Sweet dreams. (Harald)

✩ Everybody's looking for something.

Sweet dreams are made of this Who am I to disagree? I travel the world And the seven seas, Everybody's looking for Something Some of them want to use you Some of them want to get used by you Some of them want to abuse you Some of them want to be abused. Sweet dreams are made of this Who am I to disagree? I travel the world And the seven seas, Everybody's looking for Something…

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C’est avec une légère gueule de bois qu’elle se réveille, Cassey. Elle aurait peut-être dû éviter de boire autant la veille. C’est ce que tout le monde s’est dit au moins une fois en se réveillant avec une migraine carabinée. Aujourd’hui, en plus, elle doit retrouver son frère. Cela fait des mois qu’elle ne l’a pas vu. Elle est pressée de le retrouver, de savoir comment il va, puis aussi d’en découvrir plus sur sa vie. Sur cette femme qui semble lui avoir complètement retourné la tête, sur sa séparation avec Claire, qu’elle a bien cru ne jamais voir arriver. Et puis, aussi, surtout… Arya. Elle veut tout savoir d’Arya. Elle veut connaître leurs relations, les confidences qu’elle a pu faire à son oncle, l’état d’esprit dans lequel elle se trouve. Tout, absolument tout. Mais, pour cela, il va bien falloir qu’elle arrive à se lever. Tant bien que mal, la blondinette trouve la force de sortir de la chaleur de ses draps, uniquement grâce à son mal de crâne. Elle se dirige jusqu’à son sac à main pour en sortir deux comprimés qu’elle avale avec un verre d’eau. Puis, sans plus attendre, elle prend la direction de la salle de bains de sa chambre d’hôtel pour prendre une douche revitalisante.

Quarante minutes plus tard, elle sort de l’hôtel, l’allure parfaitement impeccable. Vêtue d’un pantalon en cuir noir et d’un haut à volants blancs, sa longue chevelure blonde qui tombe en cascade dans son dos, avec une attention pour chaque détail, des escarpins du même rouge que ses lèvres jusqu’au long collier sautoir en argent. Rien ne laisserait imaginer l’état dans lequel elle se trouvait quelques minutes plus tôt seulement. Elle attrape un taxi pour lui indiquer le lieu de rendez-vous dont ils ont convenu avec Nikolaï. Pour éviter de tomber malencontreusement sur sa fille, alors que celle-ci n’y est pas encore préparée, ils ont choisi de se retrouver à Central Park. C’est plutôt chouette, comme lieu de rencontre, sauf que la jolie blonde se rend vite compte de l’immensité du parc. Elle lève les yeux au ciel, comme en attente d’un miracle, du genre le visage de son grand frère qui apparaît subitement. Mais quand ses yeux recommencent à scruter les alentours, ce n’est pas ce visage qu’elle reconnaît mais… Celui d’une toute autre personne. – Harald ? Un petit sourire amusé se dessine sur ses lèvres. Elle sait bien, pourtant, qu’il habite à New-York. Mais elle n’a pas pensé à la possibilité de le retrouver ici. Il est une connaissance de Los Angeles dans son esprit. Elle hésite un instant, juste une seconde, mais la tentation est trop grande. En quelques pas, elle se retrouve à sa hauteur. Elle oublie déjà son grand frère alors que son regard se pose sur l’homme qui lui fait face. La même allure assurée, le même regard impénétrable. Il n’a pas changé. Son petit air malicieux sur le visage, elle attire son attention de sa voix chantante et enthousiaste. – Comme on se retrouve. C’est, comme, revoir un vieil ami. Un ami qui n’en est pas tout à fait un.

