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 je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)

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Message Sujet: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Sam 22 Déc - 23:07

couverture

je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit

Besançon, France

Tu ne sais pas vraiment ce que tu fais. Tu ne sais pas si tu as eu la meilleure idée du siècle, mais tu l’avais fait. Tu avais fini par emporter Nimue dans un avion, avec toi. Vous aviez avalé les sept heures trente-cinq de vol, puis les presque trois heures de train.
Vous aviez trainé des valises sur la moitié de la France.
Tu as l’impression de griller des étapes.
Tu as l’impression de mal t’y prendre.
Ce n’était pas raisonnable, n’est-ce pas ? Tu ferais mieux de mettre un peu de côté. Tu ferais mieux de garder ce que tu avais, de continuer d’économiser en attendant de finir ton boulot.
En fait, tu avais l’impression que la situation t’échappait complètement. Pas vrai ?

Est-ce que tu sortais avec Nimue ?
Peut-être bien. Peut-être qu’il y avait quelque chose à penser de ces je t’aime prononcés et de ces baisers échangés.
Mais aller plus loin, c’est compliqué.
Alors pourquoi est-ce que diable tu lui avais proposée de venir en France avec toi ? Pour les fêtes ?
Des fois, tu as de sacrées idées. Des mauvaises ? Tu n’en avais aucune idée.
Tu l’avais observée, du coin de l’œil, somnoler dans l’avion. Presque s’endormir dans le train après la quasi-nuit blanche passée au-dessus de l’océan. Vous aviez pu voir les lumières de la ville de Paris, de tout là-haut, en attendant de pouvoir vous poser.
Elle était belle, Nimue.
Elle était magnifique, avec sa chevelure bouclée et ses paupières closes. Tu avais souri, un peu, en voyant la voyant dodeliner de la tête.
Tu aurais pu rester des heures à la regarder comme ça.
Et puis, vous aviez fini par y arriver.
Tu avais fini par retrouver ta famille, par revoir les tuiles rouges de Besançon, puis le haut de Montfaucon. Tu avais retrouvé les bras de ton oncle et ta tante, tu avais présenté ta douce métisse. Ils ont massacré un peu d’anglais, et ça suffit à te faire rire.
T’es mort de trouille, au fond.
T’es mort de trouille, mais t’as juste envie qu’elle se sente bien. T’as juste envie qu’elle profite, un peu, et qu’elle se sente mieux.
Est-ce que tu ne serais pas un peu fou ? Complètement.

Grimper les vieilles marches qui grincent te ramèneraient presque en enfance. L’odeur de feu de cheminée te ramène vers d’autres années.
Tu te sens en France. Quelque part, tu te sens chez toi.
« J’suis mort. » lances-tu, en haut de l’escalier, alors que tu poses ta valise sur le sol. Tu t’es tourné vers Nimue, pour voir si elle avait besoin d’aide. Pour éventuellement l’aider à finir de grimper l’escalier. « Toi, ça va ? »
Et tu as poussé la porte.
Tu as poussé la porte de la chambre, pour te retrouver face au lit déjà préparé. « Ah mince. » as-tu lâché, en entrant dans la pièce. Embêté. « Je … J’pourrais prendre le fauteuil, si tu veux. T’auras le lit pour toi, c’est … c’est mieux. » En pliant les jambes, tu serais assez petit pour que ce soit presque confortable.

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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Dim 23 Déc - 13:07

Tu tentes de baragouiner quelques mots de français. Tu n'as pas retenu grand chose, à vrai dire, et c'est plus simple de les écouter écorcher l'anglais, alors tu abandonnes vite. Tom était dans leurs bras il y a peu, tu t'y glisses, brièvement, avec la sensation d'une imposture, que tu refoules. Ils sont chaleureux, pourtant, et visiblement heureux de vous voir, curieux de toi... Mais toi, tu es juste trop nerveuse, fatiguée, sensible, et leurs sourires te semblent un peu distants.


C’est la fatigue.
Tu le sais, c’est la fatigue.
Ca ne te vaut rien...


