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 tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel

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Message Sujet: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Jeu 30 Mai - 21:42



tutto sembrΛ migliore quΛndo il sole trΛmontΛ
ezechiel & annalisa

« Une oeuvre d’art a un auteur, et pourtant, quand elle est parfaite, elle a quelque chose d’essentiellement anonyme. Elle imite l’anonymat de l’art divin. Ainsi la beauté du monde prouve un Dieu à la fois personnel et impersonnel, et ni l’un ni l’autre. » Simone Weil
Tu te souviens de cet appel, qui t'avais réveillé en pleine nuit. Une nana bossant dans une galerie d'art à l'autre bout du monde. Elle te réveille, déjà que tu dors pas beaucoup. En plus de ça, elle articule pas. T'as horreur de ces américains et de leurs façon de bouffer leurs langue maternelle. Tu grognes en guise de réponse, tant le sommeil est rare en ces moments de deuil. T'es un zombie, le seul truc que tu sais faire c'est te lever du sofa ou t'as couché la nuit précédente, enfiler un jogging pour aller acheter ta bouteille de whisky quotidienne à la supérette en bas de chez toi. Ensuite tu bois, jusqu'à l'ivresse et pire. encore et encore. Jusqu'à toucher l'état de transe du bout du coeur. Le moment où ton cerveau prend le dessus sur tout le reste, où tu saisis tes pinceaux. Tu craches ta haine sur tes toiles, le désespoir dans les yeux que tu peins. Trois mois que l'art est la seule thérapie. Ou tes jets agressifs de peinture retranscrivent l'injustice que tu ressens. Le désespoir dans lequel tu te noies. La dame t'explique que la série de toiles que tu lui as envoyées ont été vendues, toutes sans exception et au même acheteur. trois toiles, les plus sombres qu'il t'ai été donnée de dessiner. Elle te demande si t'en as d'autres de cette trempe, ouais ça peut se faire. Ils veulent que tu t'exprimes? Tu vas leurs en donner de l'expression.

Cela va faire bientôt huit mois que l'homme de ta vie s'est endormi dans tes bras, et trois mois que tu es arrivée sur le territoire américain. Cela serait mentir que de dire tu ne souffres pas, t'as mal à chaque putain de seconde. Tu ressens le manque de Pierre jusque dans tes os, il n'y a que ça que tu puisses ressentir de toute façon. A défaut de te noyer dans l'alcool, tu te noies dans le travail. Tu passes tes journées le dermographe à la main, piquant toute peau que l'on te présente. Tu trouves du réconfort chez ton cousin, cependant. Tu retrouves un peu de ta joie de vivre en compagnie de Milo, son fils. Tu dessines avec lui, tu lui fais tenir une machine à tatouer dans ses petites mains. Cesare, l'adorable staffordshire terrier de ton aîné t'accompagne désormais lors de tes joggings les rendant plus agréables. Tu ne lui dis pas, à Celio. Mais tu lui en es tellement reconnaissante. De te laisser faire partie de sa vie, de respecter tes choix. Toujours ce sens de la famille qui revient peu importe ce que tu fasses. Comme quoi chez vous c'est écrit dans vos gênes en plus d'être encré sur vos peaux.

Six heures de tattoo plus tard, la pièce de ton nouveau client est enfin terminée. Tu passes un coup d'eau sur la zone de peau rougie, chauffée par l'acte de tatouage. Ton client pousse un soupir de soulagement, tu ris avec lui, assurant que c'est aussi ta partie préférée pendant un tatouage. Cette sensation de froid, anesthésiant la brûlure presque ardente selon les zones travaillées. Finissant les soins, tu donnes la marche à suivre concernant ceux à faire à la maison. Tu passes en revue le b.a-ba, savon ph neutre, vêtements en coton, zéro soleil sans protection uv... t'as toujours l'impression de faire chier le monde et d'être rabat joie, mais c'est un bout de toi qu'ils emmènent avec eux. Ça te ferait chier de voir une de tes pièces défigurées par la négligence d'un de tes clients. Tu prends une photo du mollet fraîchement tatoué, l'emballe de film étirable après l'avoir enduit d'une généreuse couche de vaseline. L'homme descend au rez de chaussée en boitant, tu lui notifies de faire attention pendant les prochains jours car le risque après de longues séances sur les muscles sont les hématomes surtout en cas de couleur. Tu te souviens assez de ton incapacité à poser le pied par terre pendant une bonne semaine après avoir fait terminer ta jambe complète par ton maître d'apprentissage. Il te remercie de l'attention, et clôture ta journée au salon sur une note relativement positive.

