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 guilty. (azhar)

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Message Sujet: guilty. (azhar)   guilty. (azhar) Empty Mer 15 Aoû - 23:11

la culpabilité est comme un poison. elle serpente dans les veines jusqu’à toucher tous les organes vitaux, ne laissant qu’une sombre agonie comme futur proche. et luz se sent déjà prête à crever la gueule ouverte sur son cœur meurtri, la culpabilité ayant grignoté tous les organes jusqu’à ce qu’elle s’étouffe dans sa crasse et dans ses péchés par milliers.
une semaine environ que luz n’a pas foutu les pieds à l’appartement. quelques messages textuels et vocaux laissés à azhar, toujours en espérant fort fort qu’il ne réponde pas lui-même ; souhaits exaucés en n’appelant qu’à des heures tardives de la nuit. elle n’aurait pas supporté, la gamine aux taches de rousseur et à la chevelure de feux, d’entendre la voix de son aîné. d’entendre une inquiétude crève-cœur et des « tu rentres bientôt ? » sur un ton si doux et si compréhensif qu’elle en aurait eu envie de pleurer.
elle ne supporte plus cette situation, luz. le mensonge permanent. ça ne la dérange pas dans sa vie de tous les jours et avec tous les inconnus qu’elle rencontre, ayant fusionné depuis longtemps avec la vilénie et la vérité distordue. mais pas à azhar. avec lex, c’est plus simple : lex est plus nonchalant, plus « je m’en foutiste » des activités de luz. c’est plutôt un « tu fais ce que tu veux de ton côté, je fais ce que je veux du mien ».
elle aimerait rentrer et ouvrir son cœur comme on ouvre une boîte de cornichon ou comme on enlève un pansement : d’un coup sec, sans prévenir, pour entendre un tchac ! sonore et accueillir toute la fureur d’azhar qu’elle lui ai menti depuis si longtemps. mais elle a peur, luz ; une peur irrationnelle.
elle sait qu’il finirait par lui pardonner. mais tous ces jours à être dévisagée, à être regardée presque avec dégoût parce qu’elle avait osé l’offenser ? pas lui. azhar, c’est son modèle. azhar… c’est azhar. elle l’aime tellement… et il est comme un deuxième père. le décevoir lui écorcherait le cœur comme on pèlerait une orange.
et luz est persuadée qu’il se pose déjà beaucoup de questions sur ses revenus. elle invente des promotions spontanées pour son bon travail chez le fleuriste où elle travaille, invente qu’on lui a fait cet onéreux cadeau – une montre gucci hors de prix qui orne son poignet comme autant de diamants qui brilleraient de mille feu, attirant irrémédiablement l’attention. elle invente tout et n’importe quoi, et n’a qu’une idée en tête : c’est comme si elle se foutait de sa gueule.
ça la tue. alors aujourd’hui, elle décide d’aller dire la vérité.
la boule au ventre, elle rentre à l’appartement du queens contemporain en trainant des pieds.
- j’suis là.
elle dit d’une petite voix, presque inaudible. elle espère pendant quelques secondes infinies qu’il ne soit pas là, pour repousser la confrontation. mais à peine elle pénètre dans la cuisine qu’elle le trouve, affairé à elle ne sait quoi.
et là, luz se dégonfle.
la peur prend le pas sur le courage, le dévore littéralement pour ne laisser que quelques miettes que luz tente de rassembler – histoire de le construire. mais la peur est plus rapide, et elle finit de tout dévorer. luz n’a plus rien pour se forcer à expulser la vérité.
- tu… tu as fait de nouvelles toiles récemment ?
elle demande, intéressée mais cherchant surtout un autre sujet à mettre sur le tapis que son absence prolongée. elle s’attend déjà au sermon et à la demande d’explication… mais saura-t-elle vraiment se confier à cet aîné dont l’opinion est si importante pour elle ?
- et scar, elle va bien ?
elle ne sait absolument pas où en sont les choses entre eux, mais se doute qu’elles ne sont pas terribles – elles ne l’étaient pas la dernière fois. alors oui, c’est très vile, mais luz préfère concentrer les pensées de son aîné sur une douleur personnelle pour que, peut-être, il oublie les tourments de luz.
et la culpabilité revient, insidieuse. et la culpabilité la grignote toute entière de le faire souffrir pour sauver sa peau.
