be loyal to what matters (x2K)

“be loyal to what matters.” & C'était pas dans tes habitudes de faire ce genre de choses. Tu sortais même carrément de ton train-train quotidien. Et en traînant ta valise à roulettes derrière ton passage, tu ne pouvais que te dire cela. C'était comme traîner ta baraque derrière toi. Presque. C'était comme traîner le poids de ta vie et de tes soucis derrière toi. Carrément même. T'avais pas prévu ce genre de galère. Toi qui menais toujours une vie bien rangée. Bien ordonnée. Bien calculée. T'avais pas prévu de te retrouver à la rue cette nuit. Pour ta première nuit à New-York surtout. Là, dans cette ville où tu ne connaissais personne ou presque. Là, dans cette ville où cela faisait qu'à peine une heure et demi que tu avais posé les pieds. Et tu te retrouvais sans ressources ou presque. T'étais pas sûre de toi sur le coup alors que tu lèves ton visage pour regarder le bâtiment face à toi. Comme dans tes souvenirs. Comme si rien n'avait changé ou bougé après ces années. Et d'ailleurs, t'espérais qu'il en soit de même pour la personne chez qui tu pensais pouvoir te réfugier. Juste pour la nuit t'espérais l’hospitalité. Ouais, t'aurais pu vérifier directement en la contactant via ton téléphone mais nouveau coup du sort, nouveau coup du karma peut-être, il était hs. Épuisé par un trop plein d'activité pendant le vol et d'utilisation du gps. Si t'avais pas surpassé ton record à candy crush aussi... Tu traînes ton barda, le coince en chemin jusqu'à atteindre la porte. Secondes écoulées, le temps de peser le pour et le contre, le pour semble bien plus l'emporter sur le coup, tu sonnes avant de te défiler. Tu comprends pas pourquoi tu réagis comme cela. Cela fait longtemps que tu ne l'as pas vue et t'as même hâte de revoir sa chevelure rousse et son joli minois. Celui de ton ancienne demi-sœur. T'as plus la frousse de tomber sur un inconnu, de t'être trompée et de revenir à la case départ. Sans toit pour la soirée. Tu te laisses choir sur ta valise, tes deux fesses sur celle-ci, tu maintenais l'équilibre avec tes jambes, sûre et certaine que t'allais tomber dlà à cause des roulettes avec ta chance du soir.

@kristina ainsworth
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I'll never forget you

katalina & kristina

« I'll never forget you, they said we'd never make it. my sweet joy, Always remember me. I'm sorry I'm a little late. You know the stripes on a tiger are hard to change. I know this World feels like an empty stage. I wouldn't change a thing, so glad you're back again. »

La vie de Kristina n’a été que trop bouleversée ces derniers temps. Bien trop pour une jeune femme de son âge. Elle n’a que vingt et un an et elle ne cesse de subir des épreuves bien plus difficiles les unes que les autres. Il y a d’abord eu cette soirée. Cette soirée qui l’a changé à jamais. Cette soirée où elle a été droguée, où plusieurs hommes ont abusé d’elle. Cette soirée qu’elle préfère nier parce qu’elle sait que si elle réalise que c’est réel, que cela lui est bien arrivé, elle va totalement s’effondrer et ne jamais plus se relever. Mais même sans le vouloir, même en faisant tout pour oublier, elle a changé, Kristina. C’est indéniable. Elle ne veut pas le reconnaître mais au fond d’elle, elle a toujours mal et elle agit parfois n’importe comment. Elle a fait du mal à plusieurs des personnes qu’elle aime plus que tout au monde suite à cela. Et puis il y a aussi sa relation avec Katheryn. Cette relation qui a été si compliquée, si difficile à gérer. Avant que la situation ne se débloque suite à la fusillade qui a eu lieu à l’université récemment. Une fusillade dans laquelle elles auraient pu mourir, l’une comme l’autre. Elles se sont retrouvées nez à nez avec le tireur, et c’est un traumatisme que Kristina ne pourra jamais réellement oublier. Peut-être que dans le fond, elle a besoin de faire le vide, d’extérioriser toute cette souffrance plutôt que de tout garder pour elle sans jamais en parler à personne. Ce soir, elle est seule chez elle. Sa mère a quitté New-York pour quarante huit heures à cause de son travail. Elle est donc tranquillement installée sur son canapé devant la télévision lorsqu’elle entend sonner à sa porte. L’étudiante est plutôt surprise, il est assez tard, elle n’attend personne et elle ne doit pas voir Katheryn ce soir. Elle se lève alors et s’approche de la porte pour l’ouvrir. Elle ne distingue pas immédiatement la silhouette qu’elle voit apparaître juste sous ses yeux. Alors Kristina s’approche et, elle reconnaît enfin cette belle blonde juste sous ses yeux. Katalina. Son ancienne demi-sœur. Elle ne l’a pas revue depuis tellement longtemps, et pourtant elles étaient très proches toutes les deux à l’époque où leurs parents sortaient ensemble. Elles ont eu un vrai coup de cœur amicale l’une envers l’autre. Mais elle n’habite pas à New-York, alors qu’est-ce qu’elle fait ici, assise sur sa valise ? Katalina ! Elle s’approche immédiatement d’elle, un magnifique sourire pourtant surpris. C’est bien toi ! J’en reviens pas ! Elles se sont perdues de vues, certes, mais Kristina n’oublie pas à quel point elles étaient fusionnelles toutes les deux.

