« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Ça tourbillonne, diable. Quand tu trimbales tes hanches jusqu’à ton coin de scène, ce petit monde à toi ou t’as beau savoir les dizaines de paires d’yeux braqués sur toi. Quand t’est lancé t’as plus personne pour t’arrêter, t’as personne capable de décoller son pif de ton spectacle. Nouveau Monde qui s’ouvre à toi. Pas sûr que si on t’avait dit un jour qu’on te retrouverait à danser pour du pognon t’y aurais pas cru une seconde, t’aurais sans doute ricané, pas méchamment. Comme un gamin bien de toutes ces fantasies qui te semblaient si obscures. Et pourtant, danseur au Mermaid, à récolter quelques billets pour vivre décemment entre deux partiels. À flatter les regards de ton corps dont tu n’aurais douté un instant qu’il puisse servir à de telles activités. Toi, môme de bonne famille te voilà désormais enfant de la nuit, sous les projecteurs qui lèchent tes courbes dandinées, où tes chorégraphies flattent les amateurs assis dans l’ombre du club, ou toi-même, ailleurs, absent de tout ce qui t’entoure tant te voilà absorbé à mettre en œuvre tes soudaines qualités sur les planches.
Y a que la musique qui se stoppe, les rares applaudissements qui te sortent de ton monde enchanté, à la vue sur le club devenu nouvelle maison de tes soirées. Certes ce n’est pas Broadway, mais tu n’aurais sans doute pas rêvé de mieux toi qui n’avais jamais imaginé de telles choses. Y a bien les clients relou, ceux qui veulent toucher plus qu’admirer, les soirs où ça lâche moins de pourboires et pourtant nul regret ne se fait sentir sur sa tronche quand il descend les quelques marches, couvrant les parties de son corps dénudées des fringues plus tôt bazardées au plaisir des yeux des clients. Y a bien les quelques billets glissés à divers endroits qui te rappellent que ça ne sera jamais les grandes heures de la gloire, mais toujours rien qu’un peu de beurre dans les épinards, nouvelles distractions de l’âme qui t’ouvrent à des choses que trop longtemps tu auras pensé rester fermés à ta personne. On t’a vite dit pourtant que t’étais doué, pas que ce soit du ballet, mais si certains n’ont rien, toi t’as certainement ce je-ne-sais-quoi qui fait craquer.
Alors à peine descendu des marches, y a ce truc dans ton crâne qui te donne envie de remonter sur scène, mais pourtant c’est plus ton tour, t’as assez donné pour la soirée. Après quoi, tu débarques dans les vestiaires, y a ton casier qui traîne dans un coin, bourré de tes fringues, juste de quoi te changer et deux ou trois bouquins d’anatomies. T’irais bien te doucher, mais les places sont prises alors tu t’essuies la sueur de l’effort et des projecteurs avec une serviette qui traîne. Et pourtant ça se rameute dans le coin. Pas n’importe qui. Le boss, himself. Dès lors tu tournes ta carcasse, inconsciemment tu te couvres les hanches du tissus moîte d’une pudeur presque mal venue dans ce genre de lieu, sourire pointant jusqu’aux oreilles, car on ne change pas une équipe qui gagne, toi et ta diable foutre humeur. Que ça pourrait être le diable que tu te marrerais encore.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Tu commences de plus en plus à te trouver des excuses. Faut dire que t’es pas idiot non plus, que tu te connais. Faut dire que même si t’es pas le genre de patron modèle et que tu flirtes parfois avec tes employés, tu sais quand ça va bien plus loin que ça. T’es pas idiot. Tu vois bien que quand Adam est là, quand il est programmé pour la soirée, faut toujours que t’aie soudainement du temps libre. C’est dingue comme coïncidence, même. Un truc de ouf - que tu dirais. Sauf que c’est pas un coïncidence - là étant l’origine du problème. À ce stade, tu te trouves tellement d’excuses que tu ne peux même plus être le seul à les voir. Tu te dis que là, même Slade a dû remarquer. Ouais. C’est un mauvais exemple, Slade. Après tout, il flique les gens qui t’approchent avec son regard meurtrier. S’ils regardent ceux qu’ont aucune chance comme ça… Tu te doutes qu’il a remarqué comment tu te jettes sur Adam.
Parce que ouais, tu te jettes sur lui. C’est à vomir, même. T’as jamais autant eu envie de te flanquer des claques que depuis le jour où tu l’as rencontré. T’es pas un dragueur toi, un séducteur. Si t’arrives à avoir quelqu’un, c’est par pur hasard - parce que t’as ouvert ta gueule, souvent. Personne n’a jamais piqué ton intérêt au point que tu veuilles t’en approcher, que tu veuilles… leur parler. Parce que t’as envie de le connaître, le rosbif, et ça fait sonner à plein pot la sonnette d’alarme dans ton crâne. T’es pas un mec à relations amoureuses, toi. Lui si. T’es pas un mec sérieux, toi. Lui si. T’es pas un mec pur, toi. Lui si. Il est tout ce que tu n’es pas, tout ce que tu ne mérites pas de toucher et au fond, c’est sans doute pour ça que tu crèves d’envie de l’effleurer.