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Message Sujet: Re: guilty. (azhar)   guilty. (azhar) Empty Dim 26 Aoû - 21:54

Le coeur d’Azhar se soucie beaucoup. Il se soucie de Scar, énormément. Scar qui le fait battre, Scar qui l’habite. Et il se soucie de Luz. Luz dont il se soucie depuis toujours. Comme un réflexe naturel. Le grand frère qui veille sur sa petite soeur. Mais cela fait au moins une semaine que Luz n’est plus là, qu’elle ne rentre plus. Et Azhar s’inquiète. Il a appris à veiller sur elle, encore une fois, comme un réflexe naturel. Parce qu’elle était toute petite, toute fragile, et que lui était déjà un grand garçon. Il lui tendait la main quand elle tombait, faisait ses devoirs avec elle quand elle n’y arrivait pas. Il veut qu’elle ait toutes les chances de réussir. Quoi que sa réussite n’est pas ce qui l’importe le plus. Ce qu’il veut par dessus tout, Azhar, c’est le bonheur de sa soeur. Comment peut-il s’assurer de son bonheur quand cela fait des jours entiers qu’il n’a pas vu son sourire ? Malgré ses messages, auxquels il répond de manière sobre pour ne pas l’étouffer. Les messages ne veulent rien dire, parce que les mots peuvent mentir, contrairement aux sourires. Alors pour oublier celles qui causent soucis à son coeur, Azhar occupe son esprit. Il a décidé de repeindre la cuisine, puisque ses toiles restent vides. Ses toiles demandent l’inspiration, l’inspiration, c’est Scar qu’elle demande. La cuisine, c’est bien plus simple. Il suffit de choisir une couleur qui aille, une couleur pas trop dégueulasse. Puis machinalement, peindre. Recouvrir les murs, cacher les tâches du passé, repartir sur quelque chose de neuf. Luz, si elle rentre un jour, ne s’en rendra peut-être même pas compte. Elle a tellement l’habitude de le fuir qu’elle n’a peut-être pas fait attention à la couleur des murs. Qu’importe. Azhar s’est décidé sur la couleur. Ça sera du gris clair pour recouvrir les murs jaunis. Il renverse la peinture dans la barquette en plastique, s’apprête à y plonger son rouleau. « J’suis là. » Qu’il entend. Son coeur bondit, il se retourne, attendant qu’elle approche. Luz est là. Elle est entière. Elle a l’air d’aller. Il respire un peu mieux. Il se sent un peu mieux. « Tu… Tu as fait de nouvelles toiles récemment ? » Il n’a pas vraiment le temps de répondre. « Et Scar, elle va bien ? » Alors il devine. De par son hésitation, de par sa série de questions. Luz essaie de fuir celles de son frère. Elle essaie de passer à travers les mailles du filet. « Je n’arrive pas à peindre grand chose ces derniers jours. » Il hausse les épaules. « Justement parce que Scar a décidé de tout arrêter entre nous. » Il ne saurait dire comment elle va, alors il s’arrête là, tout simplement. Une triste mine s’affiche sur son visage, mais il n’a pas envie de s’attarder sur le sujet. Alors il attrape un deuxième rouleau et le tend à sa soeur. « Tu m’aides à repeindre les murs ? » Il trempe son propre rouleau dans la peinture et commence. Bien sûr, il s’est inquiété pour elle ces derniers jours. Mais il ne veut pas la sermonner. « Comment ça va, toi ? », demande-t’il simplement.
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Message Sujet: Re: guilty. (azhar)   guilty. (azhar) Empty Sam 1 Sep - 18:45

la culpabilité. un sentiment auquel luz adkins ne fait que rarement face. en effet, la jeune femme ne regrette jamais rien de ses faits et gestes et s’engonce dans un tel égoïsme qu’elle ne peut pas réellement se soucier de ce que ressentent les autres.
mais l’autre aujourd’hui, c’est azhar.
celui qui a été comme un deuxième père. un frère protecteur comme elle n’aurait jamais rêvé pouvoir en avoir un. parce que quand luz se perdait dans les méandres tortueux de son esprit pendant que le manteau étoilé s’était abattu sur le monde pour une bonne nuit de sommeil, elle se demandait parfois ce qu’aurait été sa vie avec sa mère biologique.
prostituée. comment pouvait-on décemment se dire qu’il n’y avait aucun autre choix que d’être prostituée ? et comment pouvait-on continuer pendant et après avoir eu un enfant ? on racontait beaucoup de choses sur la mère de luz. qu’elle était morte, égorgée par un client un peu trop fantasque, son corps reposant dans une mare luisante de sang.
