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 et la pluie tomba. (Émile)

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Message Sujet: et la pluie tomba. (Émile)   et la pluie tomba. (Émile) Empty Mar 4 Juin - 8:03

faut qu’on se voit. j’passe chez toi, d’ici une heure.
il avait pianoté les mots sans même regarder l’écran de son portable, avant de choisir le destinataire au milieu de son répertoire. c’est sur Émile que son pouce s’arrête. il hésite, quelques secondes, une minute peut-être, le temps de se repasser les images du film catastrophe. c’est une Juliette à la fois gênée et satisfaite qui apparaît devant ses yeux, habillée d’une tenue sombre annonçant un deuil sans précédent. il s’attendait à tout sauf à ça l’héritier. à l’annonce de son mariage avancé, sa mutation dans un pays européen, même une grossesse aurait été plus facile à digérer. il s’attendait à tout, sauf aux accusations porté par sa soeur à l’encontre de leur petit-frère. accusations suivies de trop prêt par des révélations qu’il n’aurait pu nié que s’il avait été aveugle. dans la tourmente, il ne s’est pas inquiété des manières peu conventionnelles de sa jumelle. qui filmerait de telles choses, s’il ne voulait pas les utiliser à mauvais escient.
les heures se sont écoulées, mais le temps lui s’est figé.
devant la porte d’entrée de son frère, il a le coeur qui cogne comme une forcené. les yeux rougis par les larmes qui se sont frayées un chemin jusqu’à ses joues et l’on secouer de spasmes incontrôlables. c’est qu’il est trop habitué à pleurer d’une rage insoutenable, mais si peu habitué à chialer comme un gosse en manque d’affection. les cheveux en désordre d’y avoir planté ses ongles, la chemise débraillée de s’être senti trop étouffé. il frappe à la porte, celle-ci ne tarde pas à s’ouvrir. dans d’autres circonstances, le sourire chaleureux de son frère l’aurait apaisé. dans d’autres circonstances, il aurait réchauffé son cœur d’une accolade fraternelle. dans d’autres circonstances, s’il ne s’agissait pas du petit dernier, s’il n’était pas de son sang, il lui en aurait collé une. salut. qu’il lache, froid comme la glace, ses yeux clairs divaguant sur son visage. il entre dans l’appartement, observe les lieux une demie-seconde, s’assurant qu’ils sont bien seuls. il jette les clés de sa voiture sur un plan de travail, reste de dos alors que ses mains glissent dans sa nuque. il serre la base de ses cheveux, en prenant une grande respiration.
les secondes s’écoulent, le temps lui, ne veut plus se figer.
il se tourne ismaël, fait face à son frère, celui qu’il respectait tant. celui qu’il admirait encore il y a quelques heures. celui qui avait toujours été meilleur que lui dans sa bonté. les mains toujours contre sa nuque, les mâchoires contractées.
tu l’as baisé ? qu’il souffle, trop calmement. les nerfs à fleur de peau. tu l’as baisé, Émile ?
qu’il demande, plus fort, se mordant la lèvre inférieure pour s’empêcher de hurler. dans l’océan de ses yeux se dessine une tristesse peu connue, il a les mains moites et  chaque fois que son coeur bat, il peut entendre les fêlures qui s’y dessinent. tu l’as touché ? celle qui est ancré à mon âme ? celle qui tatoue ma peau ? tu l’as goûté ? celle qui a fait mon passé ? celle qui inonde mon présent et qui devait être mon futur ? il recule d’un pas ismaël, ses iris ancrés à son frère, il y cherche un mensonge, une vérité qui est tout autre. il veut savoir, il veut qu’on lui foute des œillères. son cerveau est sans dessus-dessous.
