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| — by your own weakness (andrew) | |
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Nesta Moraes;
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rafa consentino @kidd shaye. 1344 965 31 Le coeur broyé, les souvenirs d'un avant encore bien ancré, elle donne le change, son métier pour seul amant, jusqu'à ce que tout s'écroule. Seule, elle n'a désormais ni l'un, ni l'autre dans sa vie. Le temps passé sur le terrain, les échelons gravit les uns après les autres, ta vie pour celle-ci, sergeant-major de l'armée d'terre. C'est ce qui t'a amené à passer plus de temps de l'autre côté de l'atlantique plus qu'ailleurs, plus qu'auprès des tiens. Et maintenant, t'es au repos forcé pour t'remettre du drame affronté, et t'es presque incapable de faire face au monde qu'est plus vraiment le tien. Du cocon familial dans lequel tu étouffes, au canapé squatté le temps d'quelques soirées, t'es partout et nulle part à la fois.
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| Sujet: — by your own weakness (andrew) Lun 29 Mar - 22:29 |
| - - - - - - - ❖ - - - - - - -“Everything is same, just everything, just this thinking window has changed, yesterday my eyes were at sea, today mountains take them up” @andrew parker la nuit a été courte et jusque-là, la journée t'a semblé être interminable. comme si le destin avait décidé de se moquer de toi, en te forçant à vivre chaque journée longuement. tu devrais pas être là, que tu n'arrêtes pas de penser quand, en te réveillant, tu ne sais pas quoi faire de tout ce temps à disposition. tu devrais être là-bas, tu vas bien. que tu te dis pour toi-même chaque jour. pour tes proches, inquiets. tu vas bien. pourquoi personne ne semble te prendre au sérieux? pourquoi on te force à rester ici, alors que tu devrais être ailleurs ? ça te rend folle de rage, parce que tu as l'impression de tourner en rond, comme un lion en cage. t'es pas faite pour l'inaction, t'en est persuadée, mais là, on te force à lever le pied. à te reposer. à prendre soin de toi. pourquoi faire que tu as envie d'hurler. mais tu le sais bien. parce que ce qui t'est arrivée est grave, que tu dois extérioriser tout ce que tu gardes en toi. mais tu n'y arrives pas, refusant catégoriquement l'hypothèse d'avoir besoin d'aide. paraître faible c'est impossible. pourtant, pour pouvoir repartir, tu te bats contre toi-même, contre ta fierté et tu fais ce qu'on te demande, même si c'est à contre-coeur. tu suis une thérapie, un enfer, avec cette personne qui tente de te faire parler. mais jusque-là, vos séances se déroulent plutôt en guerre de regard, de soupirs et en comptage de latte au plafond. ça t'aide drôlement. tu devrais faire un effort, tu le sais, mais c'est plus fort que toi. il y a aussi ce groupe de soutien, dont t'a parlé ton thérapeute après une séance particulièrement infructueuse. tu as gardé l'adresse sur la carte qu'il t'a tendu, mais tu n'as jamais osé y aller. parce que t'es pas sûre d'être à ta place. y'a pire que toi. et pourtant, aujourd'hui, ton regard ne cesse de retomber sur ladite carte, comme si celle-ci te narguait. tu soupires à ta décision, pas sûre que ce soit la bonne. tes doigts glissent sur les mots, alors que ton regard passe de l'adresse au bâtiment face à toi. qu'est-ce que tu fous là? que t'arrêtes pas de te hurler à toi-même. et pourtant, après quelques secondes, tu entres à ton tour. des personnes sont déjà présentes et tu te rends rapidement compte que tu fais partie des derniers arrivés, et t'aimes déjà pas ça, car les regards se posent sur toi. tu as l'impression qu'on ne voit que toi. tu baisses la tête et te jettes presque sur l'une des chaises libres, trouvant fascinant de fixer cette tâche au sol. une nouvelle fois, le temps s'écoule lentement, pis une toux qui s'élève, comme pour demander le silence. une voix qui se fait entendre, qui présente la raison de la réunion, de votre présence ici. il y a des habitués, car c'est l'un d'eux qu'on interroge en premier, pour prendre de ses nouvelles. malgré toi, tu relèves la tête, le dévisageant pour essayer d'y déceler une trace de traumatisme quelconque. mais rien. de prime abord en tout cas. parce que quand tu t'attardes un peu plus, tu le vois dans son regard. tu ne sais pas encore quoi, mais tu le sais qu'il y a quelque chose au fond de lui qui le dévore. pourquoi? car tu as la même chose dans ton regard, et tu détestes t'en rendre compte. quand il ouvre la bouche, tu arrêtes de penser, te concentrant sur ce qu'il dit. son histoire te bouleverse, tu l'écoutes attentivement et en un sens, ça résonne à l'intérieur de toi. t'inspires profondément, alors que ton esprit décroche dès qu'il ferme la bouche, pour essayer de comprendre ce qui se passe, pour essayer de savoir pourquoi ça te touche. qu'est-ce que ça veut dire ? t'es absorbée par tes propres pensées, n'entendant plus ce qui se dit pendant quelques minutes. "est-ce que l'un des nouveaux arrivants veut prendre la parole?" c'est cette phrase qui te force à revenir à l'instant présent. d'instinct tu secoues la tête, t'es pas venu là pour parler, tu veux pas. tu regardes autour de toi et personne ne semble prêt à se lever. tu souffles, ça te coûte rien. alors machinalement tu te lèves, comme d'autres l'ont fait avant toi, enfonçant les mains dans les poches de ta veste en cuir. tu clignes les yeux, respire un bon coup, tu ne craqueras pas sous la pression, tu ne l'as jamais fait après tout, c'est pas ici que