Il doit être aux alentours de dix huit heures quand tu finis le ménage de ton atelier et la stérilisation de ton matériel. Tu notifies au staff de TAT que tu montes te préparer pour sortir faire une livraison. Le tatoueur résident qui bosse avec toi, et que tu considères comme ton bras droit te rassures sur le fait qu'il fermera la boutique car il en à encore pour quelques heures de piquage. Tu t'arrêtes un instant pour admirer son travail au dessus de son épaule, sans cesses époustouflée par le talent des gens qui bosse avec toi. Tu montes les marches qui mènent à ton petit studio deux par deux, excitée par la fin de ta journée. T'as pris la décision de livrer la dernière toile de la fameuse collection achetée par le client américain en personne. De toute façon, tu ne supportes plus la fameuse galeriste servant de pigeon voyageur. Puis c'est quoi son nom déjà à elle? Faith? Joy? Tu sais plus vraiment et clairement ni elle ni personne ne t'empêchera de livrer cette toile en bonne et dû forme. Six, au total qu'il a acheté, ce mec. Et voilà que tu lui amènes la septième. Sept toiles ou t'as exprimé ton mal-être le plus profond, la violence la plus inouïe qu'il t'ai été donnée de voir. Mettant tes tripes à nues par ces gerbes de rouge et de noir.

T'as pas la prétention de peindre de grand tableaux, qui s'arrachent à coup de chèques à six chiffres. Quatre te suffisent amplement, t'es pas gourmande. Et cette collection t'as ramené quand même un joli montant. Montant qui t'as permis essentiellement d'investir dans THICK AS THIEVES. Et rien que pour ça, t'es tellement reconnaissante. Tu prends la dernière toile sous le bras, enveloppée dans un épais papier kraft. Le logiciel GPS de ton téléphone portable en activé, tu te mets en route pour le domicile de ton fameux acheteur. Tu sais que c'est un homme d'une trentaine d'années, et sur tout le trajet tu ne peux t'empêcher de te demander quel genre d'homme il peut être. A quoi il ressemble. Faut être plutôt barré pour acheter ce genre de toiles, ou alors acheter sans même regarder. Tu préfères quand même l'option psychopathe à celle du je m'en foutiste. Au moins, ton art pourrait être compris. T'arrives à l'adresse donnée par la godiche de la galerie, et tu t'en vas sonner chez un parfait inconnu du haut de ton petit mètre soixante. Remettant une de tes mèches volages derrière ton oreille de ta main valide, l'autre étant occupée par l'objet de ta livraison. La porte devant toi s'ouvre « Bonsoir! Désolée de vous gêner sans même prévenir, je suis Solare. L'artiste qui peint vos toiles. » Tu te présentes avec ton pseudo et relèves la tête face à l'homme imposant se tenant face à toi. Et tout ce que tu remarques, c'est ces deux yeux bleu océan.
(c) DΛNDELION


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Message Sujet: Re: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Sam 1 Juin - 4:55

tout ici, est à son image.
c'est un ancien atelier qui lui sert d'appartement, au dernier étage d'un des plus vieux immeuble de sa rue. un mélange déroutant d'acier et de brique, d’immenses fenêtres sans le moindre rideaux. la journée, le loft se noie au milieu des rayons du soleil. le soir, comme maintenant ce sont les néons bleus et violets du flashdancers qui redécorent l'appartement. ézéchiel assit sur son plan de travail, une cigarette entre les lèvres, se plait à regarder les soubresauts de lumière éclairer les seules toiles qui ornent ses murs. trois seulement, des tableaux ayant attiré son attention, et l'ayant permi de rentrer pour la première fois de sa vie dans une galerie d'art. ile se souvient encore de la tronche de la galeriste, de ses sourires forcés lorsqu'il s’intéressait aux œuvres, et de son envie pressante de le voir sortir des lieux. il se remémore encore mieux son visage crispé lorsqu'il lui annonça qu'il prendrait le lot entier, de sa voix glaciale lui annonçant qu'il ne pourrait certainement pas se les payers. ce qu'il n'oubliera jamais, c'est son changement de comportement lorsqu'il sorti la somme en cash de sa poche, sa voix soudainement suave, son sourire jusqu'aux oreilles. trois, n'est pas un chiffre qu'il affectionne. trois, ça ne va pas avec son mur, ni avec ses envies qui vont toujours par paires. quelques heures plus tôt, il avait décroché son téléphone, appelé le numéro sur le bout de carton que lui avait glissé la femme, et il avait demandé s'il n'y avait pas de nouvelles peintures du même artiste, du même genre, aussi sombre et parlante que celles se trouvant sous ses yeux. il n'avait eu que faire des niaiseries de son interlocutrice, s'était focalisé sur le je vais voir ce que je peux faire. quelques heures seulement avait suffit à l'entrepreneuse pour lui assurer, qu'une nouvelle toi lui serait livré le soir même.
il est en train d'écraser la clope dans le cendrier près de lui quand on sonne à sa porte. il saute du plan de travail pour aller ouvrir, ne se formalisant pas de sa tenue laissant à désirer, une jean sombre et un t-shirt blanc taché du cambouis de la journée. à vrai dire, il en est rempli, de la pointe de ses cheveux à ses ongles où il y est incrusté. seul son visage semble épargné. Bonsoir! Désolée de vous gêner sans même prévenir, je suis Solare. L'artiste qui peint vos toiles. le bras contre l'encadrement de la porte, il l'observe de haut en bas, sourcil arqué comme s'il cherchait à deviner d'où son accent lui venait. alors solare n'est pas un homme. qu'il balance tout en l'invitant à rentrer, il referme derrière elle. il observe son antre, se dit que son appartement ressemble à un bien meublé disponible à la location immédiate tant les objets semblent ordonnés pour le plaisir des yeux. europe ? qu'il demande en passant devant elle, ses yeux clairs s'accrochant aux siens l'espace de quelques secondes. espagne, italie, quelque chose de ce genre. tu veux boire quelque chose, ou tu veux debaler ton boulot tout de suite ? qu'il ajoute, déjà la main sur la poignée du frigo, ce sont deux bières qui en sortent, il les décapsule et en laisse un glisser sur le plan de travail, avant de regrimper sur celui-ci pour s'y asseoir. ses pieds nus dans le vide, il s'attarde sur les cheveux éclatants de la demoiselle, puis sur ses yeux aussi sombres que ses toiles. il sourit, à peine, s'enfilant une gorgée.
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Message Sujet: Re: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Sam 1 Juin - 22:01

