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 {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1

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Message Sujet: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Mer 16 Déc - 10:02


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweAssise sur la marche du trottoir qui fait face au casino, tu laisses tes phalanges caresser la nicotine qui vient t'époumoner. Tu rages de faire vivre le commerce de ton père ainsi mais tu ne peux t'en empêcher. Cette tige blanche, cette fumée, c'est une bouffée d'oxygène pour la sirène qui vient ici s'exiler. Les cendres tombent nonchalamment au sol tandis que tu laisses la cigarette se consumer entre tes doigts. Heureuse de la voir terminer son périple entre tes lèvres, tu l'abandonnes, par terre et te relève, prête pour la grande comédie.

Joana entre dans le casino, un sourire aux lèvres. Son écharpe en fourrure ferait crier tous les activistes véganes de l'Amérique. Mais elle se fiche bien de la souffrance animale ce soir. Cette peau de renard lui sied au teint et lui donne des airs de matrone issue d'une riche dynastie. Son chapeau légèrement décalé pour qu'on puisse apercevoir le noir de ses yeux, elle ne regarde même pas les vigiles. Eux par contre, la dévorent. Son décolleté est moins impressionnant que son dos nu lorsqu'elle ôte sa veste et qu'elle donne un pourboire au commis qu'elle attrape d'un regard hautain. « Le vestiaire des V.I.P. et tu me ramènes ma carte tout de suite. Je serai aux tables de Black Jack. » Impétueuse, elle ordonne. Pourtant, elle n'est pas chez elle. Mais la Harper est partout comme dans son royaume. Elle se dirige sans attendre la réponse de l'homme qui doit avoir 25 ans, tout au plus. Elle note mentalement qu'elle devra faire savoir à James qu'engager des enfants qui sortent du berceau, ce n'est pas judicieux quand on travaille dans le domaine de l'argent. Un sourire intérieur la traverse tandis que la pensée chemine.

Parce que tu te souviens que toi-même, tu avais à peine cet âge lorsqu'il t'a rencontrée. S'il avait écouté sa raison, il ne t'aurait pas accordé une seule minute de son temps. Mais il était joueur et toi, diablement tentatrice. Le pari vous a rendu tous deux perdants. Ou peut-être est-ce gagnants? Tu ne sais pas aujourd'hui où vous en êtes. Votre dernière rencontre, votre dernier corps à corps remonte à quelques mois, une année même. Mais papillon de nuit, tu ne peux t'empêcher de voleter jusqu'à cette lumière qui grésille pour le plaisir de voir tes ailes brûler un peu... avant de repartir à toute allure.

Assise à la table du 21, elle sort son portefeuille et échange pour 10 000 dollars de jetons avant de miser 5000 dès le troisième coups. Les deux premiers étaient du repérage de terrain, elle testait le croupier, voulait voir comment il fonctionnait. Mais très vite en confiance et ayant assez de partenaires à table pour paraître insoupçonnable de frauder, la lady mise la moitié de sa fortune. 21! Tous s'exclament, elle sourit poliment, jetant un regard vers les gardiens du casino. Elle estime qu'ils devraient avertir leur patron de l'activité suspecte de l'inconnue dans à peu près dix minutes. Là, c'est trop tôt. Coup de chance? C'est possible. Mais elle enchaîne ses petites fourberies, ses sourires cassés et son dédain face aux sommes encaissées.

Quand une ombre apparaît derrière elle, un frisson de plaisir la parcourt. Elle ne se retourne pas, elle sait que c'est lui. Tournant la tête légèrement, elle lui parle de profil, sans le regarder. « A ce rythme-là, j'avais tout le temps de te plumer.  » Elle mise 50 000 dollars, la moitié de ce qu'elle a désormais devant elle avant de faire pivoter son tabouret vers James. Son regard l'accroche. Immobiles, cet échange est digne d'un film en noir et blanc avec un Audrey Hepburn flamboyante. Le croupier n'ose pas retourner les cartes, de peur de faire perdre encore une fois la banque mais devant le patron cette fois. Elle rompt l'échange et se tourne vers le gamin« Allez-y, il n'y a pas de risque! » Et l'homme tourne les cartes, affichant un 19 pointu quand elle dépasse le 21. Elle sourit, méprisante, devant ce gamin qui est soulagé à tort. Il n'a pas compris qu'elle venait de reconnaître qu'elle savait quand sa main était perdante. Elle prend ses jetons, se relève et glisse ses lèvres à l'oreille de son ami/amant/concurrent. « Si tu n'es pas venu me mettre en prison, allons ailleurs, je m'ennuie.  » Petite pique à l'adresse du patron. Nul besoin de l'éclairer sur le sens de cette phrase : il est trop facile de tricher dans son établissement. Mais en vérité, elle ne cherchait pas à jouer... juste à sortir le loup hors de sa tannière.
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Mer 16 Déc - 20:33


always remember us this way
@joana harper

So when I'm all choked up
And I can't find the words
Every time we say goodbye
Baby, it hurts
When the sun goes down
And the band won't play
I'll always remember us this way


soir d’orage, l’atmosphère lourde qui s’invite juste contre la peau, l’épiderme aride de ne plus savoir comment éroder la colère qui s’y est abandonnée. soir d’orage, je ne me souviens plus de toi, de ce que cela faisait d’entendre ton rire précéder les coups de tonnerre, les envies de défaire cette supériorité qui venait assombrir tes prunelles. je ne me rappelle pas les mots abandonnés, à peine confiés, impossibles à reprendre, impossibles à trahir. je ne me rappelle pas de ce que je ressentais. car je ne ressens plus rien, tu sais. plus rien de ce qui fit ces répulsions et ces envies, ces obsessions et ces défis. je ne ressens plus rien. soir d’orage, soir d’orage, l’atmosphère inchangée, déraison oubliée, à laquelle il m’est impossible de céder. soir d’orage.

il est tard. james renonce à ces quelques projets qui devaient l’amener à quitter la ville dès ce soir, pour ce voyage d’affaires à atlantic city. il partira demain, sans doute, quand l’aube aura dessiné ses obligations dans ses horizons d’hiver, celles qui lui rappellent qu’il faut absolument se montrer, partout désormais. apparaître, apposer un pouvoir inchangé, qu’importe la trahison endurée par leur nom, qu’importe ce que leurs ennemis sussurent tout bas, complotent dans le noir. il faut au contraire rayonner, abattre l’inflexible constance édictée par leur besoin de puissance, rencontrer leurs collaborateurs, s’assurer de leur indéfectible loyauté. lui et médée se sont partagé le travail de titan qui doit s’engager au lendemain de son agression et si elle ne peut apparaître couronnée par sa rage, empêchée par son épaule démise, le visage navré par la hargne de l’engeance, il faut bien qu’il se charge d’aller parader au dehors de leur territoire. montrer à tous ceux qui guettent leur affliction que rien n’est en mesure de les destituer. ils demeurent, têtes couronnées, à regarder le temps défiler sur les affres de leur empire. aujourd’hui déjà et demain plus encore…

mais la blessure est là, elle court sur la peau, ôte le réconfort de quelques instants de paix. les pensées de marlowe se morcellent, elles sont encore aiguisées par l’incompréhension et la colère. les échos de la nuit où il a libéré plus d’animalité qu’il ne l’aurait souhaité tonnent encore dans chaque silence. le calme est devenu mirage, il se distance à chaque inspiration, à chaque décision hâtive. car quoiqu’il puisse prétendre, qu’on ait osé s’en prendre à médée, comploter contre lui et les siens, montre que l’audace de leurs pairs devient dangereuse. plus aventureuse qu’elle ne l’a jamais été. l’abandon de ce respect teinté de peur lui donne des aigreurs, il remâche les mots, les injures, les quelques détails qui pointent tous dans la même direction. direction qu’il ne veut pas emprunter, pas encore, pas tout de suite. il est bien trop tôt pour seulement s’y risquer.

vega apparaît à ses côtés, il ne l’a même pas entendu entrer dans ce bureau immense, au luxe clinique. quoi ? aboie-t-il, décidément mal luné, l’envie de mordre, d’injurier à son tour se fait prégnante, un poison qu’il ne parvient pas à particulièrement apprivoiser. le second de médée ne se laisse pas impressionner, il marque juste un temps d’arrêt, pour que james lui accorde son attention, son regard plus brûlant qu’à l'accoutumée. la table de stan compte une invitée un peu trop chanceuse. les iris changent, se modèlent en une attention différente, comme si james s’empressait de saisir cette opportunité pour cesser de s’enfermer dans des émotions trop vives. ce genre d’attaque il connaît, car la chance n’existe pas au sinners, comme dans tous les autres casinos, la banque est toujours gagnante. et vega ne viendrait pas l’importuner s’il ne s’agissait pas d’une chance particulièrement opiniâtre. et chez les marlowe, les opiniâtres, on les malmène puis on les fout dehors. c’est une autre guerre à mener, une voie dégagée qui s’ouvre devant lui et il se lève avant même que le grand brun, qui exhibe ses muscles tatoués achève sa phrase. vous voulez que je m’en ch… non, j’vais y aller.

