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 La solitude est une prison (Thomas)

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Message Sujet: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Jeu 2 Juil - 15:14

Quarante-huit heures qu’un ouistiti jouait des cymbales à la place de son cerveau. Au travail, ça avait été : Marshall était assez doué dans l’art de passer en mode automatique quand les circonstances le nécessitaient. En revanche dès qu’il se retrouvait seul, c’était une véritable cacophonie, il n’avait qu’elle dans la tête, il l’entendait et la sentait et elle s’imposait partout à la fois, depuis son lobe frontal jusqu’au tronc basilaire, partout dans son crâne : Ella.  S’il était parfaitement incapable d’analyser proprement la situation, préférant faire l’autruche plutôt que d’évoquer l’hypothèse de véritables sentiments très mal enfouis, il avait néanmoins parfaitement conscience d’à quel point il avait merdé (tu n’as jamais rien compris). Lui tellement terre-à-terre et cartésien, calme et serein, ne s’entendait plus penser : savant mélange entre culpabilité et sourires absolument crétins lâchés là comme ça sans raison. Ella, si elle occupait ses pensées sans qu’il soit capable de l’en déloger (on l’aura compris) n’avait toutefois pas retenti sur son sommeil : Marshall dormait de toute façon affreusement mal. Les gardes de nuit, les heures de travail tantôt diurnes, tantôt nocturnes, avaient totalement déréglé et fragmenté son horloge interne.  

Le tout expliquant la facilité avec laquelle il avait réussi à oublier la soirée prévue – depuis longtemps pourtant – avec Thomas, cet ancien voisin avec qui il avait rapidement sympathisé. Un type de son âge, de compagnie agréable. Il se dévoilait très peu (ce qui convenait parfaitement à Ambroise qui n’était pas non plus du genre expansif ou intrusif) et semblait tout à fait simple, mais vif et malin. De fil en aiguille, cela avait commencé par une histoire de fusibles qui avaient sauté, les deux hommes avaient appris à sympathiser. Thomas avait depuis déménagé (Ambroise savait qu’il était hébergé par une amie, il n’avait une fois de plus pas cherché à s’immiscer d’avantage dans sa vie personnelle) et puis ils avaient, avec un plaisir sans doute partagé, convenu de continuer à s’organiser une soirée de temps à autres (tu n’as qu’à passer jeudi à 20h si tu veux, on commandera des pizzas (c’est moi qui offre), j’ai des bières au frais).

20h, donc. Le jour encore lumineux, les fenêtres grand ouvertes sur son duplex au quatrième étage pour essayer de faire entrer un peu de fraicheur du début d’été. Le bâtiment était mal isolé et souvent quand le mercure montait, à l’intérieur ils étouffaient rapidement. T-shirt abandonné, Marshall s’était endormi sur le canapé, lunettes en désordre sur le bout du nez, Pascal en boule sur ses abdominaux, un bouquin de Zola laissé ouvert à la mauvaise page à peine plus haut sur sa poitrine. Le tout, on imagine bien, dans une élégance rare.  

Quand Thomas sonna, le chaton fit un bond d’un mètre et lui se redressa aussi vite que le souvenir de la soirée avec son acolyte lui revenait. « J’arrive ! » scanda-t-il tout fort pour qu’on l’entende jusqu’au paillasson – évidemment, l’ancien voisin n’avait pas eu besoin qu’il lui rappelle le digicode pour monter jusque-là. Branle-bas de combat : sur l’étagère à côté du canapé, il déposa ses lunettes et Zola sagement remplié, récupéra et enfila son t-shirt, passa une main dans ses cheveux pour arranger les épis éventuels, défit le verrou de la porte d’entrée l’instant d’après et ouvrit tout sourire, tout à fait opérationnel malgré le réveil soudain : « Bonsoir, entre je t’en prie ! Il referma derrière son hôte du soir puis l’invita à le suivre dans la pièce principale et à s’installer où il le voulait. Comment vas-tu ? Je peux t’offrir quelque chose à boire ? »
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plonge à corps et coeur perdu dans cette relation. une jolie petite tête au visage de petite fille est venue illuminer sa vie. Ivy, trois lettres d'or gravés dans ton coeur.
nouvellement embauché dans l'un des plus beau musée de New-York, il restaure certaines oeuvres qui en ont besoin.
une page qui se tourne. un nouvel appartement rien qu'à toi dans une rue calme du Queens.
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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Dim 5 Juil - 11:29




