(ARES) T'es cap toi de faire pleurer une fille le jour de son mariage, de rire quand t'es malheureux, de te taire pendant dix ans ? Dis-moi, t'es cap ?

traits de caractère / Il a une grand force de caractère, il abandonne que très rarement et ne baisse pas les bras jusqu’à ce qu’on lui prouve par A + B qu’il perd son temps. C’est un battant. + Il ne sait pas vraiment si on peut le qualifier d’infidèle. Il peut parfois voir plusieurs femmes en même temps mais il n’a jamais vraiment eu de relation sérieuse donc ça ne compte pas. + Aux premiers abords on ne dirait pas comme ça mais il n’est pas violent – ce qui peut surprendre quand on connait son casier judiciaire -, il ne se bat que pour se défendre ou défendre autrui. En dehors de cela il préfère passer par la discussion + Légèrement je m’en foutiste sur les bords. + Procrastinateur, si on l’écoute, il fait tout le lendemain et le lendemain… c’est rarement fait. + Bordelique, un moyen pour lui d’oublier les cigarettes écrasées sur ses poings quand il ne rangeait pas à la minute quand il était gosse + Malgré toutes ses épreuves passées, il n’a pas perdu son sourire, ses blagues pourris et son coté taquin + Il est parfois jaloux de ceux qui réussissent alors qu’ils n’ont pas tout donné, alors que ça leur été presque offert sur un plateau + Ultra protecteur. Il ne met jamais son téléphone en silencieux au cas où on aurait besoin de lui + Se sent droit dans ses baskets malgré tout ce qu’il s’est passé dans sa vie + Pardonne facilement mais n’oublie pas pour autant + Peu de monde connait son passé car il n’en parle quasiment pas, que ce soit son histoire avec son père, sa mère et son passage en prison.

A l’impression d’avoir vécu un syndrome de Stockholm différent. Aimer son père, sous bourreau. Aimer un parent ça ne s’explique pas vraiment quand tous nos malheurs sont causés par ce dernier. + Fait parfois des cauchemars de ses années passées derrière les barreaux + Il pourrait tuer pour ses deux meilleurs potes + Il est un champion des pâtes. Il les trouve toujours excellentes. Pourquoi s’embêter à manger un truc cher quand on peut manger des pâtes à en tomber ? + Ses premiers tatouages avaient des significations particulières. Maintenant plus tant que ça, il aime juste les tatouages, l’une de ses passions. + il a la phobie des poissons. Bien sûr, il s'abstient bien de le dire + Il n'a pas le rire facile. Autant dire qu'il n'est pas bon public quand on lui raconte des blagues. Il faut vraiment qu'il les trouve très drôle sinon il se contente de sourire + Il a une sainte horreur des légumes verts mais il en mange car il le faut bien + Difficilement dégouté, il craint peu de chose + Il a déjà mangés des insectes et des araignées pour des paris + Il est une catastrophe ambulante au poker.

Déjà enfant, il passait plus de temps chez les voisins que dans son propre appartement. Il vivait seul avec son père et ce dernier n’était pas la meilleure des compagnies. Père colérique, violent qui passait ses nerfs sur son pauvre gosse et sur les amis de ce dernier. Grandir dans une telle atmosphère n’était pas facile. Les souvenirs de sa mère disparaissaient peu à peu de son esprit. Une mère si souriante auprès de son fils et qui pourtant a été retrouvé morte alors qu’Arès était à l’école. Suicide, il n’y a pas eu la moindre enquête. Pourtant, le seul souvenir qu’il lui reste de cette mère si aimante c’était son sourire. Malgré tous les coups de son père, Arès n’a jamais voulu croire qu’il pouvait être l’auteur de ce crime lui ayant tout pris. Malgré les coups, l’intimidation physique et morale il ne pouvait pas en vouloir totalement à son père, il restait son père et c’était beaucoup pour ce petit qui n’avait que lui au niveau familial. Grandir dans ce fichu immeuble délabré du queens aurait pu être terrible s’il n’avait pas trouvé des attaches, des amis, des frères et une sœur qu’il n’avait jamais eu. Ses trois acolytes, les jumeaux Dakota et Nova ainsi que Hakan, étaient plus vieux que lui de deux ans, il restait le benjamin de cette bande, cette famille recomposée qui lui apportait ce que sa propre famille n’a pas pu lui offrir. Alors, ce n’était pas bien étonnant de le voir débarquer à n’importe quelle heure chez les jumeaux. Leur mère, la femme la plus courageuse qu’Arès a rencontrée dans sa vie, était une seconde mère pour Arès, tout comme elle l’était pour Hakan qui avait lui-même une famille défectueuse. La vie ne leur a pas fait de cadeau à chacun d’eux. On ne choisit pas sa famille mais heureusement, on peut choisir que ses amis devienne une véritable famille.

