finir mal (brandy)

traits de caractère / d'apparence forte au premier regard, ce n'est en réalité qu'illusion. elle est fragile, sensible, émotive et peine à prendre les bonnes décisions. paumée dans sa vie, et ce sur tous les plans, ça ne l'aide pas à se montrer telle qu'elle est réellement aux yeux du monde et ça explique souvent ses réactions impulsives. c'est sûrement pour ça qu'on lui reproche d'être lunatique et changeante. c'est le monde d'aujourd'hui qui l'écorche et l'abîme, elle qui ne rêve que d'une utopie où les frontières, les races et les barrières sociales n'existeraient plus. un eden où chacun trouverait sa place sans craindre sa différence. elle apprécie ses moments de solitude, quand elle se retrouve seule avec elle-même, enfin elle peut souffler, loin de tout jugement. étonnamment intuitive, elle sait se montrer séductrice et persuasive pour obtenir ce qu'elle veut. elle n'aime pas souvent mais quand elle le fait vraiment, elle se donne corps et âme au point de finir en cendres quand tout s'arrête. animée d'un feu tantôt froid, tantôt chaud, elle est fantasque et vivante, bien trop soumise aux montagnes russes de ses humeurs pour évoluer sereinement.

nichée au creux de l'automne et de ses feuilles tombantes qui n'ont jamais eu de cesse de l'apaiser face à un trop plein d'émotions contradictoires, elle pense.

elle ne se rappelle plus quand ça a dérapé, brandy. ou en fait, si. à l'instant même où elle a décidé qu'un joint de plus ne ferait pas de mal. après tout, ça n'impactait personne autour d'elle, c'était son poison. depuis, elle ne sait plus vivre sans. parce que le cannabis est devenu sa seule constante dans cette pauvre vie qu'elle traine comme un boulet attaché à sa cheville. celle-là même à laquelle elle n'arrive absolument pas à trouver une direction. elle déambule comme une âme en peine, la gamine, à travers des ombres qui ne l'effraient même pas mais qui devraient. elle ne se rend plus à la fac, alors qu'elle jure le contraire à qui veut bien l'entendre. elle ment, elle prétend, elle fait semblant. elle joue avec les gens, comédienne de sa propre déchéance.
qu'est-ce que tu cherches brandy ? à t'immerger encore plus la tête sous l'eau ? ou t'attends simplement qu'on te secoue, pour te réveiller, et te remettre les idées en place pour la première fois depuis longtemps ?
souvent, elle rit trop et trop fort. elle déborde de joie et de folie, mais ce n'est que de la poudre aux yeux. elle ne se rend pas compte qu'elle n'est qu'une épave, un poids lourd pour son pauvre frère qui a pris la relève des parents hartwell. trop contents de se débarrasser de la môme fainéante qui semble se ficher de tout. mais est-ce que tu vas enfin ouvrir les yeux brandy ? quitte ton foutu monde imaginaire et cesse de te rêver dans alice au pays des merveilles. t'as passé l'âge. pour l'heure, elle tourne, elle vire, elle traine sa pauvre carcasse dans ce vaste monde en attendant un signe. celui qui lui montrera la voie à suivre. parce que dans le fond, elle rêve d'une seule chose : prendre exemple sur les autres hartwell et prouvez qu'elle n'est pas la ratée de la famille.