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c'est agacé que tu marches dans central park. des bouchons, des putains de bouchons c'est ce qu'a prétexté oscar pour son retard, t'informant de ce fait, que c'est à pieds que tu devras te rendre à ton prochain rendez-vous de la journée. rien ne te met plus en rogne que marcher par ce froid hivernal, t'as pas pris la peine d'enfiler un manteau, c'est en costume que tu presses le pas. évitant les femmes et les cafés brulants qu'elles tiennent entre leurs mains. pianotant comme à ton habitude sur ce téléphone, devenu une véritable extension de ton avant-bras. t'as pas le temps pour ces conneries, t'as pas le temps pour faire comme tout ces autres qui contemples les allées du parcs, discutent assis sur un banc. t'as pas le temps et ça t'excède. tu ne la vois pas arriver la jeune femme, celle qui tente de rattraper tes pas immensses. ce n'est que lorsque sa voix resonne dans tes oreilles que tu te stoppes net. comme on se retrouve. tu redresses la tête.cassey, cassey warren. lances-tu alors qu'un sourire se dessine sur tes lèvres. tu te fais observateur, détaillant aux millimètres près sa tenue -déformation professionnelle. toujours aussi élégante, toujours aussi captivante. immédiatement la colère s'estompe, laissant place à la surprise de la voir ici, à New-York loin de sa chaleur californienne. tu ranges l'iphone dans la poche de ta veste, lui accordant de se fait toute ton attention.
cassey, la femme qui joue avec la folie qui t'anime. elles sont nombreuses vos entrevues, agréables, quelques fois houleuses. des rendez-vous pour obtenir une pièce qui t'es chère. ton sourire ne disparait pas, il s'accentue lorsque tu reprends la parole. je ne m'attendais pas du tout, à te voir, ici. le vouvoiement n'est plus d'actualité, depuis le jour où elle a accepté cette invitation à dîner. tu cèdes enfin ? le prix te convient ? lances-tu amusé, ne perdant jamais de vue tes objectifs. non, plus sérieusement, qu'est-ce qui t'emmènes sous l'hiver new-yorkais ? ton rendez-vous attendra, dans le meilleur des cas, tu l'annuleras.

✩ Everybody's looking for something.

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Harald Phillips. Harald Phillips et ses grands yeux verts, Harald Phillips et ses grands airs. Elle ne sait plus exactement depuis combien de temps elle le connaît. Elle ne compte plus leurs entrevues, leurs conversations – brèves ou plus poussées -, et surtout, elle ne compte plus le nombre de fois où il est venu lui réclamer ce service de verres à vin qu’elle ne lui donnera jamais. A force, c’est devenu un petit jeu entre eux. Pour elle, peut-être, surtout, parce qu’elle se doute bien qu’elle doit parfois franchement l’agacer à prêcher le chaud et le froid avec lui. Mais elle ne peut pas s’en empêcher, Cassey. Elle a toujours aimé jouer avec le feu. Pour le moment, avec lui, il n’y a eu que des étincelles mais c’est toujours là, malgré tout. Cela le sera sans doute jusqu’au jour où elle lui cédera ce service en cristal… Ou peut-être le jour où elle lui cèdera tout court. A se demander comment elle ne l’a pas encore fait. Quand elle le regarde, si classe, si charismatique, si parfait, elle se le demande. Peut-être qu’au fond, c’est précisément parce qu’il lui paraît trop parfait. Trop pour l’être. Naïve et insouciante Cassey, elle se méfie des hommes aux allures de prince charmant bien plus que de tous les autres. Mais, malgré elle, comme un papillon, elle est attirée quand même. Elle le rattrape enfin, il s’arrête. Un sourire aux lèvres, il la scrute quelques instants, puis décide de ranger son portable dans sa veste. Elle a toute son attention. Et c’est ce qu’elle aime. – Mais je suis une femme pleine de surprises. lui rétorque-t-elle avec cet air joueur sur le visage. Alors qu’il évoque tout de suite l’objet de tant de convoitise, la jeune femme laisse échapper un petit rire cristallin. – Tu ne perds pas le Nord, toi. Non, elle ne cède pas. Jamais. Ce service qu’il désire tant, il fait partie des pièces de fonds qui font le prestige de son nom. La preuve étant, Harald lui-même est venu la retrouver jusqu’à Los Angeles pour mettre la main dessus. Ce serait une erreur de la céder à un client, elle le sait. Puis, cela mettrait aussi fin à leur petit jeu… Un jeu qui lui plaît bien plus qu’il ne le devrait. – Tu me manquais. Cela fait beaucoup trop longtemps que tu n’es pas venu à ma boutique. lui explique-t-elle, toujours ce sourire malicieux sur les lèvres. La vraie raison n’est pas si amusante, pourtant. – Je suis venue pour régler une histoire de famille. Rien de bien passionnant. Mais toi, comment vas-tu ?