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Message Sujet: Re: et la pluie tomba. (Émile)   et la pluie tomba. (Émile) Empty Mer 5 Juin - 22:03

c’est une parenthèse dorée jusqu’alors trop longtemps idéalisée. celle d’un étrange bonheur perlant sur les traits du plus jeune des sartier. allongé sur le dos, les paupières closes, il a l'âme encore endolorie par les derniers jours, émile, mais il va mieux. son coeur était à la dérive de toutes ces nuits passées à douter. de ces sommeils sans rêves, gris comme le ciel, noir comme le chagrin. faut qu’on se voit. j’passe chez toi, d’ici une heure. un sourire s'accroche à son visage à la simple lecture de son prénom. ismaël, qu’il pensait quelque part en europe, ou à vegas. ailleurs, loin de tout et loin de toi, à s'échapper de l'effervescence de son mariage. de son union scellée et cataclysmique à eden. la nymphe de ses nuits, la muse de sa vie. eden affublée d’une aura mystique. créature chimérique qui ne perd rien de sa superbe. eden qui te fait peur, eden et son secret.
l’heure passe rapidement au rythme de sa respiration, l’excitation grandissante à l’idée même de revoir son frère. un bonheur fraternel d’une complicité inexplicable. une symbiose bien à eux, rien qu'à eux. mais son sourire qu’il voulait si chaud retombe à la simple vue d’ismaël. salut. son ton est froid. son allure est aussi folle que terne. mais qu’est-ce-qui t’arrive ? il referme la porte sur l’extérieur mais laisse place à des questions. de ces demandes qui fusent et se heurtent dans son esprit, parce qu'il ne l'avais jamais vu comme ça, ismaël. jamais il ne l'avait vu pleurer face aux coups, jamais il ne l'avait vu pleurer face à la rage ou aux regrets. Ses yeux rouges et bouffis mettent les sens d'émile en alerte. Il se redresse, s'appuie contre un fauteuil et cherche à capter son regard. confrontation qu'il fuit, imprévisible comme la tempête. lali s’est absentée, si c’est elle que tu cherches qu’il fait remarquer avec un haussement d’épaule. tu l’as baisé ? ce n'est qu'un souffle qu’il jurerait avoir imaginé. Une affirmation déguisée en demande. il hoquette de surprise et laisse choir son regard troublé par la surprise au sol. il se perd dans ses réflexions, contemple maladroitement mais silencieusement les visages des femmes de sa vie. il observe celui de la paresse, du doute, la peur elle-même de faire un pas en avant pour leur avouer à quel point elles lui sont précieuses. mais son attention se reporte rapidement vers son frère, guettant encore une réaction de sa part. tu l’as baisé, Émile ? le ton est plus sec, plus fort d'insinuations. ça explose à sa gueule sans prévenir. une simple mais précise déflagration le renvoyant quelques années plus tôt. loin de ton appartement, loin d'ismaël. à ces semaines de douleurs et ses jours de dérives. à sa recherche d'un bonheur que seul l'alcool pouvait lui offrir un temps. un acte manqué. je- sa gorge se fait sèche alors que son poul accélère. calme toi isma. mais il sait, émile, de quoi il est capable. il l'a vu, pour juliette, pour eden, pour lui. je ne sais même pas de quoi tu parles. alors que quelque part tout au fond de lui, il a une petite idée qu'il se refuse alors même d'imaginer. rien de grave, mais déjà trop aux yeux d’ismaël. personne en mesure de te concerner en tout cas. demi-mensonge de ces relations entremêlées grâce à lui, son timbre trahit son assurance. son coeur tambourine dans sa poitrine au rythme de la voix de son frère. Vérité honteuse et cachée, il espère qu'il parle d'une autre.
Cri du coeur et appel à l'aide.
son âme est à la dérive alors que l’heure n'est plus aux confessions ni même aux regrets. T'as merdé, émile.
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Message Sujet: Re: et la pluie tomba. (Émile)   et la pluie tomba. (Émile) Empty Jeu 6 Juin - 8:53

il aurait voulu ne jamais avoir à poser cette question à son sang.
il aurait voulu que son esprit ne lui joue pas des tours, que les images se dessinant sur ses rétines cessent au moins l’espace d’un instant.
il ne pense qu’à ça, depuis des heures.
incapable de chasser ses mauvaises pensées.
