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 {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1

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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Mar 12 Jan - 18:17


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweTes imperfections, je les devine, je les sens. Tes soupirs qui dissimulent autant de sourires que de mourir. Parce que chaque trait sur tes lippes est un pas de plus vers cette mort de l'âme, mort que tu dissémines sans te soucier du mal que tu crées. Tu étais homme bien avant de me rencontrer mais j'ai eu la folie de croire que je t'avais fait évoluer, peut-être même changé. Pourtant, nous voilà, à la croisée des chemins, une nouvelle fois. Tout est identique à nos anciens temps, tout demeure le même pour les vieux amants.

Les vieux amants, comme une chanson de Brel... qui me trotte en tête quand je pense à toi, quand mes yeux se posent à nouveau ...



Bien sûr, nous eûmes des orages
Vingt ans d'amour, c'est l'amour fol
Mille fois tu pris ton bagage
Mille fois je pris mon envol
Et chaque meuble se souvient
Dans cette chambre sans berceau
Des éclats des vieilles tempêtes
Plus rien ne ressemblait à rien
Tu avais perdu le goût de l'eau
Et moi celui de la conquête
Mais mon amour
Mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour
De l'aube claire jusqu'à la fin du jour
Je t'aime encore tu sais
Je t'aime.*

La chanson ne passera pas ce soir, ni aucun autre. Car ce qu'il y a dans les tréfonds du coeur de Joana sont un secret pour le monde, un secret qu'elle ne s'avoue pas à elle-même alors comment le révéler à James? C'est là la force de leur duplicité. Quand elle tressaille pour un mouvement en sa direction, sa chair se tord sous un frisson incommode mais sa voix s'élève pour démentir la vérité des sens. Joana, cruelle actrice, trop talentueuse pour son propre bien, est douée dans l'art du mensonge. Tellement douée qu'elle répète ses actes à l'infini, sans savoir quelle scène sera jouée mais prête à l'exécuter à la perfection. Nonchalante, elle feint de s'indigner du soudain agacement de son interlocuteur et de la sorte, elle le vexe encore plus. Chaque blessure est une victoire pour la guerrière insensible et un pas en arrière pour l'âme qui, vainement, cherche à se reconstruire. Parce que ça ne suffit pas. Qu'est-ce qui ne suffit pas? Elle devrait saisir cette occasion, la brandir et lui demander ce qu'il voudrait de plus. Mais la colombe noire préfère ne pas rebondir sur cette phrase épineuse. Est-ce un égard pour l'amant désabusé que de ne pas pousser plus loin l'humiliation? Ou est-ce un rempart qu'elle dresse pour se protéger elle?

Il est de toute évidence plus facile de le relancer sur leurs ébats, de jouer la femme fatale qui sait que son corps ne se refuse pas. Pourtant James est fourbe et s'amuse à lui faire comprendre que chaque faiblesse est un calvaire à supporter. Elle l'a mérité. Après avoir clamé être maîtresse de son ex, Joana ne pouvait s'attendre à ce qu'il annonce adorer leurs interludes sexuels. Mais c'est loin de l'atteindre cette fois. Car le sexe ne fait pas partie de ce avec quoi elle se rend fière. C'est une arme de combat, pas un vrai pan de sa personnalité. Pourtant, fourbe, elle lâche un simple « Je compatis.  » qu'elle ne pense pas. Sa voix est presque rieuse tandis qu'elle se moque de lui tendrement. Mais la tendresse ne dure pas éternellement. Avec elle, la tendresse n'est qu'une façade destinée à cacher l'orage qui s'annonce t s'apprête à s'abattre sans pitié. « Ca changerait quelque chose pour toi si je te disais que je t'ai aimé?  » Il n'a pas répondu à sa question, alors elle renchérit dans le même style que lui, répondant par une autre interrogation. Mais la flèche sait très bien comment atteindre sa cible. Vicieusement, elle se plante dans les tripes, laissant son bout envenimé remonter jusqu'au coeur. S'il n'a pas voulu lui dire s'il l'avait aimée, Joana se plaît à guetter une quelconque réaction chez James.

Est-ce ça qui nous a fait défaut ? De l'amour? De loin, nous aurions pu donner l'impression qu'il coulait à flots. Etait-ce ça qui nous manquait? Ou est-ce ça qui nous a tué? Qu'espères-tu trouver dans mes mots? Penses-tu pouvoir trouver ton réconfort, là, dans mes paroles langoureuses? Regarde-moi, regarde-moi James et étreins mon coeur, étreins mes poumons de ta rage. Car si notre amour ne peut nous consumer, notre haine y parviendra sûrement.

Elle craque. Elle perd le contrôle. Devant ce mur qu'elle a autrefois dompté, devant ce vide qui l'étourdit, devant lui... James. Tout simplement. Leurs regards se fusillent à chaque parole, à chaque geste qu'ils échangent. Est-elle venue pour tirer son coup et partir comme une brise de vent? Probablement que s'il n'avait rien dit, cela aurait été ainsi. Probablement que s'il avait su tenir sa rancune cachée, renfrognée dans sa gorge comme il le fait si bien depuis des années... probablement qu'elle n'aurait pas perdu le contrôle. Mais elle le perd. Et elle crie sur les servants, ces petites mains qui ne sont là que pour servir leurs maîtres. Sauf qu'elle n'a pas les clés du château et qu'elle doit attendre la merci de son hôte pour que son ordre soit exécuté. Contre toute attente, son vieux Dean répond positivement à ses désirs. Joana est déstabilisée par ce comportement. Ils ne se ressemblent pas ce soir. Mais il n'est pas en reste, une fois seuls, il la nargue ouvertement, lui rappelant ses mots précédents. C'est ce que je maîtrise qui m'exaspère. Et la voilà plongée dans un océan de paradoxes. Ce qu'elle ne maîtrise pas l'énerve apparemment au moins tout autant. Elle sourit, laissant sa voix se casser tandis qu'elle lui répond « Tu m'exaspères. C'est toi qui m'exaspères.  »

Depuis toujours, pour toujours peut-être. A moins qu'un jour tu ne finisses par prendre un bon vieux couteau et m'égorge. Si tu savais qui je suis, comment je vis ma vie... peut-être que des envies de me tuer apparaitraient dans ton coeur. Mais peu importe car si je t'exaspère, tu le fais tout aussi bien. Egaux dans ce sentiment peu prospère qui nous anime.

La main sur sa nuque est froide et brûlante à la fois. Ce contact est tel un opium dont elle ne se lasse pas. « Pourquoi tu m'obéis encore?  » Son regard perce l'ambiance tamisée du restaurant. Elle le défie encore, elle ne peut s'en empêcher. Leurs visages sont trop proches, leurs corps aussi. Et pourtant, c'est la faible distance qui demeure entre eux qui est tout l'enjeu de leur pouvoir. Ne pas céder avant d'avoir gagné la partie. Mais cette partie a pris un tournant tellement inattendu que Joana ne sait plus exactement ce qu'elle devrait faire pour garder la face. Cherche-t-elle seulement à garder la face ou veut-elle des réponses. « Parle-moi James. Tu as accepté de libérer la place pour mon caprice. Mais tu sais très bien qu'ainsi tu fais de moi ta prisonnière pour quelques instants. Alors parle-moi.  » Mêlant froideur et détermination, il ne peut ne pas voir qu'elle se livre encore en lui demandant d'aller plus loin dans cet échange inattendu.

*Brel, les vieux amants.
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Mer 13 Jan - 13:47


always remember us this way
@joana harper

la question qui demeure, et que tu ne poseras pas. qu’est-ce qui ne suffit pas ? qu’est-ce qui ne suffit pas, entre toi et moi, pour que la douleur s’étanche, pour que la contrition se délie et que nous trouvions en nous l’éternité promise, quand la nuit s’évanouit et va rejoindre le jour. tu te souviens de ce moment-là, suspendu, quand les corps alanguis n’ont plus rien à prouver, et que le combat est terminé, sans qu’il n’y ait de victoire que cette seule seconde de contentement. tu te souviens parfois, quand par erreur, ou peut-être par besoin, mes mots rejoignaient les tiens. les amants charnels vaincus, la rencontre secrète dictée par la tendresse pouvait opérer. quand la nuit s’évanouit, et va rejoindre le jour. il n’y avait plus rien de ces écueils, plus rien de cette vindicte qui nous malmène et nous tue. il n’y avait plus rien, si ce n’est ce qui suffisait. ce qui suffisait et se broyait ensuite, irrémédiablement. fragilité des amants qui cherchent à devenir des âmes enchaînées.

elle joue peut-être à la perfection quand la scène se dessine sous l’aplomb de sa volonté. mais le théâtre désert devient un peu plus de ces enfers desquels ils se rapprochent très dangereusement. le masque, son masque est imparfait, joana ne joue plus désormais, il y a dans sa tyrannie quelque chose de plus vrai, de plus trivial, qu’il n’a jamais pu saisir très longtemps. il a même peur de se détourner, de croire en l’aube de quelque chose quand il ne s’agit sans doute que d’un mirage évanescent de leur crépuscule. il se raconte tout bas, qu’il est paumé par la violence et par les déchaînements, par l’envie qui naît dans les abysses de sang, qu’il a ce besoin de serrer jusqu’à l’offense, qu’importe la proie qui se présentera. mais il ment. il se ment, sans habileté aucune, son rôle lui échappe aussi. les distances qui ont toujours été les siennes s’amenuisent. et quand il choisit de rester, il y a dans sa tête de ces rires moqueurs envers sa déchéance. faiblesse indigne qui combat une fierté déjà farouchement morcelée. une fierté qui rencontre tous les écueils promis, conjurés, honnis, lorsqu’elle ose la phrase interdite. l’univers balance sur son fil, du mensonge ou de la vérité, il n’y a qu’une déambulation gracile, promise au gouffre et au tourment. james demeure, la regarde, cette seconde, cette seconde évoquée dans les méandres de la mémoire. la seconde secrète de ces amants blessés, qui osent tracer un seul mot, un seul geste de tendresse, pour mieux ensuite arracher l’armure qui aura su céder. fouiller les blessures, aller chercher plus loin qu’ils n’ont jamais été. il la sonde, il cherche dans ses airs quelque chose qui pourrait lui permettre de distinguer le faux du vrai, l’ironie de la méchanceté. et james soutient la joute sentencieuse, demeure accroché, se laisse capturer, juste sous l’affront de ce conditionnel. ni passé, ni futur. encore moins ce présent qui verse dans l’injure. ça changerait tout. et ça n’en serait pas moins trop tard. tu veux que je te réponde quoi ? que ça changerait tout peut-être ? que je n’ai attendu que cet instant pour courir jusqu’à toi, te rejoindre, te retrouver, et t’arracher encore ces serments menteurs ? on a déjà trop promis, ma capricieuse comtesse, on a déjà trop trahi aussi pour se résumer à cela. encore des questions, et aucune réponse. aucune.