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une femme pleine de surprise, oui c'est certain.
tu as déjà pu t'en rendre compte. le premier jour où tu as mis les pieds dans sa boutique, après des heures d'avions. le jour où tu as déposé un chèque conséquent sur son bureau et sa réponse fut des plus simples: non. t'es resté interloqué, puis tu as essayé de comprendre, d’augmenter la mise de départ, de jouer de tes charmes. mais sa réponse est restée inchangée, et au fil des rendes-vous, l'objet de ta convoitise s'est transformé. il ne s'est plus arrêté çà ce fichu service, il s'est agrandit pour l'englober, elle, toute entière. ce qui explique, le sourire éclatant sur ton visage. la savoir ici, fait tourner tes méninges à vives allures, et les plans s'entremêlent déjà dans ton esprit sournois. tu ne perds pas le nord, non, jamais. elle devrait le savoir. Tu me manquais. Cela fait beaucoup trop longtemps que tu n’es pas venu à ma boutique. un rire t'échappe, tu ne penses déjà plus à ta journée de travail, trop absorber par cassey et son regard océan que tu n'as pas lâché une seconde. ce serait trop d'honneur que de te savoir ici, seulement pour moi. que tu lâches avant qu'elle ne reprenne. Je suis venue pour régler une histoire de famille. Rien de bien passionnant. Mais toi, comment vas-tu ? une affaire de famille ? mademoiselle warren aurait de la famille dans le coin ? rien de grave j'espère ? jouant les mecs soucieux une minute, tes sourcils se froncent. oh, tu sais, la routine. tu passes une main dans tes cheveux. le boulot, le boulot, et quelques nouvelles acquisitions de dernières minutes à gérer. tes soucis n'en sont pas dans le monde réel, pour ceux qui n’évoluent pas dans ta sphère. mais, je ne voudrai pas te retarder, je suppose que tu allais justement t'occuper de cette histoire de famille ... que t'ajoutes dans la foulée, alors que t'espère qu'il n'en soit rien. sinon, si tu as le temps pour un café ? tu tentes, comme toujours, sûr de toi. un coup d’œil pour ta montre, un coup d’œil pour ce qui vous entoure. il y a un café duquel tu es habitué à moins de cinq minutes.

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Le rire de l’homme en face d’elle vient contraster avec la froideur de la ville pour venir directement atteindre le cœur de la jolie blonde. Elle sait, pour avoir appris à le connaître un petit peu au fil de ses visites, qu’il ne rit pas si facilement. Mais c’est avec une rapidité déconcertante qu’ils retrouvent cette complicité entre eux. Cette complicité qui ne s’est pas créée tout de suite, mais presque. Peut-être parce qu’ils sont aussi joueurs l’un que l’autre. Même si, indéniablement, il est précisément le genre d’homme qui pourrait lui briser le cœur, à Cassey. Un cœur qu’elle protège plutôt bien, sous ses airs aériens et insouciants, parce qu’une fois lui a suffi. Cela ne l’empêche pas pour autant de taquiner le jeune homme de ses paroles enjôleuses mais il n’est pas dupe. Il s’intéresse aux raisons de sa présence, il semble même vouloir s’assurer que tout va bien pour elle, ce qui ne la laisse pas indifférente. – Non, rassure-toi. lui dit-elle seulement, sans entrer dans des détails qui ne l’intéresseraient pas. Son regard ancré dans le sien, la jeune femme veut plutôt en savoir plus sur lui, lui et sa vie. Elle le regarde passer la main dans ses cheveux sans le quitter des yeux. Il est vraiment très beau, Harald. Elle oublie à chaque fois à quel point, puis ils se retrouvent, et l’évidence la frappe. A chaque fois. – Il faut penser à te détendre, aussi, tu sais. Se détendre, s’amuser. Pendant une fraction de seconde, elle se demande comment il le ferait. Elle ne le voit guère se rendre dans un bar, peut-être plutôt un club privé. Ou bien, il organise ses propres fêtes, peut-être incontournables à New-York. Ou peut-être qu’elle se trompe complètement. Il paraît si sérieux, parfois, si loin du monde qui l'entoure. Comme il y a quelques minutes seulement, alors qu'il avançait à grands pas sans se préoccuper de rien que ce qui accapare son esprit. Mais, comme pour contredire ses pensées, voilà que le principal intéressé lui propose de boire un café en sa compagnie. Un beau sourire revient sur le visage de Cassey à son invitation, plutôt ravie, plutôt emballée. – Oh, avec plaisir. Si tu m’accordes un peu de ton temps si précieux. accepte-t-elle avant de suivre la destination qu’il veut bien prendre. Elle, ici, elle ne connait encore rien. D’une main habile, elle récupère son téléphone portable dans son sac à main pour envoyer quelques mots à Nikolaï. Lui prévenir qu’elle a une urgence de dernière minute. Puis, elle relève sur ladite urgence, une lueur malicieuse dans le regard. – Je suis tout à toi. Et elle fait exprès de le dire, exprès parce qu’il sait que c’est faux, qu’elle ne l’est pas, que rien de ce qu’il voudrait d’elle ne l’est. Et, comme pour en rajouter un peu plus, elle poursuit avec le même sourire taquin sur les lèvres. – Enfin, tu me comprends. Et ils arrivent à ce café qui les attend. Et oublié, le grand frère, si vite. Tout son être est accaparé par le bel homme aux yeux transcendants.

