« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
T'as des putain de papillons dans le coeur, si t'étais pas si cramé là-haut, tu te trouverais indécent. À t'allonger sur ses cuisses alors que, faut dire, tu le connais pas vraiment. Même si t'en démords pas d'en avoir toujours plus. Avec lui. T'aurais déjà le rouge aux pommettes de balancer des palabres qui ne te ressemblent pas le moins du monde. C'est sans doute ce qui arrivera quand t'auras retrouvé tes esprits. Mais c'est pas le moment, ça le sera jamais. Pas aujourd'hui, pas maintenant. T'as juste envie, désormais de laisser partir ton esprit raisonné, de laisser parler les ressentiments de ton foutu coeur qui n'a franchement pas décidé de se taire, bruyant dans ton thorax depuis le cinéma. Gueulard qu'il est, tu vas bien finir par être obligé de l'écouter. Tu vas bien finir par céder, parce que t'as plus de force Adam, parce que t'as diablement envie de craquer. Malgré ton état, tes incohérences, ton nez éclaté.
T'es juste foutrement bien, allongé, sa paluche dans ta toison brune. T'aurais juste envie qu'il s'y accroche pour ne plus jamais la lâcher. Que ce moment soit éternel, y a bien ta douleur qui t'y arraches par instant mais c'est franchement pour mieux y replonger. Regagner les traits de son visage, sa mire hypnotique dans la tienne, vos regards entrecroisés bien décidés à ne pas pas se quitter. Alors tu t'y perds, de longs instants, heureux dans cette nouvelle bulle de savon qui n'est qu'à vous deux. Vous avez beau être esquintés tout les deux, y a bien longtemps que tu t'es pas réellement autant senti en paix. Bien. Tranquille. C'est quelque chose de nouveau, d'incroyable, qui ronge les entrailles, qui dévore l'intérieur. Mais, in a good way. Un truc encore inconnu plus tôt, de nouvelles sensations bonnes à encaisser, adorable à avaler tant que l'instant est encore présent. Pour combien de temps. La réponse est absente. Alors autant en profiter à fond les ballons.
Alors quand tu lui proposes ta connerie, t'étais franchement persuadé qu'il réponde non. Parce qu'il voit bien ton état, même toi t'arrives doucement à saisir que t'as l'air défoncé. Et pourtant. « Ok. » qu'il te réponds, franche. Et ça te refile des papillons dans l'estomac. Encore. Toujours. T'es complément à fond dans Damen. Trop vite, trop fort. Mais c'est pas grave. Parce que c'est trop bon. T'es fanatique de tout ce qu'il pourrait te donner, d'un amour que tu pourrais espérer partagé. Alors tu te redresses, un peu. Puis totalement. T'as plus la tête penchée, t'as juste la caboche qui tourne de t'être redressé. Et tu lui désobéis. Parce qu'il avait dit de garder la tête penchée, pour éviter de faire ou de dire plus de conneries sans doute. Mais après tout tu lui à promis un bisou magique et tu tiens tes promesses.
Alors tu sautes à pieds joints du lit. C'est un peu la mauvaise idée, tu manques de te vautrer, en te marrant toujours. Mais tu te rattrapes aux draps du pieu. Puis finalement, tu viens te caler devant lui. Comme un plot, tu le fixes. Et tu fais rien. Genre rien du tout. Pendant un moment, il va finir par croire que t'es bugué. Et finalement c'est soudain, y a tes lippes qui viennent se déposer sur sa joue. Un bon gros bisou. Comme une mère en ferait à son môme pour lui souhaiter bonne nuit. Alors tu te gausses un peu plus, et tu te pinces la lèvre. « Fallait que j'trouve un autre endroit pour le faire, t'as le poignet brop abîmé.. » Si t'étais dans ton état normal t'aurais franchement implosé, de honte, de gêne et d'indécence. « J'voulais pas te faire blus mal.. » Et pourtant tu restes là, comme un con, à savoir s'il va te réclamer plus de bisous magiques où non en attendant le docteur qui s'éternise.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Plus tu restes à ses côtés et moins t’as envie de partir. Et c’est pas bon, ça. Pas bon du tout. Tu t’attaches à ce p’tit mec qui te fait fondre, qui te fait ressentir des trucs nouveaux. C’est grisant de vivre toutes ces nouvelles sensations, ces trucs qui n’avaient jusque là jamais existé pour toi. Ça te fait flipper aussi, quelque part, mais c’est pas désagréable de les ressentir - c’est d’y penser et d’en tirer des conclusions qui menace de te faire paniquer. Mais cette flippe, cette panique, tu la sens s'apaiser, se taire, à chaque petit mouvement de tes doigts dans ses cheveux. Tu sais pas pourquoi mais c’est apaisant. Ça te fait réguler ta respiration et, avec elle, les battements de ton coeur. Il reste quand même rapide, le bougre, et t’es pas assez con pour pas piger d’où ça vient, pour pas comprendre que c’est Adam qui en est responsable.