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“be loyal to what matters.” & C'était étrange pour toi d'arriver à l'improviste. Ca ne te ressemblait même pas. Tu es celle qui ordinairement prévoie toi. Celle qui aime que tout soit contrôlé, que tout soit carré. Et voilà que tu te retrouvais ici. Sans point d'encrage pour te poser. Sans chambre d'hôtel. Sans portable. Sans réel plan. Tu es venue pour retrouver ton frère, celui qui ignore ton existence. Tu ignorais encore totalement ce que t'allais pouvoir lui, comment t'allais pouvoir l'approcher. T'ignorais quoi faire, comment faire, que dire. T'ignorais tout avec cette mauvaise impression d'être dans une impasse. Depuis un an, depuis qu'on t'avait appris ta maladie, tu avais cette impression que ton monde s'écroulait ou presque. Que ton monde était fissuré. C'était pratiquement le cas. Ton corps mourait si tu ne faisais rien, si tu ne prenais plus ton traitement. C'est donc pourquoi tu étais là, pourquoi tu te retrouvais devant cette, devant Kristina et sa chevelure flamboyante. Tu souris doucement, timidement, sans doute un peu gênée d'être là. "Salut Kristina." tu lances dans ce sourire, par ce masque que t'arbores depuis presque un an, celui qui dit que tu vas bien, celui qui dit que tu n'es touchée par aucun mal. Son regard intrigué te transperce avant qu'elle ne te reconnaisse finalement en t'appelant. Toute sourire, elle s'avance d'un pas et t'en fais de même alors que tu lèves tes fesses de ta valise roulante. "C'est bien moi !" tu ricanes doucement avant de la prendre dans tes bras doucement, contente de la voir, comme gênée de ce qui va suivre. T'as l'impression d'être une affreuse squatteuse même avant de lui avoir demandé de l'aide pour la nuit. Après tout, tu débarquais comme ça, sans t'annoncer au préalable et surtout sans avoir donné réellement de nouvelles ces derniers mois. Il faut dire qu'avec ta maladie, c'était assez compliqué. Tu ne pensais pas réellement à cela, pour une fois. Pour une fois, tu pensais bien trop à toi. "Comment tu vas ?" demandes-tu en t'écartant légèrement pour examiner son visage, tes talons butant contre ta valise. Non, elle n'avait jamais d'un pouce. Enfin si, ton ancienne demi-sœur avait bien plus les traits d'une jeune femme que ceux de adolescente de l'époque, comme toi.

@kristina ainsworth
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« I'll never forget you, they said we'd never make it. my sweet joy, Always remember me. I'm sorry I'm a little late. You know the stripes on a tiger are hard to change. I know this World feels like an empty stage. I wouldn't change a thing, so glad you're back again. »