tu veux commencer. "bonsoir, je suis nesta et... " par où commencer? quoi dire? tu sais pas. y'a tout qui te viens en tête. le moment où cela c'est produit, avec la panique qui vous gagne et vous qui essayez de vous enfuir. trop tard. la première fois où on vous a enfermé, le premier coup qui part. première blessure. le coup de feu qui a ôté la vie à l'un de tes hommes. c'est ta faute. à tout ce qui a suivi pendant ces jours d'enfer? non. tu peux pas. "j'suis désolée, je peux pas.. " que tu dis en te précipitant vers la sortie. tu veux pas rester là, c'était une erreur, t'es loin d'être prête à parler. prête à faire face. ça fait de toi une femme faible? qu'il en soit ainsi, c'est pas la pire des choses qui puissent arriver, tu ne le sais que trop bien. la porte qui claque en se refermant derrière toi, le souffle du vent sur ta peau, t'en as besoin. tu as le souffle court, alors tu t'adosses à un mur à proximité pour te reprendre avant de partir. quand ton dos rencontre le ciment tu te laisses aller, les yeux fermés. tu inspires et expires profondément. pourquoi tu as voulu faire ça? t'es stupide. le meilleur moyen d'avancer, c'est d'oublier, pas d'en parler, tu le sais. pour t'aider ? te laisser y retourner. t'es sur le point de repartir, pour rentrer chez toi, mais quand tu ouvres les paupières, c'est un fantôme du passé que tu croises. "drew.." c'est un souffle, parce que t'étais pas prête à le croiser. pas là. par instinct, tu te redresses parce que c'est l'image d'une femme sûre d'elle que tu veux renvoyer, pas quelqu'un de broyé par une épreuve. "qu'est-ce que tu fais là?" question qui t'échappe malgré toi. mais l'avoir en face de toi, ça aide. parce que tu ne penses plus à ce qui s'est passé là-bas, te contentant de penser à ce qui s'est déroulé entre vous. et c'est déjà bien assez. |
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| Sujet: Re: — by your own weakness (andrew) Mer 31 Mar - 10:05 |
| By our own weakness Souvenirs d'avant-guerre. Souvenirs éphémères. Amitié sanguine et relation qui se termine.
Regards sacrifiés sur des bouts de photo Des clichés volés, des gens sur leurs motos. Sourires dissimulés sous des plaintes de trop. Fragiles nuits d'étés dans les plaine du Togo.
Les images du passé entre les doigt, le reporter les feuillète une à une, cherchant celle qui ne lui serrera pas le coeur.
Il y a cette gamine qui tient dans ses bras un bout de bois. Il y a cette femme qui regarde par la fenêtre, espérant tout bas. Il y a ce soldat qui attache ses chaussures avant de partir au combat. Et il y a même... Nesta.
Les souvenirs l'irritent. Il les fait défiler entre ses doigts, cherchant quelque paisible nostalgie dans la mémoire de ces journées chaleureuse auprès des bombes et des femmes malheureuses. Il cherche en vain, cherche et cherche encore mais seule la bouteille de vodka sur sa table basse le réconforte. Il n'y a que cette eau de vie qui adoucit la sienne. Il n'y a que cet alcool qui irrite son gosier pour diminuer sa peine. Car les clichés des camps disparaissent et apparaissent alors ceux du front.
Un soldat gisant à terre, Des morceaux de bras éparpillés au sol, Du sang dans une rigole, Et cette puissance torride et solaire.
Il déambule dans les couloirs du centre, hésitant à retourner à une séance. Il n'a pas trop aimé y être les dernières fois. Les autres parlent aisément, lui pas. Il préfère les écouter se plaindre de leurs traumas et se rassurer sur tout ce qui chez lui ne va pas. Il aime encore bien se délecter de leurs souffrances, comme si elles abreuvaient son besoin de pénitence. Mais vient son tour de parler et là, le vide l'englobe, l'arrache au mutisme de la dernière année.
Alors qu'il arpente les couloirs, conscient d'être déjà bien trop tard pour aller participer à la séance, une ombre sort de la pièce où il hésitait à se rendre. Cette ombre du passé, il la reconnaît. De loin, il la suit, presque sûr qu'il a dû trop boire et qu'il s'agit d'une hallucination. Dehors, dans le froid, le corps qu'il a déjà étreint contre lui se laisse glisser au sol dans un mouvement terrible d'abdication. Abandon devant la douleur. Nesta. Cette position, cette apparition, il les connaît trop bien. « Nesta. » Ils soufflent tous deux le prénom de l'autre, comme fascinés par leur présence mutuelle et craintifs de cette rencontre inopinée. « Je déambule. » répond-il avec un regard vague derrière lui, prêt à se jeter sur elle pour la couvrir d'un danger imminent. Etre proche de Nesta le rappelle aux souvenirs de la guerre, le ramène en arrière. « Tu as commencé les séances? » Il n'a pas besoin de lui demander ce qu'elle fait là, il l'a vue sortir de la classe où le groupe se réunit. A-t-elle pu parler elle? La question le taraude, presque jaloux qu'elle ait peut-être réussi à vider son sac, à se débarrasser de quelque douleur alors qu'il peine autant à les ressasser sans jamais s'en délester. Il s'adosse contre le mur, près d'elle, dressé alors qu'il aurait préféré qu'elle ne se relève pas pour s'asseoir aussi. Mais il reste droit, à regarder l'horizon des immeubles, et soupire « C'est un peu bête à demander je suppose mais comment tu vas? » Pourquoi tourner autour du pot. Entre eux, il n'y a jamais eu de tabou pareil. Entre eux, il y avait tellement. Sans vraiment y faire attention, sa main attrape celle de la militaire et la serre entre ses doigts. Geste familier d'un ami particulier, d'un amant attentif, d'un homme qui sait ce qu'ils ont partagé : bonheurs et cruautés.