Les mousquetaires comme ils aimaient s’appeler ont bien grandit tous ensembles et malgré le temps qu’il passait, les liens ne se sont pas défaits. Au contraire, ils se sont encore plus construits. Arès n’hésitait pas à l’es appeler ses frères et sa sœur malgré son incapacité certaine à dire ce qu’il ressentait auprès de lui. Son père lui passait toujours ses nerfs sur lui et sur ses potes quand il le décidait. Arès aurait pu à plusieurs reprises faire appels aux services sociaux mais il était pris entre la peur et l’attachement qu’il avait envers cet homme violent qui lui faisait office de père. De plus, il avait bien peur d’être envoyé loin de cette famille fictive à laquelle il tenait tant. Tout aurait pu couler de source normalement, se prendre un appartement tous ensembles à peine la majorité atteinte mais les sérieux ennuis sont arrivés. La vie s’en prenait à la seule fille de cette bande. Une crise, les secours appelés puis le résultat sans appel : elle avait besoin d’une greffe de cœur pour s’en sortir. Des prières, des espoirs, ils ne pouvaient rien faire d’autres. Ils étaient tous attachés à la liste de donneur d’organe. Ils ne pouvaient qu’attendre après à elle avant que la vérité de ce monde montre encore les inégalités entre les pauvres et les riches. Le cœur qui revenait de droit à Nova a finalement été donné à un autre patient qui avait donné un pot de vin. La déchéance. Lui qui n’aimait pas les riches, ce n’était pas avec cet acte que les choses allaient s’améliorer. Il était donc temps de faire quelque chose pour qu’ils soient maitre du destin de Nova et agir d’eux-mêmes pour que cette fois, ce soit elle en priorité, ce soit à eux d’acheter la liste et non plus ces fichus riches.

Arès est totalement dans les vapes alors que des gens autour de lui, lui expliquent des choses qui vont lui chambouler la vie. Avec tous les antis douleurs, il n’est pas très certain de suivre ce qu’on vient de lui dire. Il se souvient très bien du plan qu’ils avaient mis au point Dakota, Hakan et lui. Braquer la banque où travaille son père l’aiderait à avoir facilement accès aux plans, des excuses pour s’y rendre plusieurs fois pour voir les caméras en prétextant vouloir demander un truc à son paternel. Ce qu’il a dû mal à se rappeler c’est la raclé qu’il s’est pris la nuit précédente, l’obligeant à aller toquer chez les voisins alors qu’il pensait y passer. Lui qui avait comme plan de s’inscrire à l’armée c’était chose impossible avec tout ce qu’il a eu, les cotes fêlées et toute la rééducation qui l’attend. Et surtout, il n’a pas pu continuer le plan de braquer la banque afin d’acheter la place sur la liste de greffe à Nova. Ils avaient ont prévu, où mettre l’argent, tous le plans de A à Z et au dernier moment, il n’a pas eu d’autre choix que de les abandonner. Quand on lui parle du braquage alors qu’il dort à moitié, il comprend que ses frères l’ont fait sans lui. Que Nova va pouvoir avoir un cœur. Quand on lui parle de la mort de son père, il est déjà de nouveau sous les vapes sous l’effet des médicaments et il se rendort. Il a été dans les vapes durant plusieurs journées. Quand il s’est réveillé avec l’esprit plus claire, il comprenait peu à peu ce qu’il venait de se passer. Il le comprit lors de l’impression d’une douche froide lorsqu’il a vu les papiers qu’il avait remplis pour s’enrôler dans l’armée, déchirés par les mains de ses frères. S’il avait compris que l’armée c’était perdu pour lui, il se sentait abandonner, abandonné par ses frères qui lui ont pourtant sauvé la vie en appelant les secours.

