« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Bordel de merde. Il n’y a plus rien à récupérer, que ce soit la situation, ta vieille carcasse qui se trouve devant lui, tous les espoirs qui auraient pu te traverser. T’as l’impression que tout s’est barré, tout s’est envolé dans un torrent de poussière ou ne nichent désormais plus que les fraîches erreurs. T’as l’air finaud, sur le coin de ton banc, la truffe basse et l’air atterré, foutrement fautif que tu te sens, y a pas un seul endroit ou tu désires plus te planquer que ta couette sur l’instant. Pour éviter son regard, pour l’éviter lui, pour espérer zapper tout ce qui vient de se passer dans un claquement de doigts inespéré. C’est en reniflant que tu l’écoutes, un avant-bras passé contre tes narines pour éviter l’accident quand tu prêtes tes escourges à ses paroles. Parce que Damen, il est toujours là, il te rassure, mais il à beau faire, y a quelque chose qui indéniablement semble un peu abîmé sur l’instant : tes espoirs emplis de doutes, tes erreurs emplies de remords, tu l’ignores. Tu doutes et t’as pas réellement envie d’y réfléchir sur le moment. Y a suffisamment de choses qui te bouffent la caboche.
T’as eu beau laisser un peu couler les paroles entre tes deux oreilles, t’as bien compris qu’il voulait de toi dans ton bureau. Immédiatement. Et là, ça s’écroule brutalement, t’en viens à te faire des putains de films infâmes, à te dire qu’il va te virer comme un malpropre, qu’il va t’engueuler dans un demeuré. C’est p'être ça ton soucis, Adam, à toujours avoir vécu dans un monde rose qui n’a souhaité t’offrir que du bien. Là tu te rends compte que, ce soir, tout à décidé de te retomber sur la gueule. Branleur de karma. Alors t’enfiles tes fringues qui t’attendent depuis une plombe dans ton casier, t-shirt sur la peau, sweat sur le reste, sneakers aux pieds, tu sors dans la salle principale du Mermaid dressé comme un vulgaire civil, de ceux qui d’habitude viennent se rincer l’œil sur toi. Mais t’es franchement plus d’humeur alors que tu traînes la patte jusqu’au bureau du boss. Il y a les marches qui défilent sous tes panards, capuche sur le crâne pour planquer ton art maussade toi d’habitude si enjoué.
Y a ta vieille poigne un peu mollassonne qui vient toquer à la porte tandis que tu t’engouffres dans le bureau du boss, ta punition divine, foutre timide comme un enfant, coincé au pas du cadre que tu n’oses pas dépasser alors que tes yeux ne matent nulle autre chose que le bout de tes baskets, follement confus.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Tu l’attends aussi patiemment que possible, la clope au bec. Et puis tu penses à tout ce qu’a connu ce bureau. À tout ce que tu as pu y faire avec Slade. Et soudainement, tu n’as plus si envie qu’Adam y mette les pieds. Soudainement, tu ne veux plus voir le jeune homme prendre place sur l’une des chaises devant le bureau. Il n’y a pas une seule surface ici sur laquelle Slade ne t’a pas retourné. Ça la fout mal. Ça te fout mal. Parce que t’as pas envie d’insulter Adam comme ça, t’as pas envie de l’insulter en le faisant prendre place à des endroits… discutables. Le sol. Le sol c’est bien. Et pis ça te soulage un peu le sol. Ça fait moins formel. Ça fait discussion entre amis, confidences. C’est pas trop ton truc, tout ça, mais tu te dis que si ça te rassure un peu, toi, ça ne peut que rassurer Adam.
Il finit par toquer à la porte alors que t’avais chopé le cendrier entre tes doigts, ta clope au bec. Tu fais signes au nouveau venu de fermer la porte, histoire d’avoir une once d’intimité pour parler avant de poser ton cul sur le sol, le cendrier à tes côtés. Tournant ton regard vers Adam, tu souris doucement. « Le bureau, c’est trop formel. Tu viens devant moi ? » Tu tires une latte de ta clope avant de finalement froncer les sourcils. « Par contre, si tu supportes pas la clope ou que tu veux que j’ouvre une fenêtre… T’hésites pas, hein. J’veux pas que tu t’étouffes ou que tu tombes dans les pommes. » Après tout ce que t’as fait à ce pauvre gosse, il ne manquerait certainement plus que ça, tiens.