Tu te sens vraiment comme un con, comme un putain d’idiot. T’as toujours eu horreur de ces mecs qui tombent amoureux, qui s’attachent. T’as toujours eu horreur des regards niais, amoureux, que pouvaient se lancer les couples. Ça te filait la nausée. Ça te la file sûrement toujours. Sauf que t’es là, tes yeux plongés dans les siens et, bordel si c’est pas d’un air niais que tu le regardes. Tu te noies dans ses prunelles, dans la lueur de ses yeux et putain t’as même pas envie d’une bouée de sauvetage. Et c’est mal, putain de mal. Parce que ton cerveau te rappelle encore et toujours à l’ordre. Tu ne le mérites pas. Tu n’as aucun droit de déteindre sur lui, de souiller sa pureté. Tu n’as aucun droit de toucher, d’altérer un être aussi gentil, aussi optimiste. Parce que tu le sais. Une fois que tout sera fini, une fois que tout volera en éclat - il ne sera plus comme avant. Quand on se frotte à toi, on en ressort avec une vision du monde bien plus noir qu’avant t’avoir approché.
Il a le pif cassé à cause de toi, il a des cotons tiges dans le pif pour arrêter le saignement à cause de toi. Et pourtant, quand tu grimaces, quand tu jures parce que t’a tenté d’utiliser ta main probablement cassée, il se redresse, il s’inquiète. Et tu fonds encore un peu plus. « Ça va ? » qu’il te demande et tu hoches positivement la tête. Tu te concentres pour ne plus jurer, pour ne plus continuer de te comporter comme… un putain de boulet à ses côtés. Tu serais seul, t’en aurais rien à foutre. T’es un mec vulgaire et tu l’assumes pleinement. Mais Adam est là. T’as pas envie que le staff de l’hosto le traite différemment parce que tu l’accompagnes.
Et il t’écoute, Adam. Même s’il s’est redressé, il a fait attention à bien garder son visage en arrière pour ne rien risquer et ça te fait sourire. Tu aimes que malgré son comportement trahissant la perte de sang notable qu’il a subit, il continue de penser aux choses importantes. « Tu veux un bisou magique ? »que tu finis par entendre. Tu bugues un instant, peut-être même deux. T’en as oublié la douleur lancinante dans ton poignet gauche. Il vient de te proposer quoi, là ? Tu hallucines, non ? T’en reviens pas. Ça te coupe la chique ça, tiens. T’en restes parfaitement muet. T’as aucune idée de quoi lui répondre parce qu’il est évident qu’un bisou magique sur ta blessure ne va pas arranger grand chose à part te faire sûrement mal, mais il est aussi évident que t’as envie de lui faire plaisir et que… t’as bien envie de vérifier si ses baisers sont bien magiques. Bordel. C’est pas que des sentiments que t’as pour le môme, t’es carrément mordu. Tu avales doucement ta salive. « Ok. » que tu t’entends dire. La claque mentale qui s’en suit est exceptionnelle mais elle ne risque pas de changer grand chose. Le mal est fait. Pourquoi t’as dit oui, toi ? T’es complètement cinglé ? T’as pété une durite ? Tu commences à capter pourquoi les citations qui annonce que l’amour rend idiot existent. Parce que c’est putain de vrai. Et t’es même pas amoureux, encore. Encore. Comment ça encore ?
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
T'as des putain de papillons dans le coeur, si t'étais pas si cramé là-haut, tu te trouverais indécent. À t'allonger sur ses cuisses alors que, faut dire, tu le connais pas vraiment. Même si t'en démords pas d'en avoir toujours plus. Avec lui. T'aurais déjà le rouge aux pommettes de balancer des palabres qui ne te ressemblent pas le moins du monde. C'est sans doute ce qui arrivera quand t'auras retrouvé tes esprits. Mais c'est pas le moment, ça le sera jamais. Pas aujourd'hui, pas maintenant. T'as juste envie, désormais de laisser partir ton esprit raisonné, de laisser parler les ressentiments de ton foutu coeur qui n'a franchement pas décidé de se taire, bruyant dans ton thorax depuis le cinéma. Gueulard qu'il est, tu vas bien finir par être obligé de l'écouter. Tu vas bien finir par céder, parce que t'as plus de force Adam, parce que t'as diablement envie de craquer. Malgré ton état, tes incohérences, ton nez éclaté.
T'es juste foutrement bien, allongé, sa paluche dans ta toison brune. T'aurais juste envie qu'il s'y accroche pour ne plus jamais la lâcher. Que ce moment soit éternel, y a bien ta douleur qui t'y arraches par instant mais c'est franchement pour mieux y replonger. Regagner les traits de son visage, sa mire hypnotique dans la tienne, vos regards entrecroisés bien décidés à ne pas pas se quitter. Alors tu t'y perds, de longs instants, heureux dans cette nouvelle bulle de savon qui n'est qu'à vous deux. Vous avez beau être esquintés tout les deux, y a bien longtemps que tu t'es pas réellement autant senti en paix. Bien. Tranquille. C'est quelque chose de nouveau, d'incroyable, qui ronge les entrailles, qui dévore l'intérieur. Mais, in a good way. Un truc encore inconnu plus tôt, de nouvelles sensations bonnes à encaisser, adorable à avaler tant que l'instant est encore présent. Pour combien de temps. La réponse est absente. Alors autant en profiter à fond les ballons.
