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 Rewrite the stars ± Archilyah

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Message Sujet: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Mer 31 Juil - 4:30


Rewrite the stars
Archibald - Alyah

«Personne ne peut fuir son coeur. C'est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu'il dit.»paul coelho.
Encore une fois, tu as vu le jour se lever avant de pouvoir fermer tes paupières. De nouveau, tu as travaillé jusqu'à l'aube comme une arrache pieds ne t'offrant aucun moment de répits. Pas de petits instants de plaisir à la dérobée, aucunes petites entrevues avec ton professeur préféré. Certains jours sont comme ça, plus mornes que d'autres te laissant un goût désagréable dans la bouche. Tu t'acharnes, à ne jamais laisser tomber. Tu triomphe des ordalies, traque les épiphanies. Ton mois est assuré, tu n'as plus à t'en faire. En quelques jours, tu as amassé de quoi payer l'entièreté de tes factures y comprit la came merdique dont ta mère a besoin. Parce que c'est comme ça depuis des années, vous vous démenez comme des diables pour la maintenir en vie malgré tout. Enfin, tu te démènes, tes frères répondants aux abonnés absents à présent lorsqu'il s'agit de s'occuper de votre génitrice vieillissante. C'est bien connu Aly, que t'es bien trop fidèle et que cette femme te mènera sûrement tout droit à ta perte. Celle que tu viens piquer soigneusement afin de faire envoler tout démons pouvant la tourmenter. Totalement alitée, ayant perdu son anglais, incapable de vivre par ses moyens. T'as accepté ça depuis des années, te jurant un jour d'être assez fortunée pour lui offrir l'aide méritée. Le repos qu'elle doit attendre depuis si longtemps, pendant que tu t'efforçais de grandir dans l'adversité.

Flash back, World of Dance 2018 C'est ton coeur qui bat à tout rompre, manquant de s'extirper de ta poitrine pour venir s'écraser au sol. Vos mains sont serrées entre elles, tout comme vos corps tant habitués à s'exprimer ensembles en adéquation la plus totale. T'as le palpitant au bord de tes lippes serrées, lorsque le prestigieux jury de cette année vient annoncer les gagnants catégorie jeunes adultes. Cette année de deuil, vous l'avez passée dans le travail acharné. Vous avez travaillé tout les jours sans relâche avec le but bien précis d'emporter la victoire. T'as pas compté les nuits blanches à travailler sur cette chorégraphie que tu devais inventer pour coller parfaitement au mashup choisi pour la compétition. Tout le monde comptait sur toi pour reprendre la relève après la disparition soudaine de Trent. Ton meilleur ami, celui dont les mots et les actes suffisaient à t'inspirer. Les troisièmes se font appeler, et votre nom n'est pas prononcé. C'est à cette place que vous vous étiez inscrit dans la catégorie junior lorsque ton voisin de palier et ami s'occupait du lead de la troupe. Vos mains se resserrent et vos souffles s'accélèrent. Acclamés sous un torrent d'applaudissements, le couple vainqueur de la troisième place vient récupérer son titre. Le roulement de tambour s'intensifie, et t'es bel et bien sur le point de crever en attendant la réponse du jugement. Ou bien la victoire, ou la seconde place. Qu'importe, au moins vous avez fait tout ce chemin ensemble. Vous ne vous êtes pas démontés, vous ne vous êtes pas séparés plus puissants que jamais. Vient finalement la délivrance, lorsque le nom des diables de brooklyn résonne sur le plateau nommés à la première place. Parce que toute les étoiles dans le ciel ou bien tout l'or du monde n'auraient pu être échangés contre cet instant.

Te voilà soulevée, acclamée par tes frères. Vous l'avez remporté, à la loyale écrasant toute concurrence. T'entends pas, le tonnerre d’applaudissements qui secoue la foule T'es pas vraiment capable d'imprimer quoi que ce soit d'autre si ce n'est le fait que vous l'avez bel et bien fait. Que t'as bien réussi à mener les tiens à la victoire, que ton acharnement finit enfin par payer. Te voilà en slam au dessus de tes compères, qui s'élancent sur le plateau venant récupéré le trophée promit à la première place vous étant décernée. Tu peux pas les retenir, ces larmes coulant sur tes joues lorsque tu vois tes trois frères t'acclamer dans la foule en beuglant ton prénom comme des ânes. Tu peux pas t'empêcher de penser à Trent qui doit sûrement vous regarder avec fierté de l'endroit où il se repose. Le plus beau jour de ta vie, l'aboutissement de toutes ces heures d'entraînement à suer jusqu'à ce que tes muscles crampés ne puissent plus danser menaçant de se déchirer. On scande votre nom, la coupe tant convoitée arrive dans tes mains. Tu la brandis bien haut, en direction du ciel pour qu'il puisse l'admirer. Dans un cri des plus émouvants, tu lui dédies déclenchant l'émotion générale chez les tiens relayant le nom de ton prédécesseur entre leurs lèvres également. Les choses s'enchaînent rapidement par la suite, les mains qui viennent vous féliciter, ces poses fières que vous prenez pour les clichés. Et cet homme, qui vient te chercher. Toi et uniquement toi, le regard bienveillant un large sourire sur les lèvres. Parce que tu serais celle qu'il recherche, ce diamant brut ne demandant qu'à être taillé t'offrant une place de choix dans l'école de tes rêves. Tu t'es contentée de continuer de pleurer, dans cette consécration d’événements positifs t'arrivant enfin. T'as eu raison, de ne jamais abandonner Alyah. Car tout les efforts finissent tôt ou tard par payer, t'en as la preuve certifiée. T'acceptes, évidemment en échangeant tes coordonnées. Juillard, l'école dont tu n'aurais jamais rêvé franchir les portes un jour. Clef du succès, offrant à ses étudiants un avenir glorieux tout tracé.


Ta journée commence par la dose soigneusement administrée à ta génitrice, te promettant un état comateux jusqu'à l'heure du midi que tu puisses t'éclipser sacrifiant ta pause déjeuner. Chaque jour, même corvées. Tu te lèves à six heures du matin lorsque la chance t'en es donnée, tu files dans sa chambre vérifier son état et la soulager. Vient ensuite le café que tu fais couler avant de venir te réveiller sous l'eau chaude trempant tes épaisses dreads blondes. T'avales une tasse de caféine avant de venir t'en remplir un thermos que tu viens glisser dans ton sac de sport. Tu prends le métro à sept heures vingt deux précise, te mêlant à la cohue new-yorkaise suivant son court. Tu files à travers les quartiers, partant de brooklyn pour finalement arriver à manatthan. Quartier où tu te sens de trop, comme trop décalée pour te sentir dans ton propre environnement. Enfant d’Israël, féline négligée et enfermée dans des dictât depuis bien trop longtemps. Tes tatouages sont toujours de trop, ta chevelure également sans ne serait-ce parler que de tes influences musicales jurant avec le milieu dans lequel tu te retrouves. Huit heures s'en vient, généralement accompagné du regard outré de tes camarades de classe ne comprenant pas très bien la raison de ton inscription parmi eux. Fils de, privilégiés de naissance, gosses de riches ne manquant de rien. Rares sont ceux qui comme toi sont là grâce à la sueur de leurs fronts, à leurs travail effectué dans le noir lorsque tout le monde avait rejoint les bras de Morphée. Parce que tu fais partie des acharnés. De ceux qui ne lâchent pas sans avoir eu le dernier le mot. Des oubliés, des renégats, des traqués.  

Tu suis religieusement chacun des cours, redoublant d'efforts en ayant prit le plus d'options possibles. T'enchaînes les différents ateliers, arts dramatiques jusque dix heures pour ensuite venir la leçon de ballet. Parce que toi, danseuse de rue te voilà finalement chaussée de chaussons roses troqués contre tes nike air bien trop confortables à ton goût te permettant de glisser sur le goudron épais des rues de ton enfance. On t'apprend à devenir gracieuse, à te tenir. Louve finalement apprivoisée, tentant de son mieux pour courber l'échine sous les moqueries des autres bien trop idiots et enragés. Parce qu'on ne comprend pas comment une danseuse de rue comme toi peut arriver à une telle excellence. Parce que t'es avide de savoir, répétant sans cesses jusqu'à la rupture. Rien ne t'es acquis, ce que tu possèdes tu l'as durement mérité. Comme cette bourse qu'Archibald t'as offerte. Si t'es là, c'est pas pour les pots de vins ou l'argent montré à outrances. T'es là parce que dans ton domaine t'es la meilleure, parce que tu chorégraphes les yeux fermés uniquement bercée par la musique. Que t'es agressive, que ton talent ne laisse personne septique. Que t'as su montré que tu en valais la peine, en travaillant d'arrache pieds pour passer les examens d'entrée. Car une bourse ne suffit pas, un passe-droit serait bien trop facile, n'est-ce pas?

Midi pointe son nez, tu retournes à l'appartement pour la seconde dose de la journée. Réglée comme du papier à musique, tel un maître d'orchestre menant du bout de son bâton tu vis en fonction de ses besoins. Parce qu'elle reste importante, plus que n'importe qui. Celle qui t'as donné la vie. Une fois l'héroïne injectée, tu te hâtes de regagner Juillard, pour affronter les cours de la seconde demie journée. Généralement consacrées aux différents ateliers, cette journée ci tu ne croisera pas le chemin de ton professeur de danse contemporaine. Archibald Salisbury, le petit prince de ces murs. Etoile montante étant finalement revenue pour enseigner, le même homme qu'à la world dance compétition. Celui qui fait battre ton palpitant lorsque vos corps se retrouvent pour danser ensemble, comme si plus rien n'avait d'importance. L'homme à qui tu t'offres éperdument, ton premier amour et premier amant. Car lorsque vos pas se mêlent, c'est dans une harmonie que nul ne peut égaler. Comme deux âmes sœurs s'étant finalement trouvées pour s'accorder le repos tant mérité. Tu le cherches constamment, dans les couloirs ou les salles d'études. Dans les studios ou la cour, avide de ses doigts sur ton épiderme encré. Qu'aurais été ta vie, si tu ne l'avais pas croisé? Si ce n'est qu'une longue successions d’événements désagréables vainement couronnée de succès?

