ce qu'il faut savoir / Isn't it lovely,
all aloneHeart made of glass, my mind of stone
Tear me to pieces, skin to bone
Hello, welcome home
>>>Pauvre petite fille riche. Progéniture en guise de réceptacle des désirs et des gènes d'une ascendance trop pragmatique et calculatrice. Absence de volonté qui laisse le champ libre à un modelage sans faille. quelque part il y a cette petite voix qui lui dit que c'est pas normal. Mais eux ils disent que c'est tout ce qu'elle est et ce qu'elle essaie d'être qui ne l'est pas. Alors elle repousse, elle refoule ce qu'elle aime, ce qu'elle pourrait aimer. Elle se contente de frôler la vie en surface sans jamais la mordre vraiment. Transparente, elle pourrait ne pas être là, la différence ne serait pas flagrante. Il n'y a bien que son physique qui l'aide à ne pas passer totalement inaperçue, entre sa tignasse incendiaire et ses tâches de son qui recouvrent ses traits singuliers.
Danse classique pour la rigueur. Pour apprendre que tout s'acquiert dans la souffrance et laisse son empreinte. Elle ose aimer ça, mais ne se rebelle pas quand on lui dit d'arrêter.
Médicine comme filière royale. Absence de narcissisme et d'excès de confiance font d'elle une élève discrète, mais le travail paie. C'est sur le cœur qu'elle se penche, cet étrange organe dont on ne lui a pas appris à se servir. Apprendre. Soigner le palpitant. Lutte métaphorique. Guérir le propre pour améliorer ce figuré atrophié.
Elle s'épanouit la grace. Doucement. Même un peu trop lentement. A côté de ça rien ne change vraiment. Elle fréquente un garçon, plutôt gentil, trouvé et approuvé par papa et maman. AOC Nest estampillée sur le fessier masculin.
Puis le karma vient lui rappeler qu'elle ne mérite pas cette vie qu'elle gâche. Tumeur cérébrale. Méningiome. Elle se met à déconner de partout. La mémoire qui défaille & le corps qui tremble, qu'elle ne maitrise plus. ça se soigne mais elle s'en fout. Elle craque. Elle pète les plombs. Pareille à une gentille chienne qui a cessé de se rebeller depuis longtemps mais qui reçoit encore des coups de bâton. et qui finit par mordre la main qui le tien.
Elle abandonne tout, accepte sa fin et se fait un malin plaisir de la précipiter. Sadie se veut seule capitaine à bord de son vaisseau en piteux état, même si ça la mène à la dérive. Morphine, alcools et stupéfiants pour oublier et tout un tas d'autres raisons qu'elle juge valable. Se mettre en danger pour se sentir vivante. Enfin. Avant la fin.
If I can't have love, if I can't find peace,
Give me a bitter glory.