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 loneliness remembers what happiness forgets (skye)

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Coban Sorrentino;

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Coban Sorrentino



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Message Sujet: loneliness remembers what happiness forgets (skye)   loneliness remembers what happiness forgets (skye) Empty Mar 9 Juin - 21:38

LONELINESS REMEMBERS WHAT HAPPINESS FORGETS

C’est la taille de l’ascenseur, peut-être le miroir immense à l’intérieur ; tu imagines ceux qui s’y recoiffent le matin ou qui y ont des surprises le soir — tout l’immeuble est grand, trop grand, tu te croirais presque dans un hôtel. Des beaux appartements, tu en as déjà vus, ce n’est pas tant ce qui t’émerveille comme ça, même si bon sang, visez l’allure de ce couloir, c’est plus le fait de se dire tu habites là ? En fait non. C’était une proposition de Skye, tu n’aurais jamais demandé une chose pareille, mais quand elle a lancé le sujet, ce n’aurait pas été sérieux de dire non. On ne refuse pas ça, on ne se refuse pas un appartement de cette taille quand on est, soyons honnêtes, sur la paille.
Ta paille va paraître drôlement confortable tout à coup.
Vous parvenez devant la porte, les clés sont tournées dans la serrure, tada !, et c’est l’heure de la visite. Mais tu as cette pensée stupide tout à coup que, si tu avais été un peu mieux habillé, tu te serais senti plus légitime de poser un pied à l’intérieur. Pas de quoi t’occuper l’esprit trop longtemps cependant, et tu fais trois grands pas, prends une inspiration à chaque fois, avant de lâcher un sifflement admiratif. Oui. C’est grand. « Sacré palace. » Tes doigts se fraient un chemin sur les meubles, juste, comme ça, parce que ces meubles, c’est pas vraiment le genre que l’on trouve à Ikea. Tu te tournes vers Skye, si tu as un sourire trop large c’est pas voulu, et ouvres grand les bras comme pour englober tout ce que tu vois, les murs bien peints, le sol brillant, les meubles-qui-ne-viennent-pas-d’Ikea. « Tu me fileras un plan des lieux, que je me perde pas ? » Mais c’est que tu es presque sérieux en disant ça.
(c) élissan.

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Message Sujet: Re: loneliness remembers what happiness forgets (skye)   loneliness remembers what happiness forgets (skye) Empty Ven 12 Juin - 19:01



-loneliness remembers
what happiness forgets-

ft. @"coban sorrentinoo".