Enchainant les petits boulots, Arès faisait tout pour s’en sortir et surtout, pour aider celle qui l’a recueilli lorsqu’il s’est retrouvé sans rien. Avec toute la rééducation qu’il avait besoin de suivre, il avait besoin d’un endroit où vivre maintenant qu’il se retrouvait seul, sans famille, sans son père, sans ses frères. Il était pris dans un tourbillon de contradiction concernant la mort de son père. Le soulagement, la tristesse se mélangeait encore et encore. Il était libre de ses griffes, d’un autre coté ça restait son père. D’un autre côté, il se retrouvait pour la première fois le seul du trio infernal et il devait se taire, il devait cacher tout ce qu’il savait. Il leur en a voulu, voulu de partir sans lui. Il comprenait pourtant ils le devaient et pourquoi ils avaient dû le laisser sur le banc de touche. Malgré ça, il vivait chez Dakota, sa mère l’avait recueilli. Il pouvait de cette sorte prendre soin d’elle et prendre soin de Nova le temps de son rétablissement. Son opération avait été un succès, elle pouvait enfin reprendre sa vie et les études qu’elle comptait faire avant que sa maladie de cœur apparaisse. Ils pouvaient donc souffler même si le peu de nouvelle de Hakan et Dakota n’était pas très rassurant. Il aurait tellement voulu être à leur côtés, être du côté de ceux qui donnent des nouvelles que ceux qui en attendent, même s’il ne sait pas trop qui aurait attendu des nouvelles de lui-même. Pendant qu’il travaillait, il a entamé des études dans une université publique. Il voulait suivre des études de comptabilités pour avoir un diplôme et pouvoir s’en sortir par ses propres moyens. Après avoir obtenu des notes catastrophiques suites à son manque de sommeil et à son nombre impressionnant de cours séchés pour ses jobs, il a fini par arrêter. Tout cela ne menait à rien, il n’était définitivement pas un homme pour les études.

