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 i remember. (barbie)

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Message Sujet: i remember. (barbie)   i remember. (barbie) Empty Dim 27 Sep - 13:47


i remember when we were skin and bone, tough and cruel but bruises brown and fade away, trinkets in a coat pocket stolen from kids at school, burned a hole and fed a shame. -- @barbie brakni

Le regard rivé sur cette bâtisse, celle qui n’apparaît que dans ses rêves, ou ses cauchemars. Cette bâtisse, tanière de l’enfer, repère de démons et une auréole qui s’est pourtant imposée à elle. Auréole sombre. Auréole noire. Maitresse des lieux, carcasse sans âme, corps sans cœur, Barbie. Barbie qui ne faiblit pas, qui pousse à courber l’échine, qui tient les reines d’une main de fer. Et pourtant, lorsque ta tête tournait, lorsque ton corps vacillait, que t’étais enivrée par les substances empoisonnées, sa main est venue te sauver. Sa main attrapant la tienne, sa main chassant celle de tes bourreaux.  Trop mal pour réagir, trop atteinte pour la remercier, trop secouée pour ne pas voir l’overdose pointer le bout de son nez. Trop. L’excessivité d’une gamine plongée immédiatement dans la célébrité. L’excessivité de celle pour qui les ambitions étaient hautes, de celle qui devait briller, toujours briller, sans chercher à se trouver. T’as le talent, Lais, mais t’es pas certaine de le mériter. Pas certaine de le désirer. Ce que t’as compris, après presque deux mois passés enfermée dans ce centre. Enfermée sans le moindre contact avec le monde. L’absence de reconnaissance, la peur de voir sa carrière s’étioler, la solitude, ce sont peu à peu effacées au profit de la perdition. Perdue dans une vie qui est la sienne mais qu’elle ne contrôle pas. Perdue dans une vie qui est la sienne mais qu’elle n’est plus capable de reprendre en main. Une vie qui n’existerait plus, sans elle. Un vie achevée, lorsqu’elle se perdait dans des fins de soirées dépravées. T’as conscience de ce que tu lui dois, Lais. De ce que tu dois à cette femme qui ne te ressemble en rien. De ce qu’elle a fait pour toi. Un pas, puis l’autre, elle se retrouve à l’intérieur, absorbée par l’aura néfaste de cet endroit, par les fréquentations malfamées, par les activités illicites. Barbie. Le regard noisette qui se pose sur elle, la gêne installée dans son esprit, le souvenir des instants passés ici, et ces dernières semaines loin du monde. Loin d’ici. Comment tu… Comment tu vas ? Le genre de questions qui ne se posent pas, à une femme comme Barbie. A une femme dénuée d’émotions, dans un monde qui n’est que chaos. Je sais que ça fait un moment, mais je tenais te remercier, pour l’autre soir. Pour l’échappatoire, pour la porte de sortie quand le monde venait s’assombrir. Quand les mains glissaient sur elle. Quand son esprit n’était plus capable de réagir.

(c) calaveras.
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Blake Grayhall;

-- plutôt bête de sexe --
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Blake Grayhall



joland novaj
gypsophile (ava) ; drake (sign) ; mad'eyes (icons)
max ; oksana
1043
800
25
brandissant l'étendard de la doucereuse liberté.
collectionneur des passés fragmentés. les petits bouts de rien témoins de la déréliction de ceux qui les ont jetés. et blake ramasse, redonne un souffle, rétablit l'âme de quelques antiquités.
jolene - sage - brynn