si ce n’est le vide qui se fait et qui les laisse là, désincarnés, dans le théâtre désert de leurs passions inavouées. contrairement aux trahisons évoquées, se dessine devant eux le chemin oublié qui fut celui des confidences, faiblesse esquissées, des traits pâles à déformer dans le néant qui semble les guetter. plus encore alors qu’il est là, devant elle, à apposer ce geste qui avoue bien plus qu’il ne le pourrait. le besoin qui brûle sous la main. besoin d’elle ou juste d’un exutoire ? saurait-il le dire quand toute la virulence de leurs mots semble crever dans l’aveu qu’elle lui fait. tessiture blessée, les remparts érodés, par d’autres temps conjurés. parce que ce n’est pas maintenant, dans ce présent aphone qu’ils se détruisent, non. ça n’est pas maintenant, c’est depuis toujours. l’exaspération rampe, sur le dos de ces années balancées à la trivialité pour mieux les déposséder de leurs quelques trésors. il les détient toutefois, juste sous ses doigts. il pourrait détruire ce qui reste, uniquement céder à la pulsation qui s’ébat sous sa tempe, et juste dans son souffle. la main sur sa nuque dérive, vient se plonger dans les cheveux plus longs qu’elle ne les a un jour portés, comme pour la réapprendre. se réapproprier un pouvoir qui ne fait que lui échapper. je sais… que je t’exaspère, qu’il n’y a que moi qui ai la possibilité de verser en ton esprit les contradictions qui t’accablent. car elles rugissent en moi, depuis trop longtemps maintenant. il penche la tête, observe, avec un silence recueilli, comme s’il réfléchissait à cette énième question qui s’élève. ses iris sont tendres, une violente tendresse, comme si la tempête couvait des sentiments si purs qu’il ne savait comment les délivrer. parce que j’ai quelque chose à y gagner. et surtout à y perdre. des ordres et des désirs. désordre des désirs.

hypnotique proximité, il lui faut toute sa volonté pour ne pas se laisser dériver, chercher contre sa peau la trahison supplémentaire, et dans l’union des corps la perdition de ces serments muets, fragiles, qui continuent de s’échanger. et sans doute y aurait-il cédé si ça s’était arrêté ici, si elle avait saisi la chance de lui échapper, dans les travers de leurs passions comme ils l’ont toujours fait. c’était si simple alors. c’était sans danger. ou peut-être que ce danger a toujours sourdé, menace pressentie, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus être ignorée. il la repousse quelque peu, c’est un pas souple comme une danse, pour qu’elle vienne doucement heurter la table qu’ils viennent de quitter, comme pour interdire cette liberté qu’elle pourrait comprendre encore posséder. et partir. et fuir. il s’y refuse… pas maintenant. pas encore. peut-être même jamais. la main qui la malmenait avec fièvre vient se lover tout contre son visage, geste douloureux, édicté par les ténèbres qu’il ressent depuis que la détresse l’afflige. il est perdu, il est si perdu, james. même dans cette conversation qu’il a pourtant souhaitée. est-ce que tu sais ce que ça fait, joana ? de vouloir quelque chose et de savoir qu’on ne pourra jamais l’obtenir ? d’avoir l’univers à ses pieds et de continuer à attendre. attendre encore. attendre toujours. et ne rien trouver, qui puisse silencer tout le vide. tout ce putain de vide, jo'. la respiration est douloureuse, elle feule comme un cri étouffé. j’ai plus envie d’attendre. parce que c'est ce que j'ai fait, malgré toi et malgré moi. c'est ce que j'ai fait. douceur contre sa joue et la fureur qui ronge les mots, les jette au vitriol de ce passé, jamais transgressé, voué aux non-dits pour toujours subsister, et savoir se retrouver. quand la nuit s’évanouit, et va rejoindre le jour. quand la nuit s’évanouit, et va rejoindre le jour, je veux tout ce que tu ne m’as jamais donné.

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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Mer 13 Jan - 16:10


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweJe ne suis que souffrance, souffrance infinie devant l'abysse de nos interdits. Je ne peux te dire, je ne peux conter les sentiments qui enflamment mon âme pendant que tes mires me foudroient de leur pleine intensité. Ce jeu n'a que trop duré. Et pourtant, toi comme moi, nous en redemandons. Toujours plus. C'est là que le bât blesse, n'est-ce pas? Parce qu'à un moment donné, il ne sera plus possible de donner plus... Plus de violence, plus de passion, plus de haine, plus de nous... jusqu'à ce qu'il n'en reste plus.

Elle se referme, instinctivement. Déjà peu ouverte, peu désireuse de trop s'avancer dans les sables mouvants dans lesquels il n'a de cesse de la plonger, la voilà qui fait un pas en arrière. Pourtant, elle n'a pas encore pris la tangente. Mais il refuse de répondre. Doués dans ce jeu funeste qui les sépare autant qu'il les unit, James continue la dérive, continue de chasser les réponses par d'autres questions. Elle n'a pas un pincement au coeur quand il se moque du sentimentalisme, quand il ironise sur ce qu'il devrait faire si elle venait à confesser un amour appartenant au passé.

Si.

Parce que c'est dans les hypothétiques désirs de nos chairs, de nos esprits, que se cache une trop distante réalité. Si. Parce que je ne t'offre rien. Je te propose de te livrer contre une possibilité, une possibilité que je n'ai jamais envisagé de saisir. Ni pour toi, ni pour moi, ni pour personne. Qui mériterait que j'abandonne ma carapace? Un homme incapable de me dire qu'il aimerait que je l'aime? Un sourire froid me traverse tandis que j'imagine les mots dans ma tête "Je t'aime." Mais il ne s'agit pas d'une promesse pour le présent. Le présent est bien trop, je ne pourrais pas même feindre de vouloir en donner autant. Le frisson qui me parcourt est indéterminable. Est-ce qu'il est dû à ces trois mots que je ne prononcerai pas? Ou à ce regard que tu me lances... à cette question sous-jacente qui tord tes mots, dans le secret de tes silences? Tu n'avoueras rien parce que tu n'as rien à avouer. Et moi, je suis trop forte ou trop faible pour céder à ce stade. Il est trop tard pour faire marche arrière.

« De quelles promesses parles-tu?  » Supérieure, elle le défie de répondre qu'elle a jamais fait des promesses. Joana est une maîtresse dans l'art d'esquiver. Dans chaque demande subtile qu'on a pu lui lancer, dans chaque question destinée à la piéger, elle savait se parer d'un air indifférent de nonchalance pour envoyer promener ses courtisans. Mais elle ne le relève pas la trahison. Car ça, même sans rien promettre, même sans serment verbal, ils savent tous deux qu'elle est reine du domaine. Et James, de son côté, n'est pas en reste. La trame de ce soir laisse prévoir une nouvelle trahison. A qui le premier pour planter le couteau dans le dos de l'autre? Une trêve pensez-vous? Probablement jamais.

Et pourtant.

Exaspération sans lendemain, sans petit matin. Joana sourit malgré elle quand il prétend savoir. Mais il ne sait pas, il ne peut pas. Comment pourrais-tu savoir le torrent qui bout en moi en cet instant? Comment pourrais-tu sentir ce qui m'anime et me consume quand tu poses dolemment tes doigts sur moi? « Ah bon? Et qu'espères-tu y gagner?  » Elle saute à pieds joints, bien consciente que cet aveu n'était destiné qu'à la pousser à interroger plus loin. Mais au point où elle en est, là, captive de ce restaurant puant les souvenirs d'une autre vie, à quoi bon encore lutter?

La guerrière ne bat cependant pas en retraite. L'emprise qu'il exerce en ce moment sur elle la fait vaciller intérieurement et pour ne pas défaillir physiquement aussi, elle s'accroche à son cou à son tour. Posant la main opposée sur la nuque de James, elle le regarde dans les yeux quand il laisse les mots les déchirer encore un peu plus. Elle l'écoute, se plonge dans ses iris et l'écoute. C'est sa personne toute entière qui est écartelée dans ce discours rempli de passion. Il ne s'agit pas d'une déclaration d'amour, oh non. C'est le discours de la haine. La haine d'un homme qui a été trop longtemps acculé, trop longtemps humilié. Elle devrait se sentir fautive mais Joana ne connaît pas ce sentiment. Elle ne connaît aucun des sentiments qui l'envahissent en ce moment. Vacillant entre le besoin de lui et l'angoisse de ses derniers mots, Joana est muette un instant. Silence qui se traduit par une étincelle triste au plus profond de son regard.

Oui je sais. Est-ce que tu sais ce que ça fait de ressentir toutes ces choses et de sentir que ce qui t'empêche d'obtenir ce que tu veux, c'est toi et toi uniquement? Connaissance subconsciente de celle qui se protège depuis sa première déception amoureuse. Jamais remise, la fière fille à papa, n'a jamais plus voulu octroyer un droit sur son coeur à un autre homme. Les excluant tout comme elle a exclu son père dans le passé, elle préfère se contenter des lueurs vives procurées par les aventures d'un soir.

