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 [tw] le septième cercle (ft. Grisha)

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Message Sujet: [tw] le septième cercle (ft. Grisha)   [tw] le septième cercle (ft. Grisha) Empty Jeu 25 Fév - 13:54

le septième cercle
Grisha & Misha

« The path to paradise begins in hell. »

TW : violences verbales et psychologiques, abus physiques

Au monologue de son comparse s’affairant à la conduite, Misha a haussé l’épaule, s’est glacé de mépris. Une pupille noire, striée de courroux, a fracassé la vitre teintée de la berline sous les palabres incessantes de l’ami, du collègue, acolyte des turpitudes. “T’es pas très loquace depuis quelque temps”, a assuré Aleks d’une langue polie de doutes et d’incertitudes. “C’est à cause d’Orphée ?” De ce qu’il soulève, pétri de belle inquiétude, ça a soulevé en Misha une haine tranchante, définitive. La volonté furieuse et absolue de faire du mal au monde et pourtant l’homme se tait. Mâchoire contrite par ce goût violent d’amertume, il demeure tacite car il sait, ô combien ses tergiversations intérieures s’épanchent bien au-delà d’une histoire de coeur. C’est une histoire de vie, d’acuité, de conscience. Une histoire d’après et de maintenant ; c’est l’ardeur fanatique de la destruction qui se met en branle. J’sais pas bien c’que je dois faire, avec ces yeux grands ouverts. Et c’est pas bien la morale ni l’éthique qui me percutent mais cette propension égotique à ne vivre à présent que pour moi-même dans un espace ceinturé de barreaux dorés. Pour que le monde souffre avec lui, il lui faudra faire souffrir le monde.

Misha s’est vêtu à l'occasion de son plus beau costume ; pour accueillir les nouvelles filles, disait-il, il fallait faire bel effet. Puisque le diable ne s’habille guère de guenilles et qu’il avait pour jeu de vice, insouciant et sournois, de les frapper d’une beauté aérienne avant de les molester de la main. "Ce qui est frappant", lui avait un jour confié Fiodor - et l’on admirera le vocable ironiquement employé pour l’occasion - "c’est que plus une personne répond foutrement bien aux canons de beauté de la société, et plus on lui fait confiance. Et bien moi, j’ai jamais fait confiance à Tim Harris." Ce à quoi Misha s’était tenu de répondre que lui ne se serait guère fié à Boris Eltsine en effet, puisque l’homme portait sur lui une disgrâce bouffie pas bien engageante. « On y est. » Aleks braque fortement le volant du véhicule, s’engageant sur de sombres sentiers à peine éclairés des lampadaires miteux. Le chemin de gravier les mène à une hideuse et sinistre bâtisse, là où la lumière à l’instar de la vie, se tait, et dans laquelle mugissent pourtant les plaintes sourdes des pauvres âmes arrachées à leurs mères patrie. « Paraît que y a des très bons produits ce soir, c’est Côme qui m’l'a dit. » Aleks se dégage de l’habitacle, épousséte son veston, sensiblement marqué par le mutisme inusité de Misha. Mais il s’efforce, sans discontinuer, à maintenir le lien par la palabre. « Grisha est déjà sur place. » Le fils du concerné s’emploie à sceller les lèvres ; il porte sur lui le givre des steppes russes lorsqu’il déploie son corps à l’extérieur du véhicule. Le faciès étonnamment mature et fermé, de ces traits durcis par la volonté d’en découdre ; Aleks le sent. Ce fiel embourbant ses tripes, infiltrant son système veineux ; Misha ce soir, tient la haine entre les mains.