pas martial, il rajuste sa veste bleu nuit, atours de roi sur une terre conquise, dès qu’il apparaît dans les immensités du sinners, chacun le salue, ou le suit du regard. james marlowe n’apparaît que très peu en dehors de ses réclusions austères, celles qu’il dédie à un professionnalisme forcené. le reste, les amusements faciles, ou les vengeances creuses envers les petits tricheurs, il le délègue. les croupiers, les serveurs, les escorts, chacun redouble d’attention pour ne pas commettre d’impair en présence du maître, même s’il ne leur accorde strictement aucune importance. ses yeux s’aimante à la table de blackjack, il ne voit pas son visage mais il la reconnaît immédiatement. le port de tête, l’élégance de sa robe, la finesse de la peau qui s’exhibe pour mieux attirer l’imbécile qu’elle viendra ferrer. la colère de ces derniers jours se fond dans une émotion qu’il peine à identifier, peut-être lui est-il plaisant de la revoir, ou bien s’agit-il ici de cette blessure d’orgueil qu’elle a gravée en héritage d’une relation qui n’a jamais véritablement existé. ou peut-être que si, et c’est bien le problème. soir d’orage, voilà le grondement bestial qui court sur ta peau nue, le préambule de tes jeux incertains que je ne suis peut-être pas capable d’endurer. pas aujourd’hui. plus jamais.

stan tressaille alors qu’elle le reconnaît et il plisse ses paupières dans sa direction. il débute, il ne connaît pas encore l’adresse de leurs sujets les plus désobéissants. surtout celle qui l’est plus que tous réunis. il se poste juste derrière joana, présence implacable, ombrageuse. les mots jouent mais ils demeurent encore sertis de précaution. une précaution qui ne leur a jamais ressemblé. et pourtant c’est encore un peu trop timoré pour recevoir notre traitement de faveur. surtout le mien. les sommes qui se pratiquent au sinners sont telles que pour subir les foudres du patron, il faudrait qu’elle risque bien plus. mais joana n’a jamais vraiment souhaité se mettre en péril, parce que pour cela, il faut donner une parcelle de soi, l’abandonner à quelqu’un, la sacrifier. un sacrifice qu’elle ne ferait jamais. malgré la moquerie, il est là. il est là alors qu'il ne devrait pas. dès qu'il l'a reconnue il aurait dû la fuir, et il le sait pertinemment. il étire un sourire, où le trouble le nargue, surtout au moment où son regard l’accroche. temps dépravés qui reviennent gronder, le bas de sa nuque se tend, il est aux aguets, comme toujours en sa présence. prêt à rendre les coups, prêt à déjouer ses mots, à entrevoir ce jeu qu’elle ne dévoile jamais complètement. jamais suffisamment pour qu’il se targue de la connaître, de la savoir. il entend sans surprise stan annoncer qu’elle vient de perdre sa mise, et malgré toute son appréhension et ses humeurs entachées par la honte, il se surprend à sourire plus amplement. on aura une petite conversation plus tard, stanley. son ton devient plus grave sur la dernière syllabe, au moment où elle se risque à l’approcher, à faire d’un murmure le silence d’une lame acérée. il lui offre son bras, la regarde un instant, plus fixement, sans doute maintenant que la surprise est passée. il se penche quelque peu vers elle, pour mieux la toiser. oh pardon, la petite comtesse s’ennuie toujours, j’avais oublié. douceur amère, le surnom qu’il lui donnait s’invite avec un naturel très trompeur. son accent anglais et sa distinction naturelle lui a valu ce sobriquet dès leur rencontre, et cela est resté. l’abandon est quelque chose qu’ils connaissent et qui pourtant ne parvient pas à les définir. le sursaut du passé n’ôte guère à james ses allures plus austères, soucieuses dirons-nous. il l’emmène doucement, à la mesure de son pas distingué, histoire de continuer d’apparaître dans sa factice perfection au milieu de ses sbires. il choisit l’un des restaurants du casino, celui qui sert une cuisine asiatique et raffinée, qu’elle a toujours appréciée. cela il s’en rappelle bien. et cela serait mentir s’il ne s’avouait guère avoir imaginé pour le sinners un espace tel que celui-ci en partie à cause du souvenir de leur unique escapade à tokyo, sur un véritable coup de tête. c’est j’imagine également l’ennui le plus profond qui soit qui t’a fait apparaître ici ce soir ? il prend place, dans le box qui lui est dédié, à l’abri des regards, des oreilles curieuses, en dehors du bruit sans pour autant totalement y échapper. le restaurant est complet à cette heure-ci. il esquisse un sourire en coin, il ne mord pas encore, pas véritablement, il est trop sûr de lui pour cela, et bien trop enserré par ses contrariétés pour se laisser aller à autre chose qu’une conversation détachée. elle ne peut avoir le droit à plus. pas elle. plus jamais avec elle.
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Jeu 17 Déc - 8:42


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweJ'ai le coeur faible, quand j'y pense. Mes jambes ne subissent jamais les châtiments de la timidité, mon estomac ne se noue pas comme le font ceux des ados, mes yeux ne renvoient pas de pétillement innocent et mes joues restent du même blanc poudré que toujours. Mais j'ai le coeur faible ce soir. Faible de te revoir. Faible car il rate toujours un battement quand ton ombre se crée, quand ton humeur se sent.

James se moque d'elle et de son arnaque. 100 000$ dont elle vient de perdre la moitié, c'est un faible gain. Et pourtant, Joana sait que si elle affichait tout autre visage que le sien, elle repartirait peut-être d'ici avec une main en moins. Pas à cause de la somme, à cause de l'arrogance de l'ennemi. On ne vole pas Marlowe. C'est lui qui vous prend tout et qui vous sourit, c'est ça... ou rien. Mais ici, parce que c'est elle, il est là, à quelques centimètres, à la regarder comme s'ils se connaissaient à peine. Le Stanley en question vient de recevoir un ordre du patron, un ordre que Joana imagine être la promesse d'un C4. A moins que James ne se soit ramolli. Un sourire espiègle sur le visage, elle le toise tandis qu'il saisit son bras dans un geste d'hôte qu'on pourrait croire accueillant de l'extérieur.  « Quelle maturité. » taquine-t-elle tandis qu'ils quittent la table du Black Jack.  « Le James d'antan aurait pu le virer sur le champ. » Mais ainsi exposer qu'il venait de commettre une exécrable erreur aurait desservi le patron du Sinners et tous deux le savent.  « A moins que tu te sois ramolli. » Petite pique douce, en souvenir du bon vieux temps. Joana n'est jamais gentille très longtemps. Elle le suit sans faire d'histoire, toujours fascinée par le succès de ce casino.

A l'époque, elle n'y croyait pas. Quand le casino avait fait ses débuts, elle lui avait donné deux mois. La mafia et les affaires trop visibles, ce n'était pas une combinaison gagnante. Et pourtant... elle savait qu'il en était capable. Elle ne voulait juste pas lui accorder sa confiance pour un pareil projet, entrepris sans elle. Car Joana avait ce don de vous imputer tout, même ce dont elle était responsable. C'était elle qui était partie sans laisser un mot et elle encore qui était capable de reprocher à James leur silence pendant des mois. Féline, elle se moquait bien de la vérité, quand elle sortait ses griffes, elle se plaisait toujours à les utiliser.

La petite comtesse. C'est un monde qui revient à elle avec cette simple appellation. Elle sourit malgré elle, rappelée aux souvenirs de leur jeunesse partagée. Leurs silhouettes enlacées sur une moto qu'elle conduisait, fort mal d'ailleurs. Puis les airs de dictatrice de la dame lorsqu'elle descendait au 4 Seasons, le défiant de l'empêcher de payer. Ils savaient tous deux que la Lolita allait faire des siennes et enrouler le concierge pour mettre leur suite sur le compte d'autres clients. On portait leurs bagages comme s'ils étaient des diplomates venus d'Arabie Saoudite et ils riaient aux éclats une fois la porte refermée. La petite comtesse. Mais autrefois, il était sa petite comtesse. Et c'était là que le mal avait commencé à la ronger, créant toutes sortes de désirs meurtriers à l'égard de cette relation qu'elle ne savait plus comment contrôler.

« Ai-je besoin de vous répondre Monsieur Dean? » Elle bat des cils de son air sournois, usant à son tour de son surnom. James Dean, le tombeur de ces dames. Joana l'appelait d'ailleurs rarement par son prénom à l'époque, elle avait du mal à l'individualiser. Elle préférait utiliser toutes sortes de stratagèmes pour éviter de prononces les cinq lettres qui constituaient le prénom de Marlowe. C'était comme si elle pouvait marquer une distance en ne le disant pas. Une distance qu'elle réduisait à néant quand elle s'emportait. J.a.m.e.s. prénom dit à voix haute quand vous souhaitez marquer votre colère. cette phrase précise, il la lui avait sortie lors d'une de leurs disputes. Et depuis, Joana y avait repensé à plusieurs reprises. C'était devenu un totem, si bien que parfois, lorsqu'elle s'énervait ailleurs, le prénom venait dans ses pensées et instantanément, cela la calmait. Le pouvoir de contradiction. Elle n'est rien d'autre que ça : un paradoxe sur jambes.