« Qu'est-ce que tu essaies de me dire? » Elle se voudrait menaçante mais sa voix est fragile, comme soumise à un risque imminent. Le risque d'un tremblement, d'une larme qui pourrait venir perler au coin de son oeil. Mais elle se contient, elle chasse la faiblesse, préférant se montrer fidèle à elle-même. « Que toi et moi, c'est fini? » Elle lâche cela d'une traite, esquisse un sourire amer et violent. Elle le critique d'une simple mimique qu'elle incarne parfaitement. Et pourtant, l'actrice a du mal à jouer son rôle ce soir. « N'était-ce pas déjà fini James?  » Son âme crie que non alors que sa tête s'évertue à lui indiquer le contraire. Cependant, elle passe à côté de ce qu'il vient d'avouer sans prendre des pincettes : il avait attendu. « Pourquoi?  » lâche-t-elle sans le contrôler. Une question qui fait tellement mal dans le ton de sa voix qu'il ne peut pas ne pas comprendre ce qu'elle demande. Pourquoi avais-tu attendu? Pourquoi avais-tu espéré? Elle s'interroge sans même voir qu'au fond d'elle, quelque part, une flamme brûle encore de cet espoir qu'elle voudrait condamner chez son autre.


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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Jeu 14 Jan - 17:45


always remember us this way
@joana harper

le jeu s’est érodé, je n’ai plus envie ni de suivre les règles ni d’en poser. j’ai dans le coeur des sentiments divins qui côtoient toutes mes infamies, j’ai dans le corps des envies meurtrières qui ne demandent plus que l’absolution juste au creux de tes mains. j’ai l’impression que tu sais voir ce qui peut me navrer, car la même fêlure s’étend dans l’existence qui se resserre sur toi. l’on ne s’en va pas comme tu le fais si ce n’est pour fuir le passé, et les échos interdits qu’il avorte à chaque fois que l’aube pourrait caresser les avenirs entrelacés. l’on ne s’en va pas lorsque l’on peut donner ce que l’on nous a déjà refusé, arraché. et pourtant, pourtant, je viens te le demander, fou de ce pouvoir qui m’échappe et me nargue, je viens te le demander. car je ne peux plus m’en aller, je suis ici, fiché dans une éternité de doutes et d’angoisse, qui viennent donner un tout nouveau visage à mon futur radieux.

l’amour ne se dit pas, james n’en a ni les codes ni le langage. il le ressent c’est vrai, amour puissant, amour déviant, celui qui pousse à la possession qui s’apparente à la déchirure. sursaut de destruction qui habite ses veines, à chaque fois qu’il revient poser son regard sur elle. n’est-elle que cela, la cible du désarroi et de la haine ? ou bien ce qui se déclenche, dans ce restaurant déserté par les vivants, est-il dicté par ce qu’elle a toujours cherché à lui voiler ? a-t-il eu l’impression de lui donner une infime part de lui-même pour vouloir avec tant d’intensité la lui reprendre ? a-t-il conçu des rêves flamboyants quand parfois elle réapparaissait, ou bien a-t-elle raison et cette obsession n’est que la résultante de ce qu’elle ne donnera jamais. james ne sait pas, james ne sait raconter les sentiments dans le calme d’un regard, il lui faut exulter de la passion qui l’anime ce soir, car c’est bien trop, même pour lui, il faut abattre son jeu, et envoyer cramer les atouts qu’il a toujours conservés dans sa manche. qui est-il pour demander ? qui est-il pour attendre ce qu’elle ne dit pas non plus ? qui est-il pour vouloir boire la fascination dont il s’enivre toujours, dès lors qu’il se sent avoir le dessus sur quelqu’un ? qui est-il ? tout court. rien. ce vide, cette prison de silence qui menace mes jours et enchaîne mes nuits. j’ai le goût du sacrilège, et les désirs indécis.

il murmure james, mais il y a tant de menace dans le ton qu’il adopte. peut-être tant de promesses aussi, celles qu’elle fait mine de ne jamais avoir données. il sourit, cruauté de celui qui sait ce qui a pu compter. de celle que tu fais chaque fois que tu reviens vers moi. chaque fois. obsession duelle, elle n’a pas besoin de l’avouer pour qu’il sache la concevoir. elle peut se planquer derrière les prétextes dictés par l’ennui, il n’a jamais été dupe de ces retours qu’elle opère, comme une camée qui revient laper la substance qui crée le manque. il ne se flatte pas, il le sait voilà tout. jamais il n’a entretenu de relation comme celle-là, sur des années, même si elles furent ponctuées par l’éloignement. toujours il apparaît quand elle est là, toujours elle revient quand il ne s’y attend pas. il se penche pour mieux la respirer, cueillir ce parfum qu’il connaît. de celle que je fais quand je te fréquente. tu crois qu’il faut peut-être des mots pour ça ? le présent vient s’abattre sur le passé, il n’emploie pas le bon temps, il se dévoile sans même le remarquer. la brûlure continue. la brûlure contenue. ça fait maintenant huit ans.

elle ne peut empêcher, la marche implacable des questions, qui continuent de franchir la barrière de ses lèvres. ils n’ont jamais parlé, jamais ainsi, jamais osé ce qui pourrait tout changer. tout détruire également, il en est persuadé. et pourtant il ne reculera pas, il n’en est pas capable. quand elle demande ce qu’il pourra brandir comme trophée, il la nargue quelques secondes durant, en haussant un sourcil racé. absolument tout. la délivrance. la fin ou le commencement, qu’importe à présent. tout si ce n’est pas cette attente qui le tue, qui le laisse à chaque fois plus exsangue. il sourit, mais c’est un sourire plutôt mélancolique qui ne vient pas éclairer son visage, il connaît les risques, il connaît sa façon de surjouer devant lui, mieux qu’elle ne sut le faire au départ. toutefois il ressent, aussi proche qu’il est d’elle, toutes les sensations qu’elle apprivoise et qu’il vit à l’unisson. surtout lorsqu’elle ose le geste de l’étreindre à son tour, c’est comme une danse. danse immobile, danse indocile. il accepte le frisson et le laisse envahir son corps. après avoir donné la mort, le geste viscéral qu’elle trace érode un peu de la douleur qui le possède. la reconnaissance flamboie dans ses iris clairs, car contrairement à elle, la saveur de ce qu’il appelle, il la connaît parfaitement, il la connaît encore, il la sait dans le secret de son âme et il en redemande, jusqu’à ce que tout ne se navre entre ses mains avides. jusqu’à ce que tout fane. le ton qu’elle oppose est d’une fragilité exquise, il s’en repaît sans même le lui dissimuler, mais il n’y a aucune once de cruauté. au contraire il se noie dans ses yeux et dans l’interdit que ces questions excite. il ne répond pas tout de suite, il cherche tout ce qu’elle admet en sentant l’émoi la tenailler. ça te ferait mal dis-moi, ça te ferait mal que cela se termine ce soir ? elle provoque alors, brandissant une âme déjà érodée par le temps qui leur était imparti, il n’y voit qu’une offense inutile, qu’il balaye d’une seule expiration. c’est ce que tu aimerais entendre, hein ? ça serait bien plus simple pour toi, tu pourrais gagner quelque chose, tu pourrais te dire que tu l’as décidé, seule. comme tu le fais toujours. ce qui meurt ce soir, ce n’est pas toi et moi, c’est le mensonge que l’on a su murmurer jusqu’alors. et si c'est tout ce qui reste, oh si c'est tout ce qui reste, tu pourras t'en aller. sa main vient enlacer sa taille, pour la rapprocher de lui, pour appuyer cette certitude qui implose dans sa tête comme une vérité depuis toujours dissimulée. car c’est elle qui est venue le trouver, c’est à elle qu’il s’est raccroché. c’est à elle ce soir qu’il se raccroche encore. qu’importe la haine qu’il appuiera ensuite sur elle, pour se défaire des mots qu’il vient d’avouer, qu’importe la sensation qui s’accompagne de la déraison qu’il convoque. ça n’en est pas moins vrai. il n’est pas difficile de le lui faire comprendre, alors qu’il vient déposer un baiser sur sa joue, délicate attention qui pourtant est comme une condamnation à la mort qu’il lui voue. il murmure à son oreille : parce que tu le ressens toi aussi, ce même silence infini. je ne l’ai pas versé en toi, il était déjà là. et l’on se convoque toi et moi, sur le seuil de cette agonie. tous les autres sont pleins de ces certitudes que nous n’avons pas. et pourtant, l’on sait en jouer bien mieux qu’eux, n’est-ce pas ? un souffle qui s’allonge, qui prolonge la confession qu’il ne peut interdire, qui pourrait tout gagner, qui pourrait tout trahir. je n’ai plus de raison, je n’ai plus rien à t’offrir, si ce n’est le pire de ma nature abîmée, celle qui ressemble à la tienne. et qui l’appelle, dans le silence. le silence que l’on porte, toi et moi, qu’est-ce que l’on en fera, dis-moi ? devrais-je l’abuser demain, pour te dire que j’ai triomphé en te mentant ce soir ? devrais-je broyer les seuls absolus que j’abandonne pour toi. fin de la partie ma belle. tapis.
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Jeu 14 Jan - 19:59


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweTu te souviens? Tu te souviens. Des perles de soleil sur le coin de la fenêtre, des rayons indiscrets qui venaient caresser les draps du lit. Une nuit de tempête et une folie dans tes bras. La fausse adolescente que j'étais lisais dans le living tandis que tu étais parti te coucher tôt, tu avais des affaires à régler le lendemain matin. Là, un thé à la main, je lisais les mésaventures de la pauvre Emma. Emma, c'était le prénom que je donnerais à ma fille si un jour j'avais la cruauté d'enfanter. Mais Bovary avait beau m'enchanter de ses sordides aventures, le ciel semblait plus motivé encore à m'arracher à ma lecture. Et grondant de toutes ses forces, me voilà qui craint soudain que les vitres n'explosent, que la pièce n'implose. Va savoir pourquoi, la gamine en moi s'est réveillé. Tu sais, celle qui avait déjà dormi dans le froid, celle que tu pensais avoir sauvé des tentes sous les ponts. Et cette enfant perturbée a trouvé la voie de ta chambre, s'est glissée dans les draps et s'est emmitouflée tout contre toi. Pendant quelques minutes d'insanité, je t'ai laissé être mon abri, mon refuge. La chaleur de ton corps, ton regard confus devant la grande Joana qui avait peur. Ce soir-là, l'étreinte était moins passionnée que tendre, moins violente que puissante. Et le lendemain matin, alors que tu dormais encore, alors que je guettais ce réveil qui allait te voler à moi... je te contemplais, sous un rayon de soleil. Rayon de soleil qui ne se représenterait probablement plus jamais pour toi et moi.