Tu as sommeillé, pourtant. Dans l'avion. dans le train. Plus que lui, te semble-t-il, mais il semble en forme, plus que toi. Peut-être as-tu été plus nerveuse que lui? Peut-être t'es-tu fait trop de soucis. Tu avais hâte, pourtant, de dévorer des yeux ces nouveaux horizons, de découvrir un peu mieux son univers, loin du vôtre.


Ta valise est lourde. Moins que la première fois où tu l'as faites. Tu voulais tout emporter, pour être sure de faire face à toutes les situations... Mais tu suis Tom, dans les escaliers, dents serrées, le souffle un peu court. Le palier, enfin. Tu laisses ton bagage tomber sur le sol.


"Crevée..."


Tu lui souris un peu, tu regardes les ombres, sous ses yeux. oh. vous devez tous les deux faire assez pâle figure, dans vos vêtements froissés, après ces heures de trajets. Mais il est beau, ton Tom. même fatigué. Même cerné. Il apaise un peu les nœuds de tension et de fatigue mêlées, en toi.


« Ah mince. »


Tu fronces un peu les sourcils, étonnée, passe le visage dans l'embrasure de la porte, à la recherche du souci. Un lit double. Un lit unique, là, contre le mur. Préparé pour eux deux. Tu le regardes un moment, en silence, en te sentant un peu idiote.


« Je … J’pourrais prendre le fauteuil, si tu veux. T’auras le lit pour toi, c’est … c’est mieux. »


Tu lui jettes un coup d’œil rapide, détourne les yeux, les baisses, vas t'asseoir sur le rebord de ce lit qui se veut accueillant. Tu caresse du bout des doigts les draps, en évitant son regard. Il ne l'a pas fait exprès. Tu le sais. Tu ne veux pas lui en vouloir. Tu ne veux pas le lui dire, le lui avouer, qu'il t'a blessée, là, soudain. Sans prévenir. Que tu te dis, soudain, que vous n'y arriverez jamais. Que les cauchemars sont trop forts. Que vous vous faites du mal, à vous accrocher à cette idée, cette envie d'être l'un avec l'autre, l'un pour l'autre.


C'est la fatigue.
T'es trop crevée.
Epuisée.

Tu vas pas pleurer.
Pas désespérer.

Pas si vite...


Et tu soupires, doucement, tu crispes les doigts sur les draps. Tu lèves les yeux vers lui, un sourire aux lèvres, tu essaies de faire face.


"T'es... T'es pas obligé... Il est large, le lit. Et... Et je vais pas... enfin... Je vais pas essayer d'en profiter. Ou on peut... si c’est trop compliqué, on peut alterner."


Tu hausses un peu les épaules. Tu baisses les yeux.
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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Mar 25 Déc - 17:42

couverture

je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit

Elle est belle, Nimue. Elle est belle, quand elle essaye de se débrouiller avec le français. Elle est belle, même derrière son regard usé, fatigué.
Tu te demandes si ça va aller. Si vous allez réussir à en profiter pour vous reposer, ou si vous alliez être juste un peu plus claqués.
« Crevée... » dit-elle, lorsque tu lui demandes si ça va. Tu te mords l’intérieur de la lèvre. Tu aurais dû l’aider. L’aider à porter sa valise, l’aider à la monter là-haut. T’es nul, un peu, non ?
Et puis il y a cette histoire de lit. Tu paniques, tu t’emmêles les pinceaux.
Elle ne répond pas.
Elle va s’asseoir sur le lit, tête baissée.
Tu réalises ta connerie, un peu.
Tu réalises ce que tu viens de dire, et tu glisses tes doigts dans tes cheveux, nerveux.
Elle crispe ses doigts sur les draps. Elle soupire. Et toi, t’es là.
« T'es... T'es pas obligé... Il est large, le lit. Et... Et je vais pas... enfin... Je vais pas essayer d'en profiter. Ou on peut... si c’est trop compliqué, on peut alterner. » Tu déglutis, péniblement. Tes yeux glissent du lit au fauteuil, et t’as juste honte de toi. Juste honte d’avoir dit ça. « Je … Non, je … c’est pas ça. » essaies-tu de marmonner. Comment est-ce que tu allais te sortir de cette situation ? Comment est-ce que tu allais te débrouiller avec la connerie que tu venais de sortir ?
« Je … Je bouge un peu, je … heu … » C’est même pas vrai. Tu as souvent un sommeil de mort, la tronche enfoncée dans l’oreiller jusqu’à trop tard dans la matinée. « Putain mais quel con. » marmonnes-tu, à ta propre attention.
Ça devait relever du miracle qu’elle te supporte encore. Ça devait relever du miracle qu’elle ne t’ait pas encore frappé pour tout ce que tu avais osé dire.