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rafa consentino @kidd shaye. 1344 965 31 Le coeur broyé, les souvenirs d'un avant encore bien ancré, elle donne le change, son métier pour seul amant, jusqu'à ce que tout s'écroule. Seule, elle n'a désormais ni l'un, ni l'autre dans sa vie. Le temps passé sur le terrain, les échelons gravit les uns après les autres, ta vie pour celle-ci, sergeant-major de l'armée d'terre. C'est ce qui t'a amené à passer plus de temps de l'autre côté de l'atlantique plus qu'ailleurs, plus qu'auprès des tiens. Et maintenant, t'es au repos forcé pour t'remettre du drame affronté, et t'es presque incapable de faire face au monde qu'est plus vraiment le tien. Du cocon familial dans lequel tu étouffes, au canapé squatté le temps d'quelques soirées, t'es partout et nulle part à la fois.
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| Sujet: Re: — by your own weakness (andrew) Mar 6 Avr - 0:22 |
| - - - - - - - ❖ - - - - - - -“Everything is same, just everything, just this thinking window has changed, yesterday my eyes were at sea, today mountains take them up” @andrew parker mais pourquoi t'es sortie de chez toi? pourquoi t'es venue là? pourquoi tu as voulu rentrer dans leur jeu, alors que t'es sûre de pas en avoir besoin? t'es stupide. mais ces questions, elles tournent dans ta tête, sans que tu n'arrives à trouver la réponse. ça a été trop pour toi, t'étais pas prête à affronter les regards, à confier à voix haute ce qui s'est passé. à mettre des mots sur tes maux. parce que tu vas bien, pourquoi personne le comprend alors que tu t'en convaincs si bien toi-même? les yeux fermés, tu as la tête qui part en arrière pour venir se poser contre la surface fraîche du mur. tu inspires, tu soupires. t'es stupide d'être venue. t'en as pas besoin, merde. et les sentiments que tu venais à peine de calmer, ils s'affolent à nouveau, parce que quand tu rouvres les paupières, c'est drew que tu vois. « Nesta. » vos voix qui se mêlent en prononçant vos prénoms respectifs, semblant aussi surpris l'un que l'autre. visiblement, vous ne sembliez pas prêt de vous revoir, aucun de vous deux. tu le questionnes, parce que tu supportes pas le silence qui peut s'installer entre vous. parce que c'est plus facile de parler des futilités que de ce dont vous devriez vraiment parler. tu te redresses malgré tout, rapidement, parce que tu supportes pas de rester au sol. comme si t'étais faible. non, tu le refuses. cependant, tu restes adossée contre le béton, parce que le sentir dans ton dos, ça te donne cette impression de sécurité qui t'es importante. « Je déambule. » tu hoches la tête, parce que c'est la réponse la plus plausible au monde. parce que tout le monde n'a pas à venir là, pour partager ses problèmes, ses traumatismes. « Tu as commencé les séances? » "bien sûr que non " que tu réponds trop rapidement, trop sur la défensive. et en soi, tu ne mens pas, pas vraiment parce que t'as rien commencé du tout. tu as essayé, et ça a été un échec. "je suis juste venue voir " que tu conclus en haussant les épaules, pour défendre la raison de ta venue ici. faudrait pas se faire d'idée, n'est-ce pas? ta satané fierté, elle aura peut-être ta peau un jour. mais comment pourrais-tu admettre ton problème, sans avoir conscience de son existence? c'est les risques du métier, que tu as dit à ta famille, quand ils s'inquiètent, quand ils s'insurgent face à la terreur qu'ils ont vécu pendant ton propre calvaire. tu n'as jamais eu de facilité à te confier face à ce qui pouvait te ronger, préférant panser tes plaies à l'abri des regards. et quand tu ne sais pas comment gérer, quand c'est trop difficile, t'occultes, pour ne plus y penser. comme si ce n'était jamais arrivé. facile. du moins habituellement. tu arrives à tout compartimenter, mais pas là. pas vraiment. parce que ça déborde, ça prend de l'ampleur et plutôt que de l'admettre, tu ignores, encore une fois. ne montrant pas au monde l'étendue de tes marques, ne confiant pas tes cauchemars ou la panique qui peut parfois monter en toi quand y'a trop de personnes autour, qui sont trop près d'ton périmètre personnel. c'est normal, que tu te répètes. que ça va partir avec le temps. c'est qu'un contrecoup temporaire, c'est ce que tu te dis, encore et encore, comme pour te convaincre. mais ça partira pas tout seul, pas tant que tu refuseras de parler. t'es simplement encore trop butée pour l'admettre, à toi-même, plus qu'aux autres. la silhouette de drew qui vient se poser à tes côtés, te ramène dans la réalité mais pour le moment, tu es bien incapable de lui faire vraiment face. tu baisses la tête, t'amusant à jouer avec un caillou avec la pointe de ton pied