Un semblant de paix, voilà ce qu’elle ressent dans ce décor fait de moulures aux plafonds et de détails en or, une paix fourbe et mauvaise, parce qu’elle n’est pas réelle, elle n’est pas stable cette paix. Masquée par la valeur de l’argent, elle est pourtant bien là, la tristesse. Cette tristesse que tu caches dans ton cœur, que tu renies, pourtant elle te hante toutes les nuits et tu crois qu’en regardant dans l’autre direction elle vas t’laisser tranquille, mais t’as tort et tu le sais, et cette douce luxure vient t’enrober d’une couche protectrice, une couverture moelleuse dans laquelle tu te laisses divaguer, pas besoin d’voir plus loin pour voir que t’es droguée, droguée par ces billets verts, droguée par ce confort.
Alors elle est fière, la brune, quand elle arrive devant la porte de son appartement, la clés séparant la derrière barrière qu’il y a entre eux et son palais, fière de lui montrer c’qui est à elle, propriétaire d’une petite fortune elle s’y plaît à le montrer au monde, elle s’y plaît à s’y noyer sans regret. Une fois à l’intérieur, elle sent déjà l’agitation de son ami, face à la grandeur de ce lieu, cette splendeur qui, même elle, l’avait excitée à un époque encore. « dis pas ça tant que t’as pas vu la maison de mes parents, ça c’est un palace ! » parce que cet appartement est loin d’être à la hauteur du manoir familial, cet endroit qui la repousse autan qu’il l’enchaîne. Cet endroit qui t’empêches de vivre ta vie comme tu l’souhaites mais qu’est aussi le seul moyen de l’faire, paradoxe douloureux, c’est ta prison dorée, tu l’subis à tout prix, peu importe le sacrifice, t’as pris ta décision y’a un moment et maintenant t’étouffes dans ce choix égoïste.
C’est pour ça qu’elle lui a proposé, coban, de venir vivre ici puis. Pour une fois c’est pas cet obsession aux sous qui lui a dicté cette décision, pour une fois c’était une question de sympathie, rare émotion chez elle, pourtant ça ne la dérange pas, elle ne veut même pas d’argent, tout ce qu’elle veut au fond, c’est d’la compagnie, parfois. Fatiguée du calme constant, de cette froideur qui lui glace le sang, ce vide dans les pièces, ce vide dans son corps, là où y’avait de la vie avant, c’est mort maintenant. Mais ça elle ne l’dira pas, fierté imposante, elle feint le besoin par cette supposée sympathie, une entraide entre amis. « t’inquiète pas, tu vas vite t’y faire, puis si t’es perdu y’a le majordome qui pourra t’aider ! » son clin d’oeil laisse entrevoir une certaine arrogance, rien de méchant c’est juste naturel, chez elle. Évidemment, y’a pas de majordome, du moins pas ici, à la villa Johnson, on peut pas en dire autant. « viens j’vais te montrer ta chambre en premier, enfin j’te l’impose pas mais c’est la seule qu’à aussi un balcon. après si tu préfères y’a le bureau aussi, je m’en sers pas vraiment on pourrait le transformer, mais bon je ne peux qu’imaginer que tu vas pas refuser un petit balcon ! » et tu hausses les épaules parce que tout ça, ça t’semble normal, mais t’oublies trop souvent que t’aurais pu perdre cette vie si t’avais décidé de la garder, la petite, mais t’étais trop piqué, le venin d’la luxure qu’avait déjà fais l’tour de ton corps.
Plusieurs pièces à l’étage et au fond d’un couloir, une porte à la poignée dorée qui, une fois enclenchée, laisse place à une chambre digne des suites d’hôtels cinq étoile. « bon c’est déjà meublé mais tu peux changer à ta guise, t’as la salle de bain qui vient avec, comme ça on a pas à s’disputer l’heure de douche, de toute manière je met beaucoup trop de temps pour qu’on puisse en partager une. » et elle rigole, c’est puéril, elle veut pas partager la salle de bain, mais elle veut à tout prix apporter d’la vie, dans cet appartement qu’est mort, aucun battement d’coeur dans cet appart, seulement skye et sa solitude.
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Message Sujet: Re: loneliness remembers what happiness forgets (skye)   loneliness remembers what happiness forgets (skye) Empty Lun 15 Juin - 10:42