Tu le laisses prendre place devant toi pendant que tu réfléchis. T’essaies de formuler tes phrases dans ton crâne avant de les dire, avant de balancer encore de la merde verbale qu’il ne pourrait que mal interpréter. « Tu vois les filles en jupe qui sortent le soir ? Des fois, ya des gros dégueux qui les accostent avec des mots crades, ou pire, qui les agressent. Est-ce que tu vas leur dire que c’est leur faute, pour avoir mit une jupe ? » T’essaies de lui expliquer le plus simplement possible. Et comme tu penses ne pas t’être planté sur le genre de personne qu’est Adam, tu penses qu’il est d’accord alors tu continues. « Là, c’est pareil pour toi. Si je peux pas contrôler ma b… mon entre jambe. C’est ma faute. Pas la tienne. » Tu prends de nouveau une inspiration, t’humidifiant doucement les lèvres ensuite pour mieux te pousser à prendre ton temps avant de laisser échapper ta prochaine phrase. « T’es pas ici pour que je t’engueule. T’es ici parce que comme ça on peut parler tranquille sans personne autour. » Tu fermes les yeux, tournant ton visage sur le côté en grimaçant. « Et là, ça fait gros pervers qui va te faire des propositions sexuelles en échange d’un truc. Arrrgh. » Tu passes ta main sur ton visage. « Ok. Je recommence. » Grande inspiration. Grande expiration. « J’ai failli t’embrasser parce que t’es mignon, parce que t’es putain de beau et que t’es un mec putain d’adorable et je me suis reculé parce que je suis pas le genre de mec à me mettre en couple. Parce que je ne fais qu’enchaîner les coups d’un soir. J’ai le sentiment que t’es pas un mec comme ça et j’voulais pas… J’voulais pas t’embrasser et te faire croire à un truc que je pourrais pas te donner. C’est pas ta faute. T’as rien fait de mal. C’est juste moi qui… qu’est pas doué pour… » Tu désignes l’espace entre vous, sous entendant ainsi ta nullité parfaite quand il s’agit de communiquer sérieusement afin de faire passer un message clair. Tu ne devrais sûrement pas lui dire tout ça, d’ailleurs, mais ta franchise t’empêche de continuer de tourner autour du pot. Tu veux pas continuer de tourner autour du pot. Tu sais pas comment il va finir ensuite s’il continue à se faire des idées. « J’aurais sûrement pas dû te dire tout ça… vu que je suis ton patron et tout mais… fuck it, sérieusement. Juste. J’suis désolé si ça te fout mal à l’aise. »
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
T’as beau faire, même dans la plus grande détresse que tu t’inventes t’arrives à rester le plus mignon. Môme avec les mèches collées sur le front, la mine basse et au sourire disparu. T’as l’air fin dans toute ta bassesse tandis que tu te trouves à quelques foutus mètres de ton patron. Il n’a pourtant pas l’air d’être en colère, d’avoir un soupçon de ressentiments pour ta pomme, mais y a rien qui fait, tu le pressens, il va te virer. Et tu regrettes déjà de voir tout ces beaux moments foutre le camp, toutes tes danses enivrantes, libératrices qui au loin s’échappent déjà. Alors tu vas pour prendre les devants, mais il te coupe la chique alors t’es juste bon à ravaler le peu de salive qui traîne dans ta gorge trop sèche. V’la que tu l’écoutes comme un môme devant son professeur, t’as les baskets qui réagissent plus vite que l’esprit quand il t’invite à te vautrer sur le sol, loin de tout cet aspect formel qu’il dit. Tu suis le bout de tes panards qui se pointent devant sa trogne et tu te laisses tomber en tailleur comme feu quand t’étais encore qu’un gamin. T’as la caboche aussi embrumée que les volutes de la clope qui tourbillonnant autour de vos deux carcasses. T’es pas branché nicotine, mais t’es pas non plus au point d’être indisposé. « Je suis pas non plus en mousse. » qu’il ricane un peu, à peine moqueur. Parce que y a pas à dire, même s’il a clairement pas tort l’animal, tu trouves ça quand même mignon de le voir faire attention à la moindre chose dès qu’il s’agit de ta pomme.
Alors tu bois ses paroles comme celles d’un évangiles et diable que tu les trouves sensées, que de trop. « Ouais, ouais je sais, ça arrive de temps à autre au Mermaid.. » parce que ouais, t’as beau faire Adam, vivre dans ta petite bulle de bonheur et ton terrible déni t’es pas non plus le dernier des aveugles. T’as bien vu Slade en virer par dizaines et finalement y a pas à faire, tu te dis que sur ces moments-là heureusement que y a des types comme lui pour sauver les miches des princesses fragiles comme toi. Gros faible . Puis là, tu re-vires au pivoine, y a des joues qu’en font qu’à leur tête quand il parle de son truc qui se trouve plus bas. Diable. Y a toujours ce language qu’il essaye de rattraper avant de parler, mais qui reviens au galot alors finalement y a ton petit minois qui reviens croiser le sien, par politesse. « C’n’est pas grave, c’est humain après tout. » Bah ouais, Adam, étudiant en médecine, team premier degrés, avoir envie de baiser c’est foutrement humain, même toi tu le ressens, tu sais juste pas ce que c’est.