Les souvenirs la frappent dans la tendresse de leur échange. Une main sur son visage, une caresse qu'il ne contrôle peut-être pas. Ou un simple geste calculé, destiné à mieux la soumettre. Tout est possible entre eux. C'est probablement ce qui la fait revenir à chaque fois. Ce chemin qui ne s'arrête pas. Quels que soient les maux dont elle fustige leur relation, James la reçoit. Quels que soient les dangers qu'il lui inflige, elle le revoit. Et il le sait aussi bien qu'elle. Car si l'hirondelle ne fait pas le printemps, elle ne manque pas de déployer ses ailes pour venir les poser près du Marlowe de temps en temps. Elle le fait toujours, immanquablement. Voilà ta promesse Joana. Toujours lui revenir. La lucidité de cette parole la glace. Elle ne s'est jamais considérée captive de James. Mais en partant la première fois, en brisant leur lien, ne s'est-elle pas attachée à lui pour l'éternité? Plus elle le fuit, plus elle se lie? Prête à combattre ce constat, il est trop tard pour répondre car l'homme a déjà enchaîné avec une autre phrase, un aveu coupable sans même le réaliser. James fait aussi des promesses. Des promesses qui révoquent tout ce qu'il a dit plus tôt alors qu'ils étaient encore assis. Si tacitement il a sous-entendu qu'il n'y avait plus de place pour elle. Si clairement, il a fait comprendre qu'elle n'était pas un cadeau, pourtant... l'homme dévoile la faiblesse que la brune crée en lui. Trop tard pour reprendre ce que tu viens de donner cow-boy. Elle penche la tête, le regarde avec une compassion à laquelle il ne peut croire. Elle n'est pas dotée de cette capacité. « Tes promesses ne valent pas plus que les miennes. Dois-je te rappeler que tu en fréquentes d'autres aussi? Quoi? Elles aussi tu leur promets la lune et tous ses sous-entendus. » Acide, elle attaque mais se désarme en même temps.

Oh que le voile de la jalousie t'est nouveau Joana.
As-tu jamais éprouvé ça pour un autre ?
Comme tu es belle et laide de ce défaut...
Comme tu es toi.


Les questions s'alignent, se dépassent et se pourchassent. Les réponses ne sont pas au rendez-vous. Mais le temps passe et une certitude éclot dans l'âme de la femme : cela finira mal. Elle revoit le rayon de soleil qui a étreint le corps de son amant des années auparavant, elle le revoit clairement. Et en clignant des yeux, en un seul battement, la pénombre des lieux l'emplit d'un coup. Absolument tout. Le roi du poker est-il en train de tenter un coup de bluff? C'est là leur jeu. Se défier l'un l'autre et voir qui avait la meilleure main dès le départ. Et la reine de pique s'empare de sa main, prête à combattre jusqu'au dernier couplet, jusqu'au dernier refrain. Elle se rapproche à son tour, pose sa main dans son cou, le laisse raffermir son emprise, le laisse ternir leur mise.

Mais que reste-t-il au juste James? Que nous reste-t-il d'autre que ce mensonge? N'avons-nous pas vécu trop longtemps dedans que pour encore prétendre qu'il n'est pas devenu notre réalité ? Elle le toise, le dévisage sans répondre, incapable de dire quoique ce soit. Pourquoi ne me laisses-tu pas partir comme toujours? Tu le sais trop bien que je reviendrai. Ou peut-être que tu sais qu'un jour ça cessera. As-tu peur de me perdre? As-tu peur de me perdre comme j'ai peur de me perdre?

C'est là que les songes de leurs amours s'éclatent. Là que les espoirs deviennent écarlates. Là que leur idylle prend du plomb dans l'aile. Car Joana n'a jamais eu peur de le perdre. Trop sûre d'elle, elle n'a jamais douté de son charme. Si les sentiments se perdaient, leur passion, elle, jamais ne flétrirait. Entretenue par leur besoin de se dominer, ils pouvaient continuer ainsi jusqu'à ce que l'un finisse par tuer l'autre. Au propre ou au figuré. Cependant, Joana voyait plus loin, plus profond. Ce qu'elle risquait avec lui plus qu'elle ne l'avait risqué avec n'importe qui d'autre, c'était de se perdre elle.

Et il pose un baiser sur ta joue.
Juda, qui la confiance de Jésus bafoue.
Ce baiser résonne comme une trahison.
Celle qui demain, de toi aura raison.


Son corps frémit mais la belle ne réagit pas. Elle ne peut, elle ne doit pas. Le danger est imminent, à seulement deux pas. Elle élève la question tant retenue, tant désirée. Elle la laisse s'échapper, incapable de penser qu'elle croira ce qu'il osera lui confier. Pourtant elle l'écoute, là, collée à lui, dans son cocon comme à l'époque de l'orage de la nuit. Mais aujourd'hui, tu ne me protèges pas. Les mots sont bien choisis, presque soignés. Elle sourit, toujours heureuse de voir que son adversaire a de la contrepartie. « Ca en fait des mots pour dire que c'est sans espoir. » L'ironie dans sa voix est appétissante. Elle ne laisse rien paraître et pourtant la Harper harpie sait jouer de son regard. Son nez s'approche de la joue de James, son souffle en caresse l'épiderme tandis qu'elle joue le même jeu que lui. Le murmure est sensuel « Mais ça ne te suffit pas, n'est-ce pas? » Ses lèvres effleurent son lobe dans un mouvement totalement prémédité. Elle se moque de la phrase qu'il a dite plus tôt, affirmant que cela ne suffisait pas. Ce qu'il énonce, c'est la vérité. Une vérité qu'il a clamé haut et fort ne plus vouloir, une vérité dont il ne peut plus se contenter. Mais Joana n'a pas cette force pour tout lui donner là maintenant. Elle a déjà bien trop dit, bien trop fait pour ce soir. Et alors que son instinct lui dicte de tourner les talons là maintenant, de fuir car il est encore temps, elle s'immobilise devant son visage, plongeant son regard dans le sien dans un silence intense. Ce silence qui les habite tous les deux, cet infini dont ils regorgent.

Aime-moi. Et si tu m'aimes, laisse-moi partir sans rien dire. Aime-moi et laisse-moi faner jusqu'à en dépérir. Elle ôte sa main de son cou, la faisant glisser jusqu'à son menton puis laisse son index venir à la rencontre de sa lèvre inférieure. La caresse est tendre. La même caresse que ce matin-là, pendant qu'il dormait, pendant qu'elle l'analysait à son insu. Mais il ne dort pas ce soir. Et ce geste a un goût d'interdit, un goût d'inédit. Elle écarte la lèvre de sa jumelle et se hisse sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser, rompant le pacte passé avec elle-même. Tu te perds, tu te perds... Ses lèvres accrochent celle de James dans une sensualité lente et lascive. Ca n'a rien de l'agressivité habituelle. C'est une soif de profondeur qui l'anime en ce moment. Cela dure à peine trois ou quatre secondes avant que l'électricité ne la court-circuite. Elle se retire et baisse les yeux, tentant de feindre un jeu, tentant de prétendre qu'il s'agissait d'un rôle. Mais ce qui vient de se passer ne peut passer pour de la comédie. Même elle n'est pas aussi bonne talentueuse que pour mimer ça.

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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Ven 15 Jan - 17:04


always remember us this way
@joana harper

je me souviens oui. de ce moment d’une fragilité extrême où tu es revenue te réfugier contre moi. et où j’ai accepté de te garder de ces peurs qui venaient torturer tes airs fiers. sans avoir à le dire, il a suffi d’un seul instant pour que quelque chose ne change, et puis s’oublie, dans ce que nous pourrions ensuite taxer de gestes instinctifs. pour ne pas les nommer interdits. des étreintes tendres, ma belle, il n’y en a pas eues beaucoup, car nous sommes faits de dilemmes et de doutes qui nous abandonnent souvent au seuil de ces absolus dont s’emparent les autres. je me souviens pourtant, de la nuit d’après, je me souviens de t’avoir regardée longuement, comme pour me rappeler de ton visage changé, de tes expressions troubles, de tes regards embrumés. je me souviens de t’avoir regardée comme ce soir. car alors tu avais besoin de moi. et désormais, la situation est inversée, et je te sens si proche de céder.

il se perd dans la contemplation de cette sensation qui court sur sa peau. un mélange explosif, entre l’apaisement qu’il recherche et cette frustration latente que tracent ses mots répétés. cela n’est pas assez, et peut-être que ça le pourrait, si elle cédait seulement tout ce qu’elle continue de défendre. mais il est incapable de savoir james, si ça le contenterait l’espace d’un instant ou au travers de ses nuits tragiques où il s’élance encore, à rechercher ce qu’il ne parvient ni à voir ni à trouver. les rivages lointains sont de plus en plus incertains. ils se déchirent sous l’impulsion du désir qui renaît sous l’affront de leurs mots tendres, comme pour se défendre d’une dérive pernicieuse. alchimie délicate que celle qu’ils apprivoisent, tandis que les vérités se murmurent, le dévoilement est un jeu qui n’a jamais eu autant de saveurs, quand toutefois ils ne savent plus jouer, il y a trop de lui, il y a trop d’elle, dans chacune de ses pensées. le lien se renoue, peut-être a-t-il toujours été là, jamais rompu, juste distendu. les traits de joanna s’empressent de revêtir cette commisération qui lui va fort mal et il en sourit, il en sourit véritablement, pour la première fois ce soir, alors que ses doigts viennent enrouler une de ses mèches ondulées. depuis quand cela te dérange ? des femmes, il en voit, il en fréquente, mais elles ne reviennent pas, elles ne reviennent jamais, le contrat est on ne peut plus clair sans qu’il n’ait même à être énoncé. james arbore des conquêtes ponctuelles et les abandonne aussitôt, parce qu’un homme comme lui se glorifie de n’avoir aucun attachement, afin de ne dévoiler aucune faille. encore moins celles qui permettraient à quelqu'un de l’extérieur de venir s’immiscer dans les affaires illicites du clan Marlowe. décorations futiles que ces rencontres, qui permettent ce semblant de normalité qu’il faut concevoir depuis que ses ambitions sont politiques. mais cela, cela il le tait, car l’idée que la jalousie ne la pique une nouvelle fois est quelque chose de si étrange entre eux qu’il dévore les quelques signes qu’elle laisse échapper. il se dit qu’elle ne pourrait falsifier ce qui ne fait que conforter ce qu’il vient d’énoncer.

