SAVE THE QUEENS
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 all we do -- / ophelia

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Message Sujet: all we do -- / ophelia   all we do -- / ophelia Empty Lun 28 Mar - 23:44

( all we do )
all we do is hide away, all we do is chase the day. all we do is lie and wait, all we do is feel the fade. i've been upside down, i don't wanna be the right way round, can't find paradise on the ground. // ( s o n g / o u t f i t / v o c i v u s ) with  @ophelia stark

Tes ébènes épousent un plafond si souvent fixé dans l’obscurité, lors de ces nuits où d’Evelyn il ne restait que l’écho de ses injures suivi par celui de cette porte claquant bien trop souvent, à attendre qu’elle te revienne tout en te repassant le film des derniers évènements jusqu’à ce que ta boîte crânienne ne menace d’exploser tant la culpabilité tambourine à l’intérieur. Une partie de toi sait qu’elle ne reviendra pas et pourtant, pourtant ce même plafond est gravé à sang sur tes rétines et tes tympans anticipent le bruit de ses pas dans le couloir, ceux que tu ne confonds jamais avec ceux d’Ophelia, car là où cette dernière fait preuve de douceur — douceur qui n’a d’égale que celle d’Euphémia — jusque dans sa façon de marcher, comme si elle avait peur de faire s’effondrer le monde qui l’entoure de la plante de ses pieds, Evy, elle, a toujours fait de l’univers son royaume sans une seconde pensée. C’est de cette manière que tu l’as toujours aimée : féroce dans toute sa détermination. Et c’est de cette façon que tu t’attends à la retrouver, ses lèvres échouées sur les tiennes aussi vite qu’elles t’ont été retirées et vos deux corps se percutant comme un accident de voiture sur l’autoroute, l’impact impossible à éviter quand bien même le pied s’acharne sur la pédale de frein. C’est néanmoins le rien qui te rencontre à répétition, ponctué des fantômes de ses baisers et mots d’amour murmurés comme les plus belles mélodies d’un piano dépareillé.

I beg you to come back,
you go even further away

Et lorsque le néant semble t’engloutir tout entier, ce sont les mêmes sourires trop lumineux qui te ramènent à l’instant présent, au maintenant et non à l’avant, douloureusement beau lorsqu’il est orchestré par cette femme que tu craignais de décevoir une fois les menottes retirées de tes poignets, encore davantage de perdre après un retour à la réalité brutal, là de l’autre côté des murs qui te retenaient prisonnier alors que le monde continuait de tourner, avec et sans toi à la fois, et qu’elle apprenait à naviguer cet univers qui a toujours été le tien, accompagnée de ceux pour lesquels tu donnerais ta vie mais jamais de toi, comme une mauvaise blague qui n’a eu de cesse d’être répétées pendant quatre longues années. Ophelia est cette présence positive qui réchauffe ton myocarde congelé depuis près d’une demie décennie, peut-être depuis bien plus longtemps sans que tu ne souhaites te l’admettre, celle qui se ligue avec les bonnes intentions d’Ares et le soutien presque étouffant de Phee pour chasser tes idées les plus noires. Et c’est qu’à trois, à quatre lorsque Ades t'offre plus que sa douloureuse indifférence, ils y arrivent. Ils y parviennent le temps d’un instant aussi court qu’il ne paraît éternel. Ils les annihilent jusqu’à ce que le silence ne revienne dire bien plus que tous les mots du monde.

You ruined both of your lives,
all of your lives,
and tell me: for what?

C’est une question qu’Ades s’est amusé à te poser une, deux, un nombre incalculable de fois durant les quatre dernières années. Il ne s’est jamais attendu à une réponse de ta part, car si Ares et Phee se sont acharnés à tenter de mettre un mot sur la situation, vous saviez tous les deux que tes actions n’avaient de sens que ce que vous vous obligiez à leur donner. Tu ne sais toujours pas pourquoi — ou même pour quoi — tes poings se sont acharnés sur cet homme et pas un autre, cette nuit et pas une autre, seulement que tu es l’instigateur des maux qui dépassent les séquelles à vie laissées sur l’épiderme de celui que tu peines encore à appeler ta victime. Pourquoi vous en êtes là, à réapprendre pour mieux vous rétamer, à faire un pas en avant et deux en arrière. Et tu le sais encore moins maintenant que lui n’est plus là. Tu as l’image d’un château de cartes soufflé par le vent. Voilà où en est ton existence : retrouvée après ce qui a semblé être une vie entière et perdue aussi vite que le bout de tes doigts en a frôlé les contours.