il vient d’hausser le ton, tout de suite il aimerait avoir la force de s’excuser. j’voulais pas te parler de cette façon, pardonne moi, oublie ce que j’ai dis, buvons une bière, un whisky, parlons des filles qui te tournent autour et oublions le venin malfaisant de notre soeur. mais son frère commet une erreur, il bredouille, perds ses moyens quand leurs yeux se confrontent. calme toi isma. je ne sais même de quoi tu parles. ses mâchoires se contractent si fort, qu’il a la sensation que se môlaires pourraient exploser, personne en mesure de te concerner en tout cas. ils ne se sont pas quitté des yeux, les doigts d’ismaël se serrent un peu plus contre la peau de sa nuque, il fait un pas vers emile,tirailler entre l’envie de foutre le camp pour toujours et celle de prendre feu. tu sais pas de quoi je parle ? il a le rire facile, le rire nerveux, il passe une main sur son visage pour tenter de se réveiller d’un mauvais cauchemar, tu sais pas de quoi je parle ?! il tourne en rond ismaël, dans son crâne comme dans l’appartement, il préfère tourner le dos à son frère une nouvelle fois, il n’accepte pas qu’il ose lui mentir en le regardant droit dans les yeux. il tient à peine trente seconde de dos, puis il se rapproche, ce sont des larmes de rage qui remplissent ses yeux tant il se contient pour ne pas exploser. il a la peur au bide, de lâcher prise face à son frère, la peur au bide de s’en prendre à lui comme à tout les autres connards ayant eu le malheur de croiser son chemin. j’suis entouré que de foutus menteurs alors ? c’est ça que t’essaies de me dire ? il n’a pas su retenir sa main qui est venue agripper le col de son cadet, leur corps instantanément plus proches. eden, tu l’as baisé ? oui, ou non ? puisqu’il veut jouer les innocents et qu’il ne tient plus, il lui crache le nom au visage, littéralement. ses yeux clairs cherchent une réponse, cherchent une faille dans toute cette histoire. et même si tu n’as pas couché avec elle, explique moi, ce qui s’est passé ? explique moi pourquoi t’as été aussi con, explique moi pourquoi t’as pris un tel risque ? je t’en prie emile, dis moi que je me trompe, dis moi qu’il ne s’est rien passé, que je puisse passer à autre chose, qu’il supplie, le corps tremblant. mais ne me ment pas. il a le coeur dans un étau ismaël.
ses convictions sont parties en fumée maintenant qu’il doute de la seule personne qu’il croyait sure.
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Message Sujet: Re: et la pluie tomba. (Émile)   et la pluie tomba. (Émile) Empty Ven 7 Juin - 0:05

il est de ces vérités qu’il est préférable de cacher. omettre leurs existence, grandir puis disparaître avec. de ces aveux parfois oppressants, se métamorphosant en épées de damoclès invisibles mais vacillantes au-dessus de sa tête. et il ne s’entend plus penser. son coeur bat beaucoup trop fort et à tout rompre dans ses tempes pour que ses pensées se clarifient. leur jeu de regard n’en est pas un. ses deux iris se parent de toutes ces nuances de bleus. d’un bleu triste mais froid, à déchirer les coeurs, à un bleu électrifiant hypnotisant. c’est aussi le regard glacé d’un homme perdu qu’il croise, des prunelles qu’il peine à déchiffrer tant ses aspects changent trop rapidement. tu sais pas de quoi je parle ? il pense le savoir, mais il ne veut pas le dire. jamais. tu sais pas de quoi je parle ?! le petit dernier prend conscience de son erreur. il en a déjà trop dit.  j’suis entouré que de foutus menteurs alors ? c’est ça que t’essaies de me dire ? ce sont des émotions contradictoires qui se bousculent dans sa tête. tout ce qu’il aimerait dire au confluent de ses pensées. mais il ne sait pas, émile, il ne sait pas comment s’expliquer, et comment se justifier. il ne sait pas mentir, et il est de ces erreurs qu’il aurait voulu emporter avec lui.c’est ma parole contre celle de juliette alors? eden, tu l’as baisé ? oui, ou non ? non. c’est simple et court, mais c'est surtout vrai.  je t’en prie emile, dis moi que je me trompe, dis moi qu’il ne s’est rien passé, que je puisse passer à autre chose émile ne peut même s'énerver face à son frère. il ne peut pas lui reprocher sa colère alors qu’il lui cherche encore toutes les excuses du monde. il cherche à prouver qu’il n’y est pour rien, le benjamin. mais sa poigne est forte lorsque sa colère lui hurle au visage. sa main autour de son col l’étouffe et fait vriller le peu de courage encore en sa possession. c’est la panique qui répond et prend le contrôle de son corps. et il prend peur, émile, avec un réflexe qu’il regrette immédiatement. tu me lâches qu’il lance en repoussant ismaël en arrière. de tout son poids, de toute