Annalisa de Bertolis a écrit:


tutto sembrΛ migliore quΛndo il sole trΛmontΛ
ezechiel & annalisa

« Une oeuvre d’art a un auteur, et pourtant, quand elle est parfaite, elle a quelque chose d’essentiellement anonyme. Elle imite l’anonymat de l’art divin. Ainsi la beauté du monde prouve un Dieu à la fois personnel et impersonnel, et ni l’un ni l’autre. » Simone Weil
Tu t'attendais à pas mal de choses concernant ce fameux client. Tu as essayé de te l'imaginer plusieurs fois, essayer d'imaginer le rendu de ton travail une fois installé à leurs future place. Tu t'attendais à un homme de bureau, un hipster collectionneur, un camé passionné d'art sombre... Tu t'étais crée plusieurs films, sur la personne ayant acheté tes toiles. L'homme qui t'ouvres la porte n'est pas spécialement très grand ou très baraqué, et pourtant t'as l'impression de ressentir une certaine grandeur en lui. Comme s'il compensait naturellement avec cette aura sauvage, imposante émanant de lui. Tu as du mal à quitter ces deux iris bleutés tant ils sont profonds, t'hypnotisant et t'emmenant dans leurs tréfonds le temps d'un instant. Le bras posé de façon nonchalante sur l'encadrement de sa porte d'entrée, ton client prend un moment pour t'observer des pieds à la tête. Ciao può essere? Ses premiers mots auraient pu être choisis d'une meilleure façon, au lieu de ça il s'étonne presque du fait que tu sois une femme. Outch, ça fais mal ça encore une fois. Celui-ci se pousse légèrement, t'invitant à entrer. Alors que tu le remercies poliment, tu pénètres alors dans le loft suivant ses pas après qu'il ai refermé la porte derrière toi. Tu ne peux t'empêcher trouver des points communs entre cet appartement et son salon, au fur et à mesure que vous que vous avancez dans l'appartement. Aseptisé, lumineux et moderne. Chaque chose étant à la place destinée à celle-ci. La voix de l'homme reprend, interloqué par ton accent italien légèrement chantant. Captant tes yeux des siens, il te questionne. « Tout à fait, je suis sicilienne. Annalisa, c'est un plaisir de vous rencontrer » que tu précises comme si cela avait toute son importance, maintenant son regard avec un léger sourire en lui tendant la main.

Vous débouchez dans la cuisine du loft, au plan de travail qui ferait pâlir nombre de personnes aimant préparer de bons petits plats. Ce qui n'est pas ton cas, toi tu arrives à faire brûler des lasagnes et toutes les femmes de ton arbre généalogique doivent te maudire pour tes capacités culinaires faisant honte à la gastronomie de ton pays. Toi tu te contentes de manger, c'est déjà bien. L'homme se penche sur son frigo, pendant que tu poses prudemment l'objet de ta livraison. Il te demande si tu souhaites boire quelque chose, presque en t'offrant la bière déjà décapsulée glissant théâtralement sur le comptoir sur lequel ton client s'assoit. Tu le remercies, toujours avec ta politesse maladive avant de poser tes lèvres sur le goulot et de boire une gorgée en simultanée avec ton hôte. Reposant la blonde avec douceur, tu rapproches le paquetage de papier kraft près de l'homme avec une pointe de fierté.  «Ce tableau a été peint récemment, personne mise à part moi n'a été en capacité de le voir. Si vous voulez me faire le plaisir de le déballer, vos impressions sont les bienvenues.» T'es pudique, avec ton art et ça l'a toujours été. A la base, la peinture c'est pas ta spécialité. C'est un exutoire. Alors tu guettes, attentive scrutant la scène avec attention. A l'affût.  «J'espère qu'il vous plaira.»
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Message Sujet: Re: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Dim 2 Juin - 16:31

