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Kaan McDonald;
-- what you hide controls you -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
jordan calloway. waldosia. kemen. 844 1095 34 éternel éconduit de l'amour. ex-basketteur aux rêves avortés. reconverti en interne en médecine d'urgence. kurtis - you ? - you ? - you ? - you ?
| Sujet: la fuite (kurtis) Jeu 14 Jan - 3:00 |
| la fuite
ça fait des jours qu'tu pèses le pour et l'contre de c'pas en avant improvisé. des jours qu'les interrogations t'assaillent sans qu'tu n'leur trouves le moindre remède digne d'être ingéré. tu les sais dans l'besoin, mais plus que tout, tu détestes ta façon d'leur venir en aide. peut-être que t'as jamais vraiment su y faire kaan. ta bonne volonté t'étouffe souvent, face à tes codes qui sont si mauvais. t'as retardé l'échéance trop longtemps, t'as repoussé l'intrusion jusqu'à la dernière seconde parce que t'étais celui qui n'était pas prêt. contre toute attente. même si tu blâmais l'reste, les autres, le monde entier. dans l'fond, tu t'voudrais bienfaiteur anonyme. superhéros capé et masqué, tapi dans l'ombre. le geste déposé sans que l'on n'vienne jamais t'trouver, t'deviner. la clé que t'avais gardé toutes ces années tourne dans la serrure, dévoilant l'habitable qui fut tien la majorité d'ta vie. les lieux n'sont pas luxueux, ils ont un bien plus précieux encore. parce que dans chaque tâche au sol ou au mur, tu retrouves le souvenir d'un moment à vous. fait d'solidarité et d'convivialité, plus que d'matériel et d'extravagance. pourtant, tu t'refuses l'opportunité de t'attarder, lâchant simplement c'que tu étais venu déposer. le grincement d'une porte met à mal ton évasion précipitée. bousculant des plans déjà branlants et t'laissant face à des éventualités non-étudiées. tu peux plus t'tirer sans l'affronter. ton plus jeune frère qui pénètre la pièce que t'avais tenté d'fuir avec empressement. pris sur l'fait, ton regard s'relève vers lui. kurt... t'es là. fait avéré, vérité qu'tu n'peux plus nier. ta situation est d'un inconfort oppressant. je... davantage par contenance que par besoin, tu t'grattes l'arrière du crâne dans l'espoir qu'elle vienne la justification qui fera taire les hypothèses dansant déjà devant ses yeux d'gosse paumé. il a sans doute vu l'enveloppe abandonnée là, à même la modeste table d'une pièce plus communément nommée cuisine. tu diras à papa que j'suis passé. en coup d'vent, comme d'habitude. sans m'annoncer, comme d'habitude. pile au moment où j'savais qu'il n'y aurait personne, comme d'habitude. du moins, j'le croyais avant ton arrivée. petit pactole amassé. grapillé d'quelques heures supplémentaires. ou arraché à des camés qui n'pouvaient pas résister. qu'on ne s'y trompe pas, t'en es pas fier kaan. mais aussi discutable soit-elle, ça reste ta contribution. ta manière d'leur montrer que t'es là pour leur tendre la main, même si tu n'sais pas l'faire quand ils sont devant toi. phobique des sentiments, pire encore des démonstrations. tu ferais tout pour eux, pas pour rien que t'en es là aujourd'hui. sauf que tu n'les laisseras jamais culpabiliser d'ta situation bancale, porter sur leurs épaules le poids d'tes mauvais choix. t'as mis seul les pieds dedans, tu t'en sortiras d'la même façon. alors tu tournes déjà l'dos, tu t'échappes bille en tête. il en a assez vu kurtis. il t'a assez vu kurtis. |