sa force. il ne pourrait pas le comprendre, ni même l'excuser malgré toutes les explications au monde. alors son regard se plante au sol et ses mains se referment en deux points. ses ongles pénètrent dans la chair l'empêchant d'exploser face à ce frère qu'il aime tant. face à ses reproches. face à sa connerie. de toutes ces filles et de toutes ces vies autour de lui, c’est avec elle qu’il a merdé. il a le coeur fracassé par sa connerie. il se déteste autant qu’il la déteste et il donnerait tout pour disparaître. de tous ces moments où il aurait pu lui en parler. aborder le sujet, s’excuser. de toutes ces occasions manquées, plusieurs fois, les unes après les autres, où le souffle court et les mains moites il s’est tu, jurant ne pas se dégonfler la prochaine fois. tu ne les as pas vues, toi, toutes ses avances. ses mains baladeuses, ses baisers dans le cou et ses regards à la dérobé. elle joue. avec tout le monde, elle joue. à bout de souffle ou à bout de nerf, c’est sur eden qu’il rejette la faute. j’ressens rien pour elle. j’ai jamais rien ressentit pour elle. le regard est toujours au sol, honteux, triste et apeuré. il aurait aimé lui dire que ce ne sont que des bruits qui court. mais ce serait lui mentir.  j’ai merdé. j’ai merdé. j’ai merdé. mais je te jure, ismaël il relève ses azurs vers son frère. sa voix n’est plus qu’un souffle, presque inaudible j’ai pas couché avec elle.

@ismaël sartier et la pluie tomba. (Émile) 3176379322
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Message Sujet: Re: et la pluie tomba. (Émile)   et la pluie tomba. (Émile) Empty Ven 7 Juin - 11:35

il entend à peine le non prononcé par son frère. il n'est pas assez puissant pour stopper ses mouvements et les rouages de son cerveau. il n'a rien de rassurant et l'aîné resserre sa poigne contre le vêtement du plus jeune. il supplie par le regard, supplie par des gestes désespérés. tu l'sais pourtant, que jamais je ne te toucherai. il se fait repousser avec force ismaël, se retrouve obligé à reculer de presque trois pas. son coeur bat aussi rapidement que celui de son frère, sa main se resserre lentement contre l'air ambiant. ses iris s'accrochent à émile qui n'ose même plus le regarder, préférant le sol à leur éternel dialogue silencieux. tu ne les as pas vues, toi, toutes ses avances. ses mains baladeuses, ses baisers dans le cou et ses regards à la dérobé. elle joue. avec tout le monde, elle joue. des maux de crâne l'assaillent, il porte deux doigts contre sa tempe, se masse nerveusement tentant de faire pénétrer les paroles du cadet dans son esprit. c'est ça ton excuse émile ? c'est de sa faute, à elle ? j’ressens rien pour elle. j’ai jamais rien ressentit pour elle. il inspire le plus calmement du monde, mais rien y fait, sa cage thoracique n'a de cesse de se soulever de manière anarchique. la colère qui prend place dans ses veines l'empêche de respirer comme il le voudrait. il tire sur le col de sa chemise, cherche de l'air qu'il ne parvient plus à trouver dans cette atmosphère pesante. j’ai merdé. j’ai merdé. j’ai merdé. mais je te jure, ismaël. j’ai pas couché avec elle.
iris contre iris.
un ricanement mauvais lui échappe. c'est censé me rassurer ? j'suis censé te croire ? ça lui échappe, il fait à nouveau un pas en avant, un deuxième, puis un troisième en arrière. tu crois que je ne le sais pas, mieux que personne, qu'elle joue avec tout le monde ? tu crois que je suis le dernier des imbéciles, qu'j'suis aveuglé par un amour démessuré ?! il ne sait plus si il est en train d'hurler ou de parler, ses mâchoires se contractent une seconde sur l'autre, il pourrait montrer les crocs à n'importe quel moment. il se retient, pour émile, seulement pour émile. mais il la sent partout, la haine, qui pourrait déborder et répandre le sang sur les murs de l'appartement. elle est comme ça. elle ne l'a jamais caché. mais toi, il le toise à présent, le dégout s'affiche sur ses traits tirés, j'te croyais plus intelligent. j'croyais que tu pensais pas avec ce qui se trouve entre tes jambes.  il pourrait se mettre à chialer dans l'instant, il pourrait écraser ses poings contre le mur, détruire tout les objets de cet appartement, hurler jusqu'à ce qu'un des voisins appelle la police. tout se passe en interne. il est à deux doigts de l'implosion, celle qui laisserait des marques de ses entrailles sur le parquet. t'as jamais rien ressenti pour elle. mais tu t'es demandé ce que moi j'pouvais ressentir ? silence. putain ! t'as tout foutu en l'air émile. il lui tourne le dos de nouveau, cherche son paquet de clope dans la poche de son jean, s'en allume une au lieu de prendre le chemin de la porte.