Kristina, elle est fille unique. Elle n’a pas de frère, elle n’a pas de sœur. Et en réalité, depuis que son père l’a abandonné alors qu’elle n’était qu’une petite fille, elle n’a plus réellement de famille. D’équilibre familial. Elle n’a plus que sa mère, celle avec qui elle est venue vivre à New-York quand son père est parti. Mais à son départ, c’était comme si un morceau du cœur de sa mère était parti avec lui. Elle a changé, elle est devenue beaucoup plus exigeante avec elle, voir même intransigeante. Elle a oublié de se comporter comme une mère, remettant tous ses espoirs sur la jolie rousse. Et après tout, c’était peut-être normal. Son père l’ayant quitté, elle n’avait plus que Kristina. Mais la jeune femme, elle, elle avait juste besoin d’amour. Elle avait besoin que sa mère lui offre deux fois plus d’amour, puisque son père n’était plus là, mais ce n’est pas ce qui s’est passé et, l’amour, elle en a énormément manqué. Seulement, lorsque sa mère a commencé à avoir une relation avec le père de Katalina, les choses ont changé. Elle a trouvé en Katalina tout l’amour qu’il lui manqué. Elle a trouvé en elle quelque chose qu’elle ne sait pas encore expliquer aujourd’hui. A cette époque, elle est devenue sa famille. Et elle ne sait pas comment décrire leur relation, si elles étaient comme des sœurs toutes les deux, des jumelles, ou bien plus encore. Au fond, Kristina sait que ce qu’elles ont vécu toutes les deux est inexplicable. Mais la relation entre leurs parents n’a pas duré, et la vie les a éloignés l’une de l’autre. Quelle peut être cruelle, parfois, la vie. Parfois, oui, parce que ce soit, la vie semble avoir décidé de la remettre sur son chemin. Et la jolie rousse en est extrêmement heureuse. Si il y a bien une personne qu’elle sera toujours heureuse de voir, même après des années, c’est bien Katalina. Alors elle serre son ancienne demi-sœur dans ses bras, elle la serre fort comme si sa vie en dépendait parce que cela fait tellement longtemps qu’elle ne l’a pas vu. Mais elle est loin, tellement loin d’imaginer par quelle souffrance la jolie blonde est obligée de passer depuis un an. Oh Katalina, je suis tellement contente de te voir ! Elle imagine bien qu’un bon nombre de choses ont certainement changé dans la vie de Katalina, tout comme dans la sienne d’ailleurs. Mais elle sait qu’il y a certaines choses qui perdurent. Comme leur lien si fort, si intense, par exemple. Je vais bien, je vais bien ! Mais toi alors ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Demande-t-elle en se détachant d’elle, un grand et beau sourire aux lèvres. Elle voit bien cette valise derrière elle, alors l’étudiante doit bien admettre qu’elle se pose tout un tas de questions.

(c) DΛNDELION

“be loyal to what matters.” & Kristina, la jolie Kristina, quel plaisir de la revoir. Ca faisait si longtemps. Avec la séparation de vos parents, t’avais trouvé difficile de te libérer pour venir la voir. Encore plus avec les entraînements et les compétitions qui s’enchaînaient pour toi. Et maintenant, alors qu’on avait annoncé ta maladie, t’avais cette désagréable impression que ta vie venait de se mettre sur pause. T’avais l’impression que d’autres portes s’ouvraient devant toi, maintenant qu’on t’avait déconseillé de rechausser tes patins. Un conseil qui te prenait aux tripes. Un conseil qui ne t’allait pas et qui, il fallait le dire, te rendait bien plus malheureuse qu’à l’accoutumé. Sans tes patins, sans ta passion, dans ta maladie, t’étais malheureuse. Une première dans ta vie, toi qui habituellement trouvais toujours le moyen de positiver. Là, depuis un an que t’avais appris la nouvelle, depuis un an que tu faisais semblant, tu commençais à saturer. Parce que t’avais cette douloureuse impression d’être seule au monde. Ton père, pas le meilleur du monde mais que tu aimais de tout ton coeur, était mort l’été dernier. Et s’il te restait tes grands-parents paternels, tes quelques vrais amis, t’avais ce sentiment d’avoir une espèce de trou. Un vide difficile à combler. Et là, alors que tu serrais la jolie rousse dans tes bras, t’avais l’impression de respirer cette bouffée d’air frais. Comme si Kristina était une petite pincée de maison. C’était réciproque, t’étais heureuse de la voir, de voir comment elle avait changé. De pas beaucoup, certes. Évidemment, t’avais pu la croiser lors de déplacement pour tes compétitions ou la voir sur ses photos sur les réseaux sociaux, mais tout de même. Sourire qui se faiblit légèrement au renvoi de ta question, tu reprends du poil de la bête quelques secondes à peine ensuite. “Ca va, super merci.” tu lances, t’enfonçant, comme à chaque fois que tu disais cela à quelqu’un, dans ton mensonge. “Enfin, ça pourrait aller mieux.. Je suis désolée de te déranger comme ça et de débarquer à l’improviste chez toi..” tu commences, ta main sur la poignée de ta valise. “Je suis à New York pour quelques semaines et la chambre que j’ai réservé à l’hôtel est au final prise par quelqu’un d’autre. Y a un problème informatique..” T’es d’ailleurs encore bien dégoûtée de ce retournement de situation, t’avais payé à l’avance. “Mon portable est à plat et… Je ne savais pas trop où aller...” Ton petit froncement de sourcil s’effondre doucement alors que ton visage prend un air un peu plus gêné. Tu l’es vraiment. Tu détestes cela, t’imposer aux gens, demander de l’aide.