Y a pas à dire, tu le vois galérer, à s’exprimer d’une façon qui n’est pas la sienne, à te consoler qui doit d’habitude console les autres. Puis tu l’écoutes, faire son laïus, te complimenter toi et se dénigrer lui, à se faire comme un queutard, un opposé de ton entière personne. Il a failli t’embrasser . Et y a cette putain de voix qui gueule dans ton esprit qu’il aurait du le faire. Parce que y a une part de toi qui souhaite ça, y a une part de ça qui le désire plus que tout depuis le jour ou tu l’as rencontré. De ces désirs inexplicables qui bouffent l’âme. « Je suis sûr que t’es un mec bien, Damen.. t’as un bon fond. » Parce que tu sais pas voir le mal chez les gens Adam, si aveuglé que tu n’en vois que le positif. « Tu sais, on me voit toujours comme le petit mec parfait, j’fume pas, j’bois pas, je.. » Oui, tu baises pas Adam. Tu ravales ta salive une nouvelle fois et reprend. « , Mais quand j’suis au Mermaid, quand je danse, je me sens tellement bien, lâcher prise, comme ça. » C’est peut-être ça qui te manque, vraiment, arrêter de te comporter comme le gendre idéal et enfin lâcher prise. « Ici j’me sens enfin vivre.. » Et quoique que tu dises, quoiqu'il dise avec lui aussi.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
« Je suis pas non plus en mousse. » Tu manques de t’étouffer quand les paroles d’Adam atteignent tes oreilles. Tu comprends pas trop pourquoi il… Oh. Tu n’avais pas tellement dit ça pour lui, parce que c’était lui. À vrai dire, tu aurais dit la même chose à n’importe qui. Tu sais que les personnes asthmatiques ne supportent pas la cigarette, que c’est dangereux pour elles, et tu sais que même sans cette maladie, certains ne supportent pas. Et c’est normal, et c’est comme ça - et tu n’avais pas envie de rendre quelqu’un malade. Sauf qu’il pense que tu l’as fait pour lui, que t’as voulu le protéger et… rien que cette pensée te fait fixer le sol de longs instants tandis que tes joues se teintent de rose. Fuck. Tu rougis. Toi. Damen Rogers. Tu rougis. Ce jour est à marquer d’une putain de pierre blanche, la nouvelle est à hurler sur les toits. T’as pas rougi depuis des années. Tu ne te souviens même pas de la dernière fois que t’es arrivé. « Je sais… Je disais pas ça pour ça... » Tu finis par répliquer avec un mélange à la fois grimace et sourire sur tes lèvres. Tu relèves la tête vers lui avant de rire doucement, histoire de reprendre le contrôle des évènements… et de tes émotions aussi, apparemment.
Il à l’air de comprendre ce que tu lui dis. C’est une victoire. « Ouais, ouais je sais, ça arrive de temps à autre au Mermaid.. » qu’il te dit même et tu souris doucement. Non pas pour ces pauvres nanas qui n’ont décidément pas de chance, mais parce qu’il à l’air de piger, du coup. Parce qu’il n’a plus l’air d’agir comme si les événements qui s’étaient passés un peu plus tôt étaient de sa faute à lui. Bien. Voilà qui t’arrangeait bien. Ce qui t’arrange moins, c’est quand il réplique « C’n’est pas grave, c’est humain après tout. » Tu peux pas t’empêcher de pouffer doucement et de glisser ta main sur ton visage. Bordel. Il est trop précieux pour le monde, ce mec. Le voilà qui essayait de te remonter le moral. « Je sais. » Sauf que ce que tu dis pas, c’est que ça l’est moins d’être autant attiré par un gars, même alors qu’il habillé devant toi. Que ça l’est moins de fondre totalement devant lui quand il n’a pas de tee-shirt alors que, bordel de merde, t’en as vu d’autres. C’est lui le dénominateur commun. Tu sais pertinemment que c’est lui. Parce que les petits mecs incroyablement gentils, incroyablement mignons et incroyablement purs dans son genre, c’est ta putain de kryptonite. Et tu mériterais d’être assommé rien que pour y penser, rien que pour imaginer. Parce que tu mérites pas un être aussi précieux qu’Adam. Parce qu’il continue de te remonter le moral, en plus. Il continue de te parler et bordel il te tutoie enfin. « Je suis sûr que t’es un mec bien, Damen.. t’as un bon fond. » Un bon fond. S’il savait. S’il savait ce que tu rêves de lui faire. S’il savait ce que tu imagines dès que tu as les yeux fermés. Il ne dirait pas ça. Mais tu te gardes bien de le lui dire. « Tu sais, on me voit toujours comme le petit mec parfait, j’fume pas, j’bois pas, je.. » Ah ben ça. Tu te demandes où il veut en venir avec toutes ses vérites. D’ailleurs, tu tiques un peu lorsqu’il s’arrête. Il voulait sans doute parler de sexe. Sauf