You said go slow. (quinn)

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{ you said go slow }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

Elle boue.
Elle se noie.
Submergée par les émotions qu’elle ne contrôle pas.
Elle voudrait tout arrêter.
Revenir en arrière.
Prière d’un être beaucoup trop fier.
Elle se sent mal. Terriblement mal, Arya. Parce qu’elle se demande si elle blesse Quinn. Elle se demande si elle ne va pas trop loin. Si elle n’est pas en train de surréagir. Mais elle est borderline, Arya. Souffrante. A fleur de peau et fragilisée par les événements qui s’immiscent dans sa vie les uns après les autres. Elle est fragilisée. Et la réaction de Quinn, son comportement, il n’en fallait pas plus pour qu’elle ne vrille. Elle, qui, quelques minutes plus tôt seulement était dans ses bras, la câlinant comme une peluche humaine. Elle se sent mal, parce qu’elle voit que cette première dispute affecte Quinn. Elle la voit, assise sur le lit, désemparée. Elle la voit, tentant d’aligner quelques mots, l’âme en peine. Pourtant tu n’arrêtes rien, Arya. Tu restes sur tes positions. Parce que t’as aucune envie d’être faible devant elle. Parce que t’as aucune envie de perdre le contrôle. Et puis finalement, la quadragénaire se lève à son tour. Reprend la parole, d’une voix amère, d’un ton dur. Elle reprend la parole pour lui cracher des paroles au visage. Paroles qu’elle ne comprend pas. Parole dont elle ne saisit pas le sens. Et qu’elle interprète mal. Très mal. - « Moi aussi », « tous », « vous », parce que je ne suis pas la première à qui tu fais le coup ? Elle remet tout en question. L’excessivité à son apogée. Oubliant avec quelle sincérité Quinn a réussi à transpercer son cœur. Elle qui ne l’offre plus. Elle qui ne s’offre plus. Tu joues, Arya. Et t’es peut-être en train de te faire prendre à ton propre jeu. Et elles sont transformées, l’une comme l’autre. Effacée la tendresse, effacée la douceur, effacée cette passion. Il n’y a plus que cette montagne d’incompréhension. Que cette soirée ravagée. Cette relation avortée. - Je n’en reviens pas ! Tais-toi, Arya. Tais-toi. Cesse de surenchérir. Mais il n’y a pas moyen de la faire taire. Elles enchaînent, l’une après l’autre. L’une en réaction de l’autre. Comme si elles n’étaient que deux volcans en éruption. Comme si la peur de chacune prenait le pas sur leur relation. Relation si étrange, qui les dépasse. Qui la dépasse, Arya. - T’as raison Quinn, continue de faire comme si tu n’étais pas du tout responsable ! Parce que c’est sa faute, oui. Il ne peut pas en être autrement. Arya, trop bousillée pour voir ses propres erreurs. Arya, trop fière pour reconnaître ses torts.
Le feu rencontre l’essence.

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{ you said go slow }
crédit/ tumblr ☾ w/@arya warren

