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 parce que nous c'était mieux. (elio)

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Message Sujet: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Dim 8 Mar - 12:30


si je te vois, quand t'es pas là, j'crois j'fais n'importe quoi, si j'parle encore de nous deux, si je parle au pluriel, c'est parce que nous c'était mieux qu'un je seul et cruel. -- @elio abruzzeze

Le cœur qui tambourine dans sa poitrine comme son poing contre la porte. Elle sait que c’est lui. Elle sent que c’est lui. Comme si elle pouvait reconnaître le moindre de ses gestes, comme si elle parvenait à sentir son odeur derrière la porte. Il ne devrait être qu’un songe, qu’un souvenir, vestige d’un passé beaucoup trop sombre. Il devrait déjà être oublié, chacun reprenant le cours d’une vie trop morne, se libérant du poids de cette relation trop compliquée, trop passionnée. Il devrait déjà être oublié, Elio, mais il demeure. Il demeure là, comme le fantôme de son esprit, comme ce trou béant laissé dans sa vie. Parce que c’était peut-être douloureux, vous deux, mais avec lui t’étais plus seule, Silene. Avec lui t’avais cette sensation d’être acceptée, d’être aimée, entièrement pour ce que tu es. Il prenait un peu en lui ce malheur qui t’accable depuis toujours. Cette noirceur, dont il ignore tout, faisant d’elle le serpent qu’elle est aujourd’hui. Elio, ce qu’elle ressent toujours pour lui. Elio, cet amour inexplicable qu’ils partageaient. Elio, cette violence qu’elle a toujours acceptée. Et elle se lève, machinalement, pour aller ouvrir cette porte derrière laquelle il se trouve. Elle se lève, machinalement, sachant pertinemment ce qui l’attend. L’absence se fait longue, plusieurs semaines sans nouvelles, plusieurs semaines sans son visage, sans son touché. L’absence se fait longue, elle devrait être définitive, comme toutes ruptures. Elle devrait l’être, mais t’y parviens pas, Silene. T’y parviens pas, tout comme lui. Parce qu’au fond, peut-être que cette toute petite étincelle persiste encore entre vous. Peut-être parce que la peur de lâcher prise et de s’ouvrir à l’inconnu est beaucoup trop grande. Et comme une douce fatalité, elle se retrouve face à lui, le regard déjà perdu dans le sien. Le regard déjà absent, laissant place au reflet amer de ce qu’ils ont partagé. Salut. Qu’elle souffle, avec une pointe de faiblesse. Peut-être qu’elle devrait refuser d’ouvrir cette porte, à l’avenir, pour elle, pour lui, pour eux. Peut-être qu’elle devrait définitivement tirer ce trait sur son passé pour pouvoir avancer. Mais elle ne sait vivre qu’ainsi, Silene, coincée dans ce qu’elle ne parvient pas à oublier. Bloquée avec sa souffrance, la plongeant chaque jour un peu plus dans les abysses. Qu’est-ce que tu veux ? Et elle le laisse entrer, pénétrer dans cet appartement qu’il ne connait que trop bien, parce qu’elle ne sait pas faire autrement.

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Erkan Dickenson;

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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Ven 13 Mar - 13:56


@Silene Valenti et Elio
oh, how fitting for one so fake. make me a fairy whatever it takes. And just like a tale my dream was a scam. you waited smiling for this. i am burnt out, i smell of smoke



« Je vais te dire un grand secret
J'ai peur de toi
Peur de ce qui t'accompagne au soir vers les fenêtres
Des gestes que tu fais des mots qu'on ne dit pas
J'ai peur du temps rapide et lent j'ai peur de toi
Je vais te dire un grand secret
Ferme les portes
Il est plus facile de mourir que d'aimer
C'est pourquoi je me donne le mal de vivre »


