Sujet: Re: la famiglia prima di tutto (annalisa) Mar 11 Juin - 19:08
putain, j’aurais tellement aimé pouvoir être là avant, être là quelques mois plus tôt pour elle, pour l’aider, pour la soutenir, anna. l’aider à souffler de la perte de son amour, son grand amour, comme moi j’ai perdu le mien. l’aider à sortir la tête de l’eau. surtout, être là pour la venger. putain, la venger. il est pas trop tard, pour ça. il n’est jamais trop tard pour une bonne vengeance à la franzone, à l’italienne. œil pour œil, sang pour sang. c’est pas comme ça, qu’on dit? et elle est si mal, anna, dans un si mauvais état quand elle raconte tout ça, que je m’attends à ce qu’elle fonde en larmes, en sanglots, et qu’elle n’arrive plus à s’en remettre, à s’arrêter, se calmer. ça m’angoisse, ça, parce que j’saurais pas comment la soulager. quand on était gamins, c’était beaucoup plus simple, il suffisait d’un petit câlin autour de ses épaules de petite fille, et c’était réglé. mais maintenant, anna, c’est une femme, une femme que je n’ai pas vu pendant des années, et la tâche s’avèrerait beaucoup plus compliquée. alors quand elle énonce tout ça, son désir de vengeance, son envie de sang, j’me retrouve soulagé et même satisfait. satisfait comme étonné, j’dois bien l’avouer. éloignée de toute la famille, des coutumes, de l’apprentissage, je la pensais ramollie, radoucie, je la pensais loin de vouloir se venger. je la laisse finir tranquillement, bois mon verre et aussitôt qu’il claque contre la table basse, je me laisse tomber en arrière dans le canapé. je le sais que trop bien ce que c’est, de perdre son enfant. trop bien pour ne pas vouloir tuer tout le monde autour de soi, pour apaiser la douleur. - t’as qu’à cligner des yeux, et je m’occuperais de tout. tu le sais, hm? tu le sais aussi que même sans cligner des yeux, je m’en occuperais. - j’y vais moi, là-bas, et je les écorche vifs. putain, je les pends sur la place publique même, si c’est ce que tu veux. je les étripe, les égorge, les écartèle, qu’importe. même une simple balle dans la tête, si c’est ce qu’elle souhaite. - et si tu penses pouvoir supporter ça, t’auras qu’à venir avec moi. on part, tous les trois, on y va. et milo, on n’aura qu’à le laisser à la villa, pendant ce temps. il sera tellement traité comme un roi, qu’il s’en foutra. - tu l’auras, la vengeance que tu mérites, cugina. le sang sera versé, j’te le promets. j’ai qu’une parole, anna, et tu le sais. et les yeux fermés pour toi, je prendrais le risque de me faire écorcher au passage.
« Quand on lui demanda de définir la Mafia, Pitrè indiqua que le mot venait de l'arabe « mascias » signifiant conscience exagérée de sa propre personne, refus de se soumettre au plus fort — sentiment qui, dans les classes pauvres, pouvait mener à la délinquance. »
La colère fait place à la satisfaction dans les traits de ton cousin. Fier de te voir avide de vengeance, à planifier ta vendetta. L'italie reste ton sang, et les pratiques mafieuses celles de ta famille. Tu restes capable d'assembler un glock plus rapidement que tes frères, capable de courir plus longtemps que celio sans nul doutes. T'aurais pu briller, si on t'avais fait un peu plus confiance. Si ton père n'était pas resté si buté à vouloir te faire prendre une issue qui non seulement ne t'intéressait pas, mais ne te correspondait pas. Enfant aux multiples facettes, qui ne demandait qu'à apprendre et à être regardée. Pourtant l'ombre de tes frères était plus forte, puis dans un dernier pied de nez, tu t'en es allée. Loin de tes coutumes, loin de ton sang sans même te retourner une seule fois pour regarder ce que tu quittais par dessus ton épaule. T'avais Pierre, c'était sa main dans la tienne, vos envies et rêves communs que vous étiez enfin prêts à écouter. C'est ce que tu es lisa, à la fois cette enfant de la pieuvre à l'éducation sanglante, et cette jeune apprentie qui travaille dix huit heures par jour pour affûter son art. Les deux faces d'une même pièce. Différentes sans trop l'être, faisant de toi ce tout.
T'écoutes Celio, qui s'est laissé tombé vers l'arrière du canapé. Sang dévoué, prêt à t'accorder ce que tu recherches tant.penchée vers l'avant, tes coudes contre tes genoux et les mains contre ton visage tu t'ouvres un peu plus à ton cousin tant ce qu'il dit est doux à tes oreilles. «Alors on les fera brûler, cel. Tous, jusqu'au dernier de leurs hommes de main.» Tu cherches des yeux ton paquet de clopes qui doit bien traîner non loin. Tu quittes le canapé convertible pour fouiller ton bureau à la recherche de tes blondes. Triomphante, tu viens en porter une nouvelles à tes lèvres l'allumant puis tu jettes ton paquet sur Cel pour qu'il se serve. Un prêté pour un rendu. Tu cherches sur ton bureau tes cahiers à croquis, ceux qui concernent l'italie et la famiglia. puisque tout tes souvenirs sont à présent sur papiers. Cependant quelque chose vient attirer ton attention dans les propos de ton cousin tandis que tu t'apprêtais à raviver des souvenirs plus joyeux, cette fois. à trois. Tu te retournes, piquée à vif par ces deux mots qui tournent dans ta tête. «una ragazza?!» non mais franchement qu'est-ce qui peut bien lui passer par la tête? Toi tu lui racontes ton désir de faire brûler ceux qui ont détruit ta vie et lui il compte emmener son jouet du moment? Tes yeux foudroient ton cousin, tandis que tu commences à t'emporter en italien en faisant de grands gestes de mains dans l'air. Dis moi celio que tu n'es pas assez stupide pour te faire mener par le bout du nez par une sublime créature qui te courra à ta perte. Promets moi, cousin s'il te plait que tu ne te laissera pas avoir par une jolie paire de cils battant. Parce que toi comme moi on le sait cousin, que tu as beaucoup trop en jeu.
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Sujet: Re: la famiglia prima di tutto (annalisa) 
Mar 11 Juin - 19:08