Viens sonner la fin de journée, encore une que tu as endurée sans broncher. Tu sais que ce n'est pas vain, que tout ça vaut le coup. Ne serait-ce que pour cette rencontre faisant battre ton coeur à tout rompre, combien même elle te semble interdite. Père en devenir, homme marié.  Professeur passionné, homme torturé. Tes pas te mènent vers l'un des nombreux studio, où tu te dois de répéter. Encore et toujours, n'ayant jamais de répit. Il te reste trois heures avant de rejoindre la bande pour l'entraînement journalier. Tu réussiras à bosser ta chorégraphie d'ici là, voulant à tout prix décrocher l'une des précieuses invitations pour le gala d'hiver. Là où tu pourrais montrer enfin de quel bois tu es faite, prouvant à tout le monde qu'Archi avait raison de croire en toi. Ton sac sur l'épaule tu gravis les étages d'un pas léger à la recherche d'un endroit libre où t'entraîner. Ravie, tu te rends dans le studio que tu préfères entièrement vitré de toutes parts donnant une vue incroyable sur la grosse pomme s'offrant à toi. Refermant soigneusement derrière toi, tu viens gagner le système audio où tu branches ton téléphone.

Tu ne laisses pas le temps à la voix de résonner entre les murs que ton corps s'élance en fendant l'air. Tes mouvements s'entremêlent, parfois rapide où bien suppliants. Tes épaisses dreads blondes fouettent ton corps presque nu sur toute une moitié, qui s'élance uniquement vêtu de ta brassière de sport et de ce legging d'un noir assorti épousant fièrement tes formes. Tu te laisses porter par la musique, répétant ce ballet contemporain que tu travailles pour le cours de Mr. Salisbury. Parce que c'est son corps, que tu imagines collé tout contre le tiens lorsque que tes pas viennent fouler le parquet ciré. Tu ne rêves que de ça, réécrire le cruel discours des étoiles sur votre idylle. Faire d'Archibald tiens, premier homme à avoir fait battre ton cœur. Homme à qui tu as tout offert, ton amour comme ta virginité bien gardée. Parce que vous n'êtes pas le fruit du hasard, vous êtes bien plus que ça. Deux entités sachant s'apprivoiser, s'apaiser, s'apprécier. Une vie sans lui ne mérite pas d'être vécue. Tu ne vis que pour ces moments d'intimité, loin des regards bien cachés.

You think it's easy
You think I don't want to run to you
But there are mountains
And there are doors that we can't walk through
I know you're wondering why
Because we're able to be
Just you and me
Within these walls
But when we go outside
You're going to wake up and see that it was hopeless after all

(c) DΛNDELION


@Archibald Salisbury Rewrite the stars ± Archilyah 3794924939
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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Mer 31 Juil - 23:37


Rewrite the stars
Archibald - Alyah
Tu as, jusque-là, traversé ta vie comme un somnambule que l'on s'efforce de ne pas réveiller par mesure de sécurité. Ce n'est pas si compliqué, c'est même très simple : tu as toujours avancé, te laissant porter au gré du vent. Il n'y a que dans le milieu professionnel que tu as toujours été très clair, très directif aussi. Tu sais depuis longtemps ce que tu veux, et t'es toujours donné les moyens d'y parvenir. Suffit de regarder où tu en es aujourd'hui pour en avoir l'infime certitude. Un professeur de danse. Un prof' qui ne s'est pas contenté de le devenir dès sa sortie de l'école, non, tu as d'abord pris le temps de faire tes armes. Mais pas seul. Parce que, sur un plan plus personnel, tu es carrément dépassé... Faut bien l'avouer. Cette femme qui partage ta vie depuis des années, tu sais que tu ne l'aimes pas. Oh, tu as une certaine affection pour elle - comment pourrait-il en être autrement après tant d'années de vie commune ? -, mais pas d'amour. Tu le sais plus clairement encore depuis que tu as rencontré Alyah. Avec elle, au départ, tu pensais que ce n'était qu'un "coup de foudre professionnel". Comme un coup au cœur directement porté au prof que tu es devenu. Mais non... C'est bien plus que cela. En foulant la piste de danse avec elle, en mêlant tes pas aux siens tu as vite compris que cela allait bien au-delà. Et même encore plus loin que tu aurais pu l'imaginer au départ. Tous les deux, vous partagez quelque chose d'exceptionnel, d'inimaginable et d'inexplicable. Tu n'es juste pas capable de mettre des mots dessus, de comprendre. Et tu t’efforces même, à vrai dire, de ne pas y penser. C'aurait été aller tout droit à la catastrophe... Le soir, en rentrant chez toi, il suffit que tu poses les yeux sur ta femme pour que tout le reste soit replié dans un coin de ton cerveau. Loin, très loin de ta conscience. Oh, ce n'est pas que tu oublies Alyah en franchissant le pas de ta porte (si seulement c'était aussi simple...). Non, c'est juste que tu ne veux pas d'interrogations, de culpabilité et de ressentiment. Alors tu caches tout, le temps de passer un moment normal (ou presque) avec celle qui partage ta vie... Et puis Alyah reprend toute sa place sitôt que tu retrouves ton lit et que ta femme commence à s'assoupir à tes côtés.

Cette histoire est complexe, et tu le sais. Tu sais qu'elle échappe totalement à ton contrôle, que tu ne la maîtrises pas comme tu le voudrais. Alyah t'envahit l'esprit bien plus que tu ne l'avoueras jamais. Mais d'ailleurs, tu n'as encore parlé à personne de cette histoire. Tu la gardes jalousement pour toi, tout contre ton torse et ton cœur. Comme si cela pouvait vous protéger encore quelque temps... Tu sais bien, pourtant, qu'il te faudra assumer à un moment ou un autre. Mettre de l'ordre dans tes idées et dans ta vie. Mais pour l'heure, tout ça, tu ne veux juste pas y penser. Hors de question. Ce serait mettre en péril le fragile équilibre psychologique dans lequel tu te trouves désormais. Alors tu traverses chaque jour comme un somnambule, comme tu en as toujours eu l'habitude en fin de compte. Tu attends de voir où la suite des événements te portera. Presque aveuglément, tu continues de vivre comme si tout était parfaitement normal. Seuls tes moments volés passés aux côtés d'Alyah te permettre de souffler vraiment, d'être toi-même sans fioriture et sans faux-semblant. Elle est ta bouffée d'air frais, et tu attends toujours avec grande impatience le moment de la journée où tu pourras la retrouver sans personne d'autre autour. Comme c'est de plus en plus souvent le cas, tu sembles être le dernier à rester dans l'école. Faut dire que t'as les clés... Et que t'en profites bien. Généralement pour t'entraîner dans un studio, et c'est rare que t'y sois seul d'ailleurs. Parce qu'Alyah a (bizarrement) toujours (ou presque) la même idée que toi. C'est le cas en cette fin de journée. Alors que tes pas te mènent vers ces fameux studios de danse (comme s'ils savaient qui s'y trouve déjà), une musique parvient à tes oreilles. Douce mélodie que tu connais pour avoir déjà vu Alyah s'entraîner dessus. D'ailleurs, tu t'es toi-même déjà joint à cette chorégraphie plus d'une fois.

Ce soir, tu décides d'être sage. Et discret, surtout discret. Tes pas se font de plus en plus délicats à mesure que tu t'approches de la pièce d'où provient la fameuse musique. Heureusement, ta grâce innée et tes années d'entraînement t'aident à ne pas faire le moindre bruit. Si bien que tu finis par accoler ton épaule contre la chambranle de la porte, bras croisés sur ton torse et chevilles se rencontrant elles-mêmes l'une et l'autre. Tes yeux se posent alors sur la silhouette non moins familière d'Alyah qui se trémousse à quelques pas de là. Trémousse quel mot vulgaire et pas du tout représentatif de ce qu'elle est et de ce qu'elle fait ! A tes yeux, c'est bien plus que cela et la jeune femme le sait aussi bien que toi. Lorsqu'elle danse, sa grâce est inouïe et la magie opère sans conteste de ton côté. Tu es ébloui, que dis-je subjugué par ce qu'elle représente et ce qu'elle est capable de mettre en oeuvre. Sans que tu t'en rendes comptes immédiatement, ta tête tombe légèrement sur le côté, et ton front rencontre lui aussi la chambranle de la porte. Cela te donne un meilleur angle de vue et, surtout, te permet de pleinement observer la jeune femme sans avoir à te concentrer sur ton corps et son maintien. Tu te laisserais presque choir contre cette porte, si cela te permettait de mieux (et tout) analyser. Au lieu de cela, tu dois te contenter de ta pauvre condition de mortel... Et aussi du travail du temps. Celui-ci continuant d'agir sur la scène alors que tu avais l'immense sentiment qu'il s'était suspendu, la musique finit par s'arrêter. Sans doute qu'elle pourrait finir par se remettre en route en un rien de temps, mais cela te laisse tout de même quelques minutes de flottement sur lesquelles tu décides de surfer aussitôt. Sans toutefois bouger de ta place et changer de position (aucun membre de ton corps ne bouge à vrai dire), tu prends la parole déclamant ainsi ta présence (si Alyah ne s'en était pas encore rendue compte ce qui est somme toute assez probable) : " Ta concentration est toujours aussi époustouflante. " Il y aurait, à vrai dire, encore beaucoup de choses à dire sur sa prestation... Mais tu n'es pas encore en état de le faire. Et tu estimes aussi avoir le temps alors, te contentant d'un sourire à son attention, tu attends sa réaction et aviseras ensuite.
(c) DΛNDELION