Tu t’es presque effondré sur le lit. Tu t’es allongé, en travers, à ses côtés. Tes mains sont venues cacher ton visage. « Désolé. » souffles-tu finalement, après quelques longues secondes de silence.
La plus belle demoiselle du monde était là, juste là, et tu foutais tout en l’air. La plus forte, celle avec le plus de caractère. « Tu … Franchement, je … Tu devrais me foutre des coups de poing dans l’estomac à chaque fois que j’dis des horreurs comme ça. » A chaque fois que tu laisses le démon du Bronx s’emparer de toi.
« T’as le droit de le faire, là. » Sur ton ventre complètement exposé. Tu ne dirais rien – sauf peut-être un petit cri de douleur. Tu ne ferais rien.

« Nimue … Est-ce que t’accepterais qu’un idiot effrayé de tout comme moi essaie de dormir là, avec toi, dans ces draps ? » Vu ce que tu avais proposé deux minutes auparavant, elle avait tous les droits pour refuser. Pour te gifler, te foutre à la porte, et te forcer à dormir sur le paillasson dans l’entrée.
T’es terrorisé, mais il était temps d’essayer. Pour elle, il était temps de prendre un peu sur toi.
Peut-être que tu te fais toute une montagne de pas grand-chose.
Peut-être que ça calmerait les démons, un peu. Peut-être que ça irait mieux.

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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Mer 26 Déc - 0:45

Tu l'écoutes s'inventer des explications, des excuses auxquelles tu ne crois pas. Tu dois être mauvaise comédienne, trop fatiguée pour donner le change: il a vu, au delà du sourire, la blessure infligée par ses mots. Tu déglutis, tu te mords la lèvre. Les yeux détournés, tu hoches vaguement le visage: et tu essaies de ne pas pleurer.


Faut pas.
Pas pour si peu.
C'est juste la fatigue.
T'es plus forte que ça.


Le matelas s'affaisse, il s'est allongé, sur le lit, il s’est laissé tomber; tu le devines proche et n'oses pas le regarder. Pas avec cette stupide humidité dans les yeux, qui refuse de se dissiper. T'inspires fort, en essayant de rester silencieuse.


« Désolé. »


Tu voudrais lui dire que ce n’est rien, qu'il n'a rien fait de mal, rien dit, que c’est juste toi, toi qui es trop sensible, toi qui laisses un rien t'atteindre, te blesser. Mais tu sais bien que ta voix te trahira, si tu parles, alors tu hausses les épaules.


« Tu … Franchement, je … Tu devrais me foutre des coups de poing dans l’estomac à chaque fois que j’dis des horreurs comme ça. »


C'est presque un rire étranglé, qui t'échappe, un son comme ça, que tu ravales, moitié sanglot, moitié dérision. Comme si tu allais le frapper, lui. toi qui as si peur de lui faire du mal, à nouveau. toi qui lui portes malheur...


« T’as le droit de le faire, là. »


Tu lui jettes un regard furtif, pivotant un peu, à peine, pour contempler son ventre exposé, son ventre offert, à ta merci, et, tu le sais, la seule envie que tu pourrais avoir serait d'y glisser les doigts, puis les lèvres. Tu voudrais sentir sa peau frissonner sous ta bouche, ta langue, et la consteller d'une pluie de baiser. La goûter. Son estomac? Tu voudrais le voir se creuser, se couvrir de chair de poule, et, peut-être, peut-être, au pire, doucement, mordre le derme, du bout des dents, en souriant, pour mieux te faire pardonner par d'autres baisers.


Pas le frapper. Jamais le frapper.


