Sujet: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Lun 19 Nov - 1:08
t'étais là depuis quoi ? de retour en ville depuis quand ? presque un mois et t'avais pas assumé. t'avais pas eu le courage de reprendre le chemin vers ce logement. c'était con mais tu faisais tout pour éviter ce chemin, ce moment. tu faisais des détours, comme si la route était non empruntable, comme si une chose te faisait te dire éloigner. pas besoin de chercher bien loin, pas besoin d'y réfléchir trop longtemps. t'étais bien conscient de la cause. t'étais bien conscient que t'étais bien plus affligé que tu pouvais le montrer. ça te touchait. autant que t'avais pu voir la tristesse sur son visage, le chagrin dans ses yeux que t'aimais tant, ceux dont t'adorais t'y plonger dans vos moments d'amour comme dans vos moments simples. cela, avant que tu lui brises le coeur. à elle, celle que t'aimais. celle que tu aimes toujours autant, c'est certain. deux ans ce n'est pas rien. deux ans, ce n'était pas du flan pour toi. c'était vrai. c'était le vrai amour que tu ressentais pour cette jeune femme. mais t'as tout cessé, quitte à la faire souffrir. quitte à vous faire souffrir pour votre bien. quelle ironie. tu ne voyais qu'aujourd'hui que la douleur, que l'inconvénient. t'espérais seulement que ce que t'avais imaginé arriverait. qu'au cas où, elle souffrirait moins. qu'au cas où, elle te pleurerait moins. et peut-être qu'un jour, elle n'en ressentirait rien de ta disparation. peut-être qu'elle n'en saura rien, de ta mort. c'était douloureux. beaucoup trop. t'étais pas de ceux qui pensaient que le temps apaisait la douleur. pour toi, tu savais que ça ne marchait pas. t'espérais juste pour elle, que cela marche. t'espérais qu'elle passe à autre chose. mais en même temps, t'étais cet égoïste. t'étais ce connard qui espérait qu'en sonnant à cette porte, tu continuerais à voir le chagrin dans son regard. t'espérais, qu'en sonnant comme tu le faisais devant cette porte que tu connaissais, devant cette porte dont tu possédais encore la clef dans ta poche, qu'elle ne t'avait pas déjà oublié. pourquoi ? pour aucune et nombreuses raisons. pour ton amour propre ? peut-être. pour ton amour pour elle ? peut-être. même après six mois en mission à l'étranger, t'espérais qu'au moins elle n'allait pas te regarder comme un moins que rien, qu'elle n'allait pas te regarder comme si t'étais plus rien pour elle, que tu n'étais pas qu'un sale type qui avait osé la larguer de cette façon dans cette putain de voiture, avant ton départ pour ta nouvelle mission il y a deux mois, plutôt trois maintenant. t'avais fait le chien qui s'était caché parce qu'il avait fait une bêtise. t'avais fait ce mec qui avait évité tous les endroits que vous fréquentiez en commun, lorsque vous ne formiez encore qu'un, par peur de la croiser mais là, t'étais présent. t'avais ce prétexte que t'avais des affaires à récupérer. mais là, t'avais fini par te secouer, par te retrouver là, devant cette porte, après lui avoir envoyé un message plus tôt dans la journée. T'étais là, à attendre qu'elle t'ouvre.
blanca. (ava) blood eagle. (sign) uc. 1865 970 33 larguée par son fiancé il y a quelques mois (apr) et enceinte d'un inconnu. one shot, one mistake (may). kinésithérapeute, les mains magiques, soigner des maux pour oublier les siens. dans le queens vert, là où elle peut respirer.
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Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Mer 21 Nov - 16:29
on parlait souvent de karma ou de roue qui tournait pour ceux qui n'avaient pas semé que le bien autour d'eux. il parait que le retour d'ascenseur se faisait parfois attendre mais qu'il était pourtant bien réel. et c'est au vue de tous les désastres qui s'étaient abattu sur elle depuis plusieurs mois maintenant, qu'elle se posait toutes ces questions ainhoa. il y avait d'abord eu cette dispute avec maman, il y avait eu son accident et son décès dans la foulée. il y avait eu la prise en charge de papa dont les idées ne semblaient plus aussi claires par instant. il y avait eu les fiançailles avortées sur le parking d'une vulgaire gare et un cosimo qui prenait la poudre d'escampette en emportant les morceaux de son coeur avec lui. et il y avait eu cette nuit qui ne signifiait rien avec un inconnu qui avait souillé ses draps. à bien y réfléchir, il n'y avait rien de reluisant dans son existence actuelle, rien qui ne puisse lui donner une quelconque envie de se battre. pourtant, elle était là, revêtant son masque d'impassibilité, cachant ses blessures aux yeux des autres d'une main de maître. l'exercice était rude et même si la vérité était qu'elle était d'une fragilité exacerbée, elle ne se plaisait qu'à dévoiler une force à toute épreuve. elle mentait au monde ainhoa, parce qu'elle n'avait pas envie de lire la pitié dans le regard des autres. elle refusait qu'on s'inquiète pour elle, ce pourquoi elle préférait se noyer dans les maux de ses patients. le temps d'une journée de boulot, elle ne pensait plus à ce qui l'attendait derrière les portes de sa villa. et elle soufflait enfin. et puis cosimo avait fait son retour dans le tableau tel un courant d'air, un ouragan qu'on ne voit pas venir. il apparaissait et disparaissait