L'enseigne asiatique sous les yeux, elle pénètre le restaurant de son ex-amant sans rien dire. Pourtant le nom évoque quelque chose en elle. Bien qu'il s'agisse de japonais, elle sent qu'il y a une signification derrière, une signification qu'elle connaît. Mais elle ne pose pas la question, trop fière. Assise face à lui, elle penche la tête dans un mouvement qui annonce le vice à venir. Un sourire innocent se dessine sur le visage de la harpie.  « Répondre honnêtement à ce genre de question te vexerait probablement. Ce n'est pas la meilleure manière d'entamer une soirée, si? » Son sourire a mué. L'innocence est devenue fourbe et elle rayonne de son talent. Elle tend une main vers celle de James et caresse ses doigts du bout des siens.  « Tu as faim ou tu m'as emmenée ici pour me montrer que tu penses toujours à moi? » Joana ne sait pas garder sa langue dans sa poche ni se préserver longtemps. Très vite sur le front, elle sait très bien qu'elle ne marque pas des points en le provoquant comme elle le fait. Mais elle se moque bien de le blesser. Ils ont dépassé ce stade depuis longtemps. La phrase dite a mille sens mais un en particulier. Si elle se souvient de leur escapade à Tokyo, elle sait aussi qu'il s'est toujours bien comporté avec elle. Il pourrait juste la mettre à la porte mais le jeu a toujours été différent entre eux. Ils ne cherchent pas à réellement s'éviter l'un l'autre, ils cherchent ... à imposer leur dominance. Tous deux maîtres dans le domaine, ils ont trouvé un seul adversaire capable de tout remettre en question.

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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Sam 19 Déc - 1:39


always remember us this way
@joana harper

au moment où tes doigts s’ancrent, s’appuient, les sensations oubliées reparaissent, courent sur l’épiderme, chantent des oraisons. funèbres. images gravées dans la nacre trop dure de l’oubli, l’érosion des sens qui les rend encore plus acérés quand j’aurais simplement souhaité qu’ils ne soient plus. juste de l’indifférence, rien dans les yeux quand ils se posent sur toi, rien dans le souffle quand il se saccade quelque peu, rien dans le coeur non plus. juste de l’indifférence. pour que tu n’existes pas. et moi non plus.

la maturité. quelque chose dont il a toujours fait preuve, envers quiconque, et qui lui vaut ses allures austères et cette réputation trouble. mais avec elle, ça a toujours été plus difficile de se contrôler, plus délicat de se détacher, de faire mine que ce pouvoir qu’ils se disputent depuis l’aube de la rencontre n’est rien, et qu’il peut le lui abandonner en tournant les talons, une toute dernière fois. elle le nargue, vient chercher ces réactions qu’elle savait rencontrer, avec l’assiduité de ceux qui aiment à n’achever les batailles que dans les cris, les injures, les effets de manche, les mensonges assumés. mais ils n’en sont encore qu’au préambule, alors james glisse ses doigts sur les siens, une légère marque qui pourrait passer pour un geste plus courtois que tendre. surtout que la caresse s’achève alors qu’il tapote sa main, comme lorsqu’on réprimande une petite fille. ou alors peut-être que je n’ai plus rien à prouver. plus rien à te prouver. son regard la couve, les flammes du passé n’y dansent pas, car le lion est encore dans sa majestueuse cage, les barreaux dorés sont à son goût, il en connaît les frontières, son enfermement est immense. aucune borne à son pouvoir, il en a abandonné les clefs sur le seuil, quand il s’est lassé de ne plus la voir venir le lui disputer. mais il ment james, il ment comme avant, il le fait simplement avec bien plus d’habileté et de contrôle depuis que le sinners donne des airs d’empire à sa prospérité. il pourrait tout avoir, il pourrait tout acheter. absolument tout.

sauf toi, en réalité. et le diable sait que j’ai essayé. des années durant, de te contraindre, de te façonner alors que mon ascension se dessinait déjà. mais rien ne semblait vraiment te faire chanceler. et quand tu me cédais, ça n’était que pour savoir me quitter, abandonnant sur ma langue le goût amer, infâme, des victoires que l’on ne remporte pas. pas tout à fait.

elle ne voyait pas l’ambition et ses desseins outranciers. il y avait dans son argumentaire quelque chose qui parfois lui rappelait les discussions hautaines qu’il tenait avec son père avant son trépas. peut-être était-ce là que l’orgueil avait été le plus blessé. la blessure est à peine refermée en vérité, et il parade avec elle autant pour qu’elle se rende compte de ses torts que pour trouver un moyen de la fasciner. il se surprend à attendre d’elle un compliment qui ne vient guère. il le sait, elle ne lui accordera jamais ce plaisir, ce serait reconnaître s’être fourvoyée, n’y avoir pas suffisamment cru. alors il fait un détour, allonge la marche plus que de raison jusqu’à rejoindre le hokori. l’enseigne est sobre, et si la signification a trait aux péchés capitaux qui se gravent dans les espaces du casino dans différentes langues, il s’agit là définitivement de celui qui les caractérise. orgueil. tout ce qui les sépare, les pousse en permanence à déjouer les approches de l’autre. et quand ce n’est pas lui qui refuse un trop mince sursaut de clémence, c’est elle qui fait en sorte de ne pas le mériter. musique aux airs de ritournelle qui revient le hanter dès lors que le surnom dont elle avait pris l’habitude de le baptiser lui est restitué. c’est comme s’obliger à regarder en arrière, le souffle se suspend, l’on compte de nouveau les manques, les mots que l’on a gardés, avec une jalousie maladive pour ne pas avoir à les délivrer. bien piètres secrets qu’il lui est impossible aujourd’hui de lui confier, car l’innocence de leurs jeux d’antan n’a plus la même tessiture. il ne comprend plus le refrain, il faudrait s’y forcer, peut-être même risquer de le hurler pour se le réapproprier. en james se soulève ces échos qui la peignent tour à tour comme celle dont il s’est servi pour étancher sa perdition, celle qui n’a jamais mérité qu’il s’abandonne à totalement risquer de s’en délivrer.

le sourire s’ébauche, s’il ne faut prendre que des échos incomplets pour oublier ce présent qui le tourmente, alors il s’en saisira, jusqu’à en détruire les quelques trésors qui pourraient s’y glisser encore. car cela leur ressemble. détruire plutôt que d’avouer, fuir plutôt que d’assumer. il la dévisage désormais qu’ils sont assis face à face, sa sobriété contraste avec cette expression qu’elle emprunte avec une facilité déconcertante. il esquisse un sourire en coin caractéristique avant de dire très doucement, comme si chaque mot avait un accent fatidique, ses yeux ancrés dans les siens. il ne tremble pas devant ses airs affectés de manipulatrice : tout dépend de la manière dont tu imagines qu’elle pourrait se terminer. et sans le savoir vraiment, sans le réaliser tout à fait, il dérive vers ces jeux interdits qui revêtent un charme si entier, malgré leurs échos fracturés, qu’il a l’envie d’y céder, juste l’espace d’une seconde, d’une heure, ou de cette vie qu’ils feront mine d’aménager dans un rythme qui leur appartient. pour mieux la défigurer ensuite dans des élans trompeurs. il ne peut que se laisser happer par les manières dont elle hérite de la scène. car ici avec lui, il n’y a eu que cela, du théâtre, des actes manqués, et un soupçon de tragique.

rien de plus, rien de moins, entre toi et moi. tout ce que j’ai pu saisir, tu es revenue me l’arracher. alors si le souvenir est factice et creux, c’est que nous n’avons jamais pu l’appuyer sur une réalité que nous nous plaisons à abhorrer. il ne reste que ces affects qui sont ceux de nos personnages. aussi creux que nous. le vide dans le ventre, le désespoir dans la tête. tout pour le consumer, l’oublier un seul instant. un seul instant, c’est la seule chose que tu as jamais souhaitée. c’est la seule chose que j’ai pu t’accorder. car l’instant d’après, c’était la brûlure et le risque de se consumer. de voir le vide se corrompre à une délectation trop brutale, où il n’y a rien à gagner, si ce n’est de se plier à la violence de ce que l’on ressent. j’aurais pu te l’apprendre. si tu m’avais accordé plus qu’un instant.

tu crois être la seule que j'ai emmenée là-bas ? ne te flatte pas trop, j’ai eu à tokyo des séjours plus plaisants. car là-bas comme ailleurs, ça s’était terminé de la même manière. musique agaçante, ritournelle empoisonnée dans les veines, l’envie de la posséder, son besoin de le fuir pour ne pas céder. son regard est plus arrogant, et il relève la tête tout en se rencognant dans la banquette revêtue de soieries brodées, empereur couronné qui se contente de ses courtisanes. et elle, rien qu’une énième parmi d’autres, c’est bien ce qu’il peut lui raconter. c’est ce qu’il aimerait qu’elle croie pour savoir se garder de tout ce qu’il sent venir se déjouer dans ses muscles, à chaque inflexion de son regard noir. il la défie ouvertement de venir le contredire, lui chanter un autre souvenir que celui qu’il semble si prompt à déchirer, pour évincer le sursaut révoltant de ce sentimentalisme qu’ils ne peuvent permettre. toutefois, jamais il ne retire sa main, ses doigts à elle qui caressent les siens. main meurtrière sous l'assaut de la douceur, contradiction troublante qui lui vaut un regard plus vibrant. mais tu as raison sur un point : j’ai faim. je n’ai rien mangé et tu sais que je ne refuse pas une compagnie agréable. un compliment très neutre mais sa façon d’appuyer ses iris sur la totalité de ce qu’il surprend de cette robe indécente est sans équivoque.

le serveur se matérialise quand il esquisse un geste et il dit sans même le regarder. madame prendra un shirashi au buri et au caviar. sinon elle risque de croire qu’en plus de m’être ramolli, je suis devenu pingre. il hausse un sourcil subrepticement et commande à son tour, des sashimi ainsi qu’un whisky japonais. il la laisse commander sa boisson, ne lui ayant pas demandé son avis sur le plat, autant pour venir tirailler son agacement que pour montrer qu’il n’a strictement rien oublié de ce fameux séjour, quoiqu’il puisse prétendre.
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Mar 22 Déc - 0:17


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweIl nous est demandé de ne pas oublier d'où l'on vient. Je ne le puis. Je ne peux oublier mes racines car ce sont elles qui m'ont bâti, qui m'ont construite. Je ne peux oublier les branchages qui ont changé mon coeur, les bourgeons qui ne se sont jamais transformés en fleurs. Et tu es de ceux qui ont couronné un printemps sans même t'apercevoir que je fânais, que je mourrais. Assise à tes côtés, mon règne n'aurait pu duré, n'aurait pu exister.