Is it where we were heading all along?

Tu termines par te redresser et glisser une cigarette entre tes lèvres gercées. C’est vite que tu laisses désormais ton mégot en brûler la pulpe avant d’étaler les cendres dans ce cendrier rempli à ras-bord. Les lumières artificielles dansent sous tes prunelles anesthésiques comme elles ont tangué quelques jours auparavant, sur ce toit où tu as ouvert les valves après trop d’années à refuser aux mots de dévaler ta langue, pour venir supplier ton frère de rester là où ton âme sœur s’est envolée comme un grain sur une plage de sable blanc.

Now, brother, you’re hurting me

L’écran de ton téléphone s’illumine pour la énième fois, mais tu n’y prêtes pas attention. Tu sais les lettres que tu y trouveras, Ares et Phee en harmonie, chefs d’orchestre et joueurs d’instrument d’un concert improvisé et auquel tu souhaiterais ne pas avoir à participer. Ton attention se porte sur les bruits de pas de l’autre côté de la porte. Ce ne sont pas ceux d’Evy, certainement que ce ne seront plus jamais les siens, mais tu retiens ton souffle de la même manière. La réalité du départ de ton meilleur ami, de ton frère, de cette moitié d’être qui s’est arrachée d’elle-même, te revient à la figure. Tu n’es pas le seul à en souffrir. Tes sourcils se froncent alors que tes yeux, eux, ne cessent de fixer le bois vieillissant comme si cela réglerait le fond du problème. Par où commencer ? Où en finir ? Ades avait les clés et il les a emportées avec lui. Tu soupires longuement, lourdement, aussi profondément qu’il t’est possible de le faire, puis tu commandes tes jambes de te porter de l’autre côté des murs entre lesquels tu t’es volontairement enfermé. Et lorsque tu reposes tes ébènes sur Ophelia, c’est comme si tu reprenais le livre à la première page, connaissant la suite et agissant pourtant comme à ta lecture initiale. Tu viens t’asseoir à ses côtés, instaurant une distance qui n’est pas anodine. Tu ne sais pas ce qui est attendu de toi dans une situation pareille. Ton meilleur ami a très certainement brisé son cœur et tu te tiens là, à l’autre bout du canapé, les yeux rivés sur l’écran noir de la télévision. Ton inaptitude explique peut-être pourquoi ça va et vient autour de toi. Tu déglutis. — I’m right here, you know? Ta jambe gauche sautille. Tu es nerveux et le pourquoi s’est perdu entre ta propre détresse et la colère qui bourgeonne dans tes entrailles. What d’you need? C’est tout ce que tu parviens à articuler. Tes iris viennent doucement chercher les siens. Tu souris. C’est silencieux et pourtant, pourtant même ce sourire sonne faux à tes oreilles.

trad:
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Ophelia Stark;

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le myocarde qui s'innocente, efface les traces de tout attachement qu'il pourrait avoir. pourquoi on t'aimerait, toi plus qu'une autre ? tu aimes pourtant o. tu le tais seulement, laisse la société te souffler les mirages qui t'aveugle. tu l'aimes lui, bien trop fort. ça t'ennivre, et ça te fait mal.
les pinceaux qui viennent se greffer à tes doigts, ceux qui rêvaient de dessiner pour s'évader. mais qui jamais ne pourront venir à bout des rêves ... serveuse, t'es reliée à des choses que tu ne saurais nommer. mais tu te tais o, parce que les choses qui t'entoure te dépassent
(queens contemporain) famille choisie, et aimée. y'a pas d'autres endroits ou tu te rêverais d'être. drôle de sourires lancés par le destin qui t'a prise en main
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Message Sujet: Re: all we do -- / ophelia   all we do -- / ophelia Empty Mar 29 Mar - 10:53

( all we do )
all we do is hide away, all we do is chase the day. all we do is lie and wait, all we do is feel the fade. i've been upside down, i don't wanna be the right way round, can't find paradise on the ground. // ( s o n g / o u t f i t / v o c i v u s ) with   @gideon marsh



La brise nocturne vient s'amuser de ta peau.