de sa vie avec une facilité déconcertante. quand elle ne voulait pas le voir partir, il s'effaçait. et quand elle faisait tout pour tourner la page, il se rappelait à son bon souvenir. elle ne savait pas ce qu'il voulait, ce qu'il cherchait. et elle était déjà suffisamment perdue actuellement sans avoir besoin d'y rajouter des variables. un pauvre sms après des mois sans nouvelles pour la prévenir qu'il passerait. elle avait hésité à sortir pour éviter l'affrontement ou bien à lui répondre qu'il avait choisit de la rayer de sa vie alors qu'il ferait mieux de s'y tenir parce qu'elle n'était pas une marionnette qu'on malmenait à sa guise. elle avait cette désagréable impression que ça amusait tout le monde de jouer avec elle, sans se préoccuper une seule seconde du fait qu'elle était humaine et qu'elle ressentait des choses elle aussi. et pourtant, elle n'a rien fait, s'est contenté d'un vague ok et avait repris ses activités. même prévenue, elle sursaute immédiatement quand elle entend toquer à la porte. elle était définitivement à fleur de peau et bien trop émotive. tous ces sentiments sans doute sur-développés à l'idée du point d'interrogation qui pesait sur les retrouvailles qui l'attendaient. à contre-coeur, elle abandonne son père et son journal à l'étage pour se diriger vers l'entrée. elle actionne la poignée, effaçant alors le battant et dévoilant cosimo, en chair et en os devant ses yeux. t'aurais pu profiter d'un moment où je bossais pour passer et nous éviter ce face-à-face gênant. t'as encore les clés non ? elle n'est pas d'humeur accueillante et chaleureuse. il y a encore l'acidité de son abandon qui transpire de tout son être. elle veut simplement expédier cette visite, qu'il prenne ses clics et ses clacs et que ça en soit fini une bonne fois pour toute. ressasser le passé à répétition n'était pas le genre de choses dont elle était friande. toutes tes affaires sont dans un coin de l'armoire de la chambre d'amis. elle lance ça, alors qu'elle se dirige vers la cuisine pour se servir un verre d'eau. après tout, il n'était pas venu faire la discussion, autant régler le problème immédiatement et repartir sur des chemins opposés juste après. c'était lui qui l'avait voulu, elle n'avait pas eu son mot à dire, elle avait compris la leçon.
Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Jeu 29 Nov - 22:27
La porte s'ouvre et la dévoile. Elle et sa beauté. Elle et sa froideur. Belle dans sa fierté. Belle dans sa douleur. Belle dans son dédain. Masochiste, tu sais que tu l'es depuis longtemps. Te faire du mal pour rien. Lui faire du mal pour son bien. Et pourtant, t'es toujours sûr de toi. T'es toujours persuadé que c'est l'unique solution. La bonne. Qu'elle te haïsse. Qu'elle te vire de ta vie. Au point que s'il t'arrive un jour quelque chose, dans un futur proche, tu le crois, elle ne te pleurera point. Sans doute un léger coup au coeur, tu ne la penses pas si dénuer de sentiment. Mais ainsi, elle pourra refaire sa vie. Continuer le cours de sa vie. Tu passes ta main dans tes cheveux trop longs pour le règlement de ton boulot. Dans cette tignasse brune qui s'emmêle sur ton crâne, dans celle que tu prends jamais le temps de coiffer. Tu soupires alors qu'elle s'efface, alors qu'elle te fait savoir par ses quelques mots ô combien tu n'es pas le bienvenu ici, alors que tu passes cette porte que tu n'as pas passé depuis un moment maintenant. "Je connais pas tes horaires et c'est pas chez moi.." tu lances comme fausse excuse alors que ouais, t'as bien les clefs dans ta poche. Comme si t'avais à t'expliquer. C'était même pas dans tes habitudes. T'étais plutôt ce mec qui économisait ses paroles. Ce mec qui pensait ne rien devoir à personne. Et pourtant, tu devais le dire, là, ça te faisait clairement chier qu'elle te parle de cette manière. Même si tu comprenais. T'aurais réagi de la même manière. Mais ça te gonflait. Tu refermes la porte derrière toi, derrière vous alors qu'elle se dirige vers la cuisine, sans aucun autre regard pour toi. Comme si t'étais inexistant. Comme si tu n'étais pas le bienvenu. Et putain, c'est le cas. Tu la suis, sans savoir vraiment pourquoi. Tu devrais aller chercher tes affaires, dans la chambre d'amis. Putain, ça aussi ça te tue. Dans la chambre d'amis ? Mains enfournées dans les poches, tu regardes autour de toi, tu regardes ce lieu que t'as bien connu, tu regardes cette fille que t'as trop connu. "Comment va ton père ?" tu lances, signalant que t'es toujours là. Tes yeux se sont posés quelques secondes plus tôt sur ses médicaments. Pas besoin de réfléchir trop longtemps, tu sais qu'ils sont à lui. Après tout, t'as passé bien trop de temps ici. Et cet homme, tu l'aimais bien. Tu prends de ses nouvelles, parce que ça t'intéresse, parce que tu sais qu'il est en haut. Ou peut-être pas. Tu ne sais pas ce qui a pu changer en si peu de mois. Et aussi, tu prends de ses nouvelles parce que t'as peut-être pas envie de voir vos chemins se séparaient aussi facilement. T'as pas envie de repasser cette porte avec tes affaires en sachant que tu ne la reverras plus jamais. Tu savais pas à quoi tu jouais mais t'étais en plein dedans, en pleine partie. Les deux pieds dans le plat. Jusqu'au cou. Pas si sûr de la gagner.