Le cerne s’estompe grâce au sommeil qu’il emprunte, Morphée a conté ses déboires pour soulager les insomnies perpétuelles de l’italien. Traine sur sa peau la pesanteur et la tranquillité des âmes longtemps charriées, couvertes des morsures. Un môme d’ébène, asséché par le soleil natif, a subi des amours gigantesques. Il n’y a eu que sa mère pour en mourir, que Silene pour se tourner vers la discorde.
Aragon est assis sur son torse, achève de marquer l’endormi des passions qu’il portait pour sa Elsa. Il est six heures, trois seulement ont accueilli sa léthargie. Il ouvre les yeux, le bouquin choit le long de ses côtes. Il est six heures, quatre-vingt huit ont accueilli son silence, son absence. Il se frotte vulgairement le visage, frictionne ses globes pour en faire jaillir la vie. La torpeur est rude, son repos interrompu. Aucun message, aucun appel, il enrage de ne pas savoir où elle vole. Ils ont été pris dans une cage pour s’être dévorés les premiers; une prison pour ne savoir endurer la séparation, même les ailes ont été brisées. Ils s’égrainent en continue, ils crachent sur la paix.
Maintenant, il gangrène les rues, les rayons de la grande étoile sur le point de se coucher sur l’acrimonie du rejeton. Les mains grattent nerveusement le fond de ses poches, il est camé d’être berné, par cette blonde au palpitant nervuré de canifs. Il s’y est tant coupé, une douleur euphorique, salvatrice. On se fait du bien dans ce qui nous fait du mal. Les trottoirs ne trouvent pas de fin, il erre violemment jusqu’au repère de sa démence. S’effacent les minutes qui ont le goût d’heures et de jours, d’infini. Il y a de la lumière en haut de cette falaise parcourue trop de fois, du haut de laquelle se fracassent de cruels souvenirs, dégringolent les baisers. L’italien grimpe les marches des escaliers, trois par trois, s’inflige ses propres châtiments. La chute n’en sera que plus belle. Des grands coups contre la porte, trois secondes qui se perdent au bout desquelles elle apparait. Le gamin serre les dents, mandibule saillante, parce qu’il y a cet air peint sur son visage, napolitaine mitigés, un brin fragile. « Buonasera » il n’y croit pas à ce regard chevrotant, cette assurance effilée. Il perce l’antre sans attendre que l’hôte l’y invite, il est chez lui, partout entre ces murs « ce que je veux? Tu disparais pendant des jours et tu m’demandes ce que je veux? Pourquoi tu réponds pas à mes messages? » il hait qu’il s’agite pour cette poupée, que le calme lui file entre les doigts dès que leurs fleuves se mêlent. « Ça te fatigue tant que ça de tirer les ficelles? » elle a le vice sous les griffes, manipulatrice excessive, les pantins font légion et il est en première ligne.   
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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Sam 14 Mar - 18:17


si je te vois, quand t'es pas là, j'crois j'fais n'importe quoi, si j'parle encore de nous deux, si je parle au pluriel, c'est parce que nous c'était mieux qu'un je seul et cruel. -- @elio abruzzeze

Si j'ai des cernes sous les yeux et la voix qui déraille, c'est que les nuits durent trop peu, à rejouer nos batailles. Trop fatiguée, ne plus penser, plus faire n'importe quoi.