LONELINESS REMEMBERS WHAT HAPPINESS FORGETS

C’est d’un luxe à s’en étouffer ; les dorures, le blanc immaculé, le sol si impeccable qu’on  craindrait d’y marcher avec ses gros sabots, ni même pieds nus en réalité et en exagérant à peine tu dirais que l’on peut s’y regarder. De dessous. De dessous les vertus s'évincent et les vices s’accentuent — de dessous c’est presque simple de voir ce qu’il se passe dans la tête des autres, ils sont plus loins, plus petits, moins méfiants : ceux d’en haut sont les moins méfiants, parce qu’ils ont déjà tout d’acquis. Ce constat, tu l’as fait il y a déjà quelques temps, parce qu’à fricoter avec ce monde différent on s’y pique. Des regards condescendants, on t’en a donnés, mais pas assez visiblement, puisque te voilà à rêvasser de juste marcher dans cette appartement en te disant que tu y as été invité. Bonne nouvelle, Coban, le rêve est en passe de devenir réalité, à condition que tu ne te perdes pas dans ce dédale de couloirs. « J’espère qu’il prépare le petit déj le matin, aussi. » Tu suis l’ironie de son clin d’œil avec un sourire léger ; s’il y avait vraiment un majordome ce serait à la limite du grotesque.
C’est d’un luxe à s’en étouffer, et pourtant, tu fais une sorte de geste pour dire je te suis, je te suis parce qu’on est chez toi mais je pourrais m’y croire déjà — tu pourrais t’y croire parce que Skye a l’air d’y croire fort elle aussi. C’est insidieux comme les pensées s’enchaînent parfois, parce qu’en te disant cela tu ne peux t’empêcher de te dire que, si tu avais cet appart, si tu avais cet argent, si tu avais tout ça finalement, si tu étais baigné du luxe à s’en étouffer, jamais au grand jamais tu n’irais le partager avec quelqu’un comme toi. Quelqu’un qui a l’eau à la bouche quand on parle de dollars. « Pourquoi je voudrais le bureau si je peux avoir une chambre avec balcon ? » La question s’est échappée, sarcastique à souhait, un peu de trop peut-être ? Ouais, t’es pas du genre gêné. Mais tu hausses les épaules à ton tour, comme le fait si bien Skye, faudrait pouvoir se mettre à sa place deux secondes et imaginer vivre dans ce genre d’endroit depuis toujours — le palace de ses parents comme elle dit, et ce palace d’appartement avec plusieurs salles de bains. Tu la suis jusqu’à ta chambre, alors, qui, c’est presque triste à dire, est presque prévisible lorsqu’on a vu la gueule du couloir un peu plus tôt. Enfin, tu n’en perds pas ta soif des yeux, et observes intensément le plafond pendant plusieurs secondes — ce qu’il y a au plafond de si intéressant on l’ignore, mais tu ne réagis proprement que lorsque Skye reprend la parole. « Je vais pouvoir me contenter de ces meubles, ne t’en fais pas. » Tu flirtes toujours avec l’ironie, mais faut dire que c’est plus simple, c’est tellement plus simple que de se répéter qu’on a pas vraiment sa place ici. « Mais qu’est-ce que tu faisais de toute cette place ? » L’appartement aurait aisément pu servir d’hôtel à ce stade, alors pourquoi Skye se décide-t-elle à le partager maintenant, sans bénéfice ? « Je veux dire, c’est, c’est immense. C’est jamais trop immense ? » Y a des petits taudis qui paraissent sacrément vides quand la conscience s’est tue, y a des placards qui peuvent paraître morbides si on laisse le silence les envahir.
(c) élissan.

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Message Sujet: Re: loneliness remembers what happiness forgets (skye)   loneliness remembers what happiness forgets (skye) Empty Jeu 25 Juin - 15:23



-loneliness remembers
what happiness forgets-

ft. @coban sorrentino.