on racontait aussi qu’elle n’avait pas du tout rendu l’âme et qu’elle avait simplement abandonné son rejeton sur les marches d’un organisme prenant en charge les enfants. luz n’en savait rien, et elle préférait même ne pas s’aventurer vers ce terrain glissant. pourtant, parfois, elle se demandait qui elle était. était-elle luz adkins, ou une petite fille sans famille ? orpheline ? ne pas connaître ses racines, elle pensait franchement que ça ne serait pas dérangeant. mais de plus en plus, la crise identitaire s’installe. alors elle prend ses distances.
s’engonce encore davantage dans ses mensonges.
s’engonce encore davantage dans l’illégalité.
un vol. avec lion reed, à préparer. un truc qu’azhar, en tant que grand-frère parfait – du moins le percevait-elle ainsi – ne tolérerait jamais.
alors c’est un bloc de béton qui tapisse son estomac lorsqu’elle arrive devant azhar, fermement décidée à lui dire la vérité sur ses agissements… et incapable, pourtant, d’ouvrir la bouche pour dire autre chose que des inepties.
« Je n’arrive pas à peindre grand chose ces derniers jours. »
elle commence à ouvrir les lèvres pour poser un « pourquoi » plein de curiosité, mais azhar – comme toujours – prend les devants. haussement d’épaules pour énoncer une vérité brutale.
« Justement parce que Scar a décidé de tout arrêter entre nous. »
l’attitude qui change, le voile de tristesse qui se dessine sur son visage. elle s’avance, comme pour enrouler son corps de ses bras chauds et le serrer tendrement contre son cœur – comme il le faisait si souvent quand elle avait peur – mais n’a pas le temps d’esquisser le moindre geste. un rouleau de peinture se retrouve dans ses mains, et elle le regarde avec des yeux ronds.
« Tu m’aides à repeindre les murs ? »
- je… euh… tu sais que je ne sais rien faire de mes dix doigts.
elle baragouine, la mine surprise – presque au summum du choc. pourtant, elle suit les traces de son frère en enfouissant son instrument dans le pot de peinture grise et s’avance vers les murs.
« Comment ça va, toi ? »
le corps se crispe. et la suite ? d’accord, azhar n’est pas son père, mais elle s’attendait à le voir froncer les sourcils et à ce que ses joues se colorent d’un pourpre de mauvais augure. elle fait rouler son outil contre le mur, appréciant de voir le blanc jaunâtre disparaître au profit du gris perlé. le bruit que fait le rouleau sur le mur la fait sourire.
c’est comme quand ils étaient plus jeunes. qu’elle n’avait pas tous ces secrets, et qu’azhar commençait à s’intéresser à la peinture.
- il est joli, ce gris.
elle fixe le mur intensément, n’osant tourner ses opales vers celles de son aîné. il devinerait tout, elle en est persuadée.
- ça va. et toi ?
depuis le temps ? qu’elle sous-entend. avec scar, ton cœur, comment il va ? elle aimerait encore questionner. mais elle se sent si mal, luz, de lui faire des secrets alors qu’il se livre à elle. elle ne se sent pas capable de le harceler de questions.
et pourtant. si le papier de verre décape sa gorge, elle continue de parler. quitte à se vendre, quitte à se perdre.
- j’suis désolée. pour ces derniers jours… j’étais occupée…
les mensonges s’additionnent sur l’ourlet de ses lèvres, brûlant l’épiderme pour pouvoir sortir. des j’étais avec un garçon très chouette ou même une fille. des j’ai eu beaucoup de boulot, à la boutique. mais rien ne semble assez bien. surtout pas la dernière solution. dormir à la boutique ? faut pas déconner.
son employeur lui a mis à disposition un petit appartement – style T1 – dans lequel elle se réfugie parfois quand le poids du monde est trop lourd pour ses frêles épaules. quand le mensonge la dévore trop.
elle se consume à l’idée de dire la vérité – le besoin de jouer cartes sur table la démangeant comme autant d’insectes courant sur sa peau – mais l’idée de décevoir azhar l’empêche de tout dire. au fond, n’est-elle pas pire encore que sa génitrice ? elle, au moins, procurait du plaisir aux gens en vendant son corps. luz n’est qu’une mercenaire de pacotille, une chasseuse de primes qui ne s’assume pas assez pour en parler à des êtres chers.
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