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Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Jeu 13 Déc - 23:08
ça aurait pu avoir un goût de déjà-vu, eux deux dans cet appartement. pourtant, c'était tout le contraire. ils n'avaient jamais été si proches et si éloignés à la fois. le silence gênant qui s'installait bien trop souvent, tant elle ne tenait pas à engager une vraie discussion, semblait les étouffer tous les deux. eux qui n'avaient jamais manqué d'échanger toutes les années qu'ils avaient passé ensemble. tout est beaucoup trop nouveau, beaucoup trop étrange, comme si elle se retrouvait face à un inconnu plutôt que face à l'homme qu'elle avait aimé de toutes ses tripes et qui s'était chargé de l'achever de la pire des manières. elle n'est pas à son aise ainhoa, ce pourquoi elle veut abréger ce désastre programmé. elle veut les soulager tous les deux finalement, puisqu'ils n'avaient désormais plus rien à partager. et dans le fond, elle lui en veut un peu d'avoir mal choisi son moment. elle aurait préféré ne pas être là, elle aurait préféré qu'il l'épargne au moins cette fois. c'était lui qui avait voulu tirer un trait alors qu'il ait au moins la décence de la laisser faire son deuil sans se rappeler à son bon souvenir continuellement. je connais pas tes horaires et c'est pas chez moi... elle lève les yeux au ciel puisqu'il aurait suffit d'un message pour obtenir l'information, dans le même style que celui qu'elle avait reçu. il avait été chez lui bien assez longtemps et elle n'avait rien à cacher, elle. cependant, elle ne juge pas utile d'en rajouter et se contente de lui indiquer où il pourrait récupérer ses affaires. et chose faite, ils pourraient chacun reprendre le cours de leur vie, comme ils l'avaient fait jusqu'à aujourd'hui. en attendant, elle se sert un verre d'eau et sursaute presque quand elle entend une voix derrière elle. comment va ton père ? cosimo évidemment, alors qu'elle le pensait déjà monté à l'étage plutôt que posté non loin d'elle. se retournant pour lui faire face, elle hausse d'abord les épaules. ça va, ça vient... les jours ne se ressemblent jamais alors on fait avec. combien elle aimerait que tout soit simple. alors que dans sa vie, tout était beaucoup trop compliqué sur tous les plans. mais c'est plus ton problème maintenant. et je pense que t'as mieux à faire que de parler de l'état de santé de mon père. et surtout que t'es pas venu là pour ça. elle était certainement injuste parce qu'il avait vécu avec lui plusieurs mois et il l'avait accepté sans rechigner là où d'autres auraient pu faire des histoires et se tirer sans préavis. mais elle n'était plus d'humeur à le ménager, pas après ce qu'il lui avait fait. elle ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce. il n'y avait aucune raison pour qu'elle soit la seule à morfler alors qu'elle n'avait rien demandé. pourtant, ses prunelles peinent à se détacher de lui et c'est là qu'elle lit l'incompréhension sur ses traits, face à tant de virulence certainement. alors elle capitule presque aussitôt. excuse-moi. ce qui s'était passé entre eux était une chose mais elle n'avait aucun droit de l'attaquer en ce qui concernait son père, il n'en était pas cause. tu... tu veux boire quelque chose ? sans doute qu'elle exagère, sans doute qu'elle ne devrait pas glisser sur ce terrain-là mais c'est plus fort qu'elle. et elle se questionne déjà sur ce qu'ils vont bien pouvoir trouver à se dire. elle ne partage pas un moment avec un ami ainhoa. elle supporte la présence de son ex qui l'a largué comme si elle n'avait jamais rien représenté, celui-là même qu'elle devrait se contenter de jeter dehors à grand renfort de cris. mais on ne s'invente pas vipère quand on n'en a pas la carrure. et malgré l'ampleur de la rancoeur qui pouvait l'habiter, elle n'était pas encore prête à laisser échapper son poison meurtrier.
Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Jeu 27 Déc - 15:10
the only crime in a love is to lose
C'était étrange, intéressant, cette manière dont deux individus pouvaient se comporter après un événement. Tu regrettais presque votre complicité, quand tu la voyais se comporter de cette manière. Froide. Distante. Désireuse de te voir foutre le camp rapidement. Comment lui en vouloir ? Elle avait tous les droits. Après ce que tu avais fait. Après ce que tu lui avais dit. Mensonges et vérités étaient sortis de tes lèvres lorsque tu l'avais quitté. Parfois tu regrettais. Parfois, t'avais envie de revenir en arrière. De débarquer ici, comme tu l'avais fait quelques instants plus tôt et de toute faire pour qu'elle te reprenne, pour qu'elle te pardonne. Les autres fois, tu te confortais en te disant que c'était ce qu'il y avait de mieux pour elle, pour toi, pour vous. Mais tu pensais surtout à elle. A son bien être. Sur le coup, tu te disais que toi, ce n'était pas si important. T'étais déjà mal depuis ce terrible épisode il y a des mois. Tout cela, c'était juste pour elle. Elle avait déjà son père, pas besoin qu'elle s'inquiète davantage pour toi. "Oui je sais..." tu commences à répondre au sujet de la santé de son père avant que tu ne sois coupé par sa remarque. Celle qui te désole mais celle qui te contrarie en même temps. Tu fronces légèrement les sourcils, signe de ta contrariété. "Je me soucie de ton père Ain." tu t'efforces de lui rappeler avec ce petit surnom que tu lui donnais par le passé. Ce n'était pas parce que vous n'étiez plus ensemble que tu te fichais de l'état de son père. Cet homme, tu l'appréciais et tu la trouvais légèrement injuste sur le coup. Tu pourrais dire bien plus, t'emballer sur le sujet qui fâche, rappeler justement que ce n'était pas parce que vous n'étiez plus ensemble.. mais tu ne dis rien. T'as pas envie de rentrer dans ce genre de choses avec elle, d'être dans le conflit. Et sa demande d'excuse qui suit te ferait presque du bien. Ton visage se détend légèrement et tu hoches la tête avant d'avoir réellement réfléchi à sa proposition. Récupérer tes affaires rapidement et filer, c'est ce que tu aurais dû faire. Lui permettre de tourner la page, la laisser tranquille, t'aurais dû l'envisager. Et pourtant, t'es là à t'approcher de quelques pas dans la cuisine. "Je veux bien oui, quelque chose de soft." quelques mots sans la lâcher du regard, puis tu te mets à regarder autour de toi. Rien n'a réellement changer. Après tout, normal, cela ne fait que quelques mois. Ce n'était pas comme si vous vous recroisiez après des années. Ce n'est pas comme si votre rupture était lointaine, qu'elle ne faisait plus souffrir aucunement personne. T'en étais à l'origine mais parfois, tu l'avouais, t'en souffrais. T'avais aimé Ainhoa, contrairement à ce que t'avais pu lui dire pour qu'elle te lâche, pour qu'elle te déteste afin que ce soit plus facile, façon de parler, d'accepter votre rupture. Tu l'aimais d'ailleurs toujours mais elle demeurait comme une chose insaisissable. Tu l'avais eu puis perdue. C'était un truc que tu devais accepter. C'était quelque chose de plus fort que toi, t'avais tout de même ce besoin d'être là pour elle. De t'assurer qu'elle allait bien, physiquement, émotionnellement. C'est ce genre d'excuse que tu prenais pour rester dans cet appartement, avec elle, à la regarder te servir à boire. "Alors, hm.. Tout va bien au travail ?" mots difficiles à trouver, t'étais hésitant. Tu détestais d'ailleurs parler avec elle de cette manière, comme si elle n'était qu'une connaissance avec qui tu parlais de la pluie et du beau temps.
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Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Ven 28 Déc - 12:18
en réalité, ça n'avait plus le goût de rien, hormis celui de l'amertume. celle qui était à l'origine du ressentiment qu'elle éprouvait à son égard. la sensation encore désagréable sur la langue d'un abandon à coups de poignard dans le coeur sur un foutu parking avant qu'il ne reparte risquer sa vie loin d'elle, trop loin d'elle. le lui reprocher n'était pas une option, elle avait signé pour ça. mais jamais ça ne l'avait empêché de trembler comme une feuille chaque fois qu'il n'était plus là. ça l'étonnait toujours de voir à quel point on pouvait avoir aimé quelqu'un et le détester tout autant sinon plus dans le futur. elle ne regrettait rien ainhoa, sinon la fin désastreuse dont ils avaient été les vulgaires pions. elle, encore plus que lui. à l'époque, elle avait voulu le frapper de toutes ses forces pour lui faire mal autant qu'il lui en avait fait. sauf que le choc avait eu raison de ses réactions qui étaient resté muettes. c'était exactement à cet instant qu'elle s'était juré de ne plus jamais le revoir. parce qu'elle ne méritait pas de se faire traiter de la sorte. et c'est dans cet unique but qu'elle s'était escrimé à l'éviter chaque jour passant. pourtant, le constat était clair. malgré toute sa bonne volonté, c'était raté puisqu'il était chez elle, chez eux, aujourd'hui même. et elle n'avait rien fait pour l'en empêcher alors qu'elle aurait pu lui interdire l'accès à l'habitation ou bien simplement se tirer le temps qu'il passe récupérer les deux-trois affaires qu'il lui restait ici. elle se fustige intérieurement quand elle y repense, parce qu'elle est d'un masochisme déconcertant. d'ailleurs, elle ne sait pas ce qu'elle cherche à agir de la sorte. la seule chose qu'elle parviendra à obtenir ne sera sûrement que quelques nouveaux noeuds à l'estomac à l'instar de quelques maux mal soignés qui ne se verraient que ravivés. il est là devant elle cosimo, et ça la mine plus qu'elle ne voudrait bien l'avouer. d'ailleurs, elle remarque qu'il tente d'instaurer un contact qu'elle fait tout pour rompre depuis plusieurs minutes. c'était pas le plan de se faire une discussion en mode vieux potes, c'était exactement ce qu'elle