trying for you (adamn)

@adam griffin

Tu te lèves pour prendre le nécessaire, en commençant par l’écran de télé mais il te devance, Adam. Alors tu te rabats sur l’ordinateur afin de l’emporter dans la chambre et le poser non loin de l’écran. Et puis tu branches, tranquillement pour vérifier que tout est bien fait. T’auras clairement pas envie de te relever une fois dans le lit - plutôt crever que te relever. Tu te connais par coeur.  « j'suis sûr que t'es très sexy en pyjama.. » que t’entends dire ton petit ami et tu te marres doucement. T’es pas sexy, toi. T’es tout maigre et sans aucun muscle. Mais tu relèves pas. Tu restes silencieux. Il vaut mieux se taire que de dire ce que l’on pense parfois - surtout quand ça pourrait passer pour de la fausse modestie.
Ben tiens.
Pour une fois que tu fermes ta grande gueule.
Il va tomber d’la merde.

Quand tu te retournes, c’est parce que t’entends le bruit de sa ceinture sur le sol. Et c’est rapidement que tu te retournes en plus.
Faut dire que t’es qu’humain.

T’essaies de ne pas trop le bouffer du regard alors qu’il s’installe sur le lit - ou plutôt qu’il s’y laisse tomber comme une merde - avant de s’engouffrer dans les draps. T’as beau l’avoir déjà vu aussi peu habillé, c’est différent quand il est là, dans ton appartement, dans ton lit. C’est différent de le voir ainsi, aussi peu vêtu, alors qu’il n’est pas en train de bosser. T’en viens à te dire que t’as une chance terrible.

Tu te désapes à ton tour, pas tellement sexy dans tes mouvements. T’as pas confiance en ton corps de toute manière. Ça te coûte peut-être même un peu trop de faire ça. Peut-être même que tu te sens un peu trop conscient d’être en train de te foutre en boxer devant un mec vachement mieux foutu que toi.
Dans ce contexte, bien sûr.
S’il s’agissait de cul, t’en aurais bien rien à foutre.
Mais c’est pas ça, hein ?

Pis peut-être que pour une fois, t’as peur.
T’as peut-être peur qu’il s’échappe si tu lui plaît finalement pas.

« dépêche-toi tu vas prendre froid, bichette. » Tu dois prendre trop de temps et l’appellation te fait arquer un sourcil. Tu lâches ton tee-shirt au sol, pouffant comme un con. « bichette ? t’es sérieux ? » Tu files dans les draps à vitesse éclair, autant pour ne pas prendre froid que pour te planquer sous les couvertures, et tu attrapes le clavier sans fil qui se trouve dans le tiroir de la table de nuit. C’est clairement pas une télécommande, mais pour le coup, c’est plutôt utile. « on regarde quoi, petit cerf ? » autant répondre à son surnom par un surnom bien plus débile. Tant qu’à faire.

@damen rogers

         
t'es frileux de nature alors il à pas fallu plus longtemps pour que tu te glisses dans la couette, jusqu'au menton, les bras contre le corps. un saucisson dans son emballage. en même temps c'est là qu'on est le mieux, y a pas grand monde qui pourrait te contredire. puis si en plus t'as le droit à ton homme en prime c'est gagnant-gagnant. mais faut toujours que t'en fasses des tonnes, sans doute un peu trop et ça amène à la surprise du blondinet qui s'étonne un surnom un peu niais. en vrai toi ça te fait marrer surtout qu'il rajoute une couche avec un autre tout aussi niais. petit cerf. c'est pas comme si t'avais des cornes puis t'espères de toute façon en avoir. t'es pas compliqué en amour, à vrai dire t'y connais rien mais la fidélité ça te paraît être une base typiquement saine pour un bon départ.

tu lui laisses finalement un peu de place sous la couette quand il te rejoint, venant tendrement s'accoler contre le petit mec pour récupérer un peu de sa chaleur, comme un moustique autour d'une source de lumière. chassez le naturel, il revient au galop. « mh, je te proposerai bien une comédie romantique mais tu vas me détester. » ouais ta consommation de conneries de ce genre cinématographique explose tout les compteurs. à défaut, c'est toi qui vit ce rêve avec ton beau prince charmant. « on peut mater une comédie ou un film d'action, ce que tu préfères. » sinon on peut aussi rester là sans rien faire, à glander, l'un contre l'autre. parce que t'es foutrement bien et que tu pourrais passer tout une journée accroché à lui comme ça. « c'est la première fois que je me retrouve dans un lit avec mon patron. » ricanant d'une toute douce taquinerie.
après tout, personne en doutait adam, t'as pas la gueule de l'emploi pour ce genre de choses.         