Le partage, principe de base qui peut paraître bien trop complexe pour certains individus. Skye, la princesse gâtée, la gamine à qui on ne refusait rien, le bambin devenu avare. Partager n’a jamais été quelque chose de présent dans sa vie, enfant unique, tout pour elle et jamais les autres. Sauf qu’un jour elle a été forcée à découvrir le partage, elle s’est retrouvée à partager son corps pendant trois mois, partager chaque sentiment, chaque émotion, avec cette vie qui s’était cachée en elle. Un sentiment brutal qui aurait pu changer le cours de sa vie, parce qu’elle aurait arrêté de passer son besoin avant tout, elle aurait eu cette vie plus précieuse que la sienne qui aurait tout bouleversé, qui l’aurait changée. Mais elle n’a fait qu’un pas en arrière, lâcheté enfantine, elle est retournée dans son confort, confort désormais au goût amer, au goût de regret.
« j’ai un cuisinier pour ça voyons ! » elle apprécie l’attitude du brun, bien d’autres personnes auraient trouvé la remarque de la brune trop déplacée, sauf qu’elle n’y peut rien, elle est née là-dedans. « tu seras étonné de découvrir que je suis devenue professionnelle des œufs brouillés ! » pas bien compliqué pour la plupart des gens, mais pour une gosse à qui l’on a tout servi sur un plateau d’argent, c’est un grand effort.
Mais la brune marche dans ces couloirs sans défauts avec une telle aisance que ça pourrait en devenir irritant, c’est qu’elle ne se rend pas toujours compte de ce privilège, ce privilège qui, pourtant, aurait pu lui glisser entre les mains. C’est pourquoi elle sourit à la remarque de son ami, parce qu’elle ne se contenterai jamais d’un bureau sans balcon, c’est pour ça que tu l’as abandonnée, c’est pour ça que t’as suivi leurs ordres comme une poupée soumise, parce que tu pouvais pas imaginer avoir une chambre sans balcon, une salle de bain à partager, parce que t’es ivre du luxe, ivre du grandiose, ivre de l’argent, trop effrayée pour te sacrifier.
« parfait, n’hésite pas à y mettre ta touche, que tu t’y sentes comme chez toi quand même. » l’idée de partager cet appartement lui paraît aussi bizarre qu’agréable, il y a ce sentiment étranger de se dire que coban ait les clés et qu’il puisse entrer et sortir à sa guise, partager la cuisine, le salon, c’est inhabituel, pourtant elle peut sentir ce vide qu’est un peu moins méchant en elle.
« mh. chaque pièce à son utilité différente, rien n’est vide, je les ai plus ou moins comblées, du dressing au studio de danse. il reste surtout deux chambres inutilisées, mais pas pour longtemps, du coup ! »
Le mot vide qu’elle balaie d’un sourire superficiel, parce que ce vide est partout, elle essaie de le combler mais il la poursuit toujours, parfois elle rendrait cet immense appartement seulement pour ne plus ressentir cette douleur qui ronge son bas-ventre, mais tu t’souviens systématiquement que tu l’as choisi tout ça, c’est pour ça que t’en abuses, autant être dans l’excès le plus total maintenant que t’as basculé, se contenter d’un appartement trois pièces n’aurait pas comblé cette amertume qui te bouffes.
Et coban n’aide pas quand il insiste sur l’immensité de cet endroit, elle sait qu’elle a prit grand, c’est même trop pour elle seule, mais fallait bien compenser, alors son masque s’enclenche parce qu’il touche là où ça fait mal.
« je pourrais toujours transformer une chambre en une salle de cinéma, une salle de sport, il y a toujours de quoi remplir, c’est jamais trop immense ! » le ton peut-être trop défensif, elle se trahirai presque, attitude de riche, princesse brisée, pourtant elle sait qu’il a raison.
« mais j’avoue qu’un peu de vie ne fera pas de mal... » vérité atténuée, elle balaie d’un regard nonchalant la chambre avant d’aller ouvrir la baie vitrée qui mène sur le balcon, besoin d’air frais qu’elle camoufle sous l’excuse de lui montrer la vue. Parce que t’étouffes dans cette immensité.
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Coban Sorrentino;

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Message Sujet: Re: loneliness remembers what happiness forgets (skye)   loneliness remembers what happiness forgets (skye) Empty Jeu 2 Juil - 10:25

LONELINESS REMEMBERS WHAT HAPPINESS FORGETS

Tu n’aurais pas cru penser ça un jour, et pourtant, c’est grand, c’est presque trop grand. Toi t’es habitué aux appartements classiques, pas assez petits pour que l’on soit plus entassés que en communauté, mais pas assez grands non plus pour arrêter de rêver à mieux. Ça doit être le souci de Skye, finalement, éternelle insatisfaite, à moins que ça ne soit tout autre chose ? Tu n’as jamais été à la rue, même si quelques fois tu l’aurais presque espéré, pauvre abruti toujours à la recherche d’une image différente à donner. Mais tu as l’impression que maintenant, c’est plus un problème de manque intense, après avoir goûté à tout ça c’est dur de ne pas vouloir y retourner. Rien qu’un peu, quelques jours si Skye te met dehors, peu importe en fait du moment que tu peux laisser la saveur effleurer tes sens et te faire croire quelques instants encore que tu ne l’as pas volé. T’as pas à être le rat ici si tu veux être le chat, mais ça te rappelle que c’est pas facile d’être le félin lorsqu’on a passé sa vie à vouloir être comme ceux des égouts.  
Alors tu peux plaisanter sur le majordome, le cuisinier, mélanger les termes et faire semblant que tu sais précisément quel est le job de l’un et de l’autre, mais ça ne serait que prétendre toujours, parce que contrairement à Skye, t’es pas né là-dedans, tu t’y es juste dopé pendant ces dernières années. Et comme avec n’importe quelle drogue y a des moments de lucidité où on se résout à lâcher prise, mais on y revient toujours, parce que bon sang que c’est doux comme vie. « Je le croirai que je le verrai ! » Des œufs brouillés…

