Sujet: Re: Tel père - telle fille | Arya Jeu 7 Mai - 19:44
i long for you, just a touch, does that scare you, of your hand, you don't leave my mind, lonely days, i'm feeling like a fool for dreaming. -- @owen swaguer
Le cœur battant, elle a encore du mal à croire qu’elle se trouve là, juste devant la caserne. Prête à découvrir l’univers d’Owen, assurant la promesse faite le soir de Noël, de passer pour l’y voir, pour visiter. Seulement entre dire et faire, il y a tout un monde, aux yeux d’Arya. Tout un monde qu’elle n’est peut-être pas prête à franchir. A la fois gênée, intimidée et encore sur la réserve, elle garde en elle cette angoisse d’aller trop vite. Celle de ne pas être prête à lui faire une place dans sa vie. Surtout en ce moment. Surtout en ce moment, alors que son existence ne lui semble être qu’un champ de ruine. Son quotidien entier finit toujours par s’effondrer, dans ta vie, Arya. Il y a d’abord eu ton couple, plus ta vie entière avec Cassey, ta stabilité au retour d’Owen, et maintenant… Quinn. Quinn, et cette relation qui n’aurait jamais dû commencer. Quinn, et la confiance qu’elle lui avait donnée, désormais envolée. Il y a cette fracture, irréversible, depuis qu’elle a découvert que la femme qu’elle fréquentait est en réalité mariée. Mais cela n’empêche pas la blonde de se faire du souci, toujours, pour elle. Parce qu’elle est mariée, mais aussi battue. En danger. Bien plus fragile que ce qu’elle imaginait. Alors ce n’est peut-être pas le bon moment, pour se rapprocher d’Owen qui est et restera un sujet sensible à ses yeux. Peut-être qu’elle pourrait vriller, craquer, à tout moment. Mais elle tient sa promesse. Elle tient sa promesse parce qu’Owen a fait tous les efforts du monde pour tenter de se racheter auprès d’elle. Pour tenter d’au moins, apprendre à la connaître. Elle entre alors, se jette dans la gueule du loup, tombant rapidement sur l’une des ambulancières rencontrées lors de l’incendie qui lui tient compagnie jusqu’à l’arrivée d’Owen. Faible sourire en sa direction, elle répond rapidement. - Bonjour. Tu devais me faire visiter, alors me voilà. Sur le visage du pompier, elle peut lire la joie, sincère, de la retrouver ici. Et tu serais presque touchée, Arya, de voir qu’il tient vraiment à ta présence ici, dans son univers. Parce que c’est quelque chose que vous partagez tous les deux, l’amour de votre métier. Adressant un sourire à l’ambulancière qui s’éloigne d’eux, elle se concentre de nouveau sur lui. - Je vais bien, et toi ? Ce n’est peut-être pas totalement la vérité mais elle ne peut décemment pas se confier à lui, bien moins encore au sujet de Quinn. C’est donc naturellement, qu’elle préfère focaliser son attention sur Owen et sur ce moment qu’elle s’apprête à passer avec lui.
Sujet: Re: Tel père - telle fille | Arya Dim 28 Juin - 20:31
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Lentement mais sûrement. Un adage qui ne lui colle que trop bien à la peau. C’est toujours de cette façon qu’elle fonctionne, Arya. Difficile à apprivoiser, qu’il s’agisse de ses amis, de ses petits-amis et même de sa famille. Surtout avec ce père qu’elle ne connait que trop bien. Il faut savoir s’armer de patience, pour espérer obtenir une place dans son cœur, dans sa vie. Ce que Quinn semble avoir parfaitement compris, refusant de couper les ponts avec elle, prête à se battre pour la récupérer. Ce qu’Owen semble avoir compris, lui aussi, en attendant patiemment qu’elle décide de lui laisser une chance, comme aujourd’hui. La place, elle se fait difficilement, mais une fois installée elle est éternelle. Parce qu’elle est capable de tout donner, Arya. Capable d’aimer plus que le ciel ne le permet. Et ce n’est pas anodin, si elle se trouve ici aujourd’hui. Ce n’est pas anodin, parce qu’elle sait combien cet endroit, ce métier, compte pour Owen. Mieux que personne, peut-être, parce qu’ils ont cela en commun. Mieux que personne, peut-être, parce qu’elle a réalisé que sur ce point, c’est bien de lui qu’elle tient. - Je comptais bien sur le hamburger. Qu’elle lâche, un brin malicieuse, tentant de plus penser à ce qui torture son esprit. Tentant de se détacher d’elle, de tout ce que cela implique, et de simplement se concentrer sur le moment présent. Sur la visite dont elle bénéficie, grâce à Owen. Au fond, leurs métiers sont assez similaires. L’un comme l’autre, ils sauvent des vies au quotidien. L’un comme l’autre, ils sont parfois confrontés à la morte, à la perte de personnes qui n’ont pas pu être sauvées. - L’endroit est très grand. Comme dans les films. Un brin amusée, elle se prête au jeu, découvre l’univers de son père. A défaut d’accepter de le découvrir lui, de le laisser la découvrir elle. C’est plus facile pour toi, Arya, de ne pas avoir l’impression que l’attention est uniquement focalisée sur vous deux. Sur votre relation. C’est plus facile pour toi d’évoquer le reste pour ne pas avoir à te montrer vulnérable.- Oui montre-moi ! Owen fait des efforts depuis son retour. Il fait d’efforts chaque jour et ne perd pas espoir. Aujourd’hui, c’est à son tour d’en faire. A son tour de lui prouver qu’il ne perd pas complètement son temps. - Je suis contente de pouvoir découvrir un peu ton monde. Et peut-être qu’un jour, c’est lui qui passera à l’hôpital, lors de l’une de ses journées de stage. Et peut-être qu’un jour, vous aurez une relation normale.