La solitude est une prison
Huit heures trente. Le réveil vient de sonner. Lentement, péniblement, tu ouvre les yeux. La lumière du jour pénètre l'appartement de ton amie à travers les rideaux du salon. Toujours la même place, toujours le même endroit. Depuis que tu es rentré de San Francisco, ton esprit est sans dessus, dessous. Tu ne sais plus quoi croire. Ta mère ne semble pas croire que ton beau père a abusé de toi pendant toutes ces années et pourtant, elle a tenue à te donner un nouveau sac à dos contenant tes affaires, celles que tu as laissés chez elle avant de fuir ainsi que quelques gourmandises. Elle fut certainement surprise de constater que son fils unique a perdu énormément de poids depuis deux ans. Eh oui, deux ans déjà que tu vis ici ! Dans cette ville bien trop grande pour toi. Trente-trois ans et tu ne sais toujours pas ce que tu veux faire de ta vie. Tu erre, ici et là, comme une âme en peine. Tes amis ne sont pas nombreux, ils se comptent sur les doigts d'une main. Ella est ta meilleure amie. Elle te comprends, elle a acceptée de te laisser vivre chez elle. Mais ça te gêne de dépendre d'elle, de ne pas subvenir aux besoins alimentaires du foyer. Une culpabilité immense s'est emparée de toi. T'essaie de trouver une solution, de réfléchir à ce que tu veux faire de ta vie mais il est difficile de trouver sa voie. Même à trente ans passé.
La journée est, encore une fois, passée extrêmement lentement. Chaque fois que tu as posé ton regard sur ton cellulaire, l'heure ne semblait pas défiler, comme si le temps s'était étrangement figé. Vingt heures, douze heures après ton réveil. Ella n'est pas encore rentrée, tu te retrouve seul chez toi ou chez elle plutôt. Comme très souvent, te voilà prêt à aller passer une soirée avec ton ancien voisin, devenu un très bon ami, Ambroise. Tu as beau ne plus vivre dans ce quartier, ça ne t'empêche pas de revenir plus souvent que tu ne le souhaiterais afin d'organiser une soirée avec ton ami. L'un de tes seuls amis masculin. T'aime passer du temps avec lui, Ambroise est toujours de très bons conseils et tu en as grandement besoin en ce moment. Besoin de conseils, d'être guidé. Tu es perdu, bien plus que tu ne veux bien le croire. Te voici arrivé chez lui. Tu sonnes, la voix d'Ambroise se fait entendre et, deux minutes plus tard, il vient ouvrir la porte. Tu entres, comme il te dit de faire. Comme à chaque fois que tu viens chez lui, tu es sous le charme de son duplex, il est immense et représente exactement le logement que tu ne pourras jamais t'offrir. À moins de gagner à la loterie, encore faudra t-il jouer pour cela. Doucement, comme pour ne pas aplatir le canapé, tu prends place. Un léger malaise est présent, il se dissipe bien vite à mesure que les minutes passent. "Euh, ouais je veux bien.. De l'eau s'il te plait !" Tu n'as jamais été très porté sur l'alcool, ni sur les sodas. Tu reste fidèle à l'eau, tes goûts sont assez classiques. "Tu vas bien depuis la dernière fois ?" Viens-tu oser demander à ton ami.


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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Dim 19 Juil - 22:35

C’était précisément ce dont il avait besoin ce soir-là, Marshall : quelques heures en bonne compagnie, de quoi converser. Car la solitude, si elle lui avait toujours procuré une liberté certaine, le condamnait aussi depuis l’autre soir à trop penser. Penser tout le temps, penser à tout et à la fois surtout à rien de véritablement organisé, penser mal, incapable tout seul de se divertir pleinement vraiment. Alors oui, franchement, Thomas tombait à pic : probablement qu’il repartirait en fin de soirée en l’ignorant – car ils ne se connaissaient peut-être pas suffisamment et puis quand bien même, Marshall ne se confiait qu’en cas de force majeure (et il était assez doué pour faire parler les autres sans s’ouvrir lui-même) – mais il lui offrait-là quelques heures de répit salvatrices. De quoi éviter de se triturer les méninges inutilement, à essayer de donner une forme de logique à des choses qui n’en avaient aucune.

Tout à fait sorti de la torpeur des dernières heures solitaires, Marshall tout sourire le pria de s’asseoir où bon lui semblait, l’abandonnant rien qu’une demie seconde le temps d’un aller-retour jusqu’à la cuisine de laquelle il repartit avec une bière dans une main, un verre d’eau plate dans l’autre. Il n’insista pas, parce qu’il finissait par connaître suffisamment son ancien voisin pour savoir qu’il n’était porté ni sur l’alcool, ni sur les boissons plus sucrées. Jamais d’excès, Thomas. Il pensa rapidement que ses nuits de travail seraient probablement moins agitées si le monde entier avait la décence de l’imiter.

« Tiens, il posa les boissons sur la table basse en bois, s’installa sur une chaise en face du canapé : santé ! Tu as faim ? Je vais commander les pizzas, si ça te convient toujours » Lui était habitué à manger à des heures toujours abracadabrantesques, mais quand il recevait quelqu’un chez lui, il retrouvait des manières plus décentes. « Oh tu sais, moi je vais toujours bien, je n’ai rien d’original à raconter. Le train-train, ce genre de choses. » Il éluda en portant son verre à ses lèvres, l’air de rien, et les tracas véritablement dissipés un peu plus loin : au moins pour un certain laps de temps. Du quotidien, Marshall ne s’en plaignait pas : probablement qu’il l’avait voulue, cette situation tout à fait stable et confortable, en solo. Quant à son travail, aussi fatiguant pouvait-il être parfois, il l’adorait toujours. Plutôt mourir que de se lever tous les matins pour rejoindre un bureau. « Et toi de ton côté, où en es-tu ? Tu es toujours hébergé par ton amie ? »

Car Thomas avait déménagé finalement assez rapidement, pour finir hébergé par une connaissance à lui. Ambroise n’en connaissait pas plus, et s’il était à son sens possible qu’il y ait anguille sous roche, il n’était de nature pas suffisamment indiscrète pour creuser le sujet d’avantage. Pas dans l’immédiat, du moins.
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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Ven 24 Juil - 13:10