Et tu t'imagines un instant lui dire ça; un sourire de dérision habille tes lèvres: tu te tairas, bien sûr. T'as bien trop peur qu'il te fuie. Bien trop peur qu'il ne revienne pas, jamais... Bien trop peur de ne pas avoir la force de le laisser s'échapper.


Tu en manques presque ses paroles, et il te faut quelques secondes pour les comprendre. Tu le fixes, incrédule, puis tu te maudis, en sentant des larmes rouler sur tes joues, en reniflant comme une gamine, en t'essuyant les joues, en hochant le visage, désarmée, sans trouver de mots pour lui dire que, bien sûr, il peut, et tu hoquètes, à nouveau, un mélange de rire, de sanglot, en souriant.


Tu t'en veux de pleurer comme une gosse. Tu ne veux pas qu'il te voie comme ça. Fragile, sensible, incapable de maîtriser tes émotions. Un être faible, à protéger. Tu ne veux pas être un autre poids, une autre charge, mais peut-être est-ce déjà le cas, peut-être voit-il au-delà de la façade, peut-être est-ce lui, le plus fort, le plus tenace de vous deux. Lui qui est revenu, après le cauchemar. Lui qui parle, lui qui ose. Et toi qui attends, silencieuse, immobile, et le laisse se débattre avec ses monstres.


Tu t'allonges sur le lit, près de lui; il est trop tard pour essuyer les larmes sur tes joues. Tu glisses un doigt humide sur son visage. L'arrête du nez, la courbe des lèvres, la joue. Et tu chuchotes, le regard plongé dans le sien. Il faut qu'il le comprenne, il faut qu'il te croie.


"T'es pas un idiot..."


Tu ne sais pas comment les lui dire, tes craintes, tes doutes, tes cauchemars. Tu poses la paume de ta main, à travers les vêtements, sur son ventre, tu fermes les yeux. Peut-être parce que tu as honte, peut-être parce que tu as peur d'avouer.

"Moi, je crève de trouille de te faire du mal... de te forcer, encore. Ou que tu ... tu veuilles être gentil avec moi, et que tu ... ailles trop loin... J'en ai fait des cauchemars..."

Tu prends un peu de son pull entre deux doigts, tu le tritures, sans oser le regarder.


" Je sais ce que c'est... se forcer. je veux pas que tu vives ça. Alors c'est comme tu veux. Fais pas attention à moi, je suis juste ... trop sensible. C'est la fatigue, le trajet..."
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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Sam 29 Déc - 22:03

couverture

je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit

Elle pleure. Elle pleure mais hoche la tête. Tu te mords l’intérieur de la joue.
T’es un idiot.
T’es un idiot effrayé, quand bien même elle semble dire le contraire à travers ses mots. Allongée à tes côtés. Un doigt humide sur ton visage. Tu retiens ta respiration – ou bien est-ce que, justement, tu n’aurais pas soufflé, doucement ?
Ton regard est perdu dans le sien.
Sa main glisse, encore. Jusque sur ton ventre qui frissonne, légèrement.
« Moi, je crève de trouille de te faire du mal... de te forcer, encore. Ou que tu ... tu veuilles être gentil avec moi, et que tu ... ailles trop loin... J'en ai fait des cauchemars... » Ses doigts triturent ton pull, alors que tu déglutis, péniblement. Tu es venu replacer une mèche derrière ton oreille. Tu essaies d’être doux. Tu essaies d’être rassurant, à défaut de l’avoir été tout à l’heure. A défaut d’avoir été comme il le fallait. A défaut de ne pas être un monstre. « Je sais ce que c'est... se forcer. je veux pas que tu vives ça. Alors c'est comme tu veux. Fais pas attention à moi, je suis juste ... trop sensible. C'est la fatigue, le trajet... » Tu souffles, doucement. Tu ne voulais pas. Tu ne voulais pas qu’elle s’en veuille, comme ça. Tu ne voulais pas qu’elle s’en veuille, pour toi. « Nimue, je … » murmures-tu, alors que tu lui effleures la joue.

