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| (fb) learning to let go (ainhoa) | |
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| Sujet: (fb) learning to let go (ainhoa) Dim 27 Oct - 12:05 |
| C’est il y a trois jours, qu’il est tombé sur elle. Avec l’envie de passer du temps avec elle. Surtout pour lui parler de ses problèmes à lui. Pour lui parler de Gabin et de la dispute qu’ils venaient d’avoir. À cause de leurs parents. Elle était la seule qui pouvait le comprendre. C’est pas quelque chose dont il ait douté un jour ça, qu’elle pourrait toujours le comprendre. Et que si c’était de leurs parents qu’il fallait parler, alors elle devenait la seule. Gabin, il comprenait tout le reste mais avec la famille qu’il avait eue, il ne pouvait pas comprendre, ce que c’était d’être élevé par les Harrington. Alors, ouais, il voulait parler de tout ça et puis il avait déjà commencé à boire de la bière et fumer des clopes. Comportement autodestructeur – autre marque de fabrique des Harrington – qui le rassure toujours un peu et lui permet de penser à autre chose, un peu, alors que la fumée lui gratte la gorge et l’alcool lui brouille la vue.
Merde, ça l’a bien fait redescendre sur terre de la trouver là. D’appeler les secours, sans réfléchir, alors qu’il avait bien senti qu’elle était morte. Qu’il l’avait bien vu. Le cauchemar. Image imprimée dans sa mémoire, qui reviendrait le hanter pendant de longues années, peut-être jusqu’à la fin de ses jours. Il avait appelé les secours et ils la lui avait prise. Si vite. Trop vite. S’il avait su, il aurait attendu. Pour lui dire au revoir, ou quelque chose comme ça. Pour éviter de se retrouver comme un con, comme maintenant, tout seul dans cet appartement soudain trop vide. Sans elle. Sans réaliser qu’elle n’était plus là parce qu’elle était morte.
Les premières heures avaient été si floues que Nate ne sait plus très bien lui-même ce qui s’est réellement passé et ce qu’il a rêvé. Il a prévenu Gabin. Il a prévenu ses parents. Peut-être qu’il a appelé d’autres gens. Peut-être qu’il a laissé des messages vocaux interminables sur des répondeurs. Maintenant, il est là, comme un con, dans son appartement qu’il n’ose pas quitter. Sûrement que le temps est à l’arrêt tant qu’il reste là. Il gagne du temps sur le deuil. Connasse d’alcoolique qui n’a pas une goutte d’alcool dans son appartement. Ça l’aurait aidé, s’il avait pu s’assommer jusqu’à l’inconscience. Mais pour ça il faudrait sortir, rejoindre ce monde réel dans lequel elle n’est plus. Il est loin d’en être prêt. Même si c’est sa dernière clope qu’il fume là, couché dans le canapé, pas lavé depuis trois jours.
Au milieu de tout ça, la dernière chose qu’il souhaitait, c’était peut-être que la sonnette retentisse. Or, le son lui vrille les oreilles et le cerveau. Mais peut-être qu’il a rêvé. Ouais, autant refermer les yeux. Sauf que le bruit recommence. Plusieurs fois. Impossible à nier : il y a bien quelqu’un devant la porte de l’appartement de sa sœur. Nate se lève en grognant, trainant son odeur de clope froide avec lui, et il se dit que si ce sont ses parents, il va les tuer. Fallait s’inquiéter plus tôt. Mais quand il ouvre, il tombe nez à nez avec une jeune femme. Qui a l’air bien plus fraiche que lui. « Romy est pas là. », il grogne pour tout accueil. Ouais, elle est pas là. « Si t’as une clope, je prends. Sinon casse toi. » Il n’est pas lui-même, complètement à l’ouest, témoin plus qu’auteur de ses propres paroles. Il n’a rien à perdre en lui demandant une clope. Il n’a rien à perdre en la traitant n’importe comment. Et puis c’est qui cette fille ? Une simple voisine ? Une amie ? Peut-être qu’elle pourrait lui parler de Romy. Il ferme un instant les yeux, lutte contre les larmes. Merde, quelle épave il fait.
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| | | Ainhoa Bellini;
-- like a tickin time bomb -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
blanca. (ava) blood eagle. (sign) uc. 1865 970 33 larguée par son fiancé il y a quelques mois (apr) et enceinte d'un inconnu. one shot, one mistake (may). kinésithérapeute, les mains magiques, soigner des maux pour oublier les siens. dans le queens vert, là où elle peut respirer. be a girl with a mind,
a woman with attitude,
and a lady with class.