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Message Sujet: Re: et la pluie tomba. (Émile)   et la pluie tomba. (Émile) Empty Dim 9 Juin - 13:45

émile sent la colère éclore en lui, mais il n’en montre rien. la gêne est bien trop importante et présente pour apparaître sur son visage, et c’est d’ailleurs tout ce qui s’y lit. mais sa colère est sourde, elle est même douloureuse. elle lui presse la poitrine, lui soulève les côtes pour n’en laisser qu’un trou béant. un fossé à l’image de l’incompréhension d’ismaël.
pour une fille.
et il en veut au monde entier, à commencer par eden. pour lui avoir volé ce qu’il avait de plus précieux, pour lui avoir prit la confiance de son frère et sa présence. il s’en veut de donner le mauvais rôle à ismaël, celui de l’homme violent, à la rage si grande quand elle le submerge qu’il n’a d’autres possibilités que de faire craquer ses phalanges contre la chair, les yeux révulsés par la rage. émile mentirait s’il disait ne pas avoir eu peur, une seule seconde de ce qu’il pourrait lui faire. mais presque, il comprendrait. il n’y a pas d’excuses pour justifier cette soirée là. un faux pas, un faux raccord mais c'est toujours  la faute de l’autre. c'est censé me rassurer ? j'suis censé te croire ? manque d’aplomb, ses jambes pourraient se dérober. ismaël l’a réduit au silence. de ces sentiments inextricables émanant par vagues. ça à toujours été nous deux contre tout le monde. ça l’est encore. sa tête est toujours tourné vers le sol, absorbant chaque mot balancé à travers la pièce. tu crois que je ne le sais pas, mieux que personne, qu'elle joue avec tout le monde ? oui. non. je ne sais pas. il n’en sait rien et égoïstement il ne veut pas savoir. les blâmes fendent l’air comme des claques. tu crois que je suis le dernier des imbéciles, qu'j'suis aveuglé par un amour démesuré ?! ce sont de nouveaux coups qu’il encaisse, ismaël. à nouveau par sa faute. c’est toujours de la faute du benjamin. elle est comme ça. elle ne l'a jamais caché. mais toi, il retient son souffle émile j'te croyais plus intelligent. touché. avec justesse. avec méfiance. avec vigueur. il se détache doucement du fauteuil où il était perché. se redresse autant que le poids des remords ne lui permette et se lance pour sa vérité.. Je- je n'ai pas d'excuses, Ismaël. On était bourrés. C’était la fin de tournage, on a bu, beaucoup trop. il se souvient encore du goût de l’alcool sur sa langue. de la présence d’eden irradiant la pièce. Mais je - tu dois savoir que j'ai tout de suite vu que c'était une erreur et je l'ai repoussé. émile bégaie des excuses. ce qu’il pense être le plus juste. la vérité, sa vérité. il tait les détails, cette culpabilité qui l’a envahie aux moments où leurs lèvres se sont rencontrées. qu’elles avaient le goût de l’opprobre. ses iris se relèvent enfin vers celles de son frères. elles sont étincelantes, d’une lueur mauvaise. ça n'a jamais été rien qu’une erreur. mais quel intérêt de t'en parler si ça n’a jamais compté ? pas une seule seconde. il accumule les gourdes, les pas de travers. ses excuses sont bancales et presque trop méprisables. il ne lui en voudrait même pas si son aîné lui balançait sa plus belle droite. t'as jamais rien ressenti pour elle. mais tu t'es demandé ce que moi j'pouvais ressentir ? il la déteste. elle et son emprise sur son frère. il la déteste. putain ! t'as tout foutu en l'air émile. Le chahut dans ta tête se stoppe et laisse un silence palpable entre vous ; et dans son esprit. Il ne pense plus. je suis désolé. j’ai rien de plus à dire parce que tu ne veux rien entendre. et t'as toutes tes raisons. je ne voudrais pas plus de mes pleurnicheries. sa voix est suppliante lorsqu’ismaël jouer à avec son briquet. il tire sur sa clope avant de recracher la fumée venant chatouiller ses narines. émile l’observe, avec une question qui le démange. il inspire une bouffée d’air avant de sautant dans le vide grondant sous ses pieds si tu la sais comme ça. pourquoi tu l’épouses ? pourquoi tu te flingues comme ça.
