25 ans ---- / ace of diamonds ---- / dua lipa.
identité complète /
(thelma), c'est ce prénom qui claque sous le palais. la mesure de la langue qui roule et rend les lettres peu farouches. un idéal qu'on soupire et raconte d'une voix accrocheuse. les émotions se figent sous les regards curieux. l'intonation pleine de malice d'une gamine qui se rêvait (un peu trop) héroïne de son propre roman. le galbe romanesque du patronyme
(royce) bon qu'à s'évanouir une fois la danse terminée. un nom qui n'a rien de fantasque, rien d'attrayant à son grand damne.
lieu de naissance et origines / la mélodie incessante d'un hymne
(américain) qui se fredonne au précipice des lèvres. Le souvenir des premiers cris au fond d'un couloir aseptisé en plein new-york. voyez sa silhouette qui se déhanche au fil des années sur les pavés de cette ville. fantasme idéalisé par tous les touristes là où la réalité devient plus brutale. les pages du bouquin qui s'effritent et file le tournis. impression symptomatique que tout est souillé et nécrosé par le fantôme qui s'accroche. un chapitre qui s'achève, un autre qui recommence, le fardeau dessiné d'une putain de perte de contrôle.
études ou métier / dans les chimères de son esprit, ses doigts filaient sur les touches d'une machine à écrire un brin
old school. thelma, elle avait tout pour réussir : le talent, une imagination exacerbée et fantasque. une gamine qui se rêvait
(auteur à succès) adulée par ces personnes capables de défiler sous ses yeux attendris rien que pour une signature. des couvertures de livres qui se sont calquées à une vie débordante. le coeur palpitant de cette soif de vie, d'une ivresse où les éléments se déchainaient telles des vagues impétueuses. oui, thelma voit les choses en grand.
un peu trop. et la chute n'est plus que douleur. c'est ainsi qu'elle se retrouve derrière un comptoir comme la
(barista) aux mille lamentations. celles qui cognent le creux de ses oreilles et déguerpissent la minute suivante. un métier pour gagner du pognon qu'elle dépense avec l'espoir vain de vivre de sa passion. une spirale infernale pour des épaules aussi fragilisées que les siennes. elle arrive à un carrefour de sa vie. là où la pédale de l'accélérateur devient
tentatrice et que le frein la
supplie de cesser les dégâts. collision inévitable qu'elle cherche de ses amandes sombres.
orientation sexuelle / écrire ici.
statut civil / thelma, elle a un coeur modelé par le besoin irrépressible d'aimer (et de se sentir aimée). chaque battement qu'elle offre aux hommes, aux femmes de passage. ça dure ou ça se brise dans un éclat fataliste - pour mieux repartir dans un tourbillon lunaire. elle est instable, surtout. papillon de nuit qui vole, déploie ses ailes et se pose un peu
trop rarement. et pourtant, y a eu
ce type.
un cliché ambulant. marié trop jeune, trop vite. amouraché d'une épouse trophée qu'il ne désirait plus qu'au travers de fantasmes vaincus par la vie. Thelma, ça a été une bouffée d'air. l'adrénaline pour côtoyer ses veines. une drogue douce devenue fatale. un chantage pour un choix. de toutes les reines de coeur, elle fût la seule à gagner. mais y a eu ce cataclysme. le visage de sa soeur qui lui ronge la chaire pour l'empêcher de réfléchir, de poser ses idées. le spectre de
(cez) qui subsiste pour dévorer son ventre. sensation chassant la raison quand la culpabilité devient la seule valeur sûre de l'équation. désir inavoué. il n'a été que le soldat d'une haine viscérale, d'une chaleur pliante sous la courbure de ses reins. les aveux gardés en silence. un poids que thelma ne supporte plus. c'est sans doute pour ça qu'elle vrille et que son mec, il se retrouve la queue entre les jambes et le coeur abandonné comme un chien. il sait rien.
il ne doit pas savoir. pi, scénario ou prélien / pré-lien du babe
@cez blackbird