que… Il baise pas ? Dans ta tête, il est pur, ouais. Mais pas pur dans le sens vierge. T’avais pas tilté. Genre pas du tout. Et soudainement, ya ton esprit qui créé de nouvelles images parce que ta place est en enfer. « Mais quand j’suis au Mermaid, quand je danse, je me sens tellement bien, lâcher prise, comme ça. » Tu continues de l’écouter, hochant positivement la tête comme si ton esprit n’était pas en train de t’imaginer le préparer pour la première fois, glisser tes doigts en lui en le rassurant, en lui faisant découvrir de nouvelles sensations. Claque mentale numéro… ta perdu le compte. « Ici j’me sens enfin vivre.. » Humhum. Tout à fait. Bien sûr. Toi aussi tu te sens vivre. Tu vas même te sentir bien vivre dans ton pantalon si tu continues tes conneries. « Ca se voit. Je t’ai pas embauché parce que t’as une belle gueule. Enfin. Pas que pour ça. » Tu souris en coin, provocateur, avant de rire doucement - te concentrant ainsi sur autre chose que la scène qui tente de prendre le dessus dans ton esprit. « Ca se voyait que t’étais libre. Que tu kiffais cette liberté. On pouvait voir dans tes yeux que t’étais pas habitué à ça. Si tu savais le nombre de personnes qui rêverait de ressentir ça… Alors le voir dans les yeux d’un beau mec qui danse en enlevant ses fringues… Mec. T’es un rêve éveillé pour pas mal de monde. » FRANCHISE DAMN. FRANCHISE ALERT. Mais c’est trop tard. C’est sorti. Tu peux plus retirer ce que tu viens de dire. Alors tu viens te mordre la lèvre inférieure pour t’empêcher d’en rajouter d’autant plus. Oops.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Quand y a son sourire qui s’étire c’est ton putain de monde qui s’effondre autour de toi, t’as la cervelle ailleurs, il y a ton regard qui ne décroche plus du sien, accroché à sa mire bleue de laquelle t’arrives plus vraiment à te détacher. Parce que t’en à plus vraiment envie faut dire aussi, parce que tes neurones sont aux abonnés absents et y a plus que le battant pulsant qui dicte les rares actions coordonnées que tu daignes bien lui offrir en retour. Puis voilà qu’il rougit l’animal, sa peau nacrée se voile d’un pivoine que tu n’as pas l’habitude de voir chez lui et tu le trouves si beau. Tu le trouves putain de magnifique. Dans sa soudaine pudeur qui d’habitude est plus tienne que sienne. Même s’il fait tous les efforts du monde pour te faire comprendre que ce n’est pas un mec pour toi alors qu’il y m’est toutes les ardeurs du monde pour que sa te rentre dans le crâne, tu l’écoutes sans comprendre, tu l’écoutes sans entendre. Parce qu’y a que son joli minois qui sur l’instant te bouffe les humeurs, te rend moite rien que de trop y penser. Pourtant il à sans doute raison. Bien sûr qu’il à raison, il parle de sa personne, forcément qu’il se connaît bien mieux que tu le connaîtras sans doute jamais. Mais t’es brumeux Adam, t’es en train de te paumer dans les méandres de tes sentiments, t’y noyer à tout jamais pour ne plus refaire surface quitte à faire toutes les erreurs que tu redoutes.
C’est peut-être ça ton foutu problème garçon, t’es vivant, mais t’as diablement oublié de vivre ta vie. Et depuis que t’es arrivé au Mermaid, depuis que Damen te traîne dans les pattes y a tout qui fout le camp. T’as juste envie de décoller, comme une fusée quitte à t’en brûler les ailes quitte à te ronger de tous les regrets après. Y a bien ta raison qui gueule quelque part, mais elle est mutique sous le tambour battant de ton coeur qui tamponnent la moindre de tes actions. « Ca se voit. Je t’ai pas embauché parce que t’as une belle gueule. Enfin. Pas que pour ça. »Pas que pour ça. Alors tu retrouves un peu de poil de la bête, y a ton sourire qui s’étire juste un poil, rien de trop. C’est vrai, t’as jamais vraiment compris ce qu’il a pu trouver de si spécial en toi. Toi qui est arrivé balbutiant sur la scène devant lui, toi qu’il a fallu faire recommencer trop fois pour que ce soit la bonne. N’importe qui d’autre n’aurait jamais été rappelé, mais toi si. « Ca se voyait que t’étais libre. Que tu kiffais cette liberté. On pouvait voir dans tes yeux que t’étais pas habitué à ça. Si tu savais le nombre de personnes qui rêverait de ressentir ça… Alors le voir dans les yeux d’un beau mec qui danse en enlevant ses fringues… Mec. T’es un rêve éveillé pour pas mal de monde. » Tu ricanes, Adam. Et tu rougis aussi, puis tu hausses les épaules parce que tu trouves qu’il exagère quand même.