Les pas sont sans cesse les mêmes, te portant d’un endroit à un autre. Une routine que les années t’ont apprise, le temps défilant si rapidement que tu n’as jamais pris le temps de t’arrêter pour t’en rendre compte. Bercée par les sons d’une ville qui a toujours été la tienne, jamais d’autres. Jamais n’as-tu eu le courage de t’enfuir de cette cage qui te maintient prisonnière. Les obligations qui contre la carne ne cessent jamais de s’enfoncer, tatouage d’une vie qui ne te quittera jamais. Les larmes roulant sur tes joues n’ont rien d’une comédie, glissant avec une facilité déconcertant lorsque les regards ne sont pas tournés sur toi, ce soir plus encore que d’autres. La blessure béante réouverte à chaque fois que les choses à nouveau se passent, à chaque fois que la vie te fait croire qu’enfin, tu as trouvé ta place… Celle-ci s’en amuse alors, et reprend tout sur son passage. Ophélia encore, et encore laissée de côté. C’est le battant qui s’acharnait à battre, et qui pour l’heure semble avoir trouvé un semblant de repos. Reprenant la glaciale traînée en échange de la chaleur habitant ton être ces derniers temps. La paume s’écrase contre les joues rouges, tente tant bien que mal d’effacer les traces qui s’y sont implantées. D’effacer celles qui ne cessent de couler, au fur et à mesure que les pas te ramènent dans ce que tu sembles appeler maison.

But she’s not the only one
Breaking your heart, is she ?

L’évidence pourtant palpable. D’ordinaire, les visites que tu fais auprès de ta mère, sont difficiles à surmonter, mais tu ne l’a plus fait seule depuis longtemps. Tu t’imagines un instant, naïvement, que c’est le fait de recommencer qui te met dans cet état. Quand la vérité est autre, les mots comme appris par cœur, frappant ta carne avec une violence dont tu ne t’es toujours pas remise. T’y croyais pas vraiment alors, au fait que lui aussi ai pu partir sans même prendre le temps de te dire au revoir. Était-ce un quelconque genre de malédiction ? Imposée, pour que ceux auxquels tu tiens ne viennent te dire qu’eux, n’ont pas besoin de toi. N’auront plus jamais besoin de toi. Contre tes lèvres, les doigts s’échouent. Viennent mettre au silence les douloureux cris qui voudraient s’en échapper. Parce que tu ne pourras jamais vraiment rien faire d’autres que pleurer, c’est tout ce que tu as toujours fait. Incapable vraiment de montrer, à quel point ses actes venaient doucement enlever tes parties de toi. Ce n’est que la réalité pourtant qui te ramène là, quand se dessine enfin la façade de l’immeuble. Les gestes sont habituels, le badge contre la porte d’entrée, les escaliers montés sans efforts depuis quelque temps. Et sans même y penser un instant devant cette porte qui n’est pas la tienne tu t’arrêtes. Attends, de peut-être le voir venir comme il le faisait parfois. Entendant tes pas, et prétextant devoir faire quelque chose.

Did he really, cared enough ?
About what you had ?