Alors quand tu lui proposes ta connerie, t'étais franchement persuadé qu'il réponde non. Parce qu'il voit bien ton état, même toi t'arrives doucement à saisir que t'as l'air défoncé. Et pourtant. « Ok. » qu'il te réponds, franche. Et ça te refile des papillons dans l'estomac. Encore. Toujours. T'es complément à fond dans Damen. Trop vite, trop fort. Mais c'est pas grave. Parce que c'est trop bon. T'es fanatique de tout ce qu'il pourrait te donner, d'un amour que tu pourrais espérer partagé. Alors tu te redresses, un peu. Puis totalement. T'as plus la tête penchée, t'as juste la caboche qui tourne de t'être redressé. Et tu lui désobéis. Parce qu'il avait dit de garder la tête penchée, pour éviter de faire ou de dire plus de conneries sans doute. Mais après tout tu lui à promis un bisou magique et tu tiens tes promesses.
Alors tu sautes à pieds joints du lit. C'est un peu la mauvaise idée, tu manques de te vautrer, en te marrant toujours. Mais tu te rattrapes aux draps du pieu. Puis finalement, tu viens te caler devant lui. Comme un plot, tu le fixes. Et tu fais rien. Genre rien du tout. Pendant un moment, il va finir par croire que t'es bugué. Et finalement c'est soudain, y a tes lippes qui viennent se déposer sur sa joue. Un bon gros bisou. Comme une mère en ferait à son môme pour lui souhaiter bonne nuit. Alors tu te gausses un peu plus, et tu te pinces la lèvre. « Fallait que j'trouve un autre endroit pour le faire, t'as le poignet brop abîmé.. » Si t'étais dans ton état normal t'aurais franchement implosé, de honte, de gêne et d'indécence. « J'voulais pas te faire blus mal.. » Et pourtant tu restes là, comme un con, à savoir s'il va te réclamer plus de bisous magiques où non en attendant le docteur qui s'éternise.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Tu commences à te demander si c’est pas le karma qui fait que vous deviez attendre aussi longtemps, histoire de te donner une raison de rester encore un peu plus longtemps, pour que tu t’attaches encore un peu plus. T’as l’impression que le monde a enfin décidé de te faire payer toutes ces fois où t’as pas été clair, toutes ses fois où tu t’es envoyé quelqu’un qui pensait avoir le droit à plus que ça. T’as l’impression que le monde fait tout pour que tu t’attaches à lui, à sa pureté, à sa gentillesse, pour que tu réalises que tu le mérites pas et que tu te brises le coeur à ton tour. Tu ne vois que ça comme explication. Faut dire que plus le temps avance, plus les minutes défilent et plus ton sourire niais menace de devenir permanent.
C’est tellement reposant d’être avec lui. T’as l’habitude de toujours bouger, de jamais rester en place, de bavarder sans jamais pouvoir la fermer mais là, c’est tellement différent. Ce serait le silence parfait entre vous que tu serais toujours à l’aise, pourvu que ta main glisse dans ses cheveux, pourvu que tu puisses plonger ton regard dans le sien. Fuck. T’es quand même sacrément dans la merde, partagé entre ton coeur et ta raison - déjà, alors que vous veniez tout juste de vivre votre premier rendez-vous et que, pour la plupart, il avait été un désastre total.
Il saute du lit à pieds joints et tu arques un sourcil. T’es pas sûr que ce soit une putain de bonne idée de se mettre à bondir dans son état. Tu ne dis rien pourtant, tu contentes de lui faire comprendre par ton regard qu’il devrait faire un peu plus attention. Et ça t’emmerde de te dire ça. T’es qui putain ? T’es qui pour lui dire de faire attention ? T’es qui pour t’inquiéter autant pour ce p’tit mec qui ne te doit absolument rien ? T’es un putain de poison, Damen. T’es incapable de garder tes sales pattes et tes sales remarques pour toi-même. Il n’a pas à t’écouter, Adam. Il te doit rien. Sauf que si tu t’insultes silencieusement, si dans ta tête c’est Bagdad alors que tu te traites de tous les noms, lui ne le voit pas de cet oeil là. Soudain, ya ses lèvres sur ta joue. Soudain, t’écarquilles les yeux et ya ton ventre qui fait un putain de salto arrière. Parce que t’as bien trop apprécié. C’est intime, putain. C’est intime un baiser aussi tendre sur la joue. C’est bien trop intime. Ça aurait dû te faire reculer d’un bon. Ça aurait dû te faire sursauter tellement fort que tu aurait bondit jusqu’à l’autre bout de la pièce. Sauf que non. Tu restes là, sur place. Pour couronner le tout, tu portes même inconsciemment tes doigts à la joue sur laquelle il vient de déposer un baiser. Quand tu t’en rends compte, tu les retires bien vite de là. Bordel de merde. Qu’est-ce qu’il est en train de t’arriver ? « Fallait que j'trouve un autre endroit pour le faire, t'as le poignet brop abîmé. »Bless him. Someone fucking bless this kid right the fuck now. « J'voulais pas te faire blus mal. » Ya ton regard planté dans le sien et tu restes sans voix devant ce mec. T’es certain que yen a pas deux comme lui. T’es certain qu’il est le seul dans son genre et que jamais, au grand jamais, tu ne rencontreras quelqu’un d’autre qui te proposera un baiser magique et, de plus, te le donnera autre part que sur ta blessure pour ne pas te faire mal. T’as le coeur léger putain. T’as envie de l’embrasser, putain. « Putain c’que j’ai envie de t’embrasser. »
Oh wait. Abort mission ! Tu l’as quand même pas dit à voix haute… Si ?