@Alyah Krief Rewrite the stars ± Archilyah 1967697819
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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Jeu 1 Aoû - 7:13


Rewrite the stars
Archibald - Alyah

«Personne ne peut fuir son coeur. C'est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu'il dit.»paul coelho.
T'aurais pu abandonner, décider que la vie ne valait pas la peine d'être vécue et ce à peine mise au monde lorsque ton petit coeur s'est arrêté le temps d'un instant. Les médecins ont pas mit longtemps à comprendre aux vus des antécédents de ta génitrice. T'y as bien eu le droit, au syndrome de manque. Ce truc cruel, qui touche les nourrissons dont les mères ont été trop inconscientes où trop stupides en arrêtant pas leurs consommation excessive de stupéfiants. T'as été placée en couveuse, on t'as de nouveau drogué en supprimant les substances graduellement afin de te sevré sans brutalités. T'aurais très bien pu y succomber, fermer les yeux avant même de n'avoir pu émettre tes premiers gazouillis qui feront le bonheur de tes trois aînés. Au lieu de ça, ton petit corps a tenu bon. T'as survécu, et tu t'es battue de toute tes forces pour pouvoir continuer de te remettre d'aplomb.

T'aurais pu abandonner, lorsque Trent est tombé raide devant toi abattu froidement t'éclaboussant de son sang. Au lieu de ça, t'as été l'épaule dont sa soeur avait besoin. Parce que ta meilleure amie ne pouvait pas supporter la perte subite de son frère, t'oses à peine imaginer si cela avait été un des fils krief sur le pavé. Plus de religion, plus de raison. Tu les aurais tous fais brûler un par un, ne lésinant pas sur les moyens. Pourtant, tu lui as suggéré de se réfugier dans les prières, et l'apaisement de sa tristesse. T'as été là également pour leurs parents, unique témoin de la scène ne s'étant pas démonté malgré les soixante douze heures de garde à vue qu'on t'as collé d'office. Trois jours entiers, à essayer de te retourner le cerveau pour que tu changes ta version des faits. C'était une arme pas vrai, c'était un assassin? Mais monsieur vous l'avez vu tout comme moi ces papiers dans sa main. t'as manifesté et t'as fais hurler ta haine envers les violences policières lors des marches organisées par black lives matter. T'étais sur le front, à renvoyer les fumigènes envoyés par les soldats cagoulés, enragés. T'as pris sa succession, lui dédiant votre victoire écrasante de septembre dernier. Parce qu'il t'as tout apprit. Tes premiers pas de danses, ces mantras à répéter si un jour tu te retrouves en proie au doute. C'est lui qui t'as donné cette rage de traverser les ordalies pour en finir triomphante. De traquer les épiphanies.

Il y a eu Archibald, miracle résultant de tes efforts effrénés dans le noir. Quand tu sacrifiais ton sommeil pour pouvoir crée la chorégraphie la plus parfaite, la mieux pensée. Quand tu passais des heures et des heures à répéter la même phrase musicale avec la troupe, les rendant dingues pour la plupart. Comme un doigt insultant, pointé bien haut en l'air à tous ces fils de traînés qui n'ont pas su croire en vous, ceux qui vous ont rabaissé. Au départ, il était juste ce mec pété de fric, horriblement adulé entre les murs de l'école dans laquelle il t'as invité à étudier t'offrant l'occasion de ta vie. Il était comme un repère dans le noir, une figure sympathique parmi tout ces jaloux qui ne comprennent pas ce quel talent il peut bien te trouver. Puis est venu son premier cours, la première fois où tu l'as vu danser. C'était comme une oeuvre d'art, t'en revenais pas tes yeux. Le contemporain restant quelque chose de tellement inconnu pour toi. C'est lui, qui t'as appris tout ce que tu sais de ce style et ses influences. De ces pas et de ses techniques. Et puis et venu vos premiers pas échangés en duo, le sentiment d'être mise au monde une nouvelle fois. Parce que quelque chose s'est allumé, ça vous a entouré d'un halo doré. C'était rayonnant, le genre d'alchimie qui ébranle la réalité. Ta peau à trouvé tout le sens de sa résistance lorsque peu après ses lèvres l'aient trouvée. Tu lui as tout donné: ton amour, ta foi, ta pureté.

Tu le cherches constamment partout. Dans les salles de classes, studios de danse isolés, les couloirs silencieux ou même dans les rues de Manhattan. T'es foutue, condamnée, bien trop amourachée pour ton propre bien. Ca te fais peur, autant que ça te subjugues. Cette symphonie de souffles entremêlés lorsque vos corps se retrouvent pour une toute autre danse, un tout autre ballet. Ton coeur qui semble sur le point de se briser lorsque t'entends les discussions dans les couloirs au sujet d'Archi. Sa femme enceinte jusqu'aux yeux, leurs mariage si parfait, leurs avenir tout tracé. Alors tu te contentes de sourire, parce que c'est ce que tu fais de mieux lorsque les temps te semblent dur. Tu te pares de ta plus belle arme, comme si rien ne pouvait t'atteindre. C'est si faux, si idiot de penser que ça ne t'atteints pas. Bien sûr que t'aimerais voir votre histoire d'amour en dehors de ces murs, où de sa voiture lorsqu'il te raccompagne parfois. T'aimerais éviter de penser à cette nana qui partages sa vie depuis si longtemps, portant la vie qu'ils ont crée ensemble. Pourtant, rien de tout ça ne compte lorsque vous vous retrouvez dans l'intimité la plus totale. Plus d'épouse, de frères enragés, d'enfant à venir ou de mère camée.

Le refrain se met à chanter, et tu continues de performer tes pas en étant plus concentrée que jamais. Renverse en dehors, suivit de ronds de jambes en entrechat. Doux manège que ton corps vient exprimer sur cette chanson que tu affectionnes tant que tu t'appropries un peu son sens. Tes pieds dressés exécutent de nombreuses pointes rapides avant de te retrouver couchée contre le parquet. Tu te relèves rapidement, tes mains trouvant brièvement ton corps comme pour exprimer son souffle que l'on reprend et tu viens rentrer un costal parfait qui en ferait pâlir plus d'une. On peut te retirer ta voix, tes yeux, ton sens du goût ou du toucher. Mais jamais tu ne veux être séparer de tes jambes, qui depuis ton plus jeune âge te servent à danser. Tu ne le supporterais pas, de te retrouver clouée dans un fauteuil roulant sans tes deux jambes sur lesquelles te tenir. T'es douée en rien d'autre, c'est tout ce que tu sais faire. La façon dont tu t'exprimes, la façon qui te permet de te gagner ta vie tard le soir lorsque tu viens t’effeuiller pour en rythme pour pouvoir assumer tes trois mille huit cent dollar de factures chaque mois.

Le rythme s'accélère, tes pas en font de même. T'abandonne pas, quitte à en perdre ta respiration. Quitte à ce que ton coeur s'arrête finalement de battre dans une dernière figure parfaitement exécutée. Il te semble bien voir apparaître dans l'encadrement de la porte du studio ton professeur préféré, celui avec qui tu partages certains moments plus personnels que professionnels. Tu redoubles d'effort, tentant de cacher ce sourire étirant tes lèvres mutines. Sa présence te permettras de répéter la seconde version que tu as chorégraphiée, celle pour deux danseurs mêlant leurs art ensemble. Parce que c'est bel et bien pour vous, que tu as imaginé ces enchaînements. Bel et bien pour vous, que vos pas conte vos histoire dictée par la cruelle loi des étoiles. Astres pour la plus part déjà éteints, ayant raison de vos chemins ne s'étant croisés plus tôt. Peu importe, la différence d'âge, vos milieux différents, les barrières culturelles qui vous séparent. Qu'ils aillent brûler ces médisants, pseudos bien pensants. Ils ne peuvent pas comprendre la passion qui vous anime, ces battements de palpitants battant à l'unisson lorsque vos épidermes rentrent en contact. Nouveau déboulé suivit d'un demi-contretemps, la chanson vient finalement s'éteindre sur un grand écart de ta part. Ton corps sous ton entier contrôle, du bout de tes doigts à la pointe de tes pieds.

Seule ta respiration saccadée se fait entendre, rapide en reprenant ton souffle peu à peu. Tu ne t'es pas relevée, te contentant simplement de rejoindre tes jambes entre elles soulageant cette position qui comme elle le semble, et bel et bien inconfortable. Puis cette voix que tu affectionnes tant vient enfin faire son entrée, comme pour faire remarquer sa présence que tu avais déjà détectée. Il note ta concentration, inébranlable comme à son habitude. Quand tu danses, plus rien autour ne compte. Le monde peut bien s'effondrer, ton corps lâcher dans un battement final que ça compterait peu. Tu viens te relever, pour lui faire face un sourire étirant tes lippes. "Merci de votre compliment, monsieur Salisbury." que tu ajoutes, légèrement essoufflée encore de ce ballet effréné que tu as livrée seule. Tes pas te mènent jusqu'à la station audio dont tu viens réduire le son se trouvant à son maximum comme si cela allait t'aider à te faire pénétrer un peu plus dans cet état de transe qui t'habites lorsque tu laisses ces douces notes musicales animant ta carcasse abîmée.