Le souffle court, un instant. Comprenant que jamais cela ne sera fait à nouveau, tu inspires longuement. Reprends tes esprits autant que tu puisses, en laissant derrière toi la porte d’un appartement dans lequel tu ne remettras plus jamais les pieds. Dans tes mains dansent, celles qui attendent d’être utilisées. Sans que tu ne te rendes compte, réellement qu’il s’agit là des clefs menant à une autre vie. D’autres choix, qui ne paraissent pas vraiment clairs. La porte à peine passée, déjà tes épaules sont moins lourdes. Les mouvements sont les mêmes répétés dans cesse, le sac que du déposes dans l’entrée et tandis que t’avance tes doigts qui cherchent à arracher de ta poitrine l’autocollant qui indique visiteur, le froissant contre ta paume mais le gardant encore un peu avant de le jeter. T’es encore dans un monde décousu, qui ne veux pas de toi. Malgré le fait que tu sois là, dans cet appartement, que tes opales se posent sur des objets qui te ramènent doucement au calme que tu y as apporté. C’est autre chose qui semble vouloir t’amadouer, t’emmener, la mélancolie chantant contre tes oreilles et rapidement stoppée par les mouvements à tes côtés. Sur la silhouette de Gideon, tes yeux se posent, et tes lèvres, sans y penser se détendent dans un sourire dont il est l’unique destinataire. Il t’y rejoins sur le canapé ou tu ne te rappelle pas même t’être laissée tomber.

« I was afraid you know, that once you’ll be out, you won’t like me »

Vous êtes là tout les deux, dans le silence parfois trop lourd qu’est l’endroit qui vous accueillent. C’est différent, de toutes ses fois ou vous étiez ensembles sous le regard d’autres. De toutes ses fois ou te trouvait, ici, seule. C’est différent, mais c’est si agréable que jamais tu ne pourras t’en plaindre. — I’m right here, you know? Ses mots sont plus forts qu’il ne pourrait le savoir, venant recoudre les morceaux manquants. Contre la peau, le papier glisse et s’enfuit. L’emprise des noirceurs se délie avec douceur.  What d’you need? T’as t’on seulement demandé cela, une fois dans ta vie ? Le coeur reprenant son élan dans une poitrine pourtant meurtrie. Tu voudrais y croire au sourire qu’il t’offres pour réconfort. Mais tu sais, tu sais que ses pensées sont tourmentées de la même façon que les tiennes le sont. La différence ajoutant un autre nom, à ses tourments. — Could you make me a promise ?  Le souffle dans l’air, la confession timide. Cette demande enfantine. I only need to hear, that you’ll never leave me. Pourtant les mots sont ancrés d’une certitude. Celle qui depuis qu’il est revenu s’implante doucement. Celle qui pourtant, a été mise à mal par les départs se succédant. Quelque part, t’a toujours survécu, tu survivra toujours. Le pourrais-tu, sans lui ? Lui qui toutes ses années, s’est trouvé à ses côtés malgré la distance et les conséquences vous séparant.



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Message Sujet: Re: all we do -- / ophelia   all we do -- / ophelia Empty Mar 29 Mar - 19:58

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Tu te souviens du moindre de vos échanges, des premières lettres encrées sur le papier jusqu’au jour où vous vous êtes retrouvés l’un face à l’autre, comme deux personnages fictionnels réincarnés qui ne savaient soudain plus comment se parler, comment s’appréhender, comment s’aimer si ce n’est comme vous l’aviez toujours fait jusqu’à cet instant : à l’aide d’un stylo baveux et de quelques feuilles de papier volantes. Malgré la maladresse de votre première véritable rencontre, ce n’était qu’avec Ophelia que le monde extérieur faisait sens. Qu’avec elle que tu pouvais te permettre d’être entièrement toi-même, de ne pas retenir ta frustration ou ravaler tes doutes, de ne pas risquer d’être censuré par une voix écrasant la tienne ou blâmé de tous les maux du monde d’un regard aussi glacial que brûlant. Cela semble toujours être le cas, quand bien même les murs d’Otisville ne sont plus imprimés sur tes rétines et que tu n’as, de toute façon, plus personne pour te frapper sous un excès de passion ou t’insulter sous une pulsion meurtrière. Tu sais que Phee et Ares ne demandent qu’à t’aider à porter tes tourments, mais tu refuses de nourrir la lourdeur sur leurs épaules, de rajouter de la matière à ce que tu leur as déjà infligés, d’être l’instigateur de nouvelles larmes sur les joues de la plus jeune et le pionnier de l’inquiétude déjà trop présente du plus âgé. La différence est que vos moments privilégiés avec Ophelia, ceux durant lesquels vous faites preuve d’autant d’honnêteté que de vulnérabilité, ne sont pas tâchés par cette culpabilité qui ne cesse de te donner l’impression d’étouffer lorsque tu es entouré de tes amis, de ta famille, surtout de ceux que tu continues de décevoir sans qu’ils ne s’autorisent à l’avouer ne serait-ce qu’à eux-mêmes.

