déc(h)ue. (luz)

identité complète / jolie fleur épineuse, une adkins par adoption. gamine abandonnée au corps éventré d'une mère juste bonne à être usitée - conservatrice des amours charnels -, luz aurait eu tout le loisir de croupir dans les méandres crapuleux d'un new-york hideux. et c'est pourtant une vie toute tracée, pleine de bonheur et de facilité, qu'on lui a offert sur un plateau d'argent. un renouveau quand elle n'avait fait qu'entrer dans un monde qui ne la désirait pas véritablement, nouveau-né vicié dès le premier souffle. on lui a donné un deuxième prénom pour s'additionner au premier, comme si luz n'était pas assez. c'est lolita qu'elle murmure pendant les ébats, ou lola quand elle scarifie - et sacrifie - le i et le t. gamine aux multiples casquettes, toujours engoncée dans les « l ». et puis parfois, c'est le nom de code - le nom inventé - qu'elle murmure du bout de ses lèvres pulpeuses. ziggy stardust. ziggy tout court. lieu de naissance et origines / elle sait pas, luz. on ne lui a jamais dit. elle avait quelques maigres années au compteur de son carrosse quand maman a expiré son dernier souffle. alors on l'a prise, encore gesticulante et babillante, pour la confier à des autorités compétentes. et c'est ainsi qu'elle s'est retrouvée chez les adkins. mais son oncle lui a murmuré qu'elle était née dans un hôpital en amérique, quelque part aux alentours de los angeles. elle a été aussitôt placée dans une couveuse, trop petite, trop fébrile, trop menue. trop prématurée aussi, trop maltraitée dès la naissance. maman était héroïnomane et luz a été forcée de décrocher de la drogue en sortant du ventre arrondi. les origines sont toutes aussi inconnues que le lieu de sa naissance... mais aux vues de ses cheveux roux et de ses tâches de rousseur, il ne serait pas étonnant qu'elle ait quelques origines gaéliques. études ou métier / c'est pas un vrai métier, elle dirait maman. maman adkins, pas la mère biologique qui l'a sortie de son entrecuisse. mais maman elle sait rien, et c'est aussi bien que ça reste comme ça, pas vrai ? parce que luz, elle est chasseuse de primes. elle bosse pour un inconnu et exécute la moindre de ses envies - légales comme illégales. elle ne l'a jamais vu, reçoit simplement quelques coups de téléphone pour faire des petits boulots qui réclament son expertise. elle sait se battre, luz. elle est douée en stratégie aussi. mais luz, jamais elle n'a tué quelqu'un... et ça n'arrivera jamais. pour tout le monde - et pour l'état - lolita est fleuriste dans une petite boutique du queens traditionnel fort charmante, au sol en damier. orientation sexuelle / elle ne sait pas, luz. comme beaucoup d'autres choses. elle ne sait pas et elle s'en fiche. luz ne tombe pas amoureuse d'un genre mais d'une personne. luz est polyamoureuse et totalement ouverte sur la sexualité. statut civil / célibataire, et pas franchement intéressée par l'idée de se mettre en couple. tout ce dont rêve luz est d'une liberté totale dans la globalité de sa vie. devoir rendre des comptes à quelqu'un lui donne des nausées, tout autant que l'idée d'avoir un jour à se ranger. un pavillon avec des enfants hyperactifs et un chien plein de bave, ce n'est franchement pas pour elle.