« Y a tout un tas de mecs bien mieux fichus que moi qui traînent au Mermaid. » Vraiment. Tu le penses, tu sais qu’on te complimente pas mal sur ton joli minois - surtout Damen en ce moment -, mais tu t’es toujours trouvé absolument générique. Môme trop sage, trop sérieux de caractère pour plaire à quiconque. Alors tu te redresses sur tes deux pattes, juste pour t’étirer un coup, mais tu sens tes jambes engourdies et tu viens te rassoir, plus près de lui, sans vraiment le vouloir t’as jamais eu le nez pour ces choses-là. T’es bien là, à proximité, à papoter y a le monde qui s’arrête, y a vous deux et rien d’autre. Pourtant tu ne te sens pas libre comme sur la scène, il manque le plus que ton coeur réclame. Cette liberté éphémère que tu trouves sur les foutues planches et qui te fait défaut pour tout le reste. Alors il y a tes lèvres qui s’pincent, il y a le regard qui n’assume plus vraiment, la phalange qui triture nerveusement la tignasse. « On pourrait.. tu sais.. » Fuck, fuck fuck. « Tu veux aller au cinéma avec moi? »
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
C’est dingue comme tu perds tes moyens avec lui. T’as toujours trop parlé, t’as toujours laissé échapper bien trop de mots consécutifs qui t’ont souvent valu des problèmes. T’en garde encore quelques bleus d’ailleurs - quelques bleus qui commencent à s’effacer mais que tu ne manques pas de remarquer le matin dans ton miroir. Mais avec lui… Tu sais pas. C’est pire. Tu te mets à rougir, bordel. Si ça c’est pas un signe que tu ne te comportes pas si normalement que ça… Et faudrait peut-être que tu le laisses tranquille, que tu recadres la chose avec une relation professionnelle. Peut-être. Mais t’as été assez clair, non ? T’as expliqué qui tu étais, ce que tu recherchais alors… alors il sait dans quoi il s’embarque, non ? Tu sais pas. Tu sais plus. T’es sa mère la maman totalement perdu. « Y a tout un tas de mecs bien mieux fichus que moi qui traînent au Mermaid. » Tu peux pas t’empêcher de le fixer avec un sourcil arqué, un air désabusé sur le visage. Il est sérieux, lui ? Il est sérieux qu’il se dénigre tranquille devant toi, là ? Il est sérieux qu’il dit qu’il y a mieux que lui alors que t’es à la limite de te transformer en une flaque de bave dès qu’il pointe le bout de son nez ? Alors que t’es à la limite de perdre le contrôle à chaque fois qu’il ouvre la bouche - à chaque fois que son accent tellement sexy vient chatouiller tes oreilles. Non mais il est putain de putain de sérieux, lui ? « Alors mec. C’est une affaire de préférences, ça et je te jure que si tu te dénigres devant moi, ça va me faire fumer par les oreilles. » T’as dit ça calmement, mais fermement tout de même. T’as envie qu’il comprenne. T’as pas envie d’avoir à décrire en détail pourquoi il est aussi sexy, même sûrement plus que ces mecs plus musclés que lui. Tu vas éviter d’avoir à faire la connerie. « J’te jure. Coup d’boule. » que tu siffles entre tes dents en secouant doucement ton visage de gauche à droite. Ya un sourire qui se dessine sur tes lèvres tout de même, doucement. T’es pas habitué à ce que tes employés ne soient pas sûrs d’eux. Ça te change. Mais encore une fois, avec Adam… qu’est-ce qui ne change pas ?
Il se rassoit plus près de toi et tu ignores s’il le fait exprès ou non. Au fond… tu t’en fous pas mal. « On pourrait.. tu sais.. » Il à l’air nerveux alors tu tournes ton regard vers lui, interpellé. « Tu veux aller au cinéma avec moi? » Oh. Oh. Alors celle là, tu ne t’y attendais pas, et encore moins après ton monologue explicatif sur quoi tu n’étais pas le genre de gars à vouloir jouer les petits couples, à vouloir quelque chose de sérieux. Tu sais pas quoi répondre. Il t’a coupé la putain de chique. Parce que merde, t’es censé répondre quoi à ça ? Et pis ya ton cerveau qui fonctionne à cent à l’heure, qui se met à fumer comme une putain de locomotive et t’as besoin qu’on te clarifie le truc. T’as besoin d’être sûr de ce qu’il veut. Parce que tu te fais peut-être des idées. Peut-être qu’il veut juste passer du temps avec toi… entre amis, non ? T’es pas convaincu mais c’est pas non plus exclu. « Tu veux dire… un rencard ? » Et puis ton cerveau se relance dans sa réflexion en attendant qu’il réponde. Parce que t’aimerais savoir ce que tu lui dirais s’il répondait que oui, il te demandait bien de sortir avec lui. Merde. Putain. Ça t’est jamais arrivé ça. C’est toujours toi qui fait le premier pas d’habitude, et encore, c’est un premier pas vers une aventure d’un soir… pas faire un rencard au cinéma.