Alors tu t’es encore trouvé une excuse pour matter son show. Tu t’es encore trouvé une excuse pour te glisser dans les coulisses une fois qu’il eut terminé. T’es incorrigible, Damn. T’es impardonnable. Parce que quand tu le vois devant son casier, quand tu le vois encore si peu habillé, ya ton regard qui court sur son corps, la chaleur qui remplit le tiens et tes dents qui viennent doucement mordiller ta lèvre inférieure. Tu iras en enfer, Damen. « Hey patron. » qu’il te lance, couvrant ses hanches de sa serviette et tu fonds. Tu fonds sur place dans une putain de flaque parce qu’il est bien trop mignon pour son bien, parce qu’il est bien trop innocent. Et toi ça te rend dingue. « Hey Adam. Beau boulot. » Ya un sourire qui se dessine au coin de tes lèvres alors que tu te forces à garder ton regard sur son visage, sur ce sourire éternel qui s’y dessine, sur ses yeux brillants. Ne descends pas les yeux. Ne descends pas les yeux. Fais pas l’con, Damen. Tu sais que si tu regardes encore une fois, tu ne pourras plus t’en détacher. Tu te vois déjà glisser ta langue sur sa peau afin de dessiner le contour de ses muscles, afin de le goûter. Claque mentale. Il faut que tu reprennes. « Ca avance les études ? » T’en aurais tellement rien à foutre, si t’étais pas devant lui - si ça le concernait pas. Sauf que tu veux vraiment savoir, en fait. Putain mais t’es qui toi ? Et qu’est-ce que t’as foutu de Damn Rogers ?
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Bassin serré par le textile, le patron débarqué dans des vestiaires qu’il sans doute ne fréquente quasi jamais, tu te dis peut-être que t’as fait une connerie, que y a quelque chose qui va pas ou tout simplement que t’es peut-être pas assez bon. Parce que même si on te le rabâche sans arrêt, tu n’as jamais autant douté sur tes capacités que quand elles sont mises à l’épreuve avec cette activité. Pourtant le patron rassure, complimente et sur l’instant tout semble plus calme, malgré la moiteur des vestiaires, malgré ça presque totalement nudité. Y a le sourire qui s’étire un petit rictus bruyant. Foutre apaisement. « Merci boss. » Gros bêta qui se gratte la tignasse d’un revers de la main, presque gêné d’avoir cru un instant qu’il venait pour lui reprocher une moindre erreur. « J’ai cru que j’avais fait quelque chose de mal. »
Qu’il ricane, gros bêta. C’est-à-dire que tu n’as pas tant l’habitude de le voir débarquer dans le coin, de venir taper la causette avec le pauvre employé qu’il est. Du moins c’est ce que tu veux bien continuer à te faire croire, à te mettre dans le crâne qu’il est le patron et que tu n’es que le danseur qui lui rapporte du pognon. T’as beau te le répéter, en boucle, tu vois bien qu’il n y a pas rien. Tu l’as remarqué, les premières fois et toutes les autres fois quand tu montes sur les planches, casé dans un coin, sans te lâcher du regard. Et pourtant tu persistes et signe, tu te dis qu’il doit faire ça avec tous ses employés, pour surveiller si le job est bien fait. T’as beau de répéter que c’est qu’une pure fantaisie, que le club te met dans tout tes états et qu’il est bien trop intelligent pour ignorer que les amours et le travail ça amène toujours les emmerdes.