***

« Pourquoi elle chiale celle-là. » Dans le ventre de la bâtisse aux murs crasses, attendent six jeunes filles à la nuque courbée. Frêles et grelottantes, la peau molestée d’hématomes jamais trompeurs, elles emplissent leurs poumons d’une peur intarissable. L’enjeu de la survie les fait frémir lorsqu’elles comprennent, à moitié vêtues, que leurs corps seront bientôt souillés des vices de ces soldats du stupre. Misha s’est arrêté près de l’une d’elles ; blondasse chétive aux côtes saillantes. Il l'a toisée de ce mépris visqueux, de ce regard inhumain fardé de dégoût sans pour autant lever les yeux vers le père. Figure traîtresse, figure aimée, figure honnie. Figure qu’il s’emploie en l’instant à ignorer en dépit de la salutation respectueuse de rigueur qu’il opéra lorsqu’il entra dans la pièce mal éclairée. « On a dû flinguer sa frangine. » rétorque un homme, d’un signe de tête désignant un cadavre traîné au coin de la pièce. « Cette connasse était possédée, faut bien les r’cadrer sinon ça part toujours en couille avec les gonzesses. » De son mutisme, Misha abonde. Recadre son iris sur la demoiselle aux joues mouillées comme il l’interpelle de son timbre glaçant. « Tu pèses combien. » Des hoquets dilués de larmes s’attèlent à lui répondre, provoquant l’impatience. La gifle, violente et sourde, s’abat sur la tempe de l’apeurée lorsqu’il réitère en russe : « сколько ты весишь. » "Quarante-huit kilos", finit-elle par souffler, sonnée entre deux complaintes, d’une réponse invoquant le soupir glacé de Misha. Inlassablement et bien malgré lui, l’agresseur se tourne vers le père, placide et imperturbable. « C’est un sac d’os, faudra la remplumer. » La complicité tarie s’exprime pourtant par les ignominies de ce soir, les regards qui se comprennent. Aussitôt Misha fait retomber sur elle son intérêt relatif comme il se penche à son oreille d’un russe employant l’inclémence ; « Tu sais c’qu’on fait d’un cadavre de quarante-huit kilos ? On l’découpe en six morceaux. Six. Pas besoin d’plus. T’es du genre à nous faciliter la tâche avec ton gabarit d’fillette alors fais-toi au moins cette faveur : arrête de chialer. » L’humiliation se cale tout contre sa paume s’abattant sur la joue de la concernée, de quelques tapes approbatrices comme elle opine en silence. Mais  ses larmes étranglées achèvent la patience mesurée de Misha, lequel dans un soupir las finit par se tourner vers les hommes. « Elle s’ra la première. Un volontaire pour lui fourrer sa belle gueule et la faire taire ? » D’une oeillade vers le père, Misha, le faciès légèrement plus détendu en dépit des traits distants, questionne ainsi Grisha : « J'crois qu’c’est à peu près ta came non ? » La volonté, un peu froide et distendue, et de cette intonation inhabituelle envers le père, de le rendre pourtant complice de leurs sinistres infamies. Pourtant sur leurs têtes, plane l'atmosphère inusitée d'une connivence feinte.

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Grisha Orlov;

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(Veuf) Agnieska la femme, l'unique. Tuée sauvagement par la loi du Talion, fameuse, cruelle, elle a laissé dans un dernier soupir les souhaits pour sa fille, mais de cette dernière le corps aussi retrouvé.
Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

MISHA OKSANA BARBIE
MEDEE SAHEL JAMES

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Message Sujet: Re: [tw] le septième cercle (ft. Grisha)   [tw] le septième cercle (ft. Grisha) Empty Dim 28 Fév - 17:25

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Le septième cercle
Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang  épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] & [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]