Tu peux quand même pas faire taire la petite voix dans ta tête. Pourquoi pas, Damn ? Et ouais. Putain ouais. Pourquoi pas ?
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Coup de stress qui t’attaques le front quand le bougre monte sur ses grands chevaux, quand il continuer à te persuader qu’il n’arrive toujours pas à se remettre de ton petit minois. C’est flatteur as fuck, ce n’est toujours pas tes joues qui vont pouvoir encore une fois réussir à jouer aux menteuses, rouges comme elles sont. Tu déglutis, pour une rare fois tu fermes ta bouche toi qui l’ouvre tant, tu lâches même un petit pardon d’entre ta bouche parce que tu penses que tu l’as vraiment énervé. T’aurais presque envie de lui dire que tu le trouves vachement séduisant quand il s’énerve un peu. Mais ça tu ne lui diras jamais, bien sûr, faut pas rêver, tu ne sais même pas d’où te sortent de telles pensées. Même pas un mois de là que t’aurais jamais imaginé pouvoir spéculer sur de telles choses. T’en viens à te dire que t’es plus vraiment bien que t’as un plomb qu’a sauté quelque part et que ça reviendra vraiment jamais. Mais t’es pas vraiment d’humeur à t’accorder sur le passé. Pour l’instant c’est lui et toi. Ici et peut-être là-bas. Finalement tu te raccroches à ton sourire et tu retrouves ta paix du moment, tu te dis qu’il n’était pas vraiment sérieux, mais pour éviter tout coup malvenu tu décides d’arrêter de te dénigrer devant lui. « Ok chef. » Que tu lui balances, un sourire retrouvé, grâce à lui.
Puis finalement ça bavarde encore, puis tu proposes plus rouge que jamais, ton palpitant plus fou que jamais, tu ne sais pas ce qui te prend, alors t’n’attends. Les secondes sont brutales, immenses à attendre qu’il balance le moindre mot histoire de relâcher ce foutre silence pesant qui va te faire crever sur place. Y a ta raison qui lui hurlerait de lui dire non, histoire de doucher tes espoirs insensés et y a tout le reste qui meuglerait à ses oreilles de ne pas lui refuser, ne serait-ce ça. « Tu veux dire… un rencard ? »Putain de merde. Pour le coup t’n’avais pas imaginé ça, tu t’étais dit, un cinéma entre patron et employé et plus si affinités. Mais bordel de merde, un rencard, il a l’air aussi troublé que tu l’es. Mais pour une rare fois, tu te prends en main et malgré tes paroles un peu balbutiantes tu te dégonfles pas. « Ouais, un rencard.. » Quelle mouche-le piquerait de répondre oui de toute façon. « J’veux pas te forcer la main hein, si tu ne veux pas, on peut quand même se faire un cinéma. » Y a ton regard dans le sien qui lui gueule à la rétine de ne pas refuser alors qu’il retrouve sa goule enfantine, son air mutin et son sourire aux oreilles. « Y a un film de superhéros qu’à l’air bien. » Lui ne propose pas la comédie romantique à la con. Déjà que t’es niais va pas lui vendre que t’es cucul sinon il va te bazarder dans la minute.
T’as envie de crever sur la minute, t’as envie qu’il te dise oui, bien plus que les miettes raisonnées qui désirent le non. « À moins que t’es autre chose de prévu puis si y faut on s’verra demain soir quand j’prendrai mon service. » que tu lui balances tout penaud, sacré forceur que t’es.
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T’es pas un mec super impressionnant, toi. Bien au contraire. Du coup, t’as l’habitude qu’on ne t’écoute pas quand tu protestes. T’as l’habitude qu’on te fixe et qu’on reprenne tranquillement son chemin sans réfléchir à deux fois à ce que tu peux balancer. Ya des fois qui ressemble pas à d’autres et ça a de l’impact, mais ça reste rare. T’as une grande gueule ouais, mais elle est pas toujours efficace - surtout quand on pourrait te marcher dessus, littéralement, sans le moindre problème. « Ok chef. » Ca te touche. T’y peux rien. T’es qu’humain. Quand quelqu’un t’écoute, quand quelqu’un accorde de l’importance à ce que tu dis - et pas uniquement parce que t’es le patron - ça te fait un putain de bien fou. Alors tu souris doucement, ton regard se posant sur ton interlocuteur par dessous tes cils. « Désolé de m’être emporté. » que tu finis par lâcher afin de bien vite changer de sujet.