Ils pourraient tout réparer, s’ils le voulaient. Ils pourraient tout arranger, s’ils le voulaient. Mais leur relation serait brisée à nouveau, brisée par les âmes sombres qu’ils sont, et peut-être que tout arranger ne ferait qu’encore plus mal, finalement. Et peut-être que tout arranger ne ferait que les détruire un peu plus encore. Peut-être qu’elle ne doit pas retrouver cet espoir disparu depuis si longtemps désormais. Parce que c’est ce qu’il a été, Elio. Un espoir. Un espoir d’être enfin heureuse. D’être enfin aimée. Mais t’es pas de celles qu’on aime réellement, Silene. Toi, tu détruis tout. Toi, tu consumes tout ce que tu touches. Et Elio aussi, il a souffert à cause de toi. Elio aussi, il s’est transformé à cause de toi. Alors même qu’il était peut-être la plus belle chose de ta vie. Alors même qu’il aurait pu être ton grand amour. Mais il n’a pas pu te sauver. Il n’a pas su te sauver. Personne ne le peut. Et pourtant comme un poison, elle coule encore dans ses veines. Comme un poison, il coule encore dans les siennes. Elle ne voulait que lui. Elle n’espérait que lui. Elle n’espère plus, désormais. Elle n’espère plus rien, parce qu’avec lui, tout est terminé. Parce qu’il n’y a plus rien entre eux. Il ne devrait plus rien y avoir entre eux. Seulement à en croire les paroles de l’italien, à en croire ce que ressent l’italienne, c’est loin, bien trop loin d’être le cas. Son cœur manque de lâcher au moindre de ses mots, mais elle se tait, cache ce qu’elle ressent, telle la sirène enchanteresse sans aucune émotion. Pourquoi ? C’est ce qui s’appelle être « séparés », non ? Qu’elle lâche, mimant les guillemets avant de retourner s’asseoir sur le canapé. Il est là, comme chez lui, prend possession de l’appartement comme il a autrefois su prendre possession de son cœur. Lui qui semble lire en elle, qui semble voir en elle, bien plus que n’importe qui au monde. Lui qui la connait, par cœur. Elle qu’il désirait, en toute connaissance de cause. Arrêtes, Elio. Je n’ai pas besoin de faire ça, avec toi. Pas besoin de le manipuler, pas besoin de se jouer de lui, elle est honnête. Elle est honnête, avec toute la noirceur qu’elle renferme, explosant enfin lorsqu’elle est à ses côtés. Et toi ? Qu’est-ce que tu cherches ? Parce qu’elle ne sait jamais ce qu’il ressent, jamais sur quel pied danser, avec lui. Parce qu’il est sa plus grande énigme, son feu le plus grand, et paradoxalement celui capable de la canaliser bien plus que n’importe qui d’autre au monde.

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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Mer 1 Avr - 15:52


@Silene Valenti et Elio
oh, how fitting for one so fake. make me a fairy whatever it takes. And just like a tale my dream was a scam. you waited smiling for this. i am burnt out, i smell of smoke



Elio comprenait que pour elle, la rupture n’avait pas été la même, qu’elle avait toujours eu plus d’aisance à le voir partir parce qu’elle avait ses fils entre la pulpe de ses doigts, qu’ainsi elle le savait de retour, toujours. Elle avait une telle facilité à manipuler les coeurs.
Il s’assoit, face à elle, incapable d’être plus près, incapable d’être plus loin, sur le fauteuil parsemé de leur passé. Il y a, les hématomes qu’il a laissés sur elle et ceux qu’elle a laissés sur lui, il y a, quand la haine ne faisait plus le poids, un effluve amoureux, un parfum d’antan qui résiste au présent. Je n’ai pas besoin de faire ça, avec toi. Avec toi. Comme si les fils se sont arrachés en même temps que les corps se sont éloignés, comme si le temps avait fait son oeuvre pour massacrer les vestiges enterrés. Elle le balaye comme un reste au bord de son auge et il ricane, un môme qui frôle l’explosion, la poudre trop près de l’étincelle. « Avec moi? » il ricane plus encore, des rires qui grignotent l’oxygène qui traîne dans l’air, des rires qui n’ont rien de lui « dio mio, t’en es à choisir tes victimes? ». Pensée absurde, un brin grotesque, les asticots ont mangé ses états d’âme, et Silene se trouve le coeur pourri. Mais pas avec lui, cette mascarade, la valse des pantins, plus avec lui, et la douleur est vive. La capricieuse a jeté le poupon empoussiéré dans un coin de la pièce, usité, décharné par ses manipulations, en lambeaux. Elio serre le poing pour ne pas briser les fondations à l’entour, lesquelles? Parce qu’il n’y a plus rien. Un sourire alambiqué collé au visage, « j’cherche rien ici, je passais par là et je voulais savoir si entre quelques jours de silence, t’étais toujours en vie » il sabote la silhouette de la nymphe du fracas de ses azurs, s’étalent sur le décor « qu’est-ce qu’il t’prend de pas répondre aux messages? Un jour oui, l’autre t’oublie? ». Des ficelles tirées, celles de l’enfant assise sur son divan, par ses mots se dévoile l’emprise, d’Elio sur Silene. Il a tiré si fort pour la retenir, c’est son coeur qui a fini par pourrir: « t’as pas l’droit disparaître, j’ai pas envie de devoir de te chercher, toujours ». Il n’y a pas la bribe d’une tendresse, il a de la roche sur les lèvres ; il veut couper l’élan de sa fuite, parce qu’il a encore besoin qu’elle fasse grincer ses ongles sur sa cervelle, encore besoin d’avoir mal d’elle.  
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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Sam 4 Avr - 21:05


si je te vois, quand t'es pas là, j'crois j'fais n'importe quoi, si j'parle encore de nous deux, si je parle au pluriel, c'est parce que nous c'était mieux qu'un je seul et cruel. -- @elio abruzzeze