voulait éviter. d'une parce qu'il n'était pas son pote et de deux parce que plus vite il repartirait avec ses affaires, plus vite elle pourrait tirer un trait sur lui de manière définitive. peut-être que c'était l'unique raison qui faisait qu'elle ne parvenait pas à cicatriser réellement. il n'était jamais loin des effets personnels lui appartenant naviguaient encore dans son sillage. pour avancer, il fallait faire en sorte de couper net le cordon, ce qu'elle était bien décidée à faire quand il aurait fait demi-tour. sauf que rien ne se passe comme prévu puisqu'elle s'abaisse à lui offrir un verre après quelques excuses ajoutées à des mots un peu trop virulents qu'elle lui avait prononcé. décidément, elle faisait vraiment tout ce qu'il ne fallait pas faire pour s'en sortir sans davantage de dommages collatéraux. à croire qu'elle le faisait exprès. elle prend enfin la peine de répondre pour de vrai à la question sur la santé de son père. et elle peine à trouver des mots à poser sur un état que personne ne comprenait. oui je sais... elle soupire, parce qu'elle est fatiguée par tout ça. en plus de son boulot, de sa vie sentimentale et de la perte de sa maman, elle suffoque. alors qu'elle aurait tant besoin qu'on l'aide à s'en sortir, à mettre un pied devant l'autre pour continuer d'affronter le monde avec force. pourtant, elle ne baisse jamais les bras parce qu'elle ne peut pas laisser tomber papa. il n'a plus qu'elle et elle estime qu'il l'a suffisamment aimé toute sa vie pour mériter un minimum de reconnaissance de sa part. je me soucie de ton père ain. elle sursaute un court instant avant de hocher la tête. elle pensait n'être redevenue plus que ainhoa, la fille issue d'un passé visiblement pas si agréable que ça puisqu'il y avait coupé court. et aussi étonnant que ça puisse paraître, ça lui faisait du bien de l'entendre de le prononcer. tu sais, parfois il te cherche encore. quand il a des moments d'absence, il occulte totalement certaines choses. à commencer par le départ de cosimo. alors qu'il le savait, ainhoa lui avait annoncé et il avait pu en être témoin en vivant ici. mais rien n'y faisait, il continuait de lui en parler, sûrement trop habituée à sa présence. ce pourquoi, ça lui revenait toujours en pleine face à ainhoa. elle se retourne pour attraper la cafetière pleine, ça ferait parfaitement l'affaire. aucun des deux n'avait besoin d'un quelconque alcool pour affronter la situation. elle remplit deux tasses avant de s'installer face à lui, autour de la table. comme elle le craignait, l'atmosphère est lourde parce qu'elle ne sait pas sur quel terrain se lancer. alors, hm.. tout va bien au travail ? ils n'avaient définitivement plus rien de l'ancien couple sur la même longueur d'ondes qu'ils formaient autrefois et ce n'était pas évident de l'accepter. ils en étaient réduits à parler boulot, comme s'il n'était plus capable de gratter ailleurs qu'en surface. c'est intense, mais ça va. mon poste a au moins le mérite de me faire oublier le reste de ma vie le temps de la journée. c'était sans doute pour cette raison qu'elle s'y donnait autant, préférant les maux des autres aux siens. et toi ? comment tu te sens ? t'es rentré depuis longtemps ? elle ne l'avait pas revu depuis leur dernier mauvais moment ensemble. elle n'avait donc aucune idée de ce qu'il avait fait durant tout ce temps, il pouvait même être là depuis des mois sans qu'elle le sache.
Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Jeu 3 Jan - 21:01
the only crime in a love is to lose
tu ne savais pas pourquoi tu faisais cela. pourquoi tu ne la lâchais pas. pourquoi tu refusais de lui rendre cette espèce de liberté. oui, tu pouvais dire celui de cette manière. la liberté de passer à autre chose, de continuer sa vie, sans toi, loin de toi. mais, égoïste que tu étais, tu ne voulais pas. t'arrivais à la laisser partir. fallait que tu sois là, dans sa vie. fallait que toi sois là, à t'immiscer dans sa vie. c'était dégueulasse mais tu ne la laissais pas, pas tant qu'elle t'ait demandé de déguerpir, de sortir définitivement de sa vie. c'était ton choix, toi qui avais décidé de la quitter, tu devais respecter, assumer mais c'était un peu plus difficile que prévu. tu lui avais raconté que tu ne l'avais aimé, c'était faux. t'étais encore totalement amoureux d'elle quand tu avais mis un terme à votre histoire. tu l'aimais toujours, c'était vrai. comment effacer tes sentiments en quelques mois ? mais c'était pour elle que tu avais fait tout cela. c'était pour elle que tu avais détruit votre belle histoire, votre perspective de futur. et ça pouvait te faire du mal. ça te le faisait, cette impossibilité de pouvoir la prendre dans tes bras.. d'essayer de trouver du réconfort avec elle comme par le passé. et ça te fait bien aussi mal ce qu'elle t'annonce sur son père. et évidemment, ça sort bien trop vite, ta phrase. "je pourrai peut-être passer quelques fois le voir." tu lances sans réfléchir avant de te rendre compte que ça se fait peut-être pas, ce genre de proposition quand t'es séparé de la personne. "enfin.. je propose juste, si tu le veux. Pour que ça lui fasse du bien." non, tu ne te servais pas de son père pour venir la voir, pour espérer la voir. Un petit peu, d'accord, tu l'avouais. mais c'était aussi pour cet homme que tu aimais bien. celui qui avant de tomber malade t'appréciais, celui qui t'emmenais parfois à la pèche, même si t'étais pas forcément fan de cela. mais ça te faisait plaisir de passer un peu de temps avec ton futur beau-père. ex à présent, et c'était le même préfixe devant le statut que t'avais avec sa fille.. cafés servis, tu t'installes à la table de la cuisine. elle est face à toi et pour faire la conversation, tu poses la question la plus banale du monde. tu penses d'ailleurs à votre rencontre en même temps. c'est par ce biais que vous vous êtes croisés, que vos regards se sont mêlés pour la première fois... tu hoches la tête à ce qu'elle vient de dire, plus ou moins mal à l'aise, voire même affecté par ce qu'ain te dit. tu sais bien que t'en es pour quelque chose. t'es même le principal responsable. enfin, tu crois. nouvel haussement d'épaules quand elle te retourne la question. "comme d'habitude..." tu soupires en te passant une main sur ton visage fatigué. t'as pas encore très bien dormi hier. ainhoa, c'est la seule fille avec qui t'as toujours été honnête. ou presque. c'est cette fille qui t'a toujours épaulé, qui a été là à ton retour après la journée. elle était celle qui pansait tes maux. "quelques semaines.. un mois pratiquement.." t'avoues en t'abreuvant, en guettant sa réaction. t'aurais pu venir avant ouais mais t'avais été trop froussard.