| | | Kurtis McDonald;
-- le bigmac d'la street -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
king. a devious route - av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper. 7943 1020 29 véritable bras cassé. effervescent. ( m o o d b o a r d )
| Sujet: Re: la fuite (kurtis) Mer 21 Avr - 21:07 |
| la fuite le temps s'égraine sans nulle cesse, remplit chaque parcelle encore libre de l'abominable ennui comme un grain de sable prendrait sa place au fin fond du sablier. ça tinte contre la finesse des parois, résonne dans le crâne comme sonnerait le glas. c'est sûr kurtz, si tu trouves pas un truc à faire dans l'immédiat, tu vas crever. le corps lourd, avachi sur le matelas déformé pour t'avoir trop souvent supporté, tu te demandes si tu pourras un jour te payer un confort capable de te faire oublier que tu te pètes le dos toutes les nuits depuis que t'es né. la housse se froisse sous les mouvements las, comme les autres l'ont été sous le sommeil agité du môme ou les nuits trop chaudes du mâle. ça couvre presque le bruit des pas feutrés, de l'autre côté de la paroi. leur excessive délicatesse ne parvient pourtant pas à empêcher le vieux bois fatigué de craquer. et quand les courants d'air ne savent pas toquer, les grincements sourds étaient les uniques salutations que l'on t'offrait - et leurs au revoir toujours muets. l'ombre se détache de l'ocre souillé du papier-peint, témoin de ses innombrables fuites. k a a n et l'escampette en poudre qu'il dissémine à chaque pas - pour disparaître plus vite à chaque fois. « kurt... t'es là. »seule une grimace répond à la déception dans sa voix. ça t'blesse gamin, mais tu ne le diras pas. parce les sentiments entre ces murs ont toujours été tus. qu'ils sont à ta famille ce que les légendes sont aux esprits cartésiens ; ils n'existent pas. « ah bah c'est vrai que j'vis ici, donc tomber sur moi, c'est quand même un gros risque à prendre, ouais. » tu t'adosse face à lui, autorise les yeux fouineurs à se balader entre sa carcasse décontenancée et le paquet gracieusement laissé sur la table, au milieu des miettes de pain et des tâches de café que personne n'avait encore eu le bon goût de nettoyer. et tu comprends, kurtz, que c'est une vie entretenue par ses soins qu'il vous offre là, dans cette enveloppe. (encore). « je... tu diras à papa que j'suis passé. »le soupir que tu lâches pue autant la déception que lorsque kaan a prononcé ton nom la première fois. tu retiens pourtant autant que tu le peux tout ce qu'il pourrait laisser entendre, pour que cette fois encore, la désillusion se fasse invisible, une fois la barrière de tes lèvres franchie. « tu pourrais lui dire toi-même si tu t'tirais pas toujours à la vitesse de la lumière. » le reproche claque, dissimule la peine de ses départs, camoufle l'espoir de le retrouver un jour comme avant, comme quand il était là. « sérieux kaan... reste un peu. on t'voit plus... » un s'il te plaît t'arracherait la gueule, kurtz. il en dirait trop. mais y'a le son de ta voix qui s'amenuise, comme quelque chose que l'on n'ose confesser - le désir inavouée d'un frère qui manque de son aîné. |
| | | Kaan McDonald;
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jordan calloway. waldosia. kemen. 844 1095 34 éternel éconduit de l'amour. ex-basketteur aux rêves avortés. reconverti en interne en médecine d'urgence. kurtis - you ? - you ? - you ? - you ?