« Si tu le dis. » Elle ne concède jamais rien. Elle hausse les épaules et ses adversaires savent qu'elle nie leurs dires, qu'elle a juste la flemme de les contredire. Qu'il n'ait plus rien à prouver, Joana n'y croit pas. Lui, le patron du casino, le fils de son père, lui... à la merci d'Irène... ne rien avoir à prouver? Elle ne lui fait pas l'affront de lui rire au nez. Mais James aura toujours des preuves à faire. Si pas devant les autres, elle et lui savent qu'il cherchera toujours à se convaincre lui-même qu'il est là où il doit être, qu'il fait les choses comme elles doivent être faites. Mais nul besoin pour elle de rentrer dans une psychanalyse profonde de la personne de son ex-amant. La harpie préfère frapper de son indolent "si tu le dis" destiné à écraser sans qu'on ne puisse rien lui reprocher.

Il l'emmène dans un restaurant, il l'emmène dans leur passé. Et ce nom qui la perturbe, ce nom qui la turlupine jusqu'à ce qu'elle le ressente plus qu'elle ne le devine. Orgueil. Voilà ce qu'ils sont tous deux. L'insigne refait surface et elle se souvient de ce bar à tatouages où ils étaient entrés en riant, après avoir bu bien trop de saké. Elle l'avait défié de faire un tatouage et il lui avait demandé ce qu'elle pensait qu'il devrait se faire graver sur l'épiderme. Insolente, Joana avait répondu "tout sauf mon prénom, il te brûlerait la peau." Et à son tour, James lui avait suggéré un mot, une calligraphie à inscrire. Hokori. Orgueil, le péché dont elle était le plus dépendante et qu'ils partageaient tous deux. Sans détour, elle s'était accrochée à son cou, l'embrassant langoureusement avant de lui susurrer à l'oreille "Tu devrais alors te faire tatouer le même mot et toi et moi, on n'est pas faits pour avoir des tatouages assortis." Ils étaient ressortis indemnes du local, sans avoir touché à leurs épidermes. Mais l'orgueil était bien là, entre eux, à les défier à chacun de leur pas. Aujourd'hui encore, elle le retrouvait, immuable. Du bout du doigt, elle caresse la broderie de l'enseigne sur la serviette du restaurant.

« Oh tu sais bien que j'ai l'imagination débordante. » Un sourire malicieux se pose sur ses lèvres tandis qu'elle les mord doucement. Joana ne perd son côté espiègle, surtout pas quand elle est en sa compagnie. Mais est-ce seulement ça qui la pousse à caler sa main sur la sienne, à la caresser avec cette nonchalance trop douce et trop indifférente à la fois? Ce contact lui brûle la peau, bien plus qu'une aiguille ne pourrait le faire. James aurait pu chasser cette main, retirer la sienne. Mais il ne bouge pas, se laisse faire dans ce bras de fer qui leur rappelle le passé. Un passé qu'il se plaît alors à souiller en venant titiller la jalousie de la brune.

Il a parcouru le Japon avec d'autres. Le sang de Joana bout. Sa machoire se crispe malgré elle tandis qu'elle fixe un point derrière James. Elle ne veut pas admettre que cette phrase la tue, que cette attaque est bien choisie. Prise sur le vif, l'orgueilleuse ne faiblit pas pour autant. Si ses entrailles se serrent à l'idée qu'il ait partagé leur coin de paradis avec d'autres filles, elle ne le laissera pas prendre le dessus en lui montrant l'effet monstrueux que cela a sur elle. L'actrice esquisse une moue enfantine, boudeuse avant de dire avec une voix volontairement surjouée dans l'agacement « Oh, je ne suis pas la seule femme dans ta vie?  » Un rire éclate sur ses lippes sévères avant qu'elle n'ajoute avec froideur « J'ai moi aussi couché avec d'autres que toi, et de meilleurs probablement, cela ne me fait pas remettre en question les bons moments passés ensemble. Je regrette que tu te sentes le besoin de pourrir nos souvenirs.  » Tigresse, elle retire sa main quand on vient chercher leurs commandes. Monsieur a faim et Monsieur a décidé qu'il ferait de ses volontés des ordres, il commande  donc pour elle. Elle esquisse un sourire poli comme si sa blague avait un quelconque sens pour elle.

Et alors que je te souris avec cette faiblesse que je feins pour plaire à ton personnel, alors que je suis ici dans cet endroit que désormais je maudis, je me rappelle pourquoi je suis venue. Me distraire. Tu ne m'en empêcheras pas. Toi et tes volontés amères, vous ne m'en empêcherez pas.

« Alors, dis-moi. Mis à part te vanter de coucher avec quelque Geisha, qu'as-tu d'autres à me dire pour m'en mettre plein la vue?  » Elle prend une rapide gorgée dans la flûte qu'on vient de déposer sur la table avant d'enchaîner « Car c'est ça que tu veux, n'est-ce pas?  » Elle penche la tête légèrement, le regardant avec intérêt.

Le casino qui roule, une dizaine de restaurants, des gens qui crient victoire avant de tout perdre, c'est des strass et des paillettes. Mais tu sais que je ne suis pas une princesse. Pour m'impressionner, il faudra me vendre plus que du rêve, il faudra me donner de la réalité.
 

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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Lun 28 Déc - 20:47


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@joana harper

l’oubli nous est interdit, la mémoire est pourtant une amie mensongère. au milieu des échos qu’elle trace dans le firmament de nos ailleurs, quels sont les mots qui furent vraiment portés, quels sont les gestes qui surent vraiment nous trouver ? quels sont les serments qui scellèrent l’envie pour ensuite la désavouer ? j’ai des souvenirs pleins la tête, aucun pourtant auquel véritablement me fier. dans tes yeux noirs, l’illusion à jamais éventrée. ne reste que des éclats, qui m’aveuglent encore, bien malgré moi.

juste des mots, à peine quelques répliques, et déjà la frustration immense qui sera bien la seule certitude qu’elle lui abandonnera, comme un os que l’on balance à un chien. et il le ronge déjà, par habitude ou par dépit, qu’importe la raison qui l’inscrit de nouveau dans ce passé trahi par le besoin de l’impressionner. fascination qui acère les barreaux de la cage, il n’a jamais été capable de l’y blesser bien longtemps. dès que la blessure se fait profonde, joana court la panser loin de lui, de peur sans doute qu’il ne se risque à lui destiner une cicatrice bien trop permanente. aussi permanente que ce tatouage qu’ils n’ont fait que rêver, seconde tremblante sur un passé désuet. dans les prunelles de james, l’orgueil qu’ils n’ont pas su graver, enchaîné à son prénom qu’il renie. son regard dérive, les souvenirs ne seront pas évoqués dans leur réalité, le silence les reçoit avec une compassion proscrite. qu’ils y retournent, qu’ils s’y perdent, james se raconte encore, à chaque fois qu’il vient dîner ici, accompagné d’une femme, que le nom du restaurant n’est qu’une anecdote. illusion perdue dans quelques nuits aphones.

