Amour: cinq lettres, trois voyelles, deux consonnes, deux idiots... - Warston

♛ Aimer jusqu'à l'impossible.

Un doux sourire, beaucoup plus amoureux, vient se dessiner sur les lèvres d’Isabella aux paroles de son petit-ami. Tout ce qu’il dit est vrai. S’il n’était pas aussi persévérant, peut-être qu’ils ne seraient pas ensemble sur cette plage ce soir. C’est même certain. C’est lui qui a continué de se battre quand elle avait lâché prise. C’est lui qui a voulu y croire quand elle n’osait plus le faire. – C’est encore une raison pour laquelle je t’aime. lui dit-elle tendrement. Mais la douceur laisse place à un jeu beaucoup plus dangereux quand il commence à la déstabiliser avec ses baisers. Elle a beaucoup de mal à masquer son trouble, Isa. Elle ne doit pas bien y arriver d’ailleurs mais cela suffit néanmoins à calmer les ardeurs de l’homme qu’elle aime. Il se recule finalement, à la surprise de la Latina qui le contemple avec étonnement. Il se contente de hausser les épaules, comme s’il abandonnait, affirmant simplement qu’elle n’a pas l’air pressée de connaître son cadeau. Son cadeau ? Il parvient à nouveau à l’intriguer. – Est-ce que mon cadeau serait une nuit avec toi, par hasard ? l’interroge-t-elle avec un petit sourire en coin, amusée par le tournant que prend leur conversation. Elle ne tarde pas à rire lorsqu’il affirme vouloir la faire boire pour en profiter. – Tu n’as pas besoin de me faire boire pour avoir mon corps, tu sais. assure-t-elle avant de se pencher vers lui pour lui voler un baiser, comme pour le prouver. Elle savoure quelques instants le goût de ses lèvres mais se décide néanmoins à se reculer pour reprendre son verre. Elle boit une nouvelle gorgée de champagne alors qu’il lui explique qu’il a choisi des chocolats pour le dessert. – J’adore le chocolat. déclare-t-elle pendant qu’il en attrape un pour l’approcher d’elle. Son regard s’ancre à nouveau dans le sien sans qu’elle ne dise plus rien. Elle commence à avoir chaud  subitement. Elle ne sait pas si c’est à cause de l’alcool, le feu, ou bien Nikolaï. Elle entrouvre les lèvres pour croquer délicatement dans le chocolat sans le quitter des yeux. – Délicieux. souffle-t-elle en passant sensuellement la langue contre ses lèvres. – Tu veux goûter ? murmure-t-elle doucement, comme si elle parlait d’autre chose que de chocolat. Mais elle en prend un pour l’approcher à son tour des lèvres de Nikolaï.

♛ Aimer jusqu'à l'impossible.

C’est tellement addictif. Nikolaï, il est tellement addictif. C’est avec lui qu’elle a véritablement découvert cet attrait pour les jeux dangereux. Et se rapprocher autant de lui, sur cette plage, c’est plus que risqué. Elle tient bon, pourtant, malgré les paroles intrigantes de son petit-ami. Elle lui adresse un sourire malicieux avant de boire une gorgée de champagne. – Bien évidemment, je sais me tenir. Elle connaît ses limites, elle fait en sorte de ne pas les franchir. Enfin, sauf avec lui. Mais il n’est pas question d’alcool, avec lui. – Tu m’as vue assez enivrée lors de notre deuxième rencontre. lui rappelle-t-elle néanmoins avec amusement. Elle n’était pas saoule ce soir-là, elle s’en souvient parfaitement. Elle était juste désinhibée par cette chère Tequila. Mais elle repose son verre lorsqu’elle voit Nikolaï sortir l’un des chocolats de la boîte pour l’approcher de ses lèvres. Elle ne le quitte pas des yeux alors qu’elle entrouvre à peine la bouche pour goûter le fameux chocolat. Elle sait bien que ce n’est pas de chocolat qu’il a envie, elle s’amuse volontairement à le troubler, Isa. Elle ne joue pas de ses charmes avec n’importe qui, il n’empêche qu’elle sait user de sa sensualité. Il n’est pas indifférent. Il se mord même la lèvre en la dévorant des yeux, ce qui a le don de l’attirer vers lui, elle aussi. Elle lui offre un sourire joueur quand il soupire de plaisir. – N’est-ce pas ? Mais il se rapproche d’elle pour capturer ses lèvres dans un baiser, un baiser passionné. Elle laisse tomber le chocolat qu’elle tenait encore entre ses doigts pour glisser sa main contre la nuque de Nikolaï. Elle répond à son baiser avec ardeur, avec envie, se rapprochant de lui instinctivement pour finir par s’installer sur ses genoux. Elle laisse échapper un petit soupir tout juste perceptible contre ses lèvres alors que leur baiser s’interrompt. Elle sent son cœur qui bat beaucoup plus vite, beaucoup plus fort, comme à chaque fois qu’il l’embrasse comme il vient de le faire. Elle sent qu’elle devrait tenter de se reprendre, maintenant qu’elle le peut encore, avant que cela ne devienne impossible. Elle devrait se reculer, ou au moins, retrouver un semblant de contrôle. Lui offrir son cadeau, peut-être, cela calmerait leurs ardeurs durant quelques minutes au moins. Mais, à la place, elle laisse sa main remonter dans les cheveux de son homme sans lâcher une seule seconde ce regard dans lequel elle se noie. Victime consentante de l’effet qu’il a sur elle. – Je t’aime Nikolaï. murmure-t-elle avant de capturer à nouveau ses lèvres dans un langoureux baiser. Elle ne pourrait jamais se lasser de ses baisers.