| Sujet: Re: la fuite (kurtis) Dim 25 Avr - 19:12 |
| la fuite
tu n'sais ni pourquoi, ni comment t'en es arrivé là kaan. à quel moment les fondations si solidement érigées autour d'votre quatuor ont commencé à s'étioler, mettant en branle une famille d'mecs aussi unie qu'la vôtre. la débrouille vous avait toujours plutôt bien réussie, les plans galère n'vous avaient jamais mis à terre. vous flirtiez avec les bas-fonds, mais personne n'vous y avait encore jamais écrasé. ou alors la solidarité mêlée au sang qu'vous partagiez dans vos veines, vous en avaient tiré. peu importe les raisons vous ayant empêché d'sombrer, votre présent n'en restait pas moins en pointillé. au gré d'tes allées et venues si aléatoires, réduites à un vide presque intersidéral ces derniers mois. tu t'caches derrière ta nouvelle vocation kaan, tu invoques un emploi du temps ne t'accordant plus aucun répit. la vérité bien dissimulée pour n'rien en évoquer. parce que malgré c'que tu t'bornes à croire, t'as honte d'être tombé si bas. là où mcdonald père, même traîné dans la poussière, ne s'était jamais rabaissé. à coup sûr, tu t'en veux d'tricher avec eux. alors tu limites les voyages, les échanges et tu vis loin, trop loin des tiens. n'apparaissant qu'une seconde éclair pour leur apporter d'quoi survivre sans toi, d'quoi t'assurer l'illusion de n'pas les oublier complètement. tes passages s'font stratégiques, pour n'pas avoir à les croiser quand vos moments t'manquaient à en crever. t'es contradictoire, coincé au beau milieu d'tes besoins et d'tes péchés. la seule main qu'tu tends s'matérialisant sous la forme d'une enveloppe cachetée. mais tu réfléchis trop et t'es pas assez rapide pour éviter la confrontation kaan. pris sur l'fait, tu rates ton entrée. et tes mots emmêlés font une désagréable opération. ah bah c'est vrai que j'vis ici, donc tomber sur moi, c'est quand même un gros risque à prendre, ouais. outch. tu l'entends à son ton qu'il est blessé kurtis. et tu t'maudis immédiatement d'être un tel handicapé des relations. c'est pas c'que j'voulais dire. en guise d'excuses si pauvres. inutile d'en rajouter kaan, l'mal est fait. l'silence entre vous pourrait être digne d'un meilleur ami, il n'est qu'votre pire ennemi. tu détestes cet air pesant qui règne, tant tu n'sais pas t'sortir d'cette situation merdique dans laquelle tu t'es mise. c'était plus facile quand personne n'était là. tu l'observes, d'un oeil aussi discret qu'intrusif. et il le remarque l'présent abandonné là, sur la table d'la cuisine. tu pourrais lui dire toi-même si tu t'tirais pas toujours à la vitesse de la lumière. tu hausses les épaules, gêné par une vérité qui t'effraie et pour laquelle tu n'as aucune excuse. tu lui diras mieux qu'moi, non ? tu préférerais qu'il l'fasse pour toi kurt, parce que tu n'saurais pas quoi lui dire si tu l'avais en face de toi. sérieux kaan... reste un peu. on t'voit plus... sans répondre, tu t'obstines un temps. t'étais pas venu pour ça et tu rechignes à bafouer tes plans. puis tu cèdes, quand tu tires la chaise vers toi pour t'y asseoir. ok, uniquement si t'as une bière. y'a un bref sourire qui éclaire tes lippes, pas mécontent qu'tu es d'baisser la garde quelques instants. comment tu... vous allez ? tu veux savoir comment il va kurt. mais ça vaut également pour kidd et pour ton père. mcdonald un jour, mcdonald toujours. |
| | | Kurtis McDonald;
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king. a devious route - av | self, sign. betsi - peltz | brynn - o'neil | cez - o'connell | oona - piekarz | sage - gauthier | sonny - bador | tad - piper. 7943 1020 29 véritable bras cassé. effervescent. ( m o o d b o a r d )
| Sujet: Re: la fuite (kurtis) Dim 2 Jan - 20:25 |