Mal au cœur, quand il est là. Mal aux yeux, quand son visage devient paysage. Mal à la tête, quand sa voix s’insinue de façon toujours plus puissante. Mal avec lui, mal de lui, mal sans lui. Mal, toujours, à l’image parfaite de leur relation catastrophique. A l’image des sentiments qui n’ont jamais su rien réparer. Il le sait, elle le sait aussi, rien ne suffit, entre eux. Comme de voraces, comme deux vautours, à toujours en vouloir plus, à désirer ce qu’ils sont incapables de se donner. Qu’ils soient ensemble, qu’ils ne le soient pas, quelle différence ? Quelle différence, lorsqu’ils se rappellent l’un à l’autre, inlassablement, tout en sachant pertinemment que cette idylle faussée appartient au passé. Et peut-être qu’il est là, l’enjeu de tout tes mots, Silene. Peut-être bien que t’arrives pas à percevoir le temps qui fait son œuvre. Peut-être bien que t’arrives pas à admettre qu’il n’était pas le bon, qu’il n’était pas celui que tu désirais. Tu voulais que ce soit lui. C’était tout ce que tu voulais. Mais par habitude, t’as tout détruit. Les yeux au ciel, pour se défaire de son emprise. Les yeux au ciel, fatiguée de toujours lui rappeler, qu’il est le seul à avoir compté. Tu peux bien penser ce que tu veux de moi. Faux. Fausse promesse, bercée d’illusion. Ce qu’il pense compte. Ce qu’il pense compte toujours. Comme ce qu’il ressent comptera toujours. Et ton cœur explose, lorsqu’il s’installe en face de toi. Ton cœur explose, lorsque son regard se plante dans le tien. Les reproches l’assaillent, les reproches poignardent son être, mais tout ce qu’elle voit, c’est son regard. Son putain de regard qui la transperce comme une idiote ayant un son premier béguin. Parce qu’on se doit encore des comptes, Elio ? Rhétorique. Ils ne devraient plus, mais c’est le cas. Ils ne devraient plus être tant accrochés, mais c’est le cas. Elle pourrait crever demain qu’il serait encore là dans ses pensées. Il pourrait crever demain qu’elle serait encore présente dessous sa peau. Et puis les paroles suivantes sonnent comme provocation, comme une mise en garde brûlant l’intérieur de ses entrailles. Avec le feu, elle y répond. Avec le feu, elle se jette dans la gueule du loup. Si tu n’as pas envie de devoir toujours me chercher, tu sais que c’est très simple, tu n’as qu’à t’installer ici. La porte t’est ouverte. Pas question de jouer. Pas question de jouer avec elle. S’il la veut, c’est entièrement. S’il espère l’avoir, c’est entièrement. Comme avant. Ce qu’ils auraient pu être beau, dans la passion, dans la destruction.

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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Ven 1 Mai - 18:19