♛ Aimer jusqu'à l'impossible.

Il n’est plus vraiment question de jeu lorsqu’il vient l’embrasser avec cette fougue qui lui est propre. Il n’en est plus du tout question lorsqu’elle s’installe sur ses genoux pour mieux répondre à son baiser. Elle est folle, totalement folle de lui. Elle en oublie toutes ses bonnes intentions, elle en oublie surtout d’écouter sa raison qui veut lui rappeler qu’ils sont loin d’être à l’abri derrière la porte de leur chambre. Elle lui vole un nouveau baiser, encore plus désireux, encore plus passionné que le précédent. Elle pourrait continuer à l’embrasser des heures durant, sans jamais s’en lasser. Mais les baisers ne suffisent pas longtemps. Il est en train d’éveiller ce feu en elle. Ce désir, cette envie de lui. Elle voudrait retrouver la douceur de sa peau, la chaleur de son corps contre le sien, elle voudrait déjà tellement plus qu’un simple baiser. Alors qu’il se laisse basculer en arrière, la jeune femme tombe avec lui, sur lui. Leur baiser ne s’arrête pas pour autant. Sa main commence tout juste à glisser sous la chemise de son homme quand il interrompt leur baiser, à bout de souffle. Les prunelles brûlantes de désir, elle ne le quitte pas un instant des yeux. Elle le dévore du regard alors qu’il lui adresse un sourire amusé. Et ses paroles ne viennent que la taquiner davantage. Elle laisse échapper un petit rire, Isa. Le rire coupable de celle qui est prise en flagrant délit. – Il y a une grande différence entre ce que je veux et ce dont j’ai envie. lui avoue-t-elle en venant frôler ses lèvres. Elle lui vole un nouveau baiser, plus bref que les autres, cette fois. – Cette soirée à la plage était une très mauvaise idée. L’année prochaine, on passe la Saint-Valentin dans une chambre. ajoute-t-elle avec malice, bien que son regard est toujours aussi sombre, aussi désireux. Elle a beaucoup de mal à se retenir de l’embrasser à nouveau. Pour oublier ses ardeurs, la belle se relève finalement. Elle reste toujours assise sur lui, trouvant la place bien confortable, mais attrape néanmoins son sac à main. Elle en sort le paquet cadeau de forme rectangulaire pour le donner enfin à l’homme qu’elle aime. – Joyeuse Saint-Valentin, mon amour.

♛ Aimer jusqu'à l'impossible.