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non, rassure toi.
nouveau sourire qui étire tes lèvres. la politesse toujours de rigueur fasse à une belle femme. les mots qui suivent te font ricaner légèrement, te détendre, oui, tu le fais. tout les jours, lorsque tu achètes de nouvelles œuvres d'arts, des grands crus, et autres merveilles dont ce monde est doté. mais tu n'en dis pas plus, tu invites mademoiselle warren à partager un café avec toi, bien décidé à ce qu'elle ne t'échappe pas tout de suite. des mois que vous ne vous étiez pas vu, t'en avais presque oublié sa beauté transcendante. elle accepte, tu te mets en marche sortant de nouveau ton téléphone de ta poche intérieure pour annuler tes prochains rendez-vous de la journée. les clients attendront, ils attendent toujours pour tes services. et cassey est plus interessante que la futur audience d'un pdg. Je suis tout à toi. t'as un regard en biais pour la jeune femme, sourcil arqué. Enfin, tu me comprends. le sous-entendu ne te laisse pas de marbre. malheureusement, oui, je comprends. réponds-tu, sourire en coin alors que tu t'installes à une des tables du café. en extérieur, pour laisser le froid mordre ton visage. t'es taquin, tu ne sais pas fonctionner autrement fasse à une femme dans son genre. une de celles qui disent non, une de celles qui ne plient pas, malgré les dîners, les fleurs et autres conneries du même genre. alors, cassey elle a su piquer ta curiosité. s'est tranformée peu à peu en une pièce de collection que tu voudrais voir trôner au dessus de la cheminée. le serveur arrive tout de suite, tu commandes un double expresso, il s'éloigne après avoir retenu vos deux souhaits. tes yeux clairs se pose instinctivement dans les siens, tu la détailles sans la moindre once de discrétion. une lueur joueuse au fond des pupilles. . je te promets de ne pas te parler boulot ! que avances, enfin. rompant le silence que tu refuses de laisser s'installer. tu n'aborderas plus ce service en cristal, ni même sa boutique d'antiquité merveilleuse. c'est à elle que tu décides de t’intéresser. dis moi, tu es là pour combien de jours cassey ? histoire de savoir de combien de temps du dispose, combien d'heures tu pourras lui voler. je ne suis pas sûr qu'un café me suffise. que t'ajoutes, toutes dents blanches dehors.