il a peur soudain, de l’attachement qui pourrait naître, de ce qu’il appelle et repousse tour à tour, les certitudes deviennent d’autres blessures. il ne l’étreint pas comme ce matin-là, dans la douceur conjuguée à sa détresse, non, non. il n’est pas possible de convoquer celui qu’il était pour elle alors, car il n’était pas traqué, sans savoir ne plus distinguer les visages amis de ceux de ses ennemis. il ne s’était pas réalisé dans des actes de plus en plus immoraux, il n’avait pas rencontré l’obscurité qui vient tout engloutir. son empire, les siens, et elle aussi. le naufrage ne fera que des victimes, il n’y aura aucun survivant. peut-être est-il simplement en train de l’enserrer pour mieux l’emporter dans sa chute, concevoir dans sa défaite la plus immonde de ses victoires. avoir entravé la fierté et l’honneur, avoir enchaîné l’orgueil dans un dernier combat, qui ne les emmènera plus qu’à la mort.

indécences et croyances se délivrent, dans tes regards l’innocence de cet inattendu, qui éclôt dans la violence. je voudrais te dire, te promettre encore, que je serai celui, qui dans l’aube t’a étreinte en imaginant que tu ne le quitterais jamais. mais tu ne me croirais pas. et je n’y croirais pas non plus. il y a des promesses qui deviennent des injures. qui défigurent les amants contrefaits que nous sommes pour leur ôter la liberté triviale qu’ils ont toujours possédée. je devrais. oui je devrais te laisser t’en aller, une dernière fois, ma douce. je devrais avoir ce courage, épargner qui nous avons été pour que le présent ne soit plus que dérisoire. juste ces derniers mots à te dire, et puis partir. et puis partir.

la seule pensée l’oblige à resserrer l’étreinte, ses doigts de sa taille remontent vers la nudité de son dos, touches graciles sur l’épiderme alors qu’il dépose ce baiser insolent sur sa joue. comme pour la provoquer de lui échapper, de seulement croire qu’elle en est capable désormais. et son adversaire de toujours ne le déçoit pas. le velours de son ironie le séduit, les jeux d’autrefois s’entremêlent aux promesses de toujours qu’ils appréhendent comme ceux qui n’en connaissent pas véritablement le poids. car toujours pour eux, c’est cet instant qui s’étiole déjà. ses doigts s’impriment plus profondément sur sa peau, pour retenir le moment, pour la retenir, encore, comme il n’a jamais osé le faire. car l’on ne contraint jamais joana, et ses élans mutins, l’on ne pourrait détenir la dualité de sa personnalité dans le creux de sa main. ça ne l’empêche pourtant pas de l’imaginer un instant, alors que cet appel incessant pulse dans le geste qu’il autorise, alors qu'elle évoque l’impossible qu’il se plaisait à chanter. il répond, un écho trop doux pour qu’il ne contienne pas ce constat qui l’accable. ça ne me suffit pas. mais leurs corps démentent, il ferme un instant les yeux pour savourer la sensualité qu’elle ébauche et il se sait oscillant, à dénigrer les exigences à peine balancées pour prendre ce qu’elle saura lui offrir, comme il l’a toujours fait. ça a toujours été comme ça toi et moi, je te cède et tu m’oublies. tu m’appartiens et tu t’enfuis. je ne te laisserai plus faire, je crois, je jouerai de ce que tu ne me dis pas, mais qui s’élance dans tes chairs. je te connais suffisamment pour mesurer le changement que l’un ou l’autre nous ne pouvons prétendre. le manipuler certes, mais il n’en est pas moins cette vérité qui résonne telle une offense. elle lui rend l’éternité du même regard, et il se perd au creux de ses imaginaires. pourquoi tu ne t’en vas pas ? sensation mémorielle, il se laisse fasciner, lui qui est toujours celui qui décide de ce pouvoir qui s’échange. il le lui abandonne, quelques secondes durant, le temps que la tendresse ne redevienne aérienne, avant que son baiser ne scelle ces promesses qu’ils viennent de dénigrer. la déflagration cesse, et c’est tout le calme qui revient, sous l’assaut de l’évidence. et il déteste le ressenti qui s’imprime dans sa tête, qui s’abandonne là, contrition nécessaire, douceur amie, douleur amère, qui contredit tous leurs emportements, déjà inscrits dans le passé-présent. ils mentent eux aussi. ses mains qui ont l’habitude de détruire frôlent et dénouent, les irrésolus et les affronts d’hier, sur sa peau de lait il oublie la cendre et le sang. il a l’impression de s’absoudre et l’émotion qui le taraude devient un désagrément, car il n’a ni l’habitude de subir, ni le besoin de contrer, les délicatesses exsangues. elles n’existent plus depuis longtemps, celles qu’il réapprend avec langueur, contre son corps et contre sa bouche. il est reconnaissant, qu’elle rompe ce contact, qu’elle arrête là l’absolu qui n’a rien d’un jeu, qui a tout de ce qu’il quémande. qu’est-ce que tu fais ? quand l’altérité se fait étrange. lui ou elle, elle ou lui. son autre main vient relever son visage, recueillir avec moins de douceur ce qu’elle croit pouvoir lui voler, juste après le lui avoir cédé. trop tard, ma jolie menteuse. trop tard.

il ne lui laisse plus le choix, le regard la défie avant que ses gestes ne la convoquent sur des territoires qu’ils n’ont que seulement frôlés. sa main froisse la robe, la douceur de ses lèvres vient se poser dans son cou, l’oscillation gracile continue de caresser et la passion et les sentiments proscrits. les mots n’auront été que de piètres émissaires, quand il s’oublie, glissant sa main dans ses cheveux pour affermir cette reconquête lascive, ses parfums et sa peau, sous l’affront de sa langue. tout pour cueillir de nouveau l’incertitude d’un seul instant, celle qui trahira ce qu’ils ont voulu être, peut-être même ce qu’ils sont vraiment. il a besoin d’elle, il le sait, c’est si abyssal soudain que la fébrilité est plus animale que toute la bestialité qu’ils ont toujours fini par épancher. il ne se presse pas, il aura tout le temps de la dévorer. de son cou, jusqu’à sa mâchoire, puis ce retour à ses lèvres qu’il reprend d’autorité, pour contredire cette échappatoire qu’elle a voulu chercher. baiser fiévreux, qui n’en est pas moins lent, comme pour la rejeter dans des affres, et l’y suivre à son tour. sans retour. je te perdrai avec moi, c’est ce que je ferai, qu’importe si tu me hais pour ça. qu’importe si tu comprends toute l’horreur que je cherche à conjurer. les contours de son corps lui semblent brûlants sous ses paumes, il apprivoise ce qu’il reconnaît, et qu’il a toujours souhaité posséder dans la virulence de son désir. mais ce soir, il se fait assassin, dans cette lenteur amante, comme s’il lui vouait cet amour monstrueux. plus que la possession, c’est l’envie de l’emporter dans un monde qui n’est pas le leur, pour qu’elle n’ait plus de repère. ses bras, ses épaules, les bretelles qu’il fait glisser comme s’il la déshabillait pour la première fois. et c’est peut-être bien le cas. car nous n’avons jamais osé, nous aventurer ainsi, sur les chemins inédits d’une autre intimité. ce que tu me refuses par des mots et par tes airs affectés, je viendrai le puiser autrement. et cet abandon-là, tu ne pourras plus l’ignorer.
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Lun 18 Jan - 13:09


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweDans cette prison, rien ne me ressemble. Mon reflet me renvoie l'image tristement blessée d'une femme qui autrefois aurait aimé. Pourtant, si je suis partie, c'est que je ne t'aimais pas assez. J'ai dû m'en convaincre pour t'en persuader. J'ai dû abattre mes pires cartes pour l'emporter. Ce poker entre toi et moi a assez duré, il est temps de prononcer la fin de partie, de reprendre nos mises et de rentrer. Mais là, dans tes bras, sous ton étreinte viscérale, sous ton regard de chacal, je me perds. Aucun autre homme n'a eu ce pouvoir sur moi. Il y a eu le premier, celui qui m'a éloigné de tous les autres. Mais nous n'étions que des gamins, tous deux en soif d'un amour éternel sans en réaliser les séquelles. Puis, après divers amants de fortune, il y a eu toi. Toi. Avec toutes tes promesses retenues, tous tes rêves révolus. Toi et ces lendemains qui vendaient le rêve d'une aube lumineuse, d'un homme fort à mes côtés. Et c'est là que tu m'as perdue. Car je ne suis pas la femme qui a besoin d'être protégée, je ne suis pas celle qui se cache dans l'ombre de ta virilité. Nos égos ne pouvaient que s'affronter.

Alors oui, cela la dérange que d'autres aient virevolté dans son lit. Au plus profond d'elle-même, le sang bout dans ses veines. Bien qu'elle ne veuille lui appartenir, elle a ancré dans ses tripes et dans son coeur que l'apollon était sien. La possession sans retour, la trahison dans le poison, voilà leur amour. Et là, il la déchaîne en rappelant que d'autres qu'elles sont venues plonger leurs griffes dans cette chair qui ne leur revient pas. Depuis toujours. Mais il a assez gagné pour ce soir, elle a déjà cédé trop d'elle-même pour encore reconnaître une nouvelle faiblesse. Alors elle hausse les sourcils et répond avec une froideur digne d'elle « Ca ne m'a jamais dérangé, pas même à l'époque où l'on se fréquentait.  » Elle se poignarde ainsi elle-même, prétendant qu'elle sait qu'il en voyait d'autres à l'époque où ils étaient ensemble. Mais ont-ils jamais été ensemble? L'idée d'une infidélité à cette époque-là la chagrine plus de raison. Pourquoi tout remettre en doute? Pourquoi ne pas se laisser un petit voile de bonheur, une fenêtre sur un passé prétendument heureux?

Pour te blesser. Et ainsi lui faire miroiter la possibilité qu'elle, elle n'a pas été loyale à leurs ébats, qu'elle, elle a donné son corps ailleurs alors même qu'elle le lui offrait à lui. Pour te blesser car chaque parole, chaque lettre prononcée, est un nouveau coup de couteau que tu m'infliges, une nouvelle défaite que tu me prépares.