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Message Sujet: Re: i remember. (barbie)   i remember. (barbie) Empty Ven 16 Oct - 23:34

i remember
FT. @LAIS THOMA

derrière les portes malfamées, souillées par les mélanges d’encre, de poudre et de déjections, la sombre décadence, paroxysme de l’éphémère effervescence qui se dilue dans les verres de vodka et de whisky premier prix. les billets s’entassent dans le fond du coffre scellé, mal caché derrière le papier peint arraché. mais personne n’ose pénétrer les limbes inconnues. ces étranges ignominies que tu caches dans tes tiroirs et sous le lit. les parasites s’amassent là où la lumière brille, artificielle et aveuglante, les insectes se ruent dessus, persuadés qu’ils y décrocheront les espoirs logés sur la lune. ils fuient les déceptions qui sans cesse suintent des membres éreintés par les efforts vains, les injonctions du marasme quotidien qui martèlent l’esprit aliéné. le motel est un remède, comme un raccourci dans le tunnel obscur ; ils l’empruntent, ce chemin sinueux sans savoir qu’il ne les éloigne ce cette sortie plus glorieuse. et toi, face aux fêtards et à celles qui se pensent reines d’une nuit, tu demeures de marbre barbie, ectoplasme placide, consternée par les bassesses dans lesquelles se perdent les miettes humaines. cette gangrène résiduelle qui s'épuise dans la quête d'un sens à leur existence déjà insipide. car la tumeur est si grosse qu’elle détruit l’humanité qui leur reste ; dès que les pieds se posent sur la moquette poussiéreuse, tous savent que les portes de la symphonie limbique ne s'ouvriront que sous les volontés hagardes de quelques perfusions.
d'habitude, la marionnette ne bouge pas du comptoir, les opales de plastique fixées sur les portes extérieures du rez-de-chaussée qui s'ouvrent et se referment inlassablement. les corps pénètrent les antres lucifériennes, en ressortent comme s'ils avaient traversé les enfers et ses propres abysses qui s'agrippent aux semelles et aux tissus en lambeaux. ils titubent, se bousculent, un à un, dégringolent comme des quilles qui s'inclinent devant l'omnipotence de la boule en furie. mais cette nuit-là, par les piles rechargés la poupée s'est animée face à la détresse extatique d'un troupeau esseulé. les beuglements se mêlaient au rythme de la musique entrainante, aux vibrations saisissantes qui pénétraient et raisonnaient à l'intérieur des os. parmi le citron pressé en une masse informe, tu t'étais faufilée, barbie, sous la peau abîmée, les racines de l'appréhension gesticulaient, dans les entrailles, elles formaient cet écho déchirant que tu ne pouvais pas ignorer. comme un appel à l'aide que t'avais soudainement ressenti. sans chercher à comprendre, tu t'es engouffrée au coeur de la fête clandestine, les mains sales effleurant les peaux moites et souvent dénudées. et quand les prunelles s'étaient posées dans le creux des homonymes livides, t'avais compris, barbie, que l'esprit s'était fait la malle, laissant la carcasse brune à de sinistres tribulations. la caboche gesticulait dans un sens puis dans l'autre, avant de s'immobiliser ces quelques instants où elle prétendait tenir entre ses doigts collants ces dernières bribes de lucidité. mais l'encéphale nébuleuse papillonnait près des étoiles, touchait la poussière astrale sur les visages de ceux dont l'épiderme scintillait de mille feux. la muette renfrognée n'avait pas attendu bien longtemps avant de sortir la dévergondé des griffes masculines. car les vautours rôdaient autour, pressant dans un coin de la pièce la cible trop facile car trop éméchée pour simplement articuler un non merci qu'ils auraient prétendu n'avoir jamais entendu.
alors quand le spectre réapparait aujourd'hui, il y a cette impression de déjà-vu, barbie, que les minutes se rembobinent encore pour s'arrêter sur l'image de la créature vulnérable dans ce monde de pourritures. les sourcils se haussent légèrement, esquisse d'une surprise sincère mais inquiétante. car elle pourrait n'être plus qu'un fantôme parmi tous ces autres qui hantent ces lieux, avec pour seul atout la silhouette frêle et apaisante quand elle se dévoile sous tes yeux.
« lais... qu'est-ce que tu fous là ? »
à part venir implorer une dose supplémentaire. comme tous les autres qui frôlent cette doucereuse mort, toi aussi, tu veux l'aimer et la chérir, jusqu'à ce que le corps s'épuise ?
inexistante est la chaleur dans la voix terne, assombrie par les malheurs qui s'entassent dans tous les recoins de ton âme. elle balaye, la main ferme et agacée, les inutiles questions. car rien ne va jamais, barbie, dans cet univers où le train déraille mais pourchasse à vive allure les murs dans lesquels il s'encastre. de ses secousses, la carcasse prend vie, comme l'énième sursaut qui l'empêche de sombrer dans l'oubli.
« t'as vraiment appris la leçon ou t'en redemandes lais ?  »
les iris se braquent, criblent de balles le fallacieux drapeau blanc qu'elle agite. les piques fusent et fustigent la belle qui courbe l'échine ; combien de fois tu les as vus, barbie, les morts-vivants aux guiboles sanguinolentes. ceux qui s'écorchent encore les genoux pour des pilules innocentes. alors lais ou eux, quelle différence ?     