La visite se poursuit, tu fais moins l’émerveillé maintenant que tu as compris la mécanique. Grandes portes ouvrant sur grandes pièces avec haut plafond et murs propres. C’est presque, prévisible.
Skye te montre ta chambre, elle te propose d’y mettre ta touche mais alors tu penses, quelle peut être ta touche ? Y a rien que tu aurais envie de changer dans cette pièce trop parfaite, parce que c’est un goût de se délecter du luxe des autres et il ne faudrait surtout pas que ça nous ressemble trop. Tu n’as pas besoin de miroir, ce que tu veux c’est un écrin ajusté à la boîte, couleur impersonnelle mais délicat comme de la soie. Assez fragile pour qu’on ait peur de l’abîmer en battant des cils, pas assez subtil pour qu’on soit sûr de ne jamais l’avoir rêvé. « C’est parfait comme ça, ne t’inquiète pas. »
Y a quelque chose dans son ton qui change, un peu trop sur la défensive maintenant, comme si tu avais touché un point sensible. Tu n’as pourtant énoncé que les faits, l’appart est vraiment grand, mais t’es con de croire que Skye ne l’avait pas remarqué, puisqu’elle t’a proposé de venir vivre ici. Elle s’emballe un peu, parle de salle de cinéma, de sport, et tu réalises que vous ne vivez probablement pas dans le même monde. Mais ça ne fait rien, tu as dû la vexer et ça n’est jamais le but lorsqu’on est invité, alors tu essaies d’un peu dédramatiser la situation. « Les gens prennent un chat ou un chien en général, mais je suis flatté que t’aies pensé à moi. » Tu sais que t’es un veinard, trop habitué à miser ta vie sur le hasard, peut-être ? Mais ça paie souvent plus ici qu’à une table de poker. Tu hausses les épaules, on peut passer à autre chose maintenant, mais malgré toi tu as sa phrase pour tourner en boucle dans ta tête un peu de vie un peu de vie un peu de vie. Un peu de vie ne lui ferait pas de mal. Tu n’as pas vraiment pensé aux autres quand tu es parti de New York, y avait que Siam qui encombrait tes pensées et ton cœur et ton corps tout entier ; maintenant c’est différent, maintenant tu entends les paroles de Skye et le peu de vie qu’elle demande a bien dû lui faire du mal par le passé. « Je… J’aurais dû te prévenir quand je me suis cassé… Mais c’était tellement précipité, j’ai pas trop réfléchi. » Vous faites comme si de rien n’était depuis tout à l’heure, mais c’est l’effet du vide, ça vous happe et vous oblige à vous regarder en face. Quand il n’y a personne à qui parler, c’est là où la conscience s’active, non ?
(c) élissan.

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Message Sujet: Re: loneliness remembers what happiness forgets (skye)   loneliness remembers what happiness forgets (skye) Empty Jeu 16 Juil - 0:43



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ft. @coban sorrentino.