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Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Ven 4 Jan - 11:21
elle se laisse totalement dépasser ainhoa, par tout un tas de choses qui ne s'apparentent même plus à un semblant de raison. elle s'assoit délibérément sur toutes les promesses qu'elle s'était faite, notamment celle de ne plus se laisser se faire malmener par un homme. et cela même si c'était cosimo. pourtant, il est là, sous le même toit qu'elle alors qu'il devrait déjà avoir plié bagages depuis quelques minutes, ses affaires sous le bras et plus jamais dans le champ de vision de la kiné. intérieurement, elle se fait déjà tous les reproches du monde et en veut à cette faiblesse dont elle ne viendra décidément jamais à bout. mais ce n'était pas elle qui avait orchestré cette séparation, alors pouvait-on vraiment lui en vouloir de profiter du moindre instant que voudrait bien encore lui offrir son ex ? tout était toujours bon à prendre, pour peu qu'on accepte de laisser son coeur sur le carreau. et à ce jeu-là, elle s'était bien souvent illustrée comme la meilleure. il avait de la chance d'être tombée sur elle, plutôt que sur une hystérique qui lui aurait fait ravaler ses belles paroles avant de le foutre à la porte avec perte et fracas. elle en vient à lui raconter l'état de son père, parce qu'il l'avait connu les derniers mois qu'ils avaient passé ensemble. et dans le fond, même si elle n'en montre rien, elle est touchée de l'attention qu'il y porte. parce que son père était aussi important que lui à ses yeux, même s'ils l'étaient à des niveaux différents. et elle lui avoue que parfois, l'homme usé par le temps le cherche encore à travers l'habitation. dans ces moments d'égarement où il oubliait que cosimo n'était plus personne pour ainhoa, mis à part un joli fantôme de son passé. je pourrai peut-être passer quelques fois le voir. elle relève les yeux brusquement, surprise par la démarche. enfin.. je propose juste, si tu le veux. pour que ça lui fasse du bien. ça part d'un bon sentiment, elle en est certaine mais était-ce vraiment la solution de facilité à tous ces sentiments contraires qui faisaient encore et toujours rage en elle ? alors simplement, elle secoue négativement la tête avant de répondre. j'crois pas que ce soit une bonne idée. ça l'aidera pas à avancer si il est sans cesse renvoyé à ce qui n'existe plus. et moi non plus, surtout moi en fait, qu'elle se retient de rajouter. parce qu'elle ne sait plus où se positionner dans ce genre de circonstances, sans savoir pour autant comment lui formuler les faits pour qu'il les comprenne. c'est pas que j'veux t'empêcher de le voir... bien loin d'elle cette idée d'ailleurs parce que ça lui ferait trop plaisir qu'il apprécie tant son père qu'il puisse passer au-dessus de leur séparation pour continuer à le voir quand même. et elle sait que ça ferait tout autant plaisir au seul parent qu'il lui restait mais elle devait se protéger aussi. c'est juste que tu peux pas me balancer tout ce que tu m'as dit y'a quelques mois et revenir maintenant faire des allers et venues à intervalles réguliers dans ma vie. j'pourrais pas vivre comme ça. elle le dit sans méchanceté aucune, alors qu'il l'avait achevé de quelques mots bien sentis à cet instant-là. et c'était encore tellement à vif, qu'elle s'en rappelait comme si c'était hier. elle comptait de toutes ses forces sur une coupure nette, même si ça crevait le coeur, pour pouvoir avancer dans une autre direction et ce n'était pas ce qu'il semblait vouloir lui offrir au jour d'aujourd'hui. elle ne pouvait plus se contenter d'un à peu près ainhoa, elle devait couper le cordon une bonne fois pour toute. puis il lui demande de ses nouvelles à elle, inutile de mentir sur des faits qu'il ne savait que trop. il ne trouve rien à y répondre et dans le fond, elle n'est pas bien étonnée. que pourrait-on bien lui dire ?il n'y avait que le temps pour pouvoir y faire quelque chose, et cela même si c'était long. sans surprise, elle lui retourne la question parce que la dernière fois qu'elle l'avait vu, il repartait au loin. comme il l'avait déjà trop souvent fait, et elle n'avait même aucune certitude sur le fait qu'elle le reverrait un jour ou non. comme d'habitude... elle l'observe, elle le voit lui et ses traits tirés. t'as l'air crevé. et même si j'voudrais, j'peux plus rien faire pour toi. elle avait toujours fait attention à lui et même si ce n'était plus son rôle, elle ne pouvait pas s'empêcher de le faire encore. elle avale une gorgée du liquide presque noir en attendant de savoir depuis quand il était de retour. quelques semaines.. un mois pratiquement.. elle accuse le coup en comprenant qu'il avait préféré la laisser poireauter dans le vent un mois supplémentaire plutôt que de tout régler au plus vite. et aussi surprenant que ça puisse paraître, ce n'est même pas ça qu'elle lui reproche. t'aurais pu appeler. au moins me dire que t'allais bien. sauf qu'elle n'était plus légitime dans ses requêtes, ce qu'elle avait un mal fou à intégrer. et peu importe ce qui s'était passé, elle aurait simplement été rassurée de savoir qu'il était rentré à bon port.
Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Dim 6 Jan - 22:40
the only crime in a love is to lose
tu tiltes. ce petit frisson qui te parcourt, le désagréable. main sur ta mâchoire, tu frottes ce début de barbe que tu n'as pas rasé ce matin au réveil. ton doigt qui passe sur sa lèvre alors que t'as détourné le regard, puis alors que tu reposes tes yeux sur elle. "j'existe encore ain." tu lances en expirant. tsavais pas pourquoi tu le prenais de cette manière, comme si elle t'avait condamné. tu savais qu'elle ne parlait pas de cela. elle parlait juste de votre union. de votre vous, l'ancien lien qui vous unissait. certes, il n'existait plus mais toi, t'étais toujours là. et tu le serais toujours. tu serais toujours là pour elle, même si elle venait à te détester. même si elle venait à te jeter pour de bon. parce qu'elle avait compté. parce que tu l'avais aimé et que c'était même encore le cas. "cpas grave, je proposais juste.." tu rétorques tout de même lorsqu'elle commence à se justifier. ça fait pas du bien, c'est clair mais t'acceptes. t'as toujours accepté la douleur. tout comme celle de la perdre, de te voir éloigner d'elle. juste pour qu'elle soit heureuse. c'était tout ce qu'il comptait pour toi au final. t'as le coeur qui bat bien trop vite depuis qu'elle a évoqué votre rupture. les mots durs que t'as employé. "je sais, je sais.. excuse-moi, les mots ont dépassé ma pensée. oublie ce que j'ai proposé." tes dents qui mordillent l'intérieur de ta joue, tu détournes le regard, le pose sur ce que tu peux. tout sauf elle. tu pourrais bien lui dire la vérité. essayer de lui expliquer pourquoi tu as fait cela, pourquoi tu l'as quitté comme un connard dans cette voiture stationnée près de l'aéroport alors qu'un jour plus tard t'aurait pu éclater en posant ton pied sur une putain de mine. la conversation qui se détourne sur un sujet quelconque, t'en viens à regretter vos moments intimes et complices, ceux où rien ne vous arrêter. le liquide chaud de ta tasse qui touche tes lèvres, tes yeux retombent sur elle. "c'est un euphémisme." t'as ce putain de petit ricanement faux quand les mots sortent de tes lèvres au sujet de ta santé. au moins, rien n'a changé depuis la dernière fois que tu l'as vu sur ce côté de ta personne. t'as d'ailleurs parfois un ou deux de tes doigts qui pianotent sur la table, signe que t'es presque à cran. signe que tu manques de fatigue, signe que t'es prêt à exploser. "je sais.. excuse-moi." toujours les mêmes mots, les mêmes que précédemment concernant son père. mais qu'est-ce que tu peux dire de plus, bon sang ? que t'étais trop peureux pour venir ici alors que t'avais plus qu'envie. "c'est toujours compliqué le retour à la "réalité"." t'appuies sur ce dernier mot. t'entends par là que c'était compliqué de passer d'un pays en guerre à un pays où aucun conflit armée ne touche le territoire. t'as toujours un temps d'adaptation.. "luz m'a trouvé un colocataire.. enfin, une colocataire." tu sais pas pourquoi tu lui dis ça, pourquoi t'évoques que ta sœur t'a trouvé une fille comme colocataire. certainement pas pour la rendre jalouse. mais tu te sens obliger de lui dire, comme si vous étiez toujours un couple qui ne cachait rien. comme si tu t'en voulais d'habiter avec une autre fille qu'elle.
blanca. (ava) blood eagle. (sign) uc. 1865 970 33 larguée par son fiancé il y a quelques mois (apr) et enceinte d'un inconnu. one shot, one mistake (may). kinésithérapeute, les mains magiques, soigner des maux pour oublier les siens. dans le queens vert, là où elle peut respirer.
be a girl with a mind,
a woman with attitude,
and a lady with class.