Y a pas à chier, de le voir toujours rôder, ça ne te laisse pas foutrement indifférent. Mais tu persistes et signes, tu te dis que tu te fais des films. Farfouillant au fond du casier, tu cherches une chemise dans ce fatras que tu ne trouves pas, si penché dans le foutoir que t’en arrives à même plus voir la goule du patron. Pas que tu l’ignores, loin de là, juste que t’aurais juste un peu froid. Alors il s’intéresse, et ça le fait sourire comme un con Adam, parce que mine de rien il aime bien blablater de tout et de rien et inconsciemment il apprécie bien qu’on s’attache à ce qu’il fait. Toujours tête baissée, collé au fond de l’armoire, fouillant. « Plutôt bien, ça demande du temps entre les cours et le club. » Il trouve enfin ce qu’il était venu chercher. « Mais bon si je me rate, j’ai toujours le club pas vrai ? » Bien qu’il espère tout le contraire, bien que le club soit quelque chose de nouveau, la médecine est tout ce pour quoi il s’est fait donné mais en cherchant une réponse, il cherche à être rassuré. Car la vie est imprévisible. Haussant les épaules, ressortant la caboche de la boîte en métal, un peu trop vite comme un couillon, manchot, ça cogne et ça résonne sèchement. « Aoutch. »
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C’est dingue qu’il arrive à se lâcher sur scène, à faire son show devant les clients en retirant ses vêtements mais que dans les coulisses il soit aussi pudique. Ça rajoute du charme à sa personnalité - comme s’il n’en avait pas déjà assez. Et toi, ça continue de te rendre fou. T’as soudainement l’impression que ya une entité, un Dieu qui existe et qui s’amuse avec toi. Que le Dieu en question à décidé de finalement te faire payer ta vie de merde en t’envoyant ta kryptonite dans un magnifique petit noeud. Parce que t’as du mal à t’expliquer comment un mec pareil peut exister. T’as du mal à piger qu’un mec aussi putain de beau soit aussi innocent. Quand t’es beau, tu baises. Et quand tu baises… t’es pas aussi pur, putain. T’es pas aussi… lui. « J’ai cru que j’avais fait quelque chose de mal. » Tu sens ton petit coeur, ce qu’il en reste, se briser dans ta poitrine. C’est la première fois de ta vie que t’as envie de laisser un échapper un petit awww parfaitement niais. Ça te brise le coeur qu’il ait pensé ça, qu’il s’imagine avoir fait quelque chose de mal, qu’il s’attende à des reproches. « Les reproches, je les fais en privé après avoir convoqué dans mon bureau. Les humiliations en public, c’est pas la politique de la maison. » Tu souris doucement - de ce sourire doux que tu ne te connaissais pas et qui n’existe que pour lui, en vrai.
Honnêtement, t’es fier de toi. Tu comprends pas comment t’es encore là, debout devant lui, et que tu ne l’as pas encore embrassé pour lui faire comprendre à quel point t’as rien à lui reprocher - à quel point il est parfait, putain. Tu t’imagines le pousser contre le casier, le plaquer contre ce dernier pour mieux pouvoir l’embrasser, pour mieux coller vos corps l’un contre l’autre. Tu te demandes ce que ça ferait de le sentir contre toi, comme ça. Tu te demandes quel bruit il laisserait échapper sous la surprise - s’il irait jusqu’à gémir légèrement. Claque mentale, deuxième version. Faut vraiment que tu te calmes, faut vraiment que tu coupes ton imagination.
Parler de ses études, voilà une bonne idée pour changer la conversation, pour partir sur quelque chose qui pourrait aider ton imagination à ne pas partir trop loin, à ne pas créer des scénarios dans ton esprit qui ont de véritables conséquences dans ton pantalon. « Plutôt bien, ça demande du temps entre les cours et le club. » Ouais, tu te doutes. T’as déjà à peine du temps pour toi, toi - alors t’imagines même pas lui, alors qu’il doit réviser en dehors de ses heures de cours et de boulot. « Mais bon si je me rate, j’ai toujours le club pas vrai ? » Tu secoues doucement ton visage. T’es persuadé qu’il se loupera pas. C’est un mec intelligent, Adam. Ca se voit dans ses yeux. Parce que t’en as connu, des idiots. T’en as tellement connu qu’il est facile de voir quand t’as affaire à un mec pas con. « J’suis certain que tu vas tout péter. » Tu marques une légère pause. « Mais c’est sûr que yaura toujours le Mermaid pour te rattraper. Toujours. » Toujours, c’est un sacré long moment quand même. C’est le genre de mot qui te fait tiquer, qui te fait flipper un peu et qui te ramène à la réalité… jusqu’à ce qu’il ne fasse à nouveau quelque chose de bien trop adorable et que la réalité ne s’envole à nouveau. « Aoutch. » Tu réfléchis pas et tu viens poser ta main sur sa joue afin de tourner son visage vers toi. « Ca va ? » que tu demandes sans te rendre compte de ton geste, poussé par la simple envie de connaître la réponse à ta question. Et pis tu piges ce que tu viens de faire alors que son regard croise le tiens, alors que tu hallucines d’avoir osé. Tu retires vite ta main, une légère grimace sur ton visage. « D’solé. C’était un peu déplacé... » Voilà que tu t’excuses, putain. Voilà que tu t’excuses d’avoir touché quelqu’un. C’est l’monde à l’envers, un peu.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
C’est attentivement que tu lui prêtes l’oreille, que ce soit pour les compliments sur le boulot ou les études qui aussi sincèrement balancées de sa bouche font chaud au cœur. Y a pas à dire, se faire flatter de la sorte sur ton rôle au Mermaid , tu pouvais sans doute pas attendre mieux en sachant qu’y a à peine quelque mois t’étais loin de te douter que tu te retrouverais dans ce genre d’endroits. T’avais plus des a priori qu’autre chose, mais désormais à force d’y traîner tout s’est plus au moins envolé et ça te conforte dans l’idée de ne jamais juger ce que tu méconnais. Parce que mine de rien, toute la force que tu peux y coller, porter un jugement sans connaître c’est rien d’autre qu’un comportement terriblement humain. Pourtant, sur le coup, t’en veux à ce putain de casier et à tes capacités d’un manchot de première, quand ça cogne si fort que ça te pique la caboche, parce que mine de rien, t’as pas fait gaffe, t’y a pas été de main morte. T’essayes de rester digne dans ta douleur salée, mais pourtant y a pas à dire t’es un peu sonné. Y a que sa main qui viennent te sortir de ton air ailleurs. Putain, sa main. C’est foutrement soudain, diablement presque trop, geste inattendu, ses pupilles qui croisent les siennes, le rouge qui arrive presque inconsciemment sur tes joues dont celle qu’il tient encore entre sa main. « J’pense honnêtement survivre. » que tu le rassures, ça ne doit pas être grand chose mais t’es plus perturbé par ses doigts sur ta peau que la bosse qui se forme sur le haut de ton crâne.