La solitude est une prison
Durant toute notre existence sur Terre, beaucoup de monde va entrer dans nos vies. Certains en sortiront aussi rapidement qu'ils en sont rentrés. D'autres n'en sortiront que quelques années plus tard, en faisant plus ou moins de dégâts. Et d'autres encore n'en sortiront jamais. C'est ce qu'on appelle des vrais amis, ces personnes qui sont là, près de toi, qui ne te jugeront jamais. Tu n'as jamais eu une foule d'amis, quelques uns mais ils ne sont jamais restés dans ta vie. Trop abimé par ce qui a pu t'arriver, ils n'ont pas voulu poursuivre votre amitié. Seule Ella est restée près de toi. Peut-être parce que la demoiselle est tout autant abimée que tu ne l'es. Ella, elle est ta meilleure amie. Tu ne la remercieras jamais assez pour tout ce qu'elle a fait pour toi au cours de cette dernière année. Ella, elle t'as hébergée le jour où tu t'es retrouvé à la rue, incapable de payer ton loyer puisque tu n'avais plus de travail. Vendre de la drogue c'est bien mais c'est un monde dangereux et toi, tu ne veux pas faire parti de ce monde-là. Ou tu ne veux plus en faire parti, pour être plus exact. Ce soir, tu ne passe pas la soirée avec Ella, comme à ton habitude. On t'as invité. Un garçon que tu as rencontré lors de ton emménagement dans ton ancien immeuble. Un garçon gentil, courtois, polis. Parfois, tu te demande ce qu'il fait dans ce quartier. Il vaut bien mieux que ça. Les loyers sont chers à New-York, personne ne veut habiter dans le quartier le plus pauvre de la ville. Tu n'es as tranquille quand tu décide enfin de sortir de chez Ella pour rejoindre l'appartement de ton ami. Tu presse le pas, te dépêchant afin de ne pas trop trainer dehors. Il commence à se faire tard, la nuit tombe vite sur la ville. C'est à ce moment-là que les personnes les plus sombres décident de sortir et de s'en prendre aux pauvres âmes innocentes. Tu n'as pas non plus l'esprit très tranquille de laisser Ella seule, mais c'est une grande fille, elle sait se défendre. Bien plus que tu ne le sais toi-même.
Te voici chez ton ami, Ambroise. Assis sur le canapé, t'essaie de passer le plus inaperçu possible. S'il avait voulu passer la soirée avec un meuble, il ne t'aurais pas éviter. Petit à petit, tu parviens à te détendre. Tu ne lui demande qu'un verre d'eau. Il t'arrive de boire de l'alcool mais c'est rare, tu n'aime pas vraiment le goût de cette boisson. Ce n'est que quand ton ami parle de commander les pizzas que ton ventre se met violemment à gargouiller. Tu n'as pas fait de vrais repas depuis hier soir, quand Ella t'as forcée à manger. "C'est parfait ! Par contre, ça sera quatre fromages pour moi !" Tu ne vis pas sans fromages, c'est presque impossible pour toi. Malheureusement, cette denrée coûte cher. Heureusement que tu commence à reprendre possession de tes pinceaux, t'espère pouvoir réussir à créer quelques toiles et à les vendre prochainement. Le plus tôt serait le mieux. Ambroise est un gentil garçon, il fait un métier honnête. Il sauve des vies. C'est l'un des plus baux métiers selon ta petite personne. "Oui toujours.. J'espère que bientôt j'vais retrouver un travail et pouvoir me prendre mon appartement à moi !" Tu réponds, soupirant de désespoir. Tu arrive à, enfin, te détendre. Tu t'avachis totalement dans le canapé, bien calé dans le fond. Tu te sens bien chez ton ami. "J'ai repris la peinture. Ça m'occupe un peu !"


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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Dim 2 Aoû - 20:58

« Parfait, je commande tout de suite » Le temps de glisser les mains dans ses poches vides, Marshall se demanda tout haut où il avait posé son téléphone, le retrouva l’instant d’après abandonné sur l’étagère entre une paire de lunettes pas rangée dans son étui et son Zola. Une quatre fromages et une Manhattan, donc. Par carte au moment de la réception s’il-vous-plait, quatrième étage à l’angle de Wilson Ave, livraison dès que possible oui très bien merci bonne soirée.

Denrées commandées, Marshall retourna enfin toute son attention sur son invité du soir, sagement immobile dans le canapé marron. C’était un grand timide, Thomas. Timide et pudique, pas du genre à avoir confiance en lui, alors qu’il était pourtant charmant, pas pénible pour un sou, amusant quand il se sentait suffisamment à l’aise. Marshall était de cette catégorie tout à fait privilégiée de personnes chanceuses, nées un plateau d’argent entre les mains : il n’avait jamais manqué de rien, ni d’amour ni d’affection, ni de soutien ou d’encouragements, ni d’argent jusqu’à ce que ses études se terminent et que son métier lui permette de payer le loyer sans jamais se soucier d’avoir de quoi remplir le réfrigérateur à la fin du mois. Il était chanceux, il en avait conscience. Travailleur, besogneux, mais aussi privilégié d’être né sous une si bonne étoile. Tout le monde n’avait pas cette chance là, aussi imaginait-il que Thomas était d’une autre catégorie de personnes, celles frappées par la vie à des moments plus ou moins malheureux. L’urgentiste rencontrait suffisamment de destins différents, découvrant des bribes d’existences inédites, pour sentir que Thomas n’était pas juste né très timide et puis c’était tout. Lui-même détestait se livrer, était incapable de se confier pour de vrai, à de rares exceptions près. Il ne disait rien, ni à ses collègues les plus anciens, ni aux quelques personnes qu’il considérait comme des amis, ni aux filles courants d’air qui partageaient parfois ses nuits, ni à ses propres parents souvent. En revanche il était doué pour faire parler les autres. Il était un bon hôte, soucieux du détail et attentif, il aimait véritablement écouter les autres.