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Un petit sourire en coin, amusé plus qu’aguicheur, vient se dessiner sur les lèvres de la demoiselle alors qu’elle entend les quelques mots de son interlocuteur. Mine de rien, ils en disent beaucoup sur leur relation. Silencieuse, elle s’installe face à lui à cette table. Le serveur vient rapidement prendre leur commande. Harald commande un double expresso tandis qu’elle choisit, de son côté un latte macchiato beaucoup plus doux. Et, à nouveau, ils se retrouvent en tête à tête. Tout de suite, ses prunelles viennent accrocher les siennes. Alors qu’il la détaille sans retenue, la belle ne paraît nullement dérangée. Au contraire, elle le laisse faire, réalisant qu’il a le même regard sur elle que sur une pièce à son goût. Elle ne saurait dire si c’est une simple admiration ou bien un regard de convoitise, comme s’il devine d’avance qu’elle sera à lui un jour, tôt ou tard. Elle se noie quelques secondes dans ses yeux, bien malgré elle, parce qu’ils ont quelque chose d’envoûtant, ses yeux. Ils sont totalement impénétrables, c’est peut-être bien ce qui lui plaît précisément. C’est lui finalement qui amorce la conversation. Le regard de Cassey se fait naturellement plus malicieux. Elle le croit, pourtant, parce qu’il tient toujours ses engagements auprès d’elle. Cela dit, elle sait à quel point il tient à ce service de verres en cristal. Si un jour, elle devait le perdre, il serait peut-être aussi atteint qu’elle. – Je me demande ce qui peut suffire à un homme comme toi Harald. lui répond-elle, le ton sucré, toujours ce petit sourire en coin sur les lèvres. Car elle connaît un petit peu le garçon maintenant. Il a tout, absolument tout. Du costume taillé sur mesure à la montre à plusieurs milliers de dollars, il semble capable de tenir le monde entre ses grandes mains. Elle, à côté, elle n’est sûrement rien d’autre qu’un défi à ses yeux. C’est peut-être la raison même pour laquelle elle s’évertue tant à garder, autant que possible, une distance raisonnable entre eux. Peut-être a-t-elle trop lu La Princesse de Clèves. Elle voit le serveur revenir, accompagné de leurs boissons. Elle le remercie d’un joli sourire mais reporte vite son attention entière sur Harald pour enfin répondre à sa question. Si réponse il y a. – J’ignore encore pour combien de temps je suis là. Je crois, hélas, que je ne suis pas prête de m’en aller. dit-elle avec une petite moue légèrement surjouée. Et, pourtant, c’est vrai, elle voudrait s’en aller. Récupérer Arya et rentrer chez elles, à Los Angeles, là où le soleil existe encore. Seulement, il vaut mieux pour toutes les deux qu’elles restent loin quelques temps. Son créancier est toujours à sa recherche, elle le sait, il ferait bien plus que la malmener un peu cette fois. Elle ne veut pas y penser. Elle passe délicatement la main dans sa longue chevelure pour replacer une mèche derrière son oreille et garder sa contenance. Et elle reprend, sourire enjôleur aux lèvres. – Tu sais… Tu es mon seul ami ici. J’espère bien pouvoir compter sur ton sens de l’hospitalité.

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Je me demande ce qui peut suffire à un homme comme toi Harald.
rien. c'est ce qu'elle doit penser, et elle aurait raison. tu es et tu resteras un éternel insatisfait. depuis ton enfance, tu n'as jamais su te contenter de ce que tu avais. il t'en fallait toujours plus, toujours plus rapidement, toujours mieux. les psychiatres diraient que tu tentes de combler un manque affectif, mais il n'en est rien. tes mères t'ont toujours apporté l'affection que tout enfant se doit de recevoir. tu as été choyé, plus que n'importe quel bambin. les psychiatres et autres psychologues sont tous absurdes. tes yeux sont rivés sur cassey, c'est un sourire qui répond à sa réplique. tu as promis de ne pas parler boulot, pourtant tu lui aurais bien glisser que ce service de verre, aurait pu te suffire, lui. pour un temps. J’ignore encore pour combien de temps je suis là. Je crois, hélas, que je ne suis pas prête de m’en aller. le serveur revient avec vos commandes, et tu avales tout de suite une gorgée chaude de ton café. oh, quel dommage. que tu lui réponds, feignant une mine désolée qui ne s'accorde pas avec ton sourire venant de s'élargir. Tu sais… Tu es mon seul ami ici. J’espère bien pouvoir compter sur ton sens de l’hospitalité. qui ne craquerait pas devant un tel sourire ? tu te le demande sans la lâcher des yeux. un rictus se dessine sur tes lèvres à la fin de sa phrase, amis, l'êtes vous ? où n'est-ce qu'une nouvelle façon de te montrer ce qu'elle te refuse ? à savoir, sa personne tout entière. c'est un petit jeu qui te plait, joue avec les frontières de ton agacement. tu tiens bon, gardant le masque du parfait gentleman, alors que t'as les pensées aussi sombre que les ténèbres. l'imagination débordante, et le désir qu'elle pourrait déceler au fond des tes pupilles si le masque venait à se fendre. si tu en as marre de ton hôtel tu suppose qu'elle y séjourne. que la solitude te gagne, tu peux très bien venir quelques jours chez moi, j'ai de l'espace. que tu proposes, sourcil arqué, tu as de l'espace oui, trop pour une seule personne. un penthouse, avec vue sur central park pour dire vrai. sans arrière pensée, aucune. je travaille trop en ce moment, alors le penthouse est vide. avec toutes les arrières pensées possibles et imaginables, bien évidemment. c'est une proposition comme un autre. tes yeux clairs la sondent.