droit. « C'est un peu bête à demander je suppose mais comment tu vas? » ça te ferait presque grimacer cette question. parce que tu l'entends trop, parce que tu rabâches la même réponse, inlassablement. pis tu te souviens, qu'avec drew, vous ne vous êtes pas réellement adressés la parole depuis bien longtemps maintenant. alors, serait-il possible qu'il ne sache pas ce qui s'est passé? peut-être. "je vais bien, et toi? " que votre conversation est plate, que tu peux pas t'empêcher de penser. vous avez eu l'habitude de partager bien plus, et à cet instant, tu peux pas t'empêcher de penser que la situation est gênante. l'enfer. que vous êtes tristes, si tu avais su que te laisser aller au réconfort de ses bras amènerait la situation à devenir si différente, peut-être que tu ne l'aurais pas fait. mais tu te souviens, à ce moment-là, t'étais pas capable de réfléchir correctement, le coeur en miettes, la cervelle en ébullition. alors peut-être que tu l'aurais fait malgré tout. parce que tu aurais pas pu t'en empêcher. bien que ça ne te ressemble pas. "est-ce que t'as pas l'impression qu'on est ridicules? " que tu peux finalement pas t'empêcher de dire. parce qu'avant, vous auriez pu parler de tout et surtout, de rien, sans aucune honte, sans aucune gêne. alors que depuis ça, vous ne vous êtes pas parlé, pas vraiment, vous contentant de vous saluer de loin, comme si vous n'étiez que deux vulgaires inconnus. et cette situation, tu ne la supporte pas, t'as ce besoin de crever l'abcès. de faire en sorte que la situation soit résolue. t'en as besoin. parce que s'il y a des choses sur lesquelles tu as aucun contrôle, ça tu le sais que tu peux le résoudre. ou du moins, que tu peux essayer. |
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| Sujet: Re: — by your own weakness (andrew) Mar 6 Avr - 11:57 |
| By our own weakness Souvenirs d'avant-guerre. Souvenirs éphémères. Amitié sanguine et relation qui se termine.
Une silhouette frêle sous les jets d'eau, Une fille aux sourires ravageurs dans les chaleurs d'été, Des rires qui crèvent le coeur quand elle vous riait au nez Des souvenirs qu'il n'a pas capturés à l'argentique... Des souvenirs qu'il a juste gravés, là, près du coeur.
Ils étaient proches autrefois. Tellement proches qu'ils se parlaient avec des codes. Là, sur le front, sous les tentes qui les protégeaient du soleil et des tempêtes de sable, ils riaient aux éclats quand le colonel leur demandait s'ils n'avaient pas vu sa gourde. C'était gamin et puéril mais Andrew aimait cacher certaines choses pour analyser les visages de ceux qui cherchaient ensuite. Il aimait s'amuser des humains et Nesta ne l'avait jamais trahi. Au contraire, parfois, elle s'était prêtée au jeu. Puis, tous les deux, avaient changé de répertoire. Puis la guerre avait battu son plein. Les nouveaux, les insouciants, avaient perdu leur pari contre la vie. Des amis avaient disparu et n'étaient jamais rentrés de mission. Des soldats inconnus étaient apparus sans qu'ils ne leur accordent de l'attention. Connaitre les autres, c'était risquer de s'y attacher. Au final, Drew préférait éviter. Mais il redoutait clairement que Nesta ne revienne pas un jour.
Leur lien était devenu si profond qu'ils avaient fini par s'attacher au point de se réconforter. Hiver ou été, il pouvait la prendre dans ses bras et l'empêcher de pleurer. Parfois, au contraire, il l'accompagnait. Et la dernière fois... il avait fait plus, il avait fait trop. C'était naturel, presque inévitable. Ce serait mentir que de dire qu'il n'avait jamais envisagé qu'elle puisse finir entre ses bras, sous ses draps. Il ne voulait pas mais Nesta était belle et elle partageait tant avec lui. Puis, ce dernier partage avait craqué quelque chose entre eux. Comme s'ils avaient souillé ce qui les unissait. Comme s'ils craignaient de découvrir si quelque chose d'autre pouvait les unir. Alors, ils s'étaient évités et aujourd'hui, leur amitié si forte ressemblait à un lien tendu, compliqué, inexistant.
Sa réaction, rapide et à chaud, lui indique sans détour le malaise de la militaire. Il sourit sans la contredire. « Ouais je comprends. Ont l'air bien idiots là-dedans, à geindre sur leurs traumas. » Il sourit, détournant le problème, prétendant que ce sont les autres qui font n'importe quoi et non eux qui ont des blocages. Il ose une question plus profonde, lâchée sur un ton trop désinvolte. Et elle lui répond de la même manière : détachée. Il opine du chef, répondant de la même manière. « Ca va aussi, je crois. » Il a connu pire. Il boit pour oublier mais ça, elle ne le sait pas. Là-bas, la chaleur vous empêche de griller votre foie. Là-bas, boire c'est mourir. Ici... boire, c'est survivre.