C’est le moment que choisit une infirmière pour vous rejoindre et, intérieurement, tu la couronnes. Tu sais pas comment, mais tu pourrais la nommer reine d’Angleterre là, tout de suite, maintenant. Ta putain de sauveuse. Tu toussotes, tournant ton attention vers elle et tentant de faire totalement abstraction de la bombe que tu viens tout juste de lâcher. « Bonjour je suis Loue, je vais m’occuper de vous. » Dieu soit loué. Dieu soit putain de Loue, tiens. C’est déplacé si tu lui fais un putain de câlin, en vrai ? C’est aussi déplacé si tu lui colles un putain d’énorme baiser sur la joue ? Ouais, hein ? Dommage. Elle le mériterait. Tu lui dois ta vie à la meuf - ta dignité aussi. Enfin… ce qu’il en reste de cette putain de dignité. Parce que depuis le temps… Il ne doit plus en rester grand chose.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
T’es resté trop longtemps. Toi. Tes lippes sur sa joue. Parce que ça avait indéniablement quelque chose de magistral, intemporel. Et on est toujours dans la même dynamique, t’aurais voulu que ça s’arrête jamais. Puis t’arriver à trouver ça croquignolet, que le mecton en fasse de toi soit un peu choqué par ton acte soudain. Une main posée sur sa gueule pour marquer la surprise. Non, vraiment, pour une fois que les rôles sont inversés, ça à franchement quelque chose de craquant. Une chose que tu ne serais expliquer, mais à laquelle tu dirais pas non plus souvent. Stop. Arrête d’être gourmand, gamin. Ça pourrait aller trop loin et tu t’y connais pas assez pour savoir ce qui va te retomber sur le museau. Et en même temps, là tout de suite, t’as aucune morale capable de lui balancer le moindre non. Capable de dire oui à tout à la moindre de ses directions. Parce que t’as vraiment plus un sous de jugeote, parce que t’es amoureux à t’en crever les yeux.
« Putain c’que j’ai envie de t’embrasser. » Que quoi comment. Qu’es-qu’il à dit ? T’es pourtant pas dur de la feuille. T’as bien entendu, alors tu te repasses la palabre dans la caboche. Plusieurs fois. Fuck, fuck, fuck. Ça te file un coup de fouet, un électrochoc. Y a tes nerfs sur le point de craquer, mais tu reprends un peu tes moyens et malgré tout, malgré tout le sang que t’as perdu y a des joues qui trouvent le moyen de se colorer encore. Tu sais plus vraiment si c’est ton pif dans un piètre état ou Damen qui te fait tourner la tête. Y a une partie de toi qui aimerait franchement pencher pour la deuxième solution, parce que ça serait plus beau et que ça expliquerait un tas de choses qui s’passent en ce moment. Alors t’en reviens toujours pas qu’il ai dit un tel truc, ça te marque peut-être même plus que ses vulgarités qu’il a débitées pendant la soirée auxquelles tu commences à être un peu habitué. Alors ça aurait être magnifique, continuer sur cette lancée, finir dans un monumental baiser, flambée de vos lippes partagées. Mais c’est sans compter l’intrus qui débarque sans prévenir.
« Bonjour je suis Loue, je vais m’occuper de vous. » Fuck it. La cavalerie débarque, t’en avais presque oublié que vous étiez dans un piteux état tout les deux. Alors tu reposes tes miches sur le lit, tout collé à Damen qu’on dirait des mômes attendant leur tour pour se faire engueuler et t’attends que la gentille dame fasse son boulot. Même si honnêtement y a une partie de toi qu’à envie de la faire dégager. Mais ça ne te ressemble pas, alors tu te tiens, tu lui obéis gracieusement quand elle penche ta tête en arrière pour te retirer les cotons et t’en coller d’autre dans le tarin. Et tu couines, parce que ça fait pas du bien. Puis t’es un peu fortement une chochotte aussi, faut dire. T’as ni courage, ni force alors quand il t’arrive des bricoles, tu ne subis, ni plus, ni moins. Surtout que t’as pas la force de l’empêcher de faire son boulot, hormis te plaindre un peu, en râlant doucement quand ça fait mal.