« Ca va s’arranger, avec de la persévérance et du travail tout finit toujours par s’arranger. » Si Thomas soupirait de lassitude, lui était en revanche beaucoup plus optimiste, alors qu’il entamait sa boisson. Il n’était pas utopique, au contraire plutôt très terre-à-terre, mais croyait dur comme fer que le travail finissait toujours par payer tôt ou tard, après son lot de difficultés parfois. « Je te souhaite que ça arrive le plus rapidement possible mais en tous cas si un jour tu as besoin d’un toit pour quelques jours, ou si je peux te dépanner pour quoi que ce soit d’autre, tu n’hésites pas. D’accord ? » Le temps d’une gorgée, il poursuivit : « Oh, tu peins ? Tu m'avais caché ça ! Qu’est-ce que tu peins, tu me montreras ? Tu vas essayer de vendre quelques toiles ? Je n’y connais franchement rien du tout en la matière, mais c’est quelque chose que j’admire beaucoup. »
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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Mar 4 Aoû - 10:20




La solitude est une prison
Tu es vraiment heureux de passer cette soirée avec ton ami de longue date, Ambroise. En général, les gens ne restent pas dans ta vie. Ils refusent d'être amis avec un garçon aussi bousillé par la vie que toi. Ambroise et toi, vous étiez des voisins à l'époque où tu avais encore ton appartement. Un très bon voisin bien que tu ne lui parlais pas beaucoup. Tu te souviens que c'est lui qui a fait le premier pas, c'est lui qui est venu te parler en premier. Tu l'aime bien Ambroise. C'est un gentil garçon qui n'a rien à faire dans le Queens. Il faut dire que les loyers ne sont pas chers du tout, ça se comprend aisément vu que c'est ici, principalement, que la mauvaise graine s'installe. Ce soir, c'est soirée entre mecs. Ça fait bien longtemps que tu n'as pas passé une soirée entre garçons. Depuis que tu t'es installé chez Ella, c'est là-bas que tu passe le plus clair de ton temps. Tes soirées tu les passe avec elle, la plupart du temps. Tu peux ainsi vérifier qu'elle ne vienne pas trop consommer de drogue. Parfois, ce n'est pas l'envie qui t'en manque de replonger dans la drogue mais non, il ne faut pas. C'est pas bon. C'est mauvais, très mauvais. Tu vaux mieux que ça et Ella aussi, t'en es certain. Immobile sur le canapé, tu n'as pas bougé d'un poil le temps que ton ami commande votre repas. Tu n'es pas très à l'aise dans cet appartement. Timide, pudique, tu as toujours eu un manque évident de confiance en toi. Tu n'es pas à l'aise parmi tes pairs, c'est pour cela que tu reste enfermé chez Ella la plupart du temps. C'est un tort, tu as trente-trois ans. T'es jeune encore, tu as la vie devant toi et toi, bête comme tu es, tu préfère t'éloigner des gens. Tu passe à côté de beaucoup de choses, t'en rate énormément aussi. Tu n'aurais jamais cru devenir ami avec quelqu'un comme Ambroise. Vous ne vous ressemblez pas du tout. Il fait parti de la classe sociale au-dessus de la tienne. C'est l'un de ses privilégiés et pourtant, il est ton ami. Pour ton plus grand bonheur. Ambroise demande des nouvelles de ta vie. Tu n'as rien de bien intéressant à lui apprendre. Toujours la même chose. Toujours dans la même galère. "Je l'espère. C'est pas que j'aime pas vivre chez Ella mais bon, on a tous les deux besoin de notre intimité, de notre jardin secret !" Bien que tu fasse tout pour ne pas empiéter sur son espace vital. S'il y a un truc que tu sais très bien faire c'est de t'effacer, de te mettre en retrait. Par contre, ton manque d'optimisme est criant. Heureusement pour toi, Ambroise est là pour l'être pour deux. Et s'il faut te pousser par derrière pour que tu réussisses à faire quelque chose de bien dans ta vie, il le fera. T'en es absolument certain. "OK. Ça marche, merci beaucoup !" A cet instant, tu te rends compte que tu as de véritables mis à New-York. Avant, à San Francisco, tu ne pouvais pas affirmer cette vérité. Mais maintenant, à New-York, t'en es certain. Tu as de vrais amis. Ella, Ambroise. C'est peu certes mais c'est déjà pas si mal. C'est mieux que zéro. "Je n'ai pas retouché à mes toiles et mes pinceaux depuis des lustres. Je suis allé quelques à San Francisco avec Ella, voir ma mère. J'ai décidé de les ramener avec moi, mes affaires de peinture et de reprendre cet art. Je peins de tout. Les gens qui passent en bas de chez Ella, ce que j'ai vu lors de mes rares sorties en ville." Viens-tu expliquer à ton ami. Tu commence enfin à te détendre. Tu t'autorise même à t'enfoncer volontairement tout au fond du fauteuil. "Et toi alors ? J'suis sûr que t'as pleins de choses à me raconter depuis le temps !!"