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C’est un petit rire cristallin qui vient accueillir les paroles du jeune homme, un rire un peu complice. Car il affiche un air tout aussi désolé qu’elle mais son sourire est sans équivoque sur ses réelles pensées. Elle a l’impression de le connaître de plus en plus, bien davantage en tout cas que lors de leur première rencontre. Pour autant, Harald peut encore beaucoup la surprendre. La Californienne ne s’attend pas une seconde à la proposition qu’il lui offre subitement, comme ça, comme si c’était normal. Mais c’est elle qui a parlé d’hospitalité, après tout. Elle n’imaginait pas qu’il recevrait ses mots littéralement. Elle relève les yeux vers lui, accrochant son regard impénétrable comme pour tenter de sonder l’insondable. Il est tout un mystère à lui tout seul, Harald. Pénétrer dans sa demeure, dans son intimité, elle n’y a même jamais pensé. L’idée de séjourner dans ce penthouse lui plaît bien beaucoup, bien plus que celle de rester dans sa chambre d’hôtel qui vide les économies qu’elle n’a pas chaque jour. Mais il y a malgré tout cette partie d’elle qui essaie de la mettre en garde. Sa conscience, sa raison peut-être, qui lui rappelle qu’il sera bien plus bien difficile de maintenir cette distance entre elle et le bel homme qui lui fait face si elle doit vivre dans la même maison que lui. Comme s’il lisait dans ses pensées, il lui assure que c’est sans arrière-pensée. Elle n’en doute pas, elle sait qu’il est un véritable gentleman. Ce n’est pas réellement de lui qu’elle a peur mais d’elle-même. Elle se mordille la lèvre inférieure avant de reprendre enfin la parole. – Je dois avouer que l’idée est extrêmement tentante. Elle attrape sa tasse pour boire une gorgée de sa boisson chaude et se laisser, en même temps, le temps de réfléchir cinq secondes de plus. – Mais je n’ai aucune envie de m’imposer. Je ne voudrais pas m’immiscer dans ton intimité. Et, cette fois, c’est dit sans aucun sous-entendu. Elle pense à lui, lui qui doit être habitué à une certaine manière de vivre qu’elle bouleversera, à coup sûr. Elle a cet effet où qu’elle aille, Cassey. Et ce n’est pas toujours dans le bon sens. – Je suis d’accord seulement si tu es sûr de toi. conclue-t-elle finalement, retrouvant son petit sourire charmeur. Mais si elle a pensé à lui, elle ne se rend pas encore tout à fait compte qu’elle vient de se jeter dans la gueule du loup. Et avec un joli sourire ravi sur les lèvres en plus en plus.

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une personne avertie, saurait que toutes tes propositions implique une contre partie. comme dans un contrat, ce sont les astérisques minuscules au bas des dernières pages. bien que l'on t'ai inculquer une certaine politesses, l'hospitalité en faisant partie, tu ne fais rien, sans rien. si tu lui proposes ton appartement, c'est pour te rapprocher d'elle à coup sûr, profiter de sa compagnie d'une manière ou d'une autre. qu'elle se prenne au jeu, et se coince dans cette toile d'araignée qu'est ta vie. tu n'as que la façade du gentleman, une vitrine étudiéé à la pefection, de celle qui donne envie d'entrer dans le magasin qui vous fera repartir à coup sûr avec un crédit sur le dos. Je dois avouer que l’idée est extrêmement tentante. évidemment, qu'elle l'est, tentante. cassey serait idiote de refuser une telle opportunité, ton sourire ne faiblit pas, tu l'observes boire son café, s'autoriser quelques secondes de réfléxion. Mais je n’ai aucune envie de m’imposer. Je ne voudrais pas m’immiscer dans ton intimité. c'est à ton tour de boire une gorgée de ton café, tu voudrais répondre, mais elle te devance. Je suis d’accord seulement si tu es sûr de toi. tu te râcles légérement la gorge. comme je te l'ai dit, le penthouse est immensse. peut-être que nous reussirons même à ne pas nous croiser. sourire en coin, même si c'est la stricte vérité. ce n'est pas un appartement pour une personne seule, comme toi. tu l'as acheté seulement pour la vue. si cela peut t'être plus agréable qu'une vulgaire chambre d'hôtel, le temps que tu trouves quelque chose de plus convenable. le sourire charmeur maintenant, tu as un coup d'oeil pour ta montre. je t'assure, ça ne me dérange pas. assures-tu, bien au contraire. qui n'aimerait pas qu'une belle blonde se balade dans son antre. oscar peut passer nous chercher, et je te ferai visiter les lieux, si tu le désires ? comme tout bon agent immobilier le ferait.

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