« Va falloir une radio. Mais ça à l’air cassé, que ce soit le nez ou le poignet. » qu’elle rabâche Loue. Puis t’as envie de protester, t’as pas besoin de radio, t’as pas besoin d’être irradié, tu l’es déjà par la splendeur de Damen qui se faire maintenant ausculter son avant-bras par la demoiselle. Puis tu fronces un peu le nez, en fixant Loue. Qu’elle fasse gaffe, qu’elle lui fasse pas mal, sinon elle aura à fait à toi. La bonne blague. C’est quand t’es dans le pire état que tu te sens pousser des ailes. Du calme, mecton. Puis finalement l’infirmière est curieuse, tente de faire la conversation avec Damen, histoire de détendre un peu l’atmosphère et de faire passer le temps. « C’est votre petit copain ? » qu’elle lui bazarde, intéressée créature tandis que toi Adam, de te lever et te rasseoir ça semble t’avoir achevé les neurones, tu ne fais même pas gaffe à la question, t’as la caboche en arrière et la mire rivée sur le plafond blanc.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
T’en reviens toujours pas de ta propre audace. Tu te connais par coeur pourtant, tu sais que t’es incapable de tenir ta langue, de réfléchir avant de parler. Tu pensais malgré tout que tu pouvais faire une exception aujourd’hui, histoire de ne pas faire fuir le petit brun. Faut croire que c’était une connerie. Faut croire qu’à chasser le naturel, il revient comme un putain de tsunami. Ouais, tu sais que c’est pas la bonne expression, mais le galop est pas une image assez violente pour représenter la bombe que tu viens de balancer. Mais ya Loue qui débarque, ta sauveuse. Mais elle a beau être là, elle a beau briser le moment et te sauver en cet instant, tu sais que les répercussions arriveront quand même mais si ce ne serait que plus tard. T’es pas idiot. Tu peux pas lâcher un truc pareil sans qu’il ne réagisse ensuite. Ça te fait flipper. Parce que merde. Comment tu vas pouvoir lui dire ensuite que c’est pas une bonne idée et que t’es vraiment qu’un connard pour avoir dit un truc pareil ?
L’infirmière tire tranquillement ses conclusions en vous examinant. « Va falloir une radio. Mais ça à l’air cassé, que ce soit le nez ou le poignet. » Tu trouves pas sa conclusion étonnante pour un sou. Vu la douleur lancinante que tu ressens même quand tu ne bouges pas ta main, t’as bien conscience que ce n’est pas qu’une petite entorse. Putain. Ça va être beau tiens, quand tu vas devoir avouer à Slade que ses pseudos cours n’ont pas servis à grand chose puisque t’as quand même trouvé le moyen de te casser un truc en foutant une beigne à un bouffon. Le karma, p’tit gars. Le putain de karma. Tu méritais de te faire mal comme ça pour oser t’approcher, pour oser le toucher, pour penser que t’as le droit de le faire. « C’est votre petit copain ? » que balance la meuf et ya l’air qui quitte totalement des poumons. Comme ça, d’un coup. Parce que merde alors. Merde alors. Tu sais pas. Non. Non tu sais. Bien sûr que non qu’il n’est pas ton petit copain. T’as jamais eu de véritable petit ami et ce n’est pas maintenant que ça va commencer. Mais ya ton bide qui danse devant la question. Ya un sourire qui menace de se dessiner sur tes lèvres. On a cru que vous étiez ensemble. On a cru qu’Adam était à toi. T’as envie qu’il soit à toi. Wait. What ? D’où tu as envie d’un truc pareil ? T’as fumé ou quoi ?
Tu jettes un petit coup d’oeil au blessé non loin de toi qui semble n’avoir rien suivi à la conversation. Ouais. Ouais. Quand t’arrêtes de tout suranalyser, quand t’arrêtes de te monter la tête tout seul, quand t’arrêtes de jouer au con… t’as bien envie. T’as bien envie de pouvoir répondre oui. « Pas encore. » que tu t’entends répondre. Tu te choques une nouvelle fois. Visiblement, ya ton coeur et ton corps qui décident de se mettre à faire leur propre truc sans prévenir ton cerveau au préalable. T’en viens à te choquer tout seul, à arquer un sourcil devant ta propre putain de candeur dont tu te passerais bien parfois - surtout à des moments comme celui-ci. Pis merde. C’est assuré comme truc. Comme si tu partais du principe qu’il allait le devenir, qu’il allait forcément en avoir envie. Qui voudrait de toi, sérieux ? Qui de pas explosé dans la tête, de pas complètement délirant voudrait bien de toi comme putain de petit ami ?