La question qui tombe, Andrew laisse s'échapper son rire et tourne son visage vers elle. «Oh si! » Les yeux rayonnants du bonheur de la retrouver, ou de l'espoir d'y parvenir, il ajoute « Mais ne l'a-t-on pas toujours été? » Il baisse les yeux, se souvenant d'une matinée où ils avaient passé trois heures à s'ignorer. Andrew avait paumé son briquet et était persuadé que c'était elle qui le lui avait volé. Ils s'étaient disputés, il l'avait retrouvé mais il refusait de s'excuser. Du coup, ils se faisaient la tête, comme des enfants. Puis, le colonel avait demandé où se trouvaient ses chaussettes et leurs regards s'étaient croisés. Ils avaient explosé de rire en même temps, trahissant les mauvaises blagues d'Andrew. Ce soir, il a besoin de retrouver ça. Son regard remonte sur Nesta et du bout du doigt, il caresse son épaule. «Tu me manques Nessie. » C'est profond, douloureux presque. Pourtant le ton de sa voix est doux. Mais ça vient de loin. Amis ou amants, peu importe au final. Mais elle était une stabilité dans sa vie. Et maintenant qu'elle s'est éclipsé, elle lui manque.
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| | | Nesta Moraes;
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| Sujet: Re: — by your own weakness (andrew) Ven 9 Avr - 1:10 |
| - - - - - - - ❖ - - - - - - -“Everything is same, just everything, just this thinking window has changed, yesterday my eyes were at sea, today mountains take them up” @andrew parker ça te paraît étrange de le voir là, au milieu de la civilisation. t'es pas habituée. vous avez traversé l'enfer ensemble, côte à côte. si bien que ça te paraît presque irréel de vous voir ici. t'aurais pas pensé que tu le reverrais comme ça, fut un temps où tu pensais même pas le revoir tout court. et pourtant, vous êtes bien là. si près l'un de l'autre, mais à cet instant, vous ne pourriez pas être plus éloignés. ça te choque. parce qu'auparavant, c'est avec une facilité déconcertante que vous pouviez échanger sur le monde, sur tout et rien à la fois. vous étiez capable de vous comprendre naturellement, partageant parfois votre vision du monde, mais pouvant vous opposer farouchement lorsque vos avis divergeaient. le tout et son contraire. et à vous voir là, l'un face à l'autre, on pourrait parier que vous n'êtes que deux inconnus. que cet homme face à toi ne t'est pas familier, que ce n'est pas drew. drew que tu connais et côtoies depuis des années, celui aux côtés duquel tu as appris, tu as grandi d'une certaine façon. parce qu'il t'a accompagné régulièrement au cours des années précédentes, il était là à ton arrivée dans l'armée. dans ces moments difficiles où tu te questionnais, te demandant si tu avais pris la bonne décision, si ta place était vraiment là. tu te souviens à quel point c'était dur, l'entraînement qui te faisait souffrir physiquement, le manque des tiens qui se faisait de plus en plus fort. tu te battais pour être à ta place, tu luttais pour ne pas te rebeller face aux ordres qu'on te hurlait dessus. à ce moment-là, tu n'étais rien et tu le ressentais plus que jamais. et il est apparu un jour, au détour d'un couloir, lui aussi débutant. si semblable et à la fois si différent, tu ne le savais pas encore quand tu l'a bousculé, mais il allait devenir important à ta vie. c'était le début d'un vous particulier. et puis ça a dérapé. le pas de l'amitié franchit à cause d'un coeur brisé, à cause d'un besoin de chaleur humaine. un lit partagé, des étreintes. et votre relation qui change au passage. vous n'avez pas assumé. vous vous êtes séparés au matin le lendemain, sans un mot. vous n'auriez pas dû. vous auriez dû vous expliquer et ne pas laisser la situation se faire d'elle-même. ça a été le début de votre chute. regarde où vous en êtes maintenant, que te chuchote ta conscience, moqueuse. vous êtes là à parler de rien, pour éviter les sujets gênants, c'est ridicule. « Ouais je comprends. Ont l'air bien idiots là-dedans, à geindre sur leurs traumas. » il sourit à sa remarque alors que tu hausses les épaules. t'es pas sûre de partager son avis. pas tout à fait. "j'imagine qu'on gère tous à notre façon" à croire que malgré la situation, tu n'as toujours pas peur de confronter ton opinion à la sienne. après tout, peut-être que ce serait plus facile pour remonter la pente, si tu arrivais à te confier comme eux. ce serait même trop facile. alors bien sûr que tu le feras pas. pas comme ça. « Ca va aussi, je crois. » tu penches la tête, fronçant les sourcils. "tu crois?" l'inquiétude qui te prend par automatisme, car tu te demandes ce qu'il peut bien avoir. presque deux ans sans se voir, sans se parler, c'est long, très long, mille et une choses peuvent lui être arrivées sans que tu ne le saches. quand tu es prête, tu mets les pieds dans le plat, sans mettre de fioritures, ça n'a jamais été ta tasse de thé de faire dans la dentelle. si tu penses quelque chose, tu as tendance à le dire directement. de front. t'aimes pas te cacher derrière les beaux mots, ça demande trop d'efforts. une fois la question posée, il se tourne rapidement vers toi, un rire se faisant entendre. tu peux pas t'en empêcher, c'est l'esquisses d'un sourire sincère qui se dessine sur tes lèvres, parce que c'est bon de retrouver un son qui t'est familier. «Oh si! » t'es soulagée de pas être la seule à le penser. même si ça n'arrange pas la situation. « Mais ne l'a-t-on pas toujours été? » tu secoues vigoureusement la tête, en guise de protestation. "toi bien sûr, mais n'étions-nous pas tombés d'accord pour dire que moi j'étais plutôt futée?" un trait d'humour qui te vient aisément. ça te détend et tu as presque l'impression que c'est contagieux. parce que c'est comme retourner en terre connue, là où tout est plus simple, là où vous vous sentez le mieux. y'a ses doigts qui viennent caresser ton épaule et une nouvelle fois tu te fais violence, c'est pas contre lui, mais tu as du mal avec les contacts depuis ça. cependant tu ne bouges pas, ton regard se posant dans le sien alors que tu inspires profondément. «Tu me manques Nessie. » ta propre main vient se poser sur la sienne, que tu serres délicatement. "toi aussi drew, toi aussi" et ça ne pourrait pas être plus vrai. parce que peu importe vos disputes, vos taquineries, il est devenu au fil du temps un repère de ta vie, un véritable ami. "tu crois qu'on va réussir à passer au-dessus?" tu n'as pas besoin de préciser d'à quoi tu fais référence, parce que tu sais qu'il sait de quoi tu parles.