Mais il la blesse bien plus en se rapprochant d'elle, en profitant de ses faiblesses, en l'attirant dans ses bras et en caressant sa peau du bout des doigts. Elle ne frémit pas Joana, elle se hérisse. Désir ou répulsion? Entre eux, les deux portent le même nom. Elle ne peut pas se laisser faire, ne peut pas s'abandonner. Pourtant la reine des glaces se sent défaillir quand l'épiderme de son bourreau entre en contact avec sa peau. Elle le laisse relever son visage obstiné, ce masque théâtral qu'elle porte pour se préserver. Mais si les traits sont fermés après ce baiser trop intense, trop court, le regard ne ment pas. Il y a dans cet échange, un éclat qui ne leur appartient pas. C'est la lumière d'une vérité refoulée, retenue, combattue. Arrête. Mais elle ne parle pas. Elle laisse le chasseur mettre son fusil en joue et viser sans bouger. La gazelle n'a qu'une arme ce soir, c'est la certitude que le goût de sa chair laissera un goût amer à son prédateur. Il pourra la dévorer, la déchirer, il restera avec le parfum de Joana dans son âme ancré.

La robe ne résiste pas à l'assaut précis de James. Le tissu ne se froisse qu'une fraction de seconde avant de s'étaler, droit, sur le sol. La pudeur n'est pas au rendez-vous. Celle qui, quelques secondes plus tôt à peine, était forcée à un regard envers son amant, ne bouge pas. Sa poitrine est dévêtue, le dos nu l'exigeait. La dentelle noire qui cache encore son intimité risque de bientôt s'envoler pour rejoindre la robe destituée. Mais Joana ne pense pas à l'après. Elle est confondue dans le présent. Le baiser douloureux que James vient de lui imposer l'a retournée. Calme, droite, elle est toujours très proche de lui. La déesse de la guerre fait un pas en arrière. Ce n'est pas destiné à la contemplation. Adroite, elle joue avec les peurs de l'un et l'autre. Elle pourrait se pencher pour ramasser la robe et partir sans rien dire, sans rien ajouter. Elle fait un nouveau pas en arrière sans briser le contact visuel. Au bout d'un troisième pas, elle rencontre une table sur laquelle elle s'assied sans prendre égard à ce qui s'y trouve. Un plat, probablement une assiette, se renverse au sol. Voilà le seul son qui vient interrompre cette apothéose du silence.

Assise, ses escarpins traînant dans les airs, elle balance une jambe par dessus l'autre et relève son menton d'un air supérieur. « Qu'est-ce que tu attends maintenant? » Sa voix claque dans la pièce sombre tandis que ses yeux attaquent. Lassée de le laisser dominer la partie, lasser de se sentir dériver, elle a besoin de reprendre le dessus de la seule manière qui convienne. La domination. « Tu n'es pas capable de m'aimer ou tu ne le veux pas Dean?  » Elle se laisse tomber au sol, faisant claquer le talon de ses chaussures sur le carrelage. Puis d'un geste assuré fait glisser la dentelle du bout de l'index, déposant le sous-vêtement sur l'assiette toujours en place. Les yeux assombris, elle le toise. « Moi non plus, ça ne me suffit pas. »

Tu as voulu parler, tu as voulu me dénuder de toutes mes couches protectrices pour découvrir ce que je cache au plus profond de moi. Tu as joué avec le passé en me poussant dans des retranchements que je n'avais encore jamais explorés, que j'avais fui autant que je le pouvais. Mais tu agis comme si tu ne me connaissais pas. C'est à prendre ou à laisser... Je te fuirai par tous les moyens qui me seront donnés. Physiquement ou moralement. Je te fuirai car je ne peux te donner ce que j'ai, ce que je suis.

Là est la triste vérité. Dans ce baiser, dans ce moment suspendu dont la violence n'avait d'égale que la douceur, la glace a commencé à fondre. Le coeur a accéléré ses battements et ses peurs l'ont étourdie. Redonner de la puissance à un homme, ce n'est pas pour aujourd'hui. Jamais. Et ce pouvoir qu'il a volé dans la force d'un baiser, dans l'intimité d'un moment rarement égalé, elle s'efforce de le reprendre en réinstallant les bases, les limites. Pourtant ses yeux larmoient d'une couleur inconnue jusque là. Elle a goûté à ce venin trop bon, pernicieux, que procurait l'enlacement de son ennemi. Elle a goûté à cette drogue une seconde de trop pour pouvoir affirmer en être ressortie indemne.

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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Mer 20 Jan - 20:37


always remember us this way
@joana harper

et nos égos s’affrontent toujours, il y a dans la querelle qui nous lie autant de plaisirs que de subterfuges à l’ennui. nous nous sommes trouvés, par hasard, nous nous sommes accrochés pour une raison qui continue de m’échapper. et à présent il y a l’envie de rester. comme un poison dans tes veines, comme une chaîne qui viendrait mordre tes fins poignets, comme l’idée du triomphe assuré. éternel puisque tu te seras donnée, entièrement. et j’attends, j’attends, que tu y consentes. et pourtant, pourtant, je sais que c’est un leurre, auquel de nouveau m’aveugler, et que demain, il n’y aura ni éclipse, ni rayon de soleil pour enchaîner nos silhouettes dénudées. il n’y aura que l’ombre que tu auras tracée, en refusant jusque dans ta chair ce que je me plais à te demander. comme s’il fallait perdre, perdre une toute dernière fois pour s’en aller. j’ai envie de perdre tu sais, j’ai envie de toi, de ce que tu consentiras, tant pis. tu sais que comme toujours je finirai par m’y soumettre.

la fierté s’élance tout au long de son échine, qu’elle soit jalouse le fascine, il y a eu tant d’après, tant de pendants à leurs fautes conjuguées. il n’a jamais été l’homme d’une seule femme, pas depuis qu’il a renoncé à la seule réalité offerte, sertie dans les rêves d’une autre. les rêves brisés, il fallait embrasser toute la splendeur animale de sa nature profonde, alors quand il a rencontré joana, il n’était jamais avec elle, il ne faisait que parfois la rencontrer, la vouloir, et la frustration de ne jamais pouvoir le faisait toujours se défendre de ce vide qu’elle savait nourrir, mieux que personne sans doute. pour l’avoir silencé dans l’étreinte, elle le rouvrait tout aussitôt leur petite joute terminée, et c’était plus odieux à chaque fois, de se retrouver dans ce désoeuvrement-là. tu sais, tu sais parfois, que quand le sommeil rencontre les premiers moments d’abandon, je t’ai cherchée, par réflexe, par nécessité. je t’ai cherchée, d’un geste qui m’a plus humilié encore que l’absence que tu avais su graver. je t’ai cherchée, entre les draps encore froissés par d’autres. je t’ai cherchée même lorsque je savais que le lendemain je te verrai. je t’ai cherchée, et je te cherche encore. car ce que j’espère ne peut se produire, ne doit se réaliser. que ferais-je de toi, et dans quelle folie je saurais te plonger si seulement tu cédais ? son sourire fane quelque peu, il a au moment où elle lui rend ses infidélités l’impulsion de la tenir plus encore entre ses doigts, phalanges blêmes sur la peau de porcelaine. elle n’est pas à lui, elle ne l’est pas, et ne le sera jamais. alors pourquoi a-t-il l’impression à chaque fois qu’ils en sont là qu’il se fourvoie ? qu’elle ment ou qu’il ne fait pas ce qu’il devrait pour lui faire comprendre l’importance qu’elle a ? doit-il ravaler les humiliations qu’il est bien incapable de dénombrer, abandonner sa fierté à ses pieds ? elle le haïrait plus encore s’il chancelait du haut de son piédestal…

elle tremble, de dégoût ou d’envie, il ne pourrait prétendre le savoir. il ne sait réellement ce qu’il aimerait déclencher tout contre son épiderme qui se glace sous ses doigts. il brûle quant à lui, de ces désirs qu’il caresse, de ces désirs qu’il entrevoit, sur la peau les blessures qu’il aimerait consteller. sur la peau, la marque qu’il aimerait lui abandonner. plus que le tatouage avorté, il faudrait graver quelque chose qui ressemble à une cicatrice, aussi hideuse que ne l’est leur danse pleine d’une fausse éternité. si ça s’arrête demain, est-ce que j’aurai su te marquer ? j’aimerais que tu sois incapable de m’oublier. si ça s’arrête demain, te souviendras-tu à chaque fois que tu te retrouveras dans ta tenue d’Eve, face à un étranger, que je t’ai ravagée, jusqu’à l’absolu de ton image, jusqu’à la cramer et y défigurer l’orgueil que tu y inscris depuis toujours ? si ça s’arrête demain. et tandis qu’elle s’éloigne de lui, la crainte s’éprend un instant du regard qu’il continue de lui porter, comme s’il croyait réellement que c’était déjà terminé. elle pourrait fuir. fuir ainsi déparée, ça ne l’arrêterait pas. lui faire miroiter ses appâts tout en les lui interdisant, rien que pour ce qu’il a déjà osé. ce qu’il n’a jamais osé jusque là. alors qu’il relève la tête pour la confronter, dans la distance qu’elle a tracée pour se protéger, il la défie de seulement essayer. la violence le tance, il pourrait la rejoindre maintenant, entraver ses mouvements, prendre ce qu’elle aura à peine cédé, pour saisir entre ses griffes un plaisir facile, à décharner, à trahir, dans son corps qu’il adore autant qu’il le déteste. pour la perfection qu’elle revêt. ses iris ne pourraient jamais s’en lasser, même s’il prétendrait le contraire, le spectacle qu’elle offre, lorsqu’elle choisit enfin de s’attarder est presque céleste. pour peu qu’un démon se soit invité à la table des anges. james n’a pas bougé. il la regarde, il la dévore et la dévoie déjà, ses pensées à peine dissimulées sur ses traits. elle brise le silence qui les retenait telle une gangue pleine de splendeurs viciées, il l’admire de s’arroger ce droit quand il règne toujours dans les préambules qui se jouent, quand il lui faut rejoindre une femme. mais toutes ses partenaires se laissent aller à sa domination, à cause du sang versé, du fric qu’il brasse, ou simplement parce qu’il aime à les choisir totalement sous sa coupe. rien qu’un simulacre qui ne revêt aucun sens, si ce n’est la vaine délivrance que marlowe leur arrache, plus par nécessité que par cruauté. j’attends. j’attends que tu me nargues comme tu le fais toujours. j’attends que tu chasses l’image arrachée à toutes les autres qui n’ont rien à voir avec toi, et qu’il ne reste que le désespoir que tu m’inspires. ce désir désespéré, comme si je n’avais jamais su te voir. alors je te pourchasse, je continue de te pourchasser. ça fait mal. c’est ce que j’attends de toi. ton invincible méchanceté, qui vaut mon mépris et ma haine.