Alors tu piques un fard. Un énième. Parce que merde. Tu vas passer pour quoi ? Pour un abruti imbus de lui-même, voilà tout. Et bordel, t’espère qu’Adam n’a pas entendu. Par pitié, faites qu’il n’ait pas entendu.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Si on t’avait balancé au pif que ta soirée en douce compagnie se finirait de cette façon, t’aurais sans doute rigolé au nez de la personne qui te l’aurait dit. Dommage que maintenant ce soit ton tarin qui soit en deux. Vous êtes comme deux mômes, assis l’un à côté de l’autre, à écouter et à répondre aux questionnements médicaux ou non de l’infirmière Loue. Damen avec plus d’attention que toi t’en à revendre, toujours dans un foutu pâté qui t’attaques la caboche dès que t’essayes de penser où de fournir le moindre effort. Toujours la mire sur le plafond, t’as bien son épaule collée à la sienne, mais ce n’est pas réellement décidé où alors ça l’est peut-être, juste de quoi profiter un peu plus de sa diable proximité qui te bouffe les entrailles. Tandis que t’arrives à capter dans tes esgourdes deux trois questions indiscrètes de Loue à vos deux trognes, tu réponds pas, t’es franchement pas en état. Infâme, tu laisses le boulot ingrat à Damen et vu sa mine, rougeoyante tu sens franchement bien qu’il est pas des plus à l’aise.
Lui pourtant aux antipodes de toi, l’air si sûr de lui, toujours la lippe éprise d’une palabre où d’une vulgarité qu’il aura laissé échapper malgré lui. Puis y a la question qui fâche, celle qu’il capte du bout de l’oreille, mais où il laisse les honneurs encore une fois. La réponse est simple. Non . Pourtant tu le vois hésiter, quelques secondes et tu finis par te demander. Enfin non, vu ton état tu te demandes rien, tu trouves juste ça mignon, y a ta gueule mignonette qui se retourne et sourit. Comme d’habitude. « Pas encore. » qu’il lâche du bout des lèvres. Et t’essayes de saisir. De décomposer les mots qui composent la palabre. Pas. Encore. Donc ça envisage l’hésitation, ça envisage une probabilité.. non, trop compliqué pour ta caboche abîmée alors tu te te contentes de lâcher un petit. « J’ai bas encore fait ba demande. » alors que tu attrapes sa main pour la relâcher histoire d’accompagner le geste à la parole. Cramé cuisson deux cent vingt. Clairement. Ta demande. Tu comptes lui demander quoi Adam, en mariage ?
Alors y a Loue se qui se marre un peu, parce qu’elle voit bien que t’es pas dans ton état normal, mais bon elle essaye de rester professionnelle pendant qu’elle te prends la tension. « Dommage, vous feriez un joli couple. » qu’elle renchéri et toi tu te contentes d’un petit merci qui devrait même pas se trouver dans ta bouche. Tu l’aimes bien Loue, toi Adam. Mais y a une partie de ton esprit qui voudrait qu’elle foute sincèrement le camp. Parce c’était bien quand c’était Damen et Adam. Et pas Loue qui tape l’incruste. Alors t’espères bientôt qu’elle va partir, qu’elle va vous laisser tout les deux et que vous allez pouvoir recréer votre bulle, rien qu’à vous. Sans Loue la vilaine curieuse. Surtout qu’elle rajoute en direction du blond. « Vous devriez prendre des vidéos, ça va pas durer, la piqure que je vais lui faire va lui remettre les idées. » qu’elle sorte une aiguille. Et toi tu paniques. Non, mais sérieux. Vous avez vu la taille de cette engin. Hors de question. Alors tu recules un peu sur le matelas, tu rabats des genoux contre ta poitrine et tu regardes cette pointe comme la pire chose que t’as jamais vue. Parce que toi, t’aimes pas trop les seringues.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Il a entendu. Putain de karma de merde qui ne fait que s’acharner sur ta tronche. Bon. C’est pas que tu ne le mérites pas, bien au contraire, mais t’aimerais avoir une petite pause de non karma, un peu. Histoire de pouvoir respirer un peu avant un nouvel acharnement. Déjà que t’as grave du mal à te reconnaître depuis le début de votre rencard, déjà que t’as l’impression d’être devenu une toute autre personne depuis, t’as pas besoin que le karma vienne en plus rajouter sa merde à plusieurs reprises. T’as envie de demander un temps mort. T’as envie de te foutre debout au milieu de la pièce, de fixer le plafond et de te mettre à hurler comme si le karma allait te répondre - comme s’il allait en plus t’écouter, comme si tu le méritais.