  Ils avaient guidé les filles dans le hall de l’hôtel qu’ils gardaient toujours propre, les murs peints de blanc impersonnel n’éblouissaient pas les yeux des soldats, quelques touches d’usure et le plancher grinçant. Devant la porte, Hyacinthe, ses dossiers sous le bras, une clope à ses lippes et, lorsqu’on montait à l’étape où les planches de bois obstruaient les fenêtres, assis sur une chaise brinquebalante, Grisha fumait également son cigarillo, les yeux de fiel et de sérieux. Il se lève, vêtu de son costume de parrain, un léger ocre auréolé d’un bleu de nuit, une cravate et l’objet recouvrant ses mains, il n’a pas enlevé ses gants de cuir, ni son expression carnassière. Ses hommes les présentent, les alignent, toujours les armes pointées, le grognement du chien sagement attaché à l’ombre de la pièce. Ils ont placé le matelas des horreurs bien en évidence sur le sol gelé, le carrelage lavé de près par quelques putes obéissantes – parfois on les engageait pour les corvées. L’oeil scrute, les mains tâtent le visages, inspectent les signes de bonne santé, elles ont voyagé pendant quatre jours, de Russie aux Etats Unis, femmes devenues marchandises, perdant leur dignité, leur légitimité, leur existence ; dans des avions privés et des camions, tassés comme des denrées. Purs objets de beauté. Grisha claque des doigts, assigne à la plus vieille de s’avancer, elle qui tient contre son sein la deuxième, petite blonde chétive, juvénile. Elle refuse, de lâcher son fardeau, de protéger cette nymphette qui, déjà est convoitée par l’esprit sadique du old Jack. Quand Alyosha et Thomas tentent de la dégager de l’étreinte, l’enfant lumière hurle de crainte, les larmes arrosent les joues, et le second hurlement, la débâcle, la rousse mord, éructe, brave hystérique. Elle offre ses mouvements déstructurés pour se défendre comme un chien aboierait contre l’ennemi. Collé sur son front sans avertissement, le bruit de la balle, le corps qui chute ; Grisha écrase son mégot, les mains dans les poches. Ils ont déplacé la charogne, le silence horripile les peureuse, tremblantes, offerte, à demi nue.

 Misha entre, comme un roi ayant le désir de prendre son pouvoir d’héritier. Grisha sourit, l’oeil rivé sur les six dossiers, les feuilles à remplir, les cases et les exigences. Les détracteurs auront beau crier que ce n’est qu’inhumanité, le parrain a coeur de prendre soin des petites princesses. Tel un démon prenant soin de son possédé, l’homme, sous ses airs sadiques, semble ému par la détresse de ses désespérées. Il paraît que c’est ta came. En effet, il a déjà imaginé la beauté se voilant sous le pull trop large de cette gamine aux yeux de mer calme et soumise, ses mèches presque blanches et ses lèvres si exquises. Sorcha décide-t-il de l’appeler, le crayon gratte le papier, sur la troisième case, un point d’interrogation, mais l’homme ne se trompe jamais, l’instinct du sultan pour les produits du sérail. Avec flegme il se lève. D’un doigt ordonne à la gosse de s’approcher, c’est qu’elle ne pleure plus, terrorisée par le charisme du fils et paralysée enfin par la monstruosité du père. Elle hésite, avance lentement, son visage rivé sur le sol de frayeur et de lucidité. Elle sait. Elle sait qu’elle n’échappera pas à l’inévitable. Déjà, les sanglots se sont tus. Le tranchant des phonèmes russe brise l’accalmie.  « ни слова, ни звука, ни крика. » Dit-il en arrachant tendrement le soutien gorge de sa victime. Elle se révèle dans la splendeur de sa maigreur, ses côtes saillantes dessine la fragilité tant aimée, tant adulée chez les masculins aux désirs prégnant de domination. « Положить на » Elle obéit, larme à l’oeil qu’elle essuie prestement, sans un mot, sans un cri, obéissante gamine qui, déjà passe le premier test. Hyacinthe, d’ailleurs, commente. Elle aura certainement besoin d’un petit entraînement mais rien de bien méchant. Enlever à coup de boutoir les espérances et l’âme, enlever l’esprit, enlever les ambitions, enlever son essence pour obtenir enfin la parfaite poupée vivante pour un futur prêt à la dévorer. La boucle de sa ceinture annonce l’enfer prochain, elle n’a pas bougé mais a soigneusement serré ses cuisses. En face d’elle, agenouillé, Grisha s’empare de ses jambes, empoigne la tendre chair, supprime la culotte. Dépouillée de ses protections, l’enfant, pourtant, se montre courageuse, ses doigts seuls serrent le matelas à s’en blanchir le teint, sa respiration se saccade. Un unique gémissement jaillit de la gorge ; le parrain l’a pénétré à sec, sans un avertissement, sans mot doux, sans caresse. Le corps de l’adolescente s’est éteint sous les coups qui décèdent sous la tranquillité du violeur. Le vit gorgé de sang ne désempli pas de son vice, ainsi reprend-t-il les imprécations. Elle le termine, des spasmes de dégoût bien vite refoulé. Avale. Elle obéit encore, passe la sélection avec talent.