il est curieux le blond. s’interroge sur l’accent de la jeune femme glissant dans son appartement. il fait des pronostics dans sa tête, pose finalement la question et souris pour lui même quand elle répond et se présente. annalisa, sicilienne. il retiendra les informations, il devrait en faire de même, tendre la main en retour mais il ne fait qu’acquiescer. le corps déjà dans la partie cuisine, déjà en train de déboucher deux bières et de s’installer sur le blanc de travail. ce tableau a été peint récemment, personne mise à part moi n'a été en capacité de le voir. si vous voulez me faire le plaisir de le déballer, vos impressions sont les bienvenues. j’espère qu’il vous plaira. il la regarde silencieux, puis observe le paquet posé juste à côté de lui. il avale une nouvelle gorgée de bière, le cul de la bouteille claque sur le comptoir avant qu’il n’en descende. j’suis pas si vieux, me vouvoie pas, on en est plus là toi et moi. qu’il balance, alors qu’il se tourne vers les cadres accrochés à son mur. acheter et contempler les œuvres d’un artiste, c’est lui voler un bout de vie. c’est ce qu’il pense ézéchiel. après des heures passée à observer les peintures, il croit qu’il pourrait dessiner le fond de l’âme de la belle italienne. c’est la noirceur qui l’a touché au premier abord, les formes libres d’expression. ce sont les couleurs qui ont attiré son œil, les coups de pinceau bruts, remplis d’émotions trop négatives. c’est un peu comme si j’avais une part de toi, sur mon mur. des fragments d’âme que tu me laisses apercevoir. les yeux toujours rivés sur ses acquisitions, il attrape à l’aveugle le paquet de clope traînant sur le meuble et s’en allume une. leurs yeux se rencontrent une nouvelle fois, il esquisse un sourire, attrapant le paquet d’une main pour l’emmener avec lui jusqu’au canapé. instantanément, il se dit qu’il devrait passer plus de temps chez lui, que cela rendrait le lieux plus vivant. c’est une des raisons qui le pousse à décorer ses murs. il coince la clope entre ses lèvres, la laissant se consumer puis il s’affaire à ouvrir le paquet, avec soin. jetant un coup d’œil à la fausse rouquine, il me plaira. le papier kraft finit au sol, il porte la peinture à bout de bras, son sourire s’élargit. parfaite. qu’il ajoute. il aime les ombres qui s’en dégagent, les tons noirs se mélangeant au pourpre. c’est ce qu’il voulait, ce qu’il imaginait pour compléter sa collection. il voudrait l’accrocher au mur, lui trouver une place, mais son attention de pose sur annalisa. si tu devais donner un nom, à cette série, qu’est ce que ce serait ? la cigarette quitte ses lèvres pour retrouver la chaleur de ses doigts, il dépose la peinture sur ses genoux, donnant un coup de menton dans l’air pour l’inviter à répondre.
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Message Sujet: Re: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Lun 3 Juin - 1:51



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« Une oeuvre d’art a un auteur, et pourtant, quand elle est parfaite, elle a quelque chose d’essentiellement anonyme. Elle imite l’anonymat de l’art divin. Ainsi la beauté du monde prouve un Dieu à la fois personnel et impersonnel, et ni l’un ni l’autre. » Simone Weil
Tu manques de t'étouffer avec ta gorgée de bière lorsque l'homme t'autorises à le tutoyer. Il se retourne, levant une main vers l'un des murs désignant tes toiles. Tu ne peux t'empêcher d'aller en leurs direction, afin de les admirer un bref instant quittant le plan de travail contre lequel tu t'étais adossée plus tôt. «Elles sont magnifiques exposées ici.» Le mélange des lumières naturelles provenant du coucher de soleil à l'extérieur mélangés à l'esprit animé du quartier dans lequel il vit rendent justice aux tableaux confirmant leurs noirceur certaine. Ton art se fond parfaitement au décor, et tu ne peux que ressentir de la fierté en les voyant mis en valeur de la sorte. Tu prends un moment pour chacune des trois toiles exposées, te remémorant les moments de perditions dans lesquelles tu te trouvais lors de leurs création. Tout ce que tu as peint est en rapport avec l'accident. Les silhouettes, les costumes, ce sentiment de mort et de détresse. T'as essayé de te purger, d'ôter ces horribles images de ta tête, de supprimer cette envie de retrouver les responsables et de les voir brûler jusqu'au dernier. Tu revois les gouttes de peintures quitter ton pinceau pour venir s'écraser avec force contre la toile en cours. De ces grands coups de bras d'une violence désespérée qui venaient la noircir de part en part tandis que tu hurlais ta colère, ton impuissance avant de t'effondrer au sol les joues ruisselant de larmes et les mains tremblantes. "C'est un peu comme si j'avais un peu de toi sur ces murs." Tu te retournes, les joues légèrement roses en souriant faiblement. La plus sombre, désespérée, haineuse, vengeresse et solitaire des parties de toi. Celle qui n'aurait jamais dût voir le jour, tant tu t'étais efforcée de t'en tenir éloignée. Te tenir éloignée des armes, de la mafia, de la criminalité et de tout ce qui coule pourtant dans ton sang. Pour que ça te rattrapes de la pire des façons. «C'était le but, de ces toiles.» que tu dis en te tournant de nouveau vers elles, mélancolique.Le but d'enlever cette partie de toi pour l'offrir à quelqu'un d'autre. Comme un fardeau, une bouteille à la mer, t'en sais pas grand chose. Mais c'était nécessaire pour avancer, pour pouvoir apprendre de nouveau comment respirer.