T’aurais jamais dû le dire ce putain de pas encore. Non mais sérieusement. Mais pour qui tu te prends ? Et ça t’arranges pas quand Adam répond, quand il te prouve qu’il a bien entendu ta réponse et qu’il se remet à être terriblement adorable (comme s’il avait arrêté depuis le début, d’ailleurs). « J’ai bas encore fait ba demande. » Tu te retiens de laisser échapper un magnifique awwww. Tu te retiens très fortement. Ça te demande une concentration énorme pour ne pas te mettre à avoir une réaction digne d’un putain de shamallow. Et merde. Tu te foutrais des claques. Tu ne te reconnais absolument pas, à regarder ce p’tit mec d’un air adorateur - comme s’il était la chose la plus intéressante et la plus douce du monde. Ça te sidère que tu puisses agir de la sorte alors que t’as toujours fuit ces trucs là, alors que t’as toujours fait en sorte de, justement, ne jamais te comporter de cette manière. Il voulait faire sa demande. Putain c’que c’est précieux. Putain c’que tu foutrais une claque pour arrêter de penser ça. Mais t’es qu’humain, putain, et il est tellement adorable. « Dommage, vous feriez un joli couple. » Tu arques un sourcil pour poser ton regard sur l’infirmière. Tu lui flanques un de ces regards à la on t’a demandé ton avis, Loue ? Déjà, tu ne le verbalises pas, ce qui est une énorme avancée… jusqu’à ce que tu te rendes compte que si tu ne le fais pas, c’est pour ne pas passer pour un connard aux yeux d’Adam. Et non. Ya une ligne que tu ne dépasseras pas. Tu peux craquer, tu peux devenir un shamallow, merde tu peux même devenir un putain de canard si tu le veux mais jamais au grand jamais tu ne changeras ta personnalité pour plaire à quelqu’un. Alors faut que t’ouvres ta gueule, même si t’essaies de peser tes mots un minimum. « Vous commentez souvent la vie sentimentale de vos clients comme ça ? » que tu finis finalement par lâcher, ton regard planté dans le sien. Non mais. Qu’est-ce que t’en as à foutre qu’elle pense que vous êtes mignons ou non ? Elle pourrait dire que vous seriez un couple catastrophe qu’elle aurait totalement raison et que tu lui dirais quand même qu’elle peut se carrer son avis non voulu dans le cul.
« Vous devriez prendre des vidéos, ça va pas durer, la piqûre que je vais lui faire va lui remettre les idées. » que la nana annonce et tu hausses les épaules. T’as pas prévu de prendre des vidéos. T’avais prévu de garder des souvenirs. Comme les vieux, quoi. Et puis c’est pas comme si tu ne serais pas heureux de retrouver un Adam tout frais tout timide. Après tout, c’est ce Adam là qui te plaît - même si le voir sans inhibitions est quelque peu amusant et rafraîchissant. Sauf que tu le sens paniquer et tu tournes ton regard vers lui pour le voir se reculer sur le matelas, sans doute pour fuir l’aiguille en question. Il la regarde comme s’il s’agissait d’un monstre qui s’approchait peu à peu de lui et tu souris doucement. Of course. Bien sûr qu’il faut que tu l’aides à se calmer, qu’il faut que tu le rassures. Parce que ta vie est de la merde. Parce que le karma est une pute. Alors tu t’approches, tu prends place à côté de lui et tu viens doucement poser ta main valide sur son épaule. « Adam. Il faut qu’elle le fasse. » que tu commences à lui dire avec une douceur que tu ne te connaissais pas. « Regardes moi, d’accord ? Tournes ta tête vers moi. » Ta main glisse de son épaule jusqu’à sa joue, tendrement. « J’te lache pas, d’accord ? »
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Loue elle montre un peu trop son intérêt pour ce qui devait être votre vie privée à tout les deux, sans pousser à une idée de vie commune après un premier rencard. Faut pas pousser. C’est juste ta caboche qui se faire les pires films, Adam. Et faudrait que ça se calme parce que c’est typiquement en train de te bouffer depuis le début de votre soirée. Et toi, t’es juste trop fichu pour que ça t’agace réellement, mais ce n’est pas vraiment le cas de Damen, qui peut pas s’empêcher d’ouvrir sa bouche. Puis tu sais pas trop, si tu trouves ça mignon, vulgaire où finalement courageux de toujours dire ce qu’il pense haut et fort. Sans jamais rien garder pour sa pomme. C’est peut-être ça le secret du bonheur, envoyer tout balader sans jamais rien retenir à l’intérieur.
« Vous commentez souvent la vie sentimentale de vos clients comme ça ? » C’est vrai qu’elle est curieuse la diablesse, au point d’en agacer les traits du blondinet. Alors elle se renfrogne un peu l’infirmière mine de rien, pas trop contente de se faire rembarrer de cette façon. Elle va se contenter de faire son job, maintenant, plus froidement. Au moins peut-être que ça permettra de les sortir tout les deux de cet enfer hospitalier où l’horloge semble d’être arrêtée. Puis soudainement c’est la panique quand tu fais les gros yeux à cette énorme aiguille qui s’approche de toi. Genre, immense t’en à jamais vu d’aussi grosse où alors t’es juste une dramaqueen qui à peur des seringues. Alors y a ta carcasse qui vient s’caler un peu plus contre l’oreille et des genoux toujours plus fort contre ta poitrine. Parce qu’elle à l’air d’une psychopathe à s’approche de toi, comme ça, la Loue. T’as la mauvaise impression que c’est le retour de film d’horreur, après tout tu t’es p'être évanoui sur son épaule dans le cinéma et t’as caboche est en train de prolonger l’horreur en cauchemar. Ça serait bien ta veine. Puis y a Damen qui se rameute, souriant, diablement rassurant. Diable, qu’es-ce qu’il est beau. Ça te traverse l’esprit en un éclair, mais ça confirme tout ce que t’avais penser plutôt. Alors il essaye de te rendre plus confiant et y a sa main qui vient palper ton omoplate pour finalement montrer qu’il est là, avec toi, à tes côtés. Mais tu penches ta tête lourde vers lui, et tu minaudes pour essayer d’éviter la suite. « Adam. Il faut qu’elle le fasse. » et que tu répliques la seconde d’après. « Maaais pourbuoiii? » Mais pourquoi. Comme un môme qu’on oblige et qui refuse catégoriquement. « Regarde-moi, d’accord ? Tournes ta tête vers moi. » Et, forcément tu te fais pas prier une seconde tu tournes ta tête vers lui, sa mire dans la sienne, noyé à nouveau. « J’te lache pas, d’accord ? » qu’il continue à réassurer qu’il est là. Y a ta joue qui s’perd dans la paume de sa pogne tandis que Loue approche et attrapes ton bras et tu couines, un peu, suppliant. « Me lâaache pas. » que tu lâches dans une petite supplique alors que l’aiguille s’en fonce sans trop de douleur dans ta veine et que tu sers les dents comme si c’était la plus horrible des choses.