Tu la faisais pleurer.
Est-ce que tu ne savais faire que ça ? La rendre triste ? Triste parce que tu n’étais pas capable de t’en sortir ?
Alors, tu poses tes doigts sur son nez, doucement.
« Je veux faire attention à toi. » murmures-tu, doucement. Même si tu étais maladroit. Même si tu ne savais pas comment t’y prendre correctement.
Est-ce que tu y arriverais un jour ? A surpasser le Monstre ? A oublier l’Autre ? Tu fermes les paupières, un instant.
Tu fermes les paupières, alors que tu essaies d’oublier les moments. Peut-être que tu ne pourrais jamais. Peut-être que tu ne pouvais pas passer ton temps à essayer d’éviter. A essayer de chasser les images. Peut-être qu’il fallait vivre avec. Apprendre à les dompter.
« Et si … Et s’il fallait se … challenger ? » Ta voix n’est qu’un souffle.
C’est peut-être la pire idée du monde. C’est même probablement la meilleure pire idée que tu as eue jusqu’à aujourd’hui.
La fatigue semble te faire parler. La fatigue semble te faire dire des conneries, aussi.
« J’sais plus … J’sais plus comment faire pour … soigner – ? – ça. » Tu ne savais pas comment le dire. Tu ne savais pas comment l’expliquer. Tu inspires, profondément. Tu inspires, avant de te mettre à fixer le plafond. « Sans … sans forcer. Juste … essayer. » Peut-être pas maintenant. Peut-être pas tout de suite. Peut-être pas comme ça. « Peut-être que … peut-être que c’est un peu comme .. comme des escaliers à grimper. » Comme des montagnes à escalader.

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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Mer 2 Jan - 1:46

Tes yeux, toujours clos... et sa main, qui repousse tes cheveux, qui effleure on visage. Tu retiens un soupir.


« Je veux faire attention à toi. »



Tu retiens un soupir, et c’est un de ces sanglots mêlé de rire, étranglés d'émotion qui t'échappe, à nouveau. Tu te mords la lèvre, avec un frisson. Tu essaies de dompter tes émotions, de les ordonner, de les rationaliser. C’est difficile, tu ne t'en sors pas.


Tu le sais... Tu le sais, ce qu'il te dit. Il ne t'apprend rien, n'est-ce pas? Mais tu ne l'avais pas encore entendu, ou tu avais besoin de l'entendre, ou tu n'y croyais pas tout à fait. Et ton cœur éclate. C’est douloureux, et tu déglutis, pour essayer de ne pas pleurer, à nouveau, pour éviter des sanglots irrépressibles. Tu hoches le visage, en essayant de retrouver la recette de la respiration, le mode d'emploi de tes poumons.



« Et si … Et s’il fallait se … challenger ? J’sais plus … J’sais plus comment faire pour … soigner – ? – ça. »


Tu prends une inspiration saccadée, tu essaies de l'écouter, de comprendre. Tu voudrais avoir une réponse à lui offrir, une formule magique, pour oublier ou guérir. Tu voudrais qu'il ne traine pas de plaies, de cicatrices, qu'il échappe à ce sort-là. toi... Toi... Tu avais presque l'habitude, toi, tu ne t'étais pas laissé le choix, il fallait bosser et...


Et ça avait pas empêché: les raté, les larmes, le dégout.
Çà n'avait rien empêché, t'obliger.


Fake it till you make it.


Ça avait fini par fonctionner.
Avant lui. Avant qu'il revienne.
Avant que tu cesses de te mentir.


« Sans … sans forcer. Juste … essayer. Peut-être que … peut-être que c’est un peu comme .. comme des escaliers à grimper. »


Tu lâches son pull que tu as maltraité, tu t'essuies les joues, bats des cils, tu le regardes, essaies de juger son expression. Tu ne sais que lui dire. Il y a la tentation, affreuse, l'envie, le besoin de le sentir contre toi. En toi. De te sentir désirée. De savoir qu'il pardonne. Que tu n'es pas juste une bouée de sauvetage à laquelle il s'accroche. Toutes tes incertitudes, tous tes complexes, tout ce qu'il pourrait apaiser, un moment, un instant... ET il y a la pression que tu ne veux pas ajouter, sur ses épaules. Alors tu te tais, tu te mords la lèvre en le regardant.