L'homme quitte son perchoir de fortune s'allumant une cigarette afin de gagner son canapé, son regard bleuté électrisant ton échine une fois de plus. Ton coeur manque de s'extirper de ta poitrine lorsque ton client commence à défaire la bandelette de corde paquetant l'épaisse enveloppe de papier kraft protégeant ton tableau. Tes jambes deviennent coton lorsqu'un sourire sincère se dessine sur ton hôte à la vue de sa nouvelle acquisition. Tu te rapproches lentement, le pas léger examinant chaque mimique de l'homme blond lors de sa découverte de ta peinture. Tu finis par arriver près du canapé, ta bière toujours à la main. Polie, tu demandes la permission de t'asseoir en sa compagnie avant de t'exécuter. Ses yeux quittent le tableau un bref instant, te demandant comment tu nommerais cette série si tu avais à le faire. C'est quelque chose de courant chez beaucoup d'artistes, de nommer les collections de tableaux se suivant ou ayant un rapport commun. «Libitina. Déesse des funérailles, certains disent qu'elle est aussi la déesse des calamités. en sicille c'est un surnom qu'on peut attribue parfois à certaines femmes. Ces tableaux sont comme une représentation du chaos auquel elle assiste.» que tu réponds calmement, le regard rivé vers ta dernière pièce. douce princesse des enfers, la mort comme compagnon. tes œuvres représentent sa vision, le chaos qu'elle amène, la désolation qu'elle laisse sur son passage. «Si je devais nommer ce tableau-ci, ce serait surement le nom de son époux, Orcus. Vous discernez cet homme en costume juste ici?» tu te relèves légèrement du canapé ignorant la proximité avec ton hôte, indiquant du doigt la zone sombre ressemblant à un homme vêtu d'un costume noir. Le même costume que les consentino portaient le jour de la rixe. eux, qui ont sonné le glas du chaos et du malheur. «C'est lui, ma personnification de la mort.»
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Message Sujet: Re: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Lun 3 Juin - 12:03

Libitina. Déesse des funérailles, certains disent qu'elle est aussi la déesse des calamités. en sicille c'est un surnom qu'on peut attribue parfois à certaines femmes. Ces tableaux sont comme une représentation du chaos auquel elle assiste. il n’a d’yeux que pour la jeune femme, alors qu’elle semble absorbé par la toile déposée sur ses genoux. il écoute attentivement, tire doucement sur sa cigarette tout en mémorisant ce qu’elle est en train de dire. c’est le mot chaos qui se fige le plus dans son esprit torturé, il se rend compte que ça n’a toujours été que ça. le chaos et rien d’autre, c’est lui, qui agissait comme aimant. c’est lui, qui agit toujours et régit son monde. Si je devais nommer ce tableau-ci, ce serait surement le nom de son époux, Orcus. Vous discernez cet homme en costume juste ici? elle s’est redressée, le doigt pointé sur le dessus de la toile, ézéchiel fronce les sourcils pour distinguer les formes faites au pinceau. il lui faut quelques secondes avant qu’il n’apparaisse clairement, C'est lui, ma personnification de la mort. il détourne le regard de la peinture une seconde, posant ses iris sur les traits de l’artiste. d’ici il peut sentir son parfum délicat, d’ici, il peut distinguer la dureté instantané de ses traits. elles n’existent pas, les inconnues qui l’approche de si prêt, seules les strip-teaseuses qu’il fréquente connaissent la chaleur de son souffle. et cet homme, est toujours vivant ? qu’il demande, forçant l’entrée d’une zone d’ombre qui ne lui appartient pas. il tire une nouvelle taffe, n’arrive pas à détacher son regard de se peau. enfin, à ton âge, on ne peut pas lâcher autant de noirceur sans y avoir foutu les pieds. au moins un instant. qu’il ajoute, il ne sourit plus, s’enfonce dans le dossier du canapé, laissant ses yeux vagabonder sur l’encre recouvrant sa peau. la clope finie dans le cendrier, tout de suite il s’en rallume une autre après avoir déposer soigneusement le nouveau tableau sur la table basse. combien je te dois ? il ne lui a pas laissé le temps de répondre à ses questions précédentes, il ne veut pas la retenir, il ne veut pas non plus la faire fuir. il est intrigué, mais reste sauvage. cash, ca te va ? qu’il ajoute en sortant déjà des billets de la poche de son jean.
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Message Sujet: Re: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Lun 3 Juin - 20:50