C’est la banalité, tout ça. La hauteur sous plafond, les moulures qui l’accompagne, les lustres en cristal, le marbre trop parfait, c’est banal pour elle pourtant c’est d’un excès presque grotesque. Personne n’a besoin de ça pour vivre, encore si ce n’est la surface, mais les détails luxueux ne rendent le lieux que trop simple, dénué de personnalité, des meubles blancs contre des murs blancs, c’est propre comme un sou neuf mais ça n’respire rien, c’est pas chaleureux, c’est pas convivial, c’est juste luxueux. Peut-être que c’est pour ça qu’elle l’invite à vivre ici, coban, peut-être qu’elle espère qu’il apportera une touche de vie à cet endroit, qu’il devienne moins froid et mort, cet appart. Tu te pleins pas, y’a tout ce qu’il faut chez toi, mais tu sais aussi que si c’est aussi grand c’est parce que ton papa a déjà prévu ton mari et tes enfants qui vont rejoindre cet endroit, il a déjà dessiné toute ta vie à ta place et c’est peut-être pour ça qu’il a un goût si amer, cet appart.
« j’ai hésité pour le chien… mais je me suis dis que tu serais quand même plus interactif ! » la pression redescendue, ça la fait rire, skye, cette comparaison, comme s’il était un animal de compagnie. De la compagnie, oui, étrangement hors de sa zone de confort, cette situation l’intrigue, elle n’a partagé sa villa qu’avec ses parents, présence naturelle, mais un ami qui vit avec elle, c’est si nouveau. Les pensées de grandeur et de solitude vite chassées, elle n’est étrangement pas d’humeur rancunière, comme une nouvelle facette qui apparaît dans sa vie, le partage de quelque chose qui lui appartient, la générosité, des traits qui sont d’habitudes si loin de son quotidien.
« bon tant mieux si ça te plais, pour plus tard si jamais, ma chambre est à l’opposé du couloir, juste à l'autre bout. » chambre qu’elle anime parfois de présences trop éphémères.
Puis il ouvre le sujet, sa disparition, du jour au lendemain, loin de la grande pomme, sans informer qui que ce soit, et tu t’es sentie trahie à l’époque, parce que même s’il n’est pas ton meilleur ami, t’as partagé des choses avec lui tu l’aimais bien, et il a disparu sans un mot, il s’est taillé comme tous les hommes dans ta vie, ils se cassent et te laissent te débrouiller et tu les détestes pour ça, c’est pour ça que maintenant c’est toi qui tiens les rênes avec les mecs, tu t’laisses plus avoir.
« si tu comptes réitérer ça penses au moins à me rendre les clés.. » c’est une pique, parce que mine de rien elle n’a pas apprécié son départ, mais elle finit par hausser les épaules parce qu’il est là maintenant et finalement elle a fait la même par son passé, disparaître d’une seconde à l’autre sans prévenir âme qui vive. T’as laissé tout le monde dans le mystère pendant que tu cachais la vie qui se développait en toi, tu t’es terrée à l’intérieur pendant trois mois et t’as abandonné tout le monde, alors tu peux pas tellement en vouloir aux autres.
« plus sérieusement, c’est du passé. mais pourquoi t’es parti aussi vite ? enfin t’es parti de la ville sans rien prévoir comme ça ? »
Il en faut quand même de la motivation pour partir aussi vite, peut-être pour s’enfuir, qui sait, elle l’aurait presque fait, partir à Los Angeles à l’époque, rejoindre Cassey et se réfugier chez elle, peut-être même que sa vie serait totalement différente si elle avait fait ça, mais elle passe déjà bien trop ses nuits à refaire le monde avec des si pour y réfléchir à cet instant.
« et donc là, tu es de retour pour de bon ? t'es revenu pour quelque chose de particulier t'as un projet ou quoi ? » question banale, mais elle risquerait de le prendre encore plus mal si dans deux semaines il repartait alors qu’elle l’accueille si facilement, car elle ne sait pas, si elle aimera la vie commune, l’appartement est bien assez grand pour avoir deux vies bien distinctes mais mine de rien, il va apporter un souffle de présence, comme une âme rassurante, dans ce lieu parfois trop macabre.
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Message Sujet: Re: loneliness remembers what happiness forgets (skye)   loneliness remembers what happiness forgets (skye) Empty Ven 24 Juil - 21:18