  « Glaïeul. » Il allume sa cinquième cigarette, darde ses abysses sur le corps recroquevillé de la petite qui ne s’est toujours pas relevée. Doucement, il lui apporte des vêtements propres, la relève et l’aide à s’habiller. Il sent la honte, la culpabilité, une tristesse effroyable dans les frissons de sa jeune silhouette, la petite mort dans ses agates de pluie.  « это хорошо, ты был очень хорош. » La félicite-t-il. Il l’emmène plus loin, à l’écart du groupe avant de revenir. De s’adresser à son fils.  « Continue Misha, ce soir tu diriges. » Le ton abonde en sérénité et confiance, le léger sourire complice. Le comportement de l’héritier a comblé de fierté le vieux loup doutant depuis des jours de sa fidélité. Dans son lit, il anticipait des cauchemars. Misha repenti, jamais.  

*Pas un mot, pas un bruit, pas un cri
** Allonge toi
*** C’est bien, tu as été bien sage
 


(c) corvidae

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Message Sujet: Re: [tw] le septième cercle (ft. Grisha)   [tw] le septième cercle (ft. Grisha) Empty Lun 8 Mar - 19:05

le septième cercle
Grisha & Misha

« The path to paradise begins in hell. »

TW : violences verbales et psychologiques, abus physiques

La petite l’ignore encore, mais ce qu’elle s’apprête à ramasser annihile toutes les affreuses supputations logeant dans le coin de son cerveau. Elle a beau appréhender la douleur et suffoquer déjà, mouiller ses joues de lait d’autant de larmes et de défaite, c’est qu’elle n’a pas idée de comment son corps suffira de parc d’attraction à eux tous ni de combien l’humiliation tosse fortement jusque dans la chair et de manière répétée sous l’effet du ressac. Des mers et des houles qu’ils vont lui mettre à l’intérieur, de son crâne comme de son sexe, les hommes de la Romashka appellent ça “le temps qu’ça prend pour bien les casser”. Broyer leurs corps et leurs esprits sur la vieille rengaine d’un bruit de fond bourdonnant jusqu’à leurs oreilles ; y’a pas moyen, petite, que tu nous réchappes. Et c’est sous les néons blancs et froids que ça s’agite, que tout se négocie. Le trading spéculatif des putes en devenir s’apparente à une logistique bien rodée se calquant sur l’administration à l’ancienne ; que ça coche bien les cases et que ça rentre dans les normes, pourvu que l’on parvienne à les fourrer dans une Maison, si toutefois elles demeurent bonnes à fourrer tout court. L’on prétend même que la vie humaine a quelque peu de valeur lorsque l’on daigne tendre la main à une esseulée recroquevillée dans un coin ; t’en fais pas chérie, avec ton cul, de c’que tu peux nous rapporter, t’as rien à craindre. La vénalité ne suppose aucun arrangement lorsque la cruauté impose de bien opiner du chef.