Parce que ouais, il vient de t’inviter au cinéma, quand même. Il vient de te souffler d’une force que tu ne pensais pas possible. Décidément, il est plein de surprises, le plus jeune… et il ne devrait pas. Il ne devrait pas devenir de plus en plus intéressant au fur et à mesure que tu en apprend plus sur lui. T’es censé avoir envie de te barrer en courant, de vouloir fuir la situation. Pas là. « Ouais, un rencard.. » qu’il confirme et t’es encore plus soufflé. Tu lui offrais une porte de sortie, au cas où. Il ne l’a pas prise. Même si ses mots ne sont pas teintés de confiance en lui, il n’a pas pris la sortie - il a assumé. T’es soufflé. « J’veux pas te forcer la main hein, si tu ne veux pas, on peut quand même se faire un cinéma. » Bordel de merde tu sais pas quoi répondre. Parce que tu n’es pas un mec à relations sérieuses. T’es pas un mec à rencards. T’es pas un mec qu’on emmène au cinéma pour voir… « Y a un film de superhéros qu’à l’air bien. » … pour voir des films de superhéros. Des films que tu suis, d’ailleurs. Parce que quand on s’appelle Rogers, on est un peu comme obligé.
D’un côté, tu veux pas lui briser le coeur. Tu veux pas lui donner de faux espoirs. T’as pas envie qu’il s’imagine qu’il peut construire un truc avec toi. Mais d’un autre côté… t’en as envie. Tu sais pas. Ça te donne envie de sourire de vous imaginer au cinoche, à partager un pot de popcorn, à rire, à profiter et… à venir prendre sa main pendant le film. Fuck. Et si. Et s’il était l’exception ? Et si avec lui ça… collait ? T’as jamais autant été intéressé par un mec, ou même par une meuf d’ailleurs. T’as jamais autant voulu connaître quelqu’un. « À moins que t’es autre chose de prévu puis si y faut on s’verra demain soir quand j’prendrai mon service. » Tu ignores royalement sa dernière phrase, ton regard quittant finalement le sol que tu fixais le temps de ta réflexion afin de le poser sur le joli minois d’Adam. « Oui. D’accord. Allons au cinéma. » que tu balances comme ça avant qu’un sourire ne vienne se dessiner sur tes lèvres.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
« Oui. D’accord. Allons au cinéma. » qu’il te balance un sourire aux lippes. Comme ça. Sans prévenir. Putain, c’est définitivement la panique , tu pensais qu’il allait t’envoyer un bon gros non dans les dents, bien placé histoire de te remettre tes putains d’idées déplacées là où elles méritent d’être. Ça te colle tellement en joie que tu te redresses sur tes deux guiboles, tu t’étires une nouvelle fois. « Faut que j’aille prendre une douche et me préparer, on se retrouve dans une bonne heure devant le cinéma, okay ? Okay ! » Tu lui laisses même pas le temps de répondre, tellement pris dans le tourbillon de tes émotions que t’es une putain de véritable tornade, t’es un véritable ouragan quand tu ne quittes son office en coup de vent, ni au revoir ni merde, la porte claquée une fois dépassée qu’il a même pas le temps de lever ses miches que t’as déjà foutus les voiles hors du Mermaid .
Tu débarques en trombe dans ton appartement, si vite que t’as juste le temps de coller tes fesses sur le parquet pour virer les baskets de tes arpions, que tu marques une pause, tu te marres, bruyant. C’est nerveux, c’est le trop-plein de ce qui vient de se passer, cette fin de journée incroyable et riches de mille émotions. Te faut bien dix minutes pour te calmer les nerfs que tu files t’apaiser sous la douche. Et t’as beau tourner en boucle tout ce qui vient de se dérouler sous tes mirettes, t’as l’impression d’être un foutu étranger de ta propre histoire. T’es ce gamin, paumé, capable d’aimer, mais encore absent au verbe amour et maintenant tu te rends compte et ça bouffe tout ce qu’il te reste. T’arrives à saisir ces éléments qu’on t’a tant contés comme indescriptibles. Amour impossible. Tu te fais sans doute les pires films, il a juste dit oui pour un cinéma, pour un rencard. Puis Damen reste ton putain de patron, alors clairement t’imagines des trucs qui sont aujourd’hui impossibles.