Ne pouvant rester trop longtemps loin de lui, tu viens gagner ses côtés en l'attirant à l'intérieur refermant la porte dans l'encadrement dans lequel il s'est tenu patiemment en attendant que tu termines ta chanson. Enfin à l'abri des regards, ta main venant saisir sa chemise l'attire à toi pour venir coller tes lippes suppliantes aux siennes. Parce que t'as besoin de lui, de sa présence à chaque instant de la journée pour te sentir rattachée à ce monde et cette réalité biaisée. Car Archibald ne t'appartiens qu'à l'abri des regards, cela te suffit très bien chérissant ce secret tout contre ton coeur. "Tu as manqué à ma vie, ces derniers jours." que tu te permets d'ajouter, plantant tes opales claires dans les siennes. Le souffle toujours bien court, vos visages se retrouvent à quelque centimètres l'un de l'autre. Bien à l'intimité entre les murs de ce studio insonorisé appartenant presque au petit prince de Juillard. Ton pouce encré ne quitte pas sa pommette, qu'il caresse tendrement. Il est beau comme un dieu, puissant comme une tempête.

No one can rewrite the stars
How can you say you'll be mine?
Everything keeps us apart
And I'm not the one you were meant to find
It's not up to you
It's not up to me
When everyone tells us what we can be
How can we rewrite the stars?
Say that the world can be ours
Tonight

(c) DΛNDELION


@Archibald Salisbury  Rewrite the stars ± Archilyah 3132515876
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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Jeu 1 Aoû - 18:02


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Archibald - Alyah
Tu n'es qu'un pantin manipulé, qu'un aveugle qui se laisse guider, sans chercher à utiliser tes autres sens pour te repérer et te décider. La plupart du temps, en tout cas. Auprès de ta famille, que ce soit ta femme et le bébé à naître, ou auprès de tes parents lorsque tu les vois. Il y a aussi ta tante, mais les choses sont un peu (voire beaucoup) différentes avec elle. Sans prétendre que tu lui dis et partages tout, tu te sens déjà plus libre en sa présence qu'auprès de tes parents. Elle est un peu devenue la mère que tu aurais voulu avoir, en fait. Et les choses sont encore plus différentes lorsque t'es avec Alyah. Ta bouffée d'oxygène. La différence d'âge n'a jamais été un problème pour toi, pas plus que pour elle semblerait-il. Certains te pointeraient forcément du doigt si votre relation était révélée aux yeux du monde entier. Pour cette différence d'âge, mais aussi pour le fait qu'elle est ton élève. Depuis quelques semaines déjà, et pour encore plusieurs mois. Tu t'en fous pourtant. Tu ne te poses pas ce genre de question. Et pas parce que tu te laisses vivre cette histoire comme tu avances dans ta vie. Non, parce que tu en savoures chaque seconde. Et tu refuses de tout gâcher pour de simples préjugés que pourraient avoir les autres personnes autour de vous. Déjà qu'il y a ton statut familial (que t'as presque tendance à oublier en sa présence) qui pose un sérieux problème. Tu vas être père... Et tout ce que tu trouves à faire, ce sont de nombreuses heures supplémentaires pour passer du temps avec cette jeune femme. Qui, par ailleurs, est en train de t'hypnotiser. Oui, c'est l'effet qu'elle te fait. Mais la voir danser, c'est toujours un sacré événement pour toi. T'en savoures chaque seconde. Peut-être un peu trop. Vous êtes dans une salle de danse, et toi t'es comme un con en train de la regarder faire cette chorégraphie que, tu le sais, tu vas bientôt partager avec elle. Comme souvent. Parce qu'au-delà de la passion l'un de l'autre qui vous dévore, il y a aussi ce besoin vital de danser que vous partagez. Et qui vous a liés plus d'une fois, cette fois ne fera pas exception à la règle.

Tout en te doutant qu'elle t'a déjà repéré, tu lui fais savoir que t'es là en prenant la parole. Quelques mots prononcés à la dérobée mais qui suffiront amplement. Sous tes yeux, Alyah se redresse et pose (enfin) les yeux sur toi. Ton cœur a un raté. Y'a un truc dans son regard qui te fait toujours chavirer. Elle a beaucoup de pouvoir sur toi (sans même le savoir), et ça ne te fait pas flipper... Tu trouves même cela plutôt grisant. C'est toujours dans cet état d'esprit que tu l'écoutes te vouvoyer et t'appeler comme elle appellerait n'importe quel autre prof. Comme elle aurait dû t'appeler, en fin de compte... Enfin, avant que les choses ne chavirent complètement entre vous et que vous perdiez le contrôle plus que de raison. " C'est sincère, Miss Krief ", que tu lâches à ton tour, un léger sourire s'immisçant sur ton visage. Impossible de le retenir celui-là : il est toujours là quand elle est dans les parages. Y'a des moments un peu "moins" bien sûr, mais ils se font rares. Sans doute parce que c'est le début, et aussi parce que tu ne sais pas du tout où vous allez tous les deux. Pas de projets, pas de pression. C'est ce que tu te dis pour te rassurer, tout en sachant parfaitement que tout cela vient surtout du fait que... Bah putain, que t'es marié. Mais c'est qu'un détail, un détail futile auquel tu ne veux pas penser maintenant.

De toute façon, tes pensées ont tôt fait de te ramener sur le droit chemin, et ce droit chemin c'est Alyah elle-même qui l'incarne. Tu suis chacun de ses mouvements, des pas qu'elle fait jusqu'à l'auto-radio. Elle baisse le son et c'est à peine si tu t'en rends compte. Tu deviens presque inconscient de ce qu'il se passe autour de toi lorsqu'elle est avec toi en fait. Presque ou complètement... Mais c'est votre bulle à vous, et tu refuses de la laisser éclater sous prétexte qu'il y a un truc autre qui se passe. Vous avez déjà suffisamment peu de temps pour être ensemble, tous les deux. Sans doute que Alyah a eu la même pensée que toi. Sitôt que la musique est baissée, elle s'approche de temps. Prend d'abord le temps de t'attirer à l'intérieur de la pièce (alors que tu étais jusque-là resté sur le pas de la porte), avant de vous enfermer tous les deux. Ses petits doigts s'agrippent à ta chemise, et t'attirent contre elle. Evidemment, ton réflexe est aussitôt de te baisser légèrement et tu fais bien, parce que vos lèvres peuvent enfin se rencontrer. Après tant de temps passés loin l'un de l'autre, ce n'est que justice ! Alyah garde son visage près du tien, et souffle quelques mots qui font s'étirer encore un peu plus tes lèvres. " Bizarrement, toi aussi, tu as manqué à la mienne. " Bien plus qu'il ne le dira jamais et qu'elle ne le devinera jamais. Parce qu'elle sait qu'il a une famille derrière et s'ils n'en parlent pas tant que cela, sans doute qu'elle se pose plein de questions. Mais il y a des sujets qu'il vaut mieux ne pas remuer et celui-là en fait indéniablement parti. Profitant de votre désormais proximité, tu encercles le côté gauche de sa mâchoire avec ta main droite. Elle ne veut probablement pas s'enfuir... Et ne le pourra de toute façon plus. Tu tiens à la garder au plus près de toi tant que vous êtes là, à l'abri des regards indiscrets. " Tu vas bien ? " C'est quand même le plus important, et t'attends d'avoir sa réponse avant de l'embrasser de nouveau. En fait, non, tu t'autorises quand même à déposer un bref et léger baiser sur ses lèvres pour t'écarter aussitôt. T'es faible, quand il s'agit d'elle.
(c) DΛNDELION


@Alyah Krief Rewrite the stars ± Archilyah 2625458459
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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Ven 2 Aoû - 4:17


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«Personne ne peut fuir son coeur. C'est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu'il dit.»paul coelho.
T'es de celle à qui on demande de se cacher, celle qui effraie et vous fais changer de trottoir sans même le vouloir. Une âme abîmée, fatiguée, cabossée.. Une habituée de l'ombre, se couchant au levé du jour pour une poignée de minutes qui te sont offertes comme réconfort. Qu'on fasse pleuvoir une pluie de balles sur toi, que veulent-ils te plus? Tu resteras droite, bien raide face à l'adversité ne cessant de tendre la main vers un futur plus beau. T'es brave, t'as peur de rien. Ce n'est que temporaire, une question de temps. Tu seras la foudre qui s'abat, le cyclone qui emporte tout sur son passage s'il le faut. Tu ne t'excuses plus, t'as cessé de demander pardon d'exister. Si tu n'étais pas vouée à exister, le roi des roi t'aurais rappelé bien plus rapidement près de lui. Il ne t'aurait pas laissé endurer toutes ces épreuves, ne t'aurait pas laissé braver les tempêtes et affronter les mers enragées. Ta foi permets de te maintenir en vie, de garder espoir qu'un avenir meilleur t'attend pour te récompenser de tout tes sacrifices. Depuis ta rencontre avec Gabriel, tu te rends compte qu'avoir un but et bel et bien ce qui te maintiens en vie. Vivre au jour le jour, quel beta, c'est toi qui aimerais avoir sa philosophie de vie.