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| Sujet: Re: — by your own weakness (andrew) Ven 9 Avr - 10:52 |
| By our own weakness Souvenirs d'avant-guerre. Souvenirs éphémères. Amitié sanguine et relation qui se termine.
Y a des sourires qui ne mentent pas. Y a des visages qu'on n'oublie pas. Y a des coeurs qu'on retient toujours. Y a des femmes qui représentent les beaux jours.
Et dans tout ça, Y a Nesta.
Leur badinage verbal ne mène nulle part. Ils sont tous les deux coincés, absorbés par l'envie de se retrouver sans oser redevenir ce qu'ils sont très vite devenus. Des amis. Ils étaient proches. Tellement proches que leur dérapage était presque prévisible. Si Andrew en avait parlé avec Byron, ils auraient pu se dire qu'il y avait fort à parier que cela finirait par arriver. Et ensuite Byron lui aurait mis un coup de poing dans la gueule pour lui rappeler ... que non, c'était pas prévu. Mais aujourd'hui, l'inévitable s'était produit. Et avec lui, il avait entraîné la mort lente d'une amitié destinée à survivre aux traumas de l'armée et aux traumas de la vie.
Nesta le contredit. Comme auparavant, elle saisit un petit pan de vérité et le déforme pour se positionner contre lui. Andrew sourit sans rien ajouter. Il la connaît cette femme, il sait qu'elle est obstinée. Elle s'inquiète pour lui et il ressent son affection l'envelopper. Si seulement sa propre mère pouvait l'entourer de ce voile doux comme Nesta sait le faire. « Oui, je crois. J'en sais rien. J'ai pris un shot au petit déjeuner, ça n'aide pas à avoir les idées claires. » Il lui adresse un clin d'oeil entendu. Andrew ne fera pas semblant devant elle. C'est Nesta après tout. Et c'est tellement elle que le passé ressurgit. Elle frémit quand il ose passer la barrière physique et il regrette presque d'avoir fait ce geste pourtant innocent. Mais elle lui répond avec délicatesse et plus en avant, se permet même de recouvrir sa main de la sienne. Il sourit à l'évocation de ce manque partagé et l'attire contre lui spontanément. « Je vois pas de quoi tu parles, y a rien à surmonter. » Il baisse son visage vers son cuir chevelu et y dépose un baiser fraternel et tendre. « On est des adultes, on a ... passé un cap ensemble à un moment où on en avait besoin et où on en avait envie. Y a pas de drame là-dedans. » Il la tient enveloppée dans ses bras comme le matin qui a suivi leur bêtise. Mais c'est différent ce soir. Car ce soir, il a le sentiment de la retrouver. « La seule raison pour laquelle j'ai pu regretter d'avoir,... enfin tu sais, c'est parce que je ne voudrais pas que ça nous ait éloigné. Mais sinon, je ne regrette rien. » Le passé est passé. Cette nuit-là avait été une belle nuit pour lui. Parfois, quand il a le cafard, il se souvient que les amis peuvent aussi être présents à des niveaux différents. Nesta, bien que maîtresse d'une fois, demeurait dans son âme une amie. « T'as pas envie de venir voir un film chez moi? Ou d'aller boire un café? Ou quoique ce soit? Fait froid ici. » Il sourit en baissant son visage vers elle et en lui adressant un sourire affectueux. Maintenant qu'ils se sont retrouvés, il n'a qu'une envie : la garder un peu plus auprès de lui.