l’espièglerie de l’instant rend l’amertume douceâtre, presque tolérable. les yeux de james reviennent s’ancrer aux siens, et le désir qui le trahit est aussitôt profané. il attaque, mord, déchire ce qu’il peut pour s’en défendre avec ferveur. la douceur substituée à la douleur. ce dont il hérite de la nuit qui tourne encore dans sa tête pour y abandonner des élans irrépressibles, le goût du sang qui s’enchevêtre au plaisir, il ne peut s’en défaire, il ne peut s’en détourner. la rencontrer au moment où il se sent vaciller est une opportunité trompeuse, alors il se délecte de cet orgueil uniquement invoqué pour mieux le violenter. jeux dangereux qu’ils ont déjà expérimentés, surtout au début de leur relation, quand il se servait d’elle, quand il préférait l’avilir pour qu’elle lui ressemble. et plus elle était proche de lui, plus il la perdait… mécaniques identiques aujourd’hui, pour la perdre aussitôt qu’elle lui a été rendue. la jalousie dévale son beau visage, et il s’en repaît, la marque de l’appartenance le brûle autant qu’elle l’agrée. il attend la morsure en retour, la même fièvre indocile qu’elle pourrait retourner contre lui mais elle se contente de la survoler. comme si le ressenti n’était qu’un agacement qui courait à la surface de sa peau pour s’y évanouir. la cruelle victoire qu’il s’apprêtait à cueillir lui est arrachée et le vide, le vide et les hurlements se remettent à le torturer. ce n’est pas le dédain dont elle le couronne qui le dérange le plus, c’est cette hauteur qui la fait apparaître éminemment supérieure, bien plus mûre. il appelle la déchirure et il n’obtient qu’un soufflet humiliant. james enrage, les souvenirs s’enchaînent, deviennent plus iridescents encore qu’ils ne le furent quand il les convoquait parfois, comme si les repousser n’avait fait que les forger dans un alliage plus pur. il s’y mire, il y pourchasse son reflet, puis le leur. son soupir ponctue leur disparition au moment où elle retire sa main. il ajoute, avec plus de froideur : je ne te croyais pas si sentimentale. nos souvenirs, je les chéris, je les protège, je les plonge dans l’oubli, pour mieux éviter de les déformer dans la brutalité, pour éviter de les noyer dans l’opprobre dont j’ai hérité. il ne le lui avouera jamais.

le serveur apparaît, trace une trêve qui ne peut exister entre eux, les commandes déjà oubliées, les armes s’aiguisent, frappent, blessent. c’est lui qui saigne ce soir, pas uniquement à cause d’elle, pas uniquement à cause de toi. car elle le connaît, elle connaît ses préceptes mais aussi toutes ses prétentions, son besoin de paraître pour ne jamais se laisser posséder. si identiques, impossible fusion, comme deux aimants qui se rejettent et s’attirent. si tu crois que baiser est mon seul divertissement, permets-moi de te dire que ta vue est trop courte, joana. son prénom. qui tonne, qui tombe. parce qu’il ne joue pas, il est trop fatigué pour cela, il est trop excédé pour servir d’exutoire à madame juste quand elle se permet de claquer des doigts. il apparaît plus brutal, le geste qu’il trace dans l’air est moins mesuré. le contrôle. le contrôle toujours, qui glisse. qui lui glisse entre les doigts, qu’importe le poing qu’il serre. du vide, du vide. comme toujours quand il l’étreignait. iris aux feux de leur ancienne allégeance corrompue. ce que je veux ? tu plaisantes ? le ton se resserre, tout comme son regard qui la pourfend, peut-être qu’il la voit ce soir pour la première fois. est-ce ce qu’il souhaite ? est-ce ce qu’il souhaitera toujours, à chaque fois ? il ne saisit pas son propre verre, une seule gorgée pourrait l’étouffer. parce que c’est ça que tu es venue trouver n’est-ce pas ? eh bien quoi, ta vie est-elle si désespérément vide qu’il te faut me revenir pour trouver un si factice exutoire à ce que tu n’auras pas su arracher à quelqu’un ? me revenir. parce que c’est toujours ce que tu fais, n’est-ce pas ? alors pourquoi, pourquoi, ça ne suffit pas ? les mots pleuvent, la morsure est plus profonde, le portrait qu’il dépeint lui appartient, c’est son propre reflet qu’elle lui renvoie. si semblables, si semblables, il le sait, et cela le révulse. ce soir il ne le supporte pas. il se penche, récupère cette main qu’elle a voulu ôter, ça n’est pas une caresse, ça n’y ressemble pas. le ton est doux, les termes sont plus virulents. peut-être que ce que j’ai à dire, tu ne veux pas l’entendre. tu n’as jamais voulu l’entendre. ce qu’il y a au-dessous du masque, tu n’as pas souhaité le voir, tu t’y serais aveuglée, tu en aurais hurlé. alors ne viens pas pleurnicher devant nos souvenirs blessés par la violence que mon monde avorte chaque nuit, quand il me faut triompher.
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Mar 5 Jan - 13:20


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarloweJouer avec le passé n'est jamais aussi douloureux que lorsqu'il s'agit de toi. Un jeu pénible car tu es un adversaire de taille. Mais c'est probablement aussi pour ça que j'aime toujours revenir, me frotter à tes piques et tes crocs, me faire mal, laisser quelques gouttes de sang couler avant de te fuir pour mieux régner. Sans toi. Le règne d'une reine de glace, une glace que tu as failli faire fondre. Infâme péché que je ne parviens pas à te pardonner. Mon coeur a déjà volé en éclats une fois, je ne pouvais te laisser répéter l'histoire en me soumettant à toi... je ne le peux pas.

Et derrière les faux semblants, derrière les sourires éclatants, la belle sait sortir son artillerie lourde qu'elle dissémine de manière fine. Joana le regarde qui dément les sentiments, qui délie les serments de leur chair. Le passé, cette histoire qui les a bouleversé, cette page qu'ils ont tous les deux feints de tourner. Et pourtant, continuellement, la brune vient se confronter aux anciens chapitres, vient se confronter au mâle qu'il est. Il chasse d'un revers de main tout sentimentalisme, l'agresse du souvenir d'autres femmes avec qui il aurait partagé les mêmes ébats, les mêmes endroits. Il la blesse sans conteste mais elle ne cille pas. L'actrice est devenue de pierre. Sa peau est de marbre et son coeur un roc, un roc qu'il ne peut briser, pas à la surface.

« C'est bien là ton problème, tu as toujours cru pouvoir penser pour moi. » Pas de sourire cette fois, pas même un froid. Son regard l'attaque, le déchire. Elle n'a jamais aimé se sentir possédée, jamais désiré n'être qu'une chose, qu'un petit bijou dans la collection du riche magnat. Et paradoxalement, l'anglaise adorait être sa chose. Contraste déplorable de ce que le coeur veut et de ce que la tête sait. Elle retire sa main mais, le vorace voleur de sentiments la reprend, plus dur, paré à sa nouvelle fuite.

Tu ne m'impressionnes pas. Tu me manques. Tout au plus, je ressens le manque de ta marque sur ma peau, de ton idolâtrie dans les yeux, de ton soupir dans mon cou tandis que ta main me cherche, me trouve et m'enlève à ma détresse. Mais tu ne m'impressionnes pas. Ton pouvoir, il n'est qu'apparent, qu'éphémère. Un souffle de vent pourrait faire tomber ton empire. Une simple femme comme moi pourrait tout détruire. Tout comme tu pourrais me réduire à néant. Nous ne nous impressionnons pas. Alors à quoi bon jouer ce jeu ridicule?

Elle ne retire pas sa main, elle le laisse jouer de la morsure insolente de la chair contre la chair.  « Probablement que je n'ai pas les bonnes lunettes en ce qui te concerne. »  Capitulation qui ne lui apportera aucun réconfort. Ce n'est pas une excuse, pas même une concession, juste une paresse devant une bataille qu'elle juge ne pas valoir la peine. Mais elle n'est pas aussi faible qu'elle n'y paraît car là où elle hausse les épaules avec indifférence, son discours semble avoir percé un trou dans la carapace du Marlowe. Visiblement agacé, elle penche la tête, comme un toutou docile qui l'écoute. Elle ne l'interrompt pas, le laisse lui dire lui-même ce qu'il veut. James l'insulte et elle se prend la baffe dignement, toujours sans ciller, confondue dans son rôle de docilité. Mais au fond d'elle, son coeur se morcelle à nouveau. Ses critiques sont justes, elles font mouche sans qu'il ne puisse le voir. Cependant, au lieu de le laisser voir le mal qu'il vient de créer, elle endosse le rôle qu'il semble désirer pour elle.

Humble, triste, elle regarde la table avant d'annoncer « Peut-être bien... » Elle attrape ces mains qui cherchent à la violenter, les caresse comme une enfant qu'on a meurtri, force ses yeux au larmoiement discret qui rend ses yeux humides mais sans aucune trace pour les démaquiller de leur mascara profond. Il ne peut que se douter du fait qu'elle exagère le trait, qu'elle joue la comédie. Ceci dit, elle s'en fiche. Il veut du mélodramatique et Joana est toute disposée à lui offrir cela sur un plat. Cependant, elle sait qu'il va la coincer d'une nouvelle insulte, alors elle relâche sa main qui tombe lourdement sur la table. « Qu'est-ce que tu t'imagines? Que tu vas crier et que je vais pleurer? » Adieu la douce gamine qui se targuait d'être dans le repentir, dans la compréhension du ridicule de sa vie. Joana le défie du regard et reçoit l'accusation de son interlocuteur comme une nouvelle flèche en plein coeur. Un rire se déploie sur ses lèvres, un rire cruel. « C'est l'hôpital qui se moque de la charité! »

T'es-tu jamais demandé ce que moi j'avais à dire, ce que moi je voulais, ce que moi j'espérais? N'ai-je pas été une simple mule pour toi? Une distraction le temps que en trouves une autre? N'ai-je pas été un défi qui aurait fini par te lasser si je t'avais laissé une seule chance d'obtenir ce que tu voulais de moi?