Sujet: Re: the only crime in a love is to lose. (ainhoa) Mar 8 Jan - 4:10
elle a du mal à comprendre ce qu'il veut cosimo, à savoir où il souhaitait vraiment se positionner. parce qu'il dit une chose et son contraire. à l'instant présent, il ne semble pas avoir envie de disparaître définitivement de sa vie, alors que quelques mois plus tôt, il avait tout fait pour la sortir de la sienne, la dégoûter de lui à l'aide de mots tellement virulents qu'elle s'en souvenait encore. elle a cette impression de ne plus posséder le manuel cosimo, de ne plus savoir décrypter les sens cachés et les sous-entendus. il s'invite même auprès de son père et si la démarche la touche profondément, elle ne sait pas faire autrement que de refuser. pour la simple et bonne raison qu'elle n'imagine pas avoir à le croiser si souvent. la plaie à peine cicatrisée ne demandait pas à être ravivée. j'existe encore ain. elle hoche la tête. je sais, mais t'as plus le premier rôle dans ma vie. tu t'es émancipé de cette pression alors fais-le correctement. c'est pas ce que j'voulais dire mais... enfin t'as compris. elle ne demandait que ça de le garder à côté d'elle mais il avait fait son choix et présentement, il ne l'aidait pas du tout à l'accepter. cpas grave, je proposais juste.. ça aussi j'le sais et j'te reproche rien. pas à ce sujet en tout cas. elle n'a pas envie de passer pour une ingrate ainhoa, alors qu'il tend gentiment une main. sauf qu'elle a besoin de se protéger après le coup particulièrement douloureux qu'elle avait pris déjà une fois. c'est d'ailleurs la justification qu'elle invoque pour le pousser à lui laisser de l'espace, pour qu'elle puisse s'envoler, vers ailleurs, vers quelqu'un d'autre aussi. je sais, je sais.. excuse-moi, les mots ont dépassé ma pensée. oublie ce que j'ai proposé. elle perd ses mots ainhoa, les silences la gênent. pourtant, autant elle aurait envie de le voir partir pour s'épargner le palpitant, autant ça cognerait encore trop son coeur d'avoir à le regarder s'éclipser une deuxième fois. il détourne le regard cosimo, elle le voit essayer de s'accrocher à n'importe quoi autour d'elle. elle ne sait que trop bien qu'elle n'a pas assuré et qu'elle ne lui a pas offert la réponse qu'il attendait, sauf que c'était tout ce qu'elle avait. parce qu'elle n'avait pensé qu'à elle à ce moment-là, seulement à elle et ça faisait du bien parfois. c'est pour ça qu'elle préfère ne pas en rajouter et s'intéresser plutôt à son état. elle a toujours l'oeil pour remarquer si il va bien ou pas. et elle était persuadée que ce n'était pas un bon jour, couplé à de mauvaises semaines. c'est un euphémisme. elle se raccroche à ce regard qui la rattrape ainhoa, avant d'être happée par ses doigts qui imitaient à la perfection le tic tac d'une horloge à même la table. par réflexe, elle pose une main sur la sienne, comme pour la canaliser. arrête, tout va bien. c'est que moi, c'est que toi, t'es à new york, détends-toi, tout va très bien se passer. elle a envie de lui dire tout ça, mais les mots ne passent pas la barrière de ses lèvres. et sa main recule presque instantanément, vivement court-circuité par un contact sur lequel elle avait perdu ses droits. par la suite, elle apprend qu'il a reposé les pieds sur le sol new yorkais depuis plusieurs mois et qu'elle n'a pas eu de nouvelles. celles qui auraient pu au moins la rassurer, même s'il ne rentrerait plus à la maison. le savoir rentré et non loin était déjà une petite victoire en soi. je sais.. excuse-moi. elle ne lui jette pas la pierre parce qu'elle comprend aussi que sa position n'est pas idéale. elle encaisse, purement et simplement. c'est toujours compliqué le retour à la "réalité". il n'a pas tort et elle l'avait remarqué à plusieurs reprises, ayant vécu suffisamment longtemps à ses côtés pour en constater les faits. avant, elle était là pour l'aider à reprendre pied. elle n'en pipe pas un mot mais le pense pourtant très fort. luz m'a trouvé un colocataire.. enfin, une colocataire. et il se déroule à cet instant ton retour à la réalité, à toi. elle hoche la tête, esquissant à peine perceptiblement ce qui ressemble à une grimace. sympa ta soeur. et ça s'entend dans sa voix, combien elle valide l'opération. elle se retient de lui dire de saluer lucrezia pour elle tant elle ne digère pas le fait qu'elle s'empresse de lui remette une meuf dans les pattes à peine séparé d'elle. elle pensait que t'étais pas capable de vivre tout seul peut-être ? elle commence d'un ton qui ne laisse percer aucun doute possible sur ce qu'elle en pense réellement. dis-moi cosimo, elle est comment cette fille ? elle a quel âge ? et ça fait longtemps que ça dure ? c'est plus fort qu'elle, ça l'irrite de l'imaginer déjà avec une autre. une autre qui devait être là quand il rentrait. à son image, il n'y avait encore pas si longtemps.