If I told you that I was going to change,
would you still leave me behind?

Chacune des questions que tu te poses est rencontrée par un bruyant silence, celui laissé par l’absence de deux entités sans lesquels tu ne pensais plus pouvoir respirer, vivre, exister, celui créé par le vide qui est venu accompagner leurs départs précipités, sans plus d’excuse que quelques mots vains et regards creux qui n’expliquent rien, et tu souhaiterais hurler par-dessus le brouhaha de tes pensées sans même avoir la force d’entrouvrir les lèvres. Et lorsque la silhouette de ta colocataire se dessine sur tes rétines, baignée dans la mi-luminosité mi-obscurité du salon que vous partagez, tu prends conscience que tu n’es pas le seul à vouloir tout envoyer valser et fondre en larmes en complémentarité. Tu te demandes si son chagrin est aussi profond que le tien, autant teinté par le manque presque immédiat d’Ades que par le néant portant le nom d’Evy. L’espace d’un bref instant, tu te détestes d’espérer que ce soit le cas. Là est peut-être la véritable raison : tu es cruel. Tu as gâché la vie de tes parents, toi l’enfant malade, toi l’adolescent inapte, toi l’adulte raté, avant de t’acharner sur celles des seules personnes qui sont venues combler le creux dans ta poitrine. Si vous en êtes tous là aujourd’hui, la faute est tienne, ici ou ailleurs, avant, maintenant ou après. Il serait hypocrite d’en vouloir à Evy et Ades d’être partis — et pourtant, pourtant tu leur en veux plus que tu ne souhaiterais te l’admettre.

If I told you that I hated you,
would you come back to me?

Tu aimerais rembobiner le film de vos vies et effacer les scènes tragiques. Puis tu te souviens que de ça, de cette relation inattendue et plus précieuse que tu ne t’y serais attendu, de cette amitié que tu cultives comme si ton existence en dépendait, il n’y en aurait que des scénarios imaginaires. Tu regrettes tes actes et ce qu’ils impliquent, oui, mais pas ce qui t’a été offert sur le chemin de la rédemption. Alors même si tu voudrais te réfugier sous tes draps et ne plus jamais en sortir, tu restes là. Tu souris même lorsque les larmes te picotent presque les yeux. Tu affrontes le monde, car tu le feras toujours avec Ophelia. C’est de cette manière qu’elle est venue balayer les nuages pour faire apparaître les rayons du soleil — et que vous vous en sortirez tous les deux. — Could you make me a promise? Tu ne sais pas si tu peux véritablement lui promettre quoi que ce soit, tu ne sais même pas si ta parole a un quelconque poids après les quatre dernières années, mais tu hoches la tête. Tes yeux ne quittent pas les siens, attirés comme deux aimants se rencontrent et refusent de se lâcher. I only need to hear that you’ll never leave me. Ta jambe nerveuse stoppe sa course folle. C’est ton myocarde, en parfaite harmonie avec la cacophonie de tes pensées infatigables, qui vient à son tour s’affoler. Que signifierait cette promesse, pour toi comme pour elle, lorsque le sol sous vos pieds semble s’ouvrir tous les jours un peu plus ? Tu n’y crois plus. Cela ne t’empêche néanmoins pas d'avoir envie d’y croire, encore davantage quand c’est Ophelia qui se tient à tes côtés et te demande silencieusement de rester. Tu te rappelles de cette fois où Evy t’a imploré de ne pas la quitter et que tu as été celui qui a claqué la porte, revenant quelques minutes plus tard pour mille fois lui promettre que tu seras toujours là, du moins tant qu’elle le désirera et te le permettra. Tu as toujours été celui qui revenait et elle celle qui acceptait de te reprendre ou non. C’est ironique, quand tu y penses, qu’une telle supplication se soit échappée de ses lèvres quand elle n’a eu de cesse d’être la maîtresse de votre relation. Aussi vite que le souvenir revient, il repart. Ophelia n’est pas Evy. Ophelia est le Soleil et Evy était la Lune. Et toi, tu as toujours préféré le jour à la nuit. — I’ll never leave you, O. Tu hésites un instant. Ton corps s’approche du sien, ta paume bientôt déposée sur le dos de sa main. Tu es frappé par le fait que malgré tout, malgré que le ciel soit noir à l’extérieur, malgré ce cœur que tu imagines brisé en mille morceaux, malgré ce qu’elle a (sur)vécu tout au long de sa vie, elle est aussi éblouissante qu’elle ne l’était le jour de votre rencontre. En cet instant, tu te dis que si tout en toi s’échauffe, c’est parce que tu en veux à Ades, cette fois pas de t’avoir tourné le dos mais de l’avoir abandonnée elle. Tes doigts s’emparent de sa main. Whatever happens, I’ll be there. And if I can’t someday, for who knows the reason, I’d come back. Et soudain, tu te surprends à y croire.