Ce que t'aurais aimé naître dans une famille normale, sans forcément parler d'être bien sous tout rapports. Un géniteur accompagné de sa génitrice, des gamins choyés, une maison et peut-être même un chien remuant la queue t'attendant lorsque tu descendrai du bus après une longue journée passée loin de ceux que ton cœur chéri. T'as eu le droit au syndrôme de manque, nourrisson secoué d'épilepsies. T'as pas échappé aux crises de colères de votre camée de daronne qui ne se calme uniquement lorsque l'héroïne se mélange à son organisme pour l'endormir un peu plus elle qui a cessé de vivre il y a bien longtemps. Tu n'as connu que cette enveloppe en constante survie, incapable de prononcer ton prénom pour le plus grand malheur de ta vie. Car combien même c'est le zombie qu'elle appelle lorsque que la sobriété vient la frapper de plein fouet, jamais non jamais elle n'a été capable de t'appeler. Ne serait-ce que pour te supplier, combien même cela serait désagréable pour vous deux. En vingt et un an de vie, jamais ta génitrice n'a été capable de reconnaître ton existence, ton appartenance à cette famille détraquée. Frères dont tu partages le sang de moitié, occupant pourtant la plus grosse part de ton cœur. Ceux que tu pardonnes malgré leurs mots hésitants, grossiers, irréfléchis. Tu le sais, qu'ils t'aiment de tout leurs être. Qu'ils pourraient s'balancer devant une voiture pour toi. Jamais, tu n'as douté de leurs sincérité. A ces idiots oppressants qui osent à peine t'accorder leurs confiance dans ce monde d'adulte impitoyable oubliant que t'y baignes depuis déjà des années.

Miss Krief, qui te rappelle à la réalité cruellement. Parce que tu ne lui appartiens pas, que tu n'es pas sienne. Ce n'est pas écrit dans les étoiles, comme son mariage coulant des jours heureux. Mais est-il vraiment si heureux puisque tu es là? Tes opales claires viennent capter les siennes brûlant de défi. Tu pourrais très bien succomber maintenant, sur le champs. Te ruer tout contre lui, exiger qu'il t'offre la lune et tout ses astres sûrement déjà clamsés. T'éteins la musique, comme pour offrir une pause à cette entrevue personnelle. Ne restant plus que vous après les cours, comme une promesse tacite. Chaque jour fidèle au poste, t'offrant le temps de quelques heures de quoi apaiser ton palpitant déjà si fatigué. Tu viens finalement gagner son corps, t'enhardis de ces lèvres ne résistant pas à ton contact. Comme une vulgaire poupée de chiffon lorsque vos corps viennent s'entremêler. Ta voix vient casser le silence du studio entre deux baisers, tandis que tu l'attires tout contre ton corps désireux du sien. Parce qu'Archi rythme tes journées, il les embellit, les recouvre d'une poussière dorée. Que même lorsque tu suis ses cours religieusement, tu ne penses qu'à le rendre fier. Éternellement entêtée à lui montrer qu'il ne s'est pas trompé en t'offrant ta chance dans la cour des grands. Enfin, des plus friqués.

Tu ne peux t'empêcher de sourire, lorsque vos lippes se séparent et que de sa voix douce il ajoute que toi aussi tu lui as manqué. Un sourire satisfait étirant ton visage, la chaleur de ton corps pulsant à travers ton pouce caressant ses traits. Tu apprécies chaque compliment qu'il te fait, la moindre marque d'affection à ton égard. Elles sont rares, précieuses, tu les chéries tant. Car tu sais que cette alchimie n'entache en rien ton talent, puisque c'est ce qu'il a reconnu en premier lieux. Lorsque le jour de ta victoire, il s'est présenté avec un large sourire sur les lèvres comme si tu l'avais attendu pendant toutes ces années. Parce que t'es en retard sur les autres élèves de ta promotion, eux quittant le lycée et toi galérant comme une chienne. "J'espère avoir hanté chacune de tes pensées." que t'ajoutes avant que ses lèvres ne capturent les tiennes un instant, plus brièvement mais néanmoins emplit de la même passion. Sa main venant gagner ton visage t'arraches un gémissement de plaisir. Tu ne rêves que de ça, son touché sur ta peau à longueur de journée. Ne serait-ce qu'avoir vingt-quatre heures partagées entre lui et toi, non-stop.

Ce n'est pas de plaisir, mais de mécontentement que tu grognes lorsque vos corps viennent à se séparer. "Ca irait mieux si tu revenais par là..." que tu te permets, ne le laissant pas s'éloigner trop loin de toi. Parce que ses lèvres mutines ne passent que trop peu de temps accolées aux tiennes. Que tu pourrais bien crever pour les avoir une dernière fois contre les tiennes si le choix t'étais offert. Vos langues viennes se trouver, avides du manque crée par l'autre. Plusieurs secondes se passent, tes mains se mêlent à ses cheveux dont l'odeur t'ébranles te faisant rendre les armes. T'es bel et bien accro toi aussi, camée à son existence ne pouvant t'en passer. Vos visages se séparent pour laisser à vos poumons le temps de reprendre leurs souffle dans cette danse dans laquelle vos langues se sont lancées. Le regain d'énergie se faisant sentir dans tes membres fatiguées jusqu'ici, tu te permets d'ajouter. "J'ai pas mal travaillé mon retard sur les sautés, j'espère que t'as apprécié le spectacle car j'apprécierai volontiers un peu de soutien pour les portés." Tes mains viennent trouver place sur tes hanches vêtues de ce legging noir moulant. Il y a bien ta poitrine, aguicheuse fermement serrée dans ta brassière noire appelant désespérément le regard de ton professeur pour qu'il s'y noie une nouvelle fois.

Désespérées du moindre contact, tes mains viennent frôler le creux de ses reins l'électrisant sûrement au passage. "Je t'avoue que le classique me fait encore un peu défaut..." Tu tournes autour de lui, ne rêvant que de t'élancer sur cette douce mélodie ensemble. Parce qu'Archi reste Archi. La seule personne sur terre capable de te faire sentir en vie.
(c) DΛNDELION


@Archibald Salisbury   Rewrite the stars ± Archilyah 2480631781
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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Dim 4 Aoû - 20:00


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T'es là, comme un camé en manque. Alyah n'a été éloignée de toi que l'espace de quelques heures et pourtant t'as l'impression que ça fait des jours que tu n'as pas pu la toucher, pas pu l'embrasser. Tu pouvais la voir en cours, ça pas de problème... Mais impossible pour toi de t'approcher d'elle dans ces moments-là sans tout risquer. Tu le sais, impossible de le nier : toute te carrière (sans parler de ta vie familiale et personnelle) est en jeu, mise à mal et placée du côté du risque dès que tu fais un pas dans sa direction. Mais faut dire que tu ne peux pas faire autrement, t'es accro à elle. A présent, y'a rien que tu puisses faire pour t'éloigner d'elle sans souffrir le martyr. T'oses croire que c'est son cas à elle aussi, sans toutefois aborder un sujet épineux comme celui-là. Ce serait trop risqué, vous ne pouvez pas vous le permettre tous les deux. Parce que vous n'avez pas une relation comme les autres, c'est une évidence. Ce n'est pas une raison, cela dit, pour que tu ne profites pas comme il se doit cette parenthèse qui s'offre à toi. Des moments rien que tous les deux, vous n'en vivez pas souvent. Alors t'as bien l'intention de profiter que vous soyez que tous les deux ici pour la tenir près de toi. Alyah doit être du même avis que toi parce que, sitôt qu'elle lui a fait savoir qu'elle espérait hanter tes pensées (et c'est très clairement le cas, hein, pas besoin de le préciser), elle t'embrasse de plus bel. T'en profites pour la tenir contre toi, pour faire glisser tes mains sur sa peau. Celle-ci est toujours aussi douce, en tout temps et à toute heure. T'as pu le remarquer plus d'une fois, et celle-là ne fait pas exception à la règle. Le baiser touche à sa fin et tu t'écartes un peu d'elle, à la fois pour respirer et pour la laisser respirer elle aussi. Cela n'a pas l'air de la satisfaire, elle le dit et le démontre. Faut toujours qu'elle soit si expressive avec toi, et t'adores ça. Au moins, y'a pas de mensonges et de faux-semblants entre vous. Tout est clair, limpide. Tu sais qu'elle tient à toi, et elle sait que tu tiens à elle. Tout n'est pas aussi simple, pourtant, mais tu aimes à faire comme si. C'est bien plus agréable que de se prendre la tête avec tant d'autres choses annexes. « Ah oui ? », souffles-tu juste avant que vos lèvres ne se rencontrent de nouveau. Finalement, vous êtes deux camés en manque, c'est pas que toi... C'est elle aussi, surtout elle. Enfin, c'est ce que t'aimes à te faire croire. Sans doute que ça te rassure.