Tu ne manques pas de remarquer que les phalanges se barrent aussi vite qu’elles ont débarqué, alors tu peux souffler pour le coup, mais tes fossettes rosacées ne mentent pas au bougre qui se tient devant toi. T’as toujours été incapable d’être un menteur et même si tu l’avais voulu, t’en aurais fait un piètre au vu de comment réagi ton corps encore dénudé. Tu ne sais pas quoi penser, après tout tu ne voudrais pas oser quelque chose de déplacer et t’as beau avoir le crâne cabossé, ton esprit se balade ailleurs, indécis le plus souvent quand tu te trouves en sa compagnie. Alors tu fais ce que tu fais le mieux, tu sors ton plus beau sourire gêné et tu te marres d’avance avec la vanne qui trotte dans ta tête pour détendre l’atmosphère alors que ton patron semble tout embarassé, désolé d’avoir eu ce geste, lui pourtant d’habitude plein d’assurance, tu lui sors, sans gêne. « C’n’était pas écrit dans le contrat que les casiers mordaient. » qu’il se poile, un rire cristallin s’échappe de sa gorge. « Ç’est rien boss, c’est pas comme si tu m’avais fait mal. » Et voilà que gros nigaud il se met à le tutoyer, sans se rendre compte, abruti, qui se retrouve dans la gêne à son tour. « J’voulais dire vous. Désolé, boss. » Qu’il se frotte l’arrière du crâne, mais siffle un fois car les phalanges raclent sur ce qui semble être malgré tout une plaie. « Ça vous dérangerait de jeter un coup d’œil ? J’m’en voudrais de vous tomber dans les bras parce que j’me suis ouvert le crâne. » Qu’il lui balance comme un gros con, crétin naïf.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Tu l’as fait rougir. Tu m’étonnes que tu l’aies fait rougir. T’as foutu ta main sur la joue du pauvre petit mec sans aucune prévention - même pas pour toi même. Faut dire que c’est pas le genre de truc que tu te permets de faire à tout bout de champs, et encore moins avec tes danseurs. T’as soudainement l’impression de faire partie de ces pervers que vous devez souvent chasser de la boîte parce qu’ils daignent s’autoriser le culot de poser leurs sales pattes sur les employés. T’es pas mieux, là. T’es vraiment pas mieux. Certes, tu ne lui as pas foutu la main au cul, mais t’es pas mieux quand même. Et s’il s’imaginait que t’étais entrain de profiter de ton statut ? Et s’il se mettait à croire que tu essayais de le soudoyer pour qu’il garde son boulot ? Bordel. Voilà que ta paranoïa se réveillait au meilleur moment. « J’pense honnêtement survivre. » qu’il dit. Sauf que pas toi. Pas toi du tout. T’es presque certain que ton cerveau te fume par les oreilles tellement tu cogites. Surtout que ya un truc que t’as eu envie de faire d’un coup - un truc qui t’a prit aux tripes et qui t’a carrément soufflé. Parce que t’as jamais eu envie de le faire pour qui que ce soit - t’en as jamais ressenti le besoin non plus. T’as eu envie de lui plaquer un baiser sur le front. Pas un p’tit baiser d’un mec moqueur non, le baiser protecteur du genre que les parents donnent à leurs enfants - le genre à la fois inquiet, protecteur et doux, tellement doux.
