Tel père - telle fille | Arya

Il n’y a rien de plus compliqué à gérer que cette bataille permanente entre deux sentiments. Comme prise dans étau, entre quatre murs qui se rapprochent en permanence. rien de plus difficile, que d’osciller entre l’envie de découvrir son père, et la peur de s’ouvrir pour finalement souffrir. Parce qu’après tout, elle ne sait rien. Peut-être qu’il disparaîtra, encore, comme la première fois. peut-être qu’il ne sera simplement pas à la hauteur. Peut-être qu’il ne sera jamais le père dont elle rêve, et que ce sera bien plus douloureux encore. au fond, t’as peur de ça, arya. Ta plus grande peur. Qu’il ne t’aime pas assez. Que les personnes qui t’entourent ne t’aiment pas assez. Peut-être qu’inconsciemment, c’est aussi ce que tu aimes chez quinn, elle ne voit que toi, n’aime que toi. Peut-être même trop pour que ce soit sain, mais avec elle, tu te sens importante. quinn, comment en parler à son père, ce n’est même pas imaginable. Alors elle est déjà prête intérieurement à travestir la vérité, à modifier deux ou trois détails de l’histoire pour qu’il ne se doute de rien. De rien de plus que ce qu’elle accepte d’avouer. ce n’est rien de très important… un souci avec une amie, qui m’a cachée la vérité sur quelque chose. Cela ne vaut pas la peine d’en parler. ce n’est surtout pas possible. Pas possible d’expliquer toute l’histoire depuis le début, depuis le commencement. Ce qui retient son attention, ce sont les mots d’owen. Des mots lourds de sens, qui intimident même owen, preuve qu’il a peur de mal faire. je te remercie. peu de mots, comme souvent avec arya, mais elle prend en compte sa proposition. et t’en es touchée, arya. Parce qu’il n’est peut-être pas la personne à qui tu souhaites te confier, mais savoir qu’il est là pour t’écouter, si tu le désires, te réchauffe le cœur.
Un peu plus que ce qu’elle voudrait. Comme elle est un peu plus inquiète que ce qu’elle voudrait, en entendant les paroles d’owen. En entendant ses mots, au sujet de ce qu’il a traversé. La perte d’une collègue, une attaque terroriste, le traumatisme que cela doit être. Les images qui restent. je suis… sincèrement désolée… j’imagine que cela doit être difficile. difficile et impossible à oublier. Même si owen tente de relativiser, de faire croire que tout va bien. En témoignent ses paroles, au sujet de nikolaï, venant lui arracher un bref sourire.  la vérité, c’est que tu ne sais pas t’y prendre, arya, alors tu te contentes de faire comme lui. je suis là pour en parler, moi aussi. elle est là pour lui en retour. Elle essaie de l’être, du mieux qu’elle le peut.  celui au poulet. et toi ? un sourire, sans pour autant oublier, effacer la révélation qu’elle vient d’entendre.

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