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ezechiel & annalisa

« Une oeuvre d’art a un auteur, et pourtant, quand elle est parfaite, elle a quelque chose d’essentiellement anonyme. Elle imite l’anonymat de l’art divin. Ainsi la beauté du monde prouve un Dieu à la fois personnel et impersonnel, et ni l’un ni l’autre. » Simone Weil
Studieuse, ta main frôle à peine la surface de ta peinture. Tu traces du bout de ton index les traits du costume de l'homme des consentino, marquant sa pose presque révérencielle. Tu es absorbée par ce que ton tableau dégage, et ce qu'il renvoie aussi bien à toi qu'à son acquéreur. Tu sens le regard de l'homme quitter un bref instant l'objet de votre attention pour se porter une nouvelle fois sur toi. C'est comme si lorsque ses iris bleus se posent sur toi, une pression naturelle s'exerce en même temps. Une domination naturelle. Tu aurais pu le laisser t'observer comme ça un million d'années, si son regard avait tenu aussi longtemps. Au lieu de ça, il brise le silence studieux dans lequel vous vous étiez plongés pour pénétrer un peu plus à l'intérieur de toi même. Ton regard sombre et plus froid qu'à l'accoutumée quitte la toile pour rencontrer ceux océans de l'homme aux cheveux blonds. «La Libitina a des relations, son compte à été réglé.» on te l'a offerte, cette vengeance. Tu sais que Pierre ne l'aurait pas voulu, mais ce n'est pas que lui que l'on t'a arraché. Votre enfant aussi. Ces hommes t'ont ôté ton futur, il n'était que normal que tu ne leurs rende la pareille. C'est comme ça que l'on t'a élevé, ceci est la qualité du sang qui coule dans tes veines. Quand l'homme te parle de la noirceur et du fait que tu y as sûrement foutu les pieds tu ne peux t'empêcher de rire. La noirceur fait partie de ton ADN, les crimes de ta familles noircissent ton âme et combien même tu aimerais te persuader que tu n'es pas comme eux, ta récente vengeance n'en montre que le contraire. Tu es comme les tiens, la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre. «Un instant, ou toute une vie?» que t'ajoutes quittant ses yeux pour reporter les tiens sur ta série de tableaux.

Toujours plongée dans tes réflexions personnelles, ton attention revient sur la terre ferme lorsque ton client te demandes combien il te doit pour la nouvelle toile. Se relevant légèrement, celui-ci se met à te sortir une liasse de billets afin de te régler. Tu te relèves brusquement, agitant les mains comme la bonne italienne que tu es, en refusant son offre. «Non désolée! Je n'accepterai pas votre...» tu t'arrêtes un instant voyant ses yeux brûler, voir te foudroyer du fait que tu le vouvoie de nouveau.  «Je ne peux pas accepter ton argent pour ce tableau.» que tu reprends plus calmement après avoir poussé un bref soupir comme pour passer au dessus de tes convictions et tutoyer un inconnu dont tu ignores encore le prénom. La vente des trois précédentes pièces t'ont permis d'équiper ton équipe avec un matos flambant neuf, et des bécanes de compétitions. Thick as thieves doit beaucoup à cette personne, et c'est entre autres pour ça que tu as mis un point d'honneur à faire la livraison en personne. Tu te rassois, et cherches une photo de ton équipe dans ton portable tout en finissant ta bière ne pipant mots. Après une longue goulée de blonde, et une recherche acharnée parmi les nombreuses pièces que tu as tatouées que tu brandis ton cellulaire devant ton client. Sur lequel apparaît un cliché pris devant la vitrine de TAT, avec tout ton staff posant de façon cocasse.  «Toutes ces personnes là te remercient, d'avoir acheté mes tableaux. Je suis patronne d'un salon de tatouage dans le queens. Thick as thieves. Les ventes m'ont permis d'acheter du matériel à tout le monde, surtout à ceux qui débutent et qui ne le peuvent pas forcément.» Vous êtes cinq, à poser fièrement sur la photo. Ton bras droit te prenant l'épaule, votre apprenti vous faisant des oreilles de lapin. Ton fidèle pierceur adoptant la pose la plus studieuse tandis que votre hote d'accueil prend la pose james bond contre lui. Tu souris, sincèrement, toute l'ombre de ton âme ayant disparu pendant un instant pour faire place à tout ce qui est beau dans ton quotidien. «Au fait, je peux te demander pourquoi tu pensais que j'étais un homme? Seuls les hommes sont habilités à épouser le chaos et à embrasser la destruction?» que tu demandes d'une façon faussement innocente, la curiosité te brûlant les entrailles. Tu cherches dans une de tes poches ton paquet de cigarettes, à voir ton hote fumer comme un pompier, toi aussi il te vient l'envie de griller une cigarette. Tu en portes une à tes lèvres, à la recherche d'un briquet que tu n'as pas. Te voilà presque à implorer le blond des yeux, pour un petit coup de flamme ta clope aux bouts des lèvres.
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Message Sujet: Re: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Jeu 13 Juin - 6:26