Silene fait rouler ses orbites, laissant au gamin un goût âpre de passé, revenant à ces moments où l’exaspération façonnait silencieusement le sentier de la colère. L’obscurité s’instille, couvre les derniers coins de lumière, tandis que la langue de la vipère caresse un mensonge ostensible qui trépasse au premier ricanement du garçon. « Et comment j’fais, hein? Pour penser ce que je veux, moi, quand t’es là? » de la pulpe de l’index, Elio assène sa tempe.
Il l’accuse d’être en tous lieux, en chaque hémisphère de sa cervelle mal-lunée.
Mais ils sont l’un dans l’autre et, partout, déversé dans chacun. Ils sont seuls, en commun.
Ça dévore, ça saccage, l’amour les a piégés dans un brasier, qu’est-ce que ça peut bien faire? Il est déjà brûlé par l’oeuvre de son regard, les réminiscences empoisonnées de ses baisers, de ses ongles plantés sous sa peau et de sa tignasse à peine peignée qui lui chatouille le torse. Il a beau être flanqué derrière son souffle cruel, il l’implore de prolonger ses souffrances, et Silene lutte contre elle-même pour ne pas faire droit à sa demande. « Non, mais tu sais qu’oui au fond » un paradoxe qui les ramène inlassablement l’un vers l’autre ; affirmant un besoin latent de toujours s’aimer au-dessus des flammes, d’étouffer les cris sous les affections, sans pourtant que l’incendie les épargne.
Et la blonde n’a pas eu grand mal à retrouver ses marques sur le terrain poreux de sa caboche. L’italien se frotte la mâchoire, l’air de considérer ce qu’il sait déjà vain, comme s’il était maitre finalement. « Et qu’est-ce que ça fait de nous si je reste, Silene? » des hypocrites, des amants, des condamnés, non, les trois à la fois. « Peu importe, on sait bien toi et moi que ce n’est pas une éventualité. Parce que tu finirais pas te barrer » elle endure jamais bien longtemps, ni le répit, ni la tempête. « T’as toujours voulu ce qu’il t’était impossible d’avoir » il s’enfonce un peu plus dans les coussins du fauteuil, confesse par ce confort que ce soir encore, il marquera son antre.  
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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Lun 11 Mai - 20:52


si je te vois, quand t'es pas là, j'crois j'fais n'importe quoi, si j'parle encore de nous deux, si je parle au pluriel, c'est parce que nous c'était mieux qu'un je seul et cruel. -- @elio abruzzeze

Le beau qu’ils auraient pu toucher, l’amour qu’ils auraient pu se donner, si l’un comme l’autre n’était pas aussi bousillé. Destructeur, chacun à sa façon, chacun usant des pires sévices pour affaiblir l’autre. Amours devenus ennemis, sans ménagement, sans brèche, sans porte de sortie. Elle prend possession de son esprit, démon, succube, venant s’installer dans chaque recoin de son être. Marquant son territoire, sur sa peau, sur son esprit, comme Elio a su le faire avec elle des mois plus tôt. Comme il sait le faire, encore, en s’immisçant chez elle comme s’il s’agissait de son propre logement. Frappant à sa porte pour exiger des explications, des justifications de sa part, comme un homme jaloux le ferait pour sa compagne. Mais elle est là, l’erreur, Silene. T’es plus sa femme, t’es plus rien pour lui, plus qu’un souvenir brumeux dont il devrait se détacher pour son bien à lui, pour son bien à elle. T’es plus qu’un mirage auquel il s’accroche désespérément, refusant de te rendre ta liberté par la même occasion. Parce qu’elle n’avancera pas, s’il est là. Parce qu’elle ne tournera jamais vraiment la page, s’il est là. Très bien, alors je t’écoute, tu peux me donner le détails de tout ce que tu as fais chaque soir, cette semaine. Provocatrice et incandescente, elle bouillonne de l’intérieur, crache son venin comme elle sait si bien le faire, vil serpent qui ne se sent bien qu’en étranglant ses proies. Et tu te garderas bien de parler de tes hommes, à toi, Silene. De ceux qui animent ta vie, font vibrer ce qui te reste de ton cœur. La proposition sérieuse qui flotte ensuite dans les airs, qu’il réfute, évacuant bien trop rapidement le moindre espoir, la moindre image d’un bonheur qu’ils pourraient créer de nouveau, si vraiment ils le souhaitaient. Mais il ne le souhaite pas, Elio. Il se contente de la garder prisonnière sans ne plus jamais rien lui donner. Ça fait de nous deux personnes ayant enfin décidé de vivre ce qu’ils ressentent. Les mots sont limpides, la pensée semble claire, pourtant il n’en est rien. T’es complètement dévastée par ce que tu peux bien ressentir, italienne, par ce qu’il te donne l’impression de ressentir, lui aussi. Tu as raison. J’ai toujours voulu ce qu’il m’est impossible d’avoir. Peut-être parce que je n’ai simplement pas encore trouvé ce que je veux réellement. Faux. Tellement faux. Elle est juste effrayée. Abîmée par les horreurs vécues dans le passé. Et tout ce qu’elle cherche, tout ce qu’elle désire, au fond, c’est l’amour. Le vrai. Mais t’es bien incapable de le trouver, parce que baisser la garde reviendrait à dévoiler ta vulnérabilité. A risquer d’être une victime de nouveau.