@adam griffin

Tu fais un sacré effort pour ne pas penser aux cicatrices qui te couvrent le corps, à se rappel perpétuel de ton paternel. Même quand il est plus là pour te foutre la misère, il reste ancré à toi à travers les traces qu’il a laissé sur ta peau. Et plus tu te forces à ne pas y faire attention, plus tu y penses, plus tu ne vois que ça. Alors tu cours sous les couvertures histoire de te planquer, histoire de ne pas avoir à répondre aux questions. T’as jamais répondu à ces questions là. Même quand Kenzi les a posées, t’es resté muet comme une tombe - putain de comble pour Damn Rogers. Ça l’a pas empêché de tout piger, saloperie de détective privée, mais même sans ses skills pour les enquêtes, tu sais bien qu’elle aurait compris quand même.

T’apprécies de ne pas entendre une seule remarque, de ne pas non plus remarquer un regard un peu trop insistant sur ton corps. Ça te fait sourire intérieurement, un petit merci silencieux au bord des lèvres. « mh, je te proposerai bien une comédie romantique mais tu vas me détester. » Tu ramènes la couette jusqu’à ton cou, pose le clavier sur tes genoux et tourne ton regard vers lui, un sourcil arqué. « J’vois vraiment pas ce qui te fait dire ça. » Ya cette lueur dans ton regard en plus de ton ton parfaitement sarcastique. Les comédies romantiques, c’est pas ton truc, ouais. Et t’es même pas étonné qu’Adam l’est deviné. « on peut mater une comédie ou un film d'action, ce que tu préfères. » Tu sais pas trop de quoi t’as envie. Tu sais juste que ce soir, vous materez pas un film d’horreur. T’as pas envie de lui foutre les boules, à ton p’tit copain… même si t’aurais rien contre le fait qu’il se blottisse contre toi, au fond. « J’en ai pas la moindre idée. » que t’avoues avec une petite grimace alors que tu ouvres Netflix et commence à regarder ce que le catalogue aurait à vous offrir.

« c'est la première fois que je me retrouve dans un lit avec mon patron. » C’est plus fort que toi, tu pouffes doucement. T’as même envie de répondre que c’est bien la première fois que t’es dans un lit avec un employé mais tu dois y penser à deux fois avant d’être sûr que tu ne vas pas mentir sans le faire exprès. Dans le doute, tu préfères rien dire. « Ah ouais ? Et moi qui pensait que derrière cet air innocent se planquait un serial séduiseur de patron. Me voilà déçu. » Tu fais la moue, hausse les épaules et reporte ton attention sur l’écran à la recherche de la perle rare. « Faut croire que j’sais vraiment pas juger les gens. » que t’ajoutes avec un sourire en coin, taquin.

@damen rogers
les comédies romantiques c'est ton dada, clairement. un plaid, un pot de crème glacée et toute une flopée de comédies romantiques à l'eau rose et t'es refait. bon faut dire que le dernier film avec damen, c'était au cinéma et ça s'est terminé dans un lit d’hôpital. quand même moins de chance que ça arrive ici. mais bon avec ton karma incroyable, tu serais pas prêt à parier sur un cheval qu'il n'arrivera pas malheur. couette remontée jusqu'aux cervicales, y a ta caboche qui viens se poser contre le thorax du blondinet, battement de cœur métronome capté à l'oreille, lénifiant comme jamais. c'est donc ça la paix?

y a la piqûre du rouge qui s'repointe aux joues quand l'autre parle de dragueur invétéré. si y a bien une description qui te colle parfaitement sur les miches, c'est bien celle-ci, alors c'est un petite risette qui creuse les joues jusqu'aux oreilles qui s'pointe, la tête baissée pour s'casser derrière tes mèches, planqué. « j'ai rarement eu des patrons aussi séduisants aussi, ça aide. » bougonnant, parole étouffée, mais clairement audible pour lui. faut dire que t'étais plus habitué aux vieux à la soixantaine dégarnis d'un peu partout. clairement que damen c'est autre chose.

alors finalement tu prends l'taureau par les cornes, tu lui piques le pc et tu viens faire défiler la liste. « au pire, j'ai envie de dire au hasard. » p'être que ça vous portera chance. alors c'est les paupières qui s'ferment, le doigt qui défile sur le pavé, qui s'arrête et qui clique sur le premier fichier qui s'ouvre sur la tête.
sexe entre amis.
su-per.