le temps bascule, la mémoire frivole devient indescriptible, ce sont des tons et des harmonies implacables qui se déjouent dans son corps. elle est presque à lui. à des années pourtant. à l’infini. elle lui renvoie ses propres mots et la froideur revient ciseler sa posture, mais il sait… il sait qu’il ne serait pas capable désormais de la confondre à cette mascarade qui lui hurle de la blesser, ici et maintenant, en quelques mots choisis, pour mieux l’humilier à son tour. souviens-toi, ma belle comtesse, que j’aurais pu te mentir. et que j’ai choisi de ne pas le faire ce soir. un pas. puis un autre, et il abandonne sa veste sur le sol, parure du roi qui revient au néant, pour n’être plus que celui qu’elle attend. souviens-toi que je pourrais régner, régner sans toi c’est vrai, mais régner sur ce qui devrait compter. avec une lenteur compassée, il dénoue sa cravate, et ouvre quelques boutons de sa chemise au passage. un pas. encore un pas. et il est là, devant elle de nouveau, juste au moment où elle abandonne son sous-vêtement. asymétrie déloyale, il l’aime sans ses apprêts, alors que son costume le dissimule encore en partie. souviens-toi que j’ai choisi. parce que tu crois, tu crois dans toute ta nature torve, ne plus avoir le choix. ne plus pouvoir te passer d’elle, de ce qu’elle provoque chez toi. tu te trompes mais je te laisse à ton théâtre, je m'en délecte déjà. la bête griffe, frisson impossible qui vient se mêler à son envie d’elle. le pourpre sur les lueurs aveuglantes de sa nudité. déesse menteuse, animalité trompeuse. et toi tu mens. tu continues de mentir. joana. les lèvres forment son prénom comme s’il s’agissait d’un sort ou d’une malédiction. il ne la touche plus, elle est juste devant lui et il doit pourtant combattre toutes ses envies qui pourraient étancher la perdition qui se glisse dans ses muscles depuis des jours maintenant. il se penche, embrasse ses lèvres, un très simple baiser, caresse qui ne cherche qu’à la harceler. tu mens. et tu as peur de ce que tout ça pourrait déclencher. de l’index, il frôle sa joue, son cou, la courbe de son sein, dessins apprivoisés qu’il pourrait tracer par le souvenir abandonné. sa main cependant se fait bien plus indécente lorsqu’elle ébauche la tension de son ventre, et l’intimité qui le suit. rétablir un pouvoir qu’elle cherche à lui ôter, ça a toujours été son jeu favori. et même s’il crève de confronter son corps au sien, en une indigne brutalité, il pourrait ce soir déroger à tous leurs codes rien que pour l’imaginer le supplier. son autre main s’attribue sans crier gare l’inflexion de sa hanche, pour l’empêcher d’échapper à ses attentions, pour lui rappeler qu’elle est forcément celle qui lui cèdera. car l’amour est tissé ainsi, et qu’il ne pourra prendre que ce qu’elle lui offrira. je ne le veux pas, tu sais. c’est ça la vérité. et pourtant, c'est à genoux qu'il se met devant elle, et qu'il insinue et l'avidité de sa langue, et la douleur de ses propos tout contre le velours de sa peau. je ne veux pas... et j'en crève joana. ce soir, j'en crève.

et toi non plus, toi non plus. même si entre tes cuisses ma langue s’immisce, tu ne veux pas, tu aimerais échapper, au désir de plus, et à l’envie de trop. celle qui saura nous fracasser, et abandonner un fragment acéré, qui se fichera jusqu’à l’âme pour la fissurer. je pourrais jouer des heures, de ton plaisir salé, et de ces sensations que tu ne pourras pas taire très longtemps. je pourrais me mirer dans l'orage de tes yeux et imaginer y dessiner l'accalmie qui saura te trahir. et me perdre à mon tour, au moment de faillir. tu peux me dire que ce n’est pas assez, pas assez pour toi. quand en réalité, c’est déjà trop pour ce que nous savons supporter.



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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Ven 22 Jan - 15:44


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweDans les frissons du passé, il y a toujours eu cette lueur un peu bleue, un peu tendre, un peu trop distante... Cette lueur qui représente le passé mais aussi les affres du futur. Car toi et moi, nous n'avons jamais su nous en départir. Je ne sais pas pourquoi je reste, je ne sais pas pourquoi tu me retiens. Tout ce que je sais, c'est que je suis là. Et dans le phénomène de nos voix qui tremblent, de nos corps qui se secouent, il y a toujours un peu de moi qui m'échappe pour aller s'ancrer toujours plus loin en toi. C'est comme si, cachée dans ton sein, sous ton derme, je pouvais respirer un air qui n'est pas le mien, appartenir à un homme qui ne m'appartiendra jamais. Je t'ai en horreur, toi bourreau de mes rêves, toi geôlier sans trêve. Je t'ai en horreur et pourtant à chaque fois que je fuis tes bras, à chaque fois que je m'échappe de toi... je me retrouve encore plus perdue qu'avant, encore plus paumée. Car tu es mon refuge, mon repère. Si tu es ma nuit noire, c'est que j'ai appris à vivre sans lumière. Si tu es mon désespoir, c'est que je ne me nourris plus de rien. Rien d'autre que de cette flamme bleue qui brille dans tes yeux. Dans les yeux que tu poses amèrement sur moi.  

Elle ne cille pas, elle ne bouge pas. Leur monde dévale, leur monde trébuche mais eux, pourraient rester immobiles pendant que tout s'écroule autour d'eux. Ce n'est plus un jeu. Les jeux ont pris fin des années auparavant. Ils reprennent parfois, dans l'émoi d'un souvenir, dans la nostalgie d'un coeur qui se crève en attendant... En attendant quoi? Si seulement ils savaient. Si seulement il y avait un but à tout cela. Mais ils préfèrent se figer dans l'irrévérence de leurs statuts arrogants, dans l'incandescence de leur insolence. James si proche d'elle et pourtant si loin. Leur passion est immortelle mais elle se consume bien trop vite.

Telle une maladie, je te sens qui m'envahit, qui me prend et qui m'étripe. Cellule après cellule, mes pétales fanent, meurent un à un. Tel un cancer, tu ôtes l'air de mes poumons, tu vides mon coeur de son sang et tu colores de mon hémoglobine les mains que tu enserres autour de mon cou. Rien ne sert de me débattre. Car je suis contagieuse, foutrement contagieuse. Je te vois agonir près de moi, de ce mal que je te reproche d'avoir créé. Mais qui de nous deux... qui de nous deux?

Est-elle celle qui a fait basculer leur jardin du paradis à l'enfer? Est-elle l'Eve corrompue qui en partant, en le quittant, a croqué la pomme interdite? Maudite. Maudits. Ils sont condamnés, seuls sur cette terre qui meurt, cette terre qui va à sa perte. Alors la dame se vêtit de sa tenue biblique. Déshabillée sous le regard du serpent qui n'a jamais cessé de lui murmurer à l'oreille de son ton doux et venimeux, elle enlève son manteau pour se parer de l'apparat de l'indifférence. Ce n'est qu'un masque, un masque qui lui colle à la peau car elle l'a déjà tant de fois porté. Joana s'écarte de son meurtrier mais elle ne fait ainsi que l'inviter à venir l'égorger. Une fois de plus.

Il s'approche. Le loup n'est pas dans la bergerie, le loup est dans la clairière. La pleine lune l'appelle comme on appelle la nature à redevenir maîtresse d'elle-même. Joana le regarde faire un pas puis l'autre. Ses yeux sont fixés sur les mires de son adversaire et ne s'en détachent pas, pas même quand les habits tombent au sol. La veste, le reste, plus rien ne compte. James vient à elle. Comtesse. Cela ne sonne pas comme un doux nom susurré à sa maîtresse mais comme une menace qui claque dans le restaurant vide. Elle ne l'interrompt pas, captivée par ses mots, captive de ses désirs. Mais chaque phrase s'imprègne en elle, chacune coule comme le venin dans ses veines. Une maladie. Mortelle.

Quelles sont ces choses qui devraient compter? Elle ne le lui demande pas car il la blesse volontairement tandis qu'il lui cède physiquement. Ce n'est pas un jeu, c'est un combat. La guerre n'a pas commencé ce soir, elle en est à son millième jour de vestige. Il a choisi. Joana sourit, comme parfaitement consciente qu'il ment. Car Joana, on ne la choisit pas. Ni dans le positif, ni dans le négatif. Joana, elle s'impose. Tout comme elle vient de lui imposer la totalité de sa nudité. Offerte à ses yeux pour parfaire le contraste de ce don de son corps et de l'abandon impossible de son âme.

Joana. Le frisson lui traverse l'échine, elle le ressent ce pouvoir dangereux de l'incantation de son prénom. Comme si en me sommant, tu me faisais apparaître en toi, dans ton être. Comme si ce prénom, c'était ce qu'il suffisait pour que toi et moi soyons réunis dans l'horreur de nos vies. Je le vois bien comme tu évites de dire ces cinq lettres qui me représentent. Et je te vois frémir en les énonçant toutes ensemble. James défie le mauvais sort, la magie noire de leurs amours détestables en se penchant et arrachant un baiser bien trop fort à la brune qui lui tient tête. Dans son silence, elle le défie, encore et toujours. Le baiser n'est qu'un coup de vent sur les lèvres de la dame. Les phalanges qui la parcourent ne font rien d'autre que la bercer, que l'agacer. Et les paroles qui s'ensuivent sont un coup de dague que son compagnon gardait prêt à dégainer.