Il veut faire attention à toi... Il l'a dit.
Tu souris un peu, doucement.
Avec tes incertitudes, tes peurs qui te griffent le ventre.
Et la certitude de son amour.

"On peut essayer... Si tu me promets... de ne pas te forcer, de ne pas t'obliger. Déjà.. déjà partager une pièce... un lit, si ça va..."


Et si tu en deviens folle, si tu n'en peux plus, si la tension te donne envie de hurler... Tu hurleras ailleurs. Ou tu te tairas, à nouveau. En attendant, tu te tortilles un peu sur le lit, pour être plus proche de lui, ta joue contre son épaule, ton bras sur son torse, une cuisse contre la sienne. les yeux clos. Tu ne veux pas le voir, s'il change d'avis, s'il hésite. Tu ne veux pas savoir. Alors, tu cherches un sujet sans danger, léger.


"Tu leur as dit... que je ne voulais pas manger d'escargots ou de pattes de grenouilles ou de trucs bizarres?"
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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Mer 9 Jan - 22:15

couverture

je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit

Tu voudrais qu’elle te frappe. Tu voudrais qu’elle essaie de te faire comprendre que tu n’étais qu’un abruti. Tu voudrais qu’elle exprime sa colère, ne serait-ce que pour la soulager. Ne serait-ce que pour, quelque part, crever l’abcès.
Tu souffles des paroles idiotes. Tu essaies de te racheter, tu essaies de te faire pardonner. Tu déclenches des rires sanglots. Tu grimaces un peu, légèrement inquiet, malgré tout. Est-ce que c’était déjà un pas vers quelque chose ? Est-ce que vous vous éloigniez encore un petit peu du gouffre ?
Tu essaies de lui dire ce que tu as vraiment sur le cœur. Tu essaies de faire preuve d’honnêteté. Tu essaies de proposer des idées folles, tu essaies de chercher des solutions pour te réparer.
Elle finit par lâcher ton pull qu’elle malmenait depuis tout à l’heure. Elle essuie ses joues, t’observe. Un moment. Longtemps. Tu ne sais pas quoi faire. Tu ne sais pas quoi dire. Tu crèves d’appréhension. « On peut essayer... Si tu me promets... de ne pas te forcer, de ne pas t'obliger. Déjà.. déjà partager une pièce... un lit, si ça va... » Tu hoches la tête, doucement. « Oui … Promis, je ne me forcerais pas si … si ça va pas. » Peut-être que ça marquerait le début de la fin. Peut-être que tu devrais te faire à l’évidence, si c’était le cas : tu étais trop brisé pour une relation avec elle. Tu étais trop brisé pour une relation avec quiconque, peut-être.
Tu te mords les lèvres.
Tu ne voulais pas la perdre. Tu ne voulais pas l’abandonner – tout comme tu souhaitais qu’elle ne t’abandonne pas.

Son corps se rapproche du tien, se colle contre toi. Doucement, tu passes un bras autour d’elle, pour la tenir un peu contre toi. Pour te perdre un peu dans l’odeur délicieuse de ses cheveux. Tu souffles. Tu souffles, alors que tu essaies de calmer les battements de ton cœur, malmené par toutes ces émotions qui se contredisaient. Malmené par toutes les situations quand lesquelles tu le traînais.

« Tu leur as dit... que je ne voulais pas manger d'escargots ou de pattes de grenouilles ou de trucs bizarres? » Tu as tourné la tête vers elle, surpris. Tu marques le temps de quelques secondes de silence. Tu t’es décalé un instant, alors qu’un violent rire te secouait.
Elle était adorable.
Elle savait chasser les démons. Elle savait chasser les monstres qui surgissaient au fond de ton âme.
« Oh si. J’ai dit que t’en voulais plein plein plein, pour goûter. » continues-tu, alors que tu continues de te bidonner, comme un con. « Il faut que je te dise … » commences-tu, en essayant de retrouver tout ton sérieux. Tu te hisses sur un de tes coudes, juste pour l’observer un peu mieux. « Ici, on les mange vivants, les escargots … Tu sais … J’adoooore les regarder ramper dans mon assiette, alors qu’ils bavent partout, … comme ça ! » lâches-tu précipitamment, avant de te pencher en avant pour lui lécher un grand coup la joue.
Tu t’es relevé à toute vitesse, juste pour ne pas te faire frapper. « Et je les croque d’un coup ! » cries-tu joyeusement, alors que tu te prépares à courir dans absolument toute la chambre pour ne pas qu’elle t’attrape.