des relations dit-elle. ça l'interpelle.
les questions s'aglutinent à l'orée de sa bouche pourtant il la garde close. imaginant seulement les coups d'une vengeance dévastatrice. tout les êtres humains seraient-ils condamnés à la souffrance ? ses envies de chaos le reprenne, et il perd le fil de la conversation, préférant parler biftons.
Non désolée! Je n'accepterai pas votre... Je ne peux pas accepter ton argent pour ce tableau. il ne range pas ses billets, se met même à les compter un sourcil levé alors qu'elle reprends la parole. Toutes ces personnes là te remercient, d'avoir acheté mes tableaux. Je suis patronne d'un salon de tatouage dans le queens. Thick as thieves. Les ventes m'ont permis d'acheter du matériel à tout le monde, surtout à ceux qui débutent et qui ne le peuvent pas forcément. il lâche ses comptes pour porter son attention sur le cellulaire qu'elle lui met en travers des yeux, un sourire imperceptible apparait au coin de ses lèvres alors qu'il observe le cliché. bien qu'il n'est jamais rien compris au monde du tatouage, un élan de fierté l'envahit soudainement. Au fait, je peux te demander pourquoi tu pensais que j'étais un homme? Seuls les hommes sont habilités à épouser le chaos et à embrasser la destruction? la jeune femme est bavarde, bien plus qu'il ne saurait l'être. il pourrait la renvoyer chez elle, la forcer à prendre les billets verts et la remercier pour s'être déplacée. il n'y parvient pas. il la regarde prendre de plus en plus ses aises, se sortir une cigarette qui reste éteinte entre ses pulpeuses. il sort un briquet de sa poche, un de ces zippos volé à un de ses gars, il fait chanter la pierre et la flamme ne tarde pas à consumer le tabac. bien sur que non. j'connais des femmes, une femme qui sont nées dans un chaos sans nom. il se redresse après avoir posé les billets sur la table basse devant eux, j'dois être rempli de préjugés, comme tout les autres cons qui ont du croiser ta route. parti à la recherche de deux nouvelle bières il revient près de son invitée. c'est la seule excuse qu'il se trouve pur avoir été surpris par les formes avantageuses de la jeune femme. les hommes ont tout à t'envier. pour ma part, j'saurai même pas aligner deux traits de pinceaux correctement, enfin, ça ne donnerait rien. sa clope devient cendre en trop peu de temps, il regarde sa main se crisper sur son genoux tant il rêve de s'en allumer une autre. ses doigts ne sont pas fait pour l'art, ils ne sont là que pour marquer à jamais les épidermes. d'un geste vif, il récupère l'argent et l'écrase sans retenu dans la main de l'italienne. mais tu vas prendre cet argent, c'est pas négociable. ses sourcils se froncent quand il plonge ses yeux dans les siens, tu pourras acheter de l'encre, où j'sais pas ce que vous utilisez exactement. mais des trucs pour ton business... ou t'augmenteras le gringalet, il doit pas assez bouffer. le premier ricanement de sa journée, le plus sincère depuis des jours. un de ceux qui n'annonce pas de fin tragique.
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Message Sujet: Re: tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel   tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel Empty Ven 14 Juin - 19:28