Ces non-dits couronnent ses yeux d'un voile sincère cette fois. Une amertume qu'elle a dissimulée si longtemps. Tout ça pour qu'il ose lui reprocher de ne pas s'inquiéter de lui, de ne pas se préoccuper de ce qu'il a à dire. « Tu sais quoi James? On va jouer si tu veux jouer. Je n'ai jamais écouté ce que tu avais à dire parce que je ne suis pas une idiote que tu as prélevé dans la rue. » Oui, elle était une voleuse, une escroc, oui elle errait dans les rues de Manhattan et ailleurs, mais l'idiotie ne faisait pas partie de sa panoplie. « Tu as peut-être pensé un jour que tu voulais plus avec moi, peut-être. Mais si je t'avais cédé une once, même infime, de ma personne, tu te serais totalement désintéressé de moi. » Sauf qu'elle mentait. Cette once, elle la lui avait cédée, malgré elle. Et aujourd'hui, sa froideur, ses retours, sa mauvaise humeur, c'étaient toutes des tentatives pour récupérer ce morceau d'elle qu'il lui avait arraché contre sa volonté. « J'ai tort? » Ses yeux sont noirs, l'ambiance sombre du restaurant aide à la dilatation de ses pupilles et les confondent dans des ombres profondes.

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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Jeu 7 Jan - 0:33


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@joana harper

tout ça, ça n’est que poudre aux yeux, ma belle. c’est l’hommage du vice à ta fausse vertu, les envies muselées pour ne pas s’avouer vaincu. vaincu par l’absence et puis par ce retour opportun, qui vient caresser en moi des délires assassins. j’ai traversé bien des déserts depuis, je me suis noyé dans l’aube pourpre, et j’en connais aujourd’hui l’infini désespoir. j’ai sous les mains l’écho d’une violence qui te ferait frémir, et peut-être me maudire. j’ai la déraison de voir en toi cet affreux exutoire, et je me hais plus encore de seulement y croire. y croire une seconde de trop, ce serait l’affliction. non pas d’une nuit, mais bien de nos passions. hier ne devrait jamais rencontrer aujourd’hui.

elle a appris, les mensonges et les affects trop vrais pour seulement le combler. il y découvre une ironie plus mortelle que celle dont elle se paraît il y a des années. plus majestueuse sans doute, plus fatale en effet, et plus froide aussi. les émotions de parure sont là pour lui interdire toute prise, et il tombe, james, il tombe plus profondément encore dans cet abîme qu’il a lui-même creusé. la vérité… la vérité c’est que médée a déserté, et qu’il est seul dans cet empire désuet. la vérité c’est qu’il entend encore cette putain de déflagration dans sa tête, du matin au soir, qu’il revoit le crâne du traître éclater sous l’impact, qu’il a l’impression de sentir les parfums âcres de l’hémoglobine, d’en sentir l’humeur poisseuse. sur sa chemise, les larmes versées, sur sa peau les cris éteints, la cruauté révélée. alors revoir joana dans ces conditions-là, songer plonger avec elle dans des affres plus dangereuses encore que celle qu’ils ont parfois frôlées, c’est aussi entêtant qu’odieux. il aspire à la délivrance, il contient pourtant tous ses gestes, et même les mots qui pourraient le trahir. il n’y a que cette main, qu’il serre trop fort, qu’il serre encore, comme pour se raccrocher à ce qu’ils furent, se découvrir moins laid dans l’écrin de ses prunelles trop sombres. mais les paroles dépassent la pensée, la repoussent, déjouent le désir, cherchent à enterrer tous les plaisirs convoqués. il aurait dû choisir un autre lieu pour dîner avec elle. mieux encore, il aurait dû ne pas se déplacer, la laisser dérober ce fric dont il n’a pas besoin, disparaître jusqu’à trouver un autre connard pour se divertir.

visage de madone, pour me vouer à tous les diables. cette façon que tu as de rencontrer les sursauts de nos anciennes passions comme si tu n’en ressentais pas la morsure, cela me rend fou, et tu le sais très bien. la bataille que nous menons, depuis la toute première rencontre, elle ne peut se livrer si tu ne te soumets pas à son rythme effréné. tu préfères l’indifférence, pour mieux me laisser démuni. ton jeu d’actrice, tu peux le remballer, si j’ai refusé de venir te voir briller sous les feux de la rampe, c’est pour continuer de me convaincre que tu existais encore. dans cet ailleurs qui fut uniquement nôtre.

il aimerait qu’elle s’insurge, qu’elle frappe du poing sur la table, qu’elle balance sa boisson à son visage. qu’elle exulte de cette virulence qu’il ne parvient pas à recouvrer en lui sans avoir l’instinct de se planquer plus profondément sous son masque parfait. mais il craquèle le masque, il est trop lourd, il ne convainc personne, sûrement pas elle. il ne l’a jamais convaincue. c’est lui qui cherche à retirer sa main maintenant qu’elle se moque de l’aigreur qu’il crache et quand enfin le contact se rompt, il a froid. il a si froid soudain. j’imagine rien, je sais ce qui va se passer. il fait la moue, le mépris est entier. tu vas te tirer. c’est tout ce que tu fais.

et enfin, c’est une exclamation. le jeu est incomplet, il les nargue et les laisse essoufflés. elle le regarde, le toise, et son rire dissonant dégouline sur lui comme l’onction du diable. aucun serveur n’approche plus leur table, ils savent reconnaître les armes qui s’aiguisent et ils ne tiennent pas particulièrement à être à portée des foudres du patron. les prunelles de james s’ancrent, et il ne lâche plus. il n’a pas besoin de la toucher, il est là, il est là. tout contre elle, contre leurs souvenirs, contre leur foutu passé, contre leur avenir même. il n’y en a pas. il n’y en aura jamais. c’est cela qu’elle va dire.

tu ne comprends pas, tu n’as jamais compris. que j’ai voulu ancrer en toi toute mon infamie, t’élever au rang de concubine sépulcrale pour oublier la reine qui avait fui vers les lueurs dévorantes. pour me laisser exsangue, exsangue et corrompu. cet appétit pour la violence, tu l’as connu, plus que quiconque… et je n’ai jamais tenté, autrement qu’avec toi, de sceller ces fers dont tu ne voulais pas.

il ricane à son tour, un rire qui crisse, acerbe. j’imagine qu’on le saura jamais. tu crois être joueuse, comtesse, mais tu n’as jamais supporté de perdre. il la regarde, droit dans les yeux, ses iris s’assombrissent, et les souvenirs remontent sa gorge qui se serre. pas seulement le temps d’un voyage, mais bien chaque instant passé auprès d’elle, chaque nuit, chaque mot, chaque envie, chaque soupir contre sa peau. et contre moi, tu aurais fini par perdre la partie. c’est bien commode ta jolie petite fable. je sais parfaitement ce que j’ai voulu. y a pas de peut-être, joana, y a des putains de certitudes. tu dis que tu veux jouer, mais les règles elles t’échappent. et ce que tu maîtrises pas, t’en veux pas. il saisit son verre, et le vide d’un trait, tandis qu’il passe une main agacée dans ses cheveux, et qu’elle s’arrête tout contre sa nuque pour en chasser les contradictions et les tensions. sa voix est sourde. la seule inconnue de ce soir, c’est quand est-ce que tu te décideras à te barrer. avant ou après qu'on se soit envoyés en l'air, après tout, je voudrais pas que tu t'ennuies. il hausse un sourcil, mais dans ses prunelles ne brûlent plus que cette froideur dans laquelle il s'enferre, et qui ressemble aux feux couverts de ses affects proscrits. qui a tort, à ton avis ?
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Jeu 7 Jan - 9:05


Lovers in the night, Poets tryin' to write. We don't know how to rhyme But, damn, we try. But all I really know, You're where I wanna go. The part of me that's you will never die. feat @James MarlowePlongés dans un passé qui ne nous ressemble pas
Et pourtant ce trouble d'autrefois c'est tout ce qu'on est.
Plongés dans les remords d'une vie qu'on ne contrôlait pas
Et pourtant cette stupide garce s'envole sans regrets.
Plongés dans la violence de nos sentiments ingrats
Qu'on continue de refuser comme de vulgaires déchets.


L'échange n'a jamais été aussi incandescent. Les deux ex-amants savent que de leur bonne tenue dépend l'issue du jeu. Qui sera celui qui aura fait la meilleure impression? Lequel des deux pourra courber le dos pour recevoir les applaudissements de l'audience? Les serveurs observent de loin. Fascinés probablement par le combat qui se mène aussi près d'eux, ils n'osent briser l'aura qui englobe cet étrange couple. Bien domptés, les esclaves des Marlowe savent probablement reconnaître quand il leur est déconseillé de s'approcher du maître. Il n'y a que Joana qui se moque des précautions et des avertissements, il n'y a qu'elle pour braver l'interdit qui est en train de se loger dans les pupilles de son ex.