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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Ven 14 Aoû - 19:24

« ... C'est pas que j'aime pas vivre chez Ella mais bon... » C’est à cet instant précis que l’attention d’Ambroise décrocha avant la fin de la phrase de son interlocuteur, manquant de s’étouffer en avalant une misérable gorgée de bière de travers. Il essayait ce soir de la sortir de sa tête, Ella, ça n’était pour ramener sur le devant de la conversation une homonyme qui lui ferait inévitablement penser à elle à chaque fois que son prénom serait prononcé. La coïncidence était troublante, mais après trois ou quatre quintes de toux ni discrètes ni tout à fait élégantes, le brun décréta que cela ne pouvait être qu’une coïncidence et rien d’autre, c’eût été vraiment trop gros. En attendant, il avait acquiescé d’un mouvement de tête en approuvant ce que Thomas venait de lui dire – ce qu’il avait écouté et, même si cela ne lui ressemblait pas, qui était aussitôt ressorti par l’autre oreille. Il reposa la boisson (estimant que c’était plus prudent) et après une ultime quinte de toux, revint à la conversation l’air de rien : « Pardon, j’ai avalé de travers. Je t’écoute ! »

Il fut plus attentif à la suite, s’efforçant de ne pas imaginer Ella traverser le pays de part et d’autre un chevalet de peinture sous le bras : en soi cela n’avait rien d’impossible ou de vraiment gênant, d’autant plus qu’il ne connaissait plus rien de ce qui faisait la vie actuelle de celle qui jadis avait été sa meilleure amie, mais s’il laissait son esprit vagabonder jusqu’à elle il perdait toute capacité de concentration. Or recevoir Thomas lui avait toujours plu et lui faisait toujours plaisir, Thomas était un chic type qui méritait au contraire toute son attention.

« C'est que ça fait une sacré route jusqu’à San Francisco ! » se contenta-t-il d’observer. C’était la première fois que le jeune homme mentionnait sa mère, mais puisqu’Ambroise se doutait sans avoir la moindre idée précise qu’il avait traversé des époques difficiles, pudiquement et respectueusement, il ne se permit pas de creuser le sujet d’avantage. « Je peins de tout. Les gens qui passent en bas de chez Ella, ce que j'ai vu lors de mes rares sorties en ville. » « Ce qui veut dire que tu ne parles pas beaucoup mais que tu observes énormément. Il sourit : Je me répète mais j’admire tout ça, vraiment ! » Soudain il fut interrompu par la boule de poils grise qui partageait son quotidien depuis peu de temps, le chaton ayant visiblement décrété que le moment était idéal pour s’installer sur le genoux de son maître ; alors que Thomas lui décrochait un nouveau sourire quand il affirma qu’il avait probablement énormément de choses à raconter à son tour. « Je ne suis bon ni pour parler de moi ni pour raconter des choses intéressantes, avoua-t-il en riant doucement. Il était meilleur pour faire parler les autres, c’était très différent. Lui n’avait jamais su s’y prendre pour se livrer, trouvait ses propres histoires ennuyantes. Je ne pensais jamais adopter d’animal mais comme tu peux le constater j’ai changé d’avis ; je l’ai trouvé il n’y a pas longtemps près de poubelles dans une rue juste à côté. Je pense qu’il a été abandonné-là et je n’ai pas pu me résoudre à m’en séparer. On dirait qu’il n’a de toute façon pas la moindre envie de s’en aller » Accompagnant la parole, les mains usées à force de frotter la peau cinquante fois par jour entre chaque patient caressent doucement entre les oreilles du petit animal. « Sinon il n’y a vraiment rien de mirobolant, j’ai beaucoup de travail ce qui rend mon quotidien assez inintéressant à raconter (il sourit doucement à nouveau). Il y a eu plus de passage que d’ordinaire aux urgences ces derniers jours, je suppose que les gens se sont mis à bricoler d’avantage ou que New-York s’est encore fait envahir de touristes, quelque chose comme ça. Je vais prendre quelques jours de vacances prochainement, je n’ai rien prévu de particulier mais je ne te cache pas que j’ai hâte. » Une main occupée par le chat espiègle (c’était probablement comme cela qu’il pensait finir, d’ailleurs : tout seul avec un chat ), il libéra la seconde pour récupérer la bière, pianota un instant sur le verre distraitement, se lança finalement l’air tout à fait neutre et indifférent, mais il fallait qu’il en ait le cœur net, que cette coïncidence ne soit qu’une bête coïncidence, et probablement d’ailleurs qu’après il se trouverait très bête de la voir partout :  « C’est comment, le nom de ton amie ? C’est pas si courant comme prénom, Ella »
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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Ven 28 Aoû - 14:19