Finalement, c'est le silence qui s'installe entre vous. Pas un silence gênant que t'aimerais briser à tout prix, mais un silence grisant. Parce que vous êtes proches l'un de l'autre, parce que vous ne vous lâchez plus. Les baisers s'enchaînent, et vos corps se rencontrent de plus bel. Tu glisses ta main contre sa nuque, sur sa joue, puis plus bas sur ses hanches. T'essayes de rester sage parce que le lieu ne te semble pas propice à un rapprochement plus intime (sans parler de l'heure qu'il est) mais c'est clair que tes nerfs sont mis à rude épreuve. Sa tenue est aguichante... Et elle le sait, elle en joue. Suffit de regarder son sourire mutin et ses yeux rieurs. Tu le sais, t'es qu'un homme. Et un homme avec ses faiblesses, ou encore l'occurrence sa faiblesse : elle, Alyah. Cette dernière se recule un peu, et pose ses mains sur ses hanches. C'est à ton tour de lâcher un petit grognement : t'aimerais qu'elle soit encore là, contre toi. Mais tu ne dis rien, parce que t'écoutes aussi ce qu'elle a à te dire. Tout a son importance. « J'ai... Beaucoup apprécié le spectacle, en effet. » Ta voix est rauque tellement tu l'as apprécié, et elle comprendra (à travers tes yeux notamment) ce que ta bouche ne dit pas, et à quel point tu l'as apprécié, ce spectacle. Sans doute bien trop pour ce qui est censé se passer dans une salle de danse... « Quand tu veux. » Pas très bavard aujourd'hui, mais faut dire que la journée a été longue et aussi que Alyah joue (volontairement bien sûr) avec tes nerfs. Elle te touche et tu sens ta peau qui s'électrise, tes poils qui se hérissent. Tu lui souris, avant d'ajouter : « On peut s'y mettre alors si tu veux ? Qu'on voit ensemble ce qui te fait défaut. » Ce ne sera là qu'une occasion supplémentaire pour un rapprochement. Tu sais qu'il y a d'autres moyens d'en arriver là, mais la danse c'est quand même votre passion première, et ce qui vous a faits vous rencontrer à la base. T'oublieras jamais ce jour-là. La joie qui t'a gagné en la voyant danser, cette impression que t'as eue que tu l'avais enfin trouvée. Elle. Celle qui faisait battre ton cœur et vibrer ton corps. C'est dingue, quand même, qu'il ait fallu que ça tombe sur une fille de dix ans ta cadette. Et toi qui croyais que les sentiments pour ta femme finiraient par arriver... Naïf que tu étais. Maintenant, quand tu regardes Alyah et que tu ressens tout ce que tu ressens, tu comprends. A quel point t'étais dans le flou et dans le faux. A cette pensée, tes pas te rapprochent de nouveau d'elle et tu t'écartes complètement du mur derrière toi. Juste pour la prendre dans tes bras, innocemment mais parce que l'envie de le faire était là, bien sincère et bien réelle.
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@Alyah Krief Rewrite the stars ± Archilyah 805256838
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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Lun 5 Aoû - 5:01


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«Personne ne peut fuir son coeur. C'est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu'il dit.»paul coelho.
Au début, tu t'es pas laissée faire par ce sourire charmeur qui t'offrait ton rêve sur un plateau d'argent. Tu t'es dis que c'était une technique de riche pour t'attirer dans ses filets, un hypocrite comme on dit. Manipulateur à souhait ne souhaitant que sa propre réussite à travers toi. Tu t'es pas doutée, que t'étais le pari du siècle. Que ça allait être si difficile pour toi que de rattraper le niveau suite à ton décrochage scolaire qui date d'il y a bien des années alors que tu ne supportais pas de rester le cul posé sur une chaise à écouter les litanies de tes professeurs qui n'en avaient strictement rien à foutre de ton sort une fois hors des murs de l'établissement. Vulgaire pion, vulgaire mouton attendant sagement son tour à l'abattoir. Alors t'as commencé à passer tes journées à danser, jusqu'à ce que tes muscles crampent et que tu ne puisses plus rattraper ton souffle. T'as dansé jusqu'à déchirer tes muscles parfois, n'abandonnant jamais l'étoile brillant haut dans le ciel que tu te vises comme objectif.

Il y a sa main, qui vient s'accoler à ta nuque brisant l'écart que tu as crée afin de vous assagir un bref instant. Venant exercer une brève pression sur ton cou afin de gagner tes joues qu'elles couvrent de leurs doigts fins. Vos langues se mêlent, rythmées dans un ballet effréné que vous ne connaissez que trop bien. Ses phalanges conquérantes viennent couvrir tes pommettes pour descendre jusqu'à tes côtes, ton ventre puis finalement venir agacer l'élastique délimité par ton legging sur tes hanches. Ta tête tourne, plus rien ne compte. Peu importe l'infâme destin que les étoiles vous réservent. Peu importe votre histoire sans nom ni dénomination. Tu meurs un peu plus lorsque tu viens briser la proximité entre vos enveloppes corporelles ne demandant qu'à briser les codes pour savourer le feu incandescent animant vos entrailles. Que vous cédiez enfin au plaisir charnel vous unissant de la plus belle des façons, lorsque vos noms sont susurrés au rythme de ces coups de bassins invoqués comme un miracle. Vingt et une année de vie, et jamais ton coeur n'a battu aussi fortement que pour lui. Ce petit prince adulé, celui dont le nom lèche les couloirs pour venir résonner dans ta tête comme un écho. Tu lui pardonnes tout, maintenant et à jamais. N'ayant de cesse que de te jeter à corps perdu dans cette relation sans étiquette. Cette relation qui n'en aura jamais, pourtant animée à coup de "je t'aime" lorsque vous êtes biens incapables de les retenir.

Tu places tes mains sur tes hanches, impatiente de commencer la chorégraphie que tu as composée tout spécialement pour vous lors de l'une de tes "insomnies" sacrifiant tes pauvres deux heures de sommeil quotidien afin d'offrir le plus beau spectacle à Archibald le lendemain. Tu ne le décevra pas. Tu finiras pas te faire à ces gosses de riches plus imbus d'eux même que les autres. Le professeur grogne, mécontent de la distance que tu instaures entre vous. Son ton, chaud et vengeur fait clairement passer le message désiré. Tes répétitions ont étés observées par son oeil aguerri. Le ton rauque de sa voix ne manquant pas de marquer le désir bien présent entre vous deux, palpable du bout de la pulpe de vos doigts. Tu t'approches laisses tes doigts filer dans le creux de ses reins que tu affectionnes tout particulièrement lorsqu'ils s'agitent pour une toute autre activité ne relevant pas du cadre scolaire. Tu tournes autour de lui, toujours aussi féline qu'à ton habitude ne manquant pas de réveiller vos démons pointant leurs nez une fois l'obscurité tombée.

Ta voix viens succéder à la sienne comme dans un chuchotement adressé à l'un de ces astres filants à toute allure dans le ciel. "Je suis ravie que mon entraînement t'ai plu." Il te sourit, et c'est toute ton âme qui se laisse aller un peu plus lorsque ces lippes s'étirent sur ce visage parfait que tu commences à connaître par cœur. Le bout de tes doigts viennent quitter la dernière parcelle de peau vous reliant le temps de quelques instants. Tu t'en vas remettre la musique lorsque le corps d'Archibald vient t'enlacer tendrement te capturant dans ton dos. Simplement, tu te laisses aller tout contre lui en refermant tes paupières afin de profiter un maximum de l'instant présent. Qu'ils sont bons, ces instants à la dérobée entre ces quatre murs témoins de l'amour que vous portez l'un à l'autre. Ta tête bascule vers l'arrière, prenant place sur sa clavicule tandis que tes mains viennent chercher les siennes pour les nouer autour de ton bassin un bref instant. Le silence gagne le studio, pendant que vos palpitants s'emplissent de cet amour que vous vous portez. Un amour sincère, tendre, bel et bien réel.

"Arch..." que tes lippes lâchent dans un murmure, toujours adossée tout contre son corps. Tu voudrais t'abandonner à lui, vivre votre amour lorsque le soleil éclaire encore le ciel de ses derniers rayons solaires. Vous n'êtes pas voués à vivre au grand jour, vous êtes voués à vivre cet amour lunaire. Uniquement lorsque le ciel se couche et que le ciel vient se teindre d'une pluie d'étoiles vous servant de témoin. C'est un supplice, une épiphanie bien visible. Vous ne pouvez pas céder l'un à l'autre, pas pour le moment. Il vous faut être patient, encore un tout petit instant. Réprimer ces abeilles tueuses dans vos bas ventres, calmer ce feu ardent insatiable ne demandant qu'à vous consumer entièrement. Peu importe l'alliance à son doigt, de nom donné à votre relation. Tu ne veux que lui, lui entièrement, lui uniquement."Mettons nous au travail." Vos corps se séparent de nouveau, et c'est sans réfléchir que tu files vers le poste audio afin de remettre la même chanson sur play, cette fois-ci en repeat. Vous répéterez jusqu'à ce que tes tricks rentrent parfaitement. Tu ne t'avoueras pas vaincue. Ni maintenant, ni jamais.

Tu regagnes rapidement tes pas, tout droit vers le corps d'Archibald tendu ne demandant qu'à être complété par le tiens après s'être débarrassé de toutes affaires gênantes pour ce ballet à venir. Quand vous dansez, vous prenez vie. Vos palpitants battants prennent enfin tout leurs sens. Votre vie aussi. Tu viens placer ton dos tout contre son côté face, relâchant tes muscles en attendant les premières notes. Vos genoux se baissent simultanément, dans des angles différents vous donnant des postures bien différentes. Vos bras s'élèvent ensembles, viennent chasser l'air de façon poétique en maintenant votre contrôle jusqu'au bout de vos doigts. Tu trouves le sol, lorsque les bras d'Archibald viennent se refermer bredouilles parfaitement posés sur la musique. Tu remontes à sa hauteur le temps suivant, vos poings se retrouvent et vos corps chassent ensembles dos contre ventre. S'en suit rapidement le premier porté, un basique du classique que vous performez sans efforts. Votre contact se rompt de nouveau lorsque vos corps glissent au sol, hurlant le manque de l'autre tout contre lui. Le souffle court, le cœur battant la chamade, tu jures que rien n'est plus puissant que ces instants partagés à la volée.