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le myocarde qui s'innocente, efface les traces de tout attachement qu'il pourrait avoir. pourquoi on t'aimerait, toi plus qu'une autre ? tu aimes pourtant o. tu le tais seulement, laisse la société te souffler les mirages qui t'aveugle. tu l'aimes lui, bien trop fort. ça t'ennivre, et ça te fait mal.
les pinceaux qui viennent se greffer à tes doigts, ceux qui rêvaient de dessiner pour s'évader. mais qui jamais ne pourront venir à bout des rêves ... serveuse, t'es reliée à des choses que tu ne saurais nommer. mais tu te tais o, parce que les choses qui t'entoure te dépassent
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Message Sujet: Re: all we do -- / ophelia   all we do -- / ophelia Empty Dim 17 Avr - 17:11

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Sometimes I wonder.
Why, why did you decide to take my paper.
Why losing your time, for a soul you never known.
Why did you chose me, even though you’ve never met me.
I wonder.
Sometime.
But I’m blessed,
All the time.
.

Rien n’est plus pareil. Tu devrais t’y être habituée avec le temps, mais la vérité, c’est que les changements constants t’épuisent. Dans ton enfance, les rêves demeurent, ceux d’une vie qui jamais ne sera la tienne. Abandonnés lorsque ton esprit est devenu plus clair, comprenant que pour la survie de ta famille tu devais sacrifier le monde construit de tes mains. Tu l’as fait sans même regarder en arrière, parce que ta famille a toujours été plus importante que tout le reste. Que tous les autres. C’est cela qui a fait que tu n’as jamais cessé de t’accrocher à eux, malgré les larmes, malgré les fossés creusés afin de te tenir écartée. Ophelia, toi t’as jamais abandonné. Pas une seule fois, t’es-tu arrêté d’écrire à ton frère, malgré les réponses qui ne venaient jamais. Racontant votre vie à trois, ensuite à deux. Lui envoyant des dessins et des photographies prises au fil de ta vie, parce que lui en faisait toujours partie. Qu’importe qu’il ai pu t’écarter de la sienne, qu’importe qu’il ai décidé de ne jamais poser ses yeux sur toi à nouveau. Toi, tu ne t’es jamais arrêtée, d’espérer. Que les choses redeviennent comme avant, que le soleil sur vous viennent à nouveau scintiller. Cela ne t’a jamais quitté, pas même lors des longues nuits noires, pas même lorsque la main de ta mère venait broyer la tienne en te suppliant de l’aider. Pas même lorsque ton regard épuisé, se posait sur la silhouette d’un père à peine vivant. Jamais n’as-tu laissé aux ténèbres le temps de se poser contre ta carcasse, et pourtant, Dieu sait à quel point cela était tentant. L’espoir battant contre ta poitrine en voyant sur la lettre reçue, le nom d’Otisville. L’espoir de découvrir l’écriture un peu brouillon de ton aîné, à jamais adulé, aimé. Le myocarde tremblant au fur et à mesure que tes yeux se sont mis à comprendre, avant tout le reste. Que ce n’était pas lui, que ce n’était pas son écriture.

