dors corneille,

ce qu'il faut savoir /
tu es sauvage nana, fragile comme l’arctique.
tu es pure nana, idéaliste et sans murmure.
le faux n’existe pas dans ta bouche, le vocabulaire non soigné, mensonge inexistant.
rien ne te fais plus frissonner qu’une brise dansant sur ta peau nue, une note de flûte s’échappant de la rue. chaque sensation est vécu intensément. t’es hypersensible nana, rien que ça. mais tu ne pleures pas souvent nana, toutes tes forces sont pour ceux qui le mérite. vengeance et trahison sont des mots que tu ne tolères pas. il n'y a aucune barrière dans ta manière d'approcher l'autre, tolérante, bienveillante, l'aide est pour toi l'arme ultime à la survie de l'espèce. tout est une question d'alignement terrestre. la nature te laisse puiser dans ses ressources depuis toujours et c'est bien là le seul précepte que tu n'auras jamais oublié au quotidien. mais new york est vile et immense et peu à peu le noir semble assombrir la lumière de tes yeux. tu voulais être mère. le souhaitais plus que tout au monde pour enfin remplir le vide placé dans ton cœur. tu n'as pas manqué d'amour, mais ton instinct émotionnel est d'une intensité telle, que chaque personne croisée sur ton chemin fut un battement de trop placé sur le rythme de ton myocarde. tu t'imprègnes des autres, des hommes, avec une passion qui ne cesse jamais d'exister malgré tous les efforts. c'est pour ça que tu souffres bien plus ardemment à l'intérieur, bien plus que le commun des mortels. car ces pertes ont gravé en toi l'inéluctable néant amoureux. tu te perds, chaque jour un peu plus, à l'affut de la moindre main tendue pour relever ce corps si frêle de ces pensées envahissantes.