La tendresse et la complicité laissent place à un moment bien plus fougueux lorsque les lèvres d’Isabella retrouvent enfin celles de l’homme qu’elle aime. Elle a beaucoup de mal à garder la tête froide. Bien au contraire, tout son corps s’embrase au contact de celui de Nikolaï, allongé en dessous d’elle. Et elle a envie de plus, elle a besoin de plus. C’est plus intense encore lorsqu’elle sent à quel point c’est la même chose pour lui. Ses doigts glissent déjà contre la peau du jeune homme alors que ses lèvres ne quittent pas les siennes. Mais, entre son envie et sa raison, c’est l’éternel combat. Elle parvient enfin à se calmer alors qu’il lui demande d’écouter son envie. – Je sais bien que c’est ton leitmotiv. dit-elle avec amusement, son regard toujours ancré dans le sien. Elle caresse délicatement sa joue avant de se redresser enfin. Écouter ses désirs ne lui fait plus peur mais le faire, ici, sur une plage où n’importe qui pourrait passer à tout moment, un peu plus. C’est bien la seule chose qui la retienne. C’est d’ailleurs ce qu’elle lui fait comprendre en affirmant que, l’année prochaine, ils fêteront la Saint-Valentin dans une chambre. Il semble partant, évidemment, ce qui la fait sourire. Pour l’heure, la jolie brune veut surtout offrir son cadeau à son petit-ami. Elle a tenté de résister jusqu’à la fin du repas mais, maintenant, elle n’a plus de raison de le faire languir. Surtout, il vaut mieux qu’il porte son attention sur autre chose qu’elle. Car s’il continue à la fixer de cette manière, elle ne parviendra jamais à se reprendre. Toujours assise sur lui, elle recule à peine pour lui laisser la place d’ouvrir son cadeau. Et voir sa réaction, surtout. Cela n’y manque pas. Elle se met à rire à son exclamation sans lui répondre. Elle ne sait pas s’il pense réellement qu’elle pourrait lui offrir un bouquin en guise de cadeau alors qu’il ne les aime pas du  tout. Elle veut qu’il le lise, c’est vrai, elle y compte d’ailleurs bien maintenant qu’elle lui en donne un exemplaire. Mais elle pense surtout à ce dont lui, il pourrait avoir envie. Car elle veut avant tout le voir heureux, Isa. – Tu peux l’ouvrir tu sais, il ne va pas te mordre. déclare-t-elle d’une voix malicieuse, l’air de rien. Elle attend surtout avec impatience qu’il découvre son vrai cadeau. Celui qu’il va aimer.

♛ Aimer jusqu'à l'impossible.

Un sourire en coin sur les lèvres, Isabella écoute avec beaucoup d’attention son petit-ami tenter de lui faire croire qu’il aime beaucoup son cadeau. Elle n’est pas naïve, elle se doute bien qu’un livre est loin d’être le cadeau qu’il espérait. Même s’il s’agit d’un chef d’œuvre de la littérature britannique. Mais il est mignon d’essayer, au moins il ne lui reproche pas son choix. – Je suis sûre que tu vas le dévorer. dit-elle malicieusement, comme pour en rajouter. Bien qu’en réalité, elle espère vraiment qu’il le fasse, car elle est certaine qu’il apprécierait l’histoire s’il se donnait la peine. Son regard toujours posé sur lui, elle attend avec une certaine impatience qu’il se décide à l’ouvrir… Quand il lui parle de dédicace. Elle le contemple, l’air complètement désespéré par ses paroles. – Orwell est mort en 1950, j’aurais eu du mal à le faire dédicacer. lâche-t-elle en secouant la tête, dépitée. Mais elle oublie vite cet instant quand Nikolaï découvre enfin son véritable cadeau. Alors qu’elle voit son regard s’illuminer, tout à coup. Elle se mordille la lèvre, terriblement attendrie par sa réaction. Il a l’air d’un enfant qui vient d’avoir le plus beau cadeau de toute sa vie. C’est même ce qu’il finit par lui dire, déclenchant un léger rire amusé de sa petite-amie. – J’en déduis que ton cadeau te plaît ? demande-t-elle avec entrain  avant qu’il ne vienne l’inonder soudainement de baisers. Elle sourit encore plus en le voyant aussi heureux, aussi radieux. Elle n’imaginait pas qu’il le serait autant, peut-être parce qu’elle avait pris l’habitude d’être avec un homme dont les réactions étaient bien plus mesurées, un homme qui avait tout, mais pour lequel rien ne comptait. C’est si différent de ce qu’elle a connu, il est sait différent. Et il n’imagine pas à quel point elle aime cela. À quel point elle aime sa spontanéité, à Nikolaï. Il finit même par lui affirmer qu’elle est la femme parfaite, ce qui la touche en plein cœur, c’est certain. Alors qu’elle essaie juste d’être à sa hauteur. – Non, je suis la femme qui t’aime, c’est tout. dit-elle tendrement alors qu’il revient déjà l’embrasser. Elle entoure ses bras autour de son cou et prolonge ce dernier baiser un peu plus longuement cette fois avant de se reculer finalement. Il la remercie une fois encore, il ne semble pas s’en remettre. Elle laisse échapper un nouveau rire en le voyant presque perdre ses mots. – Je n’imaginais pas que cela te ferait autant d’effet. déclare-t-elle avec malice, l’enlaçant toujours alors que  son regard accroche à nouveau le sien. – Je suis heureuse que tu aimes, tu n’imagines pas à quel point. S’il savait à quel point. Elle adore le voir aussi heureux, Isa. Et se dire que c’est grâce à elle, cela la rend encore plus heureuse elle aussi.