_________________
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Message Sujet: Re: i remember. (barbie)   i remember. (barbie) Empty Jeu 5 Nov - 19:56


i remember when we were skin and bone, tough and cruel but bruises brown and fade away, trinkets in a coat pocket stolen from kids at school, burned a hole and fed a shame. -- @barbie brakni

Les cris, ce sont les démons. Les souffles, cendres du brasier. L’endroit est l’enfer, quand, même lucifer n’y met pas les pieds. L’endroit est l’enfer, et elle s’y est perdue. âme à vendre, âme à damner, âme offrande au diable. Elle s’y est perdue, gamine qui plane, qui plane trop haut. Gamine qui tombe, qui tombe trop bas. Le bas, c’est ici. Le bas, les drogues, les méandres, les malsains. Le bas, c’est aussi barbie. La reine sanglante, trônant, vacillant dans l’obscurité du monde violent, du monde brutal. un monde qui a du l’être, avec elle aussi. Comme il l’est avec toutes les âmes. Un monde violent, pour toi aussi, sous le feu des projecteurs. Sous les lueurs rouges de sang, prêtes à tâcher chaque destinée.
Et plus elle s’approche d’elle, plus son aura se ternie. Plus son âme cri à l’agonie. Plus elle s’approche d’elle, plus elle se sent partir, comme lors de la macabre soirée, enchaînée mentalement aux barreaux de la bâtisse. Le papillon y tient, pourtant. Tient à se poser près de la fleur fanée. Près d’elle pour pouvoir la remercier. Banalités vite expédiées, elles n’ont pas leur place, avec barbie. Barbie qui n’obéit à aucune règle, à aucun code moral. Barbie se fiche de savoir si elle va bien elle-même, si le monde va bien, parce son cœur est déjà éteint.
Comme hypnotisée, fatalement attirée, les opales qui brillent de mille feux devant la carcasse inanimée de sa sauveuse maudite. écharpée entre l’onde occulte et l’aura venue la sauver des mains trop puissantes des hommes sans foi. tu ne sais même pas comment l’aborder, quels mots employés, parce que t’es bien plus cassée que jamais. Parce que tu ne sais plus qui tu es, parce que tu ne trouves plus ta place dans ce monde, ta force dans cet univers. je voulais simplement te remercier pour ce que tu as fait pour moi. En personne. Rien de plus. rien de plus, mais c’est déjà tellement. Déjà tellement parce que sans son intervention, elle ne serait plus rien. Détruite définitivement. Parce que sans elle, le vide serait bien plus grand. Incontrôlable. je sais que tu ne veux pas que je traîne ici. Mais je ne veux pas te dire au revoir. pas définitivement. Pas aussi brutalement. t’es peut-être un peu trop faible, lais. Comme des coups répétés portés par l’univers. Mais tu sais, tu sens que t’es dans le vrai. Qu’il y a bien un lien, qui s’est créé, entre vous.

(c) calaveras.
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