LONELINESS REMEMBERS WHAT HAPPINESS FORGETS

Tu veux bien être l’humain de compagnie, parce que t’as si peu maintenant. Toute ta vie ça n’a était que ces fichues inégalités, que t’as creusées toi-même, parce que tu n’as jamais su ce qui te rendrait le plus heureux. T’avais suffisamment, puis tu n’as rien eu, ensuite bien trop, et te revoilà à la case départ : l’heure zéro d’une vie d’adulte. Un taf de merde payé comme rien, et maintenant un logement qui ne va pas du tout avec. Tu sais que ça va pas, que sans doute tu as un problème à ne jamais te satisfaire de ce que tu as, ou de ce que tu n’as pas. Un jour on veut fréquenter l’élite et l’autre on voudrait être dans les rues malfamées à la tombée de la nuit ; un jour on a les yeux trop gros et l’autre l’âme qui s’effrite. Tu pensais que c’était à cause des autres, à cause du monde et à sa manière de tourner pas toujours très rond, mais finalement, ça ne peut venir que de toi. Sinon comment expliquer la constance dans le regard des gens ?
C’est rassurant en fait. C’est juste toi, et t’as juste un sacré problème.
Ce qui est rassurant aussi, avec Skye, c’est sa manière à elle de dire les choses sans tourner autour du pot. On a l’impression de ne pas avoir le temps de se perdre, que l’adage dit vrai et que tous les chemins mènent à Rome au final. Sa chambre est bout du couloir, et ce pour plus tard qu’elle ajoute avec le plus grand naturel te fait sourire. « Je dois m’attendre à du passage ? » T’es naturel toi aussi, pourquoi piquer des fards lorsqu’on est deux âmes au fond de la solitude ? Être seuls ensemble, ça paraît si triste tout à coup.

Tu te sens obligé d’en parler, peut-être parce qu’au fond tu réalises que Skye mérite des excuses, ou à défaut une explication. Tu ne l’as pas prévenue comme tu n’avais prévenu personne, pour la simple et bonne raison que tu es parti en furie, les yeux gonflés et les poumons en sang d’avoir trop crié ; aveuglé par tout l’orgueil qui t’avait étouffé durant ces deux dernières années. Étranglé par la dignité mal placée que t’avais pourtant ingurgité sans relâche parce que bon sang, ça faisait du bien. Ça faisait du bien d’être un autre, ça faisait du bien de croire qu’on valait tellement mieux que les autres, qu’on avait le pouvoir pour une fois et qu’on pouvait autant faire mal que bien. À y repenser tu as des frissons. C’était si simple, mais t’as pas su t’en contenter. « J’suis parti sur un coup de tête. » Dit comme ça, ça sonne totalement puéril, mais c’est pas la première fois que tu pars pour te donner des airs. « En fait… Je suis parti parce qu’on s’attendait à ce que je reste. » Tu as un minuscule sourire tout à coup, du genre, tu vois ce que je veux dire ; mais tu ne penses pas sérieusement que ça soit le cas. De toute façon elle a raison, c’est du passé tout ça, et même si le souvenir de ta première nuit dans un motel miteux de campagne est encore frais dans ton esprit, c’est pas le moment d’y penser. Tu balaies tout ça d’un geste calculé de la main. « Mais je suis de retour, oui. Juste, parce que ça me manquait tout ça. » Par tout ça tu englobes beaucoup de choses, New York, quelques personnes, quelques habitudes, quelques regards. « Et puis j’avais des affaires à régler. » Une, en particulier. Mais n’entrons pas dans les détails, d’accord ? T’as fait ton lot d’erreurs, et tu as cru que prendre la fuite pourrait apaiser les feux, mais en revenant tu réalises que la fumée est toujours là. Elle a perdu de son ardeur, certes, mais à trop s’y perdre on finira quand même par étouffer.  « T’as jamais eu envie de tout plaquer ? » Prétendre c’est bien mais on s’y fatigue, Skye aura beau avoir le plus luxueux et grand des appartements, si elle t’invite à le partager, c’est bien que quelque chose cloche. Y en a peu qui l’aurait fait, tu penses. Du moins, pas sans contrepartie. « Tu dois en avoir, des choses à plaquer. »
(c) élissan.

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-- taché de sang ou d'autre
chose, tu rôdes et moi je n'ose parler.
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