« C’n’était pas écrit dans le contrat que les casiers mordaient. » T’as envie de le remercier de faire une blague, de te ramener ainsi à la réalité. Ton cerveau fait tellement de pirouettes que tu sais plus où t’en es, après tout. Mais ça semble pas être une si mauvaise chose finalement. Faut dire que du coup, tu penses pas tellement à lui sauter dessus - au milieu du bordel dans ton cerveau. « Ç’est rien boss, c’est pas comme si tu m’avais fait mal. » Pour le coup, il parle plus que toi - plus que toi le bavard, la grande gueule de service qui ne sait jamais la fermer. Waou. Il te souffle sacrément, le gosse. « J’voulais dire vous. Désolé, boss. » Bordel. Bordel t’avais même pas tilté qu’il s’était mis à te tutoyer. Alors c’est quand il s’excuse qu’un sourire se dessine sur tes lèvres. Le fait qu’il rende les lignes plus floues et les limites avec, ça te rend dingue. T’en as presque le souffle coupé par les possibilités que cela vous offre. Putain mais ta gueule, Damn.. « Je te tutoies bien. En même temps… Je tutoie tout l’monde. » Tu passes ta main derrière ton cou avec une grimace. C’est vrai que t’es pas le mec le plus à cheval sur les formules de politesses, bien loin de là. D’ailleurs, c’est étonnant que t’aies pas encore juré en sa présence. Nan. C’est pas étonnant du tout. Tu te retiens tellement que tu dois avoir le visage bien rouge. « C’est pas bien grave. Tu peux utiliser le pronom que tu veux, j’m’en tamponne. »J’m’en tamponne. C’est nouveau, ça. Habituellement, tu aurais plutôt parlé de t’en battre royalement les couilles.
« Ça vous dérangerait de jeter un coup d’œil ? J’m’en voudrais de vous tomber dans les bras parce que j’me suis ouvert le crâne. » Oh. Oh. Tu avales difficilement ta salive alors que tu hoches positivement la tête sans même avoir réfléchis avant. Oh. Faut pas que tu fasses le con. Faut pas que tu te permettes de garder tes doigts sur lui plus longtemps que tu ne le dois. « ok. » que tu t’entends répondre machinalement même si c’est toujours le bordel dans ta tête. Alors tu viens t’approcher de lui, tu viens glisser tes mains dans ses cheveux et tu jettes un coup d’oeil. Alors tu prétends que ya pas ton souffle qui s’accélère, tes mains qui se mettent à trembler et qu’il est proche - tellement proche que tu pourrais facilement l’embrasser. Si quelqu’un pouvait te tuer avant que tu fasses la connerie, ce serait top.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
T’as beau être le mec le plus honnête de l’univers, t’as bien l’impression que ta putain de cervelle te mens à longueur de temps. Quand tu débarques au club et quand tu te retrouves en compagnie du beau Damen, quand il vient taper la discut' avec toi et que tu sais jamais placer tes pauvres deux bras, quand tu sais jamais comment l’aborder, comme ton patron, comme une naissance amitié au vu du temps passé ensemble dans les dédales du Mermaid . T’es beau être persuadé d’un tas de choses avec lui c’est le flou gigantesque, de ceux qui bouffent, de ceux en manque de solutions. Quand tu l’as rencontré, tu l’avoues ça t’aurais fait plus chier qu’il te refuse un poste non pas pour l’argent, mais simplement parce que tu l’aurais sans doute jamais revu. Pourtant te souviens de ses beaux yeux bleutés dans les tiens, de ses injures de charretier qui restent gravées au crâne. Parce que t’as beau de défilé, t’as beau de trouver toutes les excuses du monde y a pas moyen de se mentir plus que de raison. T’es qu’un putain d’amoureux . Ton premier garçon. Ton premier qui bouffe véritablement les émotions alors que putain, ils ne font que se parler. Et peut-être que c’est suffisant, peut-être que de sa raison lui dit qu’il faut mieux se contenter des prémices d’un amour sans nul doute pas partagé. Parce que t’es spécial Adam, tu aimes, tu ris, tu vis de manière démesurée, d’un bonheur incandescent si terrible que tu ne trouves vraiment personne au niveau pour le partager. Foutrement trop heureux dans un monde de gens tristes.
Tu te fais une putain de raison, c’est ton patron et toi t’es qu’un danseur dans sa maison. Et y a aucune raison pour que ce soit réciproque et puis de toute façon t’es trop bien noyé de toutes les naïvetés de l’univers pour te rendre compte de quoi que ce soit. Il a beau t’offrir le tutoiement, il pourrait te couvrir de toutes les merveilles du monde que tu te rendrais peut-être toujours pas compte. Pourtant tu ne peux pas dire que la moiteur des vestiaires te bouffe les humeurs, que de l’avoir à tes côtés encore une fois te fait plaisir, que tu ne peux pas t’empêcher d’apprécier sa présence. Alors quand ses phalanges glissent dans sa tignasse, quand elles colonisent ta peau d’un toucher particulier, loin des simples serrages de mains, y a tout qui fout le camp, y a ta cervelle qui se retourne, ton cœur battant qui valdingue quand ses mains trifouillent tes mèches. Ça bat totalement random dans ta poitrine et pourtant nulle plaie à l’horizon, mais un soupir soulagé qui s’élargit au bout de tes lèvres. Fuck. Il a beau chercher pour du sang, y a rien et dans ton crâne, Adam, y a que ses paluches sur toi. T’aurais eu tout le culot du monde, t’aurais été capable de lui demander un massage, mais faut pas rêver. Et t’es tellement con que ça te sort tout seul alors que t’as les yeux clos, le cul collé au banc alors qu’il continue.