Sujet: Re: Tel père - telle fille | Arya Mer 15 Juil - 20:10
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L’ambiance est presque détendue, autant qu’elle peut l’être, dans une telle situation et avec une personne aussi rigide qu’Arya. L’ambiance est presque détendue, elle en oublierait presque qu’avant l’incendie de l’université, elle ne voulait rien à voir à faire avec lui, qu’elle ne voulait ni l’entendre, ni le voir et encore moins avoir à lui parler. Décidée à ne pas craquer, à ne pas faiblir, à ne pas se montrer aussi vulnérable qu’il lui arrive de l’être. T’étais décidée, Arya, mais le sort est venu sans mêler. Et peu à peu, il a marqué quelques points. Le premier en la sauvant, le deuxième en se montrant chaleureux avec Quinn le soir du réveillon, le troisième en partageant son métier, sa passion, avec toi. Il a mérité la chance que tu acceptes de lui donner, aujourd’hui. Mais malgré ça, une part d’elle reste toujours sur la défensive, incapable de s’ouvrir, comme si c’était bien ancré en elle. Elle a réussi à obtenir ce qu’elle désirait tant, se fermer. Se braquer. Pour ne plus avoir à encaisser. Un faible sourire qui s’installe sur son visage à l’évocation des hamburgers, son plat favoris, celui qui symbolise un rituel entre elle et Cassey. Une pensée à elle qui s’évapore, finalement, lorsqu’elle accepte de monter avec lui dans le camion. De voir son univers. Et au fond, son univers, il se résume belle et bien à ce camion, à en croire les paroles d’Owen. Cette fois encore, elle sent la passion en lui, elle sent la passion lorsqu’il décide de lui raconter les interventions sur lesquelles il est amené à travailler. Et il dit vrai, Owen, car ce qu’il raconte te rappelle grandement les journées aux urgences. T’es encore qu’une petite stagiaire, Arya, mais tu sais ce qui t’attends, t’es consciente que les journées seront parfois difficiles, mais que la satisfaction de sauver une vie sera toujours plus grande.- J’ai bien l’impression oui, qu’au fond, nos missions sont plus ou moins les mêmes. Tu as l’air de vraiment apprécié ce que tu fais, et de tenir le choc. C’est une bonne chose. Une bonne chose, une belle chose, d’avoir une vocation, une vraie. De sentir l’évidence parcourir son cœur et son esprit. De sentir que la destinée s’impose et que le choix n’est plus vraiment là. Et lorsqu’ils se glissent à l’extérieur, elle a la surprise de tomber sur toute une équipe, en attente de présentations. Et t’es plus gênée que jamais, Arya. Gênée d’être au centre de l’attention. Gênée d’entendre Owen te présenter comme sa fille. Parce que t’es pas encore à l’aise avec cette idée, parce que t’acceptes pas ce titre, parce que tu sens que dans sa tête à lui, c’est beaucoup plus clair que dans ta tienne.- Bonjour et enchantée. Qu’elle répond tout de même, un sourire un brin intimidé, surprise de voir qu’ils semblent tous si heureux de la voir. De la rencontrer. Acquiesçant d’un signe de tête, elle laisse Owen partir, le temps de récupérer ses affaires, et ce n’est que lorsqu’il revient qu’elle salue l’équipe pour quitter la caserne avec lui, direction le restaurant. - Vous semblez tous très proches. Ses opales se plongent dans les siennes, alors qu’elle marche à ses côtés, insistant sur l’évidence. Au fond, dans des circonstances telles que celles-ci, dans les drames, dans les peines, forcément qu’ils sont proches. Comme tu peux l’être avec tes collègues, avec tes patients, Arya. Peut-être bien plus qu’avec le commun des mortels.