Grisha s’est assigné la tâche d’évaluer le produit comme un chargé d’études marketing de chez Apple ; il a testé sans rechigner et sans grande surprise pour autant la marchandise ressemblant de trop aux précédentes. Avec quelques variations sans doute ; plus jeune, plus fraîche et plus fonctionnelle. L’avantage des nouvelles arrivantes c’est qu’elles ont toujours cette verve quelque peu primesautière, ce goût amer de la découverte et cette peur, un peu vorace, bien logée sous les côtes. Cela les rend belles, juteuses et excitantes. Les hommes alentour se sont contentés d’écouter les plaintes et d’observer les possibles capacités de la pauvresse tout en inclinant la tête en signe d’approbation ; de comment elle se cambre - mal - et la douleur qu’elle avale péniblement. L’inclination naturelle qu’elle a, à user de sa résilience afin de répondre à son instinct de survie, c’est comme un paratonnerre. Et Misha parmi eux, bras croisés sur le torse et le dos appuyé contre le mur, n’a pas cillé son humanité lorsqu’il a toisé le loup croquer les ligaments de l’agneau. Ce qu’il voit et ce qu’il entend, il n’a rien contre. Outrager salement les filles, ça fait près de dix piges qu’il s’y adonne et ça a fini par bêcher le compartiment de la normalité dans son cerveau. Misha, c'est la preuve vivante que Bourdieu n'a pas écrit que des spéculations d'intellectuel gauchiste. Ses débuts pourtant, n’étaient foutrement pas prometteurs ; c’est qu’il avait la gerbe, le p’tit, lorsqu’il les voyait tringler ces filles de manière obsessionnelle et mécanique. Il était pourtant habitué à la violence, l’odeur ferreuse du sang, l’adrénaline, les sales visions imprimées sur la cornée et qui ne partent pas, pas même avec quelques grammes de coke dans le sang. Et c’est pas tant qu’il les aimait, les femmes. Du moins pas celles qui ressemblaient à sa daronne, avec leur beauté froide et leur hypocrisie suintant fort l’égotisme faisandé. Mais fallait voir comment il s’était accroché à la figure paternelle de Grisha depuis qu’il était question d’adoption ; y avait pas moyen que ça foire. Pas moyen qu’il ne décèle dans les yeux de l’adulte cette lueur de déception désapprobatrice, pas moyen qu’il loupe le coche. Alors il était rentré dans le moule, s’était fait au consensus du groupe sans jamais geindre. Et ça avait fini par bien s’imprimer dans son cerveau tout en optant pourtant pour la dissociation des deux mondes ; celui des putains, et les autres.

« Continue Misha, ce soir tu diriges. » Le sourire complice du père lui a ce soir asséné un coup de démence dans le coeur. De ce qu’il aimerait lui clamer et qui pourtant ne passe guère la barrière de ses lèvres puisque le protocole l’exige, prend feu dans l’alcôve de ses yeux bruns. T’en as rien à battre, en fait, de comment tu bousilles ma vie à trop serrer le collier. De comment j’étouffe quand t’empoignes mon existence, et de comment je te hais quand t’as l’audace de te prendre pour un Dieu mécontent. De comment t’as voulu la buter, elle, Amour, et j’sais pas bien pourquoi mais t’as fini par sentir ce qu’elle représentait pour moi. Et parce que t’étais insatiable, il a fallu que tu t’en prennes à Orphée. Alors c’est vrai ? Que tu m’veux moi, pour toi tout seul ? « Ce soir y a pas moyen qu’j’en tringle une seule. J’viens tout juste de sortir de chez Amour, un vrai marathon d’baise. J’ai plus la trique. » Il a parlé d’une voix rauque, presque caverneuse, infernale. Violente, furieuse, robuste, et enhardie. Pourvu que l’évocation de son nom ne le mette hors de lui. Pourvu que le mensonge ne le taraude. Pourvu qu’il comprenne le feu de la sédition et de la fronde brûlant dans l’âtre de sa cornée. Alors il a tourné la tête, impassible, vers l’un de ses hommes en le désignant d’un bref signe ; « Toi. Occupe-toi d’elle. Fais-la chialer pour de vrai. » Misha délègue et choisit la victime, de comment il veut la voir souffrir sans y prendre part. Cette propension qu’il a à exister par de nouvelles initiatives nourrie par la colère, ça lui vient des tripes, du coeur, et c’est une bombe à retardement.
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Il se présente psychiatre pour toutes personnes naïves, psychiatre à temps partiel, de l'autre côté du miroir l'homme poli se transforme en tyran, il gouverne de ses doigts meurtriers un vaste empire où règne désolation et despotisme. Père de la mafia Romashka, c'est à lui qu'on loue allégeance et qu'on ploie les genoux.

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Message Sujet: Re: [tw] le septième cercle (ft. Grisha)   [tw] le septième cercle (ft. Grisha) Empty Mar 6 Avr - 8:42