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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Mer 8 Juil - 21:14


Elio a les yeux coincés sur ses lèvres qui gesticulent, une couleur carmin qui lui agresse la rétine alors qu’il se tient pourtant à quelques mètres de la meurtrière. Elle s’use les lippes en battant des mots cinglants de sa langue, des mots qui heurtent les parois basanés du garçon et laissent quelques hématomes sur la raison.
À une lettre près, Silene devient sirène et siffle disharmonie juchée sur son rocher, la queue provoquant les ondes et les marées affamées. Et lui sur le rivage se sent happé par le soufre qu’elle a glissé dans ses quelques paroles.
Avant la colère, d’abord le regret.
Il secoue la tête, les onyx méprisantes absorbés par le parquet qui préfèrent s’entretenir avec le silence plutôt que de répliquer par la rixe.
Elle fait perler les mots, encore, d’une langue qui autrefois traçait ses contours. Elle confesse les vérités nonchalantes, des causes perdues à l’endroit même où on n’a jamais foutu un pied. Il a levé les yeux sur le constat aigre-doux, sur son portrait à elle déjà un peu fêlé.
« Tu vois, c’est ça l’problème », la carcasse craque et se redresse sur le fauteuil, « t’es pas seulement dans ma tête. Non. Tu t’es même immiscée là ». Il frappe son torse de la pulpe de l’index, assène son omniscience.
Elle est dans sa tête pour connaître de chacun de ses mouvements.
Dans son coeur, pour en reconnaitre les sentiments.
La blonde rengaine et déploie les armes à un rythme frénétique, condamne aussitôt un Elio pour ne jamais être à la hauteur de ses turbulences.
« Et qu’est-ce que tu veux, Silene? », le garçon accuse, tient son poing nerveusement serré sur l’accoudoir. La question est vaine, ou peut-être la réponse ne ferait que lui déplaire.
« J’ai toujours su qu’j’étais dérangé, et ça, notre histoire, ça n’a rien aidé. Mais toi, putain. Je connais personne de plus dérangé que toi. T’as toujours cru que t’avais un passe-droit pour faire ce que tu voulais des autres, qu’tu pouvais accomplir le pire sans jamais être tenue responsable ».
Il a apposé ses azurs sur son visage sans parvenir à en déstructurer la beauté.
« Ouais. C’est ça. T’es une putain de dérangée. »
Coup de grâce, un peu lâche, pas aussi vrai.  
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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Ven 17 Juil - 11:14


si je te vois, quand t'es pas là, j'crois j'fais n'importe quoi, si j'parle encore de nous deux, si je parle au pluriel, c'est parce que nous c'était mieux qu'un je seul et cruel. -- @elio abruzzeze

Battre des cils, prétendre, tuer pour ne pas être tuée, toujours la même rengaine, toujours ce même cinéma dans lequel elle s’entraîne. Et lui, pris dans ses filets, qui se débat, comme elle se débat des sentiments qu’elle éprouve à son égard. Marquée, la poupée. Abîmée par les traces laissées sur sa peau, les traces sur son cœur, les siennes. Elio est toujours là, comme une partie d’elle à laquelle elle est incapable de renoncer. Ce serait pourtant bien plus simple, si t’acceptais de renoncer, Silene. S’il acceptait de renoncer, lui aussi, à toi, à vous. A cette explosion de sentiments qui s’éteignent parce qu’aucun d’eux ne prend le risque de recommencer. Et tu vois qu’il évite, tu vois qu’il refuse d’entrer dans ce genre de considération. Comme s’il ne voulait plus rien à voir à faire avec toi, tout en restant là. Mauvais pour elle, mauvaise pour lui, ils s’acharnent à se faire mal, à se blesser, encore et encore. Et les mots d’Elio, ils la touchent plus qu’elle ne le voudrait. Ils l’atteignent, lui font mal et elle est incapable de le montrer. Incapable de montrer qu’il vient de la blesser. Elle se referme, tout bêtement, comme le poison qu’elle est. Comme la créature sombre qui rentre dans son antre par peur d’être trop exposée. Je veux quelqu’un qui m’aime comme je suis et t’as pas été capable de le faire. Alors si je te dégoûte à ce point-là, tu connais la sortie, je ne te retiens pas. Les ongles plantés dans le canapé, le regard éteint , le venin craché, elle le rejette parce qu’elle ne supporte pas ses mots. Parce que tu ne supportes pas qu’il te regarde ainsi, qu’il te voit ainsi, Sisi. Parce que tu ne supportes pas de l’entendre parler de toi comme ton beau-père le faisait, comme le monstre qui t’a détruit le faisait. Tu ne supportes pas de voir la haine parcourir le corps, le cœur, de celui que tu aimais tant. Et soudainement, les mots lui manquent, l’air lui manque, elle n’a plus envie de rien, plus envie de parler, plus envie de s’enfoncer dans cette bataille sans fin avec lui. Soudainement, elle ne ressent plus que cette putain d’envie de crever.