Tu ne le veux pas. Pas plus que je ne le veux. Et en sentant mon corps sous tes doigts, je te hais plus que je ne le peux. Mais je ne me déroberai pas, je ne te ferai pas cet honneur. Car malgré ça, j'ai ton appel dans le coeur.

Soumis à leurs sentiments dénaturés, ils se torturent dans la haine de leurs étreintes passionnées. Ce soir, il est à genoux. Et plus que le plaisir procuré par sa lippe dans son intimité, elle savoure cette sensation de jouissance profonde que lui amène la vision de cet homme ainsi prosterné à ses pieds. Elle le regarde, tentant vainement de ne pas monter. Mais la chaleur est intense, bien trop rapide, bien trop longtemps attendue que pour être repoussée. Cependant, elle sait que c'est la frustration sa meilleure amie car de lui, elle ne veut rien, elle ne veut capituler. Mais la frustration n'est plus qu'un souvenir tandis que son corps se soulève sous les lèvres expertes de cet amant trop fréquenté. Joana jure en attrapant une touffe de cheveux entre ses doigts et en repoussant la tête de son assaillant violemment. Les yeux plongés dans ce regard qui la brûle, elle ne peut pas ne pas voir l'odieuse vérité. Cette vérité dérangeante d'un homme qui vient de la goûter. Impunément, sans aucune gêne, la lèvre luisante d'elle-même. « Pas comme ça.  »

Tu me dois plus qu'un plongeon en moi, plus que ça.

Joana maintient son emprise pour le ramener vers elle mais elle est trop frêle pour le forcer à monter à son niveau. Alors elle descend de cette table et se glisse contre lui, relâchant les cheveux pour faire tomber ce qui recouvre sa virilité dans un geste habitué. «  Si tu ne veux pas m'aimer, montre-moi à quel point tu ne le veux pas. » Sa voix est rauque, déjà éprouvée par les mille sensations qui l'ont parcourue en quelques secondes d'assaut. Sa main le libère de ses vêtements restant, et le corps de Joana glisse sous lui, l'entraînant sur le sol de ce restaurant. Nous souillerons le Japon à nouveau. Un sourire lui échappe tandis qu'elle l'embrasse. Leurs corps collés, sans se pénétrer, elle profite de sa chaleur et de l'étreinte de leurs lèvres qu'elle contraint, qu'elle impose de sa volonté. C'est là que le mensonge cesse d'exister. Dans la soif, la soif que j'ai de te sentir m'embrasser. Plus que n'importe quelle autre soif. J'ai besoin de toi, là, maintenant, dans l'abandon de ce moment qu'on a trop refoulé.

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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 - Page 2 Empty Mer 27 Jan - 20:19


always remember us this way
@joana harper

et sous l’épiderme, tremblent, tremblent, les hérésies nouvelles. elles s’ancrent plus profondément encore qu’elles ne surent créer ce mal dans le passé brutal qui fut nôtre. tu es là, oui c’est vrai, tu l’as toujours été depuis que je t’ai rencontrée, depuis les premiers mots farouches, les premiers troubles incandescents, ceux qui donnèrent à la joute une saveur unique. je me souviens du goût de tes lèvres la toute première fois, je me souviens de ce que cela me fît de croire que je te prendrais toi, pour te balancer ensuite, le long du fil sanglant de mes premiers crimes. comme un énième cadavre, à abandonner derrière moi, quand l’on commence tu sais, l’on ne s’arrête pas. pourtant avec toi, j’ai freiné mes ardeurs, j’ai souhaité ce que tu promettais à chaque fois que tu t’abandonnais, j’ai souhaité plus, j’ai sans doute souhaité trop. ce trop qui revient désormais, cravachant tous nos maux pour mieux les dédire. car je ne t’ai avoué qu’une partie du problème, et tu me refuseras toujours la solution. irrésolue équation, de deux corps qui souffrent de tant se vouloir.

elle pourra retenir, les soupirs et les gémissements, choisir de taire ce qui nacre la peau claire, vient dévaler la rondeur d’une cuisse, avouer l’envie quand elle préfère demeurer arquée ainsi, dans le silence qui se brise. c’est le déni de lui qu’elle chante. ne pas le vouloir, ne pas le savoir, et en crever pourtant, de posséder ce que l’on ne pourra jamais entièrement destituer. car c’est ce qu’elle est venue faire un jour, en demeurant auprès de lui et de ses ombres, elle est venue ficher dans l’éternité promise le poison qui depuis demeure, palpite. à chaque fois qu’il la retrouve, qu’il l’invoque, la pulsation malsaine renoue avec sa dualité. un, deux, je te courtise. deux, trois, je te méprise. un, deux, tu m’indiffères. deux, trois, tu m’exaspères. le poison continue de verser l'idolâtrie au fracas de son amertume. le baiser offert est un enfer porté sur sa peau, la brûlure de son indécence est ancrée dans ses yeux, à chaque fois qu’il les relève vers elle, comme pour poursuivre l’indigne torture qu’il inflige par le biais de ses lèvres. indignité vorace, qui semble pourchasser entre ses cuisses autant de ce pouvoir qu’il a sur elle que cette fausse soumission qu’il lui donne à voir. mais james ne se soumet jamais, même à genoux devant elle, il dirige, il défait. l’ennemie mise à nue sera bientôt domptée, et elle le sait. elle le sait. car ça a toujours été ainsi entre elle et lui, la défaite, la victoire, rien qui ne vaille à chaque fois les prémices de la guerre, ces quelques instants avant que les souffles ne deviennent erratiques, ces quelques minutes où les corps se retrouvent pour mieux se fasciner. prémices d’une troublante complicité, pour deux amants qui ne savent pas se tolérer. pourtant leurs chairs s'appellent, mortelle indigence, c’est comme si leurs propres soldats choisissaient l’injure de la trahison, et les voilà abandonnés au seuil de la mort. car c’est la mort sous la langue, la mort sous les doigts, l’envie de prendre, de froisser, de tordre, instincts désespérés qui signent une toute autre défaite. la mienne, je songe. la mienne, quand ton prénom semble encore fleurir juste sous mes côtes, et retentir sa propre psalmodie, à chaque gémissement que dictent mes plaisirs. joana. joana. je pourrais le porter sur ta peau dévoilée, ce prénom qui sonne comme une offense. et comme une évidence. il s’en veut, il se débecte quelque part, déchu, vaincu, à laper l’ambroisie de ces sentiments maudits, qu’il partage avec elle bien malgré lui. james est un roi, james peut soumettre, piller, charmer, il peut même tuer. la mort sur la peau qu’il bleuit, le désir sur l’intimité qu’il chérit, il pourrait l’emporter jusqu’à l’agonie. et c’est l’appel, tout au fond des prunelles, qui tremblent de celles qui lui rendent malgré l’offense les hommages qu’il demande. c’est quand elle referme sa main sur ses cheveux qu’il sourit, et que le démon la regarde pour mieux pérorer. je t’ai prise et tu m’as laissé faire. je t’ai goûtée et tu as aimé la déraison dans tes veines. tu l’as appelée, et tu l’appelles encore. mens devant moi mais il y a des signes que tu ne peux éroder, même dans ta si splendide volonté. il ne répond rien, le sourire est plus grand, parce qu’il lutte pour ce pouvoir qu’il ne compte guère lui abandonner, comme si la joute débutait enfin. l’ennemie trahie, le poison en son sein, celui qu’elle lui avait confié la dernière fois qu’elle s’en est allée. je n’en veux pas, je préfère que tu t’y abandonnes à ton tour, et que tu souffres de cette douleur-là. mais la lutte s’apparente à cette énergie que l’on trouve au seuil du plus infâme des désespoirs, comme pour paraître une toute dernière fois, l’homme que l’on aurait souhaité être pour demeurer hors d’atteinte. pour demeurer dans la dérision de l’indécision, celle qu’il aimerait convoquer pour contrer sa certitude de femme, au moment où ses doigts s’approprient la preuve entière du désir qu’il nourrit. indéniable défaite, le sourire se ternit et il excave des mots virulents pour lui dérober aussitôt le triomphe qu’elle pourrait saisir. ne pas t’aimer, c’est quelque chose que je n’ai pas à forcer. comme si le désir d’elle provenait de cette détestation-là, alors qu’il ne peut guère prétendre jusque là. les mots s’oublient bien vite dans l’étreinte qu’elle dessine, et alors qu’elle est là, entre ses bras, leurs corps transis par cette envie qui les dévore, il la regarde avant que leurs lèvres ne se joignent. et dans ce regard qu’il ne peut parjurer, il y a l’unique vérité, celle qui subsistera, bien après la nuit, qu'importe celle qu'ils dessineront. la vérité qui fut entre eux depuis le premier jour, sourires menteurs, et mots splendeurs, pour maquiller le vide qui les mène à leur chute. et tomber, tomber. jusqu’à toi, et me dire que peut-être je ne m’en relèverai pas. qu’il est trop tard pour ça, que ça fait trop longtemps que je t’ai laissée me détenir. et que depuis trop longtemps j’ai l’envie d’y revenir. à chaque fois, à chaque fois, joana, je me dis que ça ne finira pas comme ça. pas ainsi, entre tes bras. sous ses lèvres la passion d’elle, le dernier carcan qu’il morcèle pour mieux la posséder. pour mieux abandonner, la joute n’a jamais existé. ou alors elle ne s’est jamais terminée. contre sa bouche l’ironie maladive de ce qu’il ressent, au moment où il prend son corps, s’inscrit dans sa chair. sur sa langue, ce gémissement rauque, irrépressible et animal, parce qu’elle est à lui, enfin, et qu’il peut dans l’aveuglement du plaisir, se le dire, se le raconter. saisir sa cuisse, l’enchaîner à lui, pour mieux la rencontrer. rejoindre sa chair, et croire la profaner, et croire la délivrer. il mord sa lèvre, ses iris se conjuguent aux siennes, et il cherche, alors que leurs corps se rejoignent, il cherche ce qu’il a juré lui arracher. car tu me le donneras, tu me le donneras, dans la fièvre il ne restera plus que ce que tu ne dis pas. et ce que je tais à chaque fois.
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