un d’ces êtres bons pour l’asile, ceux qu’on enferme à double tours, fringué d’une camisole de force ! non. t’es intelligent, knollys. chaque parole est réfléchie, chaque geste est calculé, chaque songe est affiné et, ce, jusqu’à la perfection. parfaitement lucide. p’is c’encore plus dévastateur un esprit sagace qu’un cerveau désillusionné. d’ailleurs, la violence, avec laquelle elle s’défait d’ton emprise, t’touche presque. tant d’poésie gestuelle alors qu’une grotesque gifle aurait largement suffit. – j'suis pas une pute mad ! billet qu’elle repousse sauvagement, r’fusant ton offre qui, pourtant, était de mise avec la danse lascive qu’elle a brillamment exécuté. sourcils qui s’haussent avant qu’un d’entre eux s’arque machinalement. par contre, pute, t’as jamais prononcé c’t’injure et, t’façon, ce s’rait bien trop mièvre pour évoquer l’fond d’ta pensée. judas s’rait sans doute plus approprié, vu les circonstances. traîtresse, parjure, renégate. p’is, même encore… rien d’suffisamment infâme qu’équivaut l’réel mépris qu’t’éprouves envers ton ancienne complice. - non, bien sûr que non… mais t’es une très mauvaise amie, en r’vanche ! faible observation. très faible, même. mais tu n’veux pas attirer les foudres des gens qui vous entourent. pas encore, du moins. pas tant qu’elle n’aura plus d’occasion de s’faufiler, d’s’esbigner, d’avoir une putain d’longueur d’avance sur toi. t’refuses de perdre une fois… alors, une deuxième, ça t’tuerait. ou t’rendrait encore plus mauvais, va savoir ! – laisse-moi me changer et on pourra aller discuter ailleurs. j'ai ma soirée. soirée ou pas, tu t’aurais imposé, maddox, quoi qu’il en soit. t’as pas l’intention qu’elle t’glisse ent’ les doigts, pas maint’nant qu’t’as mis la main sur sa défroque. t’appréciais, néanmoins, la légèreté d’sa tenue. t’aurais pu en profiter pour, davantage, t’rincer l’œil ent’ deux échanges, mais, si elle préfère s’vêtir pour – encore – s’déshabiller plus tard… c’son problème, pas l’tien. - tes désirs sont des ordres… l u i s a . lettres qu’tu détaches amèrement, chacune d’entre elles qu’embrassent ton palais avec, pourtant, une finesse démesurée. prénom qu’t’as souvent rêvé d’voir dans la chronique nécrologique du journal local… rien qu’pour aller pisser sur sa pierre tombale. fantasme qu’est, maint’nant, à j’ter aux oubliettes puisqu’elle est bel et bien là, vivante, d’vant toi. parce qu’tu doutes avoir développé un don pour papoter avec les gens d’l’au-delà pendant qu’tu pionçais, la nuit passée. visage qu’t’approches du sien avant qu’elle ose faire volte-face. - oh et… n’en profite pas pour t’échapper à nouveau. j’te r’trouverai, c’te fois-ci. c’t’une promesse ! bref signe au videur pour lui signaler qu’tout s’déroule à merveille, à la perfection et elle pivote les talons pour disparaître dans les loges. toi, mad, t’as c’fameux sourire qui t’pend aux lèvres, c’lui d’un gosse qui prépare un mauvais coup. oh, t’as pas l’intention d’foutre l’feu dans les chiottes du bar ou d’voler l’porte-monnaie d’un quadragénaire. non. t’as plus d’classe qu’ça, t’es pas un voyou. mais elle payera. chaque mois, chaque semaine, chaque jour, chaque putain d’minutes d’son absence interminable. elle payera d’s’être volatilisé, d’avoir dérobé l’seul trésor qui t’aurait p’t’être permis d’pas dev’nir l’monstre abominable qu’t’es aujourd’hui… ton cœur.
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