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Un songe au goût d'alcool. Un songe lourd de sang ; d'un sang  épais comme une boue. Alors le gisant attend que se délie ce songe, que s'allège et se calme son sang, et que le ciel et la terre coordonnent à nouveau leurs mouvements.
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  Ils entendent les sanglots retenus, la petite s’est terrée sur le deuxième matelas posé à l’ombre de la pièce livide, pas un bruit, pas un rire n’écorche les lippes des loups, en meute, leur corps bien avantageux, respirant le muscle et la testostérone. Un, surveille l’entrée, bien droit, adossé contre le mur sale, les bras croisés tandis que le fils aussi arbore une posture de sénateur grec bien enraciné dans ses droits de mâle. Hyacinthe a pris la gosse, l’a présenté au centre, l’a agenouillé doucement alors que dans ses yeux effarouchés, traumatisés, se lisaient la crainte et le désir de mort. Grisha lui a tendu la verge de feu, le tison douloureux, jusqu’à l’oreille, l’objet s’est planté, il a brûlé la chair, mais l’enfant n’a pas hurlé, elle a frissonné, elle a essuyé ses larmes avant que le parrain ne l’entraine encore une fois vers le matelas. Il s’est une seconde fois félicité, à Hyacinthe, en aparté, lui demande, la langue italienne enrobant ses mots. « Lo vuoi ? So che il tuo ultimo sottomesso è morto. » Lorsque l’homme parle le dialecte de l’ennemi – quelques histoires terribles lors des années précédentes – il pénètre dans le monde clôt de la complicité amicale. Il y a autre chose, cependant, cette colère tonnant dans le myocarde.

Le fils provoque, de plus en plus, comme un appel à l’aide, un hurlement de détresse. Grisha efface ses vœux de violence, il a visualisé le poing bien colérique, pourfendant la mâchoire du gaillard, avant de rouvrir les yeux, de respirer à fond. Une longue inspiration doublée d’une expiration afin de calmer ses nerfs, un cliché, se dit-il, de lui-même. Il a pensé aux belles phrases de ces philosophes antiques qu’il aime tant, s’est approprié le verbe des stoïques, s’est reculé face à l’entreprise vengeresse de l’héritier. Il a bien mentionné le nom d’Amour, cette créature exécrable et dangereuse. Il sait, cependant, que, de cette histoire, ne jaillira que des tourments. Il a bien vu de quel type de femme le petit s’attire, un aimant aux problèmes, comme une manière de se décharger de l’amour manqué d’une mère. Parfois, il y songe, tard dans la nuit, à ce fils prodige qui construisait sa fierté, l’avait emmené loin des dérives de l’alcoolisme et de la dépression. Les doigts se serrent, maîtrisent la vague de courroux, de punir l’humiliation. Le fils a choisi le bon moment pour tenter de le précipiter vers la haine animale, sauvage, du masculin ; un rien abime l’orgueil de ces hommes se vantant du contrôle qu’ils ont sur leur corps, sur leur âme, à tout va des phrases misogynes afin se hausser vers la perfection d’une image. « Tu me déçois. » Trois mots s’aiguisent dans le silence sentencieux à l’aura dangereuse. Sincérité s’arrachant aux doux moments de tendresse passée. Qu’ont-ils fait pour creuser une brèche ? Cet amour qu’il lui voue ne trouve plus son réceptacle, Misha s’éloigne, tourmenté de conscience face aux actes malingres d’un vieux père pris de passion éphémère pour les belles personnes. Orphée avait la beauté d’une jeune Aphrodite méditerranéenne, des agates d’eau de paradis, la voix d’un ange, l’innocence d’un agneau ; il ne put faire autrement que d’ouvrir ses pulsions. Faiblesse d’un vieillard face à la jeunesse.

La cigarette s’est faufilée entre les lèvres rêches, mutiques, devant la fenêtre, il a décidé de ne pas intervenir. Il laissera Misha prendre ses initiatives. Ses yeux brillent de l’observation des failles, il évaluera les capacités de son poulain, ce soir, puisque Misha s’est allégé du respect dû au patriarche. Au moins, se dit-il, progresse-t-il vers son rôle, celui d’un parrain intransigeant, implacable, dénué d’empathie. Grisha s’est condamné à fermer son hyperémotivité dans son sang de marbre, il a fabriqué une persona afin d’affronter les menaces, il a abandonné son anima pour exhiber à ses hommes sa personnalité virile. Il a oublié, qu’autrefois, il possédait le rire et la tendresse, la souplesse d’un homme juste. Les vices se sont ancrés d’années en années, ont fait perdre le goût de la morale, ont transformé le Orlov en prêtre des monstruosités


*tu la veux ? Je sais que ta dernière soumise est morte. 


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