« T’as les mains douces. » Putain de merde. C’est peut-être trop honnête, mais ta caboche n’en peut plus de se mentir à elle même, alors ta mire se rouvre, tes deux yeux regagnent son visage bien trop près du tien. Fuck. Tu te perds dans la douceur de sa blondeur. Et tu te mens encore. Y a cette proximité qui te bouffe, y a son souffle qui se balade sur les traits de ton visage et pourtant y a pas moyen tu décroches pas, t’as juste viré pivoine. Parce que t’es un petit gars paumé Adam, parce que tu ne sais pas faire, garçon. Fuck.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Ya ton cerveau qui carbure. Sauf qu’avec votre soudainement proximité, avec tes doigts qui se baladent dans ses cheveux à la recherche d’une blessure, t’en es plus à te monter le bourrichon. T’en es à te trouver des excuses. Et c’est mal, très mal. Parce que t’as pas le droit de le faire. T’as pas envie de pouvoir te justifier de franchir une limite, de l’embrasser. T’as tellement envie pourtant, putain. Il est là - juste putain de là devant toi. « T’as les mains douces. » Tu t’arrêtes. Tes doigts ne bougent plus et ya même ta respiration qui se coupe. Wait a minute. T’as bien compris ? T’as pas halluciné ? Merde. Merde. Merde. Et si lui aussi t’aimait bien ? Et si lui aussi était intéressé, finalement ? Parce que tu le vois mal tenter de séduire le patron pour avoir de meilleurs horaires ou une meilleure paie. T’es pas un super bon juge de personnalité mais faudrait vraiment que tu sois nul à chier pour avoir mal jugé Adam à ce point. Non. T’es persuadé qu’il le pense vraiment - qu’il ne se rend même pas compte de la bombe qu’il vient de lâcher. Et merde. Parce que savoir ça, ça ne t’aide pas du tout à te retenir, bien au contraire.
Parce que s’il le veut, s’il le veut vraiment et que toi aussi alors tu ne ferais de mal à personne ; alors vous ne feriez du mal à personne. Si vous avez tous les deux envie de vous rapprocher, de profiter de cette attraction entre vous entre adultes consentants alors pourquoi tu irais jusqu’à te priver de ça ? C’est pas ton genre de te priver. C’est pas ton genre de te poser une ribambelle de questions. T’es impulsif, toi. Quand tu veux quelque chose, tu t’en donnes les moyens - tu le prends.
Mais dans le fond, tu sais que t’as peur de le salir. Tu sais que ça te rend dingue de te dire que si tu le touches, il perdra de sa pureté à jamais. Parce qu’il mérite tellement mieux que toi. Tellement mieux. Pis merde. Vous ne cherchez sans doute pas la même chose. T’as envie de lui. T’as envie de lui faire crier ton nom, de lui donner tellement de plaisir que tu lui ruineras à jamais ses rapports avec d’autres hommes. T’es pas intéressé pour jouer à la dinette, au petit couple et à la petite famille. Enfin, tu crois. Parce que ça t’a jamais attiré, en fait. T’en en as jamais eu envie. Sauf pour ces fois où tu t’imaginais Adam dans tes bras, couché sur toi alors que vous regardiez un film. Bordel ce que ça t’avait fait flipper, ça. C’est trop domestique. C’est trop pas toi. Mais voilà, ya ses lèvres qui sont juste là, juste putain de là et tu ne sais pas ce que c’est que de te retenir.