La solitude est une prison
Une soirée entre hommes. Une soirée entre garçons, c'est exactement ce qu'il te faut; tu as besoin de sortir de ton cocon, de sortir de ta routine. Ça fait des lustres que tu n'es pas sortis de chez ton amie autre que pour remplir le réfrigérateur et les placards. Tu passe tes journées là-bas, chez Ella. Tu vis chez elle depuis déjà deux mois. Pour certains, deux mois dans une vie ce n'est pas grand chose mais pour toi, deux mois de vie chez ton amie c'est long. Depuis ton retour de San Francisco, tu as énormément évolué. Ou, tout du moins, t'essaie le changer. De devenir une meilleure version de toi-même. C'est facile à dire mais si facile à faire. Chaque jour, tu tente de trouver une bonne source de motivation afin de sortir de chez ta meilleure amie. Ce soir, ta source de motivation c'est cette soirée avec Ambroise. Un de rares amis. Qu'on se le dise, t'es pas la personne la plus douée pour donner signe de vie ou des nouvelles. Te voici arrivé chez ton ami. Son appartement est tout simplement magnifique. Jamais tu réussiras à avoir un appartement comme celui-ci. Pure utopie ! Ambroise se met à tousser comme s'il avait avaler de travers ou mangé un mauvais aliment. Il s'excuse. Ambroise a commencé à changer de tête dès l'instant où tu as fait allusion à ta colocation avec Ella. Coïncidence ou non ?! Puis, tu lui parle de ton récent voyage à San Francisco. T'es pas certain d'avoir déjà parlé de ta ville natale à ton ami. "Oh que oui ! Un long voyage mais ça fait du bien de revenir là où on a grandis, vécu, évolué !" Soudainement ta conscience se réveille et se remet à te parler. Oh c'est pas bien de mentir à ses proches Thomas. C'est pas bien du tout ! Ambroise est ton ami depuis des années, il ne te connait pas par coeur mais il semble avoir confiance en toi. Et puis, ce n'est pas un mauvais garçon, il ne mérite pas que tu lui mente comme ça ! La voix n'a pas tort, Ambroise est quelqu'un de bien. Il s'est toujours battu pour réaliser ses rêves et avoir une bonne situation, un grand appartement. En fait, t'es juste jaloux. Il a réussis là où toi tu as échoué. "Bon, j'vais pas te mentir. Y'a eu des hauts et des bas dans ma vie mais qui n'as jamais eu de coups de blues ?" Tu dis, tu ne veux pas parler de ce qui t'es arrivé à tes dix-huit ans. Seul Ella est au courant et c'est très bien ainsi. Tu souris et émet un léger rire lorsque tu viens entendre ton ami te décrire à la perfection. "J'crois que tu pouvais pas faire meilleure description de ma personne. J'aime pas trop parler, j'observe beaucoup, trop, les gens. Bon, rassure toi, j'vais quand même te parler ce soir !" Tu dis, lançant un sourire en coin à ton ami. Et ça tombe bien que tu passes un peu de temps avec un garçon, tu as besoin de lui parler de problèmes que tu ne peux pas dire à Ella. Enfin si, tu pourrais et tu le feras certainement mais il est toujours bon d'avoir plusieurs avis. "J'ai rencontré une fille l'autre jour, j'sais pas trop si elle me plait encore parce qu'on s'est vus qu'une seule fois mais .. j'sais pas. J'arrête pas de penser à elle.." Tu ne parviens pas à te retirer Ivy de la tête. Sa beauté t'as frappé en plein visage. Mais pas seulement. Elle t'as touché en plein coeur, de toutes les manières possibles. "Je la sens fragile, fébrile. J'ai pas envie de brusquer les choses avec elle. T'as pas des conseils à me donner ?" Viens-tu demander de but en blanc à ton ami. Tu découvre le nouveau colocataire de ton ami. T'es un peu jaloux, tu as toujours souhaité avoir un chat. Peut-être un jour qui sait. "Qui peut abandonner un pauvre petit animal fragile ?" Tu demande, une profonde envie de vomir dans la voix. "T'as bien du courage de faire ce que tu fais. C'est génial, tu sauves des vies, tu fais le bien. Mais il faut une très grande force de caractère pour être confronté de si près à la mort !" Tu dis essayant de ne pas flancher face à lui. Jamais tu ne pourrais le faire. T'es bien trop faible, trop instable face aux autres habitants de New-York, de la planète entière même. "Je l'ai rencontré quand je dealais .." Avoue-t-il un peu honteux. "Elle m'achetais de la drogue. Mais bon, j'en ai fini avec tout ça. Pas elle, enfin je crois. Tu la connais ?" Tu demande, venant mettre les pieds dans le plat.

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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Sam 5 Sep - 18:13

« J’imagine oui, Ambroise attesta distraitement en prenant une nouvelle gorgée de sa bière, puis confia : je n’ai jamais quitté New-York, j’y suis né et mes parents ont toujours vécu dans le même appartement à Manhattan. C’est moins dépaysant. » Jamais il n’avait eu l’idée d’abandonner la grosse pomme pour une autre ville, l’enfant du pays pas du tout curieux de découvrir la vie ailleurs. En vacances oui, pour quelques semaines tout au plus oui, mais il aimait l’atmosphère grouillante, cosmopolite, inépuisable, infatigable. Même pour ses études, il n’avait pas réfléchi à s’éloigner – ce qui avait toujours bien arrangé sa mère, soucieuse de garder son fils unique pas si loin, au cas où. Ambroise prenait les choses comme elles venaient : et pour l’instant un déménagement n’était pas envisagé. Et puis il avait son travail et son poste stable, ses habitudes.

Lui-même savait observer – il ne s’était pas trompé, visiblement, en esquissant un portrait rapide de son ancien voisin – et aimait deviner les traits des autres, les écouter, mais était très mauvais dès lors qu’il s’agissait de se livrer un peu en profondeur. Il n’aimait pas cela, trouvait ses histoires mornes et inintéressantes, et quand bien même il essayait il avait toujours l’impression de s’y prendre de la façon la plus ennuyeuse qu’il soit ; lui qui débordait pourtant tant d’assurance. « Dans ce cas je t’écoute je t’en prie, ne te gêne pas avec moi » Il l’invita donc à se livrer et poursuivre sur le sujet qui lui faisait éventuellement envie, tout en douceur et dans le calme qui le caractérisait éternellement.