How do we rewrite the stars?
Say you were made to be mine?
Nothing can keep us apart
'Cause you are the one I was meant to find
It's up to you
And it's up to me
No one can say what we get to be
And why don't we rewrite the stars?
Changing the world to be ours

(c) DΛNDELION


@Archibald Salisbury
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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Ven 9 Aoû - 23:44


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T'essayes de te contrôler, mais c'est plus compliqué qu'il n'y paraît. Lorsque Alyah est dans le cadre, lorsque c'est d'elle dont il est question... Tout devient complexe. Pour toi en tout cas. T'as l'impression que respirer te demande plus d'efforts que jamais, t'as aussi le sentiment de ne pas pouvoir contrôler ton corps comme tu le voudrais. En fait, t'es perdu quand elle est dans les parages. T'es qu'un pauvre fou qu'une fille de vingt et un an parvient à rendre fou. T'es dingue, et tu le sais. Mais elle est là, t'es là... Et c'est tout ce qui compte à tes yeux. Tu ne veux pas penser au reste, à la folie qui gagnent vos corps lorsqu'ils sont aussi proches qu'à cet instant présent. T'es un fou qui parvient à fermer les yeux sur sa condition et de cela, tu n'en seras jamais assez reconnaissant. Tu préfères qu'il en soit ainsi. Au moins, t'as pas à te poser des milliers de questions, et t'as pas (toujours) à penser à ta femme et à ce bébé qui grandit de jour en jour dans son ventre. Tes mains (re)découvrent le corps d'Alyah, et cela suffit à faire taire tout le reste. Ta bonne conscience n'a pas de raison d'être ici, tes mains te permettent de te vider l'esprit. Et ce sourire qui te gagne, il n'a rien de faux ou de forcé. Au contraire, il est tout ce qu'il y a de plus sincère et naturel. Quand c'est d'elle dont il s'agit, c'est toujours le cas. Faut dire que sa proximité sans cesse renouvelée (elle vient de se rapprocher de nouveau de toi) n'aide pas à ce que cela change ou soit différent. Au contraire, tu sais que cette tension dans l'air, vous êtes deux à l'alimenter. Elle est aussi "fautive" que toi. T'es quand même particulièrement irrécupérable comme type : alors qu'elle s'éloignait de toi, tu ne tardes pas à compliquer les quelques mètres vous séparant pour la prendre dans tes bras. Assez simplement au final, juste un élan de tendresse qui t'a poussé à voler vers elle. Tu fermes brièvement les yeux, savourant de la sentit tout contre toi. Juste comme ça, simplement.

La tête d'Alyah part en arrière, se calant contre ta clavicule et tu souris, les yeux toujours fermés. Vos mains se lient, t'as aucune envie d'y changer quoi que ce soit. C'est bien trop agréable d'être proche d'elle de cette façon. Le temps semble suspendu, alors que le silence s'installe entre vous. Là non plus t'as pas envie de faire quoi que ce soit, ou de dire quoi que ce soit qui pourrait gâcher ce moment si précieux. Vos mots n'auraient pas leur place ici. Pas maintenant, pas aussi vite. T'en profites pour humer son odeur, pour profiter de sa présence, tout simplement. Tu sais qu'elle en fait de même, peut-être que son esprit remue de questions en tout genre qu'elle ne posera jamais par peur de gâcher ce que vous avez. C'est normal, t'es dans ce cas-là toi aussi. Tu vis l'instant présent avec elle, comme si chacun était le dernier, comme si vous pouviez tout perdre d'une minute à l'autre. C'est un peu le cas sans doute parce qu'un jour, ta conscience finira peut-être par reprendre le dessus. Quoi qu'il en soit, en attendant, tu savoures et elle aussi. Y'a juste un moment où elle décide de briser le silence, mais c'est juste pour prononcer ton prénom. Toi tu te contentes d'un : « Hum ? » interrogatif. Tu veux savoir ce qu'il se passe dans sa tête, tu veux tout savoir d'elle à vrai dire. C'est pas toujours bon de trop en connaître sur l'autre par contre, et sans doute que tu t'en doutes au fond de toi. Mais avec Alyah, les choses sont différentes, bien plus simples qu'avec n'importe qui d'autre. Alors, certes, votre relation est complexe et bourrée d'incertitudes... Mais les sentiments qui vous lient (parce qu'ils sont là, bien que pas prononcés par mesure de sûreté) sont sincères, purs et tout ce qu'il y a de plus... Logiques. En fait, c'est comme si t'avais le même âge qu'elle et que, pour toi aussi, c'était ton premier amour. Tu découvres tout avec elle, et t'es même pas sûr qu'elle le sache... Quoi qu'elle doit s'en douter quand même. Cela te semble si évident.

Et notamment parce que, bien souvent, c'est elle qui fait revenir la réalité entre vous. C'est le cas à cet instant précis. Elle n'a pas prononcé ton prénom pour les faire suivre d'une déclaration ou un truc de ce genre. Elle te dit ensuite qu'il est peut-être temps de vous y mettre. Et tu ne peux qu'être d'accord avec elle finalement. Elle s'écarte de toi et si cela te semble douloureux les premières secondes, tu finis par t'y faire. Parce que votre passion se mêle à cette histoire, et que cela n'est pas pour te déplaire (du tout). Au contraire, t'adores ça. Elle a remis la musique en route et toi tu te tiens toujours là, presque les bras ballants et un air béat collé au visage. T'es souvent comme ça quand elle est dans les parages, t'y peux rien, t'es un cas désespéré. C'est comme ça, on n'y peut rien. Tu reprends vie assez rapidement, parce que Alyah s'est de nouveau rapprochée de toi et qu'elle se colle à ton torse. Cette fois, les positions sont inversées mais c'est normal : c'est pour mieux jouer cette chorégraphie qui vous a liés plus d'une fois. Tes gestes sont simples, efficaces et assez limpides pour le coup. C'est parce qu'avec Alyah, la symbiose se fait de manière automatique. T'as aucune difficulté à la suivre, aucune difficulté à faire les mêmes mouvements qu'elle ou presque. Vous êtes synchros, comme bien souvent et tu ne perds pas une miette du spectacle que tu peux voir d'elle, lorsque vous n'êtes pas trop loin pour le faire, ou que tu ne lui tournes pas le dos pour le bien de la chorégraphie. Sans que tu en aies véritablement conscience, ton souffle se fait court et erratique. Faut dire que c'est du sport tout ça, mais cela te semble si simple quand c'est avec elle que tu le fais que le reste te semble superflu. C'est le cas à cet instant. Et lorsque vos corps se retrouvent sur le sol, très proches l'un de l'autre, cette chorégraphie achevée, tu n'as pas le sentiment d'avoir besoin de te reposer. Au contraire, ton corps et ton esprit ne te semblent jamais aussi... Vivaces que dans ces moments-là. A tel point que tu tournes la tête vers elle, la regarde et a le sentiment soudain que le temps s'est une nouvelle fois suspendu. « Plutôt satisfaite par la chorégraphie, Miss Krief ? » Ton corps te hurle de te rapprocher de nouveau d'elle, mais t'as aussi besoin de reprendre ton souffle l'espace de quelques instants. Et sans doute aussi qu'il y a une part de toi qui tient à lui résister le plus longtemps possible... Juste pour essayer de prouver que tu n'es pas totalement dépendant d'elle. Alors que c'est faux. Définitivement.
(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Dim 11 Aoû - 2:54


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«Personne ne peut fuir son coeur. C'est pourquoi il vaut mieux écouter ce qu'il dit.»paul coelho.
L'amour. Le vrai, le beau, le bon. Tout le monde t'en as toujours parlé, tu l'avais jamais croisé. Tu pensais que c'était une légende urbaine, que les êtres humains ne savaient plus aimer. Du moins, pas les gens comme toi. Les oubliés, mis de côtés, marginalisés. Tu t'es contentée d'observer, comme à ton habitude les amourettes de passages, comme les belles histoires. T'arrivais toujours pas à comprendre, ce que ça faisait vraiment à l'intérieur. Parce que les mots ne sont que des mots. Alors t'as mis ça de côté, bien trop occupée aussi pour pouvoir y penser. Penser à toi, à ce que tu veux vraiment. Tu t'es blasée d'une chose que tu ne connaissais pas, l'une de ces jeunes qui balance "et l'amour ça sert à quoi". T'as l'amour, celui que tu portes à tes frères. Plus fort que tout, indéfectible, peut importe les éclats de voix, peu importe le fait que ne partagiez votre sang uniquement de moitié. Ce sont les tiens, ensemble vous êtes les enfants terribles de tel-aviv, la rage de l'israêl dans vos gênes. Puis y'a l'amour que tu portes à ceux de ton crew, tes frères de cœur, tes frères d'armes. T'avais pas besoin de cet amour réservé aux grands, ou aux gens ayant trop peur de finir leurs vie avec eux-même.