(c) corvidae |
| | | Nesta Moraes;
-- play your cards -- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
rafa consentino @kidd shaye. 1344 965 31 Le coeur broyé, les souvenirs d'un avant encore bien ancré, elle donne le change, son métier pour seul amant, jusqu'à ce que tout s'écroule. Seule, elle n'a désormais ni l'un, ni l'autre dans sa vie. Le temps passé sur le terrain, les échelons gravit les uns après les autres, ta vie pour celle-ci, sergeant-major de l'armée d'terre. C'est ce qui t'a amené à passer plus de temps de l'autre côté de l'atlantique plus qu'ailleurs, plus qu'auprès des tiens. Et maintenant, t'es au repos forcé pour t'remettre du drame affronté, et t'es presque incapable de faire face au monde qu'est plus vraiment le tien. Du cocon familial dans lequel tu étouffes, au canapé squatté le temps d'quelques soirées, t'es partout et nulle part à la fois.
your worst battle is between
what you know
and what you feel
| Sujet: Re: — by your own weakness (andrew) Sam 17 Avr - 23:15 |
| - - - - - - - ❖ - - - - - - -“Everything is same, just everything, just this thinking window has changed, yesterday my eyes were at sea, today mountains take them up” @andrew parker que vous êtes tristes tous les deux, l'un à côté de l'autre, à vous parler de la pluie et du beau temps. comme si vous n'aviez plus rien en commun. comme si vous n'étiez que deux étrangers, rencontre unique sur un trottoir. c'est pas vous. parce que vous, vous êtes tellement plus que ça. vous êtes un duo improbable, rencontré dans des circonstances particulières. et avec ça, vous avez vécu vos aventures, vos vies pour mieux vous retrouver par la suite. grandissant en quelque sorte côte à côte, une amitié étonnante, avec des rires, des larmes, des cris parfois quand vous n'arriviez pas à partager vos opinions. avec tout ce que vous avez vécu, c'est presque comme si tu l'avais toujours connu. et pourtant, cela fait des mois que vous ne vous parlez plus, pas un appel, pas un message, juste un silence lourd de sens. et ça ne te va pas ça nesta, toi tu veux retrouver ce que vous avez perdu. trouver pourquoi ça a changé, même si tu t'en doutes lourdement. t'es pas prête à abandonner, parce que vous avez partagé beaucoup trop pour laisser la situation s'abîmer davantage. tu le questionnes, tu l'affrontes même, lui montrant que t'as pas changé, ses opinions contre les tiennes, toujours. « Oui, je crois. J'en sais rien. J'ai pris un shot au petit déjeuner, ça n'aide pas à avoir les idées claires. » tu le dévisages un instant, te demandant s'il est sérieux. son clin d'oeil te fait douter, mais tu le vois que c'est probablement la vérité. et t'aimes pas ça, ne pas savoir. ou bien est-ce savoir qu'il a vécu quelque chose le faisant sombrer, mais que t'étais pas là? l'un et l'autre sont probablement vrais. qu'est-ce qui t'est arrivé drew, qu'est-ce qui t'a abîmé? tu te questionnes, toujours plus, mais t'oses pas encore l'assommer avec tes interrogations. tu te sais patiente, alors tu lui laisses le temps, ou l'opportunité de se confier à toi. mais à aucun moment tu le juges, parce que tu sais à quel point certaines expériences peuvent marquer. alors tu ne lui réponds pas, pas à voix haute, t'en as pas besoin. tu sais qu'en serrant sa main dans la tienne, il a compris. s'il a besoin, t'es là, aujourd'hui plus que jamais. parce que t'es de retour, pour une durée indéterminée, parce que maintenant que tu l'as devant toi, t'es incapable de le laisser repartir sans que tout ne soit réglé entre vous. plus de silence, plus de gêne. tu veux retrouver l'ami précieux qu'il est depuis des années. t'es peut-être pas prête à affronter ton passé, tes émotions, ton traumatisme mais t'es prête à te battre pour retrouver ce que vous n'avez plus. te salir les mains, ça t'a jamais fait peur. parler de choses qui fâchent non plus, alors tu n'hésites pas, ou peu. « Je vois pas de quoi tu parles, y a rien à surmonter. » il baise le sommet de ton crâne, et tu fermes les yeux sur cette sensation. tu t'sens en sécurité, il veille sur toi, comme tu veilles sur lui. l'ami qui devient la famille, l'ami qui devient plus. tu n'as jamais eu à réfléchir à ce que représentait drew pour toi, il était là, il était beaucoup et c'était suffisant pour toi. pas besoin de mettre de mots, pas besoin de plus. « On est des adultes, on a ... passé un cap ensemble à un moment où on en avait besoin et où on en avait envie. Y a pas de drame là-dedans. » passé un cap, c'est un euphémisme. et tu voudrais le croire, pas de drame, pourtant. y'a ce pressentiment qui t'a envahie dès qu'il est parti, ce matin-là et qui ne t'a plus jamais vraiment quitté. « La seule raison pour laquelle j'ai pu regretter d'avoir,... enfin tu sais, c'est parce que je ne voudrais pas que ça nous ait éloigné. Mais sinon, je ne regrette rien. » tu soupires profondément, alors que t'es encore à l'abri de ses bras. "je regrette rien non plus.." que tu commences par dire, tu sais où tu veux en venir, pourtant les mots semblent avoir envie de se mélanger dans ta tête. "t'as été là pour moi quand j'en avais besoin et je pense que si tu avais pas été là cette nuit-là, j'aurais craqué.." tu te souviens, de ce moment, cette soirée se déroulant quelques mois après ta rupture avec byron. tu