Thomas lui avoua finalement qu’il avait craqué sur une jeune femme très récemment. Ou plutôt, il disait qu’il n’était pas tout à fait certain de ce qu’il ressentait, de si elle lui plaisait réellement ou non : mais à la façon qu’il avait d’hésiter, à la façon qu’eurent très discrètement ses joues de se colorer, il devina que c’était bel et bien le cas. Et Ambroise de se réjouir pour lui, espérant sincèrement que cette toute nouvelle quête aboutirait, puisque le jeune homme qu’il supposait avoir été galérien à de multiples reprises sans son existence, méritait de goûter au bonheur. Et lui était le premier à ne pas savoir se tenir à une vie d’éternel solitaire, célibataire éternel oui mais, mêlant ses nuits si souvent à avec celles de rencontres éphémères, adorées rien qu’un temps, mais authentiquement, avant qu’elles ne disparaissent à la vitesse du courant d’air. Cela étant dit, il était meilleur pour aider à conclure physiquement parlant que pour lancer une histoire avec un dénouement heureux : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. « J’ai quand même l’impression qu’elle te plaît plutôt » Il le taquina rapidement du regard, puis enchaina : « Je ne pense pas être le meilleur cupidon de la ville, franchement. Dans tous les cas reste toi-même, sois naturel et c’est encore comme ça que les choses se passeront le mieux. Apprends à faire sa connaissance sans te précipiter, profite-en pourquoi pas pour lui dire que tu la trouves belle ou élégante par exemple. Invite-la à sortir sans chercher à faire dans le spectaculaire : propose-lui d’aller boire un verre ou dîner au restaurant, allez au cinéma, promenez-vous ensemble... Moi je n’aime vraiment pas le cinéma et je n’y vais jamais, mais pourquoi pas ? Un verre sinon, tout simplement, c’est bien. » Il termina sa tirade en conseils matrimoniaux (peut-être un brin bidons puisque ses relations avaient toutes été très rapidement vouées à l’échec et à la lassitude), interrompu par la boule de poils, avant de craquer, toutes ses pensées finalement tournées vers une seule et même personne (Ella, rien qu’Ella), pour s’assurer que tout cela n’était qu’une vague coïncidence.

Il n’en fut finalement rien du tout, alors il reposa l’air de rien la boisson toujours fraîche sur la table basse – cela lui éviterait un nouveau moment de ridicule, manquer de s’étouffer sur le coup de la surprise ou de la jalousie mal placée. Ella, c’était son Ella dont il était question, Ella libre et indépendante et indomptable mais Ella maîtresse de la moindre de ses pensées depuis son passage volcanique et dévastateur, Ella dans un univers très lointain du sien. Sans le savoir, Thomas venait d’avouer tout fort ce qu’il craignait tout bas depuis qu’il avait ramené la jeune femme en bas de chez elle, l’autre matin. Il fronça les sourcils d’un air à la fois contrarié et embêté, il se fichait pas mal des anciens petits boulots douteux de son ami (lui-même, grand maître au pays des Bisounours, n’avait pas la moindre idée de comment il pourrait un jour trouver un dealer, mais chacun était libre de faire ce qu’il voulait). Ella par contre, c’était différent. Ella par contre, s’il l’avait gardée près de lui quinze ans plus tôt : les choses se seraient-elles passées différemment ? Le visage pour une fois trop expressif trahit la surprise, Ella il ne pouvait pas la juger (jamais, il était à la fois hanté tout entier et subjugué) mais par contre, il pouvait s’en vouloir autant qu’il craindrait bientôt pour elle – qu’un jour le camé lambda aux urgences ayant trop forcé la dose ne soit pas juste un énième camé lambda. « Oui, je la connais oui » Il avoua un peu désarçonné. Jaloux, aussi.  Espérant très fort que Thomas n’ai jamais trouvé sa bienfaitrice belle comme un cœur au point qu’elle fasse chavirer le sien, brûlante au point d’avoir envie de l’embrasser. Mais non, non, il se rappela : la fille pour laquelle il avait craqué. Il s’efforça de calmer sa possessivité mal placée, le brun encore chamboulé par l’envoûteuse. « Il y a des années elle et moi étions inséparables, nous étions tous jeunes mais nous étions toujours fourrés ensemble. Avec la fac nous nous sommes éloignés et je l’ai recroisée récemment. C’est drôle, comme coïncidence. » Drôle n’était peut-être pas le terme le plus approprié (pas du tout), mais une fois de plus l’urgentiste détestait se livrer et lui-même n’avait pas fini de remettre en place tout ce qu’elle avait laissé en désordre. Il termina sur un ton qu’il espéra suffisamment léger pour éviter toute question supplémentaire, en tous cas tout sauf prêt à parler des mots comme des mitraillettes, de la culpabilité, d’à quel point elle s’était embellie avec les années (à l’époque déjà il la trouvait terrible, les mots lui manquaient à présent mais Ella ne le laissait pas tout à fait objectif), des quelques larmes, de la fièvre, des baisers, d’Ella nue dans ses bras, des effluves de parfums laissés derrière-elle, des pensées tourmentées. Pas prêt du tout.
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plonge à corps et coeur perdu dans cette relation. une jolie petite tête au visage de petite fille est venue illuminer sa vie. Ivy, trois lettres d'or gravés dans ton coeur.
nouvellement embauché dans l'un des plus beau musée de New-York, il restaure certaines oeuvres qui en ont besoin.
une page qui se tourne. un nouvel appartement rien qu'à toi dans une rue calme du Queens.
thomivy #7