@kristina ainsworth
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Elles ne se sont pas vues depuis longtemps, c’est vrai. Bien des choses ont dû se passer dans la vie de Katalina, comme il s’en est passées dans celle de Kristina également. Des choses pas forcément réjouissantes d’ailleurs, des choses qu’elle préférait pouvoir oublier mais qui la bouffe pourtant de l’intérieur. Le temps a passé, oui, mais il y a des choses qui ne s’oublient jamais réellement. Et peut-être qu’au fond, lorsqu’on connait quelqu’un, on le connait pour toujours. C’est peut-être pour cette raison qu’en regardant le visage de son ancienne demi-sœur, Kristina a la sensation que tout ne va pas forcement pour le mieux pour elle. Elle ne va pas se mettre à lui poser tous un tas de questions d’un coup, sur le pas de la porte, mais elle a ce petit présentiment en elle. Comme à l’époque où elles vivaient comme des sœurs, elles savaient détecter l’une comme l’autre quand quelque chose n’allait pas dans la vie de son double. Cependant, Katalina lui affirme qu’elle va très bien. Enfin, mise à part ce problème d’hôtel, visiblement. La jolie rousse lui offre immédiatement un beau sourire en entendant ses paroles, avant de reprendre immédiatement à son tour. Katalina… Je sais qu’on ne s’est pas revues depuis très longtemps toutes les deux, mais tu sais bien que tu pourras toujours compter sur moi, quoi qu’il arrive ! Elle attrape sa main quelques instants pour appuyer ses paroles. Elle le pense sincèrement, au fond d’elle, elle est persuadée que ce lien entre elles ne s’effacera jamais vraiment. Alors ne sois pas gênée s’il te plait, tu as eu raison de venir. J’aurai même été très vexée que tu ne le fasses pas. Affirme-t-elle, avant de laisser échapper un petit rire. Kristina attrape ensuite la valise de son amie, qu’elle rentre à l’intérieur de la maison en faisant signe à Katalina de la suivre. Kristina est heureuse qu’elle se soit décidée à venir chez elle ce soir, elle n’allait tout de même pas passer la nuit dehors alors qu’elles étaient là, dans la même ville toutes les deux. Tu connais déjà la maison, alors fais comme chez toi ! Evidemment des choses ont changé dans la maison, la décoration, les meubles, mais c’est toujours la même maison. La maison où elles ont passé tellement de moments toutes les deux. Ma mère n’est pas là, on sera toutes les deux ce soir ! Kristina referme la porte derrière elles, toujours complètement chamboulée de la voir là, juste sous ses yeux. C’est tellement inattendu mais tellement beau à la fois. Et peut-être que ce n’est pas anodin, peut-être que leurs retrouvailles est un signe du destin.