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Message Sujet: Re: parce que nous c'était mieux. (elio)   parce que nous c'était mieux. (elio) Empty Lun 28 Sep - 14:53

À s’être écharpés jadis, se couvrant de balafres passionnées, on croit que c’est ce qui donne le droit de continuer au présent. Elio ne lésine pas, et si la blonde paraît plus mesurée, elle cingle comme il faut, déchiquète les portions de l’espoir incurable qui demeurait entre eux. Ça se déchaîne à l’intérieur quand elle tance les amours anonymes. Ce que ça fait, les morceaux d’un coeur qui se brisent encore, c’est un corps qui expie les sensations de multitude d’étreintes. Le larynx s’étrique, c’est tous les baisers qu’ils se sont donnés. Les muscles congestionnent la tension, c’est tous les coups jetés et tous les coups rendus. La température grimpe, c’est la pluie des affections conclues et entrelacées contre l’intimité d’un matelas. Finalement, le myocarde qu’on sent se résorber, c’est la raison qui plaide pour l’extinction des ardeurs sentimentales. Penché vers l’avant, les coudes en appuie sur les cuisses et le crâne entre les mains, il s’empresse de chasser le songe d’une ombre disparue. Il souffle longuement, frotte son visage et appose son regard éreinté, lui aussi, sur une Silène anémiée.
“T’étais jamais la même. C’était comme si dès que tu te sentais calme, fallait foutre le vacarme et gâcher l’instant pour que ça aille mieux. Et j’étais là pour tout; j’étais là quand t’étais soulagée qu’le bordel cesse, et j’étais là aussi quand il fallait l’mettre.”
Les yeux se sont plantés sur le parquet comme si se tenaient là leurs souvenirs, il y cache la honte des pauvres âmes qui, bien que vaincues, continuent de se débattre avec emphase.
“C’est vrai, j’sais pas laquelle des deux t’étais Silène, mais je les ai aimées indifféremment. Et j’ai fait de mon mieux pour aimer, même le pire, correctement. J’suis pas mieux, c’est pas c’que je suis entrain de te dire, d’ailleurs c’est pour ça qu’on en est là, mais j’te dis que j’ai essayé.”
Elio cherche sa contenance dans un haussement d’épaules et le confort du dossier, relève les yeux sur l’amante malheureuse et mésaimée.
“C’est ça l’problème. T’en connais beaucoup, des mecs que tu dégoûtes, qui restent quand même?”
Rasséréné de rien, le fourmillement de sa fatalité, foutu quoiqu’il advienne alors qu’on lui rende Silène. Néanmoins, ce n’est pas la lucidité qui lui manque. Ça n’a rien de beau la folie même quand elle prend les apparences bénites de la môme. Non, s’il reste et implore sa violente miséricorde, c’est parce qu’il veut que ça tranche si profond qu’il lui préfèrera enfin la solitude.
“Je peux rester?”, et qu’elle acquiesce pour qu’ils se blessent indéfiniment jusqu’à ce qu’ils abdiquent un beau matin. Il manque quelques déchirures pour être certains de l’impossible.
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