smile until i collapse // noah

Tu as pris la sale habitude de trainer dans les bars lorsque tu ne trouves aucune occupation convenable pour occuper ton esprit. Tu es parfaitement conscient que ce rythme de vie ne peut pas durer, tu sombres dans un cercle vicieux, devenant obsédé à vouloir débusquer l'homme qui t'as piégé et qui a bien failli t'envoyer en prison pour une bonne paire d'années. Tu tournes au café et à la bière toute la journée, ton humeur est morose, tu es désagréable avec la plupart des gens qui tentent de t'aborder et en tant qu'éternel loup solitaire, tu ne ressens aucune culpabilité à les envoyer sur les roses et à les contrarier. Tu n'as jamais été quelqu'un de très avenant et sociable et avec ce qu'il se passe ces derniers mois, ça n'arrange rien. Ce soir, pour ne rien changer à tes habitudes, lorsque tu rentres de ta journée de boulot, tu t'affales une bonne heure sur le canapé, bière à la main, devant une fin de match de foot. Tu t'allumes une cigarette que tu ne fumes qu'à moitié, la laissant se consumer dans le cendrier pendant que tu cherches un nouvel endroit où passer ta fin de soirée. Tu détestes aller toujours dans le même bar et comme ce genre d'endroit est ta deuxième maison, tu aimes varier les plaisirs, pour ne pas croiser les mêmes têtes et peut être faire de belles découvertes.

Ce soir, quand tu arrives devant le bar choisi au bord des quais, tu t'es apprêté, l'endroit étant plus huppé que ceux que tu fréquentes habituellement. Tu adresses un grand sourire à la serveuse qui t'accueilles et lui indique tu vas rester au bar plutôt qu'à table. A peine quelques mètres de parcouru que tu te figes sur place. Tu la reconnaitrais entre milles, sa démarche, son allure, tu restes planté là comme un con, à la regarder avant de secouer la tête et de faire volte face, direction la sortie. Bien décidé à faire en sorte qu'elle ne te voit pas, tu prends tes jambes à ton cou pour ne pas déclencher l'apocalypse dans ce bar plein d'innocents mais c'était sans compter sa voix qui s'élève et qui te fait te stopper net. Ta tête pivote à nouveau vers le bar mais cette fois ci, ton regard se pose sur ce porc qui commence à avoir les mains un peu trop baladeuse. En une fraction de seconde, sans réfléchir une seule seconde à tes gestes, tu te retrouves à côté d'eux, attrapant fermement le bras de l'homme pour lui retirer ces sales pattes d'Iris. Il me semble que la dame a dit non mon vieux. Un sourire hypocrite orne tes lèvres mais ton regard est noir et mauvais. Sans que tu ne puisses anticiper, il te pousse violemment et tu heurtes le serveur qui renverse le contenu du verre qu'il tenait sur ta chemise. Fais chier. Tu jures, en levant les yeux au ciel, tout les regards braqués sur vous. Ton impulsivité prend le dessus comme toujours dans ce genre de situation et tu attrapes l'homme en face de toi par le colback avant de venir le plaquer sans ménagement contre le mur derrière vous. Tu t'apprêtes à lui proférer des menaces mais la sécurité du bar débarque et elle vous met tous les trois, Iris comprise, dehors. Tu oublis l'idiot du village quand tes yeux se posent sur elle, tu caresses nerveusement ta barbe avant d'oser enfin ouvrir la bouche. Tu n'as pas changé, tu es sublime Iris. Tu te racles la gorge, c'est ta spécialité d'essayer de noyer le poisson en usant de tes charmes mais tu sais que ça ne fonctionnera pas sur elle. Je suis désolé d'avoir foutu ta soirée en l'air, je vais ..  Tu fais signe de la main pour lui annoncer que tu vas prendre congés même si il est très peu probable qu'elle te laisse filer aussi facilement après ce que tu as fais.