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“be loyal to what matters.” &t'aimes pas arriver comme cela, comme un cheveu sur la soupe. pire encore, comme une profiteuse. après tout, tu n'as pas vu kristina depuis tellement longtemps... mais t'as le petit sourire en coin quand elle te rassure, t'attrapes ta main froide dans la sienne, chaud. celle qui pu profiter de la chaleur d'un habitat. mais y a pas que ça, t'as les mains plus facilement froides depuis le début de ta maladie. tu n'as aucune idée d'où tu as pu fourrer tes gants malheureusement. "merci kris.." tu souris doucement, le coeur un peu plus gonflé par son accueil, par sa gentillesse. son petit rire te rassure davantage et tu la suis dans son chez elle, tes yeux se posant sur les lieux. en effet, presque rien n'a changé. parce qu'ici, ce n'est pas que chez kristina. c'est aussi chez ton ancienne belle-mère. tu la considères ainsi même si ça n'a duré que quelques mois entre eux. et maintenant, t'as plus de belle-mère, ni de père, mort l'été dernier d'une crise cardiaque. il te reste que des grands-parents paternels, toujours en France. "j'aurais aimé pouvoir t'appeler ou te prévenir mais il faut croire que le karma est contre moi aujourd'hui." tu ricanes doucement, un peu mauvaise par les mauvais événements qui se sont enchaînés. t'aurais été toute seule, t'en aurais chialé. encore un autre effet de ta prise de médicaments, de cette putain de maladie qui te parasite le corps. "comment va ta mère ?" tu lances parce que t'as toujours le mot gentil. ça c'est totalement toi. la fille bien trop gentille, bien trop douce. t'avances doucement dans l'appartement et tu profites avec bonheur de la chaleur de l'appartement. t'oses t'asseoir sur le canapé doucement avant d'entreprendre de retirer tes bottes. "excuse-moi mais il faut que je retire ses horreurs, j'ai les pieds en compote."tu grimaces en riant doucement, posant tes bourreaux au sol. c'est que t'as pas mal marché aujourd'hui...

@kristina ainsworth
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Les paroles de Kristina semblent rassurer Katalina, et c’est tant mieux, parce que la jolie rousse n’a aucune envie que ces belles retrouvailles soient gâchées par une gêne infondée. Katalina fera toujours partie de la famille, de sa famille. Et Kristina ferait n’importe quoi pour les personnes qu’elle aime. Et puis, dans la situation inverse, la jeune femme est quasiment certaine que son ancienne demi-sœur en aurait fait tout autant pour elle. Elle est certaine qu’elle ne l’aurait jamais laissé passer ne serait-ce qu’une nuit dehors. Alors Kristina lui offre un beau sourire, un sourire qui veut dire que ce n’est rien. Qu’elle n’a même pas à la remercier, en réalité. Lorsqu’elle la regarde, l’étudiante revoit dans son esprit tous ces moments passés ensemble. Ces moments symboliques, de l’époque où elle avait la sensation d’avoir une vraie famille. Et tout a changé aujourd’hui, pour l’une comme pour l’autre. Elle sait que Katalina a traversé des moments difficiles également, et elle regrette cette séparation que la vie leur a imposé. D’autant plus qu’elle ignore encore quelque chose de très important chez la jeune femme. Laissant échapper un petit rire à ses paroles, Kristina reprend immédiatement. Laisse-moi arranger ça ! Est-ce que je peux te faire quelque chose à manger ? Ou t’offrir quelque chose à boire ? Elle est tellement heureuse de la retrouver. Tellement heureuse de la voir là, sous ses yeux, qu’elle n’arrive pas à croire que ce soit bien réel. Pas encore. En entendant sa question suivante, Kristina hausse les épaules avec un petit sourire. Elle va bien. Elle n’a pas changé. Oh ça non, elle n’a pas changé, et leur relation est encore plus catastrophique qu’elle ne l’était à l’époque. Et tes grands-parents ? C’est comme si rien n’avait changé entre elles. Comme si elles ne s’étaient jamais quittées. Pourtant, elles ont dû terriblement changer, l’une comme l’autre. Du moins c’est le cas pour Kristina, la vie l’a bien abîmée. Ou plutôt, ils l’ont bien abîmé. Riant une nouvelle fois, elle acquiesce en affirmant. Vas-y, installe-toi confortablement ! Après quelques instants seulement, elle reprend la parole. Alors, qu’est-ce que tu es venue faire à New-York ? Kristina a terriblement envie d’en savoir plus sur sa demi-sœur. Elle a envie de tout savoir, en réalité, comme à l’époque.