James est sans nul doute en proie à des sentiments contraires et contrariants. Sa voix ne tremble pas mais la façon qu'il a de posséder les doigts de la jeune femme ne ment pas. Sans se dérober à cette étreinte qu'elle jugerait inopportune si elle venait de n'importe quelle autre personne, elle l'écoute. Revivant les soirées nébuleuses où leurs corps s'entrechoquaient après une lutte verbale tergiversée. Dans le noir de ces pupilles masculines qui grésillent tel l'âtre de l'enfer, elle revoit James assis devant le feu de cheminée. La bouteille de vin rouge qui se renverse et vient colorer le magnifique tapis blanc offert par Irène. Puis un sourire pervers sur les lèvres de celle qui ne sera jamais sa belle-fille. Tu voulais qu'il t'appartienne, tu voulais soumettre chaque pan de sa vie... jusqu'à ce que tu réalises que ce désir était devenu trop cher à tes yeux, trop doux pour tes jours heureux. La mémoire ne flétrit pas quand elle se souvient des petites choses qui ont compté. Et James, James, il est de celles-là. James, elle a gravé des détails qu'elle pensait ne jamais reconnaître. Et pourtant, là, elle voit son front se plisser et elle se souvient de leur partie d'échecs, celle où il avait mis vingt minutes avant chaque déplacement d'un pion, celle où elle avait soupiré mille fois en insultant son intelligence, celle où il avait gagné finalement. C'est ce front qu'elle voit devant elle et Joana refuse de le laisser gagner cette partie-ci. Le roi ne prendra pas la reine, il en est hors de question.

 «Evidemment que tu le sais. Si tu étais stupide, jamais tu ne m'aurais attirée. » Compliment enrobée d'une arrogance certaine. Elle ne donne rien sans s'assurer son règne. Mais elle reconnaît qu'il a raison. Elle partira. Si cela n'était pas prédestiné, elle ne l'aurait pas abandonné la première fois. Cependant, Joana sait où pointer sa flèche venimeuse.  « Mais tu le savais parfaitement bien à chaque fois que je suis revenue. Pourquoi t'offusquer maintenant? » Mais derrière ses faux semblants, elle sait. Elle sait que cette cicatrice entre eux ne se refermera jamais. Il ne s'offusque pas que maintenant. A chaque arrivée de la belle, leurs meurtrissures se rouvrent pour saigner violemment. Et lorsqu'elle s'arrache à lui, la blessure s'enfonce plus loin que dans la chair. Elle touche l'âme déjà perdue de la comédie, lui enlevant quelques millimètres, quelque parcelle qu'elle concède sans égard pour ne pas se risquer à un moment de plus auprès de lui.

Comtesse. C'est la deuxième fois qu'il l'appelle ainsi ce soir. Elle compte. Tout compte. Chaque faiblesse, chaque regard en arrière, tout compte. Mais derrière l'aveu de ce qu'il n'a pas oublié, il y a la gifle du courage qu'il a de ne pas se cacher. Joana s'emmitoufle dans ses apparences qu'ils savent tous être trompeuses. James s'affiche parfois, prend des risques. Ils n'ont pas payé. Regardez le aujourd'hui, dira-t-elle. Mais elle ne se porte pas mieux. Son armure ne la protège que de la compassion des autres, pas de sa propre misère sentimentale.  « Tu te trompes. C'est ce que je maîtrise qui m'exaspère. » Elle le fusille, perdant ce contrôle qu'elle a forcé pendant de longues minutes. Joana sait qu'elle ne doit pas mais James a le don de provoquer la tempête dans son être. L'insulte est une attaque claire et nette. Mais l'attaque est la meilleure défense et son prof en la matière n'est autre que son adversaire actuel. En insinuant qu'elle n'a eu que faire de lui parce qu'il était à sa merci, elle sort de sa coquille, elle montre des dents réelles et pas des crocs d'actrice.

Arrête tout de suite Joana. Arrête-toi avant qu'il ne soit trop tard. Il a raison, fuis maintenant. Qu'est-ce que tu fiches ici de toute façon? Pourquoi le laisses-tu pénétrer dans l'intimité de tes faiblesses et t'y pousser avec lui? Arrête tout de suite Joana. Va-t-en...

 « C'est vrai que ça doit être un sacré calvaire pour toi de coucher avec moi. » Sa voix n'est plus aussi posée qu'auparavant. Son regard parcourt la pièce, comme perturbée par quelque chose que seule elle voit. Dans d'autres circonstances, elle sait qu'il pourrait chasser le personnel et l'allonger sur cette table où ils sont supposés manger. Elle sait qu'elle serait son repas et que sa chair serait servie de baisers voraces et assassins. Ses tripes se contractent à la pensée de cette vision de James, son James.

Mais il ne t'appartient pas. Il ne t'a jamais appartenu. Il cherche à se déculpabiliser de t'avoir perdue, à ne pas admettre qu'il n'avait pas envie de tout ce qu'il prétend avoir désiré avec toi. C'est plus facile de te faire porter le chapeau que de reconnaître qu'il ne t'aurait jamais comblée.

 « Parce que tu crois que tu m'as aimée?! » La voix dans sa tête perd du terrain. Elle ne s'écoute pas crier de partir, elle ne s'écoute pas entendre qu'il s'agit probablement d'un piège du "chess master"*. Elle est agitée par le besoin de lui faire dire qu'il ment et qu'il n'y a jamais eu aucune possibilité pour eux.

Pourquoi? Que cherches-tu dans ce combat ridicule? Que cherches-tu à prouver et à qui? Elle se lève de sa chaise en voyant du mouvement en cuisine. Elle n'a pas faim. Elle n'a pas envie de ses fichus plats qu'il a commandés pour elle comme si elle était une adolescente capricieuse pour qui il faut prendre les commandes.  « Dégagez! Dégagez tous! » Personne ne bouge. Elle n'est pas leur maîtresse ici. Ils attendent que le patron dise quelque chose, bouge un petit doigt. Et cette incapacité à donner les ordres l'insupporte. Elle se tourne vers lui, les yeux jetant des flammes.  « Dis-leur de se barrer, tout de suite. Tu veux parler? Très bien. Ferme le restaurant. » Elle se moque des deux tables de clients qui sont assis un peu plus loin. La diva fait un caprice. Mais elle fait un pas énorme dans sa direction, un des plus grands jamais faits dans leur histoire. Combien de temps avant qu'elle ne se referme? Quelques secondes? Minutes ? Qui sait... Mais avant de donner, elle doit s'assurer qu'elle a encore une petite maîtrise sur la situation. Voile mensonger sur ce qui est en train de se passer, elle n'a aucun contrôle. C'est à James de céder à son caprice pour qu'elle récupère du pouvoir... sur lui. C'est un équilibre pernicieux, une compromis qu'elle n'est pas sûre de gagner. La fierté l'emporterait facilement sur la curiosité. Marlowe n'aurait qu'à lui dire "non" pour l'humilier.

Et tu es idiote. Tu sais qu'il va te refuser. Tu le sais, ridicule imbécile.

La voix l'assassine dans sa tête tandis qu'elle regarde James, de haut, telle une diva possédée. Elle sait qu'il devrait la chasser. Et pourtant dans cet échange d'hostilités, il a montré une envie de crever des abcès, de parler. Il a découvert une partie du coeur qu'elle a elle-même brisé. Peut-être que... Arrête d'espérer, sombre idiote. Si tu es chanceuse, il te renverra chez toi et tu ne remettras jamais les pieds ici.


*maître des échecs.
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Message Sujet: Re: {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1   {hot} Always remember us this way | ft. Joames #1 Empty Jeu 7 Jan - 15:24


always remember us this way
@joana harper

et qu’est-ce qui restera, dis-moi ? si le passé se corrompt au présent ? et que le présent crève de n’avoir pas été suffisant ? qu’est-ce qui restera ? quand nous aurons compris avoir cherché en vain ce que nous ne pouvions donner, ou bien rendre, de ces moments depuis longtemps trompés ? qu’est-ce qui restera de qui tu étais, quand tu te seras perdue contre moi jusqu’à comprendre que celui que tu cherchais à fuir n’est plus là à t’attendre. et qu’il a déserté ? qu’est-ce qui restera ?

les mensonges feulent entre leurs lèvres voraces. l’envie de tout ce qui n’a jamais pu se concevoir, le besoin de ployer une toute dernière fois les règles pour renvoyer le jeu perpétuel, à l’agonie. james ne parvient plus à trier ce qui provient de ce qui fut entre eux, ou de ces dérives trop nombreuses qu’il enchaîne depuis quelques semaines. il cherche à détruire, à briser les seules beautés qui ont pu naître de leur rencontre, laisser retomber les cendres sur le champ de bataille vicié, leurs regards trop noirs pour pleurer l’image écorchée. larmes funestes que l’on ne peut verser que lorsque tout s’expose, laideurs et beautés, côte à côte. parade disparate, les affects se heurtent à l’idée de l’absence, qui revient le hanter. ce vide, ce vide qu’une autre a laissé se creuser dans son corps et dans son âme, il ne parvient pas à le combler. l’ambition, le faste, tout l’argent ou le crime qu’il accumule, rien n’y fait, rien ne peut rendre aphone les hurlements portés sur ce rêve déchu de la normalité. alors à chaque fois que joana autorisait ces rencontres clandestines, de deux coeurs corrompus, de deux chairs aux envies dissolues, il oubliait un temps, un temps toujours trop court le mal qui parachevait l’ébauche de sa personnalité. il oubliait, il oubliait, jusqu’à ce que le rappel s’insinue dans tout le silence. silence abandonné, infinie désunion, à chaque fois qu’elle partait. tout ce foutu silence. plus jamais. aujourd’hui il y plonge des mots, acérés, déformés, qu’importe s’ils lui font mal, mais il n’est plus capable de taire ce qui lui manque. ça aurait pu être elle. pire encore, ça aurait dû être elle. il lui en veut, il lui en veut terriblement. les flammes caressent de nouveau l’épiderme avide, comme ce soir où ils se sont trouvés. dans l’âtre, tout aurait pu se consumer, l’existence même que ça n’aurait pas autant cramé que dans chaque souffle qui s’allongeait vers elle. toujours vers elle. l’envie de la posséder qui envahissait chaque cellule, qui courait dans les veines avec la frénésie des plus irrépressibles drogues. puis l’éclosion, le pourpre sur ce tapis virginal. mélanges des sens, prophétie maudite. il en entend encore chaque tournure assassine, les non-dits, les serments trahis. l’avoir, l’avoir et la tenir enfin, ça n’avait été que le tourment de savoir, au moment où leurs soupirs s’emmêlaient, qu’il n’y parviendrait jamais. poursuivre l’éternité et ne jamais la rencontrer, c’était cela l’étreindre. c’était cela. mourir un peu plus à chaque coup de reins. ses prunelles s'agrandissent, l’écho du plaisir se fait harassant, il donnerait tout pour que le monde entier s’évanouisse. et qu’il n’y ait plus qu’elle, qu’importe la torture, pour que se délivre enfin cette douleur qui le ronge, l’afflige, le pourfend. et il l’entend encore. encore et encore. cette déflagration. univers en éclats, masques imparfaits qui le dépossèdent, il ne peut plus mentir. il ne peut plus mentir. ça pourrait être elle. ça devrait être elle.