Un nouveau cri, le cri d’un enfant, son sang qui n’a fait que deux tours, sans réfléchir il avait couru en direction de ce dernier. Face à l’appartement, il n’a pas cherché à comprendre, il est entré sans qu’on l’y invite. En voyant un homme adulte frapper un gosse, en entendant tous les cris de cette scène, il n’a pas réfléchi avant de s’en mêler, dans une rage certaine. Il avait l’impression de revenir à l’époque où il se trouvait à la place de cet enfant. Ce n’était pas la première fois qu’il entendait des cris provenir de cet appartement. Plusieurs fois il avait entendu des voix s’élever, des cris d’une femme. Plusieurs fois il avait failli venir et aujourd’hui il se dit qu’il a été lâche de ne pas venir plus tôt, de ne pas avoir accouru dès la première alerte. Finalement, le coup de trop est finalement parti. Sans qu’il ne s’y attende, l’homme se retrouvait inerte sur le sol, sans pouls. Il aurait pu repartir comme il était venu, en courant, sans qu’on l’y invite, sans donner son identité aux témoins, l’enfant et la femme, dans la pièce. Seulement, il se dit que si c’était à refaire, il le referait. Car la brutalité sur les mômes et sur les femmes, il ne l’accepte pas. Il n’osait pas regarder les personnes face à lui, tentant dans son for intérieur de se calmer. Alors, quand la police et les secours sont arrivés, il s’est de suite livré. Il a même plaidé coupable, y présentant la légitime défense. C’était ce gars ou l’enfant qu’il tabassait. Suivant les conseils de son avocat, il a dit qu’il regrettait, il a joué la comédie et c’est ainsi qu’il a eu une peine allégée. Il a aussi parlé des nombreuses fois où il a entendu des cris, sans savoir s’il serait le seul ou non à appuyer sa version au moment où il a témoigné. Sans doute que les jurés étaient émus par le fait qu’il venait de sauver un enfant et une femme. Il a toutefois dû purger sa peine en prison, il venait quand même de tuer un homme. Arès s’est toujours dit que la prison ce n’était pas quelque chose à vivre, que c’était dur mais il ne pensait pas que c’était autant. C’était inimaginable. Le nombre d’heure de moins, le nombre de fois où il comptait les jours, le nombre de repas en moins. Ça aurait pu être pire, il a fait en sorte de ne pas faire de bavure. Il a fait en sorte de ne pas faire de bavure, de toujours être droit même si l’inverse était tentant. S’il se tient bien, il sortira plus tôt et ainsi, il pourra se tenir loin de cette prison qui lui a donné beaucoup de cauchemar.
Sorti un an en avance pour bonne conduite. Le fait de rester dans la légalité l’a beaucoup aidé. Quand on lui a annoncé sa libération, il ne s’y attendait pas. Il avait presque oublié la notion du temps au vu des années passées enfermées entre quatre murs et quelques sortis à l’air libre par jour quand il n’y avait pas des moments où ils en étaient tous privés. Il avait donc l’impression d’être une loque quand il est sorti. Il a quand même mis du temps à se faire à son statut, à sa liberté. Pendant un temps, il ne sortait pas beaucoup malgré son besoin de reprendre l’air. Il lui fallait de faire en douceur. Sans doute que les choses auraient été différentes s’il était sorti à la date prévue lors de la délibération de son procès. Il se serait fait, il aurait réalisé en douceur et non pas sortir du jour au lendemain. Peu à peu, il retrouvait sa vie. Il a repris contact avec la mère de Dakota, il a retrouvé ses repères et il a dû continuer ses petits boulots. Il devait se tenir à carreau et pourtant, ça ne l’a pas empêché de faire quelques petits jobs au black. Rien de bien méchant d’après lui, il ne faisait pas non plus des jobs hypers illégaux comme sérial killeur. Il a déjà dealé le temps de quelques jours mais rien de méchant. Maintenant qu’il est sorti, les opportunités de travail n’allaient pas s’offrir à lui facilement. Sans diplôme, ayant grandi dans un milieu pauvre et aujourd’hui ancien prisonnier, ce n’est pas le cv qui attire tous les patrons.

Aujourd’hui, ça fait un an à peu près que les trois mousquetaires se sont retrouvés. Les deux partis à la guerre sont revenus, Arès lui n’a pas bougé. Même après avoir gouté à la liberté il n’a pas cherché à quitter la ville qu’est New York. C’est son chez lui. Il y a rêvé de partir mais il n’a jamais voulu au final. Trop d’attache ici. L’an dernier, il a prévenu ses frères que la mère de Dakota n’allait pas bien. Ce dernier se devait d’être au courant après dix ans engagés. Un retour à la réalité quand ils se sont tous retrouvés sur le sol new yorkais, au même endroit, au même endroit. Comme avant. Un an après, il mène toujours sa petite vie. Pour le moment il n’a pas encore eu d’opportunité au niveau du travail. Il n’a pas non plus trouvé quelqu’un car lui, Arès, fidèle à lui-même, il n’a jamais réussi à trouver quelqu’un qui voudrait lui faire croire aux relations sérieuses. Il n’y croit pas. Il préfère s’amuser. Ce n’est pas pour autant qu’il fait souffrir les femmes, il les respecte assez pour être direct dès le début sur le nature de la relation non sérieuse. Mais il ne les respecte pas assez pour s’attacher suffisamment. Agé de 28 ans, on dirait toujours le jeune adulte d’autrefois, toujours aussi paumé sur tous les plans mais au moins, aujourd’hui il n’est plus seul, non, il a ses acolytes avec lui. Il a l’impression de retrouver une seconde jeunesse.