et tout se fait plus clair. l’éclat brillant dans ses yeux, émile l’a prit à tort pour de la colère. mais c’était de la tristesse.
un mélange d’amour perdu et de déception.
un crève-coeur.
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Message Sujet: Re: et la pluie tomba. (Émile)   et la pluie tomba. (Émile) Empty Mer 12 Juin - 11:00

il n'a plus envie d'écouter ismaël.
il n'a plus envie d'entendre les excuses bidons du petit dernier. rien qu'il ne pourrait dire ne saurait apaiser le coeur meurtri de l'aîné sartier. tout sonne faux. de son souffle hâché, aux battements froissés secouant sa cage thoracique, en passant par les suppliques d'un frère qu'il n'arrive plus à regarder en face. le mot erreur est tant de fois répété qu'il en perd tout sens, il tourne le dos ismaël, ferme le yeux et au même temps s'allume une cigarette qui ne soulagera rien. il tente, en vain d'effacer les images qui assaillent son esprit et ne le laisseront pas trouver le sommeil avant des jours. je suis désolé. j’ai rien de plus à dire parce que tu ne veux rien entendre. en effet, il ferme tout contact avec la réalité. les quelques secondes que lui laisse emile. quelques secondes qui ne sont pas suffisantes pour apaiser la peine qui s'abat sur ses épaules.
juliette, eden et maintenant toi.
si tu la sais comme ça. pourquoi tu l’épouses ?
il se masse la nuque ismaël, met sans doute trop de temps à faire volte face. sa clope coincé entre ses lèvres et ses deux mains agrippant une nouvelle fois ses cheveux. c'est l'apocalypse cérébrale. les questions fourmillent en pagaille dans ses synapses, se mêlant aux interrogations illégitimes de son cadet. la clope est malmenée entre ses doigts quand il approche de deux pas. il se voudrait plus fort ismaël. il aimerait pouvoir lui pardonner en un claquement de doigts, le gratifier d'une tape sur l'épaule et le serrer contre lui en lui murmurant un c'est pas important rassurant. il voudrait passer au dessus de cet incident, n'en faire qu'une parenthèse qui sera bien vite oubliée. il n'y arrive pas. à l'heure actuelle, il n'est qu'un putain d'être humain. ce soir, il a peur, de la rage qui se dessine au fond de ses entrailles. il a la trouille face à cette tristesse qu'il ne parvient pas à contrôler. cette question a lieu d'être ? il penche la tête sur le côté, la fumée s'échappant de ses narines lui donne tout l'air d'un buffle enragé. est-ce que j't'ai demandé pour quelle raison tu étais tombé sous le charme d'une roturière ? sa salive se fait venin, il arcque un sourcil. est-ce que je t'ai posé la moindre question ? où est-ce que je t'ai sans cesse soutenu émile ? peut-être parce qu'elle me rend plus humain que je ne le serai jamais. qu'il finit par dire. parce qu'elle est belle. que c'est une fille facile. que ses yeux ont la couleur de l'océan. que l'odeur de sa peau me hante depuis la première fois. qu'elle ne respecte rien, ni personne. que son rire même le plus hypocrite ne saurait me glacer le sang. que nos disputes sont sanglantes. que ses gifles sont mémorables. parce qu'elle m'a fait naître une seconde fois, parce que c'est à ses côtés que j'ai commencé ma nouvelle vie. qu'est-ce que ça peut bien foutre maintenant, tu crois qu'j'vais la marier ? silence vous avez bien réussi votre coup. il n'y voit plus qu'un complot ismaël et ça lui retourne l'estomac.