sa nuque se tend, il se retient au bord trop acéré de cette table au design trop moderne, trop froid, si froid. il se retient de venir la chercher, l’arracher à ses airs fantasques pour qu’elle cesse toute cette mascarade. les syllabes sont rauques, elles se hérissent de ce qu’elle lui arrache, de ce qu’il lui confie. de ce qu’il avait l’envie de lui confier depuis longtemps déjà. et que leurs fausses douceurs ne permettaient guère de murmurer. parce que ça ne suffit pas. ça ne lui suffit pas, encore moins aujourd’hui, désormais qu’il s’est accompli. il veut plus, il veut tout, il veut l’ignoble et la déraison, la douleur et la passion. il veut ce qu’elle lui interdit, il veut ses peurs, ce vide qui doit bien se creuser dans son ventre à elle dès lors qu’elle s’égare et qu’elle comprend ce qu’elle a abandonné, par couardise, ou par cruauté. il veut son visage navré, il veut ses sensations diffuses, et ces secrets qu’elle ne lui a jamais confiés. il veut tout, et plus encore. jusqu’à l’inexistence même, jusqu’à ce néant qui le convie sans cesse. le pourpre sur la toile virginale, la leur. il veut ce que l’on ne doit jamais donner. elle a raison et il le sait. et il n’en a rien à foutre. il ne se contentera plus de ces quelques miettes qu’elle lui balance à chaque fois qu’elle revient, à chaque fois qu’elle se perd jusqu’à lui. mais tu ne voudras pas, tu ne veux pas. me rencontrer ainsi, risquer plus que la vie, l’essence même dont tu es constituée, il te faudrait me la céder. et me voir la modeler à mes imaginaires déviants.

james ne lâche plus désormais que la morsure se fait sulfureuse. elle pliera ou elle partira. dans ses iris tremblent les envies de plus qui le tuent, cette soif qui jamais ne parvient à s’éteindre. magnétisme sauvage qu’il applique comme s’il n’avait plus aucune carte à jouer. et ce soir, c’est peut-être la vérité. le risque paye, elle apparaît plus réelle qu’elle ne l’a sans doute jamais été, sous ses yeux avides, d’autres nuances, toutes aveuglantes. le mépris dont elle l’afflige n’est plus qu’un costume à ôter, car elle est là, la vérité. juste entre eux, et le monde est voué à s’y brûler. alors courbe l’échine putain, je n’attends plus que ça. regarde-moi encore et prétend que ce que tu trouves ici bas n’a plus de valeur, n’a aucun intérêt. pourquoi, pourquoi, tu restes là, avec moi, alors que toute ta maîtrise dégénère. il sourit james, dangereux sourire glacé qui n’atteint pas ses iris. il ne dit rien, il a l’éloquence de ce silence qui l’étrangle, qui les contraint dans l’hérésie d’un seul destin. destin solitaire. elle ne maîtrise rien, lui non plus, sauf qu’au moins a-t-il aujourd’hui l’appétence de se laisser dériver. il est persuadé que ce n’est pas son cas. il ne s’arrêtera pas.

tu devrais te tirer, quand tu le peux encore. abandonner les prémices du crime avant que je ne puisse le commettre, et venir chercher ce que tu me refuseras. et qui sait la folie que j’abattrai sur toi, d’avoir seulement osé, choisir et puis trahir, rester pour t’en aller.

t’as pas idée. mesquinerie supplémentaire. demie-vérité qui n’est plus que torsion dans le ventre. oh oui, si tu savais, ce que cela me fait, de désespérer dans ta chair, à chaque putain de fois. le brouhaha, les conversations autour, cela l’abrutit, il aimerait que ça cesse, alors qu’il doit continuer un minimum de paraître devant ses propres employés. paraître le maître quand de son être il n’a plus aucune conscience, qu’il aspire à cet acharnement qu’ils conçoivent mais qu’ils ne connaissent pas. pas véritablement. bien plus encore lorsqu’elle excave cette question, celle des sentiments. il ne détourne pas le regard, il se laisse voir. il sait, il sait. qu’il l’a aimée comme il n’aurait pas dû. qu’il ne peut qu’aimer d’une façon déplorable, qu’elle ne mérite pas. personne ne mérite ses amours sanglantes. mais ça n’enlève rien à ce fait qui le dérange, et l’accable. silence. silence. dans sa tête, l’ouragan, ces cris, et la déflagration toujours, des voix, légions amères de ses plus effroyables enfers. je sais. je sais, que je t’ai voulue. que je t’ai aimée, que j’y ai cru. est-il seulement capable de voir la différence, entre ces sentiments si hauts que dès lors qu’il les abat, ils deviennent infâmes. honteux. sa mâchoire se serre trop fort. pourquoi ? ça changerait quelque chose ? à tout ce que nous avons gâché, brûlé, honni ? il a l’impression de tomber, de s’effondrer de seulement le dire, il tremble désormais. une rage implacable qui remonte son corps et qui parfait ses airs brutaux. les cris qu’il ne peut pas porter, c’est elle qui les abat sur la terre viciée. leurs jeux inconscients ont tout dévoré. les serveurs se regardent, puis fixent leur stupéfaction sur le profil ciselé du roi. silence. silence. tout ce foutu silence, il n’en peut plus. il hésite. une seconde trop longue, parce que le vide, le vide s’est tu, et que les cris ont soudain déserté. silence. silence. il se lève, sans lui parler, il a encore le choix. le choix de fuir. le choix de se barrer. d’imiter toutes ces fois où elle s’en est allée, sans même se retourner. il peut. il doit. mais il ne le fait pas. il se penche à l’oreille du maître d’hôtel, glisse ses instructions et quand il se retourne, il n’y a ni exaltation, ni triomphe dans son regard assombri par la colère. colère en partage. colère en préambule du grand naufrage. il n’a aucune illusion. mais aucun des chemins qui ne se dessinent ne lui permettent de silencer les outrages qui continuent de le hanter. il n’a aucun illusion. mais c’est elle qu’il voit. c’est elle qu’il voit. il ne partira pas. ça n’est pas lui qui part. jamais. il lui revient, comme une vague vient s’abattre sur les rivages accidentés, le monde s’enfuit, ce monde qui a la couardise de lui obéir, le monde entier à ses pieds. tout le monde sauf elle. les conversations crèvent sous l’aplomb de l’ordre capricieux. pourtant james n’a jamais été de ceux qui cèdent. et le voilà, debout face à elle, alors que le restaurant se fait désert, que les portes claquent sur leurs ignobles stratagèmes. mais est-ce que c’en est un, quand elle a choisi de perdre ce qu’elle n’a jamais concédé jusqu’alors ?

temps évanouis que tu me confies, comme s’ils pouvaient encore nous apporter ce déchaînement nécessaire. pour que se referment les plaies, et que chacun de nous puisse détourner le regard, sans plus jamais voir, ou ressentir, le besoin de gagner. tu as tout à y perdre, et tu le sais.

james pose sa main sur la fragilité de sa nuque, un geste si nécessaire, qui prolonge leur affrontement. il n’y a ni douceur, ni mansuétude. c’est plutôt une condamnation. parce qu’elle a souhaité l’obéissance et qu’il a été le premier à plier. leurs visages sont proches, et il inspire tout ce silence, qui continue de les enserrer, alors qu’il la tient et qu’il la force à le regarder. t’as choisi. tu as choisi de rester. ça veut dire quelque chose, dis-moi ? dis-le. dis-le moi. il la regarde, il ne fait que la regarder, la sonder, plonger enfin dans ce qu’elle ne peut planquer. redis-moi encore ce qui t'exaspère ? parce que tu ne maîtrises rien, et moi non plus, c’est ça la vérité. la seule qui soit. la seule qui restera.



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