Tu recommences à passer tes mains dans ses cheveux. Tu te concentres sur ta tâche plutôt que de faire n’importe quoi, plutôt que de laisser ton esprit t’inventer des excuses. Il est clean. Pas de sang. « Tu hum… tout à l’air d’aller. » T’as décidé d’oublier sa remarque ou, du moins, faire comme si tu n’avais pas entendu. C’est plus facile comme ça. C’est mieux. Sauf que quand tu te recules un peu pour le regarder à nouveau, tu peux pas t’en empêcher. « T’as la peau douce. » que tu répliques alors que ta main glisse à nouveau sur sa joue. Tu te le répètes en boucle depuis toute à l’heure ça - cette réponse que t’aurait claqué à n’importe qui d’autre, du tac au tac, après avoir entendu la première remarque. Et t’en reviens pas d’avoir dit ça. T’en reviens pas d’avoir osé. Sauf que va falloir arrêter de jouer à l’idiot, de jouer au con. Tu le fais tourner en bourrique sans le vouloir, là et tu mériterais qu’on t’explose les couilles pour oser le faire. Alors tu finis par enlever ta main et reculer d’un pas. « S’cuse moi. Mon impulsivité est vraiment une sacré salope. Et j’me comporte comme… comme un mec en rut. » Ouais. Presque sans vulgarité. Ya du progrès. « C’est juste dur de pas… enfin. » Tu désignes son corps devant toi avec tes deux mains sans parvenir à mettre des mots sur ce que tu cherches à dire. « T’es drôlement bien foutu. T’es à moitié nu devant moi. On était trèèèèèès proches et… j’sais pas tenir ma bite en laisse. » Oh. La revoilà, ta pote la franchise qui ne te lâche jamais bien longtemps. Elle a accompagnée de sa copine la vulgarité, en plus. Enfin. Au moins, ça veut dire que tu reprends un minimum le contrôle sur la situation. C’est toujours ça de pris.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Y a ton pif qui pointe un peu plus haut, qui s’fronce quand tu remarques que ta palabre lui a coupé la chique lui qui pourtant n’en manque jamais une du bout des lippes. Ça t’étonnerait presque de le voir si silencieux devant ta trogne. Mais tu te rassures, comme à chaque fois, tu te dis qu’il est concentré à trouver une plaie qui ne vient pas, c’est sans doute pour ça qu’il ne palabre pas. Toi, t’es juste bon à te laisser faire, ses paluches agréables qui triturent ta caboche, tes mèches qui foutent le camp à l’unisson sous la moindre de ses pressions sur ta peau. Et toi, t’es juste bon à le mirer, regard dans le néant tandis qu’il te surplombe de tous ses attraits. Parce que diable, il est beau. C’était vrai la première fois, ça l’est encore plus aujourd’hui et ta cervelle n’arrive vraiment pas à se faire à l’idée. Tandis que ça tambourine dans ton thorax, y a bien ton corps qui essaye de te faire piger quelque chose, mais ta naïveté maladive bousille tout sur son passage. Connasse. Pourtant ce n’est pas la réputation des carabins qui manquent à l’appel, y a pas que les soirées en médecine qui sont réputées. T’as toute une tripotée de potes qui sont comme ça, à boire et baiser tout ce que le karma veut bien leur donner. Mais toi, Adam, t’es la putain d’exception à la règle, toi le trop futé, toi le trop sage pour s’offrir n’importe quelles dingueries. Ça c’était avant le strip, c’était avant de te sentir craquer naïvement pour celui qui ne voudrait jamais de toi.
Puis y a ses lèvres qui se remettent à papoter, hypnotique de toute hauteur que tu bois ses paroles comme celles d’un foutu prêcheur. Pas de blessures. Dommage. Ça t’aurait filé une bonne raison de croire que c’est de t’être cogné qui te fait tourner la tête, pas de te retrouver à ses côtés. T’n’es pourtant pas du genre à défiler, mais là tu ne sais pas vraiment quoi lui donner. Surtout qu’il te complimente. Encore. Tu ne sais pas vraiment comment le prendre, parce que c’est bien la première fois qu’on te chante les louanges de ton derme. Alors tu souris, encore, comme tu le fais si bien, de la même manière que ça rend fou les clients du Mermaid. Puis y a encore cette foutue main qui vient flatter les pourtours de ta joue. Une seconde fois. T’auras beau de trouver toutes les excuses du monde, de pas avoir les yeux en face des trous y a pourtant des coïncidences qui ne peuvent en être. T’as la gueule si rouge que t’as l’impression que tu vas exploser sur-le-champ, rendre l’âme dans ses bras, comme un vieil amoureux transi dont il ne veut pas. Pourtant tu le repousses pas, t’as pas envie, parce que sa main sur ta peau, ça à quelque chose de foutrement électrique. inavouable. Alors t’es tout juste bon à lui lâcher un vulgaire merci étouffé du bout des lippes.
T’aurais pu rester comme ça, pendant des heures, putain. Toi et lui. Dans ce vestiaire puant la sueur et les ardeurs. Mais pourtant c’est un rêve emporté par son retrait, sa paluche qui quitte sa chaleur alors que l’air interloqué attaque ton joli minois. Parce que c’est un flot d’insultes qui se déverse à tes oreilles, un langage certes pas inconnu, mais qui ne t’es pas familier. Et ses paroles. Ses mots. Adam, c’est la première fois que tu souris plus vraiment que tes babines retombent du haut de tes pommettes. Qu’un froid pas vraiment réel vient lécher les pourtours de ton dos. « Je.. » T’as pas le temps d’en placer une qu’il en rajoute. Et putain qu’il est vulgaire, mais diable qu’il à raison. T’es à moitié à poil devant lui et t’as même pas été capable de te rhabiller. Où est passée ta décence Adam? Où qu’elle est ta fameuse politesse devant ton patron? Alors y a tes paluches qui rabattent un bout de t-shirt sur ton corps dénudé, il y a ce côté pudique qui débarque, qui cache cette obscénité voyeuse.