Puis tu débarques sur ton pieu, une serviette à la taille et c’est là que tu te dis qu’être épris de quelqu’un c’est un bordel sans nom. Y a quarante minutes qui se passent et environ les trois quarts de ta garde-robe qui trépassent sur le sol tellement t’es paumé, tellement t’es inconscient de ces choses-là. Parce que bordel, c’est ton première véritable date , c’est ta véritable première fois avec quelqu’un que tu apprécies réellement et gros nigaud, tu cherches à faire bonne impression. À donner le change, à plaire . Diable, à quoi tu joues bonhomme. Alors tu te pointes pile à l’heure, la banane aux oreilles, chantonnant un vieux truc qui te passe par la tête alors que tu vois sa tête blonde un peu plus loin qui se dessine et toi qui se pose derrière sa trogne. Puis tout de suite y a un truc qui va pas. « Ah. » Parce que Damen il ne s’est pas changé, et toi tu t’es ramené avec ton plus beau complet marron, cravate nouée et belles pompes cirées. Ready pour aller à la messe. Parce que dans ton élan t’as voulu l’impressionner, nigaud, en oubliant où t’allais. Faut toujours que t’en fasses des tonnes, toujours.
« He didn't even say goodbye, he didnt take the time to lie. Bang Bang, He shot me down. Bang Bang,I hit the ground »
Il allait clairement pas rester de marbre, tu te doutais bien. Tu te doutais bien que s’il t’avait demandé de sortir avec lui, il allait bien être content que tu acceptes. Tu ne t’attendais pas à tout ça, pourtant. Tu ne t’attendais pas à ce qu’il bondisse. « Faut que j’aille prendre une douche et me préparer, on se retrouve dans une bonne heure devant le cinéma, okay ? Okay ! » qu’il avait à peine terminé de te lancer qu’il était déjà parti. Et toi t’étais comme un con, ta clope presque terminée entre tes deux doigts et tu le regardais franchir la porte et disparaître. Putain mais c’est quoi cette journée ? Parce qu’en plus, il n’avait pas laissé entendre le caractère urgent de la situation. Il ne t’avait pas dit que le rencard… c’était pour tout de suite. Tu pensais que c’était pour un autre jour, là. Parce que… ben parce que t’es en pleine soirée de boulot, en fait. Mais tu piges. Tu piges parce qu’il avait l’air tout content, tout excité. Tu piges qu’il n’y a pas forcément réfléchi. Et ça te fait sourire, de penser à ça. Ya un putain de sourire niais qui se dessine sur tes lèvres alors que ton regard fixe encore et toujours la porte de ton bureau, celle qu’il vient tout juste de franchir. T’as pas le coeur d’essayer de le rattraper pour lui dire que tu dois bosser. Tu te dis que tu vas partir plus tôt - les avantages d’être le patron.
Tu finis ta clope et tu te lèves enfin avant d’aller régler les derniers détails. T’as pas envie de laisser le club tourner sans prévenir de ton absence. Tu donnes les directives, tu t’arranges pour déléguer. Tu sais d’avance que tu pourras pas te changer, que c’est même pas une possibilité dans ton esprit. Tu pourrais déjà pas faire l’aller et retour jusqu’à chez toi à temps alors… alors tout régler en plus… Tu sais que c’est mort. C’est dommage. T’aurais aimé au moins prendre une douche, histoire qu’il ne se dise pas que t’en as rien à branler de votre rencard.
Alors t’arrives en avance. T’as quitté le club un peu plus d’une demie heure après lui alors… Alors t’es en avance. Ça te gêne pas, pourtant. Tu prends le temps de te griller une autre clope pour attendre… mais aussi parce que t’es nerveux. T’arrives pas trop à situer pourquoi jusqu’à ce que ça te frappe en pleine gueule. C’est le premier rencard de ta vie. T’as jamais eu à en faire avant. T’as jamais été en couple. Pas même quand t’étais môme, pas même quand t’étais adolescent. T’as toujours été celui qui gérait sa vie seule et qui se démerdait pour baiser à droite et à gauche. Faut dire que t’as perdu ta virginité jeune aussi, ça ouvre plein de possibilités. Alors tu sais pas comment tu dois te comporter. Tu sais pas ce que tu dois faire. Et bordel ça devrait pas te bouffer autant. Ça devrait pas du tout. Et ya une partie de toi qui sait que même si t’aimes bien le p’tit mec qui va te rejoindre, ya pas que ça qui va pas.
Tu préfères laisser ton inquiétude, cette espèce d’anxiété gênante de côté. Surtout que ya Adam qui arrive, tout beau, tout changé. Tu arques un sourcil en le regardant s’approcher. Tu t’attendais pas à ce qu’il fasse autant d’effort… pour aller au cinéma. À vrai dire, tu t’attendais encore moins à ce que l’on fasse autant d’effort… pour toi. « Oh waou. » que tu laisses échapper sincèrement, aucune once de moquerie dans ton ton, pour une fois. « Je regrette de pas avoir eu le temps de me changer… du coup... » Tu fais clairement tâche à côté, ouais. Bon, t’as quand même une chemise - fringues de patron oblige, mais t’es clairement pas à son level. Tu avales ta salive avant de reprendre une taffe de ta clope à présent bientôt terminée. « Tu vas pas avoir trop honte de moi ? » que t’ajoutes avec un petit sourire, taquin.