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Message Sujet: Re: et la pluie tomba. (Émile)   et la pluie tomba. (Émile) Empty Sam 15 Juin - 12:46


les excuses sont balancées mais résonnent contre le mur érigé entre ismaël et émile. elles ne sont plus qu’une avalanche de prétextes, de justifications bancales dont le tout sonne vide et fade. jamais il n’a eu peur d’ismaël. jamais il ne l’a craint, et c’est même au-dessus de tout qu’il l’a toujours placé. mais au milieu de ces reproches, il ne lui appartient plus et leurs deux corps se font faces comme deux étrangers abrutis par leurs vices. cette question a lieu d'être ? émile ne pense plus jamais lui sourire. la douleur agrippant son regard au bleu fatigué mais brûlant des iris de l’aîné. son palpitant est saccadé, et sa conscience lui crie de fuir à mille lieues de leur complicité habituelle, de leurs promesses éternelles. est-ce que j't'ai demandé pour quelle raison tu étais tombé sous le charme d'une roturière ? non parce qu’il n’a rien de plus à dire et qu’il y a longtemps que cette gaucherie fait trembler ses torts.  peut-être parce qu'elle me rend plus humain que je ne le serai jamais. parce que je suis quoi pour toi ismaël ? parce qu’avec moi tu portais un masque ? t’as enduré des trucs horribles, par ma faute mais t'as jamais été plus humain que lorsque tu as prit soin de moi, ismaël. il le sait et l’aveu n’en est pas un. ses propres mots l’agace. pour adoucir la situation, émile s'est enfermé dans une histoire et dans des excuses sans se soucier de son frère, sans se demander ce qu’il pouvait ressentir pour cette histoire. mais c'était la panique qui parlait pour lui jusqu'à présent. un cri d’effroi amorcé sous la surprise, la peur de sa réaction comme une alarme stridente criant dans sa tête. l’angoisse décuplée que ce dérapement n’ait prit des proportions plus grandes que ce qu’il n’y paraisse. s’il avait touché billie, t’aurais fait quoi émile ? qu'est-ce que ça peut bien foutre maintenant, tu crois qu'j'vais la marier ? il ferme les yeux, inspire profondément. son visage est écarlate et ses jambes en tremblent encore. sa mâchoire se bloque au milieu de phrases. émile ose un regard qu’il veut sans artifices, dont la vérité fait vibrer ses traits. vous avez bien réussi votre coup. devant ce frère confus et blessé, émile comprend que sa raison d’aimer est plus forte que tout le reste. qu’eden est l’essence même de ce qu’il est aujourd’hui, l’odeur du sang n'étant qu'un dommage collatéral de ses pulsions mécanisées. et ce constat porte un coup à émile, un coup si fort que le temps cesse de s'écouler. il se fige puis se perd dans leurs souvenirs communs. de toutes ces fois où il a prit pour lui. et c’est avec plus de calme qu’émile cherche ses mots. il cherche ces paroles dont lui seul avait le secret. une entente mutuelle traduisant les sinuosités de l’intensité de leur lien. relation maladroitement éteinte et dont la réalité est plus morne. ses mains passent sur son visage, attrapent ses cheveux, retombent le long de son corps. il ne sait plus quoi dire, il ne sait plus quoi faire. il n’y a jamais eu de coups contre toi. c’était une bavure qui ne s’explique pas. on n’est pas allé plus loin. et je ne sais pas comment tu l’as appris et ça n’excuse en rien ce qu’il s’est passé. mais j'l’ai juste embrassé. mais c’est moi qui trop saoul me suis jeté sur elle. elle jouait. elle me testait peut-être et j’ai craqué. je suis le fautif ses yeux brillent, le masque du frère parfait tombe s’il y en a déjà eu un, un jour. je ne t’aurais jamais fait ça ismaël. c’était pas moi l’autre soir, et çe ne le sera jamais. sa voix s’étrangle à nouveau et la panique a laissé place à la résignation, devant sa dépendance à son frère. ça sera toujours toi avant tout le reste parce que sans lui il n’est plus émile. sans lui il n’est plus qu’un amas d’idées sans fond, une ossature sans âme. il n'est plus personne.
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