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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Sam 12 Jan - 19:59

Elle se jette à sa poursuite, Nimue, elle s'élance en riant. Légère, heureuse, avec encore des traces de fatigue et de larmes sur les joues. Avec encore la surprise et la chaleur de sa langue sur la peau. Elle l'a regardé sans savoir si elle le croyait, pourtant, au départ, une grimace naissante sur les lèvres. Les Français ne pouvaient avoir des habitudes aussi barbares, tout de même?

Mais, à présent, elle rit, armée d'un oreiller, et le poursuit. Elle oublie le bruit qu'ils peuvent faire, elle oublie la fatigue. Elle savoure le rire de Tom, la lumière dans ses yeux, elle rit de le voir lui échapper, encore et encore, de manquer se cogner.

"Oh tu vas voir..."


Elle resserre sa main autour du pauvre oreiller qui n'en demandait pas tant et essaie de le bloquer dans un recoin... Mais son sourire lui dit qu'il a conscience de sa manœuvre, que ce ne sera pas si simple.

"Tu vas voir qui va croquer l'autre..."

Elle se faufile, le souffle entrecoupé de rires, approchant de lui en tentant de couper ses retraites. Mais il lui suffirait de bondir sur le lit, puis...

Quelqu'un crie. Quelqu'un les appelle? Elle hésite, ne comprend rien. Hausse un sourcil, baisse sa garde. Ils font trop de bruit, peut-être? Ou... Ou cet appel ne leur est pas destiné?
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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Mer 16 Jan - 19:08

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je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit

Vous hurlez comme des enfants. Elle te poursuivait, armée d’un oreiller, alors que tu tentais de lui échapper. « Oh tu vas voir... » qu’elle te lance, alors qu’elle tente de te bloquer dans un coin.
« Tu vas voir qui va croquer l'autre … » Et toi, t’es là, dans un coin de la chambre, à rire comme si c’était le truc le plus marrant du monde. T’es coincé. T’es bloqué, là, dans ton coin. Ta seule issue ? Le lit. Le lit, sur lequel tu pouvais aisément bondir. Il suffisait de … Il te suffisait de pas grand-chose. D’un moment d’inattention et … Tu devrais pouvoir t’en emparer. T’échapper.

« Eh, les p’tiots ! » entendez-vous. Peut-être que ça vous était destiné. Peut-être, et les rires amusés en bas semblent le confirmer. C’est vrai que vous êtes peut-être un peu bruyants. C’est vrai que vous êtes deux grands enfants. Accent franc-comtois particulièrement prononcé. Mots que tu n’as pas encore enseigné à la belle métisse. Son regard se fait interrogateur. Sa garde se baisse, et toi, tu en profites. Tu en profites pour l’attraper par la taille, pour la saisir contre toi et la faire tomber sur le lit. « C’est moi qui t’ait eue ! » que tu piailles, alors que tu viens mêler tes doigts aux tiens. « Qu’est-ce je fais maintenant ? Je te croque ? » lances-tu, tout fier de ta bêtise.
Elle est là, juste là. Tout contre toi.
Elle est juste là, et toi, tu viens croquer ses lippes. Tu viens mordre ses lèvres, embrasser sa peau. Tu lui offres un de ces baisers que tu gardais juste pour elle. Un de ceux qui laissent les papillons de ton estomac s’éveiller. Un de ceux qui te tordent un peu le ventre. Et finalement, tu relèves la tête, les joues rouges. Tu relèves le visage, tel un enfant. Un sourire découpe ton visage en deux, alors que tu la fixes, l’espace d’un instant.
« Tu veux voir les chèvres ? » demandes-tu soudainement, alors que tu l’attrapes par le bras pour l’emporter avec toi. Tu ris, léger.

Comment est-ce que tu pouvais aussi aisément oublier ?