 « I don’t know why I’m doing this, but your drawing was beautiful … »

Quelques mots venant marquer le début d’une nouvelle amitié aussi inattendue, qu’elle ne t’était nécessaire aujourd’hui. Quatre années d’échanges épistolaires, de morceaux de vie partagés. T’as toujours fait en sorte de tout lui raconter à Gideon, peut-être, était-ce ainsi plus simple. De ne pas connaître vos histoires d’avant, de pouvoir vous livrer sur du papier. Les barrières d’une société un peu bancale, envolées. Tout a toujours été plus simple avec lui. Vos échanges gardés avec précaution comme pour qu’ils ne puissent pas se mélanger à la réalité. Celle trop violente, qui pourrait venir teinter de noirceurs ses moments qui t’apportaient autant de bonheur. L’erreur même de laisser d’autres personnes prendre place dans ta vie, sans prendre garde à la possibilité de les perdre. T’es fragilisée Ophelia. Par les départs consécutifs, sans un regard en arrière. DEs parties de toi envolées à des milliers de kilomètres sans que tu ne puisses jamais les retrouver. Et Gideon à tes côtés, possesseurs de bien trop de tes secrets sans même l’imaginer … Tu t’es longtemps demandé ce que cela ferait. De vous retrouver ensembles dans cette réalité que vous ne connaissiez pas. Vos échanges battant aux rythmes des lettres envoyés, et des quelques moments volés lorsque tu lui rendait visite. T’a eu peur. Peur qu’il ne décide de ne plus t’apprécier. Peur de ne pas être capable de l’aider. Et à présent vous voici tout les deux, incapable de vraiment vous arrêter de penser au passé. A tout ce qui s’est envolé. Les prunelles qui s’enfoncent dans les siennes, tu sais que tu ne pourrais pas supporter qu’il s’efface à son tour. Et les mots quittent tes lèvres comme une supplication, sans que tu ne t’en rendes comptes.

A few words, where the best part of my day
But your presence, is the best part of my life

— I’ll never leave you, O. De nouveau ses mots sont une délivrance. Roulent dans l’air pour venir consoler ton être. C’est plus fort que tu ne l’aurais pensé, en vérité. Vient là cajoler ta peau qui trop de fois menace de s’effriter. Et lorsque qu’il dépose sa paume contre ta main, il te ramène dans votre réalité. Celle qui évolue sans cesse en parallèle, et celle dans laquelle tu voudrais trop souvent rester. Tu ne veux pas pleurer. Parce que tu t’es promis de ne jamais le faire devant lui, pas vraiment pour être forte mais parce que toi t’avais pas eu à vivre tout ce que lui avait du supporter. Parce que toi toutes ses années, tu les avaient passés à leurs côtés. Et tu t’y accroches à ton tour à ses doigts, sans même te rendre compte que cela t’es nécessaire. De t’accrocher à lui. Whatever happens, I’ll be there. And if I can’t someday, for who knows the reason, I’d come back.  La promesse venant s’ancrer dans ta chaire. Tu expire avec douceur, libérée quelque part. Tu y crois. Au fait qu’il reviendrait, parce qu’il l’avait déjà fait. Parce que malgré tout ce qui avait pu se passer, il était là, à tes côtés. — Thank you. dans un murmure. I’ll never let you leave me. La promesse que tu lui fais à ton tour, sans même qu’il n’ai demandé à l’entendre. Mais parce que tu sais. Tu sais. Que tu n’y survivrais pas à nouveau. Pas encore. Ta tête vient s’échouer contre son épaule. Laissant la chaleur de vos corps venir porter un semblant de paix à vos deux êtres.



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