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ezechiel & annalisa

« Une oeuvre d’art a un auteur, et pourtant, quand elle est parfaite, elle a quelque chose d’essentiellement anonyme. Elle imite l’anonymat de l’art divin. Ainsi la beauté du monde prouve un Dieu à la fois personnel et impersonnel, et ni l’un ni l’autre. » Simone Weil
Tu fixes ton client client tandis que la flamme de son briquet vient brûler le bout de ta cigarette, tendue et suppliante. Il a presque sourit, en voyant ta photo. Son argent a été bien investi, il a été utile. Plus que si tu ne t'étais achetée une voiture, ou bien le dépenser au restaurant toi qui est incapable de cuisiner. Tu tires lourdement sur la blonde au bord de tes lèvres, laissant la fumée s'infiltrer dans tes poumons. Il repose le briquet et sa liasse de billets sur la table et te voilà soulagée de ne pas avoir à accepter son argent. Tu te demandes si cet homme à l'habitude de recevoir des cadeaux, à vouloir te payer ta toile comme ça. Cet homme qui t'avais paru pour l'instant un peu bourru, voir rustre avait quand même certaines manières n'en rajoutant qu'au mystère l'entourant. Tu l'écoutes, en continuant de fumer finissant ta bière par la même occasion. Il parle des hommes peu malins que t'as croisé dans ta vie, et tu ne peux empêcher de retenir un léger rire. "Machismo, plus qu'autre chose. Chez moi, il est dur pour l'égo des hommes de voir les femmes réussir où ils échouent." Parce qu'une femme ne peut pas arriver à la hauteur d'un homme, elle à déjà bien assez à faire de son propre rôle. Une femme doit être dévouée, sage, polie. Faire bonne figure, s'occuper de la famiglia et assurer sa bonne image. En Italie, les hommes sont bien trop patriarcaux, et pourtant qui diriges la famille lorsque les hommes sont envoyés à l'ombre? Ta mère, était passée par là lors du coup de filet médiatique dans lequel ton paternel s'était fait prendre. Tu te souviens du respect des hommes de main ta famille face à l'aura puissante de ta mère. Leurs parfaite dévotion à elle, et à vous. Maman lionne, impitoyable et n'éprouvant aucun remords quand frappe sa vendetta.

Tu te revois, pendant un bref instant te tenir devant le brasier de la villa des di Lauro. Des flammes dansant dans tes yeux, de leurs chaleur sur ta peau tandis que tu te délectais de les voir sortir en rampant, hurlants de douleur comme la vulgaire vermine qu'ils étaient. Mafieux sans code de conduite, ni laisse. Celio t'as offert ta vendetta sur un plateau d'argent, ta vengeance tant recherchée. Vous avez pris l'avion jusque Naples, et tel Orcus accompagné de sa Libitina vous avez fait sonner le glas de la mort jusqu'à eux. Et t'es restée comme ça, à présent bien plus loin, discrète. A te délecter de la vision de leurs corps encore fumants et carbonisés, de cette odeur de chaire brûlée qui se repends dans les ruelles de Naples encore endormie. T'aurais pu rester là encore longtemps, mais ton cousin t'intima qu'il était temps que vous rentriez pour ne pas attirer l'attention. Alors tu as regardé une dernière fois la scène, tu t'es retenue de cligner des yeux pendant deux bonne minutes tant tu voulais encrer ce moment dans ta mémoire. Ce moment de victoire, la mémoire des tiens ayant eu vengeance.

Le blond te sort de tes souvenirs te ramenant une seconde bière que t'acceptes en souriant. Il te fait ce que tu prends comme un compliment, puis ajoute qu'il serait incapable de peindre quelque chose de probant. Tes yeux se portent un moment sur ses mains. Elles sont abîmées, travailleuses. Tu déduis un métier manuel? Les traces de camboui sur ses vêtements te laissant te demander s'il était mécanicien ou quelque chose s'y ressemblant. "C'est de l'expression, la peinture. Si jamais tu as quelque chose à exprimer les pinceaux te le chuchoteront c'est un peu leurs secret." Beaucoup d'artistes travaillent avec la projection de peinture uniquement, pas besoin d'être bon en dessin pour autant et de savoir crayonner mona lisa. Tu t'apprêtais à ouvrir ta seconde bière lorsque ton client, agité par tu ne sais quelle piqûre décide de te remettre les billets en mains. Offusquée, c'est au tour de tes yeux de lui jeter des éclairs. Tu pensais avoir été claire pourtant. Tu allais refuser, cette fois-ci avec plus d'aplomb lorsque le sourcil froncé, l'homme plonge dans tes yeux. Un frisson te secoue, tu te ravises de parler comme une enfant que l'on s'apprête à gronder. Tu te contentes de grogner de façon inaudible en Italien. Te voilà donc avec une liasse de billets dans la main, percée par ce regard bleu qui ne quitte pas le tiens plus noir. Il ricane, ajoutant un peu de légèreté en désignant ton frêle apprenti évoquant une éventuelle augmentation. "Faudrais pas qu'il t'entende, sinon il te dirais que je le maltraite et que je suis un maître d'apprentissage tyrannique." toi aussi tu te met à rire, un peu plus franchement cependant que ton hôte. "Et je dois lui dire que cette augmentation m'as été soufflée par?" que t'attends, impatiente d'en savoir un peu plus sur l'identité de ton client qui depuis ton arrivée ne cesse de piquer ta curiosité. Tu te relèves légèrement de ta place pour venir écraser ta cigarette dans le cendrier posé non loin de vous. Portant la bière à tes lèvres, tes yeux continuent de se balader sur ton client, avides de le connaître un peu plus.
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@ézéchiel lachance ça suffit de vouloir augmenter mes salariés oui tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel 3240963260 tu vas finir par venir faire le ménage au salon si c'est ça tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel 570942232 tutto sembra migliore quando il sole tramonta ± Ezechiel 2371390455
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