avais le coeur en miettes, mais te noyer dans le travail était ta bouée, alors t'enchaînais, les heures, les gardes, les missions. tu refusais rien. parce que tu avais besoin de continuer, de rester debout. ton travail, cette échappatoire, ça te donnait l'impression que tout allait bien. mais c'était pas le cas. t'allais mal et tu ne pouvais en parler à personne. parce que personne ne savait. votre secret. tu as tenu bon jusqu'à ce que même ta raison ne puisse plus t'aider. et il était là, drew, ses mots et ses étreintes te rassurant, essayant de colmater un bout de toi qui n'était plus. t'en avais besoin. "mais j'ai pas pu m'empêcher de penser qu'on avait fait une erreur parce que.." tu cherches tes mots encore, parce que ça se bouscule entre les souvenirs et ce que tu ressens. "parce que y'a eu cette nuit puis plus rien. pendant presque deux ans drew," tu soupires à cette pensée. vous avez perdu deux ans. "c'était trop long, et j'ai eu peur que tu m'en veuilles, que tu ne veuilles plus jamais me revoir. pour la première fois de ma vie j'ai pas osé venir te voir ou te parler, tu te rends compte?" que tu dis en secouant la tête légèrement. tu tournes la tête, pour que vos regards se croisent. t'es pas vraiment sentimentale, mais parfois, tu te laisses aller à la faiblesse, surtout pour ceux qui sont déjà rentré dans ta vie et dans ton coeur. "j'tiens à toi drew, tu le sais. j'ai pas besoin de te faire de déclaration, j'suis pas douée. et j'refuse que ce qui s'est passé, nous sépare. on vaut mieux que ça." et tu penses chaque mot que tu prononces. tu ne le laisseras plus quitter ta vie, tu le refuses. si ça fait de toi une personne d'admettre que tu tiens à lui, qu'il en soit ainsi, tu l'acceptes. « T'as pas envie de venir voir un film chez moi? Ou d'aller boire un café? Ou quoique ce soit? Fait froid ici. » tu lui rends le sourire chaleureux qu'il t'adresse et que tu n'as pas vu depuis trop longtemps. c'est comme rentré dans un endroit que l'on connaît, où on se sent bien. "tu sais que je ne dis jamais non à un café, surtout si c'est toi qui offres", que tu dis en te redressant, quittant ses bras. "il y a un café pas mal en bas de la rue, si ça te dit." tu tends la main pour qu'il l'attrape, pour que ce soit ensemble que vous avanciez, comme vous le faites depuis des années. |
| | | Invité;
Invité - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
| Sujet: Re: — by your own weakness (andrew) Lun 10 Mai - 11:21 |
| By our own weakness Souvenirs d'avant-guerre. Souvenirs éphémères. Amitié sanguine et relation qui se termine.
Y a pas de mots pour décrire le sentiment qui te partage. Y a pas de mots parce que t'es plus à la page. Y a pas de mots parce que tu sais qu'il est loin, Le temps où vous étiez juste des copains.
Andrew écoute son amie et dans le discours essoufflé et peiné de Nesta, il entend ses propres peurs, ses propres craintes. Lui aussi a redouté que leur amitié n'ait volé en éclats. Cette étreinte charnelle qui semblait inévitable pour certains, n'était pas une évidence pour eux. Ils s'étaient donnés l'un à l'autre parce qu'ils en avaient besoin. Mais une fois l'acte consumé, comment ne pas revoir la nuit passionnée et se demander si cela n'allait pas tout changer? Il la laisse parler avant de s'expliquer, de se justifier à son tour.
« Juste après cette nuit-là, j'avais honte. Je voulais pas que tu croies que je voulais profiter de la situation. » Mal à l'aise, l'alcool commence à ne plus être aussi intense dans ses veines, il sent comme il dégrise au fil des minutes. « J'ai voulu prendre le temps et puis le temps m'a pris au dépourvu et... » Andrew sait que ce qui suit est moins flatteur mais ils jouent franc jeu, alors il se doit d'aller au bout. « ... et t'es pas venue me voir non plus. Alors, je crois que j'ai pris sur moi en me disant que c'était sûrement une connerie et qu'il fallait attendre que ça se tasse pour qu'on puisse passer à autre chose. Ce que je ne voulais surtout pas, c'était ce qui s'est passé... Je ne voulais pas qu'on s'éloigne. » Et c'était tout le contraire qui avait eu lieu. Il soupire, la main se baladant dans ses mèches rebelles et il avoue « Lé vérité Nes', c'est que je suis un mec. Je t'ai toujours trouvée belle, tu m'as toujours attiré. Mais pour une fois, c'était pas qu'une question de sexe. Quand on a couché ensemble, j'ai senti une osmose entre nous. Et j'ai eu peur que si on brisait notre amitié, on perdrait cette osmose qui s'était créée bien avant qu'on ne cède à une pulsion physique. » C'est sorti. Leur lien si profond ne devait pas être gâché par de futiles considérations. Et c'est ainsi qu'il s'en défend enfin, qu'il parvient à lui dire ce qu'il a longtemps porté tout seul.
Elle accepte le café et il la suit dans l'endroit qu'elle dit connaître. « Mouais, c'est une dînette ici. » Il plaisante tout en tirant sa chaise pour la laisser s'y installer. Assis à son tour, il ose demander « Quoi de neuf par ici? Ca va la vie dans le monde civil? » Elle lui a déjà répondu à la question du "ca va?" typique et banal. Mais ils n'avaient pas encore cassé la glace. Alors il demande à nouveau, réellement curieux de savoir comment elle se porte et ce qu'elle devient.
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