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“be loyal to what matters.” & tu entres, découvre des yeux que l'appartement des deux Ainsworth n'a réellement changé depuis les années. certes, quelques nouvelles décorations ici et là mais l'âme, l'ambiance reste la même. "un chargeur ?" tu lances en rigolant doucement ton téléphone décédé par manque de batterie dans ta main que tu secoues doucement. "mais j'aimerais bien un truc chaud. un chocolat ?" tu précises à la suite, presque immédiatement fantasmant en t'imaginant te réchauffer de l'intérieur par un liquide chaud alors que tu retires ton blouson, ta grosse écharpe qui t'entoure le cou tandis qu'elle te donne des nouvelles de sa mère, celle que t'as toujours apprécié, celle qui était gentille avec toi. celle qui sans s'imposer comme une belle-mère dans ta vie avait réussi à prendre une place importante tout de même. faut dire que t'as jamais connu les autres femmes avec qui ton père est sorti, ni même les familles qu'il a parfois créé sans toi, te laissant de côté chez tes grands-parents. mais ça, c'est une autre histoire. une terrible histoire à tes yeux. t'as pas envie de parler de ton égoïste de père, ni même de parler sur le dos d'un mort. t'es d'ailleurs bien heureuse, presque soulagée et reconnaissante qu'elle te ne pose pas de question sur lui. ou pour l'instant. "ils vont bien, merci. toujours la forme pour leur âge, ils étaient heureux que je revienne une année avec eux." tu souris doucement, tes fesses que tu poses sur le canapé pour enlever tes chaussures maudites. ça encore, cette histoire, c'est pas réellement une chose dont tu as envie de parler. tu te doutes qu'elle doit être au courant pour ta rupture avec leto il y a un an. ça a fait quelques pages de journaux sportifs et people, quelques articles sur internet. "je viens pour de la com', je prépare mon retour sur la glace. enfin. " tu lances avec un petit sourire en massant doucement tes pieds. tu mens comme tu respires, t'en as honte alors que t'aimerais tant t'ouvrir à quelqu'un, à kristina. t'es loin d'être de retour sur la glace, de reprendre ta carrière. t'es pas là pour ça. pas là pour leto que t'évites mais là pour retrouver un demi-frère qui ignore ton existence.

@kristina ainsworth
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L’important, c’est que Katalina se sente chez elle dans cette maison qui l’était autrefois. Car oui, c’était chez elle. Elle a toujours été la bienvenue et le sera toujours. Elles ont tellement de souvenirs en commun, toutes les deux. Elles ont tellement de vécu, que quoi qu’il arrive, jamais rien ne s’effacera. Alors immédiatement, elle lui demande si elle a besoin de quelque chose. Si elle peut lui offrir quoi que ce soit. Mais la réponse de Katalina ne tarde pas à arriver, et elle la jolie rousse échappe immédiatement un rire en l’entendant. Un chargeur, évidemment. Ce satané portable est la cause de sa présence ici ce soir, et au fond, l’étudiante en littérature l’en remercie. Bien sûr ! Affirme-t-elle en récupérant immédiatement le chargeur qu’elle lui tend par la suite. Et puis rapidement, elle reprend la parole d’une douce voix. Et bien sûr aussi pour le chocolat, je nous fais ça. Kristina se tourne par la suite en direction de la cuisine où elle sort deux tasses. Un peu de lait, de cacao, et immédiatement au micro-onde. Elle écoute en même temps avec attention les paroles de son amie, toutes ses paroles, au sujet de ses grands-parents, de son retour sur la glace. Elle écoute tout parce qu’elle veut tout savoir. Elle a l’impression d’avoir raté tellement de choses dans la vie de son ancienne demi-sœur. Attrapant les tasses bien chaudes, Kristina retourne alors sur le canapé tout en disant. Je ne suis pas sûre d’avoir tout suivi ces derniers mois, explique moi tout ça ! Ton retour sur la glace alors ? Elle lui donne une des deux tasses sans imaginer une seule seconde qu’elle puisse lui mentir. Pourtant, lorsqu’elle la regarde, elle sent bien que quelque chose cloche. Elle connait Katalina, elle connait son visage par cœur. Et quelque chose ne va pas. Mais après tout, elle aussi, elle a vécu des choses difficiles ces derniers mois, c’est peut-être les aléas de la vie. Mais il s’agit de Katalina, et Kristina aura toujours une pointe d’inquiétude lorsqu’il s’agit d’elle. Lorsqu’elle aime quelqu’un, elle donne tout, Kristina. Lorsqu’elle aime quelqu’un, elle le traite comme un membre de sa famille, et elle protège sa famille. Une famille dont Katalina a fait partie, et fera toujours partie.

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