| la fuite le visage de l'aîné se dessine aussi parfaitement que lorsque te reviennent les souvenirs d'antan ; une vie à quatre, sans jamais d'absents (ça fait longtemps que vous ne la comptiez plus, maman). et vous étiez à l'immeuble-carcasse ce que les organes étaient à toute enveloppe charnelle : la vie - digne label imposé au squelette en béton qui, malgré les fissures et les coups bas du facteur temps, était encore vivant (de souvenirs et de présent). comme vous.la force d'une famille qui tient debout sans trépied, sans tréteau ; à la seule force de mains calleuses qui se serrent pourtant et de godasses boueuses qui avancent à l'unisson. mais kaan, ça fait quelques temps qu'il a un pied dehors et un pied dedans. alors ça tangue à l'intérieur, ça fait trembler les coeurs - même si vous vous targuez, souvent, de ne pas en avoir vraiment. tu sais que c'est faux, ils savent que tu mens. et tu l'espères souvent, ce jour où il va enfin passer le pas de la porte, sans regard fuyant, sans la hâte de repartir pour ne pas avoir à exprimer la honte dont toi, pauvre aveugle imbécile, tu ignores encore tout. (et eux aussi) parce que les lèvres de kaan, depuis, restent scellées. « tu lui diras mieux qu'moi, non ? »et ça t'surprend, kurtz. ça t'surprend que quelqu'un puisse penser que tu serais bon à quelque chose. ça t'surprend que ton propre frère puisse penser que tu serais meilleur que lui, dans quelque domaine que ce soit. piètre orateur, mauvais ami des mots ; t'as jamais été doué à ce jeu-là. comment lui expliquer ce que toi-même tu ne comprends toujours pas ? « et comment ce s'rait possible ça, dis-moi ? parce que moi-même j'sais pas. j'sais pas pourquoi t'es capable de poser un tas d'billets sur cette putain de table mais incapable de t'y asseoir juste quelques minutes. puis j'sais pas non plus c'que c'est tout ce fric. je sais que t'es pas mal payé, mais il te reste quoi pour vivre, toi ? » le regard se détache avec dédain de l'enveloppe qui semblait, à cette instant, demeurer le seul lien subsistant entre vous et lui. « j'peux pas lui expliquer, ni mieux ni moins bien que toi. j'peux juste pas. parce que toi-même tu m'as jamais expliqué, à moi. » les mots se transforment en grognements presque indistincts, étouffés sous le poids d'une tête affaissée. comme un môme, tu croises les bras, regardes tes pieds comme si tu regrettais d'avoir dit une bêtise. t'as pourtant l'habitude de ça, ça fait longtemps que ça ne génère plus aucune crainte chez l'minot insouciant. mais y'a kaan. et y'a les mots que d'ordinaire, tu emprisonnes. ceux que tu gardes secrets, parce que c'est la règle tacite de la famille. et toi tu ignores les peurs, tais les sentiments. il a pas à savoir, kaan, qu't'es peut-être un peu triste chaque fois qu'il repart. il a pas à savoir que parfois, tard dans la nuit, tu t'inquiètes pour lui. alors c'est sans plus de justifications que tu lui demandes de rester - juste une fois, juste un peu. « ok, uniquement si t'as une bière. »tu restes crispé un instant, pas assez pourtant pour lui faire comprendre combien c'est important. encore pas pour cette fois, sans doute. parce que le visage s'illumine d'un sourire que t'es incapable de réprimer, pour la simple et bonne raison que la seule idée de le retrouver là, comme avant, réchauffe ton coeur au moins autant que quand tu n'étais encore qu'un marmot. « comment tu... vous allez ? »haussement d'épaules. c'est comme pour éviter la question que tu t'éclipses dans la cuisine pour aller chercher les bières. « on parle jamais vraiment de ces choses là », tu lances toutefois de là où tu es avant de revenir poser une bouteille sur la table. « ils ont l'air d'aller bien, je crois. » c'est plus facile de se dire ça. ça évite les confrontations, les déballages de sentiments et les confessions incommodantes. « t'sais bien que moi, ça va toujours. » à demi vrai, à demi faux, tu siffles ça du coin des lèvres. « et toi ? tu m'dirais si ça allait pas ? » c'est pas qu'tu veuilles partir dans ces conversations là, kurt. mais tu l'as connu plus haut que ça, kaan. sans sillons creusés sous le regard vide, sans épaules recroquevillées dans la carcasse peu assurée. il brillait un peu plus, et mettait la plus belle des lumières sur le groupuscule-poussière que vous appeliez 'famille'. |
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