☆ ☆ ☆
mahe - anyone ? - anyone ?
| Sujet: Re: (fb) learning to let go (ainhoa) Sam 16 Nov - 1:55 |
| j u n e 2 0 1 9 les habitudes se font et se défont, aussi vite que les relations. on se rencontre, on s'apprend. puis on se découvre et on se lasse, avant de prendre le large. on donne pour reprendre, on se livre pour finir blessé. triste schéma trop souvent répété. la complexité des sentiments de l'être humain était un bien vaste sujet, dont elle avait pu mesurer toutes les déclinaisons au fil des années. au fil des gens qui les avaient marqué. tributaire de la valse constante de leurs émois. tant d'âmes avaient défilé sur sa route. tantôt pour un laps de temps si court, tantôt pour un laps de temps plus long. et certaines l'avaient touché plus que d'autres. celles auxquelles elle s'était attaché plus que de raison. incapable qu'elle était de perdre cette capacité d'aimer, quand bien même elle s'exposait à en être brisée. la chute avait commencé tôt, dans une existence peuplée d'inconnus. tes géniteurs eux-même avaient d'abord entaché tes certitudes. avaient lentement broyé une confiance en toi à peine développée. quand tu les avais regardé aimer ces enfants que tu ne connaissais ni d'eve, ni d'adam. première blessure d'une longue liste. élément déclencheur d'une forme de rejet qui subsiste. pourtant, si elle en porte encore les stigmates, cachées à l'intérieur, quand on s'autorise à gratter la surface, elle n'en fait plus cas. emmure les fêlures d'autrefois à l'abri des regards. hors d'atteinte. s'y étaient ajouté les amitiés et les rivalités. les amours et les désamours. les mains tendues et les coups dans le dos. tant de faces opposées pour autant de situations à traverser. puis les années avaient passé. voile bénéfique qui s'était finalement posé sur son existence. elle osait même dire, sans avoir la sensation de mentir, qu'elle avait bien négocié le virage. qu'elle s'était raccroché aux branches et que des cicatrices d'antan, elle en avait fait des forces. le courage et la détermination chevillés, comme pour mieux avancer. c'est dans cette forme de nouvelle ère qu'elle avait fait des rencontres. qu'elle avait lié sa vie à d'autres âmes. différentes des premières mais pourtant importantes. bel et bien là quand elle avait besoin d'elles. des soutiens sans faille, des oreilles attentives, des mains tendues. et c'était là tout le hasard de l'univers. des cartes déposées ici et là que l'on se devait d'accrocher quand elles se présentaient. romy était de celles-là. un ouragan dans une existence plutôt rangée. une tempête qui emmène tout sur son passage. une bouffée d'air frais par instant. un souffle d'effroi à d'autres moments. bipolarité pas forcément diagnostiquée. un mal de vivre pourtant bien ancré. et c'est à cette silhouette écorchée, aux contours légèrement fêlés que tu t'étais attaché. sans le voir venir, simplement au fil du temps. comme l'on tombe amoureux. toi, t'étais tombé pour elle. une amitié qui t'avait aidé et qui continuait de le faire chaque jour qui passait. parce qu'elle était là romy, quand cosimo était parti. comme le seul pilier qui lui restait à proximité, elle n'avait pas plié. bien souvent, elle avait trouvé refuge à l'abri de son toit. pas si loin de chez toi, à des années lumière à la fois. et le dernier coup de massue en date fût le foutu test de grossesse positif. vestige de ses écarts, empreinte de son mal. à nouveau, elle avait été là. une béquille sans faille pour ainhoa, quand pourtant elle voyait combien ça n'allait pas. continuellement entourée d'ombres. appelée par des forces sombres. de tout son coeur, elle aurait aimé la guérir, sans jamais réellement y parvenir. les derniers rayons de soleil en hiver baignent le jour. celui qu'elle s'en va déjà passer près d'un être aimé. une voisine, diraient certains. sans savoir qu'elle était bien plus que cela. le demi-trottoir qui les sépare à peine s'use sous la foulée des pieds. et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle fait résonner la sonnerie de l'entrée. le sourire est déjà pendu aux lèvres en attendant son arrivée. il se transforme presque instantanément que ce n'est pas le visage de romy qui se dessine. le regard interroge, autant que les traits. romy est pas là. l'annonce était plutôt claire. c'est pourtant à la froideur de l'accueil et du ton qu'elle s'arrête. ne sachant déjà même pas qui était ce type. et elle re... les minces secondes qui filent avant qu'il ne reprenne ne lui offre pas la possibilité de participer à l'échange. de s'informer sur des faits. si t’as une clope, je prends. sinon casse toi. un froncement de sourcil maquille son portrait alors qu'elle tique. un tantinet heurtée par la formulation. wow... déjà je n'fume pas. et j'peux savoir qui vous êtes au juste ? pour vous permettre de m'parler de la sorte. un manque cruel de savoir vivre l'entourait. et ça l'étonnait que son amie ait ce genre de fréquentations. et en prime, que me vaut cet accueil ? réellement froissée par des attaques à peine voilées, elle entend bien comprendre ce qu'elle avait fait pour mériter ça. et c'est seulement à cet instant qu'elle réalise les expressions défaites et le sentiment persistant que l'homme ne semble pas dans son état normal. |
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