Alors finalement c’est fini. Bien plus vite que tu l’aurais espéré. Mais tu bouges pas, plot, tu restes comme ça bien que tu sentes le liquide injecté un peu réchauffer tes veines endormies. Puis y a Loue qui fait un speech qui tu comprends pas, une histoire d’infirmier qui passera un peu plus tard pour venir les chercher pour la radio, de pas bouger, blabla puis finalement elle disparaît. Et d’entendre la porte claquer, ça te soulage presque, de plus devoir subir ses tortures et tu souffles du bout des lippes, cherchant une délivrance. « Elle est bartie la bilaine dame ? » Méchante Loue. Parce t’as encore l’esprit embrumé, pour les cinq prochaines minutes le temps que le produit fasse effet.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Loue elle n’existe plus, là. En fait, tu fais tout pour te focaliser sur Adam et sur le fait qu’il semble avoir l’impression d’être dans un film d’horreur. Tu n’aimes pas le voir comme ça, même si tu sais que ce n’est qu’à cause d’une vilaine petite aiguille. Et puis, tu sais qu’il en a besoin, ta confiance à l’infirmière même si elle est bien trop curieuse pour son bien. Alors il faut que tu trouves une solution pour qu’Adam respire, pour qu’il la laisse faire. T’en viens à te demander ce que tu peux faire pour qu’il pense à autre chose qu’à l’aiguille qui s’approche. Ça n’a pas l’air si compliqué, dans l’fond, mais t’es particulièrement à chier pour rassurer les gens alors t’es pas convaincu que tu sauras être efficace. Alors tu lui dis qu’elle doit le faire. Tu lui fais comprendre que c’est pour son bien. Tu sais que le « Maaais pourbuoiii? » n’est qu’une protestation sans fond qui n’attend aucune réponse. Mais tu peux lire la peur dans son regard et ça serre ton petit coeur, celui que tu n’étais franchement pas sûr d’avoir. Ya ta main valide sur sa joue, douce, comme une ancre à laquelle il pourrait se rattacher si l’envie lui en prenait. « Me lâaache pas. » Tu ne comptes pas le lâcher. Pas une seule seconde. Tu lui as promis que tu serais là, que tu ne le lâcherais pas. Tu ne comptes pas faillir à cette promesse faite. T’es peut-être le genre de mec paumé et franchement vulgaire, mais t’es pas le genre de mec qui brise ses promesses. Et ya ses yeux dans les tiens, la proximité de vos visages, ton coeur qui s’accélère et tu ne vois plus que lui. Et quand l’aiguille s’enfonce, quand il exprime sa peur, tu ne peux pas te retenir de venir poser tes lèvres sur les siennes.
Tu l’embrasses avec une douceur que tu ne te connais pas, avec une tendresse dont tu te pensais incapable. Et c’est dingue parce que t’as jamais embrassé quelqu’un comme ça - comme si ça comptait, comme si ça voulait dire quelque chose. C’est tellement différent de n’importe quel autre chose que t’as pu vivre, de n’importe quel autre baiser sans importance que t’as pu donner. Tu l’embrasses et ya le monde qui s’efface, ya plus que lui et toi, ya plus que cette putain de connexion que vous partagez et ton putain de coeur qui s’emballe dans ta poitrine comme il ne s’est jamais emballé. Et puis tu piges ce que tu es en train de faire. Tu piges et tu finis par te reculer un peu pour reprendre tes esprits. Parce que bordel ce que t’es con. Bordel ce que t’es idiot. Bordel ce que t’es incapable de contrôler ton impulsivité et tes émotions. T’aurais jamais dû faire une chose pareille. Jamais.
Quand tu reprends tes esprits, Loue s’est barrée. Il n’y a plus que vous deux dans la pièce et t’es comme un putain de con après ce que tu viens de faire. « Elle est bartie la bilaine dame ? » Tu hoches positivement la tête, incapable de souffler un mot pour la première fois de ta vie. Gêné, tu glisses ta main sur ta nuque et tu fixes les draps du lit sur lequel vous êtes assis. Bordel mais qu’est-ce que t’as fait ?.