T’es totalement paumé. Diablement. T’essayer encore de digérer les paroles qui sont parvenues à tes oreilles, y a ton regard qui fuit le sien et une main qui cherche de quoi se couvrir décemment, histoire de ne plus attiser quoi que ce soit. « Je suis désolé patron.. » Bravo, t’as tout foutu en l’air, champion. Incompétent que t’es, inconscient de tes insolences, t’as beau avoir tout les sentiments du monde tout ce que tu ressens c’est du rejet. Alors y a plus ton regard qui croise le sien, tout ce que t’es bon à mater c’est la sortie, parce que t’es tellement paumé que tu sais pas vraiment si c’est la peur ou la honte qui t’étreignent les côtés. Parce que tu ne comprends déjà pas vraiment ce que tu ressens pour lui, tu seras jamais foutrement capable de le dire à voix-haute, t’es juste tout bon à t’excuser timidement. « Je.. je cherchais pas à obtenir quoi que ce soit de vous, je cherche pas les faveurs.. j’ai pas réfléchi.. » Comme si t’avais besoin de spécifier, comme si fallait encore que t’en rajoutes une putain de couche à tout qui fout déjà le camp.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Tu te doutais que t’allais provoquer une réaction. Tu te doutais que reprendre tes esprits et redevenir ton toi franc et vulgaire n’allait pas avoir un super impact sur Adam. Faut dire que t’es tellement calme avec lui depuis que tu l’as rencontré. Tu te forces à ravaler tes injures, à arrêter de balancer des gros mots à tout va. C’était dur, putain. Ça l’est toujours mais tu sais pas. Tu le vois pur et t’as pas envie de lui pourrir les oreilles. C’est con. C’est vraiment con. Et faut croire que t’avais raison, finalement. Parce que quand t’ouvres finalement ta gueule, il choqué - il bégaie. « Je suis désolé patron. » qu’il finit par souffler et tu arques un sourcil. Tu comprends pas pourquoi il s’excuse, pour le coup. Il a rien fait. C’est toi qui a faillit profiter de la situation. C’est toi qui a faillit glisser tes sales pattes sur son corps parfait. « Je.. je cherchais pas à obtenir quoi que ce soit de vous, je cherche pas les faveurs.. j’ai pas réfléchi.. » Oh. Oh Tu écarquilles les yeux. Ooooooh. Tu ne sais pas comment il en est arrivé à cette conclusion. T’as aucune idée du pourquoi du comment il est parvenu à se foutre cette idée en tête. Tout ce que tu sais, c’est que tu ne vas pas le laisser la garder dans sa caboche. Hell no. T’as déjà bien trop entendu pour les affaires de viol ou autre que c’était la faute de la gonzesse pour s’habiller court, pour montrer son corps. Fucking bullshit. Il est pas responsable de ton manque de retenue. Never. Fucking. Ever.
Tu le regardes se rhabiller et tu viens secouer négativement ton visage. « Je te laisse t’habiller. Tu peux venir dans mon bureau ensuite ? » Tu le dis le plus calmement du monde, réalisant qu’il allait sans doute encore s’imaginer des choses. Bordel. Tu flippes qu’il s’imagine encore des choses qu’il aurait mal faites alors que ce n’est pas du tout le cas. « Et tu n’as rien fait de mal, Adam. Tu peux respirer, pour moi ? Arrêter de paniquer et de te dire que c’est ta faute ? » Tu remarques une pause, ta main passant derrière ta nuque en signe de ton état de nervosité avancé. « On en parlera dans mon bureau, d’accord ? »
[...]
Tu fais les quatre cents pas dans ton bureau en attendant qu’Adam t’y rejoignes. Tu flippes. Tu flippes qu’il se monte la tête tout seul, qu’il aille encore se flageller dans son esprit. Ça te nique de te dire qu’il pense ces choses là de lui-même alors qu’il ne devrait pas. Mais t’as bien l’intention de lui expliquer de quoi il retourne. T’as bien l’intention de le faire en privée, aussi, histoire de ne pas lancer une scène comme vous auriez très bien pu le faire dans les vestiaires. Tu finis par t’allumer une clope, finalement, parce que tu peux pas t’en empêcher quand t’es nerveux. Faut dire que tu pensais le salir, déjà, et que tu commençais dès maintenant en lui pourrissant son moral et sa perception de lui-même. Trop balaise Damen, vraiment. Putain de trop balaise.
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Sujet: nature boy. (adamn) 
Mer 13 Mar - 21:07