Et ça faisait mal. Terriblement mal. C’était la lave qui détruisait tout sur son passage, volcan qu’était la jeune femme, volcan qu’était la quadragénaire. C’était la fureur, qui s’emparaient d’elles, et l’injustice, qui s’abattait sur quinn. Comment pouvait-elle combattre, comment pouvait-elle s’expliquer. Elle ne voulait pas faire de mal, elle ne voulait pas l’énerver. Elle ne voulait qu’une seule et unique chose, qu’arya soit pour elle, uniquement pour elle. au moins quand elle était avec elle. même si l’obsession de la brune allait plus loin. Au moins quand elle était avec elle. quand elle l’embrassait, la câlinait, et réparait les torts qu’on lui avait causé. Mais non. Non, elle ne pouvait pas. Non, arya se débattait. Non, arya l’accusait. Des mots trop difficiles à entendre, des larmes qui coulaient sans s’en apercevoir. La première à qui faire le coup ? mais… quel coup ?! le ton sec, et plaintif. Le regard noir, et triste. Le corps bousillé, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Même si elle le cachait, même si rien ne se voyait, il y avait toujours l’empreinte physique d’un homme qui lui faisait mal, et psychologique d’une famille qui la détestait. Et désormais, arya. Et désormais, la blonde de son cœur, qui lui avait sauvée la vie, qui l’avait empêchée de mettre fin à ses jours, qui lui avait redonné espoir. De courte durée, désespoir prenant alors possession d’elle. quel coup, hein arya ?! ton plus dur, mesure défensive. Parce qu’elle n’en pouvait plus, de se faire ainsi écraser, par chaque personne censée l’aimer. tu ne comprends rien. et le chagrin, qui revenait. Un passé, qui s’abattait encore sur elle. une histoire, qui se voulait pesante. Elle ne pouvait pas comprendre, jeune comme elle était. Elle ne pouvait pas comprendre, ce qu’une vie de quatre décennies emplies de malheur et de vide, sans amour, sans espoir, pouvait faire à un esprit.
Elle ne pouvait pas comprendre, enfant gâtée par au moins l’amour d’une personne. Le sien.
Qui ne s’effaçait pas, malgré le cœur de quinn qui se sentait s’effondrer.
Malgré ce qu’elle lui faisait, ces mots qui lui tranchaient l’âme, qui la poignardaient.
Ces mots si difficiles.
pardon ?
Cette fois ci, c’était offusquée qu’elle était, face à cette injustice devenue trop forte. Pression trop importante, et un cri lancé. comment ça « responsable » ? elle était en colère. Elle avait mal. C’était la pire de ses attaques, c’était comme si arya la détruisait. parce que tu crois que j’ai choisi d’être écartée ? parce que tu crois que c’est moi qui voulait qu’il me… des larmes. Elle se stoppa immédiatement, sanglots difficiles à contrôler. Elle allait en dire trop. Elle allait en dire plus qu’il ne fallait, et elle avait peur de l’effrayer, comme de sa pitié. Elle avait l’impression qu’elle deviendrait menteuse pour elle, comme pour toutes les personnes qui l’avaient entendues, au début. Parce que personne n’avait jamais voulu croire tout ce qu’elle endurait. Parce qu’elle était l’horrible épouse qui disait du mal de son mari.
Et puis… elle cachait toujours son alliance à arya. Raison de plus pour s’arrêter. si c’est vraiment ce que tu penses… alors tu… elle ne pouvait pas la jeter dehors, parce qu’elle voulait sa présence plus que tout au monde. Mais elle avait le cœur en lambeaux, les joues trempées de ses larmes, et le corps tremblant tant de rage que d’une frayeur qu’elle révélait sans le vouloir à la jeune blonde. tu n’es peut-être pas comme je l’imaginais… tu es comme tous les autres… le regard qui se baissa. Et le corps qui s’effondra sur le rebord du lit, tandis qu’elle n’y croyait plus. à l’espoir. Parce que cette lumière n’existait pas, sans sa arya. Et la femme qu’elle avait devant elle, était-ce toujours sa arya ?
Ou une autre femme, bien trop violente ?

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{ you said go slow }
crédit/ tumblr ☾ w/@quinn ziegler

C’est difficile. Très difficile. De regarder Quinn s’énerver, de voir son corps se raidir, ses joues de remplier de larmes. Au fond, derrière cette colère, il y a cette même fragilité qu’elle a toujours pu voir en elle, Arya. Derrière cette colère, il n’y a qu’une femme blessée qui s’est visiblement emportée. Et elle aimerait pouvoir revenir en arrière, effacer ce qui s’est passé, annuler ce qui risque d’arriver. Elle aimerait. Mais elle a cette peur de se faire contrôler de nouveau, cette peur d’être vulnérable, et cette foutue fierté. T’es beaucoup trop fière Arya, beaucoup trop fière et c’est elle qui a commencé. C’est elle qui s’est énervée, subitement. Cette fierté qu’elle ne parvient pas à combattre, parce qu’elle apprécie Quinn. Elle est touchée par elle. Elle aime ce qu’elle ressent avec elle. Mais elle la connait si peu. Trop peu. Trop peu pour changer. Trop peu pour parvenir à mettre de l’eau dans son bain. Pourtant, il y a cette horrible incompréhension qui semble régir leur dispute. Il y a cette horrible incompréhension qui lui donne l’impression qu’elles ne parlent pas de la même chose. Comme si, pour Quinn, cette conversation allait bien au-delà de cette foutue histoire de téléphone. Pourtant les paroles de la quadragénaire viennent la heurter en plein cœur. Plus qu’elle ne le voudrait. Et ça te fait mal, de l’entendre. Ça te fait mal, d’entendre que t’es finalement comme les autres, pour elle. Parce qu’au fond, c’est peut-être la réalité. Elle devrait comprendre, pourtant. Elle devrait comprendre que Quinn ne se mettrait pas dans un tel état inutilement. Qu’elle tient, soit beaucoup trop à elle, ou qu’elle va mal. Peut-être les deux. Mais elle n’arrive à rien, Arya. Même pas à la regarder. Parce qu’au fond, son visage si malheureux lui brise le cœur. - Bien, dans ce cas je ferai mieux de partir. Parce qu’elle pourrait rester là. Elle pourrait rester, et continuer de se déchirer avec elle. Mais elle n’a pas envie de déchirer Quinn. Elle n’a pas envie de la briser, alors qu’elle voit ses larmes continuer à couler. Tu te sens impuissante, Arya. Tu ne sais pas ce que tu dois faire et tu te sens tellement mal. Alors elle attrape son sac. Elle attrape ses affaires. Et quitte la chambre. Sans se retourner. Mais le cœur serré.