Peut-être que tu avais senti les démons approcher. Peut-être que tu venais juste de trouver un remède : laisser vivre l’enfant. Peut-être que ça revenait à se voiler la face, mais tu voulais tenter. Tu voulais essayer de te perdre, un peu. D’être insouciant, surtout. D’être avec elle et de simplement exister.

Ça te fait du bien de rire, pas vrai ? Ça te fait du bien, d’avoir mal aux joues, comme ça. De juste te sentir pétiller. Et vous finissez par débarquer dans la bergerie. Légère cacophonie, odeur qui vous prend doucement le nez, alors que de petites bêtes, fièrement perchées sur leurs quatre pattes, commencent déjà à vous grignoter le bas du pull tandis que vous les caressiez.


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Message Sujet: Re: je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue)   je fais des pas dans l’escalier qui mène au toit. (nimue) Empty Sam 19 Jan - 20:01

Il est là, juste là. Tout contre elle.

Il est juste là, et elle, elle lui offre ses lippes. Il vient mordre ses lèvres, embrasser sa peau. Il lui offre un de ces baisers qu'elle ne vivait plus qu'en rêve. Un de ceux qui rendent fous les papillons de son estomac. Un de ceux qui lui tordent le ventre, le retournent, l'enflamment. Et finalement,il relève la tête, les joues rouges, et elle se perd dans son regard. Elle sourit, elle le dévore des yeux, l’espace d’un instant.

Puis, elle ne sait comment, il lui parle de chèvres, elle hoche le visage, il l'entraine. Il aurait pu lui parler de tout, de n'importe quoi, elle aurait accepté, sans comprendre ou écouter. Tout. Tout ce qu'il aurait proposé.

Alors ensemble, ils dévalent les marches, elle salue du bout des doigts le couple, dans le salon, qui leur sourit, le suit dehors, se retrouve au milieu de chèvres, soudain.

La bergerie et ses odeurs. Bête et paille et... Et tous ces animaux. Une dizaine, au moins, et donc vingt cornes, au moins, vingt regards or à la pupille... inquiétante et quatre-vingt sabots luisants. Curieuses, elles approches, elles se redressent, viennent gouter à vos pulls, vos manches. Tom sourit, Tom caresse et elle... Elle, il lui faut tout son courage pour ne pas reculer, pour ne pas fuit les têtes qui se tendent, les incisives qui mâchonnent.

Elles ne vont pas attaquer, n'est-ce pas? Elles sont... apprivoisées? Elles sont gentilles? Juste curieuses? Ça ne mord pas, une chèvre, ça mange de l'herbe, du foin, pas de la chair? Elle reste figée, les mains à hauteur du visage, pour éviter aux animaux la tentation d'y gouter.

Tom n'a pas ce souci, pas cette peur... Il est bien plus courageux qu'elle... Elle... elle cherche quand elle a vu une chèvre pour la dernière fois. Au zoo, peut-être, ou à l'école, enfant? ou... Enfin. C'était il y a longtemps...

Elle tente, silencieusement, sans oser lui faire la leçon, de persuader une chèvre que sa manche n'est pas comestible, mais la bête est têtue et elle... Elle prend une grande inspiration, elle a attrapé un peu de foin, tente de détourner l'attention du monstre caprin qui, enfin, se laisse convaincre, s'attaquant à sa main, soudain.

Réprimant un couinement affolé, la métis lâche l'herbe séchée, qui tombe au sol, suivie par l'agresseur à quatre pattes.

Et Nimue s'essaie, enfin, à caresser un flanc, timidement.

"Ça... je sais même pas si j'ai déjà touché une chèvre avant..."

Un aveu de désarroi un peu embarrassé. Elle sourit un peu. Après un haussement d'épaules embarrassé, elle évite son regard... Ici.. Ici, elle n'est pas dans son élément, pas dans son univers, ici, elle a besoin de lui. Plus qu'à New-York. Ou différemment. Pas seulement pour la langue, pas seulement pour les chèvres. Même si celles-ci se laissent apprivoiser... A moins que ce ne soit elle qui se fasse apprivoiser, sans bien le savoir.

"C'est... bizarre..."

Elle l'envierait presque... Lui semble si à l'aise, ici...
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