dear friend (finn)

un soupir s’échappait de tes lèvres tandis que tu montais lentement les marches qui menaient à ton appartement. tu étais fatiguée, éreintée. et dire que tu allais bien était certainement un mensonge. entre léonard et goswijn, tu savais pas où t’en étais. l’un semblait vouloir ta peau à chaque fois qu’il te voyait, et t’avais l’impression d’aimer ça, et l’autre était beaucoup trop sous ton charme, et t’avais l’impression d’aimer ça aussi. et tu te sentais perdue, entre ces deux hommes, ces deux mondes. l’un grand avocat, l’autre flic perdu. bordel. c’était un sacré barnum. tu passais tes mains dans tes cheveux et tu arrivais bientôt devant la porte de ton appartement. tu fronçais les sourcils, en reconnaissant finn. puis un sourire étirait doucement tes lèvres. il était le soleil qui venait illuminer ta journée. salut. qu’est-ce que tu fais là ? tu demandais doucement en venant déposer un baiser sur sa joue, l’observant avec attention. finn, il pouvait ensoleiller n’importe quelle journée. finn, il avait toujours cet air bienveillant sur le visage qui te faisait un bien fou. tu finissais par ouvrir la porte de ton appartement, un petit studio plutôt miteux. il n’avait rien d’exceptionnel, il était composé d’une kitchenette, d’un salon qui faisait aussi office de chambre, et d’une salle de bain. c’était tout ce que tu avais trouvé et qui n’était pas trop cher. même si la plupart du temps, tu squattais chez les uns chez les autres, ton appartement, c’était ton repère. c’était là que tu te réfugiais quand tu avais besoin. ou qu’on te foutait dehors, aussi. tu laissais le jeune homme entrer et tu posais ta veste sur le canapé. je suis contente de te voir. finn c’était ton ami. surement la personne en qui tu pouvais avoir le plus confiance. tu lui souriais et tu tapotais la place à côté de toi, en t’installant dans le canapé. tu veux boire un truc ? tu demandais, par politesse.

il s'était mis en condition pour aller courir. il allait pouvoir évacuer les tensions de la journée et peut-être qu'il abandonnerait cet air contrarié qui lui redessinait souvent le visage à la fin d'une journée. la contrariété de ne pas voir une issue à une situation. les bons intentions du brunet étaient souvent contrées par la réalité de la lenteur administrative américaine. il en voyait des sourires s'éteindre quand il annonçait à ceux qui étaient venus chercher réconfort auprès de lui qu'il ne pouvait pas faire plus que ce qui avait déjà été fait. son chemin croisa celui d'arwen et finalement le poids sur ses épaules s'enleva. il put lui adresser un sourire chaleureux. arwen, il pourrait pas l'aider par les voies traditionnelles. il ne savait pas tout de sa situation, que ce qu'elle voulait bien lui confier. mais de ce qu'il savait, ce n'était pas très glorieux. moi aussi, bonne journée? demanda-t-il avec entrain. il entra dans le petit appartement de la jeune femme, qui ressemblait d'ailleurs plus à une chambre de bonne. c'était la réalité de la blonde et finn espérait sincèrement qu'elle se sortirait de sa situation un jour. je veux bien une bière si tu as ça dans le frigo. il s'assit sur le canapé, comme désigné par la jeune femme. comment ça va toi? demanda-t-il. la question était sérieuse. il attendait que ces quatre petits mots qu'ils déclenchent une confession de la jeune femme. il ne savait pas comment l'aider pour l'instant, si ce n'est de l'écouter tant qu'il le pouvait et tant qu'elle avait bien l'envie de lui parler.