Sujet: Re: Tel père - telle fille | Arya Lun 10 Aoû - 20:54
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La vie est ce qu’elle est, depuis sa naissance, et elle ne cherche plus à refaire le monde, à penser un univers idyllique dans lequel Cassey n’aurait pas eu à l’élever seule. Un univers merveilleux dans lequel elle aurait eu la chance d’avoir un père, un vrai père. Un univers qui n’existe pas, qui n’existera jamais, parce qu’elle n’a pas eu de père, parce qu’aujourd’hui, elle se retrouve à faire connaissance avec un homme qu’elle ne parvient pas à considère comme tel. Tu ne peux pas le placer en rôle de père, Arya, parce qu’il n’en a jamais été un. Parce que malgré ses efforts, il débarque dans ta vie vingt-et-une années trop tard. Parce que tu ne pourras pas effacer l’absence, rattraper les années perdues, tu ne pourras pas créer une illusion dans laquelle vous vous retrouverez, tous les deux, en vous connaissant par cœur. Discuter, échanger, c’est un début. Et tout petit premier pas qu’elle fait pourtant, qu’elle accepte de provoquer pour tenter de ne pas se murer dans la souffrance pour le reste de sa vie. C’est la colère qui consume, c’est la colère qui dévore les âmes, qui brise les esprits et déchire les cœurs.- Oh, tu sais, moi je ne suis encore qu’étudiante. Je n’ai pas encore de grosses journées ou de cas grave à gérer. Je suis plus là pour les premiers soins, pour aider. Et à ses yeux, aider est déjà énorme. Se sentir utile, c’est tout ce qu’elle désire. Se sentir utile, c’est tout ce dont elle a besoin. Donner un sens à sa vie. T’as la sensation de donner un sens à ta vie, quand tu te retrouves avec des personnes comme Silver, Arya. Quand t’apportes ton soutien à des personnes qui n’en reçoivent aucun. Le soutien, ce qu’ils s’offrent mutuellement, à la caserne. Comme une véritable famille. Les mots employés par Owen qui font écho à la famille qu’eux, ne sont pas. Qu’eux, n’ont jamais été. - Je vois. Petit sourire en coin alors qu’elle reprend. - Je ne m’y attendais pas mais… Ça va. C’était cool. Mal à l’aise, oui, elle l’est. Parce qu’elle est pudique. Parce qu’elle est réservée. Parce qu’elle n’imaginait pas pouvoir créer un lien avec lui. Mais elle accepte cette immersion dans son monde. Elle accepte cette immersion dans son univers, cet univers qui ne lui correspond pas, sans savoir ce qui adviendra. Pour l’heure, c’est un moment à deux, qu’ils s’apprêtent à partager dans ce restaurant. On ne t’imaginerais pas adorer les burgers, en te regardant, poupée qui fait attention à elle, à son apparence, à défaut de faire attention à l’intérieur.- Je vais bien. Un peu fatiguée, mais je vais bien. Et toi ? Un prétexte pour justifier sa petite mine, pour justifier son regard perdu, perturbé.
Sujet: Re: Tel père - telle fille | Arya Dim 13 Sep - 20:08
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Elle avance et recule d’un instant à l’autre, comme si elle cherchait à s’approcher, elle aussi, mais qu’elle ne savait pas comment s’y prendre. Et peut-être que c’est le cas, au fond. Peut-être qu’elle n’est pas plus douée qu’Owen pour créer des liens, pour engendrer des moments de complicité. Peut-être que c’est parce qu’ils sont maladroits, l’un comme l’autre, qu’ils se sont rapprochés en évoquant leur point commun le plus grand : leur vocation. Sauver des vies, un désir partagé par l’un comme par l’autre. D’une manière différente mais avec la même finalité. Là où tu ne percevais aucune ressemblance avec cet homme prétendant être ton père, la vie te prouve le contraire, Arya. La vie te montre que si t’es prête à offrir une chance, le monde s’ouvre à toi. Peut-être qu’Owen n’incarnera jamais un père à sa yeux, mais il est son pouvoir de rattraper cette absence. De prouver qu’il désire réellement la connaître et faire partie de sa vie. Ce qu’il fait jusqu’à présent. - J’essaie, en tout cas. Un sourire, sincère, parce qu’elle donne tout son être, à l’hôpital. Parce qu’elle fait tout ce qu’elle peut sans jamais compter ses heures. Qu’il s’agisse d’assister un médecin ou de donner un peu de réconfort à un patient, elle est toujours là. Toujours. Tu te donnes, tu t’attaches à la vulnérabilité des personnes qui t’entourent, mais t’acceptes pas qu’on puisse s’intéresser à la tienne. T’acceptes pas de te montrer faible, de dévoiler ton mal être. Le sourire s’installe sur ses lèvres, qu’elle le désire ou non, lorsqu’il compare son expression à celle de sa mère. Elles se ressemblent, indéniablement, toutes les deux. Des expressions au regard, à la blondeur de vos cheveux, t’as toujours été une mini Cassey, Arya. Un peu moins fofolle et plus réservée, mais avec une ressemblance frappante dont tu es fière.- Non, enfin… Je vais bien, je suis un peu préoccupée par des petites histoires… Mais rien de grave. Si seulement. La situation est bien lus compliquée que ce que tu n’avoueras jamais, Arya. La situation avec Quinn que tu ne peux pas expliquer à Owen, pas avec les termes qu’il faudrait employer. Seule Cassey est au courant, parce que t’es bien trop pudique pour te confier autrement. Elle a honte. Honte de ce qui s’est passé. Honte de s’être encore faite bernée. - Pas de tout repos ? C’est-à-dire ? L’étudiante s’intéresse à lui à son tour, c’est ce qu’il faut pour apprendre à le connaître. Pour créer un lien au-delà de simples discussions.