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Message Sujet: Re: La solitude est une prison (Thomas)   La solitude est une prison (Thomas) Empty Dim 6 Sep - 16:02




La solitude est une prison
Tu n'as jamais tellement bien vécu de quitter San Francisco. Cette décision a été la plus difficile à prendre depuis toujours mais elle était nécessaire à ton bien-être mental. Tu ne pouvais pas continuer de vivre là-bas, avec la menace constante de cet homme qui a abusé de toi durant des années. Il t'as détruit, brisé. Tu n'as jamais eu une grande confiance en toi et, encore moins, en l'être humain en général. Tu n'as jamais eu de véritables amis à San Francisco. Revenir là-bas n'a pas été sans mal. Sans Ella à tes côtés, il n'y serait jamais arrivé. Tu as tendance à baisser trop rapidement les bras, à te dévaloriser rapidement. La vie familial d'Ambroise te rend un peu trop jaloux. Tu n'as jamais connu ton père, ce dernier a préféré fuir avant même que tu ne viennes au monde. T'as toujours vécu qu'avec ta mère, jusqu'à ce que cet homme fasse irruption dans vos vies et ne vienne te détruire de la pire des manières possible. À New-York, tu as trouvé des gens avec qui te lier. Pas beaucoup certes mais tu sais qu'ils seront toujours présents pour ta petite personne. Ella a acceptée de t'héberger chez elle sans même réellement te connaitre. Aujourd'hui, tu peux le dire que la brune est ta meilleure amie, ta confidente. Tu as eu un véritable coup de coeur amical pour elle. Et puis, il y a Ambroise. Au départ, il était un simple voisin et, de fil en aiguille, le garçon est devenu un ami fidèle. Très loyal aussi. Vous ne vous voyez pas aussi souvent que tu le voudrais mais le brun a énormément de travail à l'hôpital, surtout par les temps qui courent. Ambroise t'invite à te confier à lui, à lui parler. Durant une poignée de secondes, t'hésite à le faire. En fait, tu ne sais pas quoi lui raconter. Seule Ella est au courant de ce que ton beau-père t'as fait. Mais entre amis, on doit pouvoir tout se dire. Même la pire des vérités, celle qui fait mal, très mal. Celle qui te consume de l'intérieur et qui, parfois, t'oblige à mentir face à tes proches. "Je n'ai jamais connu mon père. Il n'a jamais assumé avoir mis ma mère enceinte, il s'est tiré bien avant ma naissance. J'ai toujours vécu qu'avec elle, ma mère. Elle s'est toujours débrouillé pour que je ne manque rien !" Ta mère est, certainement, la personne que tu respecte le plus dans ce monde. Tu l'aime et vivre si loin d'elle t'es insupportable. "Ma mère me manque mais je sais que jamais elle ne quittera San Francisco, Il ne voudra jamais.." Et tant mieux, tu ne veux pas que cet homme puisse te retrouver et s'en prendre à toi ou pire, s'en prendre à tes amis. Ou à cette fille que tu as rencontré il y a quelques jours à la pâtisserie. Tu viens avouer à ton ami que tu as fait la connaissance d'une fille. "Elle est mignonne .." Avoue-tu, sentant le rouge te monter aux joues. Tu n'es encore jamais tombé amoureux, tu ne t'es jamais attaché à quelqu'un de cette manière. Ça te fait peur mais, en même temps, c'est tellement bon. Il va simplement falloir que tu lâche prise, que tu cesses de tout contrôler ce qui t'arrive. "En fait, elle est un peu comme moi. Elle n'aime pas trop les bains de foule, elle est mal à l'aise en privée. J'aurais bien voulu lui proposer de venir chez moi mais c'est pas chez moi en fait .. et puis, elle va prendre peur. On va commencer doucement je pense. Un cinéma, un resto peut-être après et puis, je la raccompagnerais chez elle !" Tu tiens vraiment à Ivy, tu as eu un vrai coup de coeur pour elle. Tu vas écouter les conseils de ton ami. Être toi-même et, surtout, y aller en douceur avec Ivy. Tu ne tiens pas vraiment à la perdre. Tu ne t'attendais pas à ce que Ambroise t'avoue connaitre Ella, le monde est drôlement petit. C'est drôle à quel point le monde est rempli de coïncidences auxquelles on ne s'attend pas. "Ah ouais ? " En tant que meilleur ami de la brune, tu te dois de veiller sur elle ainsi que sur les garçons qui lui tournent autour. Après le départ de cet homme qui lui a fait espéré monts et merveilles, tu ne tiens pas à devoir la ramasser encore une fois à la petite cuillère. Mais s'il faut le faire, tu le feras. Ella a toujours été présente pour toi. C'est à ton tour de lui rendre la pareille. "Elle te plait ?" Viens-tu demander à ton ami. Tu as besoin de le savoir. Ça serait cool que ton ancien voisin et ami sorte avec ta meilleure amie. Bizarre aussi sûrement mais bon, Ambroise est un mec bien et Ella a vraiment bien méritée d'être heureuse.

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