Il est arrivé comme un miracle, venant changer le cours de ta vie. Avec ses fringues puant le fric et les hautes sphères, un sourire béat pendant qu'il s'avance vers toi. Tu ne captes qu'un mot sur cent prononcés, Juillard, ton rêve d'enfant devenant réalité. Tes heures passées à travailler dans le noir étant enfin récompensées. Il a été un pilier lorsque t'as débarqué parmi tout ces gosses de riches, tous plus hautains les uns que les autres. Il t'a montré comment les choses fonctionnait dans le coin, il t'as conseillé. Tu t'es retrouvée dans ses cours de nombreuses fois, le contemporain vous liant d'une façon indéniable. Parce que ça a été comme une révélation, comme quelque chose que vous ne pouviez pas laisser passer. Cette connexion entre vos échines lorsqu'elles se trouvent, la passion qui se reflète lorsque la danse rythme vos pas. Vos palpitants qui se réveillent pour venir battre à l'unisson. Quelque chose de beau, de bon, de bien. Tant que votre amour reste à l'abri confiné entre les murs des studios ou des salles de classes pour pouvoir vous aimer un bref instant. Instant toujours trop court, et pourtant si bon. Un instant que t'aimerais voir durer, plus que quelques minutes à la volée ou bien quelques heures quand vous êtes assez chanceux pour avoir le temps. Agendas compliqués, vies différentes du tout au tout. Vies dont vous éviter trop de parler, de vous partager combien même, toi t'en rêverai.

Vos corps s'élancent au gré de la musique rythmant vos pas. Un porté en appelle un l'autre tandis que ses bras vienne te saisir pour te faire tourner un bref instant en l'air tes dreads venant voler avec toi. La pointe de tes doigts de pieds retrouve finalement le sol avec douceur sur lequel vous vous laissez glisser lentement corps contre corps. Ton cœur bat la chamade, cogne si fort qu'il pourrait bien s'extirper de ta poitrine pour venir s'échapper entre les mains de ton professeur et amant. Vous venez vous séparez lorsque la musique s'interrompt ne manquant pas de te voler une plainte de mécontentement presque inaudible. Vos souffles se mêlent, la voix d'Archibald vient reprendre d'assaut le calme venant vous entourer. Encore une fois ce Miss, ça te fait toujours si mal. Il le sait, que t'aimes pas ça te faire appeler comme ça. Alyah, aly pour les amis, lyah pour tes frères. Ton prénom n'a jamais trouvé de sens que lorsqu'il est prononcé entre ces lèvres mutines. Ta vie ne prend sens que lorsque tu danse tout contre lui, où que vos corps viennent se trouver dans vos moments intimes. "Gratifies moi d'un miss encore une fois pour voir." tu plantes tes opales dans les siennes, vous laissant vous challenger un instant. Tu pourrais bien venir chasser la distance entre vous, céder en première encore une fois. Parce que t'es faible, lorsque Archi est dans les parages, comme ta kryptonite

Tu te relèves, viens t'arracher à cette proximité bien trop tentante. Le souffle toujours haletant de ce rythme endiablé auquel vous vous êtes adonnés, tu viens chercher la bouteille d'eau posée près de la station audio pour t'en désaltérer de grandes rasades. La seconde musique s'enchaîne d'un style tout à fait différent, possédant un enchaînement crée pour les shows que tu réserves tard le soir contre une poignée de billets. Cette chorégraphie étant inédite, tu te laisses totalement prêter au jeu et commence à te déhancher dès ses prémisses. "J'espères que t'es prêt pour la suite..." Jamais de repos, toujours enchaîner, toujours plus le tenter. Lascive, tu viens gagner le sol sur lequel tu viens t’aplatir plus féline qu'à l'habitude. Ton bassin vient cogner le sol en harmonie sur le rythme diffusé par les enceintes. Tu plantes ton regard de braise dans celui ayant donné un sens à tes années d'errances. Lentement dans un jeu de jambes s'ouvrant sur le parquet ciré tu te retrouves finalement sur tes genoux pour venir marquer le temps tout en contractant tes abdos tes mains trouvant le sol. Sensuelle, appel à la luxure, tu te laisses aller pour l'attirer un peu plus dans tes filets. Tes yeux ne quittent pas les siens, jamais, le regard jouant un rôle tout aussi important que les tricks que t'enchaîne te retrouvant finalement debout fièrement sur tes deux jambes. Tes hanches suivent l'impulsion donnée par tes cuisses dont les muscles se raidissent venant agiter tes fesses fines surfant sur le mouvement pumpfidence. Ta langue se passe sur tes lippes s'étirant en coin. Tu comptes bien le rendre fou, ivre de toi. Car tout ces efforts, ces améliorations que t'as apporté c'est pour le rendre fier. Le transcender, lui montrer qu'il ne s'est pas trompé. Jamais.
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@Archibald Salisbury  Rewrite the stars ± Archilyah 2781936883
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Message Sujet: Re: Rewrite the stars ± Archilyah   Rewrite the stars ± Archilyah Empty Dim 18 Aoû - 14:09


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T'aimes bien la chercher, la taquiner. Avec Alyah, c'est trop simple. Elle a un tempérament de feu. Faut dire que vous ne venez pas du tout du même milieu, tous les deux. Mais ces choses qui pourraient vous éloigner, vous rapprochent finalement plus que de raison. T'aimes ça, toi. C'est ce qui rend le tout plus... Excitant, pimenté. T'as pas l'habitude de cela, mais c'est agréable. Plus qu'agréable en réalité, c'est enivrant. Tu ne t'en lasses pas, jamais. C'est pour cette raison, sans doute, que tu tâches la plupart du temps de ne pas réfléchir à l'ensemble plus que de raison. Tu te laisses porter, et cela te va très bien ainsi. Pas de questions, pas de problème. T'as pas à t'interroger sur le pourquoi du comment, et encore moins sur le après. Il te ferait flipper, celui-là, si t'y pensais un peu plus. Et c'est normal, logique. Chez toi, y'a une femme qui t'attend. Une femme enceinte qui plus est. Tu peux pas te permettre de trop t'attarder là-dessus. Alors tu laisses tout ça de côté, une fois n'est pas coutume, et tu ne penses qu'à l'instant présent. A cette danse que vous venez tout juste de partager et qui t'a éreinté plus que de raison. T'es essoufflé, et tu te laisses complètement aller contre le parquet, Alyah à tes côtés. Près de toi, toujours. Vos souffles se mêlent quelques fois, entre deux taquineries qui ont tout à fait leur place ici, à cet instant précis. « Serait-ce une menace ? », demandes-tu d'une voix férocement (et volontairement) joueuse. T'aimerais presque voir ça, tiens. Mais tu te retiens, et ne le redis pas une deuxième fois. Pas si vite.

T'as envie de la ménager un peu aussi, la pauvre petite Alyah. Elle a beau jouer les dures et en imposer quoi qu'elle fasse (en particulier quand elle danse, comme t'as pu le remarquer plus d'une fois), elle n'en reste pas moins fragile... Dans le fond. T'as pas envie de t'en prendre en elle, pas envie non plus de trop en faire au risque de la perdre pour de bon. T'aimes ce que vous avez, et tu n'en changerais pour rien au monde. C'est dingue, quand même, que vous en soyez là tous les deux. Y'a tant de choses qui vous séparent, qui vous différencient l'un de l'autre. C'est pourtant, dans le même temps, ce qui fait votre force. Alors qu'elle s'écarte de toi, avant d'aller lancer une autre musique, tu t’assoies sur le parquet. Tu serais bien resté assis juste là, à la regarder encore un peu plus longtemps. Sans dire de plus vous rapprocher ou quoi, t'as juste envie de profiter de cet instant avec elle. Elle a visiblement une autre idée dans la tête... Et sitôt les premières notes de la musique parvenues à tes oreilles, tu commences (plus ou moins) à comprendre ce dont il s'agit. Ce n'est pas une danse comme vous en avez l'habitude tous les deux qu'elle te propose. C'est autre chose... Quelque chose de beaucoup plus... Sensuel, dirons-nous. Mais son corps, elle sait le bouger ça tu n'as pas le moindre doute là-dessus. Le rythme de la musique est lascif, et Alyah n'a aucune difficulté à se mouvoir comme il se doit dessus. Elle rend justice à la chanson, c'est certain.

Et toi tu restes là, planté comme un con. Ou pas en fait. Tu t'es placé en tailleur sur le sol et c'est déjà moins ridicule que quand t'étais encore allongé, essoufflé. C'est plus de ton âge tout ça. Mais bien sûr que si en fait, t'as l'habitude. Ton cœur ne va pas te lâcher alors que t'es un grand sportif. Pas déjà. Et certainement pas parce qu'il fait du sport ! En revanche, il pourrait t'abandonner parce que battant soudain trop vite, à voir Alyah te proposer cette chorégraphie pour le moins éloignée de ce qui se fait à la Juillard. « Comment j'aurais pu être prêt pour ça, au juste ? », que tu demandes au milieu de sa choré. En réponse à ce qu'elle t'avait demandé (en question purement rhétorique par ailleurs) un peu plus tôt. T'en reviens pas de la voir... Comme ça. Ton cerveau pourrait te lâcher à tout moment que cela ne t'étonnerait pas. Non, en fait tu t'en rendrais même pas compte. T'es concentré sur ce qui se déroule juste devant toi. Logique, logique. Elle fait tout pour, la petite Alyah... « Mais dis-moi où est-ce que t'as pu apprendre tout ça ? Ce n'est certainement pas moi qui en suis responsable... » Quoi que, la réponse pourrait l'étonner. « Tu devrais peut-être me montrer tout ça de plus près par contre », t'ajoutes rapidement, moins à bout de souffle mais ta patience te jouant des tours. T'as pas vraiment envie de la voir se trémousser loin de toi plus longtemps. Enfin si bien sûr que t'en as envie... Mais y'a autre chose qui surmonte le tout et qui veut qu'elle se rapproche plus de toi. En témoigne la main que tu lui tends, comme pour l'inviter à venir plus près.
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