Sujet: Re: (hot/explicite) cinquanta modi per dire addio ± Gabanna Dim 18 Aoû - 18:28
cinquanta modi per dire addio
Gabriel - Annalisa
«Le plaisir présente un avantage : contrairement au bonheur, il a le mérite d'exister.» frédéric beigbeder
Le monde continue de vivre tranquillement, pendant que toi, monstre de tristesse t'attends patiemment la fin. T'attends presque sagement, presque sans provoquer le destin. Tu te contentes d'évacuer ta rage des seules manières que t'as trouvées. En balançant avec violence la peinture sur ces grandes toiles à l'aide de tes pinceaux. Les gouttes venant s'abattre à grande vitesse pour venir parsemer et assombrir le tableau à l'image de ton palpitant calciné et encore fumant présent dans ta poitrine te faisant un mal de chien. Car on peut pas crever de l'amour pas vrai? C'est pas ça que le médecin légiste inscrira sur son rapport quand il aura ton corps d'amener sur sa table. Non. Au mieux tu seras passée sous les roues d'une bagnole après avoir cédé à l'hésitation. Au pire, tu t'passeras la corde au cou pour venir t'y balancer. Parce que combien même le manque de Jabez te tue, c'est bien trop malsain pour avoir ta peau. Ça serait trop facile, que de te donner cette satisfaction sans que tu ne souffres à ton tour comme lui il a souffert lorsque tu as tourné les talons la première fois pour t'enfuir le plus loin de lui que tu ne le pouvais.
Tu comprends pas pourquoi il ne te fuit pas. Pourquoi il est resté là lorsque tu t'es endormie après l'avoir étreint longuement en étant bercée par ses battements de palpitants. Tu sais pas pourquoi il se résigne à vouloir réchauffer ton âme, ton cœur aussi lorsqu'il te dit qu'il est là, qu'il ne t'abandonnera pas. Tu l'mérites pas, tu mérites pas cette douceur dont il fait preuve à ton égard. Tu veux pas être une énième connasse qui pourrait profiter de son temps ou bien même de sa gentillesse. Tu les mérites pas ces regards qui t'répètent "t'inquiètes plus, t'inquiètes plus". Pourquoi lorsque tu te montre menaçante, prête à laisser tes crocs acérés s'abattre contre sa gorge il reste là pour toi sans se démonter, sans ciller? Pourquoi est-ce que sa main vient trouver ton visage pour le relever tout droit vers le sien et venir chercher tes prunelles de ses opales sombres? Pourquoi est-ce qu'il s'efforce à vouloir remettre la machine en marche, avec ses lippes tentantes et son souffle chaud venant caresser ton visage? Et puis, pourquoi tu y penses à ses lèvres devenant subitement tentatrices? Car elles sont bien là, si proches des tiennes que tu pourrais fondre sur elles en un rien de temps. Lui montrer qu'il aurait mieux fait de fuir alors qu'il en avait encore le temps avant que tu n'cèdes à tes démons, avant que la lionne ne vienne de nouveau à l'attaque.
Tes phalanges assassines viennent trouver ses cheveux de jais, s'emmêlent dans les mèches pour venir tirer son visage vers l'arrière. L'eau continue de tomber, continuant de vous tremper jusqu'au os bien que ce soit actuellement le dernier de vos soucis aux vues de ce duel de regards que vous vous lancez. Tu comprends pas ce qu'il fait encore là, prêt à se faire dévorer. Tu lui auras laissé le temps, de te fuir. Tu l'auras mis en garde encore et encore. Il aurait du le voir que t'étais pas stable, prête à craquer de n'importe quelle manière tu jugerais bonne sur l'instant. Parce que t'es faible 'lisa, et tout ce que tu veux c'est savoir si t'es encore capable de ressentir quelque chose. Ta main glisse jusqu'à sa nuque pour venir rapprocher son visage du tiens. Vos souffles s'entremêlent, t'es incapable de faire preuve de sang froid plus longtemps et de te retenir éternellement. Tu cèdes à cet appel de proximité, viens poser tes lippes fatiguées tout contre celles de Gabriel presque comme une ultime défiance. Mais pas tout à fait, parce que ça crépite, dans ta poitrine. Que tu sais pas vraiment d'où ça vient, mais que c'est bien là. Tu feules, tout contre ses lèvres en donnant une seconde impulsion à ce baiser. Ce qui semble venir lui parler, car tu sens l'une de ses mains venir gagner ta chevelure flamboyante pour s'y perdre une nouvelle fois d'une façon brûlante. Sa langue vient trouver la tienne, avec une curiosité et une gourmandise manquant de te faire défaillir lorsqu'il se redresse pour venir s'accoler encore plus contre toi.
Vous perdez ce qui vous restait de raison, vos lèvres se mélangeant d'une manière fiévreuse. T'avais pas prévu, que ça tourne comme ça. Tu l'avais pas anticipé, ni vu venir. Tu pensais pas, que sa chaleur serait si communicative, si enivrante pour te donner envie de te perdre dans ses bras pour pouvoir espérer ressentir quelque chose. La moindre miette de quoi que ce soit. Comme à cet instant où tu deviens chose lorsque sa main se perd contre dos pour presser ta poitrine trempée toujours plus contre son torse. Dans un feulement tu quittes ses lèvres pour venir trouvé son cou encré que tu parcoures laissant dans ton sillon de nombreux baisers ardents. Tes dents viennent goûter également à sa jugulaire pour venir s'y planter tendrement pendant que vos bassins s'échauffent dans une danse que tu viens instaurer sous l'effet procuré par vos lippes se trouvant pour mieux s'abandonner et venir embrasser une autre zone de peau non loin. Maladroitement, tes mains viennent trouver le bas de ton ventre où tu viens saisir le morceau de voile blanc trempé te servant de haut. Toujours contre lui, tu viens faire rouler le tissu vers le haut pour t'en débarrasser et l'envoyer dans un coin de la cabine où il ne vous gênera plus. Compressée dans ton soutien-gorge de dentelle noire, tu reviens à la charge cherchant toujours plus ce contact de palpitant à palpitant.
Petit à petit, la froideur de ton âme et celle de la pluie s'abattant sur vous n'importe plus. Tu t'abandonnes entre ces doigts parcourant ton dos et tes cheveux, gémissante entre chaque baisers ardents. Ton bas ventre s'éveille, plus le creux de tes reins vient agacer Gabriel contre lequel tu te retrouves. Peut être que si les mots n'ont pas suffit, vos corps se mélangeant suffiront à te prouver